La population des régions, des MRC et des municipalités

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La population des régions, des MRC et des municipalités
L'évolution de la population totale, le mouvement de la population et la structure de la population
Chapitre 3
La population des régions,
des MRC et des municipalités
D
’importantes modifications administratives et territoriales sont survenues le 1er janvier 2002. Un
certain nombre de municipalités, parmi les plus
importantes, ont été fusionnées, et plusieurs MRC (municipalité régionale de comté) et territoires équivalents ont été
modifiés. (Les territoires équivalents sont des municipalités
comme Montréal, Gatineau, Kativik ou Mirabel.) Ces modifications entraînent une coupure dans les séries historiques,
puisqu’il est difficile, voire impossible, de les reconstituer
rétrospectivement. Les statistiques des naissances et des
décès, par exemple, sont compilées selon le territoire des
municipalités au 31 décembre de l’année courante. Les frontières des régions administratives n’ont cependant pas été
touchées. Un certain nombre de municipalités seront
défusionnées le1er janvier 2006, ce qui amènera une nouvelle coupure dans les séries statistiques.
Figure 3.1
Population par région administrative, Québec, 2003
Nord-du-Québec (10)
39 663
0,5 %
Saguenay–Lac-Saint-Jean (02)
278 519
3,7 %
Gaspésie–
Îles-de-la-Madeleine (11)
97 066
Bas-Saint-Laurent (01)
1,3 %
202 037
2,7 %
Abitibi-Témiscamingue (08)
145 964
1,9 %
Mauricie (04)
258 733
3,5 %
Laurentides (15)
490 160
6,5 %
Outaouais (07)
Lanaudière (14)
332 558
405 795
4,4 %
5,4 %
Montréal
Laval (13)
359 707
4,8 %
Montréal (06)
1 871 774
25,0 %
Côte-Nord (09)
97 074
1,3 %
Capitale-Nationale (03)
659 212
8,8 %
ChaudièreAppalaches (12)
392 108
5,2 %
Centre-duQuébec (17)
224 017
3,0 %
Estrie (05)
295 872
Montérégie (16)
4,0 %
1 336 910
17,9 %
Source : Tableau 3.1.
51
Gaspésie–
Îles-de-la-Madeleine
Nord-du-Québec
La situation démographique au Québec
Bilan 2004
Le Québec est subdivisé en trois principaux paliers
sur le plan politico-administratif : les municipalités, les MRC
et territoires équivalents, ainsi que les régions administratives qui regroupent des MRC. Le nombre de municipalités
est de 1 264 au 1er juillet 2003, en comparaison de 1 427
en 2001, soit une diminution de 11 %. Le nombre de MRC
et territoires équivalents est de 103 en 2003. Le Québec
compte un nombre important de divisions administratives;
l’Ontario, par exemple – dont la population est supérieure
mais le territoire, plus petit –, compte 947 municipalités,
49 divisions de recensement (l’équivalent statistique des
MRC) et seulement 5 régions. En fait, la notion de « municipalité » s’étend aux cités, aux villes, aux villages, aux municipalités de paroisse, aux réserves indiennes, aux villages
nordiques, à un village naskapi, aux terres réservées (aux
Amérindiens), aux établissements indiens et aux territoires
non organisés. Le Recensement de 2001 découpe le
Québec en 96 divisions de recensement qui équivalent à
96 MRC et territoires équivalents, et en 3 autres divisions
qui regroupent chacune deux MRC et territoires équivalents. En 1987, le nombre de régions administratives est
passé de 10 à 16, ce qui a évidemment amené une forte
diminution de la taille des régions : l’ancienne région de
Montréal se trouve divisée en cinq et celles de Québec et
du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie, en deux. En 1997, le nombre de régions a été porté à 17, la région Mauricie–BoisFrancs ayant été divisée en deux pour former la Mauricie et
le Centre-du-Québec. Notons que l’aspect géographique
l’emporte sur l’aspect juridique dans la délimitation des MRC,
puisque, juridiquement parlant, les réserves indiennes ne
sont pas soumises à l’autorité des MRC. Ce ne sont pas que
les frontières des unités territoriales qui sont modifiées : leurs
noms changent aussi. Par exemple, la région de Québec
s’appelle, depuis janvier 2000, la région de la CapitaleNationale; la MRC de Sherbrooke est devenue la MRC de
La Région-Sherbrookoise en 1998, mais, en 2002, c’est
maintenant le territoire équivalent de Sherbrooke.
