16 juin 2016 Hebdomadaire Charleroi

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16 juin 2016 Hebdomadaire Charleroi
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16 juin 2016 ❘ Hebdomadaire ❘ Charleroi - MassPost ❘ P916057
Informatisation:
des seuils d’usage
moins affolants
MS10869F
P
our 2016, allocation de pratique, prime
télématique et prime sumehr vont être
incorporées en une somme unique
destinée à soutenir la pratique informatisée et
l’emploi des e-services. Le montant à espérer
sera modulé selon l’intensité de l’usage
que le MG fait de six services télématiques
(e-prescription, e-fact, e-DMG, etc.), estimée
via des seuils à fixer en médico-mut. Grimaces
syndicales après le premier groupe de travail
dédié, en mai. Pour le GBO, une réflexion
supposée dirigée par l’administration était
investie et cornaquée par un émissaire de
Maggie De Block, plaçant d’emblée la barre fort
haut sans tenir compte de la situation sur le
terrain – «en mode éléphant dans un magasin
de porcelaine», illustre Marcel Bauval, viceprésident.
Le syndicat a pris la précaution, en vue de la
seconde rencontre, de sonder les MG. Si elle n’a
pas de prétention scientifique, cette enquêteminute reflète le degré d’appropriation des outils
par les MG, livrant une indication de ce qu’il est
réaliste d’attendre d’eux. Dans les huit pages
de commentaires laissés par les participants,
affleure notamment le regret d’une perte de
souplesse des DMI, lestés de couches successives
de fonctionnalités pour rester labellisés.
Très souvent, les participants fustigent aussi
l’instabilité générale du système: ils reprochent –
selon les cas à MyCareNet, e-Health,
le chapitre IV électronique, recip-e… – un
fonctionnement capricieux et aléatoire. A telle
heure, tout roule; l’heure d’après, c’est HS, sans
préavis ni explication, à des périodes non creuses
pour un MG. Une source d’agacement prodigieux
et de perte de temps alors qu’on est face au patient…
«Nous sommes en faveur de l’informatisation»,
reprécise le Dr Bauval. «Mais on ne peut viser
des performances élevées que n’atteindront
qu’une poignée de MG. Il faut des dispositifs
qui fonctionnent et l’adhésion du plus grand
nombre, via des exigences plus basiques. Nous
sommes heureux de constater, même si des
valeurs qui seront soumises à la médico-mut
[mercredi 15/6, ndlr] sont encore supérieures
à ce que nous préconisions, que le cabinet est
revenu à des prétentions plus modestes.» ❚
4
Chiffres alarmants
outre-Quiévrain
et notes d’espoir
J.M.

«MÉDECINS DE CAMPAGNE»
Lire en page 2
6
37% des hôpitaux prêts à supprimer des lits
La SSMG
pousse les MG
à davantage
s’en mêler
D’
Jean Hermesse, le
ici 2025,
Figure 1:
patron des Mutualités
37% des
Evolution du nombre de lits entre 2015 et 2025.
chrétiennes, avance
hôpitaux
Identique
régulièrement le
généraux comptent
Diminution
nombre de 10.000 lits
réduire le nombre de
37%
excédentaires. Dans sa
leurs lits et 19% préréforme du paysage
voient de l’augmenter.
Augmentation
19%
hospitalier, la ministre
La moitié des répon44%
De Block soutient qu’il
dants envisagent un
y a «une marge pour
statu quo. Ces résultats
réduire le nombre de
exclusifs proviennent
lits hospitaliers aigus,
d’une enquête réalisée
moyennant une prise en
par Le Spécialiste et
charge adaptée après
HealthCare Executive –
hospitalisation».
deux périodiques frères
Un bon tiers des
de Medi-Sphere – auprès
acteurs semblent prêts
des directeurs généraux
à réduire leur voilure. Découvrez les résultats
et médicaux des hôpitaux généraux.
exclusifs et les explications sur la transformaFaut-il réduire ou non le nombre de lits hospitaliers en Belgique? A chaque déclaration sur le
tion du paysage hospitalier en page 10.
sujet, les esprits s’échauffent.
V.C.
MÉSUSAGE D’ALCOOL
■ Santé
environnementale :
Décharge à Seneffe:
des médecins s’interrogent............................... 12
Glyphosate:
trois pas en avant, deux en arrière?............ 13
■ Boule
à Zéro: les enfants
hospitalisés en BD......................................... 24
www.medi-sphere.be
2I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
❚ SUITE DE LA UNE ■
Seuils informatiques:
le temps des concessions
Pour satisfaire au critère «e-chapitre IV» pour la nouvelle
prime informatique, le MG devra, au second semestre
2016, introduire au moins 50% de ses demandes de
remboursement via MyCarenet. Voilà un exemple de seuil
«de compromis» issu de deux rounds de négociations en
groupe de travail (GT) qui sera soumis à la médico-mut.
Le GBO n’est pas extatique mais admet que Maggie
De Block a lâché du lest.
MS10866AF
L
a médico-mut avait fixé six paramètres à respecter, rappelle le Dr
Bauval [e-prescription via Recip-e,
chapitre IV électronique, gestion électronique du DMG, consentement éclairé des patients avec DMG, e-Fact des
BIM et sumehrs, ndlr]. Son sondage a
conforté le syndicat dans l’idée que les
seuils attendus par le cabinet étaient irréalistes. Le Cartel (la coalition à laquelle
il appartient) a donc rentré aux autorités
«une note avec des propositions plus
sensées». Bien que le curseur n’ait pas
été ramené aussi bas qu’espéré, l’équipe
De Block a revu ses exigences. Le GBO
ne doit pas être le seul à s’en satisfaire,
à défaut de se réjouir pleinement. «Nous
avions bien senti que tous les syndicats,
du Nord et du Sud, étaient réticents face
à ce que le cabinet tentait d’imposer»,
commente le vice-président.
Il pointe par ailleurs le désagréable
éparpillement des discussions informatiques. Le plan e-santé, par exemple, ne
s’est pas conçu en médico-mut. «Prenez
les sumehrs», renchérit-il. «Ils sont discutés au sein d’un GT eHealth où l’on
étudie ce qu’ils doivent contenir, la responsabilité de celui qui les produit, etc.
Le concept est toujours en plein examen
qu’on nous l’impose déjà. On nous dit:
‘Mettez-en le plus possible en ligne en
commençant par le plus simple’. On
aura peut-être du volume mais où est
la pertinence de charger les sumehrs de
patients de 20 ans en bonne santé?»
Bugs quotidiens
qui sapent
Au moment de rédiger ces lignes, la
médico-mut devant avaliser le fruit des
Le point des soupirs
O
utre regretter des softs devenus des usines à gaz par
adjonctions répétées de
fonctions et l’instabilité des services
(lire ci-contre), les MG sondés ont
également cité les problèmes entraînés par les cartes eID volées, cassées, non reçues…, le temps passé
à expliquer aux patients le principe
du sumehr et des hubs faute de
campagne officielle d’info ou
l’estompement de l’aspect humain
propre au métier par «concentration
sur l’écran». Certains se refusent
de faire des sumehrs tant qu’ils ne
savent pas à quoi serviront les
données partagées.
GT était imminente. Sans découvrir la
couronne, Marcel Bauval nous livre un
seuil consensuel dont l’adoption ne devrait pas faire de vagues: l’emploi une
fois sur deux de l’e-chapitre IV pour une
demande de Bf. «Le chapitre IV électronique est une avancée qui nous épargne
36 formalités. La part de 50% d’usage
nous paraissait concevable.» Ceci nous
amène néanmoins au reproche qui surnage comme un refrain dans les commentaires des participants au sondage:
la versatilité des applications télématiques. «Tout le monde le réclame: il faut
que les applications fonctionnent, et tout
le temps. D’autant qu’on travaille en live.
On ne peut pas dire au patient: ‘Il faudra
revenir, ça ne répond pas’.»
Pour le syndicaliste, qui pense savoir
que les pharmaciens ont écrit à la ministre De Block pour dénoncer les errances de recip-e, l’instabilité notoire
des systèmes impliquait une tolérance
maximale tant que la fiabilité n’augmentait pas. Le risque à faire la sourde
oreille? «Que les confrères disent: ‘Votre
prime, gardez-la’. Car on peut très bien
faire de la bonne médecine sans ces
fonctionnalités télématiques.» Et on
sera, au final, passé à côté du but, «faire
monter un maximum de MG dans le
bateau», conclut-il.
Medi-Sphere vous précisera les seuils
avalisés en médico-mut via son site et/
ou une prochaine édition. Un petit historique, par Marcel Bauval, de l’informatisation médicale et de ses contraintes
croissantes est visible sur www.
medi-sphere.be. ❚
Johanne Mathy
Les plans de sécurité 2016-2019
réservent une place aux médecins
MS10866BF
M
aggie De Block s’en félicite: la
Note-cadre de sécurité intégrale (NCSI) et le Plan national
de sécurité 2016-2019 (PNS), signés des
ministres Geens et Jambon, prennent
en compte la sécurité des prestataires
de soins. Elle résume allégrement que la
problématique sera prioritaire. De fait, la
note enjoint à prêter une attention particulière aux violences ciblant les métiers
de soins. Reste à voir si et comment cela
débouchera sur du concret.
Petite incursion liminaire du côté de l’Intérieur et de la Justice. La NCSI est la
bible de la politique de sécurité belge.
Elle en fixe les principes, en bonne intelligence avec les entités fédérées. Le
PNS, qui s’en inspire, est le fil conducteur du fonctionnement policier dans le
pays. NCSI et PNS énumèrent dix phénomènes auxquels on va prêter une attention prioritaire ces quatre prochaines
années. On voit sans grande surprise
trôner en tête de liste la radicalisation,
l’extrémisme violent et le terrorisme. La
lutte contre la cybercriminalité y a égaleMedi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
ment été reprise. Ces «silos» sont traversés de thèmes transversaux, comme par
exemple veiller au bon échange d’infos
entre tous les acteurs.
Maggie De Block précise que, sur son impulsion, chaque document «renvoie à la
sécurité des prestataires de soins» et que
l’initiative profite au public, parce que la
violence envers ces derniers hypothèque
la continuité des prestations. De fait, tant
la note que le plan indiquent, au point
«criminalité violente, atteinte à l’intégrité de la personne et discrimination», que
les violences visant les métiers de sécurité et de soins «méritent une attention
particulière» (…). Des métiers «vulnérables», car contraints d’intervenir «dans
des situations d’urgence potentielle (…).
Des violences à [leur] encontre mettent
en péril la disponibilité des secteurs de
la sécurité et de l’assistance, ce qui implique une approche ferme tant sur le
plan préventif que répressif. »
Dès lors, des propositions seront formulées «par un groupe de travail administratif. Celles-ci pourront être discutées
au niveau local, afin de prendre des
mesures adaptées». Ce GT sera composé des SPF Santé publique, Intérieur et
Justice. Va-t-il auditionner des représentants des médecins? «C’est au groupe de
travail de décider», nous répond-on chez
Maggie De Block. Même s’il est prévu
que les cercles interviennent par la suite,
ne serait-il pas productif d’entendre leurs
remarques dès conception des mesures
«générales»? «Non, chaque situation locale a ses propres spécificités. Le niveau
fédéral donnera les bases. Le niveau local les traduira en tenant compte de la
réalité locale.»
Le service communication ne pouvait
nous préciser à ce stade le calendrier
fixé pour la remise des propositions par
le GT, ni si d’autres professionnels que
les médecins étaient particulièrement
touchés par le problème d’insécurité –
donc potentiellement bénéficiaires de la
dynamique. ❚
J.M.
Des propositions pour renforcer la
sécurité des prestataires de soins
seront formulées par un groupe de
travail administratif et pourront
être discutées au niveau local afin
de prendre des mesures adaptées.
www.medi-sphere.be
I3
m-santé: 3,25 millions à injecter dans des applis pilotes
Encore des projets pilotes, direz-vous… C’est un mode
opératoire qui est cher, manifestement, à Maggie
De Block. Cette fois, elle veut tester, dès 2017, des
applications santé. Cet été, les prestataires pourront
introduire un projet pilote dans cinq domaines: soins
du diabète, de santé mentale, cardiovasculaires, AVC
et douleur chronique. Les projets peuvent relever de
diverses formules de la «m-santé», la santé mobile:
THEPRD0003_ANN_RMN_PROLARDII_58211_HIRES.pdf
télémonitoring, vidéoconsultation, appareils
portables...
qu’elle partage avec Alexander De Croo,
ministre de l’Agenda numérique. Son but:
créer les meilleures conditions pour stimuler les investissements dans les innovations digitales dans les soins, un peu
comme on a créé un terreau fertile pour
les biotechs. Il a lui-même pour matrice
la stratégie Digital Belgium lancée par le
gouvernement Michel pour hisser la Belgique dans le top 3 numérique européen.
2
25/06/15
11:54
C’est certes une belle plume à accrocher
à un chapeau politique… Mais attention
à ne pas perdre en forçant l’allure le gros
des acteurs de terrain. Ou à rêver à la
m-santé quand les services de «simple»
e-santé dont l’usage est ou va être imposé au secteur connaissent encore des
ratés. ❚
J.M.
L
es applications de santé numériques, comme un moniteur de
fréquence cardiaque couplé ou
intégré à un smartphone, feront à l’avenir partie de nos soins de santé, prévient
Maggie De Block. Elle y voit un win-win
pour soignant et soigné. «Les patients
peuvent suivre eux-mêmes leur santé
en permanence mais également se faire
suivre plus rapidement. Et la charge
administrative pour les prestataires va
diminuer car ils pourront échanger des
informations numériques beaucoup
plus facilement et rapidement.»
Mais il n’existe à l’heure actuelle aucune
réglementation ni cadre juridique autour de ces systèmes, et il manque un
modèle de financement pour les professionnels qui en usent. La réponse la
plus appropriée à ces actuelles lacunes
sera examinée à la lueur de projets pilotes pour lesquels la ministre déclare
avoir dégagé 3,25 millions. La somme
servira e.a. à honorer, par exemple, un
cardiologue qui, à la place de mesurer la
fréquence cardiaque lors d’une consultation, lit à distance les résultats du
moniteur de son patient.
Prévention & traitement de la diarrhée
(1)
Probiotiques :
• 4 souches vivantes
(3 lactobacilles et 1 bifidobacterium)
• 16 milliards*
Saccharomyces boulardii :
(1)
• 12 milliards*
Prébiotiques :
• Extrait sec d’Inula helenium
• Actilight® (FOS)
• 400 mg*
MS10865F
Comme Maggie De Block aspire à commencer les tests des applis «en décembre ou au plus tard début 2017»,
l’appel sera lancé fin juin, via un site en
gestation. Cinq domaines ont été retenus: le diabète, la santé mentale, l’AVC,
le cardiovasculaire et la douleur chronique. «L’accent peut de plus être mis sur
différentes sous-catégories de m-santé,
telles que l’autogestion, la surveillance
à distance, l’utilisation d’appareils portatifs et de vidéoconsultations, etc.»
La ministre souligne que les apps candidates seront jugées à l’aune des garanties qu’elles présentent sur le plan
de la confidentialité et de la sécurité des
données. Il faudra aussi que les applications mobiles soient scientifiquement
fondées et intégrées à d’autres services
d’e-santé. «Par exemple, si une application enregistre la fréquence cardiaque
et la tension artérielle d’un patient chronique, ces données doivent alors être rapidement échangées dans [son] dossier
électronique.»
www.medi-sphere.be
Le synbiotique** optimal
pour la flore intestinale
*Par 2 gélules/jour. **Synbiotiques: Produits qui contiennent à la fois des probiotiques et des prébiotiques.(1)
World Gastroenterology Organisation, Global guidelines, Probiotiques et Prébiotiques, Octobre 2011.
Information destinée aux professionnels de santé.
Prolardii - 22 06 2015 - FR
La m-santé fait partie du plan e-santé
2015-2018 actualisé sous Maggie De
Block. Mais les apps santé s’inscrivent
aussi dans le chantier Digital Heath Valley
Formats : 10 & 20 gélules
(1)
NUT/PL_AS 53/30
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
4I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
❚ PÉNURIES DE MG ❚
Lutte-t-on de la même façon
en France et en Belgique?
En France, le Conseil national de l’Ordre des
médecins tire la sonnette d’alarme. Dans l’édition
2016 de son traditionnel Atlas de la démographie
médicale, il révèle des chiffres interpellants voire
inquiétants. La baisse de MG dans l’Hexagone est
continue et, entre 2007 et 2025, un MG sur quatre
aura cessé d’exercer. Des mesures ont été prises, d’autres
sont à l’étude pour endiguer le phénomène. Lutte-t-on contre
la pénurie de la même façon en France et en Belgique?
Un problème commun signifie-t-il forcément des pistes de
solutions semblables? Eléments de réponse.
L
a tendance n’est pas nouvelle,
mais tend à s’amplifier au fil du
temps. Il y a de moins en moins
de médecins généralistes en France. Si
le nombre de médecins en activité régulière demeure stable (environ 215.000
praticiens toutes spécialités confondues), une hausse constante du nombre
de retraités est observée. On peut même
parler d’explosion avec une augmentation de 90% en dix ans. Premiers touchés
par ces départs en retraite, les généralistes. L’Ordre n’hésite pas à évoquer
«une baisse préoccupante», lui qui a
comptabilisé 89.000 généralistes en activité en janvier 2016, soit un recul de plus
de 8% comparé à 2007. Sur la période
2007-2025, un MG sur quatre aura quitté
la profession, selon les prévisions.
Ecouter pour
mieux (ré)agir
Bien au-delà du simple constat numérique, l’atlas a pour vocation d’ouvrir le
débat sociétal relatif à l’accès aux soins.
Les différents acteurs de la santé ont été
entendus lors d’un débat qui a suivi sa
présentation.
Plus qu’un one shot, c’est un véritable
processus de consultation à long terme
qui a été mis en place. Mieux comprendre le fonctionnement actuel du
système de santé, établir une vision
Des expériences novatrices
L’
Ordre français a compilé une poignée d’exemples d’initiatives
innovantes de réorganisation des lignes, de redistribution de
tâches et de télémédecine ayant pour trait commun de contrer une
raréfaction d’effectifs.
Dijon, par exemple, a vu éclore une «MUSSP», une «maison universitaire
de santé et de soins premiers», dont la vocation est de proposer un pôle
de formation ambulatoire baignant dans l’esprit interdisciplinaire. Des
généralistes, infirmières, sages-femmes, dentistes, podologues…, tous par
ailleurs enseignants et faisant de la recherche, exercent ensemble dans la
structure et y accueillent des étudiants. Une coordinatrice et un pool de
secrétaires leur permet d’économiser du temps (para)médical en les délestant
de tout le volet administratif. D’après ses responsables, l’initiative a eu un
effet boostant sur la filière MG locale: en 2007, Dijon avait des promotions de
15-20 internes en médecine générale; on serait aujourd’hui à plus de 100.
MS10861F
Belle-Ile-en-Mer ne comptait plus, il y a trois ans, que trois MG. Sous
l’impulsion de l’un d’entre eux ayant goûté aux harassantes journées
d’indépendant en milieu rural, une réorganisation des soins est intervenue
avec la création, au sein de l’hôpital local, d’un statut mixte salarié/libéral.
La formule est manifestement du goût des MG - les anciens et puis ceux que
l’hybridation du paysage médical a attirés. De trois, ils sont passés à neuf,
bouleversant radicalement le statut de l’île bretonne en termes d’attractivité.
Des témoignages, il ressort que les généralistes apprécient la nouvelle
maîtrise de leurs horaires et la diversité d’exercice qu’ils rencontrent via
leur lien privilégié avec l’hôpital. «J’y vois une forme de médecine générale
alternative», commente une consœur. ❚
J.M.
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
Les
généralistes
sondés sur le
territoire français
veulent faire passer un
message: «Pour faire
revenir les médecins, il
faut faire revivre les
territoires».
d’avenir adéquate et proposer des pistes
de réforme, tels sont les objectifs poursuivis. Baptisée Grande consultation,
cette démarche d’écoute s’est notamment manifestée par la réalisation d’un
Livre blanc publié en janvier dernier. Une partie importante des médecins
sondés réfute l’idée de déserts médicaux et préfère parler de déserts globaux. Selon eux, le problème n’est pas
limité à la présence d’un MG sur le territoire, il va bien au-delà. Le message est:
«Pour faire revenir les médecins, il faut
faire revivre les territoires». Bref, une
vraie révolution est attendue.
Les pistes et
mesures françaises
De son côté, l’Ordre français conçoit
qu’il convient de redéfinir l’exercice professionnel à une époque où les jeunes
attachent une importance accrue à la
qualité de vie et aux bonnes conditions
de travail. En France aussi, on pense à libérer davantage de temps médical pour
les MG et à restreindre leurs tâches administratives; et on vise une meilleure
coopération entre professionnels, notamment au sein des maisons de santé.
Le constat outre-Quiévrain est identique à
celui dressé en Belgique; le modèle du médecin de famille isolé appartient au passé.
A cet égard, la formation doit être repensée et les stages dans des cabinets médicaux multipliés. Souvent pointée du doigt
chez nous, la formation hospitalo-centrée
s’érige également comme une réalité chez
nos voisins. Une «récompense» financière
pour les médecins généralistes acceptant
d’accueillir des stagiaires fait partie de la
liste des idées émises. Le ministère de la
Santé français a également mis sur pied
des contrats d’engagement qui promettent
une allocation durant le cursus scolaire à
tout étudiant qui s’engage à exercer dans
une zone en pénurie.
Un sacré DéFI
Proposer de nouvelles pistes pour enrayer la pénurie de généralistes en milieu rural, c’était précisément l’objet
d’un colloque organisé par la Fédération
luxembourgeoise du parti DéFi, en mai
dernier à Marche-en-Famenne.
Parmi les pistes suggérées, on pointera la
mise à disposition de bureaux par les pouvoirs locaux et l’idée de généralistes vacataires, soit une médecine générale mobile
dans les communes en manque de médecins. Des propositions formulées par Paul
De Munck, président du GBO. La piste de
la valorisation de la filière généraliste au
sein des facultés a, à nouveau, été avancée.
On retiendra aussi celle de la réduction de
l’écart salarial entre généralistes et spécialistes. Sans oublier le souhait d’une révision
de la répartition des numéros Inami entre le
nord et le sud du pays, exprimé par Caroline Persoons. La cheffe de file DéFI au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
condamne la répartition actuelle qu’elle
considère comme une menace pour l’accès
aux soins de santé pour tous. Elle appelle le
gouvernement fédéral à fixer des quotas en
adéquation avec la réalité actuelle et, surtout, qui répondent aux besoins d’avenir.
En revanche, l’obligation d’effectuer un
stage en milieu rural n’est pas présentée
comme une solution opportune, comme
l’a précisé Guy Delrée, président du Fag.
C’est plutôt le volontariat qu’il faut favoriser, selon lui. ❚
Anthony Marcou
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Chaque comprimé contient 5,6 mg de saccharose. 70 mg/5600 UI: Chaque comprimé contient 11,2 mg de
saccharose. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimé.
70 mg/2800 UI: Comprimé blanc à blanc-cassé, en forme de capsule, d’environ 12,7 mm x 6,4 mm, gravé
« A70 » sur une face et « 2800 » sur l’autre face. 70 mg/5600 UI: Comprimé blanc à blanc-cassé, en forme de
capsule, d’environ 12,7 mm x 6,4 mm, gravé « A70 » sur une face et « 5600 » sur l’autre face. DONNEES
CLINIQUES Indications thérapeutiques Alendronate Vitamin(e) D3 Teva est indiqué dans le traitement de
l’ostéoporose post-ménopausique chez les patientes à risque d’insuffisance en vitamine D. Alendronate
Vitamin(e) D3 Teva réduit le risque de fractures vertébrales et de la hanche. Alendronate Vitamin(e) D3 Teva
est indiqué dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique chez les patientes à risque d’insuffisance
en vitamine D et ne recevant pas d’apport supplémentaire en vitamine D. Alendronate Vitamin(e) D3 Teva réduit le risque de fractures vertébrales et de la hanche. Posologie et mode d’administration Posologie La
dose recommandée est d’un comprimé d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva une fois par semaine. Les patientes
doivent être averties que si elles oublient une dose d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva, elles doivent la prendre
le lendemain matin du jour où elles s’en aperçoivent. Elles ne doivent pas prendre deux comprimés le même
jour, mais doivent revenir à la prise hebdomadaire du comprimé en se basant sur le jour choisi initialement. En
raison de la physiopathologie de l’ostéoporose, Alendronate Vitamin(e) D3 Teva est destiné au traitement à
long terme. La durée optimale du traitement par bisphosphonates pour l’ostéoporose n’a pas été établie. La
nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée régulièrement au cas par cas en fonction des bénéfices et des risques potentiels d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva, particulièrement après 5 ans ou plus de traitement. [70mg/0,07 mg] Les patientes traitées doivent être supplémentées en calcium si leurs apports alimentaires sont insuffisants (voir rubrique 4.4). Un apport supplémentaire en vitamine D ne doit être envisagé
qu’après une évaluation individuelle des patientes, prenant en compte tout apport de vitamine D qu’il soit issu
des compléments vitaminiques ou alimentaires. L’équivalence entre la prise hebdomadaire de vitamine D3
(équivalente à 2800 UI de vitamine D3) et d’une dose quotidienne de 400 UI de vitamine D n’a pas été étudiée.
[70mg/0,14 mg] Les patientes traitées doivent être supplémentées en calcium si leurs apports alimentaires sont
insuffisants (voir rubrique 4.4). L’équivalence entre la prise hebdomadaire de 5600 UI de vitamine D3 (équivalente à 5600 UI de vitamine D3) et d’une dose quotidienne de 800 UI de vitamine D n’a pas été étudiée.
Population âgée : Les études cliniques n’ont révélé aucune différence liée à l’âge dans les profils d’efficacité et
de sécurité d’emploi de l’alendronate. Par conséquent, aucune modification de la dose n’est nécessaire chez
les patientes âgées. Insuffisance rénale : En raison du manque d’expérience, Alendronate Vitamin(e) D3 Teva
ne doit pas être administré chez les patientes présentant une insuffisance rénale caractérisée par un taux de
filtration glomérulaire inférieur à 35 ml/min. Aucune adaptation de dose n’est nécessaire chez les patientes
ayant un taux de filtration glomérulaire supérieur à 35 ml/min. Population pédiatrique : La sécurité d’emploi et
l’efficacité d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva chez les enfants de moins de 18 ans n’ont pas été établies.
Alendronate Vitamin(e) D3 Teva ne doit pas être administré chez les enfants de moins de 18 ans du fait de
l’absence de données. Mode d’administration Voie orale. Pour permettre une absorption adéquate de l’alendronate : Alendronate Vitamin(e) D3 Teva doit être pris avec de l’eau du robinet uniquement (pas d’eau minérale)
au moins 30 minutes avant l’absorption des premiers aliments, boissons ou médicaments de la journée (incluant les antiacides, les médicaments contenant du calcium et les vitamines). Les autres boissons (y compris
l’eau minérale), les aliments ou certains médicaments risquent de diminuer l’absorption de l’alendronate (voir
rubrique 4.5 et rubrique 4.8). Les instructions suivantes doivent être exactement respectées de façon à réduire
BE/GEN/16/0012
– Teva Pharma Belgium – 05/2016.
www.medi-sphere.be
BCFI mai 2016 : prix publics 70mg/5600 UI x 12 comprimés
le risque d’irritation œsophagienne et les effets indésirables associés (voir rubrique 4.4) : -Alendronate
Vitamin(e) D3 Teva doit être pris strictement après le lever, avec un grand verre d’eau du robinet (minimum
200 ml). -Les patientes doivent impérativement avaler le comprimé d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva en entier.
