tract CT 27.02.16

Transcription

tract CT 27.02.16
NON AU CONTROLE TECHNIQUE MOTO
Le 2 octobre 2015, le Comité interministériel de la sécurité routière, présidé par le
Premier ministre Manuel Valls, a présenté 22 mesures dont l’objectif revendiqué est de
réduire le nombre de morts sur les routes pour descendre sous la barre des 2000 tués en
2020.
Dans ce contexte, et bien que les usagers de 2 et 3 roues motorisés (2 et 3 RM) aient
connu une baisse de 11% de leur mortalité depuis 2010, 3 mesures les visent
spécifiquement, officiellement pour « mieux les protéger ».
Parmi elles, la mesure n°13 consiste à instaurer, dans les 2 prochaines années, un
contrôle technique lors de la vente des 2 et 3 RM d’occasion pour « sécuriser le parc
d’occasion et protéger l’acheteur ».
Une
mesure
sans
lien
avec
la
sécurité
routière
La mesure n’a pas vocation à protéger le conducteur de 2 ou 3 RM en tant
qu’usager de la route mais simplement en tant qu’acheteur d’un véhicule. On est
alors très loin des objectifs affichés par le gouvernement au point de se demander ce
qui a motivé une telle décision.
La question est d’autant plus légitime que la présentation de cette mesure n’est
accompagnée d’aucuns éléments concrets, d’aucunes statistiques, qui auraient permis d’en
comprendre l’intérêt.
Pour la FFMC, ce contrôle technique à la revente n’a aucun sens puisqu’il se bornera
à effectuer, contre rémunération, une vérification visuelle des éléments de sécurité du
véhicule que l’usager un peu informé peut tout à fait réaliser lui-même, ou faire gratuitement
par un professionnel du deux roues..
Il apparait clairement que cette mesure vient satisfaire l’appétit des enseignes de
contrôle technique qui lorgnent depuis 10 ans sur l’importante source de profit que
représenteraient les 3 millions de 2 et 3 RM aujourd’hui en circulation.
Une mesure qui cache un futur contrôle technique
périodique
Il y a fort à parier que, dès que le réseau de centres de contrôle sera en place,
ce même lobby obtiendra, toujours au prétexte de la sécurité routière, l’instauration
du contrôle technique périodique pour le rentabiliser.
C’est aussi contre ce futur contrôle technique périodique que la FFMC se
mobilise dès à présent en refusant ce qui en est les prémisses : le contrôle technique
à la revente.
Par le passé, elle a déjà démontré que le contrôle technique périodique des 2
et 3 RM serait sans effet sur leur accidentalité.
Le contrôle technique n’est pas une mesure de
sécurité routière!
Le rapport MAIDS (Motorcycle Accident In Depth Study), publié en 2005 après une
étude approfondie de près de 1000 accidents de 2RM dans 5 pays d’Europe, a clairement
établi que seul 0.7% de ces accidents avaient été directement causés par une défaillance
technique du véhicule.
En 2007, le Conseil général des Ponts et Chaussées reconnaissait également, dans
un rapport officiel sur le contrôle technique des 2RM, qu’il était « difficile d’établir une
corrélation entre l’état du véhicule et la survenance des accidents ».
Au contraire, les chiffres de l’ONISR (Observatoire National Interministériel de la
Sécurité Routière) établissent que ce sont les véhicules les plus récents, et donc ceux qui
sont en bon état, qui sont les plus impliqués dans les accidents de la circulation. Cela n’a
rien d’étonnant lorsqu’on sait que la majorité des accidents impliquant des 2RM ont pour
origine des défaillances humaines.
De fait, un contrôle périodique de l’état des 2 et 3 RM s’avèrerait complètement inutile
du point de vue de la sécurité routière. Ce serait une mauvaise réponse à une question qui
ne se pose même pas!
Plus d’infos sur http://stopcontroletechnique2rm.fr/
Fédération Française des Motards en Colère Drôme Ardèche
Pôle Val Moto rue des Chabanneries 26500 Bourg les Valence – Tel : 06.60.15.92.65
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