Tableau 3.1
Évolution de la population par région administrative, superficie et densité, Québec, 1991-20031
Région administrative
Population
1991
1996
2001
Superficie
2002
n
Bas-Saint-Laurent (01)
209 565 208 740 204 506 202 933
Saguenay–Lac-Saint-Jean (02) 292 479 290 466 283 719 281 070
Capitale-Nationale (03)
631 360 643 421 651 398 655 505
Mauricie (04)
264 140 264 572 260 177 258 986
Estrie (05)
274 375 282 573 291 381 293 514
Montréal (06)
1 815 240 1 799 296 1 851 746 1 866 371
Outaouais (07)
291 324 311 648 322 770 327 226
Abitibi-Témiscamingue (08)
155 445 156 000 148 934 147 221
Côte-Nord (09)
105 670 104 723
99 708
98 161
Nord-du-Québec (10)
37 203
39 063
39 397
39 645
Gaspésie–Îles-dela-Madeleine (11)
108 190 106 541
98 767
97 615
Chaudière-Appalaches (12)
375 988 385 606 390 897 391 265
Laval (13)
321 943 334 882 349 896 355 244
Lanaudière (14)
343 821 380 318 396 150 400 531
Laurentides (15)
391 355 438 771 472 035 480 807
Montérégie (16)
1 234 435 1 282 494 1 312 699 1 324 137
Centre-du-Québec (17)
212 202 217 782 222 810 223 260
Québec
7 064 735 7 246 896 7 396 990 7 443 491
2003
Ce tableau et ses mises à jour sont sur le site Web de l’Institut de la statistique du Québec.
52
Variation
2003
2
1991-2003
2
n
%
km
hab/km
n
%
202 037
278 519
659 212
258 733
295 872
1 871 774
332 558
145 964
97 074
39 663
2,7
3,7
8,8
3,5
4,0
25,0
4,4
1,9
1,3
0,5
22 185
95 893
18 639
35 452
10 195
498
30 504
57 340
236 700
718 229
9,1
2,9
35,2
7,3
28,8
3 746,3
10,7
2,6
0,4
0,1
– 7 528
-13 960
27 852
– 5 407
21 497
56 534
41 234
– 9 481
– 8 596
2 460
– 3,6
– 4,8
4,4
– 2,0
7,8
3,1
14,2
– 6,1
– 8,1
6,6
97 066
392 108
359 707
405 795
490 160
1 336 910
224 017
7 487 169
1,3
5,2
4,8
5,4
6,5
17,9
3,0
100,0
20 272
15 071
246
12 313
20 560
11 111
6 921
1 312 126
4,8
26,0
1 444,2
32,5
23,4
119,2
32,3
5,7
– 11 124
16 120
37 764
61 974
98 805
102 475
11 815
422 434
– 10,3
4,3
11,7
18,0
25,2
8,3
5,6
6,0
1. Les populations des dernières années sont encore provisoires et ne correspondent pas à la population totale du tableau 2.1.
Sources : Statistique Canada, Estimations de la population.
Ministère de l’Énergie et des Ressources (superficie).
Densité
La population des régions, des MRC et des municipalités
Les municipalités régionales de comté
Notons que les données régionales des années antérieures à 1986 ne sont pas corrigées en fonction du sousdénombrement, comme c’est le cas des données révisées
depuis 1986.
Comme plusieurs des MRC et territoires équivalents
ont connu d’importantes modifications territoriales, on ne
peut présenter encore de séries historiques de la population. Il n’y a que 16 des 103 MRC dont la population comporte plus de 100 000 habitants, et ces MRC regroupent
64 % de la population du Québec (tableau 3.2).
