La place de la langue et du langage dans les apprentissages
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La place de la langue et du langage dans les apprentissages
Formation des maîtres supplémentaires Vendredi 6 septembre 2013 Lysiane FORSPAGNAC - IEN Sens1 La place de la langue et du langage dans les apprentissages www.ac-dijon.fr Objectifs - Clarifier le concept d’oral - Définir les conditions de réussite pour l’amélioration des compétences des élèves dans ce domaine - Dégager des éléments de l’évaluation - Dégager quelques pistes sur la place du maître supplémentaire dans le « apprendre à parler » des élèves 2. Clarifier le concept d’oral Classer ces 20 activités d’ « oral » Par groupes de 4 2. Clarifier le concept d’oral L’oral: un concept à multiples visages. On peut aborder l’oral du point de vue… 2. l’oral sous différents points de vue … - de l’enjeu de la situation : convaincre, mémoriser… - des interlocuteurs: enseignant, pairs, groupe de pairs, absents… - d’un point de vue « scolaire » : oral = objet ou vecteur d’apprentissage ? - sa position pendant la situation: en réception ou en production - des fonctions du langage : 2. l’oral sous différents points de vue Quatre grandes fonctions 1. Communiquer 2. Évoquer l’absent : parler de ce qui n’est pas là 3. Multiplier les mondes : le langage permet avec un nombre limité de mots d’inventer des mondes « la terre est bleue comme une orange » 4. Prendre le pouvoir : le langage est le médium de la reconnaissance sociale 2. L’oral dans différentes directions On peut donc agir sur l’oral dans différentes directions 2. l’oral: différentes directions - Pragmatique: comprendre l’enjeu de la situation, la tâche langagière requise, donner du sens à la prise de parole, choisir la conduite discursive adaptée - Discursive: narrative, explicative, argumentative 2. l’oral: différentes directions - Linguistiques : maîtriser la syntaxe et le vocabulaire nécessaire - Métalinguistiques : être capable de reformuler pour mieux s’adapter à l’interlocuteur ou mieux exprimer sa pensée 2. l’oral: différentes directions • Travail sur soi : oser prendre la parole, maîtriser sa voix… On peut ajouter les savoirs métalangagiers dans ces différentes rubriques 2. l’oral: différentes directions Pour parler, il faut - pouvoir (avoir les mots, la syntaxe...) - savoir (avoir les codes sociaux) - vouloir (oser s’exprimer) - avoir des choses à dire 3. l’oral dans les programmes École Maternelle « L’objectif essentiel de l’école maternelle est l’acquisition d’un langage oral riche, organisé et compréhensible par l’autre » 3. l’oral dans les programmes • S’approprier le langage Le langage oral est le pivot des apprentissages de l’école maternelle. L’enfant s’exprime et se fait comprendre par le langage La pratique du langage associée à l’ensemble des activités contribue à enrichir son vocabulaire et l’introduit à des usages variés et riches de la langue (questionner, raconter, expliquer, penser). • Échanger, s’exprimer • Comprendre • Progresser vers la maîtrise de la langue française 3. l’oral dans les programmes Découvrir l’écrit L’école maternelle introduit progressivement les enfants aux apprentissages fondamentaux. Les activités d’expression à l’oral, en particulier les séquences consacrées à l’acquisition du vocabulaire, les situations nombreuses d’écoute de textes que l’enseignant raconte puis lit, et la production d’écrits consignés par l’enseignant préparent les élèves à aborder l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. 3. l’oral dans les programmes 1 - Se familiariser avec l’écrit Découvrir les supports de l’écrit Découvrir la langue écrite Contribuer à l’écriture de textes 3. l’oral dans les programmes - Se préparer à apprendre à lire et à écrire Distinguer les sons de la parole Les enfants découvrent tôt le plaisir de jouer avec les mots et les sonorités de la langue. Aborder le principe alphabétique Apprendre les gestes de l’écriture Enjeu de l’oral à l’école maternelle « Si la maternelle n'apprend pas à parler avec aisance aux enfants les plus défavorisés, ils ont très peu de chance de réussir leur scolarité, à peu près aucune d'occuper un jour leur juste place dans ce monde. S'ils ont le langage qui permet de se faire entendre, nul doute qu'ils se fassent aisément leur place au soleil ! » Philippe Boisseau 3. l’oral dans les programmes Cycle 2 / Français Langage oral Les élèves continuent leur apprentissage du langage oral : respect de l’organisation de la phrase, expression des relations de causalité et des circonstances temporelles et spatiales (pourquoi ? quand ? où ?) ; utilisation plus adéquate de la conjugaison, emploi d’un vocabulaire de plus en plus diversifié ; prises de parole de plus en plus longues et mieux organisées, dans le respect des sujets traités et des règles de la communication. Ils s’entraînent à écouter et comprendre les textes que lit le maître, à en restituer l’essentiel et à poser des questions. 3. l’oral dans les programmes La pratique de la récitation sert d’abord la maîtrise du langage oral, puis elle favorise l’acquisition du langage écrit et la formation d’une culture et d’une sensibilité littéraires. Les élèves s’exercent à dire de mémoire, sans erreur, sur un rythme ou avec une intonation appropriés, des comptines, des textes en prose et des poèmes. 3. L’oral dans les programmes Cycle 3 / Français Faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit, relève d’abord de l’enseignement du français mais aussi de toutes les disciplines : les sciences, les mathématiques, l’histoire, la géographie, l’éducation physique et les arts. synthèse • On perçoit la complexité de cette relation où le même objet est, à certains égards, à la fois conséquence (le langage) et condition (la langue). • Il s'agit d'aller du langage à la langue. Lentement en se calant sur les activités langagières des élèves, l'enseignant attire leur attention sur la langue et son fonctionnement. • Le plus important, ce n'est pas le produit langagier mais l'activité des élèves. • On va donc travailler à partir de ce que les élèves maîtrisent déjà en visant la maîtrise de l'écrit. les élèves De grandes différences à 3 ans : • Le milieu familial : 70 % de la communication n’est pas assurée par le langage • 7 à 10 % des enfants de petite section ont un langage déficitaire les élèves Le milieu familial ● 70 % de la communication n’est pas assurée par le langage ! Mais par les gestes, mimiques, déplacements, monstrations, intonation… 7 à 10 % des enfants de Petite Section ont un langage déficitaire ● Un enfant de 3 ans a un langage déficitaire lorsqu’il a participé à très peu d’interactions langagières et lorsque celles-ci sont principalement sur le mode injonctif (interdits, ordres…). ● Heureusement la très grande majorité des enfants a appris à parler mais on peut parler pour ne rien dire (répéter, réciter, obéir…) et ceci ne veut pas dire que ces enfants ont appris à parler-penser à travers une activité langagière (la leur ou celle des autres). les élèves Des ruptures Langage de la maison/langage de l’école Le langage n’est pas convoqué pour construire l’activité, la verbaliser, la reconfigurer…. les élèves • Le cas des petits parleurs • Page 69, Quelle aventure, volume 2 les élèves La place du vocabulaire On n’apprend les mots que dans une syntaxe. Un mot même simple ne sera acquis que si l’élève l’a découvert et sait l’utiliser dans des contextes variés à sa portée. Apprendre des mots ce n’est pas les rajouter à ceux que l’on connaît mais c’est entrer dans des collections ou des catégories. C’est RÉORGANISER et comprendre que les mots peuvent appartenir à plusieurs catégories. l'enseignant Le parler professionnel du maître Avoir un langage oral irréprochable : • correction de la langue • débit ralenti • intonation exagérée , clarté du propos l'enseignant Maîtriser l’art de la reformulation • • Reformulation : différentes façons de dire Reformulation « corrective » (prononciation, lexique et syntaxe) /« écho correctif » et invitation à la reprise des énoncés valides par les autres enfants • Favoriser le questionnement de l’élève l'enseignant Donner du temps pour… ● laisser le temps à la réflexion, à la construction personnelle et silencieuse d'un énoncé • reprendre les derniers mots proposés par un enfant et l'inviter à poursuivre un énoncé interrompu ou hésitant. Et donc savoir se taire. l'enseignant Privilégier les interactions Les inter-actions adulte/enfant sont d'un intérêt prioritaire dans la construction du langage chez l'enfant. Mais le grand groupe n'est pas le lieu idéal pour interagir avec l'enfant. Les inter-actions adulte/enfant ont un objectif de quantité (en production de mots de l'enfant) et un objectif de reprise de parole de l'enfant, dans le but d'étoffer son discours. l'enseignant Construire des situations d’apprentissage Créer un univers langagier Pour favoriser le langage, il faut créer le besoin de communiquer c'est-à-dire de s’exprimer au sujet d’objets, de personnes, hors leur présence, ou d’exprimer des sensations, des désirs, des jugements. l'enseignant Organiser les apprentissages Des temps d’apprentissage structurés quantitativement et qualitativement adaptés aux besoins de tous les élèves Observer pour différencier des objectifs linguistiques parfaitement identifiés Du temps pour découvrir, s’exercer et stabiliser dans des contextes différents les acquis à travers 4 familles de situations : - le jeu - les recherches, l’expérimentation, les situations problèmes - l’imprégnation culturelle - les activités dirigées La question de l’évaluation Le maître supplémentaire