Hypnotik @ Eurexpo de Lyon
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Hypnotik @ Eurexpo de Lyon
© Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016 RAPPORT SOIREE HYPNOTIK 8 janvier 2005 | Eurexpo de Lyon Par Anthony Beauchet & Jérémie Bessière | Lyon Electronik 00h00, quelques pas à travers le parking et déjà de la vente à la criée pour tout expérimentateur d'état modifié de conscience : un véritable acharnement parfois, limite chiant, avant d'atteindre l'entrée de la soirée. Dans la queue, on apprend que Dave Clarke ne sera pas là pour graves raisons familiales : il sera remplacé par The Hacher et The Advent, on n'y perd pas trop au change. Nous finissons par pénétrer l'antre égyptienne et les efforts de décoration sont bien là : on baigne en plein dans les hiéroglyphes et les croyances d'un autre temps, on déconnecte d'avec la réalité rien qu'avec les visuels : comme c'est appréciable ! Nous arrivons au moment où des percutions se font entendre sur le premier dancefloor, celui de l'étage. Rien à dire, tout le monde a le smile, la soirée s'annonce plutôt bien. L'escalier qui mène aux deux dancefloors du bas laisse voir la foule qui s'étale ; cette impression de masse, cette chaleur qui se dégage du lieu, ça vous donne envie de vous jeter dedans et de danser toute la nuit. C'est David Caretta qui sévit sur le grand dancefloor : terriblement efficace comme live. On a beau le voir et le revoir, on ne s'en lasse pas ! L'électro-techno déclenche l'hystérie des danseurs qui en redemandent toujours et encore. En moins de 15 minutes, on sent déjà l'électricité nous parcourir l'échine : on se laisse aller, on kiffe les paroles bien kitch de Caretta et on a envie d'aller lui dire que son style seventies est terriblement bon esprit ! Mais qui voyons-nous pointer à l'horizon : Terrence Fixmer ! Notre enthousiasme redescend très vite face à cette prestation live plate avec un schéma hyper prévisible : montée, plateau, break, montée, plateau, break… Comme quoi, on peut être un sacré compositeur et une véritable daube en live ! Déçus, nous allons sur le troisième dancefloor. Le son ne convainc pas plus : le temps de passer 3 heures au bar pour prendre une bière et nous voilà sur le dancefloor de l'étage à écouter Max le Sale Gosse. Sa trance progressive ne nous laisse pas insensible et nous passons une petite demi-heure en sa compagnie : c'est le temps nécessaire avant d'arriver à saturation de ce type de son. Nous redescendons et regardons Terrence Fixmer balancer un son bien groovy : mais que se passe-til ? Aurions-nous finalement jugé trop vite sa prestation ? Attendez, on regarde de plus près… Bon sang mais c'est bien sûr : c'est Marco Bailey ! Pas le temps de réfléchir davantage que nous voilà déjà devant les enceintes, à tortiller du derrière et à transpirer de tout notre corps. Le son est hyper dancefloor, mêlant technique à faire pâlir n'importe quel DJ et sympathie du personnage jouant à la perfection avec le public. Dieu vient d'arriver aux platines et le reste n'a plus d'importance : une heure et demi de danse jusqu'à vider toute notre énergie. Impossible de décrocher la danse : la transe est en marche. Un tonnerre d'applaudissements mérités à la fin de cette prestation de toute beauté. The Advent, invité surprise, prend les manettes. Son live bien qu'efficace ne va pas sans rappeler celui de Terrence Fixmer… C'est vraiment à double tranchant le live : soit t'exploses le dancefloor, soit tu le fatigues par un manque certain de créativité. Marco Bailey nous a tués, The Advent nous achève. Nous cherchons l'accalmie du BPM que nous trouvons sur le troisième dancefloor. © Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016 Superpitcher est le DJ qui nous a le plus impressionné de par son état de défonce avancée, chemise ouverte et yeux exorbités, avec une maîtrise du mix et de la technique imparable. Il enchaîne les hits électro et on reconnaît au passage d’un Vitalic et d’un Alter Ego. Du très bon son avec un public qui en redemande ! Nos batteries sont vidées et après quelques pas de nouveau sur le live de The Advent, nous remontons prendre notre dernier bain de BPM à l'étage avec Petit Ange. Sa transe progressive nous permet d'atterrir en douceur avant de reprendre le chemin de nos voitures. La nuit et fraîche et la barrière de dealers est toujours là à vendre ses produits à la criée : « putain mais non un taz en fin de teuf ça m'intéresse pas ! ». On regagne les caisses avec des souvenirs plein la tête : David Caretta, Marco Bailey et Superpitcher ont laissé des traces ! Sur la route, la magie égyptienne s'en va et c'est dans un Lyon plongé dans le sommeil que nous retournons à la réalité. Chut… On vient de s'endormir aussi… © Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016 © Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016