Les régions administratives
La région de Montréal – qui correspond à l’île de
Montréal – est la plus populeuse, car elle compte 1 871 800
habitants en juillet 2003 (tableaux 3.1 et 203 et figure 3.1);
sa population a augmenté de 56 500 personnes depuis 1991,
mais il faut rappeler qu’elle atteignait près de 2 millions en
1971. L’accroissement entre 1981 et 1986 est dû à la correction du sous-dénombrement censitaire de 1986 d’environ 2 %. La proportion de la population du Québec se
trouvant dans la région de Montréal diminue, passant de
27,1 % en 1986 à 25,0 % en 2003, tandis qu’en 1971, elle
était de 32,5 %. La part de Montréal passe donc du tiers au
quart.
Tableau 3.2
Population des MRC et des territoires équivalents de
100 000 habitants et plus, Québec, 20031
MRC
2003
n
Le contraste que présentent les régions entourant
Montréal est saisissant : la population de la Montérégie augmente de 9,9 % entre 1986 et 1991, atteignant 1 234 400
personnes, et de 8,3 % depuis, ce qui porte son total à
1 336 900 personnes en 2003, quand il n’était que de
832 700 en 1971. Sa part passe donc de 13,8 % en 1971 à
17,9 % en 2003. Les trois régions au nord de Montréal
connaissent aussi des hausses substantielles. La région des
Laurentides enregistre la plus forte augmentation entre 1991
et 2003, soit 25,2 %, et sa population atteint 490 200 personnes.
La population de la région de la Capitale-Nationale
– la troisième en importance – compte 659 200 habitants
en 2003. De 8,8 % en 2003, la part de la région dans l’ensemble du Québec ne bouge pas beaucoup depuis 25 ans.
Les autres régions sont beaucoup moins peuplées. Le Norddu-Québec, qui englobe plus de la moitié du territoire québécois, ne compte que 39 700 personnes. Depuis 1991,
six régions enregistrent une variation négative. En plus de la
région de Montréal, la Côte-Nord, la Gaspésie–Îles-de-laMadeleine et le Bas-Saint-Laurent abritent, en 2001, une
population inférieure à celle de 1971. La croissance de la
population est donc très inégalement répartie entre les régions; huit régions affichent une forte ou très forte croissance (de plus de 5 %), tandis qu’on observe une stagnation
ou même une décroissance dans la majorité des régions.
Montréal
Québec
Longueuil
Laval
Gatineau
Roussillon
Saguenay
Sherbrooke
Thérèse-De Blainville
Lévis
Trois-Rivières
Les Moulins
Vaudreuil-Soulanges
L’Assomption
Le Haut-Richelieu
La Vallée-du-Richelieu
1 871 774
525 700
383 035
359 707
238 981
153 789
147 189
145 219
138 933
126 400
125 113
117 170
110 135
107 125
105 624
100 603
Sous-total
Reste du Québec
Québec
4 756 497
2 730 672
7 487 169
1. Les populations des dernières années sont encore provisoires et ne correspondent pas à
la population totale du tableau 2.1.
Sources : Statistique Canada, Estimations de la population.
Institut de la statistique du Québec.
53
La situation démographique au Québec
Bilan 2004
Les municipalités
Tableau 3.3
Distribution de la population des municipalités selon
la taille, Québec, 2003
Malgré une diminution de ce nombre, le Québec
comprend encore, au 1er juillet 2003, 1 264 municipalités
ou territoires équivalents. Cependant, selon les données
du tableau 3.3, la moitié de ces unités ne comptent pas 1 000
habitants; une centaine d’unités sont même inhabitées. Ces
très petites municipalités regroupent 3,8 % de la population du Québec, et 14 % des Québécois résident dans les
487 municipalités comptant entre 1 000 et 5 000 habitants.
Depuis les fusions de janvier 2002, le Québec compte neuf
– et non plus cinq – municipalités de plus de 100 000 habitants; ensemble, elles regroupent un peu plus de la moitié
des Québécois.
Taille en 2003
Population1
Municipalités
er
1 juillet 2003
Distribution
2003
n
100 000 et plus
Montréal
Québec
Longueuil
Laval
Gatineau
Saguenay
Sherbrooke
Lévis
Trois-Rivières
50 000 à 99 999
20 000 à 49 999
10 000 à 19 999
5 000 à 9 999
1 000 à 4 999
1 à 999
0
Les territoires autochtones
Les territoires et réserves autochtones méritent une
attention particulière. Le Québec comprend 78 territoires
où vivent 59 300 personnes (tableau 3.4). Ces données
proviennent d’estimations, puisque quatre réserves n’ont pas
autorisé la tenue du recensement en 1996 et en 2001. La
population des 30 réserves s’élève à 33 400 personnes en
2003, ce qui représente une hausse de 15 % depuis 1996.
