Friperie Solidaire – FRANCE

Friperie Solidaire – FRANCE
Potogreen ou la végétalisation
d’un jardin urbain
CONTEXTE
Type de structure : structure d’insertion
Nombre de personnes : 29 salariés en Contrat d’insertion et
3 permanents
Année de création du groupe : 2002
Responsable : Lydia Feghloul
Référent sur la question environnementale : personne à
présent
Activités du groupe : collecte, tri, vente. Couture et
customisation.
Année
marquant
le
début
des
pratiques
environnementales au sein du groupe : 2011 avec le projet
potogreen
Porteur de l’initiative environnementale dans la vie
quotidienne du groupe : démarche collective de
l’association.
 Structure des bâtiments :
 Nombre de bâtiments : 3 sites (2 boutiques/lieux de vente et un atelier de tri)
 Superficie : 300 m² à Alfortville, 400 m² à Maisons-Alfort et 110 m² à Paris.
 Nombre de personnes accueillies : en moyenne 33 personnes en contrat insertion sur
l’année, 7 stagiaires en 2011, 7 membres du CA et 3 bénévoles sur l’activité de
production et du tri.
 Organisation des bâtiments : 1 atelier de tri et stockage, lieu également dédié à la
customisation
 2 boutiques : lieux de vente et de collecte où s’effectue le premier tri des déchets.
 Moyen de transport utilisé par le groupe : un camion et une voiture.
 Isolation à l’atelier de tri : toiture isolante.
 Type de chauffage (chauffage électrique, chaudière en bois,…) : chaudière à gaz (radians avec
de l’eau) et chauffage électrique.
 Type de combustible : gaz

locataire de tous les sites
 Contexte particulier à la ville/région/pays
De manière générale, une volonté est affichée de la région Ile de France d’installer 30 ressourceries
et recycleries. La problématique environnementale est de mise au niveau régional. A titre d’exemple,
dans les dossiers de financement il est demandé de préciser quelles sont les pratiques
environnementales du groupe et de les mettre en relief.
Plus particulièrement, la Friperie est confrontée à un problème d’évacuation des déchets : les
déchetteries se trouvant dans les territoires de la communauté d’agglomération fixe un tonnage
d’évacuation en considérant la Friperie comme un unique site et non en tant que 3 sites distincts
comme c’est le cas. De ce fait le tonnage d’évacuation accordé n’est pas adapté au développement
de l’activité du groupe (dû à l’implantation sur trois territoires différents).
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rédigé en juin 2011
 Contexte particulier au groupe
La Friperie Solidaire a un accord pour envoyer en déchetterie 3m³ de déchets par semaine. 55 tonnes
par an est la quantité de déchets à laquelle le groupe doit faire face. Payer la déchetterie aurait un
impact plus que considérable sur la situation financière du groupe.
LE MOUVEMENT EMMAUS : UN ACTEUR HISTORIQUE DU SECTEUR ENVIRONNEMENTAL DE PAR
SES ACTIVITES
 L’activité de la Friperie Solidaire est l’insertion professionnelle et sociale des personnes en
difficultés, à travers un atelier d’activité économique, qui se traduit par le ramassage, le tri et
la vente de vêtement d’occasion. L’activité est divisée en deux pôles :
 Un pôle social qui vise l’insertion sociale et professionnelle, dont les objectifs sont : la
formation interne au métier de la vente, du tri, et du ramassage, la reprise de contact
avec le monde de l’entreprise, la définition d’un projet professionnel, la résolution
des différents freins à l’emploi, et l’accompagnement à la sortie du dispositif.
 Un pôle économique avec une activité de collecte, recyclage et de vente de
vêtements d’occasion, qui permet l’embauche de personnes en difficultés. Il propose
24 postes de travail dont 17 de production et 7 de vente pour permettre la reprise
du travail accompagné. Le don de vêtements est la matière première, la vente dans
les boutiques de l’association la ressource principale.
La Friperie Solidaire a également participé au développement du projet de l’épicerie solidaire Le CoPain, créée en 2005.
 Collecte/tri/recyclage
Les D3E sont collectés et envoyés à la communauté de Charenton qui a une filière de recyclage
dédiée et un partenariat avec écosystème.
Ci-dessous un graphique qui illustre la chaîne du recyclage solidaire à la Friperie.
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Le textile non exploitable pour la vente mais encore utilisable est envoyé hebdomadairement sur
des plateformes Emmaüs pour retraitement (le Relais et la Plateforme du Lien pour en produire du
métisse, des chiffons d’essuyage, entre autres)
Il s’agit, dans ce cas, du déchet ultime.

