16 juin 2016 Hebdomadaire Charleroi
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521 16 juin 2016 ❘ Hebdomadaire ❘ Charleroi - MassPost ❘ P916057 Informatisation: des seuils d’usage moins affolants MS10869F P our 2016, allocation de pratique, prime télématique et prime sumehr vont être incorporées en une somme unique destinée à soutenir la pratique informatisée et l’emploi des e-services. Le montant à espérer sera modulé selon l’intensité de l’usage que le MG fait de six services télématiques (e-prescription, e-fact, e-DMG, etc.), estimée via des seuils à fixer en médico-mut. Grimaces syndicales après le premier groupe de travail dédié, en mai. Pour le GBO, une réflexion supposée dirigée par l’administration était investie et cornaquée par un émissaire de Maggie De Block, plaçant d’emblée la barre fort haut sans tenir compte de la situation sur le terrain – «en mode éléphant dans un magasin de porcelaine», illustre Marcel Bauval, viceprésident. Le syndicat a pris la précaution, en vue de la seconde rencontre, de sonder les MG. Si elle n’a pas de prétention scientifique, cette enquêteminute reflète le degré d’appropriation des outils par les MG, livrant une indication de ce qu’il est réaliste d’attendre d’eux. Dans les huit pages de commentaires laissés par les participants, affleure notamment le regret d’une perte de souplesse des DMI, lestés de couches successives de fonctionnalités pour rester labellisés. Très souvent, les participants fustigent aussi l’instabilité générale du système: ils reprochent – selon les cas à MyCareNet, e-Health, le chapitre IV électronique, recip-e… – un fonctionnement capricieux et aléatoire. A telle heure, tout roule; l’heure d’après, c’est HS, sans préavis ni explication, à des périodes non creuses pour un MG. Une source d’agacement prodigieux et de perte de temps alors qu’on est face au patient… «Nous sommes en faveur de l’informatisation», reprécise le Dr Bauval. «Mais on ne peut viser des performances élevées que n’atteindront qu’une poignée de MG. Il faut des dispositifs qui fonctionnent et l’adhésion du plus grand nombre, via des exigences plus basiques. Nous sommes heureux de constater, même si des valeurs qui seront soumises à la médico-mut [mercredi 15/6, ndlr] sont encore supérieures à ce que nous préconisions, que le cabinet est revenu à des prétentions plus modestes.» ❚ 4 Chiffres alarmants outre-Quiévrain et notes d’espoir J.M. «MÉDECINS DE CAMPAGNE» Lire en page 2 6 37% des hôpitaux prêts à supprimer des lits La SSMG pousse les MG à davantage s’en mêler D’ Jean Hermesse, le ici 2025, Figure 1: patron des Mutualités 37% des Evolution du nombre de lits entre 2015 et 2025. chrétiennes, avance hôpitaux Identique régulièrement le généraux comptent Diminution nombre de 10.000 lits réduire le nombre de 37% excédentaires. Dans sa leurs lits et 19% préréforme du paysage voient de l’augmenter. Augmentation 19% hospitalier, la ministre La moitié des répon44% De Block soutient qu’il dants envisagent un y a «une marge pour statu quo. Ces résultats réduire le nombre de exclusifs proviennent lits hospitaliers aigus, d’une enquête réalisée moyennant une prise en par Le Spécialiste et charge adaptée après HealthCare Executive – hospitalisation». deux périodiques frères Un bon tiers des de Medi-Sphere – auprès acteurs semblent prêts des directeurs généraux à réduire leur voilure. Découvrez les résultats et médicaux des hôpitaux généraux. exclusifs et les explications sur la transformaFaut-il réduire ou non le nombre de lits hospitaliers en Belgique? A chaque déclaration sur le tion du paysage hospitalier en page 10. sujet, les esprits s’échauffent. V.C. MÉSUSAGE D’ALCOOL ■ Santé environnementale : Décharge à Seneffe: des médecins s’interrogent............................... 12 Glyphosate: trois pas en avant, deux en arrière?............ 13 ■ Boule à Zéro: les enfants hospitalisés en BD......................................... 24 www.medi-sphere.be 2I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE ❚ SUITE DE LA UNE ■ Seuils informatiques: le temps des concessions Pour satisfaire au critère «e-chapitre IV» pour la nouvelle prime informatique, le MG devra, au second semestre 2016, introduire au moins 50% de ses demandes de remboursement via MyCarenet. Voilà un exemple de seuil «de compromis» issu de deux rounds de négociations en groupe de travail (GT) qui sera soumis à la médico-mut. Le GBO n’est pas extatique mais admet que Maggie De Block a lâché du lest. MS10866AF L a médico-mut avait fixé six paramètres à respecter, rappelle le Dr Bauval [e-prescription via Recip-e, chapitre IV électronique, gestion électronique du DMG, consentement éclairé des patients avec DMG, e-Fact des BIM et sumehrs, ndlr]. Son sondage a conforté le syndicat dans l’idée que les seuils attendus par le cabinet étaient irréalistes. Le Cartel (la coalition à laquelle il appartient) a donc rentré aux autorités «une note avec des propositions plus sensées». Bien que le curseur n’ait pas été ramené aussi bas qu’espéré, l’équipe De Block a revu ses exigences. Le GBO ne doit pas être le seul à s’en satisfaire, à défaut de se réjouir pleinement. «Nous avions bien senti que tous les syndicats, du Nord et du Sud, étaient réticents face à ce que le cabinet tentait d’imposer», commente le vice-président. Il pointe par ailleurs le désagréable éparpillement des discussions informatiques. Le plan e-santé, par exemple, ne s’est pas conçu en médico-mut. «Prenez les sumehrs», renchérit-il. «Ils sont