Les territoires cris et naskapis comptent 13 400 habitants en
2003, comparativement à 11 600 en 1996. Les 14 villages
nordiques regroupent 10 100 personnes en 2003 – principalement des Inuits –, en regard de 8 900 en 1996; leur
population a donc augmenté de 15 % depuis lors.
Total
%
9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
6
27
35
72
487
529
99
3 920 894
1 871 774
523 476
383 035
359 707
238 981
147 189
145 219
126 400
125 113
410 176
855 233
469 836
508 788
1 036 749
285 493
–
52,4
25,0
7,0
5,1
4,8
3,2
2,0
1,9
1,7
1,7
5,5
11,4
6,3
6,8
13,8
3,8
–
1 264
7 487 169
100,0
1. La méthodologie et les estimations de toutes les municipalités se trouvent sur le site
Internet de l’Institut de la statistique du Québec: www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/
demographie/dons_regnl/regional/index.htm. Les populations ne correspondent pas
nécessairement à celles des tableaux précédents par région. Le découpage géographique
est celui du 1er juillet 2003.
Source : Institut de la statistique du Québec.
Tableau 3.4
Évolution de la population des territoires autochtones, Québec, 1996-2003
Type
Nombre
19961
2001²
2003²
n
Variation 1996-2003
n
%
Établissement amérindienr
Réserve
Terre réservée aux Cris et aux Naskapis
Village cri
Village naskapi
Total amérindien
Terres inuites
Village nordiquer
6
30
9
8
1
54
10
14
2 291
28 903
11 549
–
–
42 743
–
8 823
2 461
32 777
12 900
–
–
48 138
–
9 854
2 406
33 377
13 356
–
–
49 139
–
10 130
115
4 474
1 807
–
–
6 396
–
1 307
5,0
15,5
15,6
–
–
15,0
–
14,8
Totalr
78
51 566
57 992
59 269
7 703
14,9
1. Population au recensement de 1996, corrigée du sous-dénombrement par Statistique Canada.
2. La méthodologie et les estimations de toutes les municipalités se trouvent sur le site Internet de l’Institut de la statistique du Québec : www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/
dons_regnl/regional/index.htm.
Sources : Statistique Canada.
Institut de la statistique du Québec.
54
La population des régions, des MRC et des municipalités
Les régions métropolitaines
un million d’habitants en 1993 et elle est de 1 132 200 en
2003. Près du quart de la population réside du côté québécois. La croissance de la RMR d’Ottawa-Gatineau de 1991
à 2003 (16,5 %) est beaucoup plus élevée que celle des
RMR de Montréal (8,6 %) et de Québec (6,8 %). En 1951,
selon les frontières des zones métropolitaines de l’époque,
les populations des régions métropolitaines de Québec et
d’Ottawa-Gatineau étaient du même ordre de grandeur,
soit respectivement de 275 000 et de 282 000.
Les régions métropolitaines de recensement (RMR)
sont des unités statistiques et non des unités administratives
comme les communautés urbaines ou les MRC; elles cernent mieux les conurbations (tableau 3.5). En 2003, 5,0
millions de personnes vivent dans les six régions métropolitaines, soit 67 % de la population du Québec, et la concentration de la population va en augmentant, puisque la
proportion était de 63 % en 1981.
On compte 6 régions métropolitaines au Québec,
dont l’une est commune avec l’Ontario, 25 au Canada et
258 aux États-Unis. Pas moins de 81 % des Étatsuniens résident dans une région métropolitaine en 2000 selon les
données du recensement, en regard de 67 % des Québécois en 2003 et de 64 % de l’ensemble des Canadiens. La
concentration de la population dans les grandes agglomérations urbaines est donc plus forte aux États-Unis qu’au
Canada, mais il peut y avoir certaines différences dans les
définitions. New York, qui compte plus de 21,2 millions d’habitants, est la plus importante région métropolitaine des ÉtatsUnis. Los Angeles suit avec 16,4 millions d’habitants.
