Paroisse Saint-Louis 5 dimanche carême A (scrutins) HOMELIE
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Paroisse Saint-Louis 5 dimanche carême A (scrutins) HOMELIE
Paroisse Saint-Louis 5e dimanche carême A (scrutins) HOMELIE Dimanche après dimanche, les évangiles de carême nous préparent à vivre la fête de Pâques. Pour vous catéchumènes, ils vous font avancer un peu plus vers la fontaine baptismale. En repensant aux textes, nous percevons la progression des diverses rencontres de Jésus : une femme de Samarie qui étanche sa vraie soif, un aveugle de naissance qui apprend à voir par la foi, un mort qui retrouve la vie. Voici donc Lazare, le frère de Marthe et de Marie, l’ami de Jésus. Lazare est mort et il revient à la vie. Jésus, lui, marche vers sa mort. Les disciples ne manquent pas de le lui rappeler : « Rabbi, tout récemment, les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ! ». Peu de temps après, la décision sera prise de mettre à mort Jésus. Un condamné à mort a-t-il encore quelque chose à offrir ? Une mort peut-elle redonner la vie à un mortel ? C’est en tout cas le sens du dialogue entre Jésus et les sœurs de Lazare. Elles aussi vont ressusciter. A leur manière, elles vont sortir du tombeau de leurs certitudes apparentes : « Oui Seigneur, dit Marthe, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde ». Quel message retenir de cette page d’évangile pour notre préparation à Pâques ? 1) Être baptisé, c’est passer de la mort à la vie. Cette formule est forte. Elle résume pourtant la parole de Jésus : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra. Qui croit en moi ne mourra jamais ». Jamais plus la mort avec le Christ ! Pourtant, nous mourrons bien tous un jour ! Mais, ce n’est pas de cette mort-là dont parle Jésus. Pour lui, la mort n’est pas la finitude. La finitude est à l’opposé de la naissance. La mort est à l’opposé de la foi. Elle est la fin de la relation à Dieu, l’extinction de son baptême. Le carême est le temps du réveil de la foi pour redevenir des vivants devant Dieu. 2) C’est la foi qui nous introduit dans la résurrection. Au centre de la rencontre entre Jésus et Lazare, il y a les sœurs. Pour elles, il n’est pas question de ressusciter mais de « croire ». Lorsque vous relirez le texte, prenez garde au nombre de fois où revient ce verbe « croire ». Avant de faire sortir Lazare de l’ombre du tombeau, Jésus fait sortir les sœurs de la nuit de la non-foi : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ». Si tu crois ! Croyons-nous que la foi est capable de redonner vie, de faire renaître en nous ce qui est mort, sans vie, sans espérance ? 3) Un appel à grandir dans la foi. Marthe a grandi dans la foi : « Je sais que mon frère ressuscitera au dernier jour ». Jésus l’invite à faire un pas de plus : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Crois-tu cela ? » Il s’agit de passer de la foi à venir, dans l’au-delà, à la foi actuelle, dès ici-bas. Alors, mes amis, au terme de ces étapes, qu’avez-vous découvert de la foi des chrétiens ? Qui est finalement Jésus-Christ pour nous ? Le sauveur du monde, comme l’ont affirmé les Samaritains ? Le Fils de Dieu comme l’a dit l’aveugle guéri ou bien le Seigneur de la Vie comme le proclame Marthe ? Répondre à cette question est l’affaire de toute une vie, c’est vrai. Commencer à se la poser est déjà un signe de Pâques.