Collecte chez le particulier et apport sur site. A cela s’ajoute un conteneur situé
devant l’atelier de tri à Maisons Alfort (dépôt 7 jours sur 7)

Types de matériaux et objets collectés : vêtements (hommes, femmes, enfants), linge
de maison, chaussures, maroquinerie, livres, CD, DVD, K7video, vinyles, jouets, vaisselle,
bibelots.

Quantité collectée par mois : 34 tonnes

Horaire d’ouverture des magasins de revente :
 Boutique d’Alfortville : du mardi au vendredi de 10h à 13h30 et de 14h30 à 18h30.
Samedi 10 à 18h30.
 Boutique de Paris : lundi 16h -19h30 et du mardi au samedi de 10h à 19h30.
Sensibilisation environnementales auprès du grand public
 Des toiles de tente ont été récupérées à la communauté de Services à Ivry, découpées selon
un patron, cousues et utilisées pour la fabrication des pots (habillage en toile de tente). Le
contenant est constitué d’une brique de lait récupérée. Le 5 juin 2011 a eu lieu le lancement
du projet de végétaliser le deuxième arrondissement de Paris avec la participation des
habitants qui gèrent et s’occupent des plantes tout en s’engageant à le laisser dans les
espaces publics.
Des « mini jardins » sont contenus dans des petites poches fabriquées grâce à un tissu de toile de
tente. Ces poches sont regroupées par quatre et attachées au col du potelet. Ces « potogreen », sont
le fruit d’un travail social et éducatif.
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 Journées portes ouvertes : au nombre de 2 par an pour faire découvrir les activités et la
chaîne de collecte, tri et recyclage.
 Edition d’une brochure et plaquettes disponibles pour la clientèle, les donateurs et les
partenaires. Edition de flyers, pour être distribués dans les marchés, chez les
commerçants et chez l’habitant, lors d’opérations spéciales.
 Articles dans la presse :
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 Site internet www.lafriperiesolidaire.com et www.emmaus-idf.org
 Interpellation politique par le biais de participations aux journées d’interpellation
organisées par le Mouvement Emmaüs
DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES PORTEES AU QUOTIDIEN QUI PARTICIPENT A UN IDEAL DE
VIE COMMUNAUTAIRE
Déchets
 Tri des déchets verre, plastique, papier,
métal,
cartouches
d’encre,
des
médicaments.
Lors
d’une
réunion
d’équipe, cas pratique : atelier de tri des
déchets en plein air.
 Non usage de bouteilles en plastique
 Réutilisation des déchets. Exemple de
déchet transformé : chemises hommes en
tuniques femmes en 2010.
+ Coût
moins élevé pour l’eau. Prise de
conscience des salariés.
Résultats
Aménagements des locaux pour séparation
du tri des déchets qui facilite l’évacuation des
déchets.
Impact démultiplicateur sur les donateurs, les
clients. Prise de conscience collective à petite
échelle.
Alimentation
Participation d’acteurs du commerce
équitables lors de grandes ventes des
boutiques.
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Transports
 Optimisation des trajets du camion.
Rationalisation des trajets de livraison et
de
collecte.
Groupement
des
ramassages.
 Utilisation du GPS (permet d’optimiser
le trajet, moins de dépenses en essence)
Résultats
Economies en termes des dépenses. Gain de
temps.
Energie
 Audit énergétique avec GDF en 2010.
 Besoin de chauffer la partie tri à l’atelier. Il
fallait changer l’installation existante neuve
depuis 3 ans. Il en découle que le groupe n’a
pas opté pour cette solution et les câbles qui
existent ont été prolongés grâce à des
travaux. Les radiants ont été offerts par le
propriétaire.
 Mise en place de multiprises avec
interrupteur
Achats de consommables
 Réutilisation d’objets de papeterie.
 Plaquettes realisées sur papier recyclable.
Résultats
Réduit une partie des déchets et économise des
frais.
Résultats
En termes de sécurité, le fait de tout couper et
de ne pas consommer pour rien (pas d’objets
en veille). Confort et bien-être des salariés.
SENSIBILISATION ENVIRONNEMENTALE DU GROUPE
Les salariés en insertion sont sensibles à la question environnementale, même si cela leur semble
lointain. Les gestes quotidiens d’économie d’eau, d’énergie, et de matériels se font davantage pour
des raisons financières qu’environnementales.
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Il y a eut une vraie prise de conscience après le passage de Léa, stagiaire d’Emmaüs Europe en 2010.
Le groupe s’est rendu compte qu’avec des gestes quotidiens il pouvait aller plus loin dans la
sensibilisation.
RESEAUX ET PARTENARIATS
Sur le volet social, le groupe travaille avec le Conseil Général du Val de Marne, le Pôle Emploi, le
Ministère de la Justice et le Ministère du Travail.
Sur les questions économiques, la Friperie travaille avec le réseau France Active, Emmaüs France…
Sur le volet environnemental : dans le Predma, plan de réduction des déchets au niveau de la Région
Ile de France. Participation conjointe avec l’ensemble des groupes Emmaüs en Ile de France.
PERSPECTIVES D’EVOLUTION, PROJETS ENVIRONNEMENTAUX
Au niveau des activités environnementales