discutés au sein d’un GT eHealth où l’on étudie ce qu’ils doivent contenir, la responsabilité de celui qui les produit, etc. Le concept est toujours en plein examen qu’on nous l’impose déjà. On nous dit: ‘Mettez-en le plus possible en ligne en commençant par le plus simple’. On aura peut-être du volume mais où est la pertinence de charger les sumehrs de patients de 20 ans en bonne santé?» Bugs quotidiens qui sapent Au moment de rédiger ces lignes, la médico-mut devant avaliser le fruit des Le point des soupirs O utre regretter des softs devenus des usines à gaz par adjonctions répétées de fonctions et l’instabilité des services (lire ci-contre), les MG sondés ont également cité les problèmes entraînés par les cartes eID volées, cassées, non reçues…, le temps passé à expliquer aux patients le principe du sumehr et des hubs faute de campagne officielle d’info ou l’estompement de l’aspect humain propre au métier par «concentration sur l’écran». Certains se refusent de faire des sumehrs tant qu’ils ne savent pas à quoi serviront les données partagées. GT était imminente. Sans découvrir la couronne, Marcel Bauval nous livre un seuil consensuel dont l’adoption ne devrait pas faire de vagues: l’emploi une fois sur deux de l’e-chapitre IV pour une demande de Bf. «Le chapitre IV électronique est une avancée qui nous épargne 36 formalités. La part de 50% d’usage nous paraissait concevable.» Ceci nous amène néanmoins au reproche qui surnage comme un refrain dans les commentaires des participants au sondage: la versatilité des applications télématiques. «Tout le monde le réclame: il faut que les applications fonctionnent, et tout le temps. D’autant qu’on travaille en live. On ne peut pas dire au patient: ‘Il faudra revenir, ça ne répond pas’.» Pour le syndicaliste, qui pense savoir que les pharmaciens ont écrit à la ministre De Block pour dénoncer les errances de recip-e, l’instabilité notoire des systèmes impliquait une tolérance maximale tant que la fiabilité n’augmentait pas. Le risque à faire la sourde oreille? «Que les confrères disent: ‘Votre prime, gardez-la’. Car on peut très bien faire de la bonne médecine sans ces fonctionnalités télématiques.» Et on sera, au final, passé à côté du but, «faire monter un maximum de MG dans le bateau», conclut-il. Medi-Sphere vous précisera les seuils avalisés en médico-mut via son site et/ ou une prochaine édition. Un petit historique, par Marcel Bauval, de l’informatisation médicale et de ses contraintes croissantes est visible sur www. medi-sphere.be. ❚ Johanne Mathy Les plans de sécurité 2016-2019 réservent une place aux médecins MS10866BF M aggie De Block s’en félicite: la Note-cadre de sécurité intégrale (NCSI) et le Plan national de sécurité 2016-2019 (PNS), signés des ministres Geens et Jambon, prennent en compte la sécurité des prestataires de soins. Elle résume allégrement que la problématique sera prioritaire. De fait, la note enjoint à prêter une attention particulière aux violences ciblant les métiers de soins. Reste à voir si et comment cela débouchera sur du concret. Petite incursion liminaire du côté de l’Intérieur et de la Justice. La NCSI est la bible de la politique de sécurité belge. Elle en fixe les principes, en bonne intelligence avec les entités fédérées. Le PNS, qui s’en inspire, est le fil conducteur du fonctionnement policier dans le pays. NCSI et PNS énumèrent dix phénomènes auxquels on va prêter une attention prioritaire ces quatre prochaines années. On voit sans grande surprise trôner en tête de liste la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme. La lutte contre la cybercriminalité y a égaleMedi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 ment été reprise. Ces «silos» sont traversés de thèmes transversaux, comme par exemple veiller au bon échange d’infos entre tous les acteurs. Maggie De Block précise que, sur son impulsion, chaque document «renvoie à la sécurité des prestataires de soins» et que l’initiative profite au public, parce que la violence envers ces derniers hypothèque la continuité des prestations. De fait, tant la note que le plan indiquent, au point «criminalité violente, atteinte à l’intégrité de la personne et discrimination», que les violences visant les métiers de sécurité et de soins «méritent une attention particulière» (…). Des métiers «vulnérables», car contraints d’intervenir «dans des situations d’urgence potentielle (…). Des violences à [leur] encontre mettent en péril la disponibilité des secteurs de la sécurité et de l’assistance, ce qui implique une approche ferme tant sur le plan préventif que répressif. » Dès lors, des propositions seront formulées «par un groupe de travail administratif. Celles-ci pourront être discutées au niveau local, afin de prendre des mesures adaptées». Ce GT sera composé des SPF Santé publique, Intérieur et Justice. Va-t-il auditionner des représentants des médecins? «C’est au groupe de travail de décider», nous répond-on chez Maggie De Block. Même s’il est prévu que les cercles interviennent par la suite, ne serait-il pas productif d’entendre leurs remarques dès conception des mesures «générales»? «Non, chaque situation locale a ses propres spécificités. Le niveau fédéral donnera les bases. Le niveau local les traduira en tenant compte de la réalité locale.» Le service communication ne pouvait nous préciser à ce stade le calendrier fixé pour la remise des propositions par le GT, ni si d’autres professionnels que les médecins étaient particulièrement touchés