Les patientes ne doivent ni écraser ni croquer le comprimé ni le laisser se dissoudre dans leur bouche en raison
du risque potentiel d’ulcérations oropharyngées. -Les patientes ne doivent pas s’allonger avant l’absorption des
premiers aliments de la journée. -Les patientes ne doivent pas s’allonger pendant au moins 30 minutes après
la prise d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva. -Alendronate Vitamin(e) D3 Teva 70 mg/5600 UI ne doit pas être pris
au coucher ou avant le lever. CONTRE-INDICATIONS -Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des
excipients mentionnés à la rubrique 6.1. -Anomalies de l’œsophage et autres facteurs qui retardent le transit
œsophagien tels que sténose et achalasie. -Incapacité de se mettre en position verticale ou de se tenir assis
en position verticale pendant au moins 30 minutes. -Hypocalcémie. EFFETS INDÉSIRABLES Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés concernent la partie haute de l’appareil digestif, incluant douleur abdominale, dyspepsie, ulcère de l’œsophage, dysphagie, distension abdominale et régurgitation acide >1%). Les
effets indésirables suivants ont été rapportés au cours des études cliniques et/ou depuis la commercialisation
de l’alendronate. Il n’y a pas eu d’effet indésirable supplémentaire observé avec Alendronate Vitamin(e) D3
Teva l’alendronate en combinaison avec du cholécalciférol. Les fréquences sont définies ainsi : très fréquent
(≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare
(< 1/10 000). Affections du système immunitaire : Rare : réactions d’hypersensibilité dont urticaire et angio-œdème. Troubles du métabolisme et de la nutrition : Rare : hypocalcémie symptomatique, souvent
associée à des facteurs de risque§. Affections du système nerveux : Fréquent : céphalées, étourdissement†.
Peu fréquent : dysgueusie†. Affections oculaires : Peu fréquent : inflammation de l’œil (uvéite, sclérite ou
épisclérite). Affections de l’oreille et du labyrinthe : Fréquent : vertige†. Affections gastro-intestinales :
Fréquent : douleurs abdominales, dyspepsie, constipation, diarrhée, flatulence, ulcère œsophagien*, dysphagie*, ballonnement abdominal, régurgitation acide. Peu fréquent : nausées, vomissements, gastrite, œsophagite*, érosions œsophagiennes*, méléna†. Rare : sténose œsophagienne*, ulcération oropharyngée*, pus
(perforation, ulcères, saignement) de la partie haute du tractus gastro-intestinal§. Affections de la peau et du
tissu sous-cutané : Fréquent : alopécie†, prurit†. Peu fréquent : rash, érythème. Rare : rash avec photosensibilité, réactions cutanées sévères, y compris syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique†
(syndrome de Lyell). Affections musculo-squelettiques et systémiques : Très fréquent : douleurs de l’appareil locomoteur (os, muscle ou articulations) parfois sévères†§. Fréquent : gonflement des articulations†. Rare :
ostéonécrose de la mâchoire‡§, fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires (effets
indésirables de classe des bisphosphonates)⊥. Très rare: Ostéonécrose du conduit auditif externe (effets indésirables de la classe des bisphosphonates) Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Fréquent : asthénie†, œdème périphérique†. Peu fréquent : symptômes transitoires de type réaction aiguë
(myalgies, malaise et rarement fièvre), généralement observés en début de traitement†. §Voir rubrique 4.4. †La
fréquence était similaire lors des études cliniques entre le groupe médicament et le groupe placebo. *Voir rubriques 4.2 et 4.4. ‡Cet événement indésirable a été identifié par la pharmacovigilance depuis la commercialisation. La fréquence rare a été estimée d’après des essais cliniques appropriés. ⊥Identifié depuis la commercialisation. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés
après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/
risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté en Belgique via
l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - Division Vigilance - EUROSTATION II - Place
Victor Horta, 40/40 - B-1060 Bruxelles - Site internet: www.afmps.be - e-mail: [email protected]. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Teva Pharma Belgium S.A.
Laarstraat 16 B-2610 Wilrijk NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE 70 mg/2800 UI :
BE457146 70 mg/5600 UI : BE457155 MODE DE DÉLIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale. DATE DE DERNIÈRE MISE À JOUR DU TEXTE: 02/2016.
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
6I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
❚ MÉSUSAGE D’ALCOOL ■
Et si les MG
s’en mêlaient davantage?
«L’alcool est la seule drogue libre dure pour laquelle
on peut faire de la pub. C’est peut-être une formulechoc, mais elle dépeint la situation», entame
Thomas Orban. Pour pousser les MG à s’occuper
davantage de leurs patients portés sur la dive
bouteille, la cellule alcool de la SSMG, emmenée
par le généraliste bruxellois, diffuse 12 vidéos
didactiques. Si les généralistes, plus sensibilisés,
mieux outillés, s’attelaient au phénomène, on
réduirait le gouffre entre son ampleur et la
confidentialité de la prise en charge, épinglé par un
récent rapport KCE.
L
MS10864F
es séquences vidéo, d’une durée
de 3-4 minutes, mettent en scène
l’un ou l’autre des deux référents
spécialisés de la cellule – les Drs Orban
et Dor – et leur complice Patrick Trefois,
qui joue le rôle du MG néophyte en alcoologie, plein de bonne volonté mais
aussi d’a priori. Ses vis-à-vis répondent
à ses questionnements, lui donnent des
tuyaux, balaient ses réticences (le patient va me trouver intrusif si je l’interroge sur sa consommation; il sera dans
le déni; de toute façon, je perds mon
temps, il n’a pas de réelle volonté de
changer; un sevrage, ce n’est pas dans
les cordes d’un MG…).
Diffusées de façon hebdomadaire depuis mars, les vidéos sont désormais
regroupées sur www.ssmg.be > cellules
spécifiques > alcool. L’initiative a été
couplée à une refonte de cette section
de site, pour en enrichir les contenus
et les rendre plus clairement et directement accessibles aux MG qui veulent s’y
référer.
La plus concrète des sous-rubriques, à
ce propos, est «outils utiles en consultation». Elle abrite une généreuse panoplie de documents à télécharger pour
la salle d’attente et/ou la discussion au
cabinet, une grille des verres standard
avec les balises de consommation placées par l’OMS (14 verres/semaine pour
les femmes et 21 pour les hommes),
des tests d’auto ou d’hétéro-évaluation
validés (questionnaires AUDIT, FACE,
échelles OCDS, ETIAM)…
La section alcool renferme également
une bibliothèque de documents (majoritairement produits par la cellule dans
le cadre de ses formations continues)
pour, par exemple, se familiariser avec
les bases de l’alcoologie ou au contraire
explorer des aspects précis, comme la
dépendance, l’alcool à l’adolescence,
l’alcool pendant la grossesse ou encore
les médicaments à prescrire en premier
ou second choix selon qu’on tend à réduire la consommation ou à maintenir
une abstinence.
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
Petits ruisseaux, etc., etc.
Avec cette double opération, la cellule
espère conscientiser les MG au rôle
qu’ils peuvent jouer auprès d’une patientèle plus vaste qu’on le croirait.
L’étude Probex SSMG-ULg de 2004 a
montré que dans la tranche d’âge 1865 ans, un patient sur quatre fréquentant les cabinets de médecine générale
était concerné à des degrés divers
par le mésusage d’alcool. Dans ses
récents travaux sur le treatment gap
– soit le décalage entre l’importance
du problème et sa prise en charge –, le
KCE rapportait des chiffres européens
(Belgique comprise) de
seulement
8% de personnes concernées à avoir
consulté/cherché une aide professionnelle. Arriver à 40% de patients traités
réduirait la mortalité liée à l’alcool de
13% chez les hommes et de 9% chez
les femmes.
On recense une soixantaine de pathologies directement associées à la
consommation d’alcool, dont une partie conduit les gens chez le MG – «une
hypertension sur cinq, par exemple,
est liée à l’alcool», illustre Thomas
Orban. Mais le généraliste semble faire
preuve d’une certaine inertie diagnostique et a fortiori thérapeutique. Une
enquête de la cellule, en 2011, auprès
de +/- 430 confrères, a montré que 51%
d’entre eux ne se sentaient ni bien formés ni à l’aise pour ouvrir le dialogue
sur l’abus d’alcool. D’où ces initiatives
de vidéos et de documentation rapportées supra, pour mieux armer les hésitants. Et leur rappeler l’adage des petits ruisseaux et des grandes rivières.
«Avec 280 interventions brèves (oser
soulever la question des quantités
d’alcool absorbées, poser un diagnostic en termes de nocivité, proposer une
réduction de consommation…), on
évite un décès lié à l’alcool. Au vu du
nombre de MG, avec un effort collectif,
on parviendrait vite à des résultats»,
insiste la cellule.
Effectivement
chronophage
Ne faut-il pas prévoir, comme pour la cessation tabagique, des consultations longues, avec code spécifique et honorées
en conséquence? Pour Thomas Orban, se
mettre à dépister les patients à usage problématique ne prend pas tant de temps.
«Cela étant, on a tendance à désigner les
MG pour gérer des tas de problématiques,
qui s’accumulent, sans leur en donner les
moyens. Apparaît ici tout l’intérêt d’un renfort Assisteo – une idée de la SSMG, à la
base. Si on le forme bien, il pourrait s’acquitter de ce repérage ou libérer le temps
du MG pour qu’il s’y consacre. Bien sûr,
l’étape de l’entretien motivationnel, de
l’accompagnement du patient par le MG,
est effectivement chronophage et justifie
des contacts plus longs», indique-t-il, non
sans douter de la réceptivité des autorités
à cette requête éventuelle. «Attention à ce
qu’une hypothétique consultation longue
alcool reste ouverte à toute la profession:
il faut éviter de caser les MG en autant de
sous-spécialités. Et si on a besoin des psychiatres et des gastros pour les comorbidités, la grosse majorité des patients alcoolo­
dépendants peuvent être pris en charge en
médecine générale si les MG disposent de
la formation adéquate – ce qui n’est pas encore tout à fait le cas.» (voir encadré) ❚
Johanne Mathy
Un plan alcool-bis en gestation pour la rentrée
L
e plan fédéral alcool 20142018 n’a jamais vu le jour.
Malgré des retouches à
la baisse, il a été recalé par les
ministres libéraux flamands – le clan
de Maggie De Block. A l’époque,
on les avait dits sous l’influence du
lobby brassicole. Ça coinçait e.a. sur
la vente d’alcool en distributeurs et
la (clarification de la) législation sur
la vente aux mineurs.
Avec la 6e réforme de l’Etat, la Cocof
est devenue compétente pour la
promotion de la santé et a hérité de
certains projets transférés du Fonds
assuétudes. La ministre de tutelle,
Cécile Jodogne (DéFI, ex-FDF), s’est
employée, depuis juin dernier, à
réactiver la dynamique au niveau
interministériel.
Depuis, comme le confirme son
attaché Santé Vladimir Martens,
la réflexion bat son plein au
sein d’un groupe de travail (GT)
rassemblant membres de divers
cabinets et experts, passant au
crible les points du document conçu
sous la précédente législature.
«L’ensemble tend à réduire la
consommation problématique
d’alcool en s’inspirant de ce que
recommande l’OMS, à savoir qu’il
ne faut pas se cantonner au champ
sanitaire mais prendre des mesures
combinées, touchant également la
régulation des prix, les pratiques
publicitaires ou les limitations à la
vente sous un certain âge… C’est
pourquoi Cécile Jodogne aimerait
que chaque ministre qui possède
une compétence en lien avec la
problématique ne se borne pas à
noter l’existant dans un document
mais s’engage et fasse un pas vers
cet objectif commun.»
Ayant auditionné tant des médecins
que des représentants de l’Horeca
et des alcooliers, le GT est «bien
conscient qu’il faudra dégager
un équilibre entre des enjeux de
santé publique et des intérêts
économiques, mais l’aspect santé a,
lui aussi, un impact économique»,
ajoute encore Vladimir Martens.
Thomas Orban, effectivement
entendu, est satisfait d’avoir pu
apporter un éclairage et recentrer
certaines choses. «On parle
beaucoup des jeunes, par exemple.
Le binge drinking, en effet, est
un souci. Mais il ne doit pas
occulter l’énorme problème de la
consommation lourde et régulière
chez les 45-60 ans.»
Les conclusions du GT sont
attendues à la rentrée, pour
soumission en conférence
interministérielle en octobre.
www.medi-sphere.be
I7
L
a cellule alcool a joué
un rôle moteur dans la
création d’un certificat
interuniversitaire (CIU) en
alcoologie, imminent, comblant
l’absence de formation spécifique
en la matière dans notre pays. Il
sera ouvert aux MG, à une partie
des spécialistes (psychiatres,
gastro-entérologues, neurologues,
internistes et dans une moindre
mesure gynécologues), aux
psychologues… Le CIU inclura au
minimum 100 heures de théorie
(sur les 300 que doit compter un
tel certificat), supposera de réaliser
un travail et sera sanctionné par
un examen. Les cours devraient
se donner e.a. les samedis, à la
SSMG. Lancement: en théorie à
l’automne 2016. Medi-Sphere vous
en dit plus dès que possible.
Centre Antipoisons:
6.000 appels de médecins en 2015
Sur les 47.174 appels que le Centre Antipoisons a reçus l’an
dernier à la suite d’une exposition à un produit dangereux, 18,6%
émanaient de professionnels de la santé, médecins en tête. Ces
derniers ont passé 6.005 coups de fil. Le Centre dénombre
6.700 interventions médicales et 7.500 renvois vers l’hôpital.
O
n ne présente plus le Centre
Antipoisons. Avec ses 24 ETP
(en 2015), cette fondation d’utilité publique s’emploie essentiellement
à assurer 24 heures/24, 7 jours/7, une
permanence d’information toxicologique en urgence, accessible au public
et aux professionnels de santé.
L’an dernier – et «malgré l’omniprésence
d’internet, de Google et des réseaux
sociaux», fait observer le Centre –, il a
reçu 56.172 appels, soit 3,6% de plus par
rapport à 2014, dont 56% en français.
On observe un pic d’appels entre mai et
août, quand les journées sont plus longues et les écoles fermées; c’est aussi
en début de soirée que les SOS se font
les plus nombreux. Dans 90% des cas,
l’incident survient dans un environnement domestique (maison, jardin…)
Plus de huit fois sur dix (84%), le motif
de contact est une exposition à un produit (accidentelle dans 88% des cas); les
autres coups de fil sont des demandes
d’information. Les victimes sont à
47% des adultes, 46% des enfants (le
solde de 7% concerne des animaux).
La tranche d’âge des 1-4 ans, curieuse
d’explorer son milieu, est la plus exposée (elle représente 31% du total).
Accidents, et autres
Les médicaments se taillent la part du
lion dans les échanges, représentant
la moitié des appels. Ils sont suivis des
produits d’entretien, des cosmétiques et
des plantes/champignons. Le Centre attire plus spécifiquement l’attention sur le
danger, à la fois en cas d’ingestion et de
projection oculaire, des lessives liquides
concentrées présentées en dosettes colorées à enveloppe soluble, fort tentantes
pour les plus jeunes. On pourra apprécier
l’an prochain l’impact d’un durcissement
intervenu au niveau des règlementations
européennes relatives à ces produits.
Dans les appels concernant des médicaments, l’ingestion est la principale voie
d’exposition tant pour les adultes que
les enfants, chez lesquels surviennent
surtout des ingestions accidentelles ou
des erreurs thérapeutiques – de produit
ou de dosage. Hypnotiques, sédatifs,
anxiolytiques, antidépresseurs et neuro­
leptiques sont les catégories les plus
souvent en cause dans les appels pour
médicaments chez l’adulte. Et chez les
enfants, le classement reflète le contenu
de l’armoire à pharmacie des familles:
médicaments contre la fièvre et la douleur, antitussifs et préparations contre
le rhume, désinfectants… mais aussi
somnifères et antidépresseurs.
Pour les adultes, la majorité des appels
orientés vers l’hôpital font suite à une
tentative de suicide. Les médicaments
du système nerveux central et les analgésiques regroupent 77% des médicaments en cause.
6.005 appels de médecins
Sur les 47.174 appels reçus en 2015
ayant trait à une exposition à un produit, 76,5% proviennent du public et
18,6% de professionnels de la santé. Les
médecins ont passé 6.005 coups de fil,
les autres prestataires de soins 2.772.
Leurs confrères du Centre jouent un
rôle de régulation: maintien à domicile
des cas bénins, aiguillage du patient
vers le médecin de famille lorsqu’une
évaluation médicale est nécessaire et
adressage à l’hôpital des cas les plus
sérieux. En 2015, sur quelques 43.000
demandes, il y a eu près de 29.000
traitements sur lieu de l’incident sans
intervention d’un professionnel, 6.700
interventions médicales et 7.500 envois
à l’hôpital.
Le traitement de la grande majorité
des intoxications s’est avéré purement
symptomatique (33.288 cas). Un traitement par antidote ou médicament spécifique a été envisagé dans 421 cas. La
N-acétylcystéine, utilisée pour prévenir
les lésions hépatiques en cas d’intoxication au paracétamol, est l’antidote le plus
souvent recommandé (son emploi a été
discuté pour 168 appels l’an dernier).
Le Centre Antipoisons souligne qu’il
s’attache à faciliter l’accès aux antidotes: il conserve un stock d’une douzaine de médicaments rarement utilisés
ou difficilement disponibles en urgence
à la disposition des médecins hospitaliers (anticorps antidigitaliques, antivenins, chélateurs des métaux… ) et organise, si nécessaire, le transport des produits demandés. Via des synergies avec
les pharmacies de 22 hôpitaux répartis
dans toute la Belgique, il est tenu informé de l’évolution de leur stock d’antidotes et est donc en mesure d’orienter les médecins vers l’hôpital le plus
proche disposant du produit recherché.
L’an passé, le Centre a eu connaissance
de cinq cas d’intoxication avec issue fatale, dont trois chez l’adulte, constituant
tous des suicides. ❚
J.M.
Doc to Docs:
un coup de pouce si besoin
L
a cellule alcool met son
expertise à la disposition
des MG confrontés à des
difficultés dans la prise en charge
d’un abus d’alcool chez un patient.
Il leur suffit de contacter (par mail)
l’un de ses référents, les Drs Orban
et Dor ([email protected],
[email protected]), qui
s’efforceront de les éclairer dans
les cinq jours ouvrables. La raison
d’être première de ce service de
conseil entre pairs est d’offrir
un appui pour le traitement de
patients, mais il n’est pas fermé
aux confrères concernés à titre
personnel.
www.medi-sphere.be
«Même s’il ressemble toujours à
une grosse gambas, le bébé panda
[…] semble se porter à merveille.»
La Libre Belgique, 5 juin.
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
MS10859F
Un certificat à un doigt
du lancement
8I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Don de sang des HSH:
Dans notre pays, les
hommes ayant des
rapports sexuels avec
d’autres hommes (HSH)
sont actuellement exclus
de façon permanente
des collectes de sang.
Désireuse de réexaminer
la législation en la matière,
Maggie De Block a pris
l'avis du Conseil supérieur
de la santé (CSS). Une
table ronde consacrée à la
question a toutefois dévoilé
des positions extrêmement
divergentes.
MS10856F
L
a chaîne visant à garantir la sécurité maximale des produits sanguins comporte trois maillons:
un questionnaire où le candidat donneur décrit son propre profil de risque,
des tests de dépistage d’une série de
maladies infectieuses à risque de transmission hématogène (VIH, hépatites
B et C, syphilis) et des techniques permettant de débarrasser le sang collecté
des éventuels pathogènes. Aucune de
ces approches n’étant complètement
infaillible en elle-même, il est toutefois
essentiel qu’elles soient entourées d’un
maximum de précautions. Au niveau
des tests de dépistage, un problème très
concret réside dans la fenêtre diagnostique – le temps écoulé entre la contamination et le moment où l’infection peut
être détectée dans le sang. Pour le VIH,
cette période est actuellement d’environ 9 jours, avec un certain flottement
autour de la moyenne. Il convient également d’être attentif à des pathogènes
émergents comme le virus zika.
La faillibilité des questionnaires peut
découler d’une sous-estimation du
risque par le donneur, d’une vision tronquée des comportements à risque de
son ou sa partenaire ou encore de réponses d’une véracité contestable. Des
recherches menées par la Croix-Rouge
ont démontré que, dans l’ensemble, les
donneurs tendent à sous-estimer la probabilité que leur sang soit contaminé: un
tiers seulement évaluent correctement
ce risque.
En Belgique, la majorité des dons
de sang séropositifs pour le VIH proviennent de sujets masculins, dont 36%
affirment avoir été contaminés lors de
rapports homosexuels et 27% lors de
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
vers une probable révision
des règles
Epidémiologie des
MST: une évolution
inquiétante chez les HSH
L
rapports hétérosexuels. Dans les autres
cas, il n’existe pas de données univoques quant à la source de l’infection.
Le CSS estime qu’il y aurait actuellement dans notre pays quelque 4.000
donneurs HSH.
La Cour européenne
de justice met les points
sur les i
La législation belge dérive de la directive
européenne 2004/33/CE qui stipule que
certaines personnes peuvent être exclues de façon permanente des collectes
de sang si leur comportement sexuel les
expose à un risque important de maladies infectieuses graves transmissibles
par voie sanguine. Cette exclusion peut
en outre être maintenue pendant une
certaine période après l’arrêt du comportement à risque. Le texte européen
a toutefois été interprété de façon très
différente d’un pays à l’autre. Aux PaysBas, en Grande-Bretagne, en France, en
Finlande et en Suède, les donneurs HSH
sont acceptés s’ils déclarent ne pas avoir
eu de rapports homosexuels au cours
des 12 derniers mois – un délai qui dépasse de loin la fenêtre thérapeutique
des maladies infectieuses dépistées
dans les dons de sang. Quelque peu arbitraire, cette marge doit permettre aux
responsables nationaux de changer leur
fusil d’épaule si une maladie sexuellement transmissible jusqu’ici inconnue
devait faire son apparition. En Espagne
et en Italie, les donneurs HSH sont simplement soumis à une évaluation individuelle du risque, à l’instar de la population hétérosexuelle: si une personne
estime et déclare avoir eu des comportements sexuels à risque, elle sera exclue
pendant 12 mois.
A la suite d’une plainte, la Cour européenne de justice a rendu en 2015 un
arrêt concernant la politique en matière
de dons de sang HSH. Elle estime que
c’est aux Etats membres de décider sur
la base de données épidémiologiques
locales récentes si le recours aux donneurs HSH comporte un risque accru de
récolter du sang contaminé, tout en précisant qu’ils doivent aussi réfléchir à des
mesures moins radicales telles que le
délai d’attente qui existe déjà à certains
endroits. Une exclusion à titre permanent ne se justifie en effet que si aucune
autre piste n’est envisageable.
Les recommandations
du CSS
Sur la base de cet arrêt et du débat sociétal houleux qui entoure cette problématique, la ministre De Block a sollicité
l’avis du Conseil supérieur de la santé
(CSS). Celui-ci s’est intéressé surtout au
VIH parce que ce virus se transmet essentiellement par voie sexuelle dans la
population générale. D’autres infections
graves à transmission hématogène telles
que l’hépatite B se propagent en effet
aussi très fréquemment par d’autres
voies, ce qui complique l’interprétation
des chiffres dans le contexte qui nous
intéresse ici. Pour son avis, le CSS s’est
appuyé sur les données collectées par
l’Institut scientifique de santé publique.
Le Dr Roland Hübner tient toutefois à
préciser que les conclusions ne sont que
provisoires, le texte devant encore être
approuvé par le Collège.
e Dr André Sasse (Institut
scientifique de santé
publique) évoque l’évolution
pour le moins préoccupante de
l’épidémiologie du VIH dans la
population générale et HSH.
Le nombre annuel de nouveaux
diagnostics a en effet sensiblement
augmenté en Belgique ces 15
dernières années, passant de
700 en 1997 à 1.200 en 2012
(+77%). Une légère baisse a été
enregistrée plus récemment, avec
un peu plus d’un millier de cas
en 2014, mais il est impossible de
prédire à l’heure actuelle si cette
tendance va se maintenir. Notre
pays affichait par ailleurs en 2014
un taux d’incidence parmi les plus
élevés d’Europe, bien supérieur
à celui observé en France, aux
Pays-Bas ou en Allemagne. En
2014, les rapports hétérosexuels
étaient responsables de 50%
des nouveaux cas, les rapports
homosexuels de 46%; si l’on
part de l’hypothèse que les HSH
représentent 3% de la population
totale, l’incidence dans ce groupe
est donc environ 63 fois plus
élevée que chez les hétérosexuels.
«Partout en Europe occidentale,
les HSH sont touchés de façon
disproportionnée par le VIH»,
confirme le professeur Marie Laga
(Institut de médecine tropicale,
Anvers). L’infection voit en outre
son incidence augmenter de façon
préoccupante, à l’instar d’autres
MST comme la syphilis et la
gonorrhée. Pour cette dernière, il
n’existe toutefois aucune preuve
convaincante d’une transmission
hématogène. ❚
www.medi-sphere.be
I9
à son insu dans pas moins d’un quart
des couples (hétéro­
sexuels et homosexuels). L’impact de cette infidélité sur
le risque de contamination par le VIH est
toutefois beaucoup plus important dans
la population HSH, la prévalence de
l’infection étant déjà, à la base, plus
élevée dans ce groupe de personnes.
En 2015, la Cour européenne
de justice a estimé que c’est
aux Etats membres de décider
sur la base de données
épidémiologiques locales
récentes si le recours aux
donneurs HSH comporte un
risque accru de récolter du sang
contaminé.
La ministre sait
ce qu’elle veut!
Nonobstant le caractère encore provisoire de l’avis du CSS, Maggie De Block
sait parfaitement dans quel sens elle
veut évoluer.
Tout en soulignant son souci de la sécurité des patients à qui seront administrés
les produits sanguins, la ministre estime
que «sur la base des données récoltées
par le CSS et de l’expérience de nos
voisins européens, nous devons oser
envisager de ne plus exclure définitivement des dons de sang l’ensemble de la
population HSH. Lorsque ces hommes
n’ont plus eu de rapports homosexuels
pendant une période déterminée, ils devraient pouvoir participer aux collectes».
Elle en appelle par ailleurs au sens des
responsabilités des candidats donneurs
et propose d’introduire des mesures de
sécurité supplémentaires telles qu’un
questionnaire (encore) plus poussé.
Les réponses devraient toutefois, dans
ce cas, être récoltées par du personnel
compétent. ❚
Dr Michèle Langendries
INFORMATIONS ESSENTIELLES DU RCP
Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les
Prix public
professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables. 1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Trulicity 0,75 mg,
solution injectable en stylo pré-rempli. Trulicity 1,5 mg, solution injectable en stylo pré-rempli. 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Trulicity 0,75 mg, solution injectable Chaque stylo
4 x 1,5 mg/0,5 ml
111,88 €
pré-rempli contient 0,75 mg de dulaglutide* dans 0,5 ml de solution. Trulicity 1,5 mg, solution injectable Chaque stylo pré-rempli contient 1,5 mg de dulaglutide* dans 0,5 ml de solution. *Produit sur
cellules CHO par la technique d’ADN recombinant. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Solution injectable (injection). Solution limpide, incolore. 4.
4 x 0,75 mg/0,5 ml
111,88 €
DONNÉES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Trulicity est indiqué chez l’adulte atteint de diabète de type 2 pour améliorer le contrôle de la glycémie en : Monothérapie Lorsque le régime
alimentaire et l’exercice physique ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie chez les patients qui ne peuvent recevoir un traitement par metformine du fait d’une intolérance ou de contre-indications. Association En association avec d’autres hypoglycémiants, y compris l’insuline, lorsque ces derniers,
associés à un régime alimentaire et à une activité physique, ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie (voir rubrique 5.1 pour plus d’informations sur les différentes associations). 4.2 Posologie et mode d’administration Posologie En monothérapie La dose recommandée est de 0,75 mg une fois par
semaine. En association La dose recommandée est de 1,5 mg une fois par semaine. Pour les populations potentiellement vulnérables, tels que les patients de 75 ans et plus, la dose de 0,75 mg une fois par semaine peut être envisagée comme dose initiale. Lorsque Trulicity est ajouté à un traitement en cours par metformine
et/ou pioglitazone, la dose de metformine et/ou de pioglitazone peut être conservée. Lorsqu’il est ajouté à un traitement en cours par sulfamide hypoglycémiant ou insuline prandiale, une diminution de la dose de sulfamide hypoglycémiant ou d’insuline peut être envisagée afin de réduire le risque d’hypoglycémie (voir
rubriques 4.4 et 4.8). L’utilisation de Trulicity ne nécessite pas d’auto-surveillance de la glycémie. Une auto-surveillance peut être nécessaire pour ajuster la dose de sulfamide hypoglycémiant ou d’insuline prandiale. Patients âgés Aucun ajustement de la dose n’est requis en fonction de l’âge (voir rubrique 5.2). En revanche,
l’expérience thérapeutique chez les patients de 75 ans et plus étant très limitée (voir rubrique 5.1), la dose de 0,75 mg une fois par semaine peut être envisagée comme dose initiale chez ces patients. Insuffisants rénaux Aucun ajustement de la dose n’est requis chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère à modérée.
