La vie devant nous
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La vie devant nous
La vie devant nous Le journal des invalides de la Mutualité chrétienne L’invalidité change la vie numéro 1 Sommaire Éditorial Éditorial p. 2 Un des rôles de la Mutualité chrétienne est de défendre et d’aider Un invalide témoigne p. 3 y a des travailleurs qui comme vous ne peuvent plus actuellement les personnes ayant des problèmes de santé. Parmi celles- ci, il exercer leur métier parce qu’ils sont malades ou qu’ils ont eu un accident. Comme vous peut-être, ils se sentent diminués, exclus, mal compris. Entre nous: conseils des anciens aux «nouveaux» p. 4 Devenir invalide, cela peut arriver à tout le monde p. 5 soutenir dans ces moments très difficiles de votre vie. Le moment Le Service social p. 6 pacité de travail, le statut d’invalide vous sera reconnu. Médicaments: amis ou ennemis? p. 7 Comment vous aider le mieux possible? Par une information com- Quel est le rôle du médecin-conseil? p. 8 indemnités, le service social, le rôle du médecin-conseil, les pro- La Mutualité chrétienne a le souci de vous accompagner et de vous le plus crucial est sans aucun doute celui où, après un an d’inca- plète et accessible sur tous les aspects qui vous concernent: les blèmes financiers, les difficultés matérielles, mais aussi les L’incapacité de travail selon la loi p. 10 questions concernant votre santé, les médicaments, la vie de tous Bon à savoir! p. 11 nir. La Mutualité chrétienne à votre service p. 12 Le journal «La vie devant nous» a pour ambition de remplir cet les jours, les réactions de l’entourage, les craintes quant à l’ave- objectif. Ce premier numéro vous est envoyé vers le 10 e mois de votre incapacité de travail. Il ne présente qu’un survol des sujets qui vous concernent. Vous trouverez la suite dans les trois autres de la série qui seront envoyés chez vous tous les trois mois, au cours de la première année d’invalidité. Nous espérons qu’il sera pour vous un compagnon de route et une source précieuse d’informations. «La vie devant nous» La Mutualité chrétienne est une publication de l’Alliance nationale des Mutualités chrétiennes réalisée par Infor Santé, le service de promotion de la santé. Responsable de la publication: Maryse Van Audenhaege. Photo de couverture: Chantal Delvaulx. Réalisé avec la collaboration du Service social, de la Direction médicale de l’ANMC, d’Altéo, mouvement social de personnes malades, valides et handicapées. Merci au Service Indemnités pour son aide précieuse. Un coup de main pour rester dans le coup. Mise en page: Muriel Logist. Éditeur responsable: Jean Hermesse, chée de Haecht 579 BP 40, 1031 Bruxelles. Adresse de la rédaction: Infor Santé, chée de Haecht 579 BP 40, 1031 Bruxelles. Tél.: 02 246 48 51. Courriel: [email protected] Édition - Janvier 2012 Connaissez-vous quelqu’un à qui «La vie devant nous» serait utile? Donnez-nous ses coordonnées et nous lui ferons parvenir la revue gratuitement. 2 Photo: Zafar Les photos utilisées pour illustrer les articles ne présentent pas nécessairement des personnes invalides. Charles, un témoignage L’invalidité change la vie Charles est âgé aujourd’hui de 60 ans. Il souffre d’une colonne vertébrale récalcitrante et est reconnu invalide depuis l’âge de 45 ans. Les yeux brillants derrière des lunettes cerclées de métal, il porte un regard teinté d’ironie sur son état, un regard où pointent la clairvoyance et le dynamisme. Son credo, c’est l’adaptation. «J’adore jardiner. De plus, c’est un loisir qui porte ses fruits!» De fil en aiguille... La carrière professionnelle de Charles n’a rien de spectaculaire, elle n’a pas connu d’épisodes dramatiques. Fils d’un commerçant en fruits et légumes, il a commencé, dès l’âge de 17 ans, à aider son père dans les affaires. Il a repris ensuite le commerce paternel qu’il exploite avec sa femme. Au bout de quelques années, son dos commence à se manifester douloureusement. La malformation qu’il avait depuis sa naissance s’est progressivement aggravée suite à la manutention quotidienne de caisses et de cageots. Photo: Flémal D’arrêts de travail en congés de maladie, il a fini par déclarer forfait. Une opération à la colonne vertébrale lui permet de reprendre momentanément un autre travail. Il devient pendant quelque temps représentant en produits pharmaceutiques puis en lunetterie. Malheureusement, la route a raison de sa persévérance et de sa colonne, décidément trop fragile. Six ans plus tard, il devient invalide. Et maintenant? Capituler, ruminer ou réagir? Plongé dans la peau d’un invalide, Charles refuse de se résigner. Baisser les bras, ce n’est pas dans son caractère. Il décide d’occuper utilement son nouveau temps libre. «Dans la salle d’attente d’un médecin explique-t-il, j’ai lu un numéro du journal “En Marche” parlant d’Altéo, mouvement social de personnes malades, valides et handicapées et, le lendemain, je me suis présenté à la Mutualité chrétienne pour proposer