Nancray Info n°17 - Communauté de communes du Beaunois

TRAVAUX SUR LA RIVIERE
Comme vous l’avez sans doute constaté, des
plantations viennent d’être réalisées sur les
bords de la Rimarde depuis la station
d’épuration de Nancray jusqu’après la
confluence de la petite Rimarde à Courcelles. Il
ne s’agit que du début d’un vaste programme
intéressant l’ensemble du linéaire de la rivière
conduit par le Syndicat de la Rimarde.
Petit rappel historique :
Le syndicat intercommunal du bassin de la
Rimarde a été créé en 1951. cette entité a pour
objet
de procéder à : « l’exécution et à
l’entretien des travaux d’aménagement du
bassin de la Rimarde ». Dix communes
adhèrent au syndicat : Nibelle, BoiscommunChemault, Montbarrois, Nancray sur Rimarde,
Chambon la Forêt, Bouilly en Gatinais,
Courcelles, Yèvre la Ville-Yèvre le Chatel,
Estouy, La Neuville sur Essonne. Le conseil
syndical est composé de deux membres
titulaires et d’un membre suppléant désignés par
les conseils municipaux des communes
adhérentes. Pour Nancray les délégués sont
Christian BARRIER (président du syndicat),
Roger CHAUVEAU et Bernard METIVIER.
Le président est assisté par deux-vices
président : Michel CHAUMETTE de Courcelles
et Philippe GUERIN de Chambon.
Recalibrage :
Dans les années 1950, la Rimarde, à l’instar
d’un grand nombre de petites rivières, a fait
l’objet de travaux d’envergure : élargissement,
canalisation et déplacement ponctuel du lit,
arrachage des arbres, mise en place de barrages.
Deux objectifs étaient alors recherchés :
-limiter les conséquences des inondations
-favoriser une pratique agricole plus rationnelle.
Conséquences du recalibrage :
Indépendamment de l’impact visuel sur le
paysage, les résultats obtenus immédiatement
après les travaux ont semblé atteindre leurs
objectifs. Mais aujourd’hui les conséquences
néfastes sur le milieu sont mesurables :
-disparition du lit mineur ;
-envasement ;
-effondrement des berges ;
-faune et flore dégradées.
Prise de conscience générale :
Ces dernières
années, les responsables
successifs du syndicat ont pris conscience des
dégâts occasionnés par les travaux réalisés un
demi-siècle plus tôt.
Parallèlement, les pouvoirs publics ont édicté
un certain nombre de règles en vue de modifier
les pratiques d’entretien des cours d’eau.
D’ailleurs, à partir des années 2000, quasiment
aucune autorisation de travaux (réfection de
berges, curage…) n’a été accordée.
Etude globale et déclaration d’intérêt
générale (DIG) :
Afin de ne pas « subir » les contraintes
réglementaires, le syndicat de la Rimarde a
préféré s’engager dans la voie de la
« rénovation ». La loi sur l’eau de 1992, suivie
en 2000 de la Directive Cadre Européenne sur
l’Eau (DCE) ont incité les syndicats dont celui
de la Rimarde à s’inscrire dans l’objectif de
reconquête du bon état écologique de l’eau à
l’horizon 2015.
Pour cela dès 2003, en collaboration avec les
syndicats de l’Œuf, de l’Essonne et de
l’Essonne Moyenne, un syndicat mixte a été
constitué en vue de réaliser une étude globale.
Cette étude réalisée à l’échelle du bassin
versant a permis de diagnostiquer et
d’identifier les actions à conduire dans les
domaines suivants :
-gestion des embâcles ;
-gestion des atterrissements ;
-renaturation du lit ;
-lutte contre le piétinement ;
-travaux d’entretien de la végétation ;
-plantations ;
-lutte contre les ragondins ;
-lutte contre la renouée du Japon ;
-restauration des zones humides ;
-démantèlement d’ouvrages ;
-amélioration du franchissement piscicole.
Un échéancier a donc été prévu (2008 à 2012)
pour conduire ce programme de travaux.
S’agissant d’argent public pouvant être investi
sur des domaines privés, cette programmation
a été reprise dans une Déclaration d’Intérêt
Générale (DIG) soumise à enquête publique.
Cette enquête a eu lieu fin 2009.
Nancray infos est édité et diffusé par la mairie de Nancray/Rimarde. Tel : 02.38.32.26.72.
Tirage à 250 exemplaires. Diffusion gratuite. Ne pas jeter sur la voie publique.
