Enseigne de pèlerinage
Transcription
Enseigne de pèlerinage
Origine et datation de l'enseigne de pèlerinage Sources : - Humbert Jacomet, communication personnelle - Denis Bruna, communication personnelle Humbert Jacomet : Il s'agit clairement d'une enseigne de jacquet puisqu'elle montre une ‘coquille brochant sur un bourdon posé en pal’. J'emprunte cette dernière expression à l'héraldique. Le Musée des Thermes de Cluny, à Paris, dit Musée national du Moyen Age possède une enseigne toute semblable, seulement elle est plus grande car elle mesure 36 mm de H. pour 17 de large (Denis Brunat, Enseignes de Pèlerinage et enseignes profanes, Musée nat. du M A Thermes de Cluny, Paris, R.M.N., 1996, n° 221, pp. 153-154). On a ici 23 x 12. Comme moi, car j'ai aussi disserté sur cet objet dans Santiago Camino de Europa, il la date de la fin du XVe siècle. Sur l'enseigne du Musée de Cluny le fer du bourdon est bien marqué, ce qui n'est pas le cas sur celle qui a été trouvée en tarentaise. Je la verrai un peu postérieure. D. Bruna indique deux autres cas conservés aux Pays-Bas, dans une collection privée sans donner de photo, dommage. Autre différence, à Cluny, le bourdon n'a qu'un pommeau sommital, ici il y en a deux tassés l'un sur l'autre comme s'ils étaient vu en raccourci. Je suis embarrassé pour tenter de dater cette enseigne. Elle a les ailerins plus stylisés que celle de Cluny, avec des rayures perpendiculaires à la valve de coquille, alors qu'à Cluny il n'y a que les nervures de la coquille, légèrement divergentes vers le bas. Cependant, c'est dans la seconde moitié du XVIe siècle que commencent à apparaître les bourdon croisés et justement à Orléans on a trouvé dans la Loire une coquille brochant sur deux bourdonnets en sautoir, ce qui nous met au XVIIe-XVIIIe siècles, mais peut-être aussi au XVIe siècle. Il faudrait en savoir plus sur cette coquille. Donc je suis embarrassé par cette coquille. Les ailerons pour un peu, seraient à la mode quatorzième, mais c'est impossible. Jamais une coquillette d'étain ne se serait ainsi conservée dans la terre, et puis, elle n'a pas le fer marqué. Donc genre seizième, quelque part dans ce siècle. Denis Bruna Cette pièce est bien une enseigne, sans doute du XVe siècle. Elle vient très vraisemblablement de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce type d’objet (association d’une coquille et d’un bourdon) est répandu. A titre d’exemple, j’en ai publié un dans le catalogue du musée de national du Moyen Âge – Thermes de Cluny (éd. Réunion des Musées nationaux, 1996, n° 221). L’exemplaire du musée de Cluny a été obtenu dans un alliage plombifère.