L`espagne demande un moratoire concernant la

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L`espagne demande un moratoire concernant la
L’ESPAGNE DEMANDE UN MORATOIRE CONCERNANT LA CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LE CANCER DU COL DE L'UTERUS. Le CAPS ­ Association scientifique socio sanitaire, indépendante et sans but lucratif ­ présente sur son site web ce document, signé par des professionnels de la santé et des citoyens indépendants, à titre personnel. http//:www.caps.pangea.org/declar acion/ 3517 personnes avaient signé cette déclaration le19.01.08. Ce sont des médecins, des responsables de santé publique et de simples citoyens. Leur nombre augmente chaque jour, la liste se trouve sur le site. Le comité du Système National de Santé (SNS) a récemment donné son feu vert pour inclure dans le calendrier vaccinal espagnol le vaccin contre le virus du papillomavirus humain (HPV), qui sera remboursé par le système sanitaire public. Cette décision a été prise sans tenir compte du prix élevé des doses vaccinales ni des mises en garde prudentes et des suspicions concernant la capacité et l’efficacité de ce vaccin à prévenir une mortalité due au cancer de l’utérus ; sans tenir compte non plus des pratiques existantes de dépistages préventifs. Ce cancer est d’ailleurs très peu fréquent selon les enquêtes sanitaires concernant les femmes espagnoles. Le coût Si la campagne vaccinale est entamée, dès l’an prochain, le coût d’achat du produit se montera à 464,58 euros par personne, sans tenir compte de toute la logistique à mettre en place pour obtenir une couverture significative de chaque catégorie de jeunes filles, ce qui reviendrait à 125 millions d’euros annuels. Si on se projette dans l'avenir, le système sanitaire aura dépensé en 30 ans pas moins de 4000 millions d’euros pour prévenir le cancer de l’utérus. Prévenir un seul décès par cancer de l’utérus aura donc coûté au SNS pas moins de 8 millions d’euros, sans investir par ailleurs un seul euro dans les campagnes de dépistage cytologique de routine et autre traitement classique, qui continuent à être recommandées à des populations de femmes vaccinées. L’énormité des chiffres cités, impliquant un investissement financier hors norme, permet d’émettre de sérieux doutes quant à l’opportunité de cette mesure. Combien d’autres initiatives préventives et sanitaires auraient pu être entreprises et ne le seront pas ? Quels traitements devra­t­on sacrifier pour équilibrer le budget sanitaire ? Le coût immodéré de cette campagne de vaccination ébranle non seulement la stabilité financière du calendrier vaccinal espagnol, mais déstabilise également tout le système des services de Santé Publique. L’absence de preuves de son efficacité Mais le coût du vaccin n’est pas le problème majeur : la promotion du vaccin du VPH devant l’opinion publique, les professionnels de la santé et les décideurs politiques vante un vaccin efficace pour prévenir le cancer du col de l’utérus et prétend alléger les souffrances féminines. Ces allégations ne sont pas justifiées. Aucune preuve scientifique n'existe pour les soutenir. Les essais sur le vaccin n’ont pas prouvé son efficacité à prévenir ce cancer qui met de nombreuses années à se développer. De plus, il existe déjà des méthodes dont on connaît l'efficacité à interrompre le processus avant que le cancer ne se développe, soit en stimulant l’immunité naturelle soit en faisant des frottis du col de l'utérus pour détecter et traiter les lésions précancéreuses. Les plus longs essais cliniques de ce vaccin sont de 6 ans (essai de phase II) et l’essai de la phase III ne s’est étendu que sur 3 ans. Le cancer que l’on prétend prévenir mettant 30 ou 50 ans pour se développer, la brièveté des essais est évidente ! Dans les essais cliniques, il faudra donc beaucoup de temps avant de savoir si les personnes vaccinées développent ou non moins de cancers que les non vaccinées. Dans un pays comme l’Espagne, où l’incidence de ce cancer est particulièrement basse, la logique suggère de temporiser cette décision. Autres incertitudes Dans quelques années, avec l’information devenue disponible, il est raisonnable de penser que le vaccin finira par démontrer une action préventive dans la réduction de quelques cas de cancer de l’utérus. Mais il faut tenir compte d’autres facteurs : l’évolution lente de la maladie et l’efficacité des programmes de dépistage utilisant les frottis, (mesure très efficace si le système sanitaire la promeut réellement); de plus, le vaccin ne protège pas contre tous les sérotypes de virus cancérigènes, et l’Espagne est un pays qui présente
une basse incidence de cancer du col de l’utérus. Il est donc probable que dans notre pays le nombre de ces cancers évités sera de toute manière minime. Il n’est pas non plus déraisonnable d’objecter qu’on ne connaît pas la durée de l’immunité due au vaccin. On ne sait pas s’il sera nécessaire de faire des doses de rappel ou non. On ne peut prévoir non plus le comportement des sérotypes de virus non inclus dans le vaccin, qui pourront peut­être occuper la niche écologique laissée libre par les souches inclues dans le vaccin. Des exemples récents consécutifs à l’utilisation du vaccin contre le pneumocoque montrent l’apparition de sérotypes de cette bactérie non présents dans le vaccin, qui sont devenus multi résistants aux antibiotiques et sont à l’origine d'infections très graves. Etant donné : ­ que l’utilité de cette démarche vaccinale n’est pas démontrée actuellement, ­ que les coûts sont démesurés pour le SNS, ­ que le nombre de cancers de ce type en Espagne est très faible, èè è il serait plus raisonnable de différer la décision et d’accumuler davantage d’évidences scientifiques. Les mensonges de l’industrie pharmaceutique Comment expliquer que la SNS ne prenne pas une décision plus rationnelle lorsqu’il s’agit de défendre l’intérêt public? Il est clair que l’industrie pharmaceutique ­ plus spécialement les compagnies qui produisent ce vaccin­ ont déployé depuis des années des stratégies de marketing créant un climat favorable dans l’opinion publique en exagérant les risques, afin de nous convaincre qu’un réel problème existe pour prétendre ensuite que, précisément, ce sont eux qui détiennent la clé de ce problème. C'est avec raison que les stratégies de « création de maladies », qui consistent à inventer ou exagérer des maladies pour promouvoir un produit pharmaceutique, sont durement critiquées et accusées de violer les lois de la déontologie publicitaire. Elles abusent de la bonne foi de la population et des représentants politiques, qui souhaitent éviter des maladies, mais sont souvent mal renseignés dans le domaine de la santé. Dans le cas qui nous occupe ­ la prévention du cancer du col de l’utérus en Espagne ­ l'affirmation emphatique et sans aucun doute intéressée clamant que l’infection par le virus VPH est une maladie à prévenir est une déclaration fallacieuse et non démontrée. Ceci est très grave. L’industrie pharmaceutique a de légitimes intérêts financiers à défendre, mais ces intérêts ne sont pas forcément en accord avec les besoins de santé de la population. Le récent scandale de la thérapie hormonale de substitution des femmes ménopausées montre à l’évidence que, pendant 30 ans, l’industrie pharmaceutique a caché à l’opinion publique les effets secondaires graves d'un traitement supposé éradiquer « une maladie » inventée pour la cause. On ne peut pas faire confiance à ce lobby ­ qui a un si grand impact sur l’opinion publique ­ pour garantir une bonne prise en charge de notre santé. En conclusion de ce qui vient d’être dit, les signataires de ce texte demandent au ministre de la santé et de l’économie et à toutes les institutions de santé ­ CCAA ­ d’instituer un moratoire concernant la campagne de vaccination du VPH. Rien ni personne n’a justifié l’urgence d’entamer ce nouveau programme. Avant son application, nous demandons que ces instances observent une période de réflexion, afin d'observer les effets de la vaccination sur les populations réelles, et la réalisation d’études pour connaître son coût effectif, en fonction des nouvelles données qui apparaîtront. Ceci permettra de lever les doutes liés à ce programme de vaccination concernant l’Espagne. èèè Que va faire la France devant ce nouveau scandale vaccinal ? A nous d’agir.