New York est à une heure d’avion de Montréal et on trouve
à cette distance d’autres conurbations importantes, principalement Boston (5,8 millions), Philadelphie (6,2 millions)
et Toronto (5,1 millions).
Le Montréal métropolitain croît de 8,6 % entre 1991
et 2003, et il atteint 3,6 millions d’habitants, ce qui représente 48 % de la population du Québec. La RMR de
Montréal était, jusqu’en 1971, la métropole du Canada, mais
elle s’est fait distancer par Toronto qui, comptant une population de 5,1 millions de personnes en 2003, a connu une
augmentation de 27 % depuis 1991, soit d’un peu moins
de 1,1 million de personnes.
De 705 900 en 2003, la population de la région
métropolitaine de Québec, beaucoup plus petite, représente quand même 9,4 % de la population québécoise.
La région métropolitaine de Gatineau correspond en
fait à la partie québécoise de la région métropolitaine
d’Ottawa-Gatineau, qui s’étend des deux côtés de la rivière
des Outaouais. La population de cette dernière a dépassé
Tableau 3.5
Évolution de la population des régions métropolitaines de recensement, Québec, 1986-2003
Région métropolitaine
de recensement
Population
1986
r
1991
1996
Variation
2001
r
p
2003
n
Régions métropolitaines
Montréal
Québec
Gatineau1
Saguenay
Sherbrooke
Trois-Rivières
Reste du Québec
Total
2003
1991-1996
1996-2001
%
n
%
n
%
5 009 198
3 574 516
705 898
272 288
155 062
160 876
140 558
2 477 971
66,9
47,7
9,4
3,6
2,1
2,1
1,9
33,1
152 069
102 947
23 011
18 687
– 1 582
6 100
2 906
57 215
3,3
3,1
3,5
8,0
– 1,0
4,2
2,1
2,4
153 474
128 003
12 356
14 177
– 4 689
5 287
– 1 660
– 3 380
3,2
3,8
1,8
5,7
– 2,9
3,5
– 1,2
– 0,1
6 708 352 7 064 735 7 246 896 7 396 990 7 487 169
100,0
209 284
3,0
150 094
2,1
4 784 349
3 393 739
683 741
251 588
162 949
150 098
142 234
1 924 003
4 632 280
3 290 792
660 730
232 901
164 531
143 998
139 328
2 432 455
4 767 892
3 379 179
684 021
248 777
162 453
151 693
141 769
2 479 004
4 921 366
3 507 182
696 377
262 954
157 764
156 980
140 109
2 475 624
1. Partie québécoise de la région métropolitaine d’Ottawa-Gatineau.
Source : Statistique Canada, Estimations de la population.
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La situation démographique au Québec
Bilan 2004
Tandis que la population de l’ensemble des États-Unis
croît de 13,2 % entre 1990 et 2000, selon les données des
recensements, la population des régions métropolitaines
affiche un taux de croissance de 13,8 % et celle des régions
non métropolitaines augmente de 10,4 %. La croissance
est très variable d’une région métropolitaine à l’autre. Parmi
les principales régions métropolitaines, c’est Las Vegas qui
remporte le gros lot, si l’on peut dire, affichant une augmentation de 83 % en 10 ans, suivie de Austin (48 %) et de
Phoenix (45 %). Pourtant, ce sont des villes situées dans
des régions quasi désertiques. Buffalo, Pittsburgh et une vingtaine d’autres régions métropolitaines ont connu de leur côté
une légère décroissance pendant cette période. On peut
qualifier de modérée la croissance de Boston (6,7 %), et on
remarque que plusieurs régions affichant des taux faibles sont
situées dans le nord-est, soit dans un rayon de 1 000 kilomètres de Montréal. Albany, par exemple, la capitale de l’État
de New York, ne croît que de 1,6 %.
La population du Québec est à la fois très concentrée dans la région métropolitaine de Montréal – près de la
moitié des Québécois y résident – et très éparpillée dans un
grand nombre de petites unités administratives. Un peu plus
de la moitié des Québécois habitent dans les neuf municipalités de plus de 100 000 habitants.
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