mes services.» Charles est aujourd’hui responsable du club sportif où les disciplines sont accessibles à tous, quelles que soient leurs capacités physiques. Pour lui, le repli sur soi est le pire ennemi. «Je suis devenu invalide à 45 ans. Je ne voulais pas rester chez moi à ruminer. Je me disais: plus on est confiné à la maison, plus on a des problèmes de santé. Une aide professionnelle est parfois indispensable Pour la sauvegarde de sa colonne vertébrale et pour son mieuxêtre, Charles doit perdre du poids. Il consulte une diététicienne qui lui ouvre les voies d’une alimentation différente. «J’ai perdu dix kilos sans trop me priver», explique-t-il. «Et depuis, je suis devenu quasiment végétarien. Ma femme s’y est mise également. Elle a appris à cuisiner autrement.» Durant la première année, on essaie de garder des contacts avec les ex-collègues pour éviter la cassure. Mais les rencontres sont différentes, on ne partage plus la même vie, on ne sait plus de quoi parler. On se sent vite de trop. Après, tout se dilue. Louis, 62 ans À chacun ses limites Sans parler des problèmes de couple! Il fallait que je sorte le plus possible. Grâce à mes activités, je me suis à nouveau senti utile. Dans ce groupe, on est écouté en toute discrétion et sans être questionné... On s’y fait des amis. Lors d’une de nos dernières excursions, deux personnes habitant à 500 mètres l’une de l’autre se sont rencontrées: elles ne se connaissaient pas, elles ignoraient que l’autre était invalide. Maintenant, elles sont copines, un peu grâce à moi. Et ça c’est formidable. Bref, je me suis reconstruit une vie, avec de nouvelles relations, avec des nouvelles perspectives et des projets.» Charles veut entreprendre un maximum de choses mais, à chaque fois, il est confronté à ses limites. «J’aime bricoler et jardiner, mais je suis vite fatigué. Comme je ne parviens plus à bêcher, j’ai acheté une machine électrique qui fait le travail à ma place. Je voudrais aussi changer la moquette du salon. Avant je l’aurais fait seul, maintenant, je demande de l’aide». Curieux de nature, Charles a élargi l’éventail de ses activités, mais en tenant toujours compte de son handicap. 3 «J’ai lu dans un article que le yoga pouvait être bénéfique pour la colonne. Je me suis inscrit dans un club, je fais les mouvements, les exercices de respiration et la relaxation, mais pas les poses. Je m’adapte». «Invalide d’accord, mais toujours mobile.» Optimiste jusqu’à la moelle...! Charles reste néanmoins lucide. «La méchanceté des gens existe. Je crains la dénonciation même si je n’ai rien à me reprocher. Je fais attention en allant au yoga avec mon sac de sport. Certains pourraient penser: c’est un invalide, il va se balader, il n’a rien à faire, il a la belle vie». La culpabilité rôde. Pourtant ce n’est pas parce qu’on est invalide qu’on doit rester cloué chez soi! Photo: Delvaulx Et de conclure: «Il n’y a rien à faire, il faut que je vive avec mon corps diminué, mon incapacité de travail. Avec mon incapacité tout court! Mais n’avons-nous pas chacun la nôtre?» Entre nous! Nous avons interrogé un certain nombre d’«invalides de mutuelle», comme ils se nomment parfois eux-mêmes. Forts de leur expérience, voici quelques bons conseils qu’ils peuvent donner aux «nouveaux». Mentalement Concrètement Essayer de s’accepter tel que l’on est. Se bouger, faire du sport si possible. Se battre contre soi et ne pas s’arrêter devant les obstacles. Sortir, avoir une vie sociale, faire partie d’un groupe, d’une association. Voir ce qui va plutôt que ce qui ne va pas. Voir ce que l’on a gagné et pas toujours ce que l’on a perdu! Ne pas s’enfermer dans sa maladie. Parler, communiquer avec sa femme et ses enfants, dire quand cela ne va pas. Demander aux autres ce dont on a besoin, ils ne peuvent pas le deviner. S’occuper de soi, prévenir la déprime. Se rendre utile, aider les autres. Réfléchir sur le sens de sa vie. 4 S’entraider, penser aux autres. Avoir une vie régulière (pas de lever tardif) et sans excès (attention à l’alcool, aux sucreries, au tabac). S’occuper les mains et l’esprit, éviter les temps morts. Avoir des projets, se trouver une activité créative à investir. Être bien informé sur les éléments qui vont modifier sa vie (santé, indemnités, frais médicaux, impôts). Devenir invalide, cela peut arriver à tout le monde L’invalidité, qu’est-ce que c’est? La première année d’incapacité de travail est appelée incapacité primaire. Au cours de cette année, la personne en incapacité est amenée à rencontrer son médecin-conseil à plusieurs reprises. Ensemble, ils éclaircissent la situation médicale, resituée dans un contexte global de travail. A l’issue de chaque consultation, le médecin-conseil décide de poursuivre (ou non) la reconnaissance de l’incapacité de travail. L’incapacité de travail qui se prolonge au-delà d’un an prend le nom d’invalidité. Cinq travailleurs belges sur cent sont reconnus invalides: hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, travailleurs