L’expérience chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (eGFR [par CKD-EPI] < 30 ml/min/1,73 m2 ) ou une insuffisance rénale terminale étant très limitée, Trulicity n’est pas recommandé chez ces patients (voir rubrique 5.2). Insuffisants hépatiques Aucun ajustement de la dose n’est requis chez les patients
atteints d’insuffisance hépatique. Population pédiatrique La sécurité et l’efficacité du dulaglutide chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration Trulicity doit être administré par injection sous-cutanée dans l’abdomen, la cuisse
ou le haut du bras. Il ne doit pas être administré par injection intraveineuse ou intramusculaire. La dose peut être administrée à toute heure de la journée, au moment ou en dehors des repas. En cas d’oubli, la dose doit être administrée le plus rapidement possible si le délai avant la date de la prochaine dose est d’au
moins 3 jours (72 heures). Si la dose suivante est prévue dans moins de 3 jours (72 heures), la dose omise ne doit pas être administrée et la dose suivante doit être administrée selon le calendrier prévu. Dans tous les cas, les patients peuvent reprendre le rythme hebdomadaire d’administration. Le jour de la semaine prévu
pour l’injection peut être éventuellement modifié, dans la mesure où la dernière dose a été administrée au moins 3 jours (72 heures) avant. 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. 4.8 Effets indésirables Résumé du profil de sécurité Dans
les études de phases II et III réalisées, 4 006 patients ont été exposés au dulaglutide seul ou en association avec d’autres agents hypoglycémiants. Les effets indésirables les plus souvent rapportés dans les essais cliniques ont été de nature gastro-intestinale, incluant nausées, vomissements et diarrhées. En général, ces
effets ont été d’intensité légère à modérée et de nature transitoire. Liste tabulée des effets indésirables Les effets indésirables suivants ont été identifiés à partir des évaluations pendant toute la durée des études cliniques de phase II et de phase III. Ils sont listés dans le Tableau 1 selon la terminologie MedDRA par classe
de système d’organe et par ordre décroissant de fréquence (très fréquent : ≥ 1/10 ; fréquent : ≥ 1/100 , < 1/10 ; peu fréquent : ≥ 1/1 000 , < 1/100 ; rare : ≥ 1/10 000 , < 1/1 000 ; très rare : < 1/10 000 et fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe, les effets
indésirables sont classés par ordre décroissant de fréquence.
Diabète de type 2
dulaglutide en injection hebdomadaire
dulaglutide en injection hebdomadaire
L’évaluation du risque de dons de sang
contaminés est compliquée par le caractère incertain de certaines données épidémiologiques. «On pense par exemple
que les HSH représentent 3% de la population belge, mais ce n’est qu’une estimation», illustre le Dr Hübner. Or inutile
de préciser combien les notions de prévalence et d’incidence sont importantes
dans le calcul du risque…
La prévalence du VIH dans la population
HSH s’élève à 6% au moins, soit 67 fois
plus que dans la population masculine
hétérosexuelle. Par ailleurs, si l’incidence annuelle des nouveaux cas chez
les hétérosexuels n’a jamais dépassé
7 pour 100.000, on enregistre ces dernières années des chiffres de 300 à 400
pour 100.000 chez les HSH – et la recherche a révélé que, dans la majorité
des cas, l’infection était contractée lors
de rapports avec le partenaire principal.
L’expérience d’autres pays démontre
que l’application d’un délai d’attente
de six mois ou plus ne diminue pas le
risque de façon démontrable. L’introduction d’un tel système à l’échelon
national doit néanmoins se faire avec
une certaine prudence, car ses résultats dépendent de la prise en compte
des critères d’admissibilité par les donneurs potentiels et de la disponibilité
de tests de dépistage à l’efficacité optimale. Le CSS n’est par contre pas favorable à une évaluation individuelle des
risques, l’Espagne et l’Italie ayant tout
de même enregistré une augmentation
du nombre de dons de sang contaminés
par le VIH. Soulignons par ailleurs que
le délai d’attente s’applique également
aux personnes qui n’ont qu’un seul partenaire, l’un des conjoints étant trompé
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2 petits clics… un grand déclic !
Un agoniste du récepteur du GLP-1
à 1 injection hebdomadaire (1)
Un stylo prêt à l’emploi
sans reconstitution (2)
Diminution significative
de l’HbA1c (1)
x
ON orau
I
T
P
E O tiques
R
È
I
REM
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100% remboursé en trithérapie §
AU e
V E amm
U
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e
d
Tableau 1 : Fréquence des effets indésirables du dulaglutide
Classe de système d’organe
Très fréquent
Fréquent
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Hypoglycémie* (en cas d’utilisation concomitante avec
de l’insuline prandiale, de la metformine† ou de la
metformine plus glimépiride)
Nausée, diarrhée, vomissement†, douleur abdominale†
Hypoglycémie* (en monothérapie ou en association avec
metformine plus pioglitazone)
Affections gastro-intestinales
Peu fréquent
Pancréatite aiguë
Diminution de l’appétit, dyspepsie, constipation,
flatulence, distension abdominale, reflux gastro-œsophagien, éructation
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fatigue
Investigations
Tachycardie sinusale, bloc auriculo-ventriculaire (BAV)
de 1er degré
Rare
Réactions au site d’injection
* Hypoglycémie symptomatique documentée et glycémie ≤ 3,9 mmol/l † Dose de 1,5 mg de dulaglutide uniquement. Avec le dulaglutide 0,75 mg, la fréquence des effets indésirables correspond à celle du groupe de fréquence immédiatement inférieur. Description de certains effets indésirables Hypoglycémie Lorsque
les doses de dulaglutide de 0,75 mg et de 1,5 mg ont été utilisées en monothérapie ou en association avec de la metformine seule ou de la metformine et de la pioglitazone, les incidences d’hypoglycémie symptomatique documentée ont été de 5,9 % et 10,9 % ; les taux étaient de 0,14 à 0,62 événement/patient/an et
aucun épisode d’hypoglycémie sévère n’a été rapporté. Les incidences d’hypoglycémie symptomatique documentée avec le dulaglutide aux doses respectives de 0,75 mg et de 1,5 mg, utilisée en association avec un sulfamide hypoglycémiant (plus metformine) ont été de 39,0 % et de 40,3 % ; les taux ont été de 1,67
et 1,67 événement/patient/an. L’incidence des épisodes d’hypoglycémie sévère a été de 0 et de 0,7 % et les taux de 0,00 et de 0,01 événement/patient/an. Les incidences ont été de 85,3 % et de 80,0 % avec le dulaglutide utilisé en association avec de l’insuline prandiale aux doses respectives de 0,75 mg et de 1,5 mg ;
les taux ont été de 35,66 et 31,06 événements/patient/an. L’incidence des événements d’hypoglycémie sévère a été de 2,4 et de 3,4 % et les taux de 0,05 et de 0,06 événement/patient/an. Effets indésirables gastro-intestinaux Les effets indésirables gastro-intestinaux cumulés sur une période jusqu’à 104 semaines avec
une dose de dulaglutide de 0,75 mg et 1,5 mg, respectivement, incluaient nausées (12,9 % et 21,2 %), diarrhées (10,7 % et 13,7 %) et vomissements (6,9 % et 11,5 %). Ces effets ont été généralement d’intensité légère à modérée et principalement observés au cours des 2 premières semaines de traitement ; ils ont
rapidement diminué au cours des 4 semaines suivantes, période après laquelle le taux est resté relativement stable. Lors des études de pharmacologie clinique réalisées chez des patients atteints de diabète de type 2 pendant une durée maximale de 6 semaines, la majorité des effets indésirables gastro-intestinaux ont
été observés au cours des 2 à 3 premiers jours après la dose initiale et ont diminué avec les doses suivantes. Pancréatite aiguë L’incidence des pancréatites aiguës dans les études cliniques de phases II et III a été de 0,07 % pour le dulaglutide versus 0,14 % pour le placebo et 0,19 % pour les comparateurs avec ou sans
autre traitement antidiabétique concomitant de fond. Enzymes pancréatiques Le dulaglutide est associé à des augmentations moyennes des enzymes pancréatiques par rapport à la valeur à l’inclusion (lipase et/ou amylase pancréatique) de 11 à 21 % (voir rubrique 4.4). En l’absence d’autres signes et symptômes de
pancréatite aiguë, des élévations des enzymes pancréatiques seules ne sont pas prédictives d’une pancréatite aiguë. Augmentation de la fréquence cardiaque De légères augmentations de la fréquence cardiaque de 2 à 4 battements par minute (bpm) en moyenne et une incidence de 1,3 % et de 1,4 % de tachycardie
sinusale, avec une augmentation concomitante ≥ 15 bpm par rapport à la valeur à l’inclusion, ont été observées avec le dulaglutide respectivement à la dose de 0,75 mg et de 1,5 mg. Bloc auriculo-ventriculaire de premier degré/allongement de l’intervalle PR De légères augmentations de l’intervalle PR de 2 à 3 msec en
moyenne par rapport à la valeur à l’inclusion et une incidence de 1,5 % et de 2,4 % des blocs auriculo-ventriculaire de premier degré ont été observées avec le dulaglutide respectivement à la dose de 0,75 mg et de 1,5 mg. Immunogénicité Lors des études cliniques, le traitement par dulaglutide a été associé à une incidence
de 1,6 % d’apparition d’anticorps anti-médicament dulaglutide, ce qui indique que les modifications structurelles des portions GLP-1 et IgG4 modifiées de la molécule dulaglutide, ainsi que la forte homologie avec le GLP-1 et l’IgG4 natifs, minimisent le risque de réponse immunitaire contre le dulaglutide. Les patients
développant des anticorps anti-médicament dulaglutide présentaient généralement des titres faibles ; et bien que le nombre de patients développant des anticorps anti-médicament dulaglutide ait été limité, l’examen des données de phase III ne montre pas d’impact avéré des anticorps anti-médicament dulaglutide sur
les changements de l’HbA1c. Hypersensibilité Lors des études cliniques de phases II et III, des événements d’hypersensibilité systémique (par ex., urticaire, œdème) ont été signalés chez 0,5 % des patients traités par dulaglutide. Aucun des patients ayant présenté une hypersensibilité systémique n’a développé d’anticorps
anti-médicament dulaglutide. Réactions au site d’injection Des réactions au site d’injection ont été signalées chez 1,9 % des patients traités par dulaglutide. Des réactions indésirables au site d’injection à médiation immunitaire potentielle (par ex., éruption cutanée, érythème) ont été signalées chez 0,7 % des patients ;
elles ont été généralement d’intensité légère. Arrêt du traitement suite à un effet indésirable Lors des études de 26 semaines, la fréquence des arrêts de traitement suite à des effets indésirables a été de 2,6 % (0,75 mg) et de 6,1 % (1,5 mg) pour le dulaglutide versus 3,7 % pour le placebo. Pendant toute la durée de l’étude
(104 semaines maximum), la fréquence des arrêts de traitement suite à des effets indésirables a été de 5,1% (0,75 mg) et de 8,4 % (1,5 mg) pour le dulaglutide. Les effets indésirables les plus fréquents entraînant un arrêt du traitement pour le dulaglutide 0,75 mg et 1,5 mg, respectivement, étaient les nausées (1,0 % ;
1,9 %), les diarrhées (0,5 % ; 0,6 %) et les vomissements (0,4 % ; 0,6 %) ; et ont été généralement rapportés au cours des 4 à 6 premières semaines. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance
continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté en Belgique via l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé, Division Vigilance, Eurostation II, Place Victor Horta 40/40, B- 1060 Bruxelles (site web : www.afmps.be ; adresse e-mail :
[email protected]), ou, au Luxembourg, via la Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, Villa Louvigny, Allée Marconi, L- 2120 Luxembourg (http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html). 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHÉ Eli Lilly Nederland B.V., Grootslag 1-5, NL-3991 RA Houten, Pays-Bas. 8. NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ EU/1/14/956/001 EU/1/14/956/002 EU/1/14/956/003 EU/1/14/956/006 EU/1/14/956/007 EU/1/14/956/008 9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION Date de première autorisation : 21 novembre 2014 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : sep 2015 STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles
sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu
1. Trulicity®. Résumé des Caractéristiques du Produit. Septembre 2015
2. Trulicity®. Instructions pour l’utilisation. Septembre 2015
§ metformine + sulfonylurées ou metformine + thiazolidinedione
TRUL 5411 Annonces_NOTICE_FR.indd 1
ELB/DUA/Jan/2016/0016 – January 2016
1/03/16
11:58
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin
2016
10 I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Un bon tiers des hôpitaux
souhaitent réduire leur voilure
Le Spécialiste et HealthCare Executive (des publications
du même éditeur que Medi-Sphere) ont voulu savoir ce
que les hôpitaux généraux ont fait concrètement ces
dernières années et comptent faire à l’avenir. Trois
questions – apparemment – simples ont été posées aux
directeurs généraux et médicaux des hôpitaux généraux:
combien de lits avait votre institution en 2005 et en
2015, et en aura, selon vos estimations, en 2025?
31 hôpitaux généraux [24 NL et
7 Fr] – soit un tiers des hôpitaux généraux du pays – ont répondu à l'enquête.
MS10863AF
Mouvement à la hausse…
L’objectif de l’enquête menée par nos
confrères est de montrer l’évolution du
nombre de lits sur une ligne du temps allant de 2005 à 2025 en passant par 2015.
Les résultats révèlent qu’entre 2005 et
2015, 1 institution sur 2 a conservé le
même nombre de lits (Figure 1), 3 institutions sur 10 ont augmenté le nombre
Figure 1: Evolution du nombre de lits entre 2005 et 2015
Identique
Augmentation
Diminution
32%
19%
49%
de leurs lits et 2 institutions sur 10 l’ont
réduit. Pour certaines institutions, l’évolution du nombre de lits est spectaculaire. Ainsi, l’hôpital n°2 a, au gré des
alliances, «acquis» 392 lits en 10 ans.
L’institution n°28 en a supprimé 101.
… et puis à la baisse
Lorsque les directions hospitalières se
projettent en 2025, 37% d’entre elles prévoient une baisse du nombre de lits et
19% une augmentation (Figure en couverture). Un peu moins de 1 hôpital sur 2
estime que, dans 9 ans, il aura toujours le
même nombre de lits. ❚
Vincent Claes
Pourquoi supprime-t-on des lits?
Qu’est-ce qui pousse les
hôpitaux à faire évoluer à
la hausse ou à la baisse
le nombre de leurs lits?
L’enquête avance quelques
explications.
L
MS10863BF
es motifs principaux avancés
par les directeurs généraux et
médicaux pour justifier une augmentation du nombre de lits sont (par
ordre décroissant): l’augmentation de
l’activité justifiée (celle qui correspond
à une véritable activité), la fusion avec
un ou plusieurs hôpitaux, le contexte
économique, le contexte politique
(uniquement cité par les hôpitaux flamands)… On retrouve aussi d’autres
raisons: la création de nouvelles activités médicales, de nouveaux besoins de
prise en charge en gériatrie, la collaboration transmurale et interhospitalière,
l’incertitude sur l’avenir du secteur
hospitalier, l’évolution démographique,
l’augmentation de l’activité en hospitalisation de jour…
Quant à la réduction du nombre de lits
(Figure 2), les hôpitaux la justifient par
une diminution de l’activité, le contexte
politique, les fusions hospitalières, le
contexte économique…
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
Photographie globale
Figure 2: Motifs principaux avancés par les hôpitaux pour justifier
une diminution du nombre de lits.
Diminution de votre
activité justifiée
NL
FR
29,27%
36,36%
Contexte
politique
NL
FR
34,15%
Fusion avec un ou
plusieurs hôpitaux
NL
FR
Contexte économique
économie d’échelle
NL
FR
Autres
NL
FR
0
L’
18,18%
24,39%
9,09%
14,63%
18,18%
51,22%
72,73%
20
Du côté francophone, le contexte économique semble avoir plus de poids
qu’en Flandre, où les institutions sont
plus sensibles à l’effet des fusions.
D’autres raisons sont également avancées: un nombre de lits agréés historiquement trop élevé par rapport aux besoins réels, l’incertitude quant à l’avenir du secteur hospitalier, la hausse de
l’activité transmurale et de l’hospitalisation de jour, le raccourcissement
des durées d’hospitalisation grâce
aux progrès médicaux (diagnostics et
traitements plus rapides) et au virage
ambulatoire…
40
60
80
100
Le Spécialiste et HealthCare Executive
ont publié les résultats de cette enquête
pour faire avancer le débat. Celui-ci,
dont la question de l’hospitalocentrisme de notre système de santé, refait
d’ailleurs régulièrement surface (1). ❚
V.C.
intention de cette enquête
n’étant pas de pointer du
doigt certaines stratégies
hospitalières mais de livrer une
photographie globale, il a été
décidé de ne pas publier les noms
des hôpitaux qui ont participé à
l’enquête. Vous trouverez dans
HealthCare Executive n°87
(www.healthcare-executive.be)
le tableau complet des résultats
anonymisés et de nombreux
commentaires.
Les hôpitaux francophones
ont été moins nombreux à
répondre que les flamands. Deux
hypothèses expliquent cette
plus faible participation: une
certaine réticence à partager ces
informations et le fait que, le côté
francophone du pays comptant
moins d’hôpitaux de petite taille,
les directeurs de ces institutions
sont moins intéressés par la
problématique du nombre de
lits. En outre, seules les données
complètes transmises par les
hôpitaux pour les 3 mesures
(2005, 2015 et 2025) ont été prises
en compte.
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DENOMINATION DU MÉDICAMENT : AZILECT 1 mg,
comprimés. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque comprimé contient 1 mg de rasagiline
(sous forme de mésilate). Pour la liste complète des
excipients, voir rubrique 6.1. DONNEES CLINIQUES :
Indications thérapeutiques : AZILECT est indiqué dans
le traitement de la maladie de Parkinson idiopathique en
monothérapie (sans la lévodopa) ou en association (avec
la lévodopa) chez les patients présentant des fluctuations motrices de fin de dose. Posologie et mode
d’administration : Posologie : La rasagiline est administrée par voie orale, à la dose de 1 mg par jour en une
prise, avec ou sans lévodopa. Le médicament peut être
pris pendant ou en dehors des repas. Sujets âgés : aucun
ajustement de la posologie n’est nécessaire chez le sujet
âgé. Population pédiatrique : L’utilisation d’AZILECT chez
l’enfant et l’adolescent n’est pas recommandée compte
tenu de l’absence de données concernant la sécurité
d’emploi et l’efficacité. Patients présentant une insuffisance hépatique : la rasagiline est contre-indiquée chez
les patients présentant une insuffisance hépatique
sévère (voir rubrique 4.3). Son utilisation doit être évitée
chez les patients présentant une insuffisance hépatique
modérée. Le traitement par la rasagiline doit être instauré
avec précaution chez les patients présentant une
insuffisance hépatique légère. Chez les patients dont
l’insuffisance hépatique évolue d’un stade léger vers un
stade modéré, le traitement par rasagiline doit être
interrompu (voir rubrique 4.4). Patients présentant une
insuffisance rénale : aucun ajustement de la posologie
n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale. Contreindications : Hypersensibilité à la substance active ou à
l’un des excipients (voir rubrique 6.1). En association à
d’autres inhibiteurs de la monoamine oxydase (MAO) (y
compris les produits médicamenteux et à base de
substances naturelles délivrés sans prescription, comme
le millepertuis) ou à la péthidine (voir rubrique 4.5). Un
intervalle libre d’au moins 14 jours doit être respecté
entre l’interruption de la rasagiline et le début d’un
traitement par les inhibiteurs de la MAO ou la péthidine.
La rasagiline est contre-indiquée chez les patients
présentant une insuffisance hépatique sévère. Effets
indésirables : Au cours du développement clinique de la
rasagiline, au total 1 361 patients ont été traités par la
rasagiline soit 3 076,4 patient-année. Au cours des
études en double aveugle contrôlées versus placebo, 529
patients ont été traités par la rasagiline à la dose de 1 mg
par jour (soit 212 patient-année), et 539 patients ont
reçu le placebo (soit 213 patient-année). Monothérapie :
La liste ci-dessous comprend les effets indésirables qui
ont été notifiés avec une incidence plus élevée chez les
patients recevant 1 mg/jour de rasagiline au cours des
études contrôlées versus placebo (groupe traité par la
rasagiline n = 149, groupe recevant le placebo n = 151).
Les effets indésirables observés avec une différence
supérieure d’au moins 2 % par rapport au placebo figurent
en italique. Entre parenthèses est indiquée l’incidence
des effets indésirables (en pourcentage de patients)
respectivement avec la rasagiline versus le placebo. Les
effets indésirables sont classés en fonction de leur
fréquence en appliquant les conventions suivantes : très
fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent
(≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare
(<1/10 000). Infections et infestations : Fréquent :
syndrome grippal (4,7% vs 0,7%). Tumeurs bénignes,
malignes et non précisées (incluant kystes et
polypes) : Fréquent : carcinome cutané (1,3 % vs 0,7 %).
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Fréquent : leucopénie (1,3 % vs 0 %). Affections du
système immunitaire : Fréquent : réaction allergique
(1,3 % vs 0,7 %). Troubles du métabolisme et de la
nutrition : Peu fréquent : diminution de l’appétit (0,7%
vs 0%). Affections psychiatriques : Fréquent : dépression
(5,4 % vs 2 %), hallucinations (1,3 % vs 0,7 %). Affections
du système nerveux : Très fréquent : céphalées (14,1 %
vs 11,9 %) ; Peu fréquent : accident vasculaire cérébral
(0,7 % vs 0 %). Affections oculaires : Fréquent :
conjonctivite (2,7 % vs 0,7 %). Affections de l’oreille et
du labyrinthe : Fréquent : vertiges (2,7 % vs 1,3 %).
Affections cardiaques : Fréquent : angine de poitrine
(1,3 % vs 0 %) ; Peu fréquent : infarctus du myocarde
(0,7 % vs 0 %). Affections respiratoires, thoraciques et
médiastinales : Fréquent : rhinite (3,4 % vs 0,7 %).
Affections gastro-intestinales : Fréquent : flatulences
(1,3% vs 0%). Affections de la peau et du tissu souscutané : Fréquent : dermatite (2,0 % vs 0 %) ; Peu
fréquent : éruption cutanée vésiculobulleuse (0,7 % vs 0
%). Affections musculo-squelettiques et systémiques : Fréquent : douleur musculo-squelettique (6,7%
vs 2,6%), douleur de la nuque (2,7 % vs 0 %), arthrite
(1,3 % vs 0,7 %). Affections du rein et des voies urinaires : Fréquent : miction impérieuse (1,3 % vs 0,7 %).
Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent : fièvre (2,7 % vs 1,3 %), malaise (2%
vs 0%). En association : La liste ci-dessous comprend les
effets indésirables qui ont été notifiés avec une incidence
plus élevée chez les patients recevant 1 mg/jour de
rasagiline au cours des études contrôlées versus placebo
(groupe traité par la rasagiline n = 380, groupe recevant
le placebo n = 388). Entre parenthèses est indiquée
l’incidence des effets indésirables (en pourcentage de
patients) respectivement avec la rasagiline et le placebo.
*
Les effets indésirables observés avec une différence
supérieure d’au moins 2 % versus le placebo figurent en
italique. Les effets indésirables sont classés en fonction
de leur fréquence en appliquant les conventions
suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, <
1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10
000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000). Tumeurs
bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes
et polypes) : Peu fréquent : mélanome cutané (0,5 % vs
0,3 %). Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Fréquent : diminution de l’appétit (2,4% vs 0,8%).
Affections psychiatriques : Fréquent : hallucinations
(2,9 % vs 2,1 %), rêves anormaux (2,1 % vs 0,8 %) ; Peu
fréquent : confusion (0,8 % vs 0,5 %). Affections du
système nerveux : Très fréquent : dyskinésie (10,5 % vs
6,2 %) ; Fréquent : dystonie (2,4 % vs 0,8 %), syndrome
du canal carpien (1,3% vs 0%), troubles de l’équilibre
(1,6% vs 0,3%) ; Peu fréquent : accident vasculaire
cérébral (0,5 % vs 0,3 %). Affections cardiaques : Peu
fréquent : angine de poitrine (0,5 % vs 0 %). Affections
vasculaires : Fréquent : hypotension orthostatique (3,9 %
vs 0,8 %). Affections gastro-intestinales : Fréquent :
douleur abdominale (4,2 % vs 1,3 %), constipation (4,2 %
vs 2,1 %), nausées et vomissements (8,4 % vs 6,2 %),
sécheresse de la bouche (3,4 % vs 1,8 %). Affections de
la peau et du tissu sous-cutané : Fréquent : éruption
cutanée (1,1 % vs 0,3 %). Affections musculo-squelettiques et systémiques : Fréquent : arthralgie (2,4 % vs
2,1 %), douleur de la nuque (1,3 % vs 0,5 %). Investigations : Fréquent : perte de poids (4,5 % vs 1,5 %).
Lésions, intoxications et complications liées aux
procédures : Fréquent : chutes (4,7% vs 3,4%). La
maladie de Parkinson est associée à des symptômes à
type d’hallucinations et de confusion. Au cours du suivi
de pharmacovigilance après commercialisation, ces
symptômes ont également été observés chez des
patients souffrant de maladie de Parkinson traités par la
rasagiline. Des effets indésirables graves connus ont été
rapportés lors de l’administration concomitante d’ISRS,
d’IRSNA, d’antidépresseurs tricycliques ou tétracycliques
avec des inhibiteurs de la MAO. Depuis sa commercialisation, des cas de syndrome sérotoninergique associés
à de l’agitation, des confusions, de la rigidité, de la fièvre
et des myoclonies ont été notifiés chez des patients
traités par antidépresseurs/IRSNA en association avec la
rasagiline. Lors des essais cliniques de la rasagiline l’utilisation concomitante de fluoxétine ou de fluvoxamine et
de rasagiline n’était pas autorisée, mais les antidépresseurs suivants étaient autorisés aux posologies recommandées : amitriptyline ≤ 50 mg/jour, trazodone ≤ 100
mg/jour, citalopram ≤ 20mg/jour, sertraline ≤ 100 mg/
jour, et paroxétine ≤ 30 mg/jour. Aucun cas de syndrome
sérotoninergique n’a été notifié au cours du développement clinique de la rasagiline dans lequel 115 et 141
patients ont été exposés respectivement, de façon
concomitante à la rasagiline et aux tricycliques ou à la
pour votre patient
rasagiline et aux ISRS/IRSNA. Depuis sa commercialisation, des cas d’élévation de la pression artérielle ont
été rapportés chez les patients traités par rasagiline,
dont de rares cas de crises hypertensives associées à
l’ingestion d’une quantité inconnue d’aliments riches en
tyramine. Des cas d’interactions médicamenteuses ont
été rapportés lors de l’administration concomitante de
médicaments sympathomimétiques et d’inhibiteurs de
la MAO. Depuis sa commercialisation, un cas d’élévation
de la pression artérielle a été rapporté chez un patient
traité par le vasoconstricteur ophtalmique hydrochlorhydrate de tétryzoline avec de la rasagiline. Troubles du
contrôle des pulsions : Des symptômes tels que : jeu
pathologique (compulsion au jeu), augmentation de la
libido, hypersexualité, dépenses ou achats compulsifs,
hyperphagie boulimique et compulsions alimentaires
peuvent survenir chez les patients traités par des
agonistes dopaminergiques et/ou d’autres traitements
dopaminergiques. Des troubles similaires incluant des
troubles compulsifs, des pensées obsessionnelles et un
comportement impulsif, ont été rapportés après la
commercialisation de la rasagiline (voir rubrique 4.4.).