par le problème d’insécurité – donc potentiellement bénéficiaires de la dynamique. ❚ J.M. Des propositions pour renforcer la sécurité des prestataires de soins seront formulées par un groupe de travail administratif et pourront être discutées au niveau local afin de prendre des mesures adaptées. www.medi-sphere.be I3 m-santé: 3,25 millions à injecter dans des applis pilotes Encore des projets pilotes, direz-vous… C’est un mode opératoire qui est cher, manifestement, à Maggie De Block. Cette fois, elle veut tester, dès 2017, des applications santé. Cet été, les prestataires pourront introduire un projet pilote dans cinq domaines: soins du diabète, de santé mentale, cardiovasculaires, AVC et douleur chronique. Les projets peuvent relever de diverses formules de la «m-santé», la santé mobile: THEPRD0003_ANN_RMN_PROLARDII_58211_HIRES.pdf télémonitoring, vidéoconsultation, appareils portables... qu’elle partage avec Alexander De Croo, ministre de l’Agenda numérique. Son but: créer les meilleures conditions pour stimuler les investissements dans les innovations digitales dans les soins, un peu comme on a créé un terreau fertile pour les biotechs. Il a lui-même pour matrice la stratégie Digital Belgium lancée par le gouvernement Michel pour hisser la Belgique dans le top 3 numérique européen. 2 25/06/15 11:54 C’est certes une belle plume à accrocher à un chapeau politique… Mais attention à ne pas perdre en forçant l’allure le gros des acteurs de terrain. Ou à rêver à la m-santé quand les services de «simple» e-santé dont l’usage est ou va être imposé au secteur connaissent encore des ratés. ❚ J.M. L es applications de santé numériques, comme un moniteur de fréquence cardiaque couplé ou intégré à un smartphone, feront à l’avenir partie de nos soins de santé, prévient Maggie De Block. Elle y voit un win-win pour soignant et soigné. «Les patients peuvent suivre eux-mêmes leur santé en permanence mais également se faire suivre plus rapidement. Et la charge administrative pour les prestataires va diminuer car ils pourront échanger des informations numériques beaucoup plus facilement et rapidement.» Mais il n’existe à l’heure actuelle aucune réglementation ni cadre juridique autour de ces systèmes, et il manque un modèle de financement pour les professionnels qui en usent. La réponse la plus appropriée à ces actuelles lacunes sera examinée à la lueur de projets pilotes pour lesquels la ministre déclare avoir dégagé 3,25 millions. La somme servira e.a. à honorer, par exemple, un cardiologue qui, à la place de mesurer la fréquence cardiaque lors d’une consultation, lit à distance les résultats du moniteur de son patient. Prévention & traitement de la diarrhée (1) Probiotiques : • 4 souches vivantes (3 lactobacilles et 1 bifidobacterium) • 16 milliards* Saccharomyces boulardii : (1) • 12 milliards* Prébiotiques : • Extrait sec d’Inula helenium • Actilight® (FOS) • 400 mg* MS10865F Comme Maggie De Block aspire à commencer les tests des applis «en décembre ou au plus tard début 2017», l’appel sera lancé fin juin, via un site en gestation. Cinq domaines ont été retenus: le diabète, la santé mentale, l’AVC, le cardiovasculaire et la douleur chronique. «L’accent peut de plus être mis sur différentes sous-catégories de m-santé, telles que l’autogestion, la surveillance à distance, l’utilisation d’appareils portatifs et de vidéoconsultations, etc.» La ministre souligne que les apps candidates seront jugées à l’aune des garanties qu’elles présentent sur le plan de la confidentialité et de la sécurité des données. Il faudra aussi que les applications mobiles soient scientifiquement fondées et intégrées à d’autres services d’e-santé. «Par exemple, si une application enregistre la fréquence cardiaque et la tension artérielle d’un patient chronique, ces données doivent alors être rapidement échangées dans [son] dossier électronique.» www.medi-sphere.be Le synbiotique** optimal pour la flore intestinale *Par 2 gélules/jour. **Synbiotiques: Produits qui contiennent à la fois des probiotiques et des prébiotiques.(1) World Gastroenterology Organisation, Global guidelines, Probiotiques et Prébiotiques, Octobre 2011. Information destinée aux professionnels de santé. Prolardii - 22 06 2015 - FR La m-santé fait partie du plan e-santé 2015-2018 actualisé sous Maggie De Block. Mais les apps santé s’inscrivent aussi dans le chantier Digital Heath Valley Formats : 10 & 20 gélules (1) NUT/PL_AS 53/30 Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 4I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE ❚ PÉNURIES DE MG ❚ Lutte-t-on de la même façon en France et en Belgique? En France, le Conseil national de l’Ordre des médecins tire la sonnette d’alarme. Dans l’édition 2016 de son traditionnel Atlas de la démographie médicale, il révèle des chiffres interpellants voire inquiétants. La baisse de MG dans l’Hexagone est continue et, entre 2007 et 2025, un MG sur quatre aura cessé d’exercer. Des mesures ont été prises, d’autres sont à l’étude pour endiguer le phénomène. Lutte-t-on contre la pénurie de la même façon en France et en Belgique? Un problème commun signifie-t-il forcément des pistes de solutions semblables? Eléments de réponse. L a tendance n’est pas nouvelle, mais tend à s’amplifier au fil du temps. Il y a de moins en moins de médecins généralistes en France. Si le nombre de médecins en activité régulière demeure stable (environ 215.000 praticiens toutes spécialités confondues), une hausse constante du nombre de retraités