salariés ou indépendants, ouvriers ou employés, aucune catégorie de la population n’est épargnée par le phénomène de l’invalidité. Les maladies les plus représentées chez les indépendants sont: Maladies du système ostéo-articulaire, des muscles et du tissu conjonctif 28,4% Problèmes de santé mentale 18,9% Maladies de l’appareil circulatoire 13,1% Lésions traumatiques et empoisonnements 11% Tumeurs 10% Source INAMI pour l’année 2009 Être reconnu «invalide» est un moment pénible Dans le jargon de la mutualité on parle de «passage en invalidité». Ce passage s’accompagne généralement de sentiments partagés par l’ensemble des personnes concernées: impression d’être plongé dans une situation à laquelle on n’était pas préparé, incertitude quant à son avenir, sa santé, son argent, sentiment de solitude. L’invalidité n’est pas une situation exceptionnelle: au 31-12-2009 en Belgique, 245.209 salariés et 19.459 indépendants bénéficiaient de ce statut. Et personne n’est à l’abri L’idée que seules les personnes âgées peuvent être invalides ne correspond pas à la réalité. En Belgique, 82% des invalides salariés ont moins de 60 ans.* Jusqu’en 2007, un peu plus de la moitié des invalides salariés étaient des hommes, mais le nombre d’invalides femmes augmente régulièrement (près de 43% en 2001, 48,9% en 2007). En 2009, le pourcentage de femmes a atteint 51%.* La catégorie des ouvriers est davantage concernée que les autres catégories socio-professionnelles puisque trois invalides sur quatre sont des ouvriers. À chaque catégorie socio-professionnelle correspond également un type particulier de maladie ayant entraîné une invalidité. La reprise du travail après une invalidité est possible En 2003 par exemple, l’INAMI a réalisé une étude statistique montrant que 28.753 personnes (15.181 hommes et 13.572 femmes) sont entrées en invalidité. Parmi l'ensemble de ces personnes reconnues invalides en 2003, 6965 (environ 3,5%) ont réintégré spontanément le marché du travail dans le courant de l'année 2004, suite à une amélioration relative de leur état de santé. Ils ont retrouvé un travail adapté à leurs capacités, se sont réinscrits comme demandeur d'emploi, ou ils ont pu suivre un programme de réadaptation professionnelle comme la législation le prévoit. L’invalidité n’est donc pas d’emblée définitive. Des possibilités d’insertion dans la vie socio-professionnelle existent. Les maladies les plus représentées chez les salariés sont: Problèmes de santé mentale 33,9% Maladies du système ostéo-articulaire, des muscles et du tissu conjonctif 26,5% Maladies de l’appareil circulatoire 7,9% Lésions traumatiques et empoisonnement 6,7% Maladies du système nerveux et des organes des sens Le rôle des médecins-conseils et des services sociaux de la mutualité est de vous accompagner dans cette démarche. «J’ai été quelqu’un d’actif toute ma vie et je me retrouve diminué, en marge de la vraie vie, celle où l’on travaille, où l’on gagne sa croûte, où l’on attend le week-end pour s’amuser et se relaxer. Maintenant, c’est dimanche tous les jours et ce n’est pas drôle.» Jean, 39 ans 6% Source INAMI pour l’année 2009 * sources: INAMI. 5 Quand les problèmes de santé sont là... Le service social de la Mutualité chrétienne peut vous apporter aide et information. ı Organisation de la vie quotidienne et aide pour le maintien à domicile: services d’aide à domicile, appareillage ou voiturette, équipement et adaptation de votre logement en fonction de votre handicap, etc. En un mot, trouver avec vous des solutions pour améliorer votre confort et votre qualité de vie. ı Aide en cas de séjours temporaires ou définitifs pour raisons de santé: convalescence, centre de revalidation, institution pour personnes handicapées. ı Recherche de solutions pour répondre à vos difficultés budgétaires et aux dépenses liées à vos soins de santé. ı Dans de nombreux cas, une aide ponctuelle est suffisante. La maladie est un peu comme un accident de parcours et la vie reprendra rapidement son cours normal. Dans d’autres, l’accompagnement social s’étendra sur une période plus longue parce que les difficultés d’adaptation seront plus complexes ou que la santé restera compromise. Réinsertion sociale et professionnelle en collaboration avec le médecin-conseil: vous réorienter vers un autre métier plus compatible avec votre maladie ou votre handicap, vous encourager à sortir de votre isolement en vous faisant découvrir des groupes de loisirs et d’activités, des réseaux de relations, des groupes d’entraide. ı Accompagnement et soutien par rapport à des difficultés personnelles ou familiales. Le service social est accessible par téléphone et assure de nombreuses permanences régionales. Si vous vous déplacez difficilement, vous pouvez également demander une visite à domicile. Les services sociaux des Mutualités chrétiennes sont reconnus et subsidiés par les Régions wallonne et bruxelloise. Le service social, c’est toute