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE : Teva B.V., Swensweg 5, 2031 GA Haarlem,
Pays-Bas. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHE : EU/1/04/304/001-006. MODE DE
DÉLIVRANCE : Médicament soumis à prescription
médicale. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : 02/2016.
Des informations détaillées sur ce médicament sont
disponibles sur le site internet de l’Agence européenne
du médicament http://www.ema.europa.eu/.
* sur base du ticket modérateur par journée
de traitement
1. W. H. Oertel et al,European Handbook of Neurological Management: Volume 1, 2nd Edition, 2011
1e traitement adjuvant à la lévodopa
en cas de fluctuations motrices 1
BE/AZT/16/0001(1)-TevaPharma-Avril2016
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13/04/16 12:14
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
12 I
ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
❚ SENEFFE ■
Des médecins se mobilisent
contre un projet de décharge
400.000 tonnes
A Seneffe, la société Van Gansewinkel
prévoit de construire et exploiter
une décharge. Un projet qui,
outre la population locale, inquiète
plusieurs médecins locaux. Selon eux,
certaines zones d’ombre persistent
et ils craignent notamment une
augmentation de la pollution de l’air. Le
traitement de certains déchets pourrait
aussi avoir des conséquences sur la
santé des riverains. Ils ont décidé de
se mobiliser et ont déposé un dossier
comprenant remarques et questions
auprès des autorités compétentes.
La nature de certains
déchets traités figure
parmi les points
d’interrogation.
de déchets
traitées par an dans une décharge étendue sur dix hectares et située à à peine
150 mètres d’habitations; la population
de Seneffe dit non. Et les citoyens lambdas ne sont pas les seuls à nourrir des
inquiétudes, des médecins des alentours ont aussi exprimé leurs craintes.
Ils estiment que les informations relatives au projet ne ce sont pas assez
précises. C’est notamment le cas en
ce qui concerne l’émission de particules fines. «Le dossier de présentation
fourni s’avère très complexe à décoder. Et il ne comporte pas d’informations concernant les particules les plus
fines, susceptibles de se loger dans les
alvéoles pulmonaires. Il n’y a pas de
modélisation pour les PM 2,5 (diamètre
inférieur à 2,5 microns)», regrette Françoise Baillien, médecin généraliste à
Manage, une commune voisine. Pour
les PM 10, les normes européennes de
40 microgrammes par mètre cube sont
respectées, mais les recommandations
de l’OMS, qui fixe le seuil à 30 µg/m³,
n’ont pas été suivies.
«Le dossier comporte des clauses de
confidentialité et nous n’avons donc pas
accès à toutes les données nécessaires
pour dissiper les incertitudes», surenchérit la dermatologue Kristel Mestdagh,
qui exerce, elle aussi, à Manage. «Pour
en revenir aux particules fines, il ne faut
pas seulement compter celles produites
par la décharge, mais aussi celles émises
par les camions et les péniches.»
Quels risques?
MS10862F
La nature de certains déchets traités figure parmi les points d’interrogations.
«Nous savons qu’il s’agit de déchets
industriels de la construction», précise
le Dr Mestdagh. La présence de métaux
lourds, d’amiante et d’hydrocarbures est
notamment évoquée. Ce qui n’est évidemment pas sans risque pour la population. «Les retombées d’une exposition
à l’amiante pourraient apparaître dans
plusieurs décennies», commente le Dr
Baillien. Avec l’émergence possible de
cancers du poumon, de cas d’asbestose
et de mésothéliome. Les hydrocarbures
sont également susceptibles de provoquer l’apparition de cancers pulmonaires, au même titre que des cancers
de la peau. Les métaux lourds s’avèrent
quant à eux neurotoxiques et peuvent favoriser le développement de la maladie
d’Alzheimer, entre autres. Les particules
fines peuvent donner naissance à des
infections respirations chroniques ou
aigües. Les patients qui souffrent déjà
de telles pathologies sont évidement
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
exposés à des risques de détérioration
de leur état de santé.
Quant à l’éolienne qui trône à proximité
du site envisagé pour héberger la déchetterie, elle n’est pas de nature à rassurer:
«Elle jouera un rôle dans la propagation
[des polluants]». Pas plus que la solution proposée par la firme à l’origine du
projet pour lutter contre la dispersion,
dans l’air, des poussières toxiques. «De
l’eau sera pulvérisée sur les déchets
à raison de trois plages de 15 minutes
les jours ouvrables et lorsqu’il ne pleut
pas.» Quid en éventuelles périodes de
vacances et quid de l’évacuation de ces
eaux? Une pollution du Canal du Centre
est elle aussi redoutée. «C’est effectivement notre crainte. Nous ne disposons
pas de toutes les garanties souhaitées et
nous nous posons certaines questions»,
commente Françoise Baillien. «Feluy et
Arquennes sont des zones de cultures.
Un rejet vers celles-ci n’est pas non plus
à exclure.»
L’annulation n’est pas
l’objectif
La mobilisation des médecins n’a pas
pour objectif principal de faire capoter
le projet. Ils espèrent simplement l’établissement de précisions et d’aménagements. «Je pense que cela va être accepté et que la décharge verra le jour. Ce qui
importe, c’est de sensibiliser, d’avertir
des risques potentiels et d’obtenir certaines conditions [à l’exploitation de la
décharge]. A cet égard, j’ai davantage
agi comme citoyenne, comme mère de
famille plutôt que comme médecin»,
confie Kristel Mestdagh. «Le but, ce n’est
pas de dire non juste par principe, mais
de démonter scientifiquement certains
arguments avancés. Pour y parvenir, je
me suis entretenue avec de nombreux
ingénieurs et j’ai pu m’apercevoir que le
dossier de présentation n’était pas clair
du tout pour les non-initiés.»
Le Dr Baillien abonde dans le sens de sa
consœur et ne préconise pas une annulation pure et simple. «N’est-il pas possible, par exemple, de choisir une zone
moins peuplée pour ériger la décharge?»
Un dossier confectionné par les différents médecins mobilisés a été rentré
auprès des autorités communales et
de la Région wallonne. Une réponse de
cette dernière est attendue au début du
mois de septembre. L’enquête publique
s’est pour sa part clôturée le 2 juin
dernier. Affaire à suivre, donc… ❚
Anthony Marcou
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I 13
Le glyphosate:
3 pas en avant, 2 en arrière (ou l’inverse?)
Ah, les herbicides et autres pesticides… On a parfois
l’impression qu’ils font autant couler d’encre que les
agriculteurs et les jardiniers du dimanche n’en déversent
sur le sol. A tort, ou à raison? Le glyphosate est depuis
plusieurs années en tête de liste des produits les plus
suspectés de nuire à la santé. Experts, contre-experts,
lobbyistes, mouvements citoyens, médias grand public,
tous les ingrédients sont là pour en faire un enjeu de
société particulièrement embarrassant pour les décideurs
politiques. Et la «vérité» médico-scientifique, dans tout ça?
L’échéance approche,
l’Union tergiverse
Le nouveau buzz autour du glyphosate
vient du fait que son homologation devait arriver à son terme ce 30 juin; il devenait donc urgent de prendre position
pour cet herbicide qui est le plus répandu au monde. Et avec un tel flou, le principe de précaution est brandi: dans le
doute, pas question de renouveler cette
homologation – ce qui pourrait se faire,
en principe, pour 30 années supplémentaires. Le 19 mai, la Commission européenne a décidé d’ajourner le vote, faute
d’une majorité qualifiée parmi les Etats
membres, l’Italie et la France s’étant opposées à un renouvellement de 9 ans.
Plusieurs études complémentaires ont
été demandées, dont celle de l’Agence
européenne des produits chimiques.
Ses résultats sont attendus pour la fin
2017 et la Commission devait finalement
décider, début juin, de prolonger en
conséquence l’homologation pendant
un an et demi. Sauf qu’un Etat (Malte en
l’occurrence) s’y est opposé, et la règle
de l’unanimité a donc bloqué toute décision. Aux dernières nouvelles, un nouveau vote devrait intervenir le 20 juin.
Gare aux coformulants
MS10872F
E
n perpétuel point de mire, le
célèbre Roundup® de la société
Monsanto, un des ennemis jurés des organisations écologistes, par
ailleurs attaquée sur la problématique
des OGM. Il faut cependant savoir que
le brevet du glyphosate est tombé depuis l’an 2000 et qu’il rentre ainsi dans
la composition d’autres herbicides mis
sur le marché – autrement dit, comme
en nutrition, pensez à (faire) lire l’étiquetage du produit convoité au magasin du coin. La toxicité de cet herbicide
total a principalement été évoquée au
début de notre siècle. Les accusations
se sont renforcées en mars 2015, lorsqu’il a été classé comme agent cancérigène probable par le Centre international de recherche sur le cancer, qui
fait partie de l’OMS. Par contre, en mai
www.medi-sphere.be
Finalement, toxique ou pas, le glyphosate? Il est bien difficile de se faire une
opinion claire à l’heure actuelle, chacun
revendiquant l’exactitude de ses études.
Il ne serait pas mutagène ni toxique
pour la reproduction, mais comment
le prouver chez l’homme alors
que la pollution globale est
telle qu’il est bien difficile,
aujourd’hui,
d’affirmer
Il est bien difficile
clairement quel produit
de se faire une opinion
est responsable de quoi
claire à l’heure actuelle,
à l’échelle d’une popuchacun revendiquant
lation. Des effets hépatotoxiques ont en tout
l’exactitude de ses
cas
été observés après
études.
ingestion de doses éle2016, l’Autorité
vées, mais cela n’a rien de
européenne
de
très original ni de décisif.
sécurité des aliments
Par contre, une possible irrita(EFSA) affirme peu probable
tion de la peau, des yeux et des
que ce produit soit cancérigène
muqueuses est bien documentée.
par voie alimentaire. Cependant,
Elle ne semble pas directement liée au
les associations citoyennes sont
glyphosate mais au surfactant qu’il est
nombreuses à contester les procédures
nécessaire d’y ajouter pour qu’il puisse
de l’EFSA. Elles évoquent un manque
bien pénétrer dans les plantes à détruire.
de transparence quant à l’identité des
La position de la Belgique s’est d’ailleurs
experts impliqués et sur les études de
durcie à cet égard, d’après le ministre
base qui ont été utilisées pour élaborer
Willy Borsu qui répondait à une quessa positon. Comme si cela ne suffisait
tion parlementaire, «nous avons durci la
pas, une deuxième étude de l’OMS,
position antérieure, non pas dans le promenée en partenariat avec la FAO,
cessus actuel, mais la position belge qui
existait précédemment, singulièrement
l’Organisation des Nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture, a classé
en ce qui concerne l’association avec les
coformulants puisque nous avons explile produit en «probablement pas cancérogène». Un beau désaccord entre
citement demandé que, concernant la
tallowamine notamment, il soit interdit
experts, donc.
de pouvoir utiliser le glyphosate associé
à un certain nombre de coformulants. Il
semble en effet que ce soit dans cette
association que résident les plus grands
dangers potentiels ou éventuels». ❚
Dr Claude Leroy
Dans l’air aussi
C
aractéristique-clé d’un
produit chimique,
outre sa toxicité: sa
biodégradabilité. Et celle du
glyphosate fait l’objet, une
fois encore, d’affirmations très
divergentes: selon les sources,
sa demi-vie dans un sol vivant
(donc, pas celui qui se trouve sous
un trottoir pavé, par exemple)
serait de 3-4 semaines pour les
uns, mais jusqu’à une centaine de
jours pour les autres. Mais une
autre forme de «dégradabilité»
menace le glyphosate: à l’instar
des antibiotiques, par exemple,
il doit affronter des résistances,
notamment chez le liseron des
champs. Peut-on, au moins,
évaluer le taux local de glyphosate
présent dans le sol? Pas vraiment:
la mesure est compliquée car il est
absorbé par les particules du sol et
il est difficile de l’en extraire sans
le dénaturer. A en croire une étude
allemande réalisée en 2001, il s’y
trouverait cependant en grandes
quantités, les poussières et
aérosols provenant de l’érosion et
du travail du sol représentant une
source significative de glyphosate
dans l’air.
Dos au vent et les
enfants à l’intérieur
S
i vous utilisez ce produit
(ou un autre herbicide)
dans votre jardin, prenez
au moins les précautions les plus
élémentaires, comme le port
d’un masque et de gants. Pensez
surtout à le répandre dos au vent,
pour que sa pulvérisation ne
vous atteigne pas (le danger est
moins important avec un arrosoir
classique). Il faut également
demander aux enfants de rester
à l’intérieur car leur peau est plus
perméable au produit que celle
des adultes.
Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016
REALISÉ AVEC LE SOUTIEN DE GILEAD SCIENCES
ELIMINATION DE L’HÉPATITE C EN EUROPE
Stratégies pour que l’avancée thérapeutique que
constituent les AAD ne demeure pas une simple
victoire scientifique!
Autrefois considérée comme une épidémie
silencieuse, l’hépatite C sort enfin de son
mutisme. Après plus de 25 années de
recherches, scientifiques et pharmacologues
ont développé des traitements simples, de
courte durée, mieux tolérés et efficaces
puisqu'ils permettent d'obtenir, dans la
plupart des cas, une réponse virologique
soutenue (RVS12) chez plus de 90% des
patients traités: les antiviraux à action
directe (AAD). Historique, cette avancée
thérapeutique majeure ouvre, pour la
première fois, la perspective tangible
d’éradiquer le virus de l’hépatite C à l’horizon
2030. Mais les obstacles sont nombreux!
situations qui exigent le recours à la transplantion
hépatique (dont, pour rappel, l’hépatite C est un
des principaux pourvoyeurs). Cette transplantation
n’est pas toujours possible, en heure et en temps,
compte tenu du manque endémique de donneurs
compatibles. Enfin, conséquence de ces deux évolutions, 3,2% des patients infectés meurent de l’hépatite C. Mais, l’hépatite C est une maladie qui affecte
bien plus que le corps. On oublie trop souvent son
impact mental (stress, dépression, suicide), sociétal
(stigmatisation, discrimination, isolement) et sur la
qualité de vie (limitation des activités professionnelles, de loisirs, de sports ainsi que des relations
familiales, amicales et amoureuses).
P
Le défi de l’élimination de
l’hépatite C
our que cet espoir ne demeure pas lettre
morte, pour que cette avancée thérapeutique majeure ne se résume pas, in fine,
à une simple victoire scientifique, il est urgent de
définir des stratégies à long terme, réalistes et performantes, en matière de santé publique. Et de stratégies, il en fût beaucoup question lors du dernier
congrès de l’ILC (International Liver Conference) de
Barcelone, preuve que l’hépatite C n’est déjà plus
vraiment une priorité scientifique. Elle s’est muée
en une priorité politique qui, en Belgique, concerne
près de 70.000 personnes.
JSC142F - 000/BE/16-5/NPM/1484
Hépatite C: la cascade mortelle
Avant d’aborder la question des stratégies de santé
publique, c’est à dire comment éliminer durablement le virus de l’hépatite C, il est capital de comprendre pourquoi cette élimination est prioritaire.
Tout simplement parce que le virus de l’hépatite
C’est un virus oncogène, un virus qui tue et, qui
plus est, en silence. Après un stade aigu qui paradoxalement est, en majorité, peu ou pas symptomatique, l’hépatite C devient chronique chez 85%
des patients alors que tel n’est le cas que pour 5%
des patients atteints du virus de l’hépatite B. Après
une période de 20 ou 30 ans de silence mais pas
d’inactivité virale, environ 30% des patients développent une cirrhose, une étape qui coïncide, en
général, avec le moment où l’infection est dépistée.
Mais la cascade pathologique ne s’arrête pas là car
la cirrhose peut se décompenser (6%) ou encore
faire le lit d’un cancer hépatocellulaire (4%), deux
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
A présent que l’on dispose d’un arsenal thérapeutique permettant de guérir les patients atteints
d’hépatite C et, se faisant, d’éradiquer la maladie en
éliminant le risque de transmission, l’OMS a proposé un plan de bataille, The Global Hepatitis Strategy
2016-2021, dont les objectifs sont de réduire de 90%
les nouveaux cas d’hépatite C chronique et de 65%
la mortalité associée au virus de l’hépatite C. Cette
stratégie ambitieuse constitue cependant un véritable
défi pour la majorité des responsables nationaux de la
santé car elle implique que 90% des patients infectés
soient diagnostiqués et que 90% d’entre eux soient
pris en charge, suivis et traités. Un challenge colossal quand on examine les chiffres européens fournis,
pour 2016, par l’observatoire Polaris, référence dans
l’évaluation de l’évolution de l’épidémie d’hépatite
C dans le monde. Selon Polaris, seuls 33% des patients vivant dans les 26 pays de l’Union européenne
(Chypre et Bulgarie ne sont pas pris en compte) sont
diagnostiqués et à peine 3,7% sont traités. Si on
examine à présent les chiffres propres à la Belgique
fournis par Polaris, on constate que, si près de 45%
des patients sont diagnostiqués, ce qui est mieux que
la moyenne européenne, seuls 2% sont traités. On
est donc bien loin, en Europe comme en Belgique,
des objectifs du plan de l’OMS, qui prévoit 90%
de patients diagnostiqués et 81% sous traitement.
Il est grand temps de mettre en place des stratégies
de santé publique pour rattraper ce retard, ce qui
implique de prendre en compte et de solutionner un
certain nombre d’obstacles.
L’ignorance, le frein au
dépistage
L’un des principaux obstacles qu’il faudra surmonter
est l’indifférence – ou plus exactement l’ignorance
– du grand public concernant l’hépatite C, car elle
impacte gravement sur le rendement du dépistage
de la maladie. Contrairement au VIH, au cancer, au
diabète, au cholestérol ou aux maladies cardiovasculaires, autant de maladies dont le grand public a peur,
auxquelles il a été sensibilisé, depuis longtemps, par
des campagnes d’information répétées et pour lesquelles il cherche naturellement conseil et réassurance auprès de son médecin, l’hépatite C demeure
une grande énigme, comme en attestent les résultats du baromètre sur l’hépatite C réalisé en 2015
auprès de 1.000 Belges. On y découvre que 54% ne
connaissent pas les voies de transmission du virus,
64% ne savent pas comment éviter la contamination,
et pire, 45% sont convaincus qu’il n’existe pas de
traitements pour guérir l’infection et 75% pensent
qu’il existe un vaccin, confondant hépatite A-B et C.
D’autres obstacles au dépistage existent, tels la peur
de la stigmatisation comme pour le VIH, l’absence
prolongée de symptômes, l’accès simple aux tests de
dépistage.
Dépister plus, dépister mieux
Quelles solutions dès lors apporter pour améliorer le
dépistage? Il faudrait mettre sur pied des campagnes
nationales de sensibilisation (symptômes, risques à
long terme, comportements à risque, existence des
traitements, méthodes d’évitement, etc.), mobiliser
les médias, organiser des journées de dépistage gratuit
comme cela se fait pour le mélanome. Ensuite, il faudrait envisager un dépistage systématique des groupes
les plus à risque: personnes nées entre 1950 et 1979
(les baby-boomers), les usagers de drogues sous forme
injectable (un groupe hautement à risque de transmission de l’infection), les travailleurs du sexe ou les
personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples, les travailleurs de la santé, les prisonniers, les adeptes du piercing et des tatouages et, enfin,
les nouveaux migrants. L’idéal serait que, chaque fois
qu’un médecin – surtout les généralistes car ils sont
en première ligne pour le dépistage – se trouve face à
un patient potentiellement à risque, il demande un test
hépatite C (ARN viral et pas seulement les anticorps).
www.medi-sphere.be
Genotype
Viremic HCV infections
(Belgium 2015-2035)
(Belgium 2015-2035)
75k
50k
25k
0k
2015
2020
Base
2025
Base 2015
2030
2035
WHO Recommendations
Source Polaris
Cette initiative devrait devenir automatique, comme
demander un glycémie, un profil lipidique ou des enzymes hépatiques chez des patients bons vivants.
Un traitement pour tous:
l’exemple portugais
L’autre grand obstacle, d’essence principalement
financière, est l’accès et surtout l’éligibilité aux AAD.
Idéalement, et par simple respect des droits les plus
élémentaires de la personne, tout patient dépisté porteur du virus de l’hépatite C, quel que que soit son degré de fibrose, devrait pouvoir être traité dès l’instant
où existe un traitement qui guérit. C’est le cas au Portugal, un pays pourtant miné économiquement par la
crise financière de 2008, où le poids des médias, des
associations de patients et surtout la persévérance et
les dossiers chiffrés bien argumentés des hépatologues ont eu gain de cause auprès des autorités. Un an
après la mise en application de la loi, le Pr Rui Marinho
Tato, la cheville ouvrière du projet, a annoncé que
7.011 patients ont été placés sous traitement et que
2.138 d’entre eux ont déjà terminé leur cure, avec
un taux de 96% de patients atteignant une RVS12.
Les choses ont été vite au Portugal, un peu trop vite
peut-être car, pour continuer à traiter à ce rythme,
un plan de santé publique doit être mis en place afin
de booster le dépistage, notamment parmi la population des usagers de drogue injectable, un problème
endémique dans ce pays où ils représentent près de
1% de la population. Son confrère de l’Université de
Dundee, le Pr John Dillon a déclaré que «bien que ne
disposant pas des atouts économiques d’autres pays
européens, le Portugal s’est engagé dans une politique
du traitement pour tous et, au vu de ces premiers résultats, c’est un succès. Il n’y a donc pas d’excuse, pour des
pays économiquement plus favorisés, de ne pas suivre
cet exemple».
Et en Belgique?
Actuellement, la Belgique suit une politique de priorisation en matière de prise en charge des patients
hépatite C. Sur près de 70.000 patients infectés que
compte notre pays, 1.500 ont été traités en 2015 par
AAD, tous aux stades F3-F4 de fibrose. Si la Belgique
veut parvenir en 2030 aux objectifs fixés par le plan
de l’OMS, le Belgian Working Group for HCV recommande une intensification rapide tant du dépistage que
du traitement des patients infectés et, surtout, un ac-
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cès sans restriction aux AAD. Ainsi, le taux de patients
dépistés doit augmenter de 10% par an dès 2016 pour
parvenir à un niveau de diagnostic de 3.030 patients par
an dès 2018. De plus, il faudra augmenter le nombre
de patients traités annuellement, de 1.350 pour le
moment à 4.060 début 2018. Enfin, concernant l’accès
au traitement, celui-ci devrait être étendu aux patients
F2 dès 2017 et à tous les patients porteurs du virus de
l’hépatite C sans distinction aucune du stade de fibrose
dès 2018. Si cette stratégie est suivie scrupuleusement,
Dépistage de l’hépatite C
Dans les groupes à risque suivants, il est indiqué
de réaliser au moins une fois un dosage des anticorps anti-VHC 2,3,4:
•génération du babyboom (1950-1975);
• transfusion sanguine ou intervention chirurgicale
majeure avant le 1er juillet 1990 en Belgique;
•patients sous dialyse;
•consommateurs de drogues par voie intra­
veineuse ou intranasale;
•enfants de mères positives au VHC;
•
partenaires sexuels et cohabitants d’une
personne positive au VHC;
•personnes ayant des tatouages ou un piercing,
ou qui ont subi des séances d’acupuncture au
cours desquelles on n’a pas utilisé de matériel à
usage unique ou de matériel personnel;
•personnes ayant reçu des soins médicaux dans un
pays à haute prévalence de VHC (Asie du SudEst, Moyen-Orient, Afrique, Amérique du Sud);
•
personnes présentant une augmentation
inexpliquée du taux de transaminases;
•patients séropositifs pour le VIH ou le VHB;
•personnes présentant une asthénie inexpliquée;
•
personnes présentant des antécédents de
jaunisse inexpliquée;
•détenus et ex-détenus.
Le dépistage des groupes à risque peut sauver des
vies.
Références :
1. STÄRKEL P., VANDIJCK D., LALEMAN W., VAN DAMME P., MORENO
C., BLACH S., RAZAVI H., VAN VLIERBERGHE H. The Disease Burden of
Hepatitis C in Belgium: An update of a realistic disease control strategy. Acta
Gastroenterol Belg., 2015, Jun;78:228-32
2. GERKENS S., MARTIN N., THIRY N., HULSTAERT F. [Hepatitis C :
Screening and Prevention] HEPATITIS C : SCREENING EN PREVENTIE.
Belgian Health Care Knowledge Center (KCE), 2012.
3. VAN DAMME P., LALEMAN W., STÄRKEL P., VAN VLIERBERGHE H.,
VANDIJCK D.,HINDMAN S.J. , RAZAVI H., MORENO C. Hepatitis C
Epidemiology in Belgium . Acta Gastroenterol Belg., 2014, Jun;77:277-9.
4. Guidelines for the Screening, Care and Treatment of Persons with Hepatitis
C Infection. Geneva: World Health Organization; 2014 Apr, available on :
http://www.who.int/hiv/pub/hepatitis/hepatitis-c-guidelines/en/
1a
3
1b
4
5
1 (Other)
6
2
Source Polaris
on peut espérer réduire les cas virémiques de 66.200
actuellement à 6.800 en 2030. Le nombre de décès
d’origine hépatique ne serait plus, alors, que de 175.
Deux autres priorités doivent retenir l’attention de
nos responsables de la santé. Premièrement, l’amélioration de la rétention des patients diagnostiqués
afin qu’ils soient traités au plus vite et jusqu’à terme,
ce qui actuellement est loin d’être le cas. Deuxièmement, il est indispensable de mettre sur pied un
registre de l’hépatite C afin de récolter un maximum
de données épidémiologiques et ainsi évaluer, dans
le temps, l’impact du modèle choisi sur la morbidité
et la mortalité hépatique et extra-hépatique, sur les
avancées du dépistage, sur l’éradication ainsi que sur
la survenue de nouveaux cas afin d’adapter le modèle
pour parvenir au résultat escompté.
Seul, on ne peut changer le
monde!
Évoquée au décours d’une séance plénière du
congrès de Barcelone, une réflexion du rédacteur en
chef de la revue The Lancet, Richard Horton, sur la
lutte contre les maladies chroniques, révèle une clé
importante du succès pour parvenir à éradiquer le
virus de l’hépatite C: l’engagement de la société civile
aux côtés de la communauté scientifique pour éveiller l’attention des autorités de la santé sur le besoin
urgent de passer enfin à l’action.
«La communauté médicale dispose du potentiel scientifique, thérapeutique et humain pour lutter contre nombre
de maladies. Elle en a aussi la volonté. Mais, pour mettre
ses idées en pratique et les traduire en stratégies de
santé publique, elle a besoin du soutien indéfectible de
la société civile. D’autre part, la société civile attend de
la communauté médicale qu’elle lui procure des bases
scientifiques solides pour soutenir son action et justifier
son plaidoyer. Pareille collaboration a déjà porté ses fruits
dans la lutte contre le VIH. L’élimination des maladies
chroniques est un droit humain élémentaire. Faisons, de
ce constat, notre cri de guerre!». Au Portugal, c’est cet
engagement, cette cohésion qui a permis l’accès au
traitement pour tous. Un exemple à suivre car 2025,
2030, c’est bientôt et il reste tant à accomplir!
Références
1. Conférence «A hepatitis free Europe, is it achievable?», ICL 2016, Barcelone,
13/04/2016.
2. Symposium de l’Observatoire Polaris, ICL 2016, Barcelone, 13/04/2016.
3. Acta Gastro-Enterologica Belgica Vol LXXIX , accepted for publication on
05/05/2016.
4. Mei-Hsuan Lee et al, World J Gastroenterol 2014 Jul 28; 20(28): 9270–80.
5. WHO, global health sector strategies, Viral hepatitis 2016–21 (endorsed on
May 28, 2016).
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
16 I
ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
❚ NUTRITION ■
Non merci, pas de sucre!