Typologie des travaux mis en œuvre sur notre commune:
Travaux effectués en mars 2010 :
La Rimarde en aval de la station d’épuration
Plantations en berges et en pied de berges: 177
arbres (cépées préformées d’espèces variées, 71
plants de fruitiers sauvages, 26 arbres de haut
jet) et 1200 boutures de saules et d’aulnes, tous
rustiques et adaptés au bord de rivière.
Objectifs et effets attendus :
-marquer l’empreinte de la rivière dans le
paysage
-stabiliser les berges
-ombrager le cours d’eau en vue d’atténuer
l’élévation de la température de l’eau
- gérer les atterrissements qui joueront un rôle
dans la diversification des écoulements
-diversifier les habitats
Travaux prévus pour l’été 2010 :
Renaturation légère, mise en place d’épis
Objectifs et effets attendus :
-restauration du chenal d’étiage
-diversifier les substrats et habitats aquatiques
-stabiliser les atterrissements
-diversifier les écoulements
Exemple de mise en place d’épis sur une rivière
similaire
Etat des lieux :
En préalable à ce programme de travaux un
IBGN (Indice Biologique Global Normalisé),
un inventaire faunistique et floristique et une
pêche électrique ont été réalisés. A l’issue des
travaux, des mesures identiques seront
effectuées, pour dresser un bilan.
Modification des pratiques d’entretien:
La nature de ces travaux impose un
changement dans les pratiques d’entretien :
plus de broyage drastique, mais un entretien
sélectif. Par ailleurs le barrage de La Nerville
devra rester levé pour permettre la continuité.
Il en sera de même pour tous les barrages à
l’issue du programme des travaux.
Cette action inhérente au programme des
travaux est peut être mal comprise et implique
d’être patient. Les premiers résultats seront
visibles dans quelques mois.
En attendant d’en mesurer les effets, les
membres du syndicat sont à votre disposition
pour vous apporter toutes les explications
nécessaires.
Agriculteurs et propriétaires riverains :
Les plantations réalisées le long des chemins
d’exploitation
peuvent
engendrer des
inquiétudes liées à une éventuelle gêne pour
le passage des gros engins agricoles. Certains
exploitants m’en ont d’ailleurs fait part.
D’autres en revanche, m’ont exprimé leur
satisfaction. L’enjeu est majeur, il s’inscrit
dans un vaste mouvement d’ensemble lié à la
protection de notre environnement. Qu’ils
soient remerciés de leur adhésion au projet.
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Les propriétaires riverains quant à eux ont
tous accepté les plantations en bordure de leur
propriété, qu’ils en soient également
remerciés.
.
L’aspect financier :
Les travaux décrits dans le présent document
sont sous maitrise d’ouvrage du syndicat,
donc à sa charge.
Depuis sa création, les ressources du syndicat
proviennent de la contribution des communes
traversées par la rivière au prorata de la
longueur du cours d’eau. Ces recettes sont
complétées par des subventions attribuées par
l’Agence de l’Eau Seine Normandie (AESN),
le Conseil Général et le Conseil Régional à
hauteur de 80% de travaux.
Les animations :
A l’issue des programmes de travaux, le
syndicat
proposera
aux
communes
concernées qu’une animation soit organisée
sur leur territoire ou en partenariat avec une
autre municipalité afin de sensibiliser les
personnes sur la nature et les effets attendus
des travaux effectués.
Les actions connexes :
Le sentier d’interprétation :
échéancier de réalisation été 2010
Afin de contribuer à la connaissance du
milieu, le syndicat va mettre en œuvre un
circuit dit d’interprétation. Ce projet qui
intéresse dans un premier temps les
communes de Nancray, Courcelles et Yèvre la
Ville consiste à identifier et baliser des
circuits de randonnée à proximité de la
rivière. Deux types de circuit vont être
identifiés, ceux étant proches de la rivière et
ceux qui feront faire un détour aux
randonneurs à l’intérieur des communes
concernées pour leur faire découvrir les
richesses locales. Sur ces parcours, les lavoirs
serviront de halte ou les promeneurs pourront
se reposer. Des bornes fontaine seront mises
en place et le mobilier urbain sera complété
(tables pique-nique, bancs, poubelles). Par
ailleurs, 5 ou 6 panneaux d’information
(qualité du milieu, présentation des travaux
effectués, connaissance de la flore et de la
faune locale….) jalonneront le parcours. Il est
à noter que dans le cas particulier de ce projet,
en partenariat avec le syndicat de Pays une
subvention a été obtenue dans le cadre du
dispositif dit du 1% de l’A 19.
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