une équipe prête à vous informer sur des problèmes très divers liés à votre maladie ou votre incapacité de travail: droits sociaux, difficultés administratives, relations avec d’autres services sociaux et avec des institutions telles que le CPAS, l’hôpital ou les services de soins à domicile, les organismes d’insertion sociale et professionnelle... Il peut également vous aider à connaître et défendre vos droits. Enfin, il vous assure un soutien actif dans vos problèmes de santé, il vous écoute et vous accompagne dans ce moment de crise que constitue l’annonce d’une maladie, d’une incapacité prolongée, un accident, la survenance d’un handicap... Ce service est gratuit et accessible à tous. Que peut-il vous apporter concrètement dans le cadre de votre invalidité? ı Information sur l’accès aux avantages législatifs et sociaux, exonérations, tarifs réduits, etc. ı Conseils et orientation dans les domaines de la sécurité sociale et de l’aide sociale: allocations familiales, allocations aux personnes handicapées, revenu d’intégration, logement, etc. «J’ai l’impression d’être inutile, d’être un boulet pour la société. En fait, l’image de l’invalide n’est pas bonne. Un peu comme celle du chômeur.» Louis, 62 ans Le service social a rédigé un document intitulé «Vous êtes en incapacité de travail? Quelques conseils». N’hésitez pas à demander cet aide-mémoire auprès du service social de votre mutualité (voir les coordonnées pour votre région en page 12). «Du jour au lendemain, j’ai dû quitter les collègues et l’ambiance du bureau, les repas à la cantine et les blagues du chef de service. La camaraderie me manque. C’est un peu comme si j’avais perdu une partie de ma famille». Claude, 55 ans «Je me replie sur ma maladie, je ne veux plus parler, je deviens amère. Je me sens seule. C’est le prêtre de ma paroisse qui me remonte le moral.» Chantal, 46 ans «Au début de mon invalidité, je me suis sentie comme dans un trou avec les autres autour. Malheureuse comme une bête enfermée dans sa cage.» Clotilde, 46 ans 6 «Je suis invalide, handicapé, mais j’ai encore mes deux jambes et ma tête. C’est très important quand je pense à d’autres personnes plus handicapées que moi.» Christian, 43 ans Les médicaments: amis ou ennemis? ı ı La règle d’or est de se choisir un médecin de famille de confiance. Quelqu’un qui prend le temps, qui vous écoute et vous aide à vous prendre en charge. Quelqu’un à qui vous serez « fidèle », pour qu’il vous connaisse, vous, votre histoire médicale, votre vie en général. Il est important qu’une confiance réciproque puisse s’installer, que le courant passe bien. Il s’agit d’un dialogue dont le but est de vous soigner et si possible de vous guérir. Le médecin s’investit dans la relation thérapeutique tout comme vous. Ne trompez pas sa confiance en faisant du «shopping médical», en allant consulter à gauche et à droite sans lui en parler. Ce médecin sera le «chef d’orchestre», celui qui va coordonner et faire le lien entre les différents spécialistes et les différents traitements, pour éviter de vous faire passer deux fois le même examen et donc d’engager des frais médicaux inutiles, pour gagner du temps, pour être plus efficace, garder le contact avec vous, même lorsque vous êtes hospitalisé. Choisissez de préférence un médecin conventionné. Cela vaut aussi pour les spécialistes. Demandez conseil à votre mutualité sur le Dossier médical global, pour un meilleur suivi de vos soins et un avantage financier lors des consultations et visites à domicile. ı Ne prenez pas de médicaments sans en parler à votre médecin traitant ou au spécialiste qui vous soigne pour votre pathologie spécifique. Certains médicaments ne sont pas compatibles entre eux, d’autres peuvent être moins efficaces pris ensemble. Des médicaments pouvant soigner un problème sont contre-indiqués pour un autre. Le médicament qui a guéri la voisine n’est peut-être pas du tout indiqué dans votre cas. Ce que nous disons vaut aussi pour les médicaments se rapportant aux médecines alternatives (homéopathie...).Gare aux arnaques aux médicaments vendus sur internet : vous n’avez aucune garantie sur la provenance ou la qualité de ces produits! ı Ne modifiez pas les doses de votre propre initiative. De même, si votre médecin vous conseille un remède durant quelques jours, n’interrompez pas le traitement, ne le prenez pas non plus au-delà de la période recommandée. ı Attention aussi à la surmédication! Vous prenez peut-être beaucoup de médicaments et pour le moment vous n’avez pas le choix. Revoyez régulièrement la question avec votre médecin généraliste en collaboration avec le médecin spécialiste ou demandez l’avis de votre pharmacien. ı D’autres moyens peuvent être efficaces et remplacer un de vos médicaments: une alimentation équilibrée, une meilleure hygiène de vie (moins de stress et un meilleur sommeil), de l’exercice physique, de la kiné, quelques entretiens avec votre généraliste, un(e) psychologue. ı