est observée. On peut même parler d’explosion avec une augmentation de 90% en dix ans. Premiers touchés par ces départs en retraite, les généralistes. L’Ordre n’hésite pas à évoquer «une baisse préoccupante», lui qui a comptabilisé 89.000 généralistes en activité en janvier 2016, soit un recul de plus de 8% comparé à 2007. Sur la période 2007-2025, un MG sur quatre aura quitté la profession, selon les prévisions. Ecouter pour mieux (ré)agir Bien au-delà du simple constat numérique, l’atlas a pour vocation d’ouvrir le débat sociétal relatif à l’accès aux soins. Les différents acteurs de la santé ont été entendus lors d’un débat qui a suivi sa présentation. Plus qu’un one shot, c’est un véritable processus de consultation à long terme qui a été mis en place. Mieux comprendre le fonctionnement actuel du système de santé, établir une vision Des expériences novatrices L’ Ordre français a compilé une poignée d’exemples d’initiatives innovantes de réorganisation des lignes, de redistribution de tâches et de télémédecine ayant pour trait commun de contrer une raréfaction d’effectifs. Dijon, par exemple, a vu éclore une «MUSSP», une «maison universitaire de santé et de soins premiers», dont la vocation est de proposer un pôle de formation ambulatoire baignant dans l’esprit interdisciplinaire. Des généralistes, infirmières, sages-femmes, dentistes, podologues…, tous par ailleurs enseignants et faisant de la recherche, exercent ensemble dans la structure et y accueillent des étudiants. Une coordinatrice et un pool de secrétaires leur permet d’économiser du temps (para)médical en les délestant de tout le volet administratif. D’après ses responsables, l’initiative a eu un effet boostant sur la filière MG locale: en 2007, Dijon avait des promotions de 15-20 internes en médecine générale; on serait aujourd’hui à plus de 100. MS10861F Belle-Ile-en-Mer ne comptait plus, il y a trois ans, que trois MG. Sous l’impulsion de l’un d’entre eux ayant goûté aux harassantes journées d’indépendant en milieu rural, une réorganisation des soins est intervenue avec la création, au sein de l’hôpital local, d’un statut mixte salarié/libéral. La formule est manifestement du goût des MG - les anciens et puis ceux que l’hybridation du paysage médical a attirés. De trois, ils sont passés à neuf, bouleversant radicalement le statut de l’île bretonne en termes d’attractivité. Des témoignages, il ressort que les généralistes apprécient la nouvelle maîtrise de leurs horaires et la diversité d’exercice qu’ils rencontrent via leur lien privilégié avec l’hôpital. «J’y vois une forme de médecine générale alternative», commente une consœur. ❚ J.M. Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 Les généralistes sondés sur le territoire français veulent faire passer un message: «Pour faire revenir les médecins, il faut faire revivre les territoires». d’avenir adéquate et proposer des pistes de réforme, tels sont les objectifs poursuivis. Baptisée Grande consultation, cette démarche d’écoute s’est notamment manifestée par la réalisation d’un Livre blanc publié en janvier dernier. Une partie importante des médecins sondés réfute l’idée de déserts médicaux et préfère parler de déserts globaux. Selon eux, le problème n’est pas limité à la présence d’un MG sur le territoire, il va bien au-delà. Le message est: «Pour faire revenir les médecins, il faut faire revivre les territoires». Bref, une vraie révolution est attendue. Les pistes et mesures françaises De son côté, l’Ordre français conçoit qu’il convient de redéfinir l’exercice professionnel à une époque où les jeunes attachent une importance accrue à la qualité de vie et aux bonnes conditions de travail. En France aussi, on pense à libérer davantage de temps médical pour les MG et à restreindre leurs tâches administratives; et on vise une meilleure coopération entre professionnels, notamment au sein des maisons de santé. Le constat outre-Quiévrain est identique à celui dressé en Belgique; le modèle du médecin de famille isolé appartient au passé. A cet égard, la formation doit être repensée et les stages dans des cabinets médicaux multipliés. Souvent pointée du doigt chez nous, la formation hospitalo-centrée s’érige également comme une réalité chez nos voisins. Une «récompense» financière pour les médecins généralistes acceptant d’accueillir des stagiaires fait partie de la liste des idées émises. Le ministère de la Santé français a également mis sur pied des contrats d’engagement qui promettent une allocation durant le cursus scolaire à tout étudiant qui s’engage à exercer dans une zone en pénurie. Un sacré DéFI Proposer de nouvelles pistes pour enrayer la pénurie de généralistes en milieu rural, c’était précisément l’objet d’un colloque organisé par la Fédération luxembourgeoise du parti DéFi, en mai dernier à Marche-en-Famenne. Parmi les pistes suggérées, on pointera la mise à disposition de bureaux par les pouvoirs locaux et l’idée de généralistes vacataires, soit une médecine générale mobile dans les communes en manque de médecins. Des propositions formulées par Paul De Munck, président du GBO. La piste de la valorisation de la filière généraliste au sein des facultés a, à nouveau, été avancée. On retiendra aussi celle de la réduction de l’écart salarial entre généralistes et spécialistes. Sans oublier le souhait d’une révision de la répartition des numéros Inami entre le nord et le sud du pays, exprimé par Caroline Persoons. La cheffe de file DéFI au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles condamne la répartition actuelle qu’elle considère comme une menace pour l’accès aux soins de santé pour tous. Elle appelle le gouvernement fédéral à fixer des quotas en adéquation avec la réalité actuelle et, surtout, qui répondent aux besoins d’avenir. En revanche, l’obligation d’effectuer un stage en milieu rural n’est pas présentée comme une solution opportune, comme l’a précisé Guy Delrée, président du Fag. C’est plutôt le volontariat qu’il faut favoriser, selon lui. ❚ Anthony Marcou www.medi-sphere.be Prix public (TVA inclus) Ticket modérateur ordinaire Ticket modérateur préférentiel 70 mg/2800 UI - 4 cpr. 13,08 € 2,99 € 1,79 € 70 mg/2800 UI - 12 cpr. 23,26 € 6,51 € 3,88 € 70 mg/5600 UI - 4 cpr. 13,08 € 2,99 € 1,79 € 70 mg/5600 UI - 12 cpr. 23,26 € 6,51 € 3,88 € NOUVEAU & UNIQUE Alendronate Vitamine D3 Teva® There is NO ‘f’ in Osteoporosis! ✓ B remboursement sans attestation ✓ 60% moins cher1 que Fosavance® 1 DENOMINATION DU MEDICAMENT Alendronate Vitamin(e) D3 Teva 70 mg/2800 UI, comprimés Alendronate Vitamin(e) D3 Teva 70 mg/5600 UI, comprimés COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE 70 mg/2800 UI: Chaque comprimé contient 70 mg de l’acide alendronique, sous forme d’alendronate de sodium monohydraté, et 2800 UI (70 microgrammes) du cholécalciférol (vitamine D3). 70 mg/5600 UI: Chaque comprimé contient 70 mg de l’acide alendronique, sous forme d’alendronate de sodium monohydraté, et 5600 UI (140 microgrammes) du cholécalciférol (vitamine D3). Excipient à effet notoire : 70 mg/2800 UI: Chaque comprimé contient 5,6 mg de saccharose. 70 mg/5600 UI: Chaque comprimé contient 11,2 mg de saccharose. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimé. 70 mg/2800 UI: Comprimé blanc à blanc-cassé, en forme de capsule, d’environ 12,7 mm x 6,4 mm, gravé « A70 » sur une face et « 2800 » sur l’autre face. 70 mg/5600 UI: Comprimé blanc à blanc-cassé, en forme de capsule, d’environ 12,7 mm x 6,4 mm, gravé « A70 » sur une face et « 5600 » sur l’autre face. DONNEES CLINIQUES Indications thérapeutiques Alendronate Vitamin(e) D3 Teva est indiqué dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique chez les patientes à risque d’insuffisance en vitamine D. Alendronate Vitamin(e) D3 Teva réduit le risque de fractures vertébrales et de la hanche. Alendronate Vitamin(e) D3 Teva est indiqué dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique chez les patientes à risque d’insuffisance en vitamine D et ne recevant pas d’apport supplémentaire en vitamine D. Alendronate Vitamin(e) D3 Teva réduit le risque de fractures vertébrales et de la hanche. Posologie et mode d’administration Posologie La dose recommandée est d’un comprimé d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva une fois par semaine. Les patientes doivent être averties que si elles oublient une dose d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva, elles doivent la prendre le lendemain matin du jour où elles s’en aperçoivent. Elles ne doivent pas prendre deux comprimés le même jour, mais doivent revenir à la prise hebdomadaire du comprimé en se basant sur le jour choisi initialement. En raison de la physiopathologie de l’ostéoporose, Alendronate Vitamin(e) D3 Teva est destiné au traitement à long terme. La durée optimale du traitement par bisphosphonates pour l’ostéoporose n’a pas été établie. La nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée régulièrement au cas par cas en fonction des bénéfices et des risques potentiels d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva, particulièrement après 5 ans ou plus de traitement. [70mg/0,07 mg] Les patientes traitées doivent être supplémentées en calcium si leurs apports alimentaires sont insuffisants (voir rubrique 4.4). Un apport supplémentaire en vitamine D ne doit être envisagé qu’après une évaluation individuelle des patientes, prenant en compte tout apport de vitamine D qu’il soit issu des compléments vitaminiques ou alimentaires. L’équivalence entre la prise hebdomadaire de vitamine D3 (équivalente à 2800 UI de vitamine D3) et d’une dose quotidienne de 400 UI de vitamine D n’a pas été étudiée. [70mg/0,14 mg] Les patientes traitées doivent être supplémentées en calcium si leurs apports alimentaires sont insuffisants (voir rubrique 4.4). L’équivalence entre la prise hebdomadaire de 5600 UI de vitamine D3 (équivalente à 5600 UI de vitamine D3) et d’une dose quotidienne de 800 UI de vitamine D n’a pas été étudiée. Population âgée : Les études cliniques n’ont révélé aucune différence liée à l’âge dans les profils d’efficacité et de sécurité d’emploi de l’alendronate. Par conséquent, aucune modification de la dose n’est nécessaire chez les patientes âgées. Insuffisance rénale : En raison du manque d’expérience, Alendronate Vitamin(e) D3 Teva ne doit pas être administré chez les patientes présentant une insuffisance rénale caractérisée par un taux de filtration glomérulaire inférieur à 35 ml/min. Aucune adaptation de dose n’est nécessaire chez les patientes ayant un taux de filtration glomérulaire supérieur à 35 ml/min. Population pédiatrique : La sécurité d’emploi et l’efficacité d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva chez les enfants de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Alendronate Vitamin(e) D3 Teva ne doit pas être administré chez les enfants de moins de 18 ans du fait de l’absence de données. Mode d’administration Voie orale. Pour permettre une absorption adéquate de l’alendronate : Alendronate Vitamin(e) D3 Teva doit être pris avec de l’eau du robinet uniquement (pas d’eau minérale) au moins 30 minutes avant l’absorption des premiers aliments, boissons ou médicaments de la journée (incluant les antiacides, les médicaments contenant du calcium et les vitamines). Les autres boissons (y compris l’eau minérale), les aliments ou certains médicaments risquent de diminuer l’absorption de l’alendronate (voir rubrique 4.5 et rubrique 4.8). Les instructions suivantes doivent être exactement respectées de façon à réduire BE/GEN/16/0012 – Teva Pharma Belgium – 05/2016. www.medi-sphere.be BCFI mai 2016 : prix publics 70mg/5600 UI x 12 comprimés le risque d’irritation œsophagienne et les effets indésirables associés (voir rubrique 4.4) : -Alendronate Vitamin(e) D3 Teva doit être pris strictement après le lever, avec un grand verre d’eau du robinet (minimum 200 ml). -Les patientes doivent impérativement avaler le comprimé d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva en entier. Les patientes ne doivent ni écraser ni croquer le comprimé ni le laisser se dissoudre dans leur bouche en raison du risque potentiel d’ulcérations oropharyngées. -Les patientes ne doivent pas s’allonger avant l’absorption des premiers aliments de la journée. -Les patientes ne doivent pas s’allonger pendant au moins 30 minutes après la prise d’Alendronate Vitamin(e) D3 Teva. -Alendronate Vitamin(e) D3 Teva 70 mg/5600 UI ne doit pas être pris au coucher ou avant le lever. CONTRE-INDICATIONS -Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. -Anomalies de l’œsophage et autres facteurs qui retardent le transit œsophagien tels que sténose et achalasie. -Incapacité de se mettre en position verticale ou de se tenir assis en position verticale pendant au moins 30 minutes. -Hypocalcémie. EFFETS INDÉSIRABLES Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés concernent la partie haute de l’appareil digestif, incluant douleur abdominale, dyspepsie, ulcère de l’œsophage, dysphagie, distension abdominale et régurgitation acide >1%). Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours des études cliniques et/ou depuis la commercialisation de l’alendronate. Il n’y a pas eu d’effet indésirable supplémentaire observé avec Alendronate Vitamin(e) D3 Teva l’alendronate en combinaison avec du cholécalciférol. Les fréquences sont définies ainsi : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000). Affections du système immunitaire : Rare : réactions d’hypersensibilité dont urticaire et angio-œdème. Troubles du métabolisme et de la nutrition : Rare : hypocalcémie symptomatique, souvent associée à des facteurs de risque§. Affections du système nerveux : Fréquent : céphalées, étourdissement†. Peu fréquent : dysgueusie†. Affections oculaires : Peu fréquent : inflammation de l’œil (uvéite, sclérite ou épisclérite). Affections de l’oreille et du labyrinthe : Fréquent : vertige†. Affections gastro-intestinales : Fréquent : douleurs abdominales, dyspepsie, constipation, diarrhée, flatulence, ulcère œsophagien*, dysphagie*, ballonnement abdominal, régurgitation acide. Peu fréquent : nausées, vomissements, gastrite, œsophagite*, érosions œsophagiennes*, méléna†. Rare : sténose œsophagienne*, ulcération oropharyngée*, pus (perforation, ulcères, saignement) de la partie haute du tractus gastro-intestinal§. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Fréquent : alopécie†, prurit†. Peu fréquent : rash, érythème. Rare : rash avec photosensibilité, réactions cutanées sévères, y compris syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique† (syndrome de Lyell). Affections musculo-squelettiques et systémiques : Très fréquent : douleurs de l’appareil locomoteur (os, muscle ou articulations) parfois sévères†§. Fréquent : gonflement des articulations†. Rare : ostéonécrose de la mâchoire‡§, fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires (effets indésirables de classe des bisphosphonates)⊥. Très rare: Ostéonécrose du conduit auditif externe (effets indésirables de la classe des bisphosphonates) Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent : asthénie†, œdème périphérique†. Peu fréquent : symptômes transitoires de type réaction aiguë (myalgies, malaise et rarement fièvre), généralement observés en début de traitement†. §Voir rubrique 4.4. †La fréquence était similaire lors des études cliniques entre le groupe médicament et le groupe placebo. *Voir rubriques 4.2 et 4.4. ‡Cet événement indésirable a été identifié par la pharmacovigilance depuis la commercialisation. La fréquence rare a été estimée d’après des essais cliniques appropriés. ⊥Identifié depuis la commercialisation. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/ risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté en Belgique via l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - Division Vigilance - EUROSTATION II - Place Victor Horta, 40/40 - B-1060 Bruxelles - Site internet: www.afmps.be - e-mail: [email protected]. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Teva Pharma Belgium S.A. Laarstraat 16 B-2610 Wilrijk NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE 70 mg/2800 UI : BE457146 70 mg/5600 UI : BE457155 MODE DE DÉLIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale. DATE DE DERNIÈRE MISE À JOUR DU TEXTE: 02/2016. Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 6I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE ❚ MÉSUSAGE D’ALCOOL ■ Et si les MG s’en mêlaient davantage? «L’alcool est la seule drogue libre dure pour laquelle on peut faire de la pub. C’est peut-être une formulechoc, mais elle dépeint la situation», entame Thomas Orban. Pour pousser les MG à s’occuper davantage de leurs patients portés sur la dive bouteille, la cellule alcool de la SSMG, emmenée par le généraliste bruxellois, diffuse 12 vidéos didactiques. Si les généralistes, plus sensibilisés, mieux outillés, s’attelaient au phénomène, on réduirait le gouffre entre son ampleur et la confidentialité de la prise en charge, épinglé par un récent rapport KCE. L MS10864F es séquences vidéo, d’une durée de 3-4 minutes, mettent en scène l’un ou l’autre des deux référents spécialisés de la cellule – les Drs Orban et Dor – et leur complice Patrick Trefois, qui joue le rôle du MG néophyte en alcoologie, plein de bonne volonté mais aussi d’a priori. Ses vis-à-vis répondent à ses questionnements, lui donnent des tuyaux, balaient ses réticences (le patient va me trouver intrusif si je l’interroge sur sa consommation; il sera dans le déni; de toute façon, je perds mon temps, il n’a pas de réelle volonté de changer; un sevrage, ce n’est pas dans les cordes d’un MG…). Diffusées de façon hebdomadaire depuis mars, les vidéos sont désormais regroupées sur www.ssmg.be > cellules spécifiques > alcool. L’initiative a été couplée à une refonte de cette section de site, pour en enrichir les contenus et les rendre plus clairement et directement accessibles aux MG qui veulent s’y référer. La plus concrète des sous-rubriques, à ce propos, est «outils utiles en consultation». Elle abrite une généreuse panoplie de documents à télécharger pour la salle d’attente et/ou la discussion au cabinet, une grille des verres standard avec les balises de consommation placées par l’OMS (14 verres/semaine pour les femmes et 21 pour les hommes), des tests d’auto ou d’hétéro-évaluation validés (questionnaires AUDIT, FACE, échelles OCDS, ETIAM)… La section alcool renferme également une bibliothèque de documents (majoritairement produits par la cellule dans le cadre de ses formations continues) pour, par exemple, se familiariser avec les bases de l’alcoologie ou au contraire explorer des aspects précis, comme la dépendance, l’alcool à l’adolescence, l’alcool pendant la grossesse ou encore les médicaments à prescrire en premier ou second choix selon qu’on tend à réduire la consommation ou à maintenir une abstinence. Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 Petits ruisseaux, etc., etc. Avec cette double opération, la cellule espère conscientiser les MG au rôle qu’ils peuvent jouer auprès d’une patientèle plus vaste qu’on le croirait. L’étude Probex SSMG-ULg de 2004 a montré que dans la tranche d’âge 1865 ans, un patient sur quatre fréquentant les cabinets de médecine générale était concerné à des degrés divers par le mésusage d’alcool. Dans ses récents travaux sur le treatment gap – soit le décalage entre l’importance du problème et sa prise en charge –, le KCE rapportait des chiffres européens (Belgique comprise) de seulement 8% de personnes concernées à avoir consulté/cherché une aide professionnelle. Arriver à 40% de patients traités réduirait la mortalité liée à l’alcool de 13% chez les hommes et de 9% chez les femmes. On recense une soixantaine de pathologies directement associées à la consommation d’alcool, dont une partie conduit les gens chez le MG – «une hypertension sur cinq, par exemple, est liée à l’alcool», illustre Thomas Orban. Mais le généraliste semble faire preuve d’une certaine inertie diagnostique et a fortiori thérapeutique. Une enquête de la cellule, en 2011, auprès de +/- 430 confrères, a montré que 51% d’entre eux ne se sentaient ni bien formés ni à l’aise pour ouvrir le dialogue sur l’abus d’alcool. D’où ces initiatives de vidéos et de documentation rapportées supra, pour mieux armer les hésitants. Et leur rappeler l’adage des petits ruisseaux et des grandes rivières. «Avec 280 interventions brèves (oser soulever la question des quantités d’alcool absorbées, poser un diagnostic en termes de nocivité, proposer une réduction de consommation…), on évite un décès lié à l’alcool. Au vu du nombre de MG, avec un effort collectif, on parviendrait vite à des résultats», insiste la cellule. Effectivement chronophage Ne faut-il pas prévoir, comme pour la cessation tabagique, des consultations longues, avec code spécifique et honorées en conséquence? Pour Thomas Orban, se mettre à dépister les patients à usage problématique ne prend pas tant de temps. «Cela étant, on a tendance à désigner les MG pour gérer des tas de problématiques, qui s’accumulent, sans leur en donner les moyens. Apparaît ici tout l’intérêt d’un renfort Assisteo – une idée de la SSMG, à la base. Si on le forme bien, il pourrait s’acquitter de ce repérage ou libérer le temps du MG pour qu’il s’y consacre. Bien sûr, l’étape de l’entretien motivationnel, de l’accompagnement du patient par le MG, est effectivement chronophage et justifie des contacts plus longs», indique-t-il, non sans douter de la réceptivité des autorités à cette requête éventuelle. «Attention à ce qu’une hypothétique consultation longue alcool reste ouverte à toute la profession: il faut éviter de caser les MG en autant de sous-spécialités. Et si on a besoin des psychiatres et des gastros pour les comorbidités, la grosse majorité des patients alcoolo dépendants peuvent être pris en charge en médecine générale si les MG disposent de la formation adéquate – ce qui n’est pas encore tout à