Anvers-Prix Belge 2012
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Anvers-Prix Belge 2012
Ville d’Anvers Approche ‘Breken-Bouwen-Buigen’ (Casser-Construire-Courber) des quartiers hot spots. Samen Leven Grote Markt 1, 2000 Anvers Davy Simons Téléphone : 03/383.62.15 Adresse e-mail : [email protected] Le modèle Casser-Courber-Constuire consiste en une approche intégrée des nuisances et de la criminalité, qui se compose d’un enchaînement d’activités sur les plans répressif, social et d’infrastructure exercées par différentes organisations dans le but commun d’améliorer les conditions de vie individuelles et collectives des citoyens au sein d’un quartier déterminé. Le modèle CCC Face à des faits (très graves) de nuisances et de criminalité, la ville, la police, le parquet et le secteur social mettent en place un plan d’action basé sur une collaboration autour d’un objectif commun et suivant le modèle Casser-Courber-Construire. Ce modèle renonce aux généralités. Il ne s’agit pas (ou plus) d’une approche purement répressive ou axée sur l’aide sociale d’un groupe de personnes. La ville opte pour une combinaison de mesures dans le cadre d’une approche visant les personnes et le quartier. Ainsi, pour certains jeunes, un seul entretien avec les parents suffira à mettre un terme au comportement déviant, tandis que pour d’autres, l’intervention devra être beaucoup plus répressive. De même au niveau des quartiers, dont certains nécessiteront d’importantes mesures en termes d’infrastructure, contrairement à d’autres. Il s’agit ici d’un travail sur mesure et non pas standard. Casser Le volet Casser représente le niveau répressif. Les actions visent les meneurs criminels. Les délits font l’objet d’un traitement prioritaire et de poursuites lourdes. Il s’agit de “décapiter” le groupe. La répression doit toutefois être bien ciblée. Il est inutile de mettre en œuvre une approche répressive standard pour de grands groupes de personnes. Une intervention trop dure peut justement produire l’effet inverse, en conférant un certain prestige aux jeunes, en les enfonçant plus encore dans une subculture délinquante ou en étant ressentie comme de la provocation. Courber Le volet Courber inclut principalement des mesures d’accompagnement et vise à activer les intéressés sur la base de leurs compétences. Si cette démarche n’aboutit pas par le biais d’une offre volontaire, on a recours au système des sanctions administratives communales comme moyen de pression. Ce volet inclut une vaste gamme, souvent nouvelle, de possibilités administratives adaptées à l’individu (travail sur mesure). Celles-ci peuvent aller de la simple interpellation du jeune sur place par les bénévoles ou éducateurs de rue à l’amende infligée lorsqu’un jeune ne montre aucun engagement, en passant par des visites à domicile, des médiations, des formations en gestion de l’agressivité, des conseils thérapeutiques pour les personnes souffrant de dépendance à l’alcool ou aux drogues, des projets de mise à l’emploi, d’accompagnement dans la recherche d’un logement,… Il s’agit ici d’un développement progressif, de la prévention au souci d’ingérence (subsidiarité). Construire L’aspect Construire vise aussi bien l’infrastructure physique que sociale. L’infrastructure physique est le réaménagement connu d’une place ou la suppression des défauts au niveau de l’infrastructure. Il est important de prévoir à cet égard une participation des riverains et éventuellement d’autres usagers de la place. Outre l’infrastructure physique, on se penche également sur l’infrastructure sociale, la cohésion sociale, en organisant des événements, activités sportives, en mobilisant des bénévoles, des intervenants-clés, des instituts dans les environs des places,… S’il est question de nuisances occasionnées par des jeunes, le service socioéducatif se voit attribuer un rôle important à long terme. Il importe d’impliquer les riverains et de leur faire assumer une partie de la responsabilité pour un effet durable, en se basant sur les possibilités présentes dans le quartier. Construire est un processus à plus long terme. Rien que la nature de certaines mesures, comme le réaménagement d’une place, implique une procédure de plusieurs années pour les adjudications, plans d’urbanisme, consultation des riverains et exécution. Une nouvelle approche de la jeunesse n’a pas non plus d’impact direct sur le développement social des jeunes. La cohésion sociale se développe sur le long terme.