Libre service et DAC
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Libre service et DAC
N° 1.7 MODIFIER LA MANIERE DE PRODUIRE SOLUTIONS TRAVAIL EN ELEVAGE LAITIER Libre service et DAC La technique consiste à s’affranchir, au quotidien, en grande partie du travail de distribution du maïs ensilage et des concentrés en permettant aux animaux d’aller se « servir » eux-mêmes d’une part au silo en libre service et d’autre part au distributeur automatique de concentrés (DAC) Une exploitation haut-marnaise M .O : L’éleveur et un salarié à mi-temps SAU : 90 ha SF : 47 ha dont 7 ha de maïs – Plein pâturage pour les VL Quota : 200 000 l - 33 VL à 6 500 l/VL Production de 3 à 5 bœufs/an EN PRATIQUE… L’éleveur a une longue expérience de ce système, puisque la mise en place date de plus de vingt cinq ans. Sur cette exploitation le silo à maïs et les deux stalles du DAC se trouvent sous le bâtiment qui abrite les vaches laitières. Sans beaucoup de déplacements, les vaches ont donc accès aux fourrages à tout moment de la journée. Cependant, l’éleveur a choisi une distribution rationnée du maïs, de l’ordre de 10 kg de matière sèche. En effet, l’accès au silo est fermé de 13 à 19 heures pour faire consommer en moyenne 5 kg de foin qui sont distribués au cornadis. En ce qui concerne le maïs, tous les jours après la traite du matin, l’éleveur retire la bâche plastique, fait tomber manuellement le tiers supérieur du silo (60 à 80 cm). La barrière placée devant le front d’attaque est maintenue par deux chaînes qui permettent de régler son avancement. Elles sont détendues de 15 cm chaque jour. La largeur du silo (8 m) permet à 10 vaches laitières de manger en même temps. Le soir après la traite, l’éleveur pousse le maïs ensilage contre la barrière afin de limiter les refus. Le temps consacré à ces différentes tâches est de l’ordre de 15 à 20 mn le matin et 5 mn le soir. Le DAC distribue deux aliments : céréales aplaties et tourteau. LE POINT DE VUE DE L’ELEVEUR : « Pour moi, les vaches peuvent aussi bien exprimer leur potentiel dans ce système qu’avec une distribution à l’auge. La production actuelle de mon troupeau correspond à mes objectifs et non pas au potentiel génétique de mes animaux. Il n’y a pas d’incidence sur la qualité du lait et la reproduction. Toutefois, Il est important, de bien pailler devant le front d’attaque et de nettoyer au quotidien devant le silo (refus et maïs fermenté). Ce système me permet d’obtenir un gain de main d’œuvre et de temps. La confection du silo constitue la première étape à ne pas manquer. Afin de ne pas être bousculé dans le chantier d’ensilage, je choisis des variétés tardives pour récolter mon maïs le dernier. Lors de l’élaboration du chantier, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, le tassement doit être correctement réalisé et homogène. Je ne souhaite pas dépasser 2 mètres de hauteur de silo. En plus, je peux entreposer de la paille en bottes rondes sur le maïs, ce qui accroît ma capacité de stockage et limite une partie de mes déplacements ». Conseil en Elevage Laitier Et Solutions Travail – Juillet 2006 LES AVANTAGES DE LA TECHNIQUE : Pas d’investissement nécessaire dans du matériel spécifique de distribution. Pas de désilage mécanique au quotidien. Economie de charges de mécanisation. Gain de temps. Remplacement facile du chef d’exploitation. Plus de souplesse dans l’organisation du travail. LES INCONVENIENTS DE LA TECHNIQUE : Plus difficile à réaliser pour des grands troupeaux ; la largeur du silo est un facteur limitant dans l’accroissement du troupeau. Investissement nécessaire dans un DAC (environ 11 000 ). Il faut désiler le haut du silo à la main. Si le silo est couvert, la hauteur du bâtiment doit être suffisante pour la réalisation. Lorsque le silo se situe à l’extérieur, il y a plus d’effluents liquides à gérer. Ce système d’alimentation limite la recherche de hautes performances laitières. LE POINT DE VUE DU TECHNICIEN : « Pour les éleveurs qui recherchent une productivité au-delà de 8 000 litres / VL, ce système n’est pas conseillé. Dans tous les cas, pour éviter la concurrence au silo, il faudra veiller à ce que la largeur soit adaptée au troupeau ; notamment si l’éleveur a la volonté de rationner en maïs les animaux comme dans l’exemple cité. Il faut prévoir 25 centimètres par VL, soit 10 mètres de front d’attaque pour un troupeau de 40 vaches laitières. L’avancement devra être de 15 à 20 centimètres par jour et la hauteur du silo ne devra pas dépasser 2 mètres si l’on veut éviter de trop détasser manuellement. A défaut de cornadis, le DAC est quasi indispensable pour apporter le concentré. Ce système permet de répondre dans certains cas à la raréfaction de la main-d’œuvre sur les exploitations. Il peut également répondre aussi à une certaine maîtrise des charges de mécanisation. La gestion des effluents d’élevage, avec un silo extérieur, reste un frein au développement de cette technique. Cependant bien réfléchie, elle doit pouvoir encore répondre aux attentes de nombreux éleveurs ». POUR EN SAVOIR PLUS : Fiches techniques disponibles dans le club des métiers travail en élevage : www.inst-elevage.asso.fr CHAMBRES D'AGRICULTURE 08 – 10 – 51 - 52 CONTACTS UTILES Chambre d'Agriculture des Ardennes : Benoît PECHEY 03.24.33.71.00 Chambre d'Agriculture de l’Aube : Magali PAULET 03.25.43.72.72 Chambre d'Agriculture de la Marne : Christian MOULIN 03.26.74.07.73 Chambre d'Agriculture de Haute-Marne : Denis DAILLET et Gérard LELAURAIN 03.25.35.00.60 Réalisé avec le concours financier des Fonds Européens Objectif 2 et de l’Office de l’Elevage