Pensez aux médicaments moins chers, comme les médicaments génériques. Dans le cas d’un médicament sur prescription, n’hésitez pas à demander à votre médecin de vous prescrire un médicament moins cher que le médicament de marque : un médicament générique, une copie, une autre marque ayant baissé son prix. Votre médecin peut aussi vous prescrire un médicament en DCI (Dénomination Commune Internationale). Il ne précise pas de nom de marque d’un médicament sur la prescription, mais bien le nom de la molécule active, ce sera alors au pharmacien de vous fournir le médicament correspondant le moins cher. Pour un médicament en vente libre également, vous pouvez demander le moins cher sur le marché à votre pharmacien. La liste des médicaments génériques et autres médicaments moins chers disponibles en pharmacie, avec le calcul de votre avantage financier est mise à jour régulièrement sur le site www.mc.be (Services online - calculer). Si vous n’avez pas accès à internet, vous pouvez appelez le 0800 10 9 8 7 (n°gratuit) : un opérateur fera le calcul pour vous. Pour un conseil au sujet d’un médicament, pensez aussi à votre pharmacien. Photo: Delvaulx Quand on se sent mal, dépressif, il faut dans certains cas se soigner. Quand on a mal et que l’on est malade, il faut parfois prendre des médicaments. Mais lesquels? Comment? Combien? Pendant combien de temps? Chaque cas est différent, le vôtre est unique. 7 Le médecin-conseil Qui est donc ce médecin très particulier? Son nom fait parfois peur. Il ne s’agit pourtant pas (seulement) du contrôleur qui traque les «carottiers». Comme son nom l’indique, c’est aussi un conseiller précieux pour les malades. Le médecin-conseil occupe une place privilégiée, il suit la trajectoire du malade, le comprend et le défend si nécessaire. conseiller les personnes en matière de traitements médicaux en prenant contact avec leur médecin traitant. Leur rôle est d’essayer de mieux approcher le malade avec sa pathologie, dans le contexte de la vie socio-professionnelle. Quelles maladies antérieures a-t-il eues? Qu’est-il encore capable de faire, quelles professions lui restent-elles concrètement accessibles? Avant tout, dialoguer, s’expliquer, oser poser des questions Quel est son rôle? Au sein de l’Alliance des Mutualités chrétiennes, ils sont une centaine en Belgique à exercer la fonction de médecin-conseil, dont près de trente en Communauté française. Le rôle des médecins-conseils a été redéfini fin 2008 dans une Loi. Les médecins-conseils se conforment à la loi tant en matière d’incapacité de travail des indépendants et des salariés (à l’exception des services publics) qu’en matière de soins de santé. Ils sont experts en matière médico-sociale. En outre, leur rôle est clairement de conseiller les affiliés confrontés à une maladie, d’informer votre médecin sur les dispositions légales et réglementaires qu’il est amené à appliquer et aussi d’orienter les mutualités sur des choix de politique de santé. Ils tentent d’instaurer un véritable échange allant bien au-delà de l’examen clinique et de l’aspect maladie. Quel est le contexte de vie familial et social de la personne? A-t-elle des projets et des aspirations professionnels? Quel est le retentissement de sa maladie dans le domaine professionnel? Comment souhaite-t-elle orienter sa vie? Ils défendent aussi les droits des malades en matière de maladie professionnelle et d’accident de travail. « C’est le médecin-conseil qui m’a rendu confiance. Il jouait un peu le rôle de l’assistant social idéal. Il m’a bien orienté, en fonction de mon handicap ». Robert, 62 ans Les médecins-conseils restent attentifs aux capacités restantes d’une personne en incapacité de travail Dès le début de l’incapacité de travail, ils vous aident à mettre en valeur ce que vous savez encore faire, malgré la maladie. Ils peuvent vous proposer de l’aide pour vous réorienter vers d’autres pistes professionnelles, mettre à niveau vos connaissances, obtenir des aides à la réinsertion professionnelle, le plus souvent via une réadaptation professionnelle financée par l’INAMI, quand il reste encore des possibilités. Ce sera aux médecins-conseils de décider, sur base du dossier et de l’examen de la situation globale, si un travailleur est reconnu en incapacité de travail ou est apte à reprendre un travail. Quand les médecins-conseils entrent-ils en scène? Selon la loi, en assurance maladie, pour pouvoir bénéficier de la reconnaissance et de l’indemnisation de l’incapacité de travail, il faut que la personne malade ne soit plus capable de gagner un tiers de ce qu’une personne valide pourrait gagner dans des conditions normales. On parle alors d’incapacité à 66%. Pour les indépendants, la loi définit l’incapacité comme une impossibilité totale d’exercer une profession pour raison médicale. Dans le cas des travailleurs salariés comme des indépendants, il faut avoir interrompu toutes ses activités professionnelles pour pouvoir être reconnu en