fait le cas.» (voir encadré) ❚ Johanne Mathy Un plan alcool-bis en gestation pour la rentrée L e plan fédéral alcool 20142018 n’a jamais vu le jour. Malgré des retouches à la baisse, il a été recalé par les ministres libéraux flamands – le clan de Maggie De Block. A l’époque, on les avait dits sous l’influence du lobby brassicole. Ça coinçait e.a. sur la vente d’alcool en distributeurs et la (clarification de la) législation sur la vente aux mineurs. Avec la 6e réforme de l’Etat, la Cocof est devenue compétente pour la promotion de la santé et a hérité de certains projets transférés du Fonds assuétudes. La ministre de tutelle, Cécile Jodogne (DéFI, ex-FDF), s’est employée, depuis juin dernier, à réactiver la dynamique au niveau interministériel. Depuis, comme le confirme son attaché Santé Vladimir Martens, la réflexion bat son plein au sein d’un groupe de travail (GT) rassemblant membres de divers cabinets et experts, passant au crible les points du document conçu sous la précédente législature. «L’ensemble tend à réduire la consommation problématique d’alcool en s’inspirant de ce que recommande l’OMS, à savoir qu’il ne faut pas se cantonner au champ sanitaire mais prendre des mesures combinées, touchant également la régulation des prix, les pratiques publicitaires ou les limitations à la vente sous un certain âge… C’est pourquoi Cécile Jodogne aimerait que chaque ministre qui possède une compétence en lien avec la problématique ne se borne pas à noter l’existant dans un document mais s’engage et fasse un pas vers cet objectif commun.» Ayant auditionné tant des médecins que des représentants de l’Horeca et des alcooliers, le GT est «bien conscient qu’il faudra dégager un équilibre entre des enjeux de santé publique et des intérêts économiques, mais l’aspect santé a, lui aussi, un impact économique», ajoute encore Vladimir Martens. Thomas Orban, effectivement entendu, est satisfait d’avoir pu apporter un éclairage et recentrer certaines choses. «On parle beaucoup des jeunes, par exemple. Le binge drinking, en effet, est un souci. Mais il ne doit pas occulter l’énorme problème de la consommation lourde et régulière chez les 45-60 ans.» Les conclusions du GT sont attendues à la rentrée, pour soumission en conférence interministérielle en octobre. www.medi-sphere.be I7 L a cellule alcool a joué un rôle moteur dans la création d’un certificat interuniversitaire (CIU) en alcoologie, imminent, comblant l’absence de formation spécifique en la matière dans notre pays. Il sera ouvert aux MG, à une partie des spécialistes (psychiatres, gastro-entérologues, neurologues, internistes et dans une moindre mesure gynécologues), aux psychologues… Le CIU inclura au minimum 100 heures de théorie (sur les 300 que doit compter un tel certificat), supposera de réaliser un travail et sera sanctionné par un examen. Les cours devraient se donner e.a. les samedis, à la SSMG. Lancement: en théorie à l’automne 2016. Medi-Sphere vous en dit plus dès que possible. Centre Antipoisons: 6.000 appels de médecins en 2015 Sur les 47.174 appels que le Centre Antipoisons a reçus l’an dernier à la suite d’une exposition à un produit dangereux, 18,6% émanaient de professionnels de la santé, médecins en tête. Ces derniers ont passé 6.005 coups de fil. Le Centre dénombre 6.700 interventions médicales et 7.500 renvois vers l’hôpital. O n ne présente plus le Centre Antipoisons. Avec ses 24 ETP (en 2015), cette fondation d’utilité publique s’emploie essentiellement à assurer 24 heures/24, 7 jours/7, une permanence d’information toxicologique en urgence, accessible au public et aux professionnels de santé. L’an dernier – et «malgré l’omniprésence d’internet, de Google et des réseaux sociaux», fait observer le Centre –, il a reçu 56.172 appels, soit 3,6% de plus par rapport à 2014, dont 56% en français. On observe un pic d’appels entre mai et août, quand les journées sont plus longues et les écoles fermées; c’est aussi en début de soirée que les SOS se font les plus nombreux. Dans 90% des cas, l’incident survient dans un environnement domestique (maison, jardin…) Plus de huit fois sur dix (84%), le motif de contact est une exposition à un produit (accidentelle dans 88% des cas); les autres coups de fil sont des demandes d’information. Les victimes sont à 47% des adultes, 46% des enfants (le solde de 7% concerne des animaux). La tranche d’âge des 1-4 ans, curieuse d’explorer son milieu, est la plus exposée (elle représente 31% du total). Accidents, et autres Les médicaments se taillent la part du lion dans les échanges, représentant la moitié des appels. Ils sont suivis des produits d’entretien, des cosmétiques et des plantes/champignons. Le Centre attire plus spécifiquement l’attention sur le danger, à la fois en cas d’ingestion et de projection oculaire, des lessives liquides concentrées présentées en dosettes colorées à enveloppe soluble, fort tentantes pour les plus jeunes. On pourra apprécier l’an prochain l’impact d’un durcissement intervenu au niveau des règlementations européennes relatives à ces produits. Dans les appels concernant des médicaments, l’ingestion est la principale voie d’exposition tant pour les adultes que les enfants, chez lesquels surviennent surtout des ingestions accidentelles ou des erreurs thérapeutiques – de produit ou de dosage. Hypnotiques, sédatifs, anxiolytiques, antidépresseurs et neuro leptiques sont les catégories les plus souvent en cause dans les appels pour médicaments chez l’adulte. Et chez les enfants, