3. Jésus vrai Dieu et vrai homme Il est beau de voir dans cet

3.
Jésus vrai Dieu et vrai homme
Il est beau de voir dans cet évangile la puissance de Dieu à l’oeuvre en
Jésus , intimement mêlée à son humanité : « Quand Il vit qu’elle pleurait,
il fut bouleversé d’une émotion profonde ». La divinité n’altère en rien la
réalité de l’humanité de Jésus. Il est totalement homme et c’est ainsi qu’il
nous rejoint dans nos détresses et dans nos joies. Rien de ce que nous
vivons ne lui est indifférent. C’est par son humanité librement acceptée
qu’il peut vivre en nous chaque instant de notre vie et nous aider à leur
donner un sens . Sa divinité bien réelle et à l’oeuvre dans nos vies nous
permet d’accéder à la dignité des fils de Dieu qui ont part à l’héritage de la
vie éternelle. Dans l’adoration, nous sommes immergés dans ce mystère
de Jésus vrai Dieu et vrai homme, cet abîme de pauvreté et la splendeur de
sa gloire à l’oeuvre dans nos vies même si c’est d’une manière cachée. La
puissance de Dieu se manifeste dans les fruits de l’adoration dans nos
vies. Il nous transforme peu à peu, nous aide à voir notre péché et à le
rejeter. Il nous remplit de joie et de paix, nous éclaire sur la vie trinitaire
et sur sa volonté d’amour dans nos vies. Le Seigneur est réellement à
l’oeuvre. Sa toute puissance d’amour nous fait passer de la mort à la vie.
Croyons fermement que sa parole est efficace dans nos vies si nous
acceptons de répondre à son appel.
FRATERNITE DU CŒUR DE JESUS
« Enfants et parents Adorateurs »
Avril 2011
LA RESURRECTION DE LAZARE
A quelques jours de sa passion, nous vivons avec Jésus cet évangile
saisissant de la résurrection de Lazare (Jean XI, 1-44). Ce miracle à nul
autre pareil nous permet de comprendre la place de la foi dans notre vie
avec le Christ. Il est aussi une préfiguration de la résurrection du Christ et
nous invite à nous laisser entraîner par Jésus et avec Lui de la mort à la
vie, du péché au salut. Jésus, vrai Dieu et vrai homme, se révèle ici d’une
manière très forte et contrastée. Nous verrons comment nous vivons ces
différentes étapes dans l’adoration.
1.
La foi
L’attitude de Marthe et Marie est en elle-même un enseignement sur la
foi avec les hauts et les bas que nous connaissons aussi. L’évangéliste à
travers leurs paroles nous révèle leur confiance : « Seigneur, celui que tu
aimes est malade ». Leur foi n’est pas clairement exprimée mais elles
présentent avec délicatesse leur intention à Jésus, car elles sont sûres qu’Il
entend leur prière. Jésus les éprouve rudement en les faisant attendre aussi
longtemps. Leur réaction à l’arrivée de Jésus – la même pour Marthe
comme pour Marie chacune à leur tour – est à la foi un reproche, une
déception profonde et l’expression de leur certitude de la puissance de
Jésus : « Si tu avais été là, notre frère ne serait pas mort. »
Jésus les invite à aller plus loin, à s’appuyer sur leur foi pour vivre dans la
perspective de la vie éternelle : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt,
vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi, ne mourra jamais. »
La profession de foi de Marthe lui donne la force de mettre Marie en
relation avec Jésus : « Le maître est là, Il t’appelle » et nous voyons la
promptitude de Marie à répondre. La foi et l’amour sont intimement liés
dans le coeur des deux soeurs. La foi de Marthe est encore mise à
l’épreuve ; la peur s’empare d’elle : « Mais Seigneur, il sent déjà. »
Jésus accueille avec patience de la même façon notre foi fragile et
inconstante, nos demandes d’intercession et notre difficulté à croire.
Quelle que soit sa qualité, notre foi touche toujours le coeur du Seigneur
et elle libère sa puissance, comme nous le voyons ici.
Dans l’adoration, notre foi est mise largement à contribution car c’est elle
qui nous permet de nous tenir devant le Seigneur, dans un grand silence et
une pauvreté totale. Notre acte de foi dans la présence de Notre Seigneur
sous les apparences du pain est la porte ouverte sur le coeur de Jésus qui
veut déverser sur nous et sur tous les hommes l’océan de son amour.
L’amour accompagne et vivifie notre foi, mais c’est bien la foi qui établit
le lien entre le Seigneur et nous et nous permet d’élargir notre prière à
ceux qui nous entourent. En effet, elle nous confirme dans la certitude que
le Christ est ressuscité et vivant pour toujours en nous et dans nos vies. Sa
toute puissance d’amour a pu ressusciter Lazare. Elle nous maintient en
vie et nous conduit. Elle nous accompagne au coeur de chacune de nos
expériences heureuses ou malheureuses.
2.
Le mystère pascal
En lisant l’évangile de la résurrection de Lazare, nous pensons à la mort
et à la résurrection du Christ, même si cette dernière est tout à fait d’un
autre ordre. Jésus nous fait comprendre à travers le réalisme de la mort à
quel point Il est le vivant et combien Il nous appelle à nous laisser saisir
par sa parole vivante et efficace : « Lazare, viens dehors ! ».
Il nous invite à venir à Lui, à sortir de nos enfermements, à goûter la
lumière de la vérité qui sort de sa bouche et de sa personne.
Dans l’adoration, nous sommes face à Jésus. Nous pouvons nous imaginer
comme Lazare, ligotés, enfermés dans notre péché, nos difficultés,
empêtrés dans nos contradictions.
Jésus nous appelle à sortir de nous-mêmes pour goûter à sa vie. Nos
pauvretés demeurent, mais Jésus nous transforme et nous fait vivre.Il nous
interpelle comme Lazare.
Dans l’adoration, il nous fait vivre ce passage et vivifie notre foi de
baptisé. La vie de la grâce grandit en nous par la prière et les sacrements.
A travers sa vie donnée, Jésus nous introduit dès ici-bas dans la vie
éternelle. Quand nous contemplons Jésus-hostie, nous contemplons en
mëme temps son corps livré et son corps ressuscité. Nous sommes appelés
à vivre ce mystère pascal au coeur même de nos vies marquées par la mort
et par la résurrection quotidiennement, que ce soit dans les événements
extérieurs à nous ou dans notre combat spirituel. De morts en
résurrections, nous avançons pas à pas dans l’élargissement de notre vie
d’enfant de Dieu qui s’accomplira au Ciel.