Plus de sucre,
plus de graisse
On mange toujours trop de sucre, il se cache partout et en
particulier dans les boissons sucrées, de plus en plus variées et
aux emballages chamarrés. Dans la lutte contre l’obésité et les
maladies non transmissibles, cet apport inutile de calories vides
devrait être réduit au strict minimum.
I
MS10633F
l y a un an, l’OMS (1) tirait la sonnette
d’alarme en éditant de nouvelles recommandations incitant à ramener
l’apport en sucres libres, ou ajoutés, à
moins de 10% de la ration énergétique
totale chez l’adulte et l’enfant, voire à
moins de 5%, soit environ 25g (6 cuillers
à café) par jour. Cet appel s’inscrit dans
la stratégie de l’Organisation pour diminuer drastiquement le poids des maladies non transmissibles à l’horizon 2020.
«Il faut agir pour combattre les ventes sans
cesse croissantes de boissons sucrées
dans le monde», ont encore plaidé récemment deux chercheurs, Barry Popkin
et Corinna Hawkes, dans le Lancet (2):
l’Amérique du nord et latine, l’Asie australe et l’Europe de l’ouest sont les régions où l’on consomme le plus ce type
de breuvages.
Dans cette lutte, deux forces se font
face: alors que l’on soupçonne de plus
Une nouvelle étude s’ajoute à celles qui
viennent apporter de l’eau au moulin
de l’OMS. Elle s’est intéressée à l’effet
d’une consommation de boissons sucrées au long cours. Réalisée dans le
cadre de la Framingham Heart Study,
elle montre que chez les adultes d’âge
moyen, plus on consomme de boissons
sucrées (sodas caféinés ou non, gazeux
ou non, jus de fruit et limonades), plus la
graisse viscérale s’accumule.
L’équipe de Caroline Fox (Framingham
Heart Study, National Heart, Lung and
Blood Institute, Framingham, USA) (4)
a mesuré, par tomographie, la quantité
(volume, cm3) et la qualité (atténuation,
unité Hounsfield) du tissu adipeux viscéral (TAV) chez 1.003 participants (âge
moyen 45 ans, 45% de femmes) appartenant à la troisième génération de la
cohorte Framingham, enrôlés en 2001.
Deux examens ont été réalisés à 6 années d’intervalle. A l’entrée, la consommation en boissons sucrées et en sodas
light a été évaluée par un questionnaire
de fréquence alimentaire. Ainsi, les
sujets ont été répartis en 4 groupes:
non-buveurs, buveurs occasionnels
(boisson sucrée 1x/mois à <1/semaine),
Un étude
réalisée dans le
cadre de la Framingham
Heart Study montre que
chez les adultes d’âge
moyen, plus on consomme
de boissons sucrées, plus
la graisse viscérale
s’accumule.
en plus la consommation excessive de
sucre d’être liée aux maladies cardiovasculaires, au diabète voire au cancer,
l’industrie sucrière est accusée de désinformation. Un peu à l’instar de l’industrie du tabac, elle aurait financé des
scientifiques pour semer le doute sur les
méfaits du sucre sur la santé (3).
❚ RECOMMANDATIONS EN MÉDECINE DU SPORT (5/15) ■
Chapitre 5: Quelles règles en cas de cardiopathie
congénitale valvulaire (sténose pulmonaire,
sténose aortique, coarctation aortique)?
MS10749F
L’American College of
Cardiology et l’American Heart
Association ont récemment
actualisé leur Scientific
Statement sur la participation
à une compétition sportive
des athlètes qui présentent
une cardiopathie. Ils ont publié
à cet égard un document en
15 chapitres que l’on peut
retrouver sur la toile (1).
Deuxième volet résumé des
principales recommandations
aux athlètes avec cardiopathie
congénitale (sténose
pulmonaire, sténose aortique,
coarctation aortique)
souhaitant faire de la
compétition.
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
Sténose pulmonaire
•
Les athlètes avec sténose pulmonaire
légère et fonction ventriculaire droite
normale peuvent participer à toutes les
compétitions sportives. Mais une ré­
évaluation annuelle est indispensable
(classe I, niveau de preuve B).
Les athlètes opérés ou ayant bénéficié
•
d’une valvuloplastie par ballonnet avec
un résultat satisfaisant (gradient de pression <40 mmHg mesuré par Doppler,
peuvent participer à toutes les compétitions (classe I, niveau B de preuve).
•
Les athlètes avec sténose modérée
à sévère ne peuvent participer à des
compétitions que pour les sports de
classe IA et IB (classe IIb, niveau B de
preuve).
• Les athlètes avec insuffisance pulmonaire sévère marquée par un élargissement du ventricule droit ne peuvent
participer à des compétitions que pour
les sports de classe IA et IB (classe IIb,
niveau B de preuve).
Sténose aortique
• Les athlètes avec sténose aortique légère peuvent participer à toutes les
compétitions sportives (classe I, niveau
B de preuve).
•
En cas de sténose sévère, seuls les
sports de calsse IA sont autorisés
(classe I, niveau B de preuve).
•
En cas de sténose modérée, l’autorisation peut être étendu aux sports de
Classes IB et IIA (classe IIb, niveau B de
preuve).
• Après dilatation par ballonnet avec persistance d’une sténose, la participation
à un sport est autorisée en fonction de
la sévérité de l’atteinte comme indiqué ci-dessus (classe IIb, Niveau B de
preuve).
•
Les athlètes avec insuffisance valvulaire aortique significative (modérée
ou sévère) ne peuvent participer à une
compétition qu’à condition de respecter les mêmes règles que la recommandation précédente.
Coarctation aortique
• L’athlète qui présente une coarctation
aortique sans dilatation significative
de l’aorte et dont le test à l’effort est
normal et un gradient de pression systolique <20mmHg entre les membres
supérieurs et inférieurs peut participer
à toutes les compétitions sportives si
la pression systolique de pic n’excède
le 95e percentile de la valeur prédite à
l’effort (classe I, niveau C de preuve).
•
Lorsque le gradient de pression est
>20mmHg ou en cas d’hypertension induite par l’effort (>95e percentile de la
pression prédite) ou avec dilatation significative de l’aorte descendante, seuls les
sports de faible intensité (classe IA) sont
autorisés (classe IIb, niveau C de preuve).
• Après au moins 3 mois de récupération
après chirurgie ou ballonnet ou stent, les
compétitions sportives sont autorisées à
l’exception de celles qui imposent un effort de haute intensité statique (classes
IIIA, IIIB et IIIC) à condition que:
www.medi-sphere.be
I 17
Que faire?
Comme le suggèrent Barry Popkin et
Corinna Hawkes (2), les initiatives telles
que la taxation de ces boissons sucrées, la réduction de leur accessibilité à
l’école, la restriction des publicités et du
marketing pour les aliments sucrés visant les enfants, les campagnes de prévention tout public, la simplification de
l’étiquetage (codes visuels...), etc. vont
dans la bonne direction.
L’année dernière, une étude conduite
par Dariush Mozafarian (5) concernant le
contrôle du poids à long terme, confir-
forte
1
par
jour
contre
l’insuffisance
des veines
• En cas de dilatation aortique significative ou d’anévrysme ne nécessitant
pas de réparation chirurgicale, seuls
les sports de faible intensité (IA et IB)
sont autorisés (classe IIb, niveau C de
preuve). ❚
2016/23 – MEDI – PUBL. Made 5/16.
Dr Dominique-Jean Bouilliez
www.medi-sphere.be
Martine Versonne
Références
1. OMS 4 mars 2015
2. Lancet Diabetes & Endocrinology 2016;4(2):174-86
3. PLoS Med 2015;12(3):e1001798
4. Circulation 2016;133:370-7
5. Am J Clin Nutr 8 avril 2015
6. WHO Technical Report series 916
Prix public 30 Tabs
Prix public 60 Tabs
mediaven
1)le test à l’effort soit normal sans
dilatation de l’aorte descendante,
2)il n’y ait pas d’anévrysme sur le
site de l’intervention et
3)il n’y ait pas de maladie valvulaire
aortique concomitante.
1. http://www.acc.org/latest-in-cardiology/ten-pointsto-remember/2015/10/30/23/13/eligibility-anddisqualification-recommendations-for-competitive-
mait qu’il ne sert à rien de compter les
calories mais qu’il vaut mieux privilégier
les aliments riches en protéines comme
les poissons, les noix et le yaourt, et éviter les céréales raffinées, les amidons
et... les sucres.
Dès 2003, l’OMS (6) a reconnu l’habitude de consommer des boissons sucrées
comme étant un facteur probable de
l’épidémie mondiale d’obésité. Les calories apportées par ces aliments sont en
effet superflues et elles devraient donc
être consommées occasionnellement et
en quantités modérées. ❚
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1. DENOMINATIONS DES MEDICAMENTS: MEDIAVEN
10 mg comprimés. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés
pelliculés (Naftazone). 2. COMPOSITION QUALITATIVE
ET QUANTITATIVE: Substance active: MEDIAVEN 10 mg:
un comprimé contient 10 mg de naftazone. MEDIAVEN
FORTE 30 mg: un comprimé pelliculé contient 30 mg de
naftazone. Pour les excipients, cfr section 6.1. 3. FORME
PHARMACEUTIQUE: MEDIAVEN 10 mg: comprimés. MEDIAVEN FORTE 30 mg: comprimés pelliculés. 4. DONNEES
CLINIQUES. 4.1 Indications thérapeutiques: Proposé dans le
traitement de l’insuffisance veineuse des membres inférieurs.
4.2 Posologie et mode d’administration: - 1 comprimé de MEDIAVEN 10 mg, 3 fois par jour. - ou 1 comprimé de MEDIAVEN
FORTE 30 mg, en milieu de journée. Pendant un mois ou plus, à
prendre au cours des repas. 4.3 Contre-indications: Hypersensibilité à la naftazone ou à l’un des excipients. Pendant les trois
premiers mois de la grossesse. Pendant l’allaitement. 4.4 Mises en
garde spéciales et précautions particulières d’emploi. Une prudence de principe s’impose en présence d’une insuffisance hépatique
ou rénale grave et pendant les trois premiers mois de la grossesse. Le
traitement par phlébotropes ne doit pas être poursuivi pendant plus de
*
trois mois sans ré-évaluation de la symptomatologie. 4.5 Interactions
avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions: Il n’y a
pas, à ce jour, d’interaction connue entre le MEDIAVEN et d’autres médicaments. 4.6 Grossesse et Allaitement: Grossesse: L’expérience clinique acquise à ce jour ne montre aucun effet malformatif ou foetotoxique.
Toutefois, le suivi de grossesses exposées à la naftazone est insuffisant
pour exclure tout risque. En conséquence, l’utilisation de la naftazone ne
sera envisagée au cours de la grossesse que si elle s’avère indispensable.
Par principe, elle sera évitée pendant les trois premiers mois de la grossesse.
Lactation: le passage de la naftazone dans le lait maternel n’étant pas connu,
son administration sera évitée pendant l’allaitement. 4.7 Effets sur l’aptitude
à conduire des véhicules et à utiliser des machines: Sans effet. 4.8 Effets
indésirables: - Des manifestations d’hypersensibilité, sous forme de prurit ou
d’éruption cutanée, peuvent survenir. - Des troubles digestifs bénins et fugaces
ont été rarement signalés. - Les urines peuvent se colorer légèrement en orange
rouge. 4.9 Surdosage: La naftazone est pratiquement dénuée d’effets toxiques
chez l’animal et aucune complication particulière ne doit être crainte lors d’un
surdosage. 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES: 5.1 Propriétés pharmacodynamiques: Classe pharmacothérapeutique: Classe des protecteurs vasculaires
- agents stabilisateurs des capillaires. Code ATC: C05C. MEDIAVEN augmente le
tonus veineux. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques: La naftazone est rapidement résorbée, au niveau de l’estomac. Elle n’est pas liée aux protéines plasmatiques. Elle est rapidement éliminée par voie urinaire (84 % de la dose en
24 heures, avec une demi vie d’élimination de l’ordre de 1,5 heures) sous
forme de métabolites sulfo- et glucuronoconjugués inactifs, mais elle se
distribue également dans un compartiment profond. Les administrations
sous forme de 3 x 10 mg et sous forme de 1 x 30 mg sont bioéquivalentes.
5.3 Données de sécurité précliniques: Données non fournies. 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES: 6.1 Liste des excipients. MEDIAVEN 10 mg
comprimés: Hydrogénophosphate de calcium anhydre – Cellulose microcristalline - Amidon de maïs prégélatinisé -Talc - Carboxyméthylamidon sodique– Stéarate de magnésium - Silice colloïdale anhydre. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés
pelliculés: Hydrogénophosphate de calcium anhydre – Cellulose microcristalline
- Amidon de maïs prégélatinisé -Talc - Carboxyméthylamidon sodique– Stéarate
de magnésium - Silice colloïdale anhydre – Enrobage: Hypromellose – Macrogol
6000. 6.2 Incompatibilités: données non fournies. 6.3 Durée de conservation:
MEDIAVEN 10 mg comprimés: 4 ans. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés 3 ans.
6.4 Précautions particulières de conservation: MEDIAVEN 10 mg: Conserver entre
15° et 25°C. MEDIAVEN FORTE 30 mg: Pas de précautions particulières de conservation. 6.5 Nature et contenu de l’emballage: MEDIAVEN 10 mg: 30 et 100 comprimés. MEDIAVEN FORTE 30 mg: 30 et 60 comprimés pelliculés. 6.6 Instructions
pour l’utilisation, la manipulation et l’élimination: Aucune exigence particulière.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: Will Pharma, av.
Monplaisir 33, 1030 Bruxelles. Renseignements - Correspondance: rue du Manil 80,
1301 Wavre. 8. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: MEDIAVEN
10 mg comprimés: BE127653. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés pelliculés: BE235776.
9. STATUT LEGAL DE DELIVRANCE: Libre. 10. DATE DE PREMIERE AUTORISATION / DE
RENOUVELLEMENT DE l’AUTORISATION: A. Date de première autorisation: MEDIAVEN 10
mg comprimés: 10/07/1984. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés pelliculés: 27/02/2006. B.
Date de renouvellement de l’autorisation: 27/02/2006. 11. DATE DE DERNIERE MISE A
JOUR/APPROBATION DE LA NOTICE: A. Date de dernière mise à jour du résumé des caractéristiques du produit: 10/2010. B. Date de l’approbation du résumé des caractéristiques
du produit: 11/2013
®
30mg
buveurs fréquents (1/sem à 1/jour) et
ceux qui en boivent au moins une quotidiennement.
Au cours de la période de suivi de 6 ans,
indépendamment de l’âge, du sexe, de
l’activité physique, du BMI et d’autres facteurs, le volume de graisse viscérale a augmenté de 658 cm3 chez les non-buveurs,
de 649 cm3 chez les buveurs occasionnels,
de 707 cm3 chez les buveurs fréquents et
de 852 cm3 chez les buveurs quotidiens.
Par contre, le changement dans la qualité
du tissu adipeux viscéral n’était pas significatif après ajustement pour l’augmentation du volume de celui-ci.
Les chercheurs se sont intéressés à la fois
à la consommation de boissons sucrées et
de sodas light, mais ils n’ont pas observé
cette association avec les boissons light.
Le mécanisme biologique n’est pas tout à
fait connu, mais les chercheurs estiment
que le sucre ajouté peut contribuer à l’insulinorésistance et, par là, au risque de
diabète de type 2 et d’affections cardiovasculaires. Or, les boissons sucrées font
partie des principaux pourvoyeurs de
sucre ajouté dans l’alimentation actuelle.
«Pour les professionnels, notre étude
ajoute un élément de preuve à la masse
croissante des recherches suggérant que
les boissons sucrées peuvent être délétères pour la santé», conclut Caroline Cox
qui explique vouloir attirer l’attention des
consommateurs sur la quantité de boissons sucrées qu’ils ingurgitent et sur les
recommandations diététiques actuelles
suggérant d’en limiter la consommation.
effet
rapide
* Thebault JJ (1979) Clinical Pharmacology Report. Effects of
Naftazone doses upon venous compliance and capillary resistance.
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* Remboursé en B, en chapitre I, sans restrictions, sans formalités administratives.
Le traitement de l’épilepsie reste en chapitre IV, Af à 100% remboursé.
Pour des informations sur la sécurité de notre produit, veuillez consulter la notice ci-jointe.
1.DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT. Lyrica 25mg, 75mg, 150mg ou 300mg gélules. 2.COMPOSITION QUALITATIVE ET
QUANTITATIVE. Chaque gélule con�ent respec�vement 25mg, 75mg, 150mg ou 300mg de prégabaline. Excipient(s) à effet
notoire: Chaque gélule con�ent également respec�vement 35mg, 8,25 mg, 16,50 mg ou 33 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE. Gélule de 25mg: blanche et
orange, portant en noir les men�ons « Pzer » sur la par�e supérieure et « PGN 25 » sur la par�e inférieure. Gélule de
75mg : blanche et orange, portant en noir les men�ons « Pzer » sur la par�e supérieure et « PGN 75 » sur la par�e
inférieure. Gélule de 150mg : Blanche, portant en noir les men�ons « Pzer » sur la par�e supérieure et « PGN 150 » sur
la par�e inférieure. Gélule de 300mg : blanche et orange, portant en noir les men�ons « Pzer » sur la par�e supérieure
et « PGN 300 » sur la par�e inférieure. 4.1 Indica�ons thérapeu�ques. Douleurs neuropathiques. Lyrica est indiqué
dans le traitement des douleurs neuropathiques périphériques et centrales chez l’adulte. Épilepsie.Lyrica est indiqué
chez l’adulte en associa�on dans le traitement des crises épilep�ques par�elles avec ou sans généralisa�on secondaire.
Trouble Anxieux Généralisé. Lyrica est indiqué dans le traitement du Trouble Anxieux Généralisé (TAG) chez l’adulte. 4.2
Posologie et mode d’administra�on. Posologie. La posologie varie de 150 à 600 mg par jour, en deux ou en trois prises.
Douleurs neuropathiques. Le traitement par prégabaline peut être instauré à la dose de 150 mg par jour administrée en
deux ou en trois prises. En fonc�on de la réponse et de la tolérance du pa�ent, la dose peut être augmentée à 300 mg
par jour après un intervalle de 3 à 7 jours, et peut si nécessaire être augmentée à la dose maximale de 600 mg par jour
après un intervalle supplémentaire de 7 jours. Épilepsie. Le traitement par prégabaline peut être instauré à la dose de
150 mg par jour administrée en deux ou en trois prises. En fonc�on de la réponse et de la tolérance du pa�ent, la dose
peut être augmentée à 300 mg par jour après 1 semaine. La dose maximale de 600 mg par jour peut être a�einte après
un délai supplémentaire d’une semaine. Trouble Anxieux Généralisé. La posologie varie de 150 à 600 mg par jour, en
deux ou en trois prises. La nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée régulièrement. Le traitement par
prégabaline peut être instauré à la dose de 150 mg par jour. En fonc�on de la réponse et de la tolérance du pa�ent,
la dose peut être augmentée à 300 mg par jour après 1 semaine. Après un délai supplémentaire d’une semaine, la
dose peut être augmentée à 450 mg par jour. La dose maximale de 600 mg par jour peut être a�einte après un délai
supplémentaire d’une semaine. Interrup�on du traitement par la prégabaline. Conformément aux pra�ques cliniques
actuelles, si le traitement par la prégabaline doit être interrompu, il est recommandé de le faire progressivement sur
une période minimale d’1 semaine quelle que soit l’indica�on (voir rubriques 4.4. et 4.8). Pa�ents insuffisants rénaux.
La prégabaline est éliminée de la circula�on générale principalement par voie rénale sous forme inchangée. La clairance
de la prégabaline étant directement propor�onnelle à la clairance de la créa�nine (voir rubrique 5.2), chez les pa�ents
présentant une insuffisance rénale une réduc�on de la dose devra être établie individuellement en tenant compte de
la clairance de la créa�nine (CLcr), comme indiqué dans le Tableau 1, calculée selon la formule suivante : CL cr(ml/min) =
[1.23 x[140-âge(années)] x poids (kg)/créan�ne sérique (μmol/l)] (x 0.85 pour les femmes). La prégabaline est éliminée
efficacement du plasma par hémodialyse (50% du médicament en 4 heures). Pour les pa�ents hémodialysés, la dose
journalière de prégabaline doit être adaptée en tenant compte de la fonc�on rénale. En plus de la dose journalière, une
dose supplémentaire doit être administrée immédiatement après chaque hémodialyse de 4 heures (voir Tableau 1).
Tableau 1. Adapta�on de la dose de prégabaline selon la fonc�on rénale
Clairance de la créa�nine
(CLcr) (ml/min)
≥ 60
≥ 30 – < 60
≥ 15 – < 30
< 15
Dose journalière totale de prégabaline *
Dose ini�ale (mg/jour)
Dose maximale (mg/jour)
150
600
75
300
25 – 50
150
25
75
Dose supplémentaire après hémodialyse (mg)
25
100
Schéma posologique
BID ou TID
BID ou TID
Une fois par jour ou BID
Une fois par jour
Dose unique+
TID = trois doses séparées, BID = deux doses séparées, * La dose journalière totale (mg/jour) doit être divisée par le
nombre de prises indiqué pour obtenir le nombre de mg par prise. + La dose supplémentaire est une dose complémentaire
administrée en une seule prise. Pa�ents insuffisants hépa�ques. Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez les
pa�ents insuffisants hépa�ques (voir rubrique 5.2). Popula�on pédiatrique. La sécurité d’emploi et l’efficacité de Lyrica
chez les enfants de moins de 12 ans et chez les adolescents (12-17 ans) n’ont pas été démontrées. Les données
actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 4.8, 5.1 et 5.2, mais aucune recommanda�on posologique ne peut
être établie. Sujet âgé (de plus de 65 ans). En raison d’une diminu�on de la fonc�on rénale, une réduc�on de la dose de
prégabaline peut être nécessaire chez les pa�ents âgés (voir u�lisa�on chez les insuffisants rénaux). Mode
d’administra�on. Lyrica peut être pris au moment ou en dehors des repas. Lyrica est administré uniquement par voie
orale. 4.3 Contre-indica�ons. Hypersensibilité au principe ac�f ou à l’un des excipients men�onnés à la rubrique 6.1. 4.8
Effets indésirables. Le programme d’évalua�on clinique de la prégabaline a été mené chez plus de 8900 pa�ents exposés
à la prégabaline, plus de 5600 d’entre eux l’ayant été dans le cadre d’essais en double aveugle contrôlés contre placebo.
Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés ont été les étourdissements et la somnolence. Ces effets
indésirables étaient généralement d’intensité légère à modérée. Dans toutes les études contrôlées, les interrup�ons de
traitement liées aux effets indésirables ont été de 12% pour les pa�ents recevant la prégabaline et de 5% pour ceux
recevant le placebo. Les effets indésirables les plus fréquents ayant entraîné l’arrêt du traitement par la prégabaline ont
été les étourdissements et la somnolence. Le tableau 2 ci-dessous énumère, par type et par fréquence, tous les effets
indésirables survenus à une incidence supérieure à celle du placebo et chez plus d’un pa�ent (très fréquent (≥ 1/10),
fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000),
fréquence indéterminée (ne peut être es�mée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de
fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante. Les effets indésirables cités peuvent
aussi être associés à la maladie sous-jacente et/ou aux médicaments concomitants. Dans le traitement des douleurs
neuropathiques centrales dues à une lésion de la moelle épinière, l’incidence des effets indésirables en général, des
effets indésirables touchant le SNC et la somnolence en par�culier, a été accru (voir rubrique 4.4). Les effets
supplémentaires rapportés après commercialisa�on gurent dans la liste ci-dessous en italique. Tableau 2. Effets
indésirables de la prégabaline. Infec�ons et infesta�ons. Fréquent : nasopharyngite. Affec�ons hématologiques et du
système lympha�que. Peu fréquent : neutropénie. Affec�ons du système immunitaire. Peu fréquent: Hypersensibilité.
Rare: Œdème de Quincke, réac�on allergique. Troubles du métabolisme et de la nutri�on. Fréquent: augmenta�on de
l’appé�t. Peu fréquent : Anorexie, hypoglycémie. Affec�ons psychiatriques. Fréquent: humeur euphorique, confusion,
irritabilité, désorienta�on, insomnie, diminu�on de la libido. Peu fréquent: hallucina�ons, crises de panique, nervosité,
agita�on, dépression, humeur dépressive, exalta�on, agression, humeur changeante, dépersonnalisa�on, manque du
mot, rêves anormaux, augmenta�on de la libido, anorgasmie, apathie. Rare: désinhibi�on. Affec�ons du système
nerveux. Très fréquent: Etourdissements, somnolence, céphalées. Fréquent: Ataxie, troubles de la coordina�on,
tremblements, dysarthrie, amnésie, troubles de la mémoire, troubles de l’a�en�on, paresthésies, hypoesthesie,
séda�on, troubles de l’équilibre, léthargie. Peu fréquent: Syncope, stupeur, myoclonie, perte de connaissance,
hyperac�vité psychomotrice, dyskinésie, ver�ges de posi�on, tremblement inten�onnel, nystagmus, trouble cogni�f,
altéra�on de la fonc�on mentale, trouble du langage, hyporéexie, hyperesthésie, sensa�on de brûlure, agueusie,
malaise. Rare: Convulsions, parosmie, hypokinésie, dysgraphie. Affec�ons oculaires. Fréquent: Vision trouble, diplopie.
Peu fréquent : Perte de la vision périhérique, troubles visuels, gonement des yeux, anomalies du champ visuel,
diminu�on de l’acuité visuelle, douleur oculaire, fa�gue visuelle, photopsie, sécheresse oculaire, larmoiement, irrita�on
des yeux. Rare: Perte de la vue, kéra�te, oscillopsie, altéra�on de la vision stéréoscopique, mydriase, strabisme, halo
visuel. Affec�ons de l’oreille et du labyrinthe. Fréquent: Ver�ges. Peu fréquent : Hyperacousie. Affec�ons cardiaques.
Peu fréquent: Tachycardie, bloc auriculo-ventriculaire du premier degré, bradycardie sinusale, insuffisance cardiaque
conges�ve. Rare: Allongement de l’intervalle QT, tachycardie sinusale, arythmie sinusale. Affec�ons vasculaires. Peu
fréquent : Hypotension, hypertension, bouffées de chaleur, bouffées vasomotrices, sensa�on de froid aux extrémités.
