L`Argent secret des francs-maçons « À tout Seigneur, tout honneur

Transcription

L`Argent secret des francs-maçons « À tout Seigneur, tout honneur
Cyvard MARIETTE
Sur une idée féminine
L’Argent secret des francs-maçons
« À tout Seigneur, tout honneur de donneurs ! » Saint Don & saint Gain
Conseil des grands hospitaliers et autres éléémosynaires, et autres aumôniers
Nous sommes le 17 février 2002, il est midi.
Nos grands anciens, les maharshis éléémosynaires, élémosinaires, aumôniers, hospitaliers et
autres se sont réunis en grand conseil.
L'EURO règne sur la France. Le Franc se meurt.
Un par un, toutes les monnaies scripturales en Francs se présentent aux conseillers. Il est
question de connaître la figure emblématique qui pourrait servir de symbole caritatif pour les 10
prochaines années :
Porté par sa grande envergure, arrive le billet de 500 francs.
Le Maharshi de la CHARITAS, gardien du seuil, couvreur de la porte, et frère terrible le
dévisage avec mépris, et lui dit : « prenez votre tour, à la fin de la file d'attente ! Vous n’avez
pas été appelé !
Le Seigneur d’import tance : « je suis le billet de 500 Francs ! Si j’accepte, il faudra des heures pour
arriver en tête de file, vous m’en voyez indigné, il y a là quelques individus patibulaires qui m’inquiètent.
- à la queue ! tonne le Grand ancien, habitué aux réclamations récriminations et autres
gère et mi-ades des cent maux de passe !
Notre gros bonnet s'exécute.
Du sort du billet de 200 francs, de 100 francs, de 50 Francs, et autres dévoreurs d’arbres, rien
ne vous dirais ! Notre maharshi te vous les expédie fissa avec sire rancœur, chevalier du fiel, sœur
acrimonie et sans amabilité aucune, dans l'ordre décroissant des nominations.
Vint le tour des piécettes, les blanches se firent joies de participer au concours, et reçurent des
Grands Anciens un accueil cordial, surtout la petite de 50 centimes aussi appelée ½ franc !
Viennent les petites dont celle d’un centime plutôt rare, si rare d’ailleurs que le marhashi ou
grand ancien prend l’objet en main et s’exclame :
- Je ne doutais pas de ton existence, je t’ai croisé plusieurs fois, merci d’être venue
avec tes amies les 2 centimes et les 5 centimes.
Toujours aussi discrètes, se présentèrent la 10 centimes et sa sœur la 20 centimes.
- Ah, les voilà ! enfin ! tonnèrent rayonnant de plaisirs et de joies nos éléémosynaires,
aumônier et autres hospitaliers et, d’applaudir à tout rompre par 9 fois 9 puis de leur
offrir une triomphale voûte d’acier !
- Voici nos amies, faites les monter à l’Orient, illuminez le temple, que battent les
épées comme en certain lieu il est monnaie battu ! Que les billets aillent nous
attendre en salle humide ! Que les pièces choisissent leur colonne !
De la chambre d’attente, à la porte du temple, fièrement gardée par l’épée qui flamboie et ne
demande qu’à les dévorer les billets hurlent, braillent et gesticulent :
- Frère, Grand Ancien ! Et nous ? et nous ? Pourquoi elles et pas nous ?"
La pièce d'un franc pile. Elle fait face aux émeutiers et tranche :
- Holà, les feuilles, un peu de respect, nous ne sommes pas au même degré ! Vous,
le tronc de la veuve vous ne l’avez jamais effeuillé mais nous toutes, les pièces,
nous lui permettons de résonner !
Ce texte peut devenir la propriété de tout adelphe (frère, sœur, bon cousin) hospitalier,
aumônier et éléémosynaire pour le temps d’une tenue.
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