Ne plus fournir de sacs en plastique pour l’action de sensibilisation que cela représente
auprès des clients, à partir de juin 2010. Projet de développer des sacs en tissu en
substitution.
Projet de développer un partenariat avec la commune pour sensibiliser sur les besoins de la
Friperie en dons (dont l’installation des conteneurs)
PARTAGE D’EXPERIENCE (propos recueillis auprès de Lydia et Virginia, mars 2010 et juin 2011)
Qu’est ce que vous voudriez partager avec les autres groupes ?
« De réfléchir à des actions au quotidien, avoir des multiprises, faire du tri des déchets. Petites actions
toutes aussi importantes que les grandes actions. »
Que vous ont apporté ces activités/pratiques environnementales ?
« Le travail sur l’homme est au cœur des questions environnementales. L’environnement est un
moteur qui redonne un élan sur nos activités, sur l’équipe. Les salariés sont impliqués sans avoir des
compétences particulières. L’environnement est un élément mobilisateur et porteur de sens pour les
salariés en insertion dans le cadre de la réappropriation du travail.
Cela a permis à la Friperie d’avoir une visibilité médiatique et d’avoir un soutien des donateurs et des
clients sensibles aux enjeux environnementaux et consommer autrement ».
Pensez-vous qu’Emmaüs a un rôle à jouer dans le domaine environnemental ?
« Emmaüs joue déjà un rôle dans ce domaine par son implication dans la filière bois, D3E et textile (Le
Relais). Ce qu’il faut maintenant, c’est passer le message environnemental à l’extérieur et insister sur
le fait qu’Emmaüs n’est pas un simple collecteur de déchets ».
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Pensez-vous qu’Emmaüs a un rôle à jouer dans la mobilisation de la société sur ce sujet ?
(interpellation)
« Il joue un rôle de par son activité. Peut être que le message, en tout cas externe, n’est pas clair.
Acteur traditionnel, oui, mais il faut mettre en valeur les actions innovantes du Mouvement.
Emmaus incarne l’aspect pluridimensionnel de l’environnement ».
Quelle base commune définiriez-vous pour le Mouvement en matière environnemental ?
« Réunir l’ensemble des composantes du Mouvement qui intègrent les groupes. Une base commune
ne peut pas se définir individuellement, par chaque groupe. Soit l’existant, soit avec le Mouvement ».
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