incapacité. La première année d’incapacité est appelée «incapacité primaire». Cette année est déterminante car beaucoup de choses vont se mettre en place. Les médecins-conseils voient les personnes en incapacité plusieurs fois et ils vont évaluer avec elles leur situation médicale, resituée dans un contexte global de travail. Pour faire ce bilan, le contact avec le médecin-traitant et/ou le médecin du travail sera parfois nécessaire. Ils peuvent parfois aussi 8 Les médecins-conseils restent attentifs aux capacités restantes d’une personne en incapacité de travail. Dès le début de l’incapacité de travail, ils vous aident à mettre en valeur ce que vous savez encore faire, malgré la maladie. Ils tentent par exemple de vous réorienter vers d’autres pistes professionnelles, éventuellement via une réadaptation professionnelle financée par l’INAMI, quand il reste encore des possibilités. Ce sera aux médecins-conseils de décider, sur base du dossier et de l’examen de la situation globale, si un travailleur est reconnu en incapacité de travail ou est apte à reprendre un travail. Un exemple est plus parlant. Prenons le cas d’un employé en incapacité pour une dépression nerveuse. Compte tenu de la bonne évolution de son état psychologique, cet homme s’apprête à reprendre le travail, même s’il se sent encore fragile. Mais son épouse doit être hospitalisée en urgence. Lors de la rencontre avec le médecin-conseil programmée juste avant la date de la reprise envisagée, le médecin-conseil se rend compte de l’impact négatif de cette hospitalisation sur l’état psychologique de cet homme. Pour diminuer le risque de rechute à court terme, le médecin-conseil peut décider de reporter la reprise de travail de quelques jours afin que celle-ci puisse se passer dans les meilleures conditions. Les causes de soucis ne manquent pas. Lors de ces contacts réguliers, le médecin-conseil sent souvent l’inquiétude, la culpabilité, la méfiance chez la personne convoquée. Cette instance supérieure peut soit Puisque le médecin-conseil occupe une place privilégiée, autant favoriser une collaboration franche. ı accepter la proposition du médecin-conseil et accorder la prolongation de l’incapacité; ı décider de demander au médecin-conseil des rapports médicaux complémentaires; ı faire procéder à un examen du malade: une commission, dans votre région, composée de deux médecins de mutualité et d’un médecin de l’INAMI vous examinera et prendra une décision. «Je parviens à marcher sans cannes mais quand je vais à la mutuelle, je les prends toujours avec moi.» Guy, 53 ans Certains dossiers ne sont pas simples à évaluer notamment lorsque le malade est jeune ou que la pathologie est plus difficile à objectiver. Ils ne sont donc pas faciles à défendre sur papier. Dans ce cas, le médecin-conseil est parfois amené à demander un avis spécialisé afin de se faire une conviction définitive ou d’entraîner la conviction du Conseil médical de l’invalidité. Photo: Flémal S’il y a litige, des recours devant les tribunaux du travail sont possibles. «Je me sens culpabilisée. Comme malade, je me sens impuissante face à celui qui a les connaissances et le pouvoir. Je suis sur la défensive comme si je devais toujours justifier ma maladie. Je n’ose même pas dire “Ça va!“ par peur d’être remise au travail» Juliette, 58 ans Celle-ci a très souvent une image négative du médecin-conseil. Elle l’appelle d’ailleurs parfois «médecin-contrôle». Est-ce qu’il me croit? Peut-être me prend-il pour un tricheur? Une discussion ouverte permet souvent d’apaiser les inquiétudes et de désamorcer sa méfiance à l’égard du médecin. Pourtant les sujets d’inquiétude sont là, tellement compréhensibles. Vais-je être reconnu invalide? Combien vais-je toucher? À quoi vais-je passer mon temps si je ne peux plus travailler? Qu’est-ce que je fais sur terre? Le retour complet ou partiel à une vie professionnelle, éventuellement adaptée, est la meilleure des solutions. Cela n’est malheureusement pas possible dans tous les cas! Ces procédures sont relativement longues puisqu’elles peuvent durer de un à quatre ans suivant la complexité du dossier, la diligence des tribunaux et la rapidité de l’expert éventuellement désigné par le tribunal. Et voilà, l’invalidité est «acceptée» par l’INAMI pour une période déterminée au terme de laquelle le dossier sera réexaminé. Mais il reste à savoir comment cette invalidité va être «acceptée» par la personne. Après un an, l’incapacité primaire prend le nom d’«invalidité» Le médecin-conseil intervient ici aussi. Après neuf mois d’incapacité de travail, il rencontre une nouvelle fois la personne malade. À ce moment-là, il établit un rapport pour l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI). Ce rapport, qu’on appelle souvent “fiche rouge” (jaune pour les indépendants), est envoyé à la Direction médicale des Mutualités chrétiennes qui le supervise avant de l’envoyer au Conseil médical de l’invalidité (instance de décision