Affec�ons respiratoires, thoraciques et médias�nales. Peu fréquent: Dyspnée, épistaxis, toux, conges�on nasale,
rhinite, ronement, sécheresse nasale. Rare: Œdème pulmonaire, sensa�on de constric�on du pharynx. Affec�ons
gastro-intes�nales. Fréquent: Vomissements, nausées, cons�pa�on, diarrhée, atulences, distension abdominale,
bouche sèche. Peu fréquent : Reux gastro-œsophagien, sialorrhée, hypoesthésie orale. Rare: Ascite, pancréa�te,
gonement de la langue, dysphagie. Affec�ons de la peau et du �ssu sous-cutané. Peu fréquent: Erup�on papuleuse,
ur�caire, hyperhidrose, prurit. Rare: Syndrome de Stevens-Johnson, sueurs froides. Affec�ons musculo-squele�ques et
systémiques. Fréquent: Crampes musculaires, arthralgie, dorsalgie, douleur des membres, spasmes cervicaux. Peu
fréquent: Gonements ar�culaires, myalgie, contrac�ons musculaires, douleurs cervicales, rigidité musculaire. Rare:
Rhabdomyolyse. Affec�ons du rein et des voies urinaires. Peu fréquent : Incon�nence urinaire, dysurie. Rare:
Insuffisance rénale, oligurie, réten�on urinaire. Affec�ons des organes de reproduc�on et du sein. Fréquent: Troubles
de l’érec�on. Peu fréquent: Dysfonc�on sexuelle, retard de l’éjacula�on, dysménorrhée, douleur mammaire. Rare:
Aménorrhée, écoulement mammaire, hypertrophie mammaire, gynécomas�e. Troubles généraux et anomalies au site
d’administra�on. Fréquent: Œdème périphérique, œdème, troubles de la marche, chutes, sensa�on d’ébriété,
sensa�ons anormales, fa�gue. Peu fréquent: Œdème généralisé, œdème de la face, oppression thoracique, douleur,
èvre, soif, frissons, asthénie. Inves�ga�ons. Fréquent: Prise de poids. Peu fréquent: Augmenta�on de la créa�ne
phosphokinase sanguine, augmenta�on de l’alanine aminotransférase, augmenta�on de l’aspartate aminotransférase,
augmenta�on de la glycémie, diminu�on de la numéra�on des plaque�es, augmenta�on de la créa�ninémie, diminu�on
de la kaliémie, perte de poids. Rare: Diminu�on de la numéra�on des globules blancs. Après interrup�on d’un traitement
à court ou long terme par la prégabaline, des symptômes de sevrage ont été observés chez certains pa�ents. Les
réac�ons suivantes ont été rapportées : insomnie, céphalées, nausées, anxiété, diarrhée, syndrome grippal, convulsions,
nervosité, dépression, douleurs, hyperhidrose, et étourdissements, suggérant une dépendance physique. Le pa�ent doit
en être informé en début de traitement. Concernant l’interrup�on d’un traitement prolongé par la prégabaline, des
données suggèrent que l’incidence et la sévérité des symptômes de sevrage peuvent être dose-dépendantes. Popula�on
pédiatrique. Le prol de sécurité d’emploi de la prégabaline observé dans deux études pédiatriques (étude de
pharmacociné�que et de tolérance, n = 65 ; étude de suivi de la sécurité d’emploi en ouvert pendant 1 an, n = 54) était
similaire à celui observé dans les études menées chez l’adulte (voir rubriques 4.2, 5.1 et 5.2). Déclara�on des effets
indésirables suspectés. La déclara�on des effets indésirables suspectés après autorisa�on du médicament est importante.
Elle permet une surveillance con�nue du rapport bénéce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent
tout effet indésirable suspecté via le système na�onal de déclara�on – voir Annexe V.7.TITULAIRE DE L’AUTORISATION
DE MISE SUR LE MARCHÉ. Pzer Limited, Ramsgate Road, Sandwich Kent, CT13 9NJ, Royaume-Uni. 8.NUMÉRO(S)
D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ. EU/1/04/279/011-013, EU/1/04/279/027, EU/1/04/279/030,
EU/1/04/279/038, EU/1/04/279/045 9.DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION.
Date de première autorisa�on : 06 juillet 2004. Date de dernier renouvellement: 06 juillet 2009. 10.DATE DE MISE À
JOUR DU TEXTE : 11/2015. Médicament sur prescrip�on. Des informa�ons détaillées sur ce médicament sont
disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments h�p://www.ema.europa.eu/.
Parmi les “Moins Chers”.
Toutes les raisons de rester fidèle à l’original�!
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
www.medi-sphere.be
160138-février 2016
Il y a parfois de bonnes raisons pour ne pas changer.
CO M M U N I Q U É D E P F I Z E R
TRAITEMENT DE LA DOULEUR NEUROPATHIQUE
LA PRÉGABALINE (LYRICA®) PEUT ÊTRE UTILISÉE
EN PREMIÈRE INTENTION
Selon les experts internationaux, la prégabaline (Lyrica®) figure parmi les options de premier
choix dans le traitement de la douleur neuropathique (1-4). Comme nous le mentionnons
dans la quatrième vidéo de notre série (voir vidéo 4), le respect de ses modalités d’utilisation
permet d’en optimiser l’efficacité et la tolérance.
Nos vidéos précédentes vous ont proposé des
témoignages de patients (voir vidéo 1). L’écoute
de leurs plaintes et les termes utilisés pour les
décrire nous ont fait comprendre l’importance
de l’anamnèse dans la démarche clinique,
démarche qui peut être poursuivie par le recours
à des questionnaires simples et à quelques tests
cliniques révélateurs (voir vidéo 2). Une fois venue
l’étape du traitement, plusieurs options peuvent
être envisagées (voir vidéo 3) (1-4). La prégabaline
(Lyrica®) figure parmi les outils de premier choix.
Tableau 1: Comme l’explique Gérard Delacroix dans les vidéos consacrées à
l’approche diagnostique et thérapeutique de la douleur neuropathique, la
titration de la prégabaline en optimise l’efficacité et la tolérance.
Titration
75mg
1x le soir
Augmenter lentement le
dosage jusqu’à la dose
maximale par jour
UNE ACTION CENTRALE
«L’effet bénéfique de la prégabaline s’explique
par son action sur les phénomènes de
sensibilisation et d’intensification centrales»,
précise Gérard Delacroix, médecin généraliste à
Bois-de-Villers (province de Namur) (voir vidéo 4).
La sensibilisation est caractérisée par une
augmentation de la sensibilité des neurones du
système nerveux central qui a pour conséquence
d’accroître la réaction à un stimulus douloureux.
L’intensification fait suite à une stimulation répétée
des neurones: la douleur est perçue comme
étant plus intense et plus étendue (5, 6). Les
mécanismes de sensibilisation et d’intensification
centrales sont prépondérants dans la pathogénie
de la douleur neuropathique et sont contrecarrés
par la prégabaline (1, 2, 5, 6). Ajoutons que l’effet
de la prégabaline se manifeste non seulement sur
les douleurs neuropathiques (7) mais également
sur l’anxiété et les troubles du sommeil qui y sont
fréquemment associés (8, 10).
MS10440F
160515-May 2016
LA TITRATION, GAGE D’EFFICACITÉ
ET DE TOLÉRANCE
La titration de la prégabaline permet d’optimiser
son effet antalgique tout en limitant le risque
d’effets indésirables (6). Il est recommandé
d’instaurer le traitement à une dose de 75mg le
soir, puis d’augmenter progressivement jusqu’à
une dose maximale de 600mg/j (Tableau 1).
Les effets indésirables de la prégabaline
mènent rarement à un arrêt de traitement (10).
Somnolence, vertiges et œdème périphérique
MS10440F.indd 41
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sont possibles et il est utile d’en avertir les patients
afin de préserver l’observance thérapeutique
(5, 7, 9). Si nécessaire, la combinaison avec un
autre antalgique peut être envisagée dès lors
que le risque d’interactions est restreint (7, 10).
La clairance de la prégabaline est réduite en cas
d’insuffisance rénale de sorte qu’une réduction
de dose est alors à envisager. Lyrica® 25mg est
disponible à cette fin.
Références
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Dose maximale
par jour
Dose de départ
Moulin DE et al. Pharmacological management of chronic
neuropathic pain – Consensus statement and guidelines
from the Canadian Pain Society. Pain Res Manage
2007;12(1):13-21.
Dworkin RH et al. Recommendations for the pharmacological
management of neuropathic pain: an overview and literature
update. Mayo Clin Proc 2010;85(3):S3-S14.
Attal N et al. EFNS guidelines on the pharmacological
treatment of neuropathic pain: 2010 revision. European
Journal of Neurology 2010;17:1113-23.
De Jong L et al. NHG-Standaard pijn. 2015; via www.nhg.org.
Vranken J.H. FTO: De medicamenteuze behandeling van
neuropatische pijn. FTO- Online 2009
Baron R, Binder A, Wasner G. Neuropathic pain: diagnosis,
pathophysiological mechanisms and treatment. Lancet
Neurol 2010;9:807-19.
600mg par jour
(300mg 2x par jour)
Pour consulter l’ensemble des vidéos consacrées à l’approche
diagnostique et thérapeutique de la douleur neuropathique,
il vous suffit de suivre les liens suivants:
Lien vers vidéo patients 1/4:
http://www.medi-sphere.be/fr/page/
ils-pourraient-etre-vos-patients?token=
BqlmsJ8aUPQinPkFdFriTnBOxEfwDK
Lien vers vidéo 2/4 Dr Delacroix:
http://www.medi-sphere.be/fr/page/le-drdelacroix-nous-parle-de-lapproche-diagnostique?
token=SUwFF1qGTGt0bXBYJkoBOGmLWx5N6p
Lien vers vidéo 3/4 Dr Delacroix:
http://www.medi-sphere.be/fr/page/
le-dr-delacroix-nous-eclaire-sur-le-traitementde-la-douleur-neuropathique?token=
fR134DPJi0NqpErwYFPw6Q9NAMiRzO
Lien vers vidéo 4/4 Dr Delacroix:
http://www.medi-sphere.be/fr/page/le-drdelacroix-nous-parle-de-lefficacite-et-de-latolerance-de-la-pregabaline?token=TqHpX1xneh
b0jpfbMRYUKS4NRoYUeg
RCP LYRICA®
Nicholson B, Sunil V. Comorbidities in chronic neuropathic
pain. Pain Medicine 2004;5(1):S9-S27.
Tölle et al. Pregabalin in Neuropathic Pain Related to DPN,
Cancer and Back Pain: analysis of 6 weeks observational
study. The Open Pain Journals 2012;5:1-11.
10. Freynhagen et al (2013). A Comprehensive Drug Safety
Evalution of Pregabalin in Peripheral Neuropathic Pain. Pain
Pract 2013 Nov 27.doi:10.111/papr.12146).
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Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
20 I
ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
Mon patient est anormalement fatigué
et a des ganglions…
Les généralistes voient de plus en plus de patients se
plaignant d’une fatigue intense et persistante. Si ces
plaintes sont associées à l’existence d’adénopathies, un
bilan complémentaire peut s’avérer important. Bien que
les adénopathies soient le plus souvent inoffensives, elles
peuvent être le signe d’une affection maligne. Lors de
son exposé*, Daan Dierickx a traité de l’étiologie et du
diagnostic – en l’occurrence, comment faire la distinction
entre une adénopathie banale et préoccupante.
Banal ou malin?
L’identification de la cause d’une adénopathie peut être un véritable défi. Les
généralistes doivent en effet déterminer
quels patients doivent être adressés à
un spécialiste, et avec quel degré d’urgence. Une anamnèse approfondie et un
examen clinique poussé sont essentiels
pour évaluer le risque qu’un ganglion
soit malin.
L
es ganglions lymphatiques sont
des organes lymphoïdes périphériques (constitués de cellules
immunitaires) qui assurent la filtration
de la lymphe acheminée par les vaisseaux lymphatiques. Ils peuvent être
subdivisés en ganglions périphériques
et centraux (abdomen-cage thoracique).
Seuls les ganglions périphériques sont
palpables en cas de gonflement. De manière générale, un ganglion lymphatique
inférieur à 1 cm (inguinal < 1,5 cm) est
considéré comme normal. Chez les adolescents, ce chiffre peut même être plus
élevé.
Les adénopathies constituent un problème fréquent qui peut survenir à tout
âge. Outre des causes infectieuses, une
adénopathie peut être due à une affection maligne. Toutefois, des ganglions
palpables ne sont pas nécessairement
pathologiques. Les enfants et les adolescents ont souvent des ganglions
palpables qui n’ont aucune signification.
Une étude indique que, chez deux tiers
des patients, les adénopathies sont dues
à une cause non spécifique ou à une infection des voies respiratoires hautes. La
difficulté consiste à identifier à temps les
patients souffrant d’une affection sousjacente sévère.
MS10608F
Causes
La plupart du temps, les ganglions s’hypertrophient en réponse à des infections
dans le territoire drainé. Lorsque des
cellules B naïves (issues de la moelle
osseuse), aidées par les lymphocytes T,
entrent en contact avec des antigènes,
ceci entraîne la prolifération de cellules
B dans le ganglion. Les cellules B activées sont transformées en plasmocytes
qui fabriquent les anticorps. Outre les
plasmocytes, les cellules B mémoire
peuvent également quitter les ganglions.
Environ une semaine après l’infection,
le ganglion est fortement augmenté de
volume, avant de décroître progressivement par après (2-4 semaines).
Outre des infections, d’autres pathologies peuvent également être à l’origine
d’adénopathies, par exemple:
1. Prolifération de lymphocytes
polyclonaux: cause infectieuse (p. ex.
mononucléose, cytomégalovirus
(CMV)).
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
Figure 1. Ganglions lymphatiques de la tête et du cou, et territoires drainés.
Bazemore AW et al. Am Fam Physician. 2002 Dec 1;66(11):2103-2111. http://www.aafp.org/afp/2002/1201/p2103.html
2. Prolifération de lymphocytes
monoclonaux: affection maligne
(p. ex. lymphome hodgkinien (LH),
lymphome non hodgkinien (LNH),
leucémie lymphoïde).
3. Infiltration par des cellules
inflammatoires non lymphoïdes:
lymphadénite, thésaurismoses.
4. Processus médiés par les cytokines:
maladies systémiques (p. ex. lupus
érythémateux disséminé (LED)).
5. Infiltration par des cellules malignes
non lymphoïdes: néoplasmes (p. ex. carcinomes).
Une étude à grande échelle conduite
dans des cabinets de médecine générale a indiqué que seul 1,1% de tous
les patients présentant des adénopathies initialement inexpliquées souffrait
d’une affection maligne. «Ce message
est important: des ganglions gonflés ne
sont pas tous malins», explique Daan
Dierickx.
Dans 75% des cas, il s’agit d’une adénopathie locale, dont 55% sont cervicales.
Dans un quart des cas, il s’agit d’adénopathies généralisées (≥ 2 territoires
ganglionnaires atteints).
Dans ce contexte, il est toujours important de recueillir des informations au sujet des facteurs auxquels le patient a pu
être exposé. Il faut penser aux contacts
avec des animaux (maladie des griffes
du chat, toxoplasmose), aux voyages,
aux comportements à risque (sexe, drogues)... Parfois, il existe de nets signes
d’infection localisés dont la cause peut
être rapidement identifiée. En outre, il
faut analyser les symptômes constitutionnels (fatigue, malaise, fièvre) et la
prise de médicaments (hypersensibilité).
Plus le patient est âgé, plus il y a de
risques que le ganglion soit pathologique. A propos des lymphomes, il faut
bien garder en tête qu’il n’y a pas de relation claire avec l’âge. Pratiquement tous
les enfants ont des adénopathies cervicales, inguinales et axillaires palpables,
le plus souvent d’origine infectieuse.
La durée est un autre facteur important. En effet, le risque de malignité est
faible si un ganglion est présent depuis
moins de 2-4 semaines ou, à l’inverse,
depuis plus d’un an, sans augmenter
de volume. Attention toutefois: les LH
de bas grade, les LNH et une leucémie
lymphoïde chronique (LLC) évoluent
souvent lentement.
En cas d’adénopathies localisées, l’endroit où se trouve l’adénopathie peut
offrir des pistes pour le diagnostic:
-C
ervicale: ici, il s’agit le plus souvent
d’une infection (p. ex. pharyngite, abcès dentaire, infection par le virus
Epstein-Barr (EBV), CMV, toxoplasme).
Par ailleurs, chez les personnes qui
consomment beaucoup d’alcool ou de
tabac, les tumeurs crânio-cervicales
sont fréquentes. Il faut rester attentif à
un LNH et à un LH chez les personnes
plus jeunes, et à une LLC chez les
patients âgés (figure 1).
-S
us-claviculaire: le risque de malignité est très élevé (34-50%): un bilan est
toujours nécessaire. Des adénopathies
du côté gauche sont associées à des
néoplasmes abdominaux, tandis que
du côté droit, les ganglions sont souvent liés à des tumeurs du médiastin,
des poumons et de l’œsophage.
xillaire: la plupart du temps, il s’agit
-A
d’infections du bras par des staphylocoques et des streptocoques, et de la
«maladie des griffes du chat». Il faut
bien inspecter le bras à la recherche de
petites plaies, tout en gardant à l’esprit
la possibilité d’un carcinome mammaire ou d’un lymphome.
- Epitrochléaire: des ganglions localisés
du côté médial du bras, juste au-dessus du coude, sont toujours pathologiques. Normalement, on ne palpe pas
de ganglions à cet endroit. Des causes
infectieuses diverses sont possibles
(infection de la main et de l’avant-bras,
mononucléose, infection par le VIH). En
revanche, il est important d’envisager
la possibilité d’une affection maligne
(lymphome/LLC, mélanome), raison
pour laquelle il est nécessaire d’adresser ces patients à un spécialiste.
- Inguinale: les ganglions inguinaux
sont fréquents chez les adultes en
bonne santé, mais il faut également
penser aux IST (syphilis, herpès génital, lymphogranulome vénérien) et
aux néoplasmes de la région anogénitale.
S’il y a des adénopathies généralisées,
de nombreuses affections peuvent en
être responsables: il peut s’agir d’affections
hématologiques
malignes
(LNH, LH, LLC, leucémie lymphoïde
aiguë), de maladies infectieuses (EBV,
CMV, toxoplasme, VIH, tuberculose,
histoplasmose, brucellose, coccidiomycose), mais aussi de LED, d’arthrite rhumatoïde (AR) ou de sarcoïdose. Il faut
également songer à certains médicaments. Il est toutefois important de ne
pas perdre de vue que les patients immunodéprimés sont plus sensibles aux
ganglions généralisés.
www.medi-sphere.be
I 21
La consistance, la sensibilité et la mobilité du ganglion peuvent également
donner des informations. Des ganglions
douloureux sont le plus souvent réactionnels, tandis que les ganglions malins sont généralement indolores, durs
et fixés. Des ganglions mous et mobiles
sont le plus souvent bénins. En outre,
la taille du ganglion est également importante, mais on ne sait toutefois pas
clairement quelles sont les limites supérieures et inférieures à prendre en considération pour différencier les affections
bénignes d’affections malignes.
Chez des patients jeunes (9-25 ans), on
peut pratiquer une biopsie si le ganglion
est >2cm, si la RX thoracique est anormale
ou s’il y a des symptômes ORL persistants.
Une échographie peut essentiellement
être utile pour déterminer les dimensions du ganglion, mais elle ne permet
toutefois pas de tirer des conclusions en
termes de malignité.
Conclusion
En cas d’adénopathies, il est important
d’évaluer s’il s’agit d’un ganglion loca-
lisé ou, au contraire, d’adénopathies
généralisées. La localisation fournit
d’importantes pistes étiologiques. Il
faut également toujours rechercher des
symptômes généraux et les antécédents
du patient, tels qu’expositions diverses,
voyages, comportements à risque et
prise de médicaments.
En cas de suspicion d’infection, on peut
se permettre d’attendre 3-4 semaines
avant de procéder à une réévaluation.
Ceci peut également être une option s’il
n’y a pas de signes d’alarme cliniques ou
biochimiques.
Si le ganglion persiste après cette période d’observation, il faut pratiquer des
examens complémentaires et/ou adresser le patient à un spécialiste. ❚
Lieven De Norre,
* D ’après un exposé du Pr Daan
Dierickx (Hématologie, UZ Leuven
– Lentesymposium Huisartsen
Noordrand (HARNO), Vilvoorde,
30 avril 2016).
Urgence
Ce sont essentiellement les symptômes
associés qui déterminent quels patients
doivent être réorientés (rapidement).
Il faut toujours rechercher d’éventuels
symptômes généraux (fatigue, malaise,
fièvre) ainsi que les symptômes B (fièvre,
sueurs nocturnes, perte de poids).
Par ailleurs, il existe quelques symptômes associés auxquels il faut assurément prêter attention. Une dyspnée
sévère (surtout chez des sujets jeunes)
peut par exemple indiquer une masse
médiastinale chez des patients présentant des adénopathies. Des veines très
dilatées ou un visage très rouge peuvent
également en être indicatifs. Ceci peut
en effet provoquer un syndrome de la
veine cave supérieure. Il s’agit de signaux d’alarme qui imposent d’envoyer
sans délai le patient aux urgences.
Les patients présentant des symptômes
associés à des tumeurs à croissance
rapide doivent également être réorientés au plus vite. Certaines tumeurs se
développent en effet si rapidement
qu’elles libèrent tout aussi rapidement
des produits de dégradation, à l’origine
d’une surcharge rénale (tumor lysis syndrome). Ceci se traduit par une élévation
des LDH, de l’acide urique, de la kaliémie
et de la phosphatémie. Chez un patient
porteur d’adénopathies suspectes, qui
n’urine plus depuis un certain temps et
présente une distension abdominale,
on peut penser à un syndrome de lyse
tumorale.
Des symptômes tels qu’arthralgies, faiblesse musculaire ou éruption cutanée
sont également importants dans le cadre
de maladies auto-immunes.
En ce qui concerne les adénopathies
généralisées, il faut également être
attentif aux symptômes B. Une formule sanguine anormale, la présence
de ganglions sus-claviculaires et une
RX thoracique anormale nécessitent
toujours une réorientation rapide du
patient.
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Sa composante anxiolytique fait les beaux jours des bonnes nuits
tout en favorisant un arrêt en douceur !
DENOMINATION DU MEDICAMENT STAURODORM 27,42 mg Comprimés COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Un comprimé contient 27,42 mg de Flurazépam
base. Liste des excipients : Lactose monohydrate * ; Cellulose poudre * ; Poly (o-2 hydroxypropyl) cellulose (5,0 - 16,0% hydroxypropoxy groupe) ; Silicium dioxyde colloïdal
; Amidon de maïs ; Glycérol dibéhénate ; Stéarate de magnésium. * Utilisé sous forme de cellactose 80 qui consiste en : 75% lactose monohydrate et 25% cellulose poudre
FORME PHARMACEUTIQUE Comprimés sécables à usage oral. DONNEES CLINIQUES - INDICATIONS THERAPEUTIQUES Le Staurodorm est indiqué dans les cas de
troubles du sommeil chez des patients présentant en outre des signes d’anxiété. L’emploi de benzodiazépines n’est indiqué que lorsque les troubles sont sévères, handicapants
ou s’ils soumettent l’individu à une détresse extrême. Les troubles du sommeil liés à la dépression ne constituent pas une indication des benzodiazépines seules. POSOLOGIE
ET MODE D’ADMINISTRATION Le traitement sera aussi court que possible. La durée totale du traitement ne dépassera généralement pas trois semaines, période de sevrage
incluse. Dans le cas où une prolongation de traitement s’avère nécessaire, une réévaluation préalable de l’état du patient s’impose. L’on commencera par une dose faible qui
sera progressivement augmentée jusqu’à obtention de l’effet optimal. L’efficacité maximale du Flurazépam est atteinte lors de la 2ème ou 3ème nuit. a. Adultes : dose usuelle
: 1/2 comprimé le soir, 15 minutes avant le coucher. Exceptionnellement, et pour des cas rebelles, la dose pourra graduellement être augmentée jusqu’à deux comprimés.
- b. Personnes âgées ou en mauvais état général ( p.ex. insuffisants rénaux ou hépatiques) : une dose de 1/2 comprimé sera en général suffisante et constituera de toute
manière la posologie initiale. - c. Enfants : Les enfants ont une sensibilité accrue aux effets des benzodiazépines sur le S.N.C. Le non-développement complet du schéma de
métabolisation peut empêcher la formation de métabolites non actifs ou la rendre incomplète. Enfants de moins de six ans : l’emploi chez des enfants de moins de six ans est
réservé à de rares indications spécifiques, après décision et sous la surveillance d’un spécialiste (neuropédiatre, psychiatre). - d. Remarque : L’interruption de traitement après
un usage prolongé se fera de manière progressive. Les effets rebond lors de l’arrêt de la thérapeutique semblent moins fréquents avec les benzodiazépines ayant un long temps
de demi-vie qu’avec les benzodiazépines ayant un temps de demi-vie plus court. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité à la substance active ou à un des excipients ou
aux résidus. La myasthénie grave, l’hypersensibilité aux benzodiazépines constituent des contre-indications formelles à l’usage du Staurodorm; ainsi qu’en cas d’insuffisance
respiratoire grave ou d’apnées du sommeil. Les troubles rénaux et hépatiques imposent la prudence quant à l’emploi de Staurodorm et les paramètres biologiques seront
contrôlés. Enfants de moins de six ans : l’emploi chez des enfants de moins de six ans est réservé à de rares indications spécifiques, après décision et sous la surveillance d’un
spécialiste (neuropédiatre, psychiatre). EFFETS INDESIRABLES L’administration de benzodiazépines peut masquer une dépression préexistante ainsi que provoquer une
amnésie antérograde avec troubles du comportement. Des réactions paradoxales ou psychiatriques telles qu’agitation, irritabilité, agressivité, délire, cauchemars, hallucinations,
psychoses ou troubles du comportement ont été rapportées. Elles sont plus fréquentes chez l’enfant et la personne âgée. L’usage de benzodiazépines peut induire une
dépendance physique et ou psychique. Une toxicomanie aux benzodiazépines est possible. L’arrêt brusque peut induire un phénomène de rebond. Une agranulocytose peut
parfois survenir, elle est réversible. Exceptionnellement des troubles de la personnalité, une dépression ou des symptômes paranoïaques ont été signalés. Dans certains
cas, des réactions paradoxales peuvent apparaître avec augmentation de l’anxiété et des insomnies. Au niveau du système nerveux central, les effets indésirables suivants
ont été rapportés : une sédation en tant que phénomène de hang-over, de la torpeur, faiblesse musculaire, fatigue, ataxie, diplopie, vertiges, céphalées. Ces phénomènes
Examens complémentaires
sont plus fréquents au début du traitement et ont tendance à s’estomper progressivement. Des acouphènes peuvent survenir. Des cas d’angor et de palpitations ont été
On peut toujours pratiquer des examens
de laboratoire si nécessaire (formule
complète, frottis de sang périphérique,
évaluation des indicateurs inflammatoires de réactivité, sérologie).
La nécessité d’une biopsie ne fait pas
toujours l’unanimité. A cet égard, il
existe différents scores.
cas d’obstruction des voies aériennes supérieures. Au niveau gastro-intestinal, des nausées, des vomissements, du pyrosis et rarement une augmentation de l’appétit ou
www.medi-sphere.be
rapportés. Au niveau respiratoire une augmentation du nombre d’apnées du sommeil, généralement sans signification a été rapportée, il en sera néanmoins tenu compte en
une anorexie peuvent survenir. De la diarrhée, une constipation, une sécheresse buccale ou une hypersalivation ont été décrites. Une augmentation transitoire des enzymes
hépatiques et de la bilirubine peut survenir. Ces phénomènes imprévisibles sont réversibles. Du prurit, une éruption cutanée, dans certains cas une photosensibilisation peuvent
être constatés. Les réactions anaphylactiques sont exceptionnelles. Peuvent également se produire: dysfonctions sexuelles, troubles menstruels et de l’ovulation, troubles de
la libido, très rares cas de gynécomastie. Il a été rapporté que le flurazepam a causé dans de rares cas une leucopénie et granulocytopénie ainsi qu’une élévation des sgot/
sgpt, de la bilirubine totale/directe et une élévation des phosphatases alcalines. Ont été également rapportées des sensations de brûlure oculaire, de vision troublée ainsi
qu’une difficulté de focalisation. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE MEDA PHARMA s.a., Chaussée de la Hulpe 166 - 1170 Bruxelles NUMERO
D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BE130444 MODE DE DÉLIVRANCE Sur prescription médicale DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 06/2015 - REV.: 15/4/2016
AD-A4.indd 1
15/04/16 11:04
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
22 I
ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
SCIENCE OU FICTION?
Le regard amoureux
du chien
Q
uand le chien approche avec
un bon regard doux et fidèle,
il est impossible de ne pas
craquer. Et si c’était simplement une affaire d’hormones? Selon une équipe japonaise, lorsque l’animal et son maître
se fixent dans les yeux, tous les deux
sécrètent une bouffée d’ocytocine, hormone de l’amour, de la confiance et
du plaisir, ce qui renforce leurs liens.
Ce même phénomène est connu pour
consolider les liens émotionnels entre
la mère et son enfant.
Pour aller encore plus loin dans ses
travaux, le chercheur, Takefumi Kikusui,
expert en comportement animalier, a
testé cette réaction chez des loups. Il a
constaté que, même élevés tout jeunes
par les hommes, ils n’ont pas cette réponse hormonale. Cela signifie que
les chiens n’en ont pas hérité mais l’on
développée au contact des humains
lors de la domestication. L’équipe a
donc placé des chiens dans une pièce
avec leurs maîtres — 30 volontaires,
6 hommes et 24 femmes — ainsi que
quelques étrangers, puis ils ont observé pendant 30 minutes tous les contacts
entre eux par la parole, le toucher ou le
regard. Ils ont ensuite mesuré l’ocytocine dans l’urine des chiens et des propriétaires et ont constaté que le contact
visuel entre les deux avait entraîné une
nette élévation du taux hormonal cérébral de plus de 30% comparé aux taux
des étrangers fixant les chiens.
Dans une seconde expérience, les chercheurs ont appliqué de l’ocytocine directement dans les narines de certains
chiens et les ont mis dans une pièce
avec leur propriétaire et d’autres personnes. Au bout de 30 minutes, ils ont
constaté que le taux d’ocytocine avait
augmenté chez les propriétaires des
chiens traités. De plus, les chiens «enrichis» en ocytocine, surtout les femelles,
ont répondu en regardant plus longuement leur maître.
Pour Evan MacLean et Brian Haredeux,
de l’Université Duke (Caroline du Nord),
non concernés par l’expérience, ces résultats pourraient aider à comprendre
par quels mécanismes la présence
d’un animal de compagnie peut être
une excellente initiative pour garder
une meilleure santé. Ainsi, l’influence
d’une relation avec un chien améliore le
bien-être des autistes mais apaise aussi
le syndrome post-traumatique, situation où l’on compte d’ailleurs essayer
l’ocytocine. Le prochain pas serait de
comprendre pourquoi caresser un chat
ou l’entendre ronronner, diminue la
tension artérielle! ❚
C.M.
Nagasawa M et al. Social evolution. Oxytocin-gaze
positive loop and the coevolution of human-dog bonds.
Science. 2015 Apr 17;348(6232):333-6
La gale
aujourd’hui
Récemment nous parlions du retour de la gale —
pour peu qu’elle s’en soit jamais allée — et insiste sur la
bénignité et la nécessité de dédramatiser. Le tout est de
la reconnaître et de soigner rapidement cette pathologie
particulièrement contagieuse.
L
a gale affecte environ 300 millions de personnes à travers le
monde chaque année et l’OMS l’a
listée comme une des principales maladies négligées. En effet, la gale ne fait ni
l’objet d’une déclaration systématique,
ni d’une surveillance épidémiologique
spécifique. Les enfants ne doivent pas
être obligatoirement écartés de l’école ni
les établissements concernés fermés. Il
n’y a pas plus de politique de campagne
d’information car toute situation est à
traiter au cas par cas.
Si la gale progresse aujourd’hui en Wallonie, la même chose s’est déroulée en
Flandre fin 2013; les dermatologues parlaient même d’une épidémie. Dans le
même temps, une dissémination de gale
frappe l’est de la France et plusieurs cas
ont été recensés dans une maison de
retraite et dans le service de gériatrie de
l’hôpital de Montbéliard. On estime le
nombre de cas par an à 5.000 rien qu’en
Bourgogne. Autant dire qu’elle est plus ou
moins endémique, avec une prédilection
pour les enfants et les personnes âgées
qui vivent en collectivité et un pic au retour
des vacances. Les sujets immunodéprimés développent facilement des formes
profuses et extrêmement contagieuses.
La petite bête qui gratte,
qui gratte
MS10839F
La gale humaine ou scabiose est une maladie parasitaire cutanée très contagieuse,
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
due à un minuscule animal. L’accouplement a lieu à la surface de la peau et la femelle fécondée s’enfouit, puis pond quotidiennement plusieurs œufs qui éclosent
en trois à cinq jours, donnant naissance
à une larve adulte en un peu moins de
3 semaines. C’est la femelle, qui peut vivre
et pondre trois mois, qui est essentiellement pathogène. Cette évolution donne
un temps d’incubation de trois semaines.
Le sarcopte est un acarien fouisseur, à
l’instar de la taupe. Il creuse donc des
gale­
ries dans la partie profonde de la
couche kératinisée de l’épiderme, au niveau de la face antérieure des poignets,
des espaces interdigitaux, des régions
axillaires, de la région ombilicale, de la
ceinture, des plis sous-fessiers et des
organes génitaux. Les sillons, plus ou
moins visibles progressent à raison d’un
à trois millimètres par jour. Les sécrétions et les excrétas sont irritants et sensibilisants, à l’origine du prurit marqué,
signe essentiel de l’infestation. L’acarien
étant prolifique, l’infestation ne s’arrête
jamais spontanément, l’homme étant
le seul et unique réservoir. Le contact
ne doit pas être furtif mais suffisamment appuyé et prolongé, par exemple
en cas de promiscuité, de soins de nursing, de jeux physiques ou encore de
relation sexuelle. La transmission indirecte de l’agent infectieux est nettement plus rare, sauf en présence d’une
forme profuse, beaucoup plus contagieuse: manche longue d’un vêtement,
www.medi-sphere.be
I 23
drap, couverture, linge de toilette. Hors
du corps, les bestioles peuvent vivre 5 à
7 jours s’il fait chaud et humide mais ils
meurent au-delà de 55°C. En revanche, les
antiseptiques et les désinfectants cutanés,
dont les produits hydro-alcooliques pour
l’hygiène des mains, n’ont pratiquement
aucun effet.
et les personnes âgées (mais pas autour
de la bouche et des yeux), après un bain
savonneux, rincé et bien séché. ❚
Dr Chantal Maton
Traiter est obligatoire
Immédiatement après un contact
manuel contaminant, le rinçage simple
des mains et des poignets élimine les
sarcoptes. Le lavage à 60°C des éléments
textiles contaminés, permet de les tuer,
les adjuvants acaricides étant ici inutiles.
Il est crucial d’évoquer rapidement la
gale devant un prurit insolite aggravé
soir et nuit. Il concerne simultanément
la personne infestée et toutes celles qui
ont eu un contact étroit avec elle.
Longtemps réduit aux produits topiques,
l’arsenal thérapeutique de la gale est aujourd’hui transformé par le traitement
systémique par voie orale, facile et moins
irritant et répétitif que le traitement cutané corps entier. Mais il n’est pas disponible en Belgique, ni pour les enfants de
moins de 15 kgs. Il peut cependant se
commander car faisant partie de spécialités sans équivalent belge. La posologie
est de 4 comprimés à 3mg d’ivermectine.
Un comprimé par 15 kg de poids à renouveler après une semaine. Le traitement
local fait appel à la crème hydrophile à
5% de perméthrine FTM dt 100 g enduite
sur toute la peau sèche - en insistant sur
les espaces interdigitaux et le périnée sauf la tête, hormis chez les petits enfants
Références
- Currie BJ Scabies and Global Control of Neglected Tropical
Diseases. N Engl J Med. 2015 Dec 10;373(24):2371-2
- Boralevi F. Clinical phenotype of scabies by age. Pediatrics.
2014 Apr;133(4):e910-6
La gale, maladie professionnelle?
E
n 2012, un pompier tournaisien
a attrapé la gale lors d’une
intervention auprès d’un
personne porteuse de la maladie,
mais celle-ci n’a pas été identifiée
tout de suite. Il a dès lors contaminé
également sa femme et ses deux
enfants et a dû faire décontaminer
toute sa maison. Il a pourtant reçu un
courrier de l’assureur des pompiers
lui indiquant que rien ne prouvait
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT D-vital orange 500 mg/440 UI, granulés effervescents D-vital forte
orange 1000 mg/880 UI, granulés effervescents D-vital forte citron 1000 mg/880 UI, granulés effervescents
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque sachet de D-vital orange 500 mg/440 UI,
granulés effervescents contient : Carbonate de calcium 1250,0 mg (équivalent à 500,0 mg ou 12,5 mmol
de Ca2+) Cholécalciférol = Vitamine D3 440 UI (équivalent à 11 μg de vitamine D3) Excipients : D-vital
MS10771F
L
www.medi-sphere.be
: 10,95 e
: 18,61 e
: 43,06 e
: 18,61 e
: 43,06 e
(< 5 mg), huile de soja, sorbitol (< 10 mg), aspartame et colorant jaune orangé FCF (E110) . Pour la liste
complète des excipients, voir rubrique 6.1 Chaque sachet de D-vital forte 1000 mg/880 UI, granulés
effervescent contient : Carbonate de calcium 2500,00 mg (équivalent à 1000,0 mg ou 25 mmol de
Ca2+) Cholécalciférol = Vitamine D3 880 UI (équivalent à 22 μg de vitamine D3) Excipients : D-vital forte
citron 1000 mg/880 UI, granulés effervescents contient notamment : potassium (163,2 mg), sodium
(< 1 mmol), saccharose (< 5 mg), huile de soja, sorbitol (< 10 mg). D-vital forte orange 1000 mg/880 UI,
granulés effervescents contient notamment : potassium (163,2 mg), saccharose (< 5 mg), huile de soja,
sorbitol (< 10 mg), aspartame et colorant jaune orangé FCF (E 110). Pour la liste complète, voir rubrique
6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE D-vital orange 500 mg/440 UI, granulés effervescents: Granulés
effervescents de couleur blanche, divisés en sachets. D-vital forte orange 1000 mg/880 UI, granulés
effervescents: Granulés effervescents de couleur blanche et orange clair, divisés en sachets. D-vital
forte citron 1000 mg/880 UI, granulés effervescents: Granulés effervescents de couleur blanche, divisés
en sachets. Administration orale. 4. DONNÉES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques D-vital/Dvital forte, granulés effervescents est indiqué pour : - la correction de carences combinées en calcium
et en vitamine D chez les personnes âgées. - la complémentation en calcium et en vitamine D comme
adjuvant à un traitement spécifique de l’ostéoporose chez des patients qui présentent une carence
combinée en vitamine D et en calcium établie ou un risque élevé d’une telle carence. 4.2 Posologie
et mode d’administration 1-2 sachet(s) de D-vital orange 500 mg/440 UI, granulés effervescents par
jour 1 sachet de D-vital forte orange 1000 mg/880 UI, granulés effervescents par jour. Verser le contenu
ajouter une grande quantité d’eau, mélanger et boire immédiatement. Le sachet de D-vital orange,
D-vital forte orange, D-vital forte citron, granulés effervescents doit être utilisé avec prudence chez les
patients atteints d’insuffisance rénale et il faut contrôler les effets sur l’homéostasie du calcium et du
es nouveau-nés sont plus
susceptibles de présenter
des nodules que les
enfants plus âgés et les adultes,
particulièrement dans la zone
axillaire et le dos. La présence de
nodules et l’atteinte de la plante
des pieds et du cuir chevelu se
voient avant 2 ans. L’implication
faciale est trouvée uniquement
chez les patients de moins de 15
ans comme la dermatite atopique
associée. Par rapport aux adultes,
les enfants de 2 à 15 ans sont
plus à risque de rechute, avec
également atteinte de la plante
des pieds et du cuir chevelu. Les
lésions des mamelons, par contre,
sont plus fréquentes chez les
adultes (>15 ans). La recherche
des nodules axillaires et de
l’implication spécifique du cuir
chevelu, du visage, de la plante et
du dos du pied doivent donc être
systématiquement entreprises
quand la gale est suspectée dans
la population pédiatrique. ❚
Prix public
D-vital orange 500/440 - 30 sachets
D-vital Forte orange 1000/880 - 30 sachets
D-vital Forte orange 1000/880 - 90 sachets
D-vital Forte citron 1000/880 - 30 sachets
D-vital Forte citron 1000/880 - 90 sachets
orange 500 mg/440 UI, granulés effervescents contient notamment : potassium (81,6 mg), saccharose
d’un sachet de D-vital/D-vital forte orange, D-vital forte citron, granulés effervescents dans un verre,
La gale selon les âges
qu’il avait été contaminé lors de
son intervention et que donc la
compagnie n’allait pas prendre en
charge les frais car, selon elle, on ne
peut pas parler d’accident du travail.
La Ville de Tournai se range au même
avis. Un cas qui n’est pas isolé selon
la Fédération royale des corps des
sapeurs-pompiers de Belgique,
qui ne voit qu’une solution à cette
problématique, aller en justice. ❚
phosphate (voir rubriques 4.3 et 4.4). 4.3 Contre-indications • Hypersensibilité aux substances actives
ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 • Hypocalcémie • Hypercalcémie • Hypercalciurie
• Immobilisation prolongée associée à une hypercalciurie et/ou une hypercalcémie • Néphrolithiase
LE CITRATE
MAINTENANT
AU CITRON
*
Voir aussi rubrique 4.8 Effets indésirables D-vital/D-vital forte: Les effets indésirables sont indiqués cidessous par classe de systèmes d’organes et par fréquence, selon la convention suivante : [Très fréquent
(>1/10), fréquent (>1/100 à <1/10), peu fréquent (>1/1.000 à <1/100), rare (>1/10 000 à <1/1.000),
très rare (<1/10.000)] Troubles du métabolisme et de la nutrition : Peu fréquent : Hypercalcémie et
hypercalciurie. Affections gastro-intestinales : Rare : Constipation, flatulences, nausée, douleurs
d’estomac et diarrhée. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Rare : Prurit, rash et urticaire. Autres
populations particulières : Patients atteints d’insuffisance rénale : risque potentiel d’hyperphosphatémie,
de lithiase rénale et de néphrocalcinose. Voir rubrique 4.4. Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via Agence fédérale des médicaments et des produits
de santé Division Vigilance EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet:
www.afmps.be e-mail: [email protected] 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ WILL-PHARMA, Avenue Monplaisir 33 – 1030 Bruxelles, Belgique 8. NUMÉRO
D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ D-vital orange 500 mg/440 UI, granulés effervescent:
BE184877 D-vital forte orange 1000 mg/880 UI, granulés effervescents: BE184861 D-vital forte
citron 1000 mg/880 UI, granulés effervescents: BE474924 10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE –
APPROBATION DU TEXTE Approbation : 12/2015 DÉLIVRANCE : Libre
* citrate : durant la dissolution des granulés effervescents que contient D-vital® le sel de calcium (carbonate
de calcium) est transformé en monocitrate et en dicitrate de calcium. Ces sels sont bien absorbés.
2016/13 - DVIT - PUBL. Made 3/16
Boîte combinée de
Alendronate 70 mg comprimés + D-vital® forte 1000 mg/880 UI
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
24 I
ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE
❚ BOULE À ZÉRO ■
Rendez-vous chambre 612 de l’hôpital La Gaufre
Dans tout projet, il y a un point de
départ. Quel est-il en la matière?
Serge Ernst: Zidrou et moi nous connaissions depuis longtemps, puis un hasard
nous a remis en contact par mail. En
tant que scénariste, il a l’habitude de
s’attaquer à des récits non conventionnels, et de mon côté, comme le contrat
que j’avais sur une autre série (NDLR:
Les Zappeurs) se terminait, je planchais
sur une idée de longue date sur le malaise des ados, mais que je ne parvenais
pas à mettre en scène. C’est alors que
Zidrou m’a parlé de Boule à Zéro, un
scénario qui traînait depuis un certain
temps dans ses tiroirs et qui m’a séduit
immédiatement, au point que je me suis
attaqué très vite au dessin de quelques
planches que j’ai proposées à tous les
éditeurs de la place… Le retour a été
surprenant: tous ont confirmé que le
projet est formidable, mais que jamais
ils n’oseront publier une BD sur un tel
sujet. Seuls deux éditeurs semblaient
prêts à prendre le risque: Bamboo et
Dupuis, mais ce dernier sur la pointe
des pieds. Olivier Sulpice chez Bamboo,
par contre, s’est montré insistant et le
tome 1 pouvait naître…, malgré son côté
«tabou».
«Bonjour, je m’appelle Zita. Mais ici, à l’hôpital
La Gaufre, tout le monde m’appelle “Boule à Zéro”.
Je souffre d’une espèce de leucémie qui semble trouver
mon organisme particulièrement à son goût. A cause
de tous les traitements que j’ai subis, je n’ai plus que
quelques touffes de poils sur le caillou. Alors, je préfère
encore me raser la boule à zéro. D’où mon surnom».
Voilà pour le pitch d’un thème rarement traité en bandes
dessinées: les enfants malades en hôpital. Ce thème, Zidrou
(Benoît Drousie) et Serge Ernst le traitent avec un humour
d’une grande subtilité et une grande tendresse. Même si
la série évoque les maladies, les opérations, voire même la
mort sans chercher à se voiler la face.
Par ailleurs, outre les CHU de Toulouse,
Lyon et Bordeaux, j’ai pu me rendre
dans plusieurs centres oncologiques en
Belgique et rencontrer plusieurs enfants
malades, ce qui m’a conduit à créer l’association 2000BD. Je suis toujours surpris de voir par ailleurs que ces enfants
reçoivent cette BD comme une BD normale. Ce n’est pas «eux», mais c’est une
belle histoire dans laquelle ils peuvent
se retrouver par endroits.
MS10793F
Le sujet a cependant demandé que
vous modifiiez le style graphique
qui avait fait votre succès avec Clin
d’œil et Les Zappeurs…
Mon style était en effet très rond, très
«école belge». Il me fallait donc casser
un peu ce style tout en en conservant
une petite partie pour effacer la lourdeur
du thème. Le dessin est ainsi devenu
plus linéaire, plus léger, avec de petites
erreurs que j’ai volontairement laissées
pour garder le bénéfice de la spontanéité. Les essais présentés ont été très
vite approuvés, tant par Olivier Sulpice,
l’éditeur, que par Zidrou. Il m’a fallu
aussi intégrer l’absence de sourcils de
Boule à zéro, car en bande dessinée, les
sourcils sont un des artifices que nous
utilisons pour faire connaître les émotions de nos personnages.
La deuxième étape a été d’adapter les
couleurs qui ne pouvaient être aussi
«vives» que dans mes bandes dessinées
traditionnelles. Le coloriste, Laurent Carpentier, a fait dans ce sens un très gros
travail pour éviter les dégradés et appliquer la technique dite des à-plats et en
utilisant beaucoup le pastel. Le risque
aujourd’hui est cependant que mon naturel revienne au galop, ce qui demande
un gros travail de concentration car je
veux me mettre au service de l’histoire
présentée avec beaucoup d’humanité par
Zidrou. J’essaie dans ce sens de privilégier la simplicité en ne mettant pas trop
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
Tous ces éléments (et notamment la calvitie et l’absence de sourcils de Boule à
zéro) m’ont servi dans la réalisation du
tome 1 de la série, un tome que je lui ai
dédié. Je ne cache pas d’ailleurs que j’ai
été quelque peu surpris quand elle m’a
dit, avec plus de 20 ans de recul, que
cette période était presque un bon souvenir pour elle: elle était gâtée, recevait
beaucoup de cadeaux, voyait beaucoup
de monde, recevait énormément d’affection… Ce qui m’a permis d’affiner
mon dessin.
A côté de cela, certains éléments plus
discrets m’appartiennent, comme la
présence de petits monstres (j’adore
dessiner des monstres) autour de la tête
d’un de mes personnages lorsqu’elle se
plaint de maux de tête. Ce qui m’a permis de bien faire ressentir la douleur,
d’autant plus facilement que, migraineux moi-même, je sais ce que veut dire
«avoir mal à la tête»…
Mais ce n’est pas nécessairement
naturel de se plonger dans un tel
univers en tant que lecteur…
de détails ni de décors car c’est un thème
qui demande un certain dénuement.
Une bande dessinée est la somme
de deux compétences, dit volontiers
Zidrou. Ce qui signifie aussi que
certaines choses vous appartiennent
dans cette BD, y compris dans le
scénario, comme certains éléments
du dessin appartiennent à Zidrou.
Qu’est-ce qui vous appartient dans
ce scénario?
Dès la première lecture du scénario,
j’ai revu en écho Marine, la fille d’amis
verviétois, qui, il y a une trentaine d’années, souffrait d’un cancer. Elle vit heureusement toujours, et bien. J’allais régulièrement la voir et étais chaque fois
traumatisé par le contact de tous ces
enfants malades. La pâleur, la fatigue,
les stigmates des perfusions et prélèvements sanguins, la tristesse parfois
qu’on lisait dans les yeux de ces enfants
me touchaient profondément.
La maladie de l’enfant est souvent considérée comme un thème tabou. Mais je
réponds toujours qu’il faut ouvrir le
livre pour l’adopter, car la sensibilité de
Zidrou (un ancien instituteur faut-il le
rappeler) est telle que l’ambiance n’est
jamais lourde et que, finalement, même
si certains éléments sont parfois durs en
tant que tels (comme la mort d’un enfant
dans le tome 4), ils s’intègrent toujours
dans la vie. Ce sont toujours de «belles
histoires». Enfin, Zidrou essaie à chaque
fois d’introduire un thème, comme ici
l’accueil des parents comme le dit Zita
dans le pitch du tome 5: «Ce qui manque
cruellement dans cette clinique, c’est
une chambre pour accueillir de temps
en temps des parents d’enfants hospitalisés. Faute d’argent, à ce qu’il paraît.
Mais vous me connaissez! Quand un
problème surgit, je ne suis pas du genre
à rester les bras croisés. Pour trouver
une solution, je suis prête à me retrousser les manches… et la cervelle. Parole
de Zita!» ❚
Dr Dominique-Jean Bouilliez
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Communiqué des laboratoires Revogan
La lactase, une solution à l’intolérance au lactose
L’intolérance primaire acquise au lactose est une affection fréquente, qui concernerait
20% de la population belge. L’intensité des symptômes connaît de larges variations
individuelles. L’utilisation de la lactase fungique formulée dans le Lactose-OK
est efficace, facilite le suivi du régime et accroît l’autonomie du patient.
Une histoire d’enzyme
La déficience acquise primaire en lactase est une anomalie biologique intestinale dont l’expression
clinique est très variable. Elle constitue un déficit acquis isolé en lactase, en l’absence d’altération
structurelle des entérocytes, et elle est la cause la plus fréquente de l’intolérance au lactose.
Contrairement à la déficience acquise primaire qui est définitive, la déficience acquise secondaire est
réversible et résulte d’une altération de l’épithélium intestinal à la suite de différents facteurs infectieux.
Les symptômes de l’intolérance au lactose varient d’un patient à l’autre et dépendent de plusieurs
facteurs: degré de sensibilité viscérale, troubles moteurs préexistants, composition du microbiote
intestinal, quantité de lactose ingérée et activité individuelle de la lactase. La diarrhée est le symptôme
majeur, souvent postprandiale, parfois accompagnée de coliques, de ballonnements, de borborygmes…
Attitude pratique
Le diagnostic est essentiellement clinique, accompagné par un test d’éviction sur la relation entre
l’alimentation et les symptômes. Les explorations complémentaires sont le plus souvent inutiles (test
de l’hydrogène, biopsies, étude génétique…). L’enjeu du diagnostic est également nutritionnel, en
raison d’une consommation de calcium abaissée dans la population alactasique, avec un risque
d’ostéoporose chez les adultes et de troubles de croissance osseuse chez l’enfant.
Le traitement repose sur la réduction de l’apport en lactose (préférer les produits laitiers pauvres
en lactose comme les fromages à pâte dure ou les produits mieux tolérés comme les yaourts)
et l’apport exogène d’une lactase sous forme d’un complément alimentaire. Une exclusion totale
n’est généralement pas nécessaire car le déficit est rarement absolu.
La lactase, la solution à l’intolérance au lactose
LACTOSE-OK: boîtes de 75 gélules – CNK 1624-519
LACTOSE-OK: boîtes de 150 gélules – CNK 2589-513
LACTOSE-OK FORTE INSTANT: boîtes de 30 sticks – CNK 2937-290
L’utilisation d’une lactase fungique exogène (Aspergillus oryzae) permet d’assouplir le régime et autorise
la consommation plus libre des préparations commerciales, permettant ainsi un apport en calcium correct,
ce qui assurera aussi au patient une plus grande liberté dans le choix des aliments et donc la possibilité de
manger à l’extérieur. La quantité de la lactase est calculée par l’unité FCC (Food Chemical Codex), une unité
hydrolysant 1 micromole de lactose par minute (à 37°C et au pH 4,5). Ce qui signifie que les 3.300 unités
FFC contenues dans une gélule de Lactose-OK sont capables d’hydrolyser 12g de lactose (soit l’équivalent
d’un verre de lait). La gélule sera avalée juste avant ou avec des produits contenant du lactose. Le stick de
Lactose-OK forte instant contient 6.000 unités FCC de lactase et aide à digérer 22g de lactose (environ
équivalent à 2 verres de lait). Le contenu du stick sera déposé immédiatement sur la langue (sans eau)
ou mélangé aux aliments contenant du lactose.
Ce dosage moyen sera adapté selon le patient et en fonction du contenu en lactose des aliments.
L’intolérance au lactose, aussi chez les enfants!
Les problèmes de digestion liés au lactose débutent dans la grande majorité des cas pendant l’enfance, entre trois ans et la puberté
selon les cas, et se maintient à l’âge adulte. Elle varie néanmoins en fonction de l’origine. Elle est plus fréquente chez les gens d’origine
hispanique, asiatique ou afro-américaine. La quantité de lactose consommée influence l’intensité des symptômes. De façon générale,
plus la quantité de lactose est élevée, plus les malaises sont importants. La plupart des enfants intolérants au lactose peuvent boire
jusqu’à 250ml de lait répartis dans la journée.
Le traitement doit être envisagé de la même manière que chez l’adulte: réduction de l’apport en lactose par l’alimentation et prise
d’une lactase exogène via le complément nutritionnel Lactose OK.
Quand l’intolérance au lactose est diagnostiquée chez un enfant, il est essentiel de prendre la même règle en compte, c’est-à-dire
3.300FCC par 12g de lactose. Il va de soi que la dose de lactase exogène à prendre se fait en fonction de la quantité du lactose ingérée.
PS3759F
Si l’enfant a du mal à avaler une gélule, celle-ci peut être ouverte et son contenu dissous dans un fond d’eau, de jus ou directement
dans l’aliment contenant le lactose. Une fois dissous, il est conseillé de le consommer immédiatement.
Ce traitement soulage les symptômes de l’intolérance, en particulier les coliques et la diarrhée, et maintient l’apport en calcium
et en vitamines liposolubles indispensables à la croissance de l’enfant.
La lactase améliore la digestion du lactose chez les individus ayant des difficultés à le digérer.
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Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
26
I
FINANCE
L’inflation repart à la hausse:
faut-il s’en inquiéter?
L’indice des prix à la consommation repart à la hausse
en Belgique. Avec 1,50% d’inflation annuelle en avril,
notre pays est désormais le champion européen de
l’inflation. Si un tel niveau d’augmentation des prix n’a
à ce stade rien d’alarmant, il fait toutefois fondre la
valeur de votre épargne dont le rendement ne décolle
toujours pas. Si vous êtes décidé à défendre votre
pouvoir d’achat, c’est peut-être le moment de prendre
les devants. Des solutions existent.
Les produits structurés
indexés sur l’inflation
peuvent immuniser une
partie de votre épargne
contre une future hausse
des prix.
L
a hausse des prix affecte
votre pouvoir d’achat. En principe, celle-ci peut toutefois être
compensée par les taux d’intérêts sur
votre livret d’épargne. Ainsi, si les prix
augmentent de 1% sur un an alors que
votre livret vous rapporte 1,50%, votre
pouvoir d’achat associé à votre réserve
d’épargne aura crû de 0,50% sur une année. Voilà pour la théorie.
MS10840F
Malheureusement, c’est le phénomène
inverse qui est en train de frapper la
Belgique: alors que la rémunération de
l’épargne est au plus bas, l’inflation repart à la hausse. En avril 2016, les prix
ont augmenté de 1,50% chez nous par
rapport à leur niveau d’avril 2015. Résultat: pour le sixième mois consécutif, la Belgique est l’Etat européen qui
connaît la plus forte inflation. En avril,
nous étions suivis, de loin, par la Suède
(+1,00%) la Lituanie et Malte (+0,80%).
La moyenne européenne s’établit pour
sa part à 0,2%, bien loin derrière le
niveau d’inflation en Belgique.
Comment expliquer ce phénomène? L’inflation qui bondit actuellement en Belgique est à imputer en partie aux effets
collatéraux du tax shift. Ainsi, le relèvement de la TVA sur l’électricité de 6% à
21%, ainsi que l’augmentation de 11%
des coûts de distribution, ont fait bondir
son prix de 29% sur le premier trimestre
de cette année. D’autres produits tels que
l’alcool, le tabac, les limonades et les
produits alimentaires préparés ont également vu leur prix grimper en raison de
l’augmentation des accises. A l’inverse,
les cours du pétrole ont tiré vers le bas
les tarifs des carburants, du mazout de
chauffage et du gaz.
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
Pas de panique,
mais…
Faut-il pour autant s’inquiéter
outre mesure de ce soubresaut inflationniste en Belgique? En principe, il
n’y a aucune raison de céder à la panique. D’une part, un niveau de 1,50%
reste inférieur à l’objectif que s’est fixé
la Banque centrale européenne (BCE) de
maintenir l’inflation dans la zone euro
sous la barre des 2%. D’autre part, les
salaires des fonctionnaires et des salariés bénéficieront du principe d’indexation automatique afin de compenser
l’éventuelle perte de pouvoir d’achat.
Notons que cette mesure ne profitera
évidemment pas aux indépendants.
Par ailleurs, la Belgique a récemment
connu des niveaux d’inflation bien plus
élevés que le taux actuel. En juin 2008,
quelques mois avant l’éclatement de
la crise financière, l’inflation atteignait
chez nous… 5,90%! Mais le contexte de
l’époque était différent. En effet, l’offre
bancaire permettait encore de compenser l’inflation, plusieurs établissements
proposaient même du 4%+2% sur leurs
comptes d’épargne!
Aujourd’hui, malheureusement, aucun
compte d’épargne traditionnel n’atteint
un rendement de 1,50% en Belgique.
Selon le comparatif du site indépendant
guide-epargne.be, il existe bien une formule qui rapporte 1,60% et une autre
1,50%. Mais il s’agit de plans d’épargne
périodiques, dont l’apport est plafonné
à 500 euros par mois. Pour les comptes
d’épargne classiques, il faudra se
contenter d’un rendement bien souvent
inférieur à 1%. Autrement dit, compte
tenu de l’inflation supérieure aux taux
d’intérêt, l’argent qui dort sur un compte
d’épargne en ce moment perd chaque
jour de sa valeur et érode petit à petit
votre pouvoir d’achat.
Vaincre l’inflation
Comment dès lors inverser la tendance
et rendre le sourire à votre épargne? N’y
allons pas par quatre chemins: à niveau
équivalent de sécurité et de flexibilité, il
n’existe aucune alternative plus rentable
que le compte d’épargne. Si vous souhaitez dès lors grappiller quelques pourcents de rendement supplémentaires, il
faudra concilier. Soit vous acceptez de
prendre un peu plus de risques avec une
partie de votre argent, soit vous acceptez
de l’immobiliser pendant une période
plus ou moins longue.
D’une part, vous pouvez exposer une
partie de votre épargne à un niveau de
risque plus élevé afin de viser un potentiel de rendement supérieur et ainsi, peutêtre, reprendre le dessus sur l’inflation.
Parmi les différentes solutions qui
s’offrent à vous, les fonds de placement
et les sicavs semblent les plus flexibles:
dès que vous avez besoin de récupérer
votre argent, vous revendez vos parts de
fonds et votre compte est crédité. Pourtant, la prudence s’impose avec ces produits: leur valorisation dépend des conditions de marché. Or, 2016 marque également le grand retour de la volatilité. L’ampleur des variations de cours augmente.
A la hausse, mais aussi à la baisse. En
d’autres mots, si le potentiel de rendement est plus élevé sur le long terme, le
risque de perdre une partie de votre capital de départ est bien réel. Afin de vous
assurer de ne pas prendre de risque inconsidéré, vous veillerez à bien compléter
votre profil d’investisseur. Vous saurez
ainsi avec plus ou moins de précision
quel niveau de risque vous correspond,
en fonction de vos objectifs, de votre
connaissance des produits financiers, de
votre expérience des investissements, de
votre horizon de placement, etc.
D’autre part, vous pouvez opter pour une
autre stratégie, en investissant dans un
produit de placement dont le rendement
est indexé sur l’inflation. Il s’agit traditionnellement de ce que l’on appelle dans
le jargon des «produits structurés», c’està-dire un titre dont le fonctionnement est
très similaire à celui d’une obligation.
Vous investissez un capital de départ sur
une période qui est déterminée à l’avance
(par exemple 5 ans). Chaque année, ce
produit vous donne droit à un coupon
dont le montant dépend d’un scénario
détaillé dans le prospectus. A l’échéance,
le capital de départ est remboursé si
le produit offre ce type de protection.
Dans le cas des produits structurés indexés sur l’inflation, vous pourrez ainsi
par exemple profiter chaque année d’un
coupon qui, quoi qu’il arrive, dépasse le
niveau de l’inflation. Dans le contexte
actuel d’inflation à 1,50%, un produit qui
vous garantit un rendement supérieur de
1% à l’inflation vous offrira donc un coupon brut de 2,50%. Si l’inflation monte à
3% l’an prochain, vous toucherez donc un
coupon de brut de 4%, et ainsi de suite.
N’oubliez pas que votre rendement brut
sera néanmoins amputé du précompte
mobilier de 27%.
Comme nous venons de le voir, les produits structurés indexés sur l’inflation
peuvent immuniser une partie de votre
épargne contre une future hausse des
prix. Cependant, ils ne présentent pas
que des avantages.
www.medi-sphere.be
I 27
Primo, ils sont moins liquides que des
fonds ou des sicavs. Ainsi, si vous optez pour un produit d’une maturité de 5
ans, il faudra partir du principe que votre
argent sera immobilisé pendant toute
cette période. Il sera toujours possible
de le revendre en cours de route sur le
marché secondaire. Mais ces produits
étant cotés, il n’est pas certain que vous
pourrez récupérer votre mise de départ… tout comme il n’est pas certain
que vous trouverez un acheteur.
Secundo, veillez à vérifier si le produit
offre une protection du capital initial (on
parle en général de «droit au remboursement à l’échéance»), car ce n’est pas
toujours le cas.
Tertio, comme tout produit obligataire, le
remboursement du capital à l’échéance
est garanti par l’émetteur. Or, on ne peut
jamais exclure totalement l’hypothèse
d’une faillite de l’émetteur, auquel cas
vous risquez de perdre tout ou une partie du capital investi. Il faudra dès lors
privilégier les émetteurs avec le rating
le plus élevé. Rappelons qu’en théorie,
le rating décerné par une agence de notation est censé évaluer le risque de défaut d’un émetteur, AAA étant le rating
le plus «sûr».
Immobiliser votre épargne
à moyen terme
Si vous pouvez vous passer de votre
argent pendant une période de plusieurs
années, d’autres solutions moins risquées
que les sicavs, les fonds de placement et
les produits structurés existent. Mais elles
sont également moins rentables.
Au niveau des comptes à terme, les rendements nets sont à peine plus élevés
que le niveau actuel d’inflation. En bloquant votre argent dans ce type de produit, par exemple sur 5 ans, vous courez
le risque de voir d’ici quelques années
l’inflation dépasser votre rendement et
donc éborgner votre pouvoir d’achat. Le
même raisonnement vaut a fortiori pour
les bons de caisse, dont le rendement
est déjà inférieur à l’inflation. Ces produits ne présentent dès lors que très peu
d’attrait pour le moment.
Pour les épargnants prudents, qui sont
frileux à l’idée de s’exposer aux risques
des fonds, des sicavs et des produits
structurés, mais qui sont prêts à immobiliser une partie de leur argent sur
une période plus longue, les produits
d’assurance-épargne de la branche 21
peuvent constituer une option intéressante. Ces solutions ont vraiment de l’intérêt si l’argent reste investi au moins 8
ans et 1 jour, ce qui vous évite du coup
le précompte mobilier de 27% sur les
intérêts perçus. L’assurance-épargne de
la branche 21 propose une garantie de
capital, couplée à un rendement garanti,
éventuellement augmenté d’une participation bénéficiaire.
A titre d’exemple, l’offre la plus généreuse sur le marché belge de l’assurance-
épargne vous propose actuellement un
taux de base garanti de 2%. A ce taux,
il conviendra d’ajouter chaque année la
possibilité d’une participation bénéficiaire, calculée en fonction des prestations boursières d’un fonds sous-jacent.
Ainsi, en 2015, les plus chanceux ont
pu profiter d’un rendement cumulé qui
atteignait jusque 3%. En 2014, ce rendement avait grimpé jusque 3,40%.
Compte tenu du très faible niveau actuel
des taux d’intérêt, ces prestations sont
tout à fait honorables.
L’assurance-épargne de la branche 21
peut donc s’envisager comme un produit
plus sûr que les fonds, les sicavs et les
produits structurés. Il est également plus
rémunérateur que les comptes à terme
et les bons de caisse. En revanche, deux
facteurs doivent retenir votre attention.
D’une part, ce produit n’est avantageux
que sur un horizon de placement d’au
moins 8 ans et 1 jour. Les retraits anticipatifs sont autorisés, mais fiscalement
pénalisés. D’autre part, comme pour
tout produit financier, vous étudierez
avec beaucoup de soin les frais d’entrée.
Une banque n’est pas l’autre et ces frais
peuvent varier de 0 à 6% des versements!
De quoi sévèrement raboter votre rendement si vous n’y prenez garde!
L’inflation n’est pas
une fatalité
Comme nous venons de le voir, l’inflation peut être combattue à condition de
prendre les devants. Différentes solutions existent, présentant chacune ses
propres caractéristiques. Comme souvent, l’épargnant qui veut engranger un
peu de rendement supplémentaire devra renoncer au couple qui fait le succès
du compte épargne: la sécurité associée
à la flexibilité. Si votre cœur penche en
faveur de la sécurité à tout prix, l’assurance-épargne de la branche 21 mérite
à coup sûr d’être envisagée, à condition
de prendre conscience qu’il s’agit d’un
placement sûr, mais sur le long terme.
Si vous vous sentez apte à prendre un
peu plus de risque, vous pourrez vous
tourner vers des produits plus offensifs,
tels les produits structurés et les fonds/
sicavs. Parmi ceux-ci, les produits structurés indexés sur l’inflation prennent tout
leur sens dans l’environnement actuel.
Mais ils sont peu liquides. A l’inverse, les
fonds et sicavs sont plus flexibles. Dans
l’absolu, ce sont les produits qui potentiellement peuvent offrir le rendement le
plus intéressant. Revers de la médaille: ce
sont aussi les plus risqués.
Dans toute démarche de redynamisation
de votre épargne, votre profil de risque
sera un élément central. Prenez le temps
de le définir précisément avec votre banquier, afin d’éviter de soumettre votre
épargne à des dangers inconsidérés. ❚
Albin Wantier
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Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
28 I
GASTRONOMIE
Trois restos à ne rater sous aucun prétexte

1. F
arci, chaussée de Saint-Job, 666 à
1180 Bruxelles. Tél.: 0477/57.81.00.
Ouvert de 11h à 20h, fermé le mardi.
Dans une petite épicerie boisée aux
contours rassurants — on se croirait
chez Harriet Oleson dans La Petite Maison dans la Prairie — et aux étagères
chargées de produits artisanaux originaux, Tiffany Coune propose des
variations autour des légumes farcis.
L’enseigne fait place à un comptoir vert
émeraude où l’on vient chercher les préparations du jour. Mais il y a mieux. Il est
également possible de découvrir cette
nouvelle approche sur place. Attention,
les places sont limitées — à peine quatre
couverts en cuisine — et il faut accepter
la règle du jeu — à savoir, se contenter
des trois propositions farcies qui sont au
menu ce jour-là et accepter que l’intéressée se partage entre son comptoir et ses
fourneaux. D’accord sur le principe? On passe alors un délicieux moment devant un
lunch bio et sans gluten. En bonus, une sauce maison et un accompagnement fait de
lentilles ou de coquillettes. Les compositions ne manquent pas de créativité. Ainsi
d’une excellente betterave cuite fourrée avec de la feta, de la pomme et de la menthe.
Une vraie bombe de fraîcheur. Egalement au programme, du fenouil, juste croquant,
avec une farce poulet et citron. Sans oublier, les feuilles de chou chinois enrobant
une boulette de haché de porc, pas sec pour un sou, et une julienne de légumes. On
accompagne le tout d’un bon verre d’Almdudler, le très culte soda autrichien au goût
de sureau.
2. Bistro Racine, rue courte de la Station, 2 à 1440 Braine-le-Château.
Tél.: 02/366.10.51. www.bistroracine.be. Ouvert de 12h00 à 14h00
et de 19h00 à 21h30, fermé samedi midi, dimanche et lundi.
Si vous avez aimé Little Paris à Waterloo, il y a fort à parier que les contours bistronomiques du Bistro Racines à Braine-le-Château vous plaisent également. La trame
de ce néo-bistro, où le menu s’affiche en version concentrée au tableau noir, repose
sur une cuisine de marché que vient réveiller une inventivité débridée. Deux
préparations suffisent à comprendre le
propos. Sobrement intitulée «Œuf 63°c,
pommes de terre, thé fumé», l’entrée
coup de poing dessine le territoire imaginé depuis la cuisine ouverte. Il s’agit
d’une géographie du tendre dans laquelle la rondeur d’une purée modèle
absorbe celle d’un œuf cuit à la perfection, comme en témoigne la qualité de
l’albumine qui protège le jaune. Les
brisures de Lapsang souchong viennent
achever les contours de sable mouvant
de ce véritable piège à papilles. Le plat
n’est même pas un cran en dessous.
Du merlu de ligne, rentré le jour même,
dont la fraîcheur croise des gnocchis de
potiron, effet beurré garanti, secoués
par un jus brun de tamarin, une note
audacieusement exotique et un puissant pesto à l’ail des ours.
3. Sail and Anchor, Guldenvliesstraat, 6 à 2600 Berchem. Tél.: 03/430.40.04.
www.sailandanchor.be. Ouvert de 17h à 22h30, le lundi, jeudi, vendredi et samedi;
ainsi que le dimanche de 11h30 à 15h.
Dans votre esprit, la cuisine britannique rime avec chairs bouillies et sauce à la menthe? Il est grand temps de revoir votre copie. Pour le faire, pas de meilleure adresse
que Sail and Anchor, petite cantine anversoise en phase avec le goût du jour. Celle-ci
décline une cuisine de pub raffinée — oserait-on le pas très élégant mot «pubonomie»? — franchement enthousiasmante que l’on doit à un couple passé par des enseignes telles que Carcasse ou feu Oud Sluis. Outre des produits d’exception — les
saucisses de chez Cannon & Cannon — et une approche nose to tail — qui entend
mettre les abats à l’honneur —, la carte fait place à des merveilles comme le Welsh
Rarebit — un toast au stilton accompagné de moutarde à la bière —, un fish & chips,
ou des préparations plus complexes comme celle qui panache pois chiches, asperges
de Malines, crevettes grises et bar de ligne. A ne pas manquer: le Sunday roast , un
«rôti» dominical qui varie chaque semaine (angus, poulet, poussin…).
Le chiffre: 7
Depuis quelques années, une série de
bars à travers le monde, d’Oslo à Tokyo
en passant par Londres, se revendiquent
de la mouvance Tiki. Tiki? Il s’agit d’une
fascination, celle qu’a éprouvée, entre
1920 et 1960, l’Amérique puritaine pour
l’imagerie polynésienne: vahinés aux
seins nus, dieux farceurs, fantasme
d’une harmonie entre l’homme et la nature, soit autant de clichés qui symbolisent l’éden tropical à portée de main.
Tout cela a été digéré par un homme
— Ernest Raymond Beaumont Gantt,
mieux connu sous le nom de Don the
Beachcomber ou Don Beach-Comber —
et restitué au grand public sous forme de
lieux de divertissement. Au programme,
des cocktails frais, épicés et souvent articulés autour du rhum — Mai Tai ou Zombie — et un décor exotique. Envie de découvrir cet esprit? A Gand, The Drifter se
découvre comme la mecque du genre.
L’adresse vaut tant par ses créations que
ses grands classiques et son imparable
sélection de rhums.
MS10837F
The Drifter, 47, Oudburg, à 9000 Gand. Tél.: 0474 74 44 26. www.thedrifter.be
Ouvert du mardi au samedi, de 18h à 01h.
Michel Verlinden
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
© Anaka
Place to drink: The Drifter
On l’attendait depuis… 2009. 7 années
ont donc été nécessaires pour que la
Cité du Vin voie le jour. Ce lieu unique
entend initier tout un chacun aux vins du
monde par le biais d’une approche récréative et sensorielle. Il se distingue par
une architecture contemporaine ouverte
sur les vignobles bordelais.
www.laciteduvin.com
Tendance: cali-mex
Longtemps, c’est la version la plus triste de la cuisine mexicaine que l’on nous a mise sous la dent.
Du tex-mex de bas-étage. Cette situation est en train
de changer. En peu de temps, on a vu sortir de terre
plusieurs taquerias — Ancho à Waterloo, Charli Salé
et Chez Wawa à Bruxelles… — qui promettent de renouveler le genre. Ces adresses sont vitaminées aux
bonnes idées. La première de celles-ci consiste à faire
découvrir la version «cali-mex» de la chose, soit des
plats mexicains revisités par la plaque tournante gastronomique que constitue la Californie. Là-bas, deux
écoles existent, celle de Los Angeles et celle de San
Francisco. La première se distingue par des burritos
plus larges et par l’ajout d’ingrédients tels que le riz.
• Ancho, Ancho, chaussée de Bruxelles, 139 à 1410 Waterloo. www.ancho.be.
Ouvert du lundi au vendredi, de 11h à 14h30 et de 17h30 à 22h (le samedi de 11h à 22h,
et le dimanche de 17h30 à 22h).
• Chez Wawa, rue Américaine, 91 à 1050 Bruxelles. Tél.: 02/534.63.30. Ouvert tous les jours
de 12h à 22h (23h, le mercredi, vendredi et samedi, ainsi que de 17h à 22h le dimanche).
• Charli Salé, rue Sainte-Catherine, 29 à 1000 Bruxelles. Tél.: 02/502.05.15.
Ouvert du mardi au samedi de 7h30 à 18h.
www.medi-sphere.be
AUTO-SPHERE
Toy for boy
I 29
FORD FOCUS RS
Certes, elle passe de cinq à quatre cylindres et de deux
à quatre roues motrices mais, au volant, le plaisir est
toujours présent. Efficace, charmeuse et pas chère,
la Focus RS a tout pour plaire!
C
e n’est pas un hasard si Ford
nous a emmenés sur les jolies
routes de la région de Valence
en Espagne pour découvrir sa nouvelle
Focus RS. Une fois l’aéroport quitté, il ne
faut que quelques kilomètres avant de
voir s’ouvrir devant nous de jolies routes
pratiquement désertes.
MS10751F
4 modes de conduite
Bien installés dans les baquets signés
Recaro, nous passons du mode Normal
au Sport lorsque les premiers virages se
présentent et là, le charme agit instantanément. La Focus RS se jette dans les
courbes avec appétit, l’arrière enroule,
l’avant mord la corde et l’efficacité de
l’ensemble est hallucinante. Les 350ch
annoncés sont bien présents et si le 2.3
4 cylindres EcoBoost chante moins que
celui qu’il remplace, la soupape de décharge vous met dans l’ambiance rallye
et plus rien ne vous arrête. Enfin si… les
freins surchauffés qui demandent grâce
après une dizaine de kilomètres en descente. Mais à leur décharge, nous avouerons que la conduite était très sportive.
Et les 20l/100km annoncés par l’ordinateur de bord ne nous contrediront pas.
www.medi-sphere.be
Mode track
assumé
Le deuxième jour,
nous retrouvons
la Focus RS sur le
circuit de Valence
pour y tester les
modes Track et Drift.
Si le premier nous a totalement séduits lors d’une
belle série de tours, le second
nous a paru moins essentiel. Certes, il
ravira les amateurs du genre mais son
côté artificiel est perturbant. Par contre,
nous aurions été curieux de voir les
chronos signés en piste tellement l’auto
est efficace. Elle avale les courbes, elle
se joue des vibreurs et seules les attaques de virages serrés trop optimistes
induisent logiquement du sous-virage.
Contrairement à des quatre roues motrices plus coûteuses, la Ford a opté pour
un différentiel unique à l’avant qui confie
le travail à des embrayages multidisques
accolés aux arbres de roues arrière. Sur
la piste, le freinage s’est montré constant
mais en faisant une pause dans les
stands après trois boucles. Il est égale-
ment possible de procéder à des départs
arrêtés automatisés
mais sachez que
l’embrayage y perd
probablement en
longévité.
Habitacle
décevant
Nous sommes bien conscients
qu’à 39.300€ TVAC, la Ford Focus RS
ne peut pas tout offrir mais l’habitacle
manque cruellement de panache. Certes,
des touches bleues sont disséminées çà
et là via des surpiqûres autour du volant,
peu sportif, et sur les renforts des sièges
mais, globalement, cela reste timide. Et
ce ne sont pas les trois petits indicateurs
(pression de turbo et d’huile et température d’huile) placés sur le dessus du tableau de bord qui modifieront cette perception. Il vous faudra également être
attentif à la consommation parce que la
Focus RS est davantage Boost qu’Eco.
Les propriétaires de pareils bolides le
savent mais le réservoir de 51 litres les
poussera à fréquenter assidument les
stations-services.
+
fficacité diabolique
E
Prix cassé
Look discret
-
éservoir trop juste
R
Intérieur austère
Freinage à ménager
En conclusion, une dernière réflexion
sur la concurrence inexistante à ce prixlà. Pour une même puissance, il faut
compter près du double chez les concurrentes allemandes tandis que la seule
française de taille, la Renault Mégane RS
Trophy, n’est malheureusement plus au
catalogue. Et sa puissance n’aurait pas
suffi pour suivre la flèche bleue dans les
lignes droites… ❚
Texte Benoît Lays –
Photos Constructeur
Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016
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Coordinateur général:
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est une publication réservée aux généralistes.
Hebdomadaire • 35 numéros/an
Tirage: 13.500 exemplaires
Directeur de publication: Vincent Leclercq
Rédactrice en chef:
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Rédaction:
Claude Leroy • Anthony Marcou • Chantal Maton
• Pascal Selleslagh • Michèle Langendries •
Dominique-Jean Bouilliez •
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Assistantes de rédaction:
Julie Gueulette • Esther De Groot •
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Sales Manager:
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Tous droits réservés, y compris la traduction,
même partiellement. Paraît également en néerlandais.
L’éditeur ne pourra être tenu pour responsable du contenu
des articles signés, qui engagent la responsabilité
de leurs auteurs. En raison de l’évolution rapide de la
science médicale, l’éditeur recommande une vérification
extérieure des attitudes diagnostiques ou thérapeutiques
recommandées. Le contenu des lectures rapides n’engage
pas la responsabilité des auteurs.
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DENOMINATION DU MEDICAMENT : Fusidine Teva 20 mg/g crème.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque gramme de crème
contient 20 mg d’acide fusidique. Indications thérapeutiques: Traitement
d’infections cutanées primaires et secondaires, sans gravite, superficielles et
non extensives, causées par des micro-organismes sensibles à l’acide fusidique,
en particulier d’infections provoquées par des staphylocoques (voir section
sont classés selon un système organique et sont regroupés par fréquence au
5.1). Les infections cutanées primaires susceptibles de réagir au traitement à
sein de chaque organe. Affections du système immunitaire: Rare (≥1/10,000 et
l’acide fusidique à usage topique incluent les affections suivantes : impétigo
<1/1,000) : Hypersensibilité. Affections oculaires: Rare (≥1/10,000 et <1/1,000):
contagieux, folliculite superficielle, sycosis barbae, paronychia et érythrasma. Il
Conjonctivite. Affections de la peau et du tissu sous-cutané: Peu fréquent
est également utilisé pour le traitement des infections cutanées secondaires tels
(≥1/1.000 et <1/100): prurit, dermatite (incl. dermatite de contacte, eczéma),
qu’une dermatite atopique infectée, une dermatite de contacte infectée ou des
éruption cutanée (*), érythème. (*) Divers types de rash ont été rapportés comme
coupures et abrasions
érythémateux,
infectées. Il y a lieu
p u s t u l a i re ,
Fusidine Teva 20mg/g crème
de tenir compte des
re c o m m a n d a t i o n s
officielles
vésiculaire,
macopapulaire
Générique du Fucidin 2%
sur
l’utilisation
et
papulaire.
Un
général
est
rash
appropriée d’agents
aussi
antibactériens.
Rare: (≥1/10.000 et
Posologie et mode
<1/1.000):
d’administration.
oedème,
urticaire,
Posologie: Adultes et
vésicule.
Troubles
enfants : Lésions non
généraux
et
couvertes : appliquer
anomalies au site
délicatement trois ou
d’administration:
quatre fois par jour.
Lésions
:
des
moins
couvertes
applications
fréquentes
peuvent
s’avérer
adéquates.
Mode
d’administration:
Usage
cutané.
Contre-indications:
Hypersensibilité à la
substance active ou
à l’un des excipients
mentionnés
à
la
rubrique 6.1. Effets
indésirables:
L’estimation
de
la
survenu.
Angio-
L’antibiotique topique de premier choix dans le traitement
local des infections cutanées*:
Peu
fréquent:
• Avantages par rapport aux antibiotiques systémiques:
- Efficacité équivalente.1,2
- Empêche le développement de la résistance aux antibiotiques systémiques.1,2
• Antibiotique à spectre étroit.2
• Moins de risque d’allergie de contact comparé à e.a. bacitracine et
neomycine.2
d’administration
Conditionnement disponible: tube de 15 g.
effets indésirables
( ≥ 1 / 1 . 0 0 0
et
<1/100):
douleur
(incl.
au
site
sensation
de brûlure de la
peau),
irritation
au niveau du site
d’administration.
P o p u l a t i o n
pédiatrique:
La
fréquence, le type
et la sévérité des
chez
les
enfants
fréquence des effets
devraient
être
indésirables
les
que
est
issue de la totalité
des données venant
Conseillez Fusidine Teva pour la pharmacie de voyage!
mêmes
chez les adultes.
Déclaration
des
spontanés. Sur base
* Infections cutanées: impetigo contagiosa (plaques suintantes, formant des croûtes et enflées au niveau de la
peau), folliculite (de la peau ou de la barbe), infection du tissu entourant un ongle d’un doigt ou d’un orteil,
infection caractérisée par des plaques cutanées brunes et écailleuses, plus particulièrement dans les plis du
corps, dermatites infectées, taches, coupures ou abrasions.
de
1 BCFI - article 02 2005, traitement d’impetigo
effets indésirables
2 IPSA – Institut pour l’étude continue pour les pharmaciens.
suspectés
des études cliniques
et
des
rapports
l’ensemble
des
données des études
effets indésirables
suspectés:
La
déclaration
des
après
cliniques chez 4724
autorisation
du
patient ayant reçu la
médicament
est
crème ou l’onguent à l’acide fusidique, la fréquence des effets indésirables est
importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du
de 2,3%. Les effets indésirables au médicament les plus fréquemment signalés
médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté
sont diverses réactions cutanées tels que prurit et éruptions suivi des réactions
en Belgique via l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé -
sur le site d’application tels que douleur et irritation, qui sont survenues chez
Division Vigilance - EUROSTATION II - Place Victor Horta, 40/ 40 - B-1060 Bruxelles
moins d’1% des patients. Hypersensibilité et angioedème ont été rapportées.
- Site internet: www.afmps.be - e-mail: [email protected].
Les effets indésirables sont énumérés par MeDRA SOC et les effets indésirables
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : Teva Pharma
sont énumérés en commençant par les effets les plus fréquemment rapportés.
Belgium S.A.-Laarstraat 16-B-2610 Wilrijk. Mode de délivrance: médicament
Très fréquent ≥ 1/10. Fréquent ≥1/100 et <1/10. Peu fréquent ≥1/1,000 et
non soumis à prescription médicale. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE
<1/100. Rare ≥1/10,000 et <1/1,000. Très rare <1/10,000. Les effets secondaires
SUR LE MARCHE : BE 465555. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : 10/2014
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BE/OTC/0008 (1) – Mai
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