de l’INAMI). «Je ne me sens plus sûre de moi, j’ai beaucoup de difficultés à vivre. Il faut que je me fasse aider et conseiller, je ne me sens plus capable. » Simone, 52 ans 9 L’incapacité de travail selon la loi Pour être reconnu en incapacité de travail, il faut tout d’abord et avant tout être au travail ou demandeur d’emploi. En d’autres mots, une personne ne peut pas être reconnue en incapacité de travail si elle n’a pas un statut de «travailleur» ou si elle n’avait pas une certaine capacité de travail. La situation est différente selon que l’on est travailleur salarié ou travailleur indépendant. Dans le cas des travailleurs salariés Il faut avoir cessé toute activité, qu’elle soit professionnelle ou non. Peindre la porte de son voisin est considéré comme une activité, même si on ne gagne rien. En revanche des petits travaux d’entretien de son domicile sont autorisés de même que le jardinage à son propre usage. Est à proscrire toute activité qui pourrait rapporter de l’argent sur le marché du travail, comme entreprendre des travaux d’aménagement de sa maison. L’arrêt de travail doit être lié à l’apparition ou à l’aggravation de lésions ou de troubles fonctionnels. Un travailleur qui perd son travail suite à la faillite de son entreprise et non pas suite à une dégradation de son état de santé ne pourra pas être pris en considération dans le cadre de l’incapacité de travail. La réduction de la capacité de gain doit être au moins égale ou supérieure à deux tiers de ce qu’une personne de même condition et de même formation pourrait faire. En d'autres mots, la personne doit avoir un état de santé altéré d'une manière telle qu'elle ne puisse plus réellement fonctionner professionnellement. Durant les six premiers mois d’incapacité, la profession prise en compte est celle que l’intéressé exerçait au moment où il est devenu inapte au travail. Une infirmière hospitalière, par exemple, qui a abandonné son activité professionnelle parce que son mal de dos augmentait à force de porter des malades, sera reconnue en incapacité pour la profession d’infirmière. Après six mois, d’autres professions seront prises en compte. Notre infirmière pourra être déclarée apte à un emploi correspondant à ses possibilités actuelles, comme un travail d’infirmière scolaire par exemple, même si elle est moins bien payée dans cette nouvelle fonction. L’ouvrier non qualifié pourra devoir également se réorienter professionnellement au bout des six mois et accepter un travail plus léger, non spécialisé. L’un comme l’autre, s’ils ne trouvent pas de travail adapté à leur condition, devront émarger au chômage en attendant de trouver un travail adapté. 10 Dans le cas des travailleurs indépendants Eux aussi, pour être reconnus en incapacité de travail, doivent avoir mis fin totalement à leurs activités professionnelles. La personne ne peut exercer aucune autre activité professionnelle, ni comme travailleur indépendant ou aidant, ni dans un autre cadre. L’incapacité de travailler doit être totale. La femme d’un boucher, qui avait une activité de représentante de commerce avant son accident, ne pourra pas aider son mari dans le magasin ou garder des enfants à la maison contre une rémunération. Il faut aussi qu’il y ait un lien direct entre le problème de santé et la cessation des activités professionnelles. Ces notions ne sont pas faciles à comprendre, ni à expliquer! N’hésitez pas à demander des explications au médecin-conseil ou au service social de votre mutualité si vous êtes dans le brouillard. Différents types de reprise partielle existent aussi pour les indépendants. De plus, récemment, une possibilité de reprise limitée, destinée à des indépendants qui ne pourront plus jamais avoir une activité complète, a été ajoutée. Une autorisation du médecinconseil ou de l’INAMI est nécessaire avant de commencer! Le système administratif plus souple pour le volontariat au sens de la loi du 03/07/2005 est désormais accessible aussi aux indépendants. La personne qui souhaite reprendre une activité doit obtenir l’autorisation préalable du médecin-conseil. Cela concerne par exemple un travailleur qui se sent d’attaque pour reprendre un travail à mi-temps dans son entreprise ou dans un autre secteur. Cette autorisation peut être accordée dès le deuxième jour d’incapacité de travail. Et dans le cas d’une personne qui décide d’investir dans une activité bénévole régulière? Depuis le 1-08-2006, le volontariat au sens de la nouvelle loi (03-07-2005) sur le travail volontaire bénéficie d’un système administratif plus souple. Demandez à l’organisation auprès de laquelle vous envisagez de pratiquer le volontariat si votre activité entre dans cette nouvelle législation. Prenez ensuite contact avec la mutualité. Une règle d’or: au moindre doute sur la nécessité d’avoir une autorisation du médecin-conseil pour telle ou telle activité (travaux à domicile ou volontariat), il est vivement conseillé d’en parler d’abord avec lui. Bon à savoir! Que ce passe-t-il durant la 1re année d’incapacité de travail? Petit schéma des indemnités de maladie d’un employé 1. Premier mois, période de salaire garanti (salaire complet payé par l’employeur) 2. 11 mois suivants d’incapacité de travail (= suite de l’incapacité primaire) Chef de ménage et isolé 60% Cohabitant 60% 3. Au-delà du 12e mois de maladie, invalidité Chef de ménage 65% Cohabitant 40% Isolé 55% Y a-t-il des différences entre l’indemnité payée par la mutualité et le salaire? OUI Avant tout, il faut garder en mémoire ı qu’il s’agit d’un revenu de remplacement qui ne compense pas totalement la perte du revenu professionnel; ı qu’il y a des contributions à payer: durant la 1re année d’incapacité, un précompte professionnel autour de 11% est retenu à la source. Aucun précompte professionnel n’est prélevé sur les indemnités d’invalidité. 1 jour de maladie er L’idéal évidemment est de mettre un peu d’argent de côté pour ne pas être pris au dépourvu. Pour les indemnités supérieures à un certain montant, il existe une retenue pour la pension qui s’élève à 3,5%. Cette retenue sera prélevée sur les indemnités. Au niveau des congés, la première année d’incapacité de travail est considérée comme une année de travail et la personne touchera normalement son pécule de vacances. Mais il faut qu’elle veille à ne pas le considérer comme un «supplément» comme lorsqu’elle travaillait. La mutualité ne payera pas d’indemnités pour les jours couverts par les congés payés. En effet, il n’est pas possible de cumuler l’indemnité d’invalidité avec le montant des congés payés. Paiement du montant de l’indemnité: à la quinzaine, au mois? Les indemnités d’incapacité sont payées pour tout le monde par quinzaine durant les 12 premiers mois de maladie, tandis que les indemnités d’invalidité sont versées mensuellement. Les personnes habituées à recevoir l’indemnité tous les quinze jours et à gérer des petites sommes régulières pendant un an doivent s’adapter et apprendre à établir un budget sur une base différente. Chômeurs Ouvriers Employés Indépendants Indemnité Salaire Salaire Pas d’indemnités de mutuelle garanti garanti Indemnité 15 jour de maladie e de mutuelle 31 jour de maladie e Indemnité Indemnité de mutuelle de mutuelle Décision de fin de reconnaissance d’incapacité de travail par le médecin- conseil? Réadaptation professionnelle? 4e mois de maladie Reprise du travail? 10e mois de maladie Constitution du dossier INAMI 12 mois de maladie Passage en invalidité e Reprise en travail adapté ? Et vous? Si vous avez apprécié ce journal, vous pouvez nous faire part de vos remarques, suggestions, critiques. Si vous avez envie de témoigner, contactez-nous au 02 246 48 51. Nous vous remercions d’avance pour votre intérêt. Courrier à envoyer à Infor Santé, chaussée de Haecht 579, BP 40, 1031 Bruxelles Courriel: [email protected] 11 La Mutualité chrétienne à votre service Vous avez des questions, des problèmes, des réactions ou des demandes, une équipe de professionnels est à votre service: médecin-conseil, Service social, Service indemnités. Vous avez besoin de matériel sanitaire ou d'équipement adapté, vous êtes coincé à la maison et souhaitez la visite d'un bénévole, vous aimeriez connaître les avantages de votre assurance complémentaire, vous cherchez des vacances organisées pour les personnes à mobilité réduite, vous désirez des informations ou de la documentation sur les problèmes de santé, l'hôpital, le prix des soins, la prévention (dépliants, brochures), votre «mutu» est à l'écoute. N'hésitez pas à téléphoner ou à vous rendre sur place. Votre conseiller mutualiste se tient à votre disposition. MC de Liège place du XX Août 38, 4000 Liège T 04 221 73 11 [email protected] MC de Verviers-Eupen rue Laoureux 25/29, 4800 Verviers T 087 30 51 11 [email protected] MC du Brabant wallon boulevard des Archers 54, 1400 Nivelles T 067 89 36 36 [email protected] Visitez aussi le site web de la Mutualité chrétienne: www.mc.be, ou le site d’Altéo: www.alteoasbl.be. 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L’histoire de Robert: main dans la main avec la mutualité Le Service indemnités Financièrement, c’est la galère Aide d’une tierce personne Indemnités et salaire Comment évaluer l’incapacité de travail? Le médecin-conseil est toujours dans le coup Respecter la règle du jeu Un cap à franchir Ce numéro vous sera envoyé dans 6 mois. Invalide dites-vous! Mille et une facettes de l’invalidité Partager pour être moins seul La reprise du travail La réadaptation professionnelle Personne n’est à l’abri du surendettement Du bon usage des médicaments... Parfois la maladie cache d’autres problèmes Ensemble avec... Altéo Ce numéro vous sera envoyé dans 9 mois. Le regard de l’autre est un miroir J’ai mal tout le temps Docteur, rien ne va plus! Le maintien à domicile La défense des membres Pratiquer un sport, pourquoi pas! La mutualité à votre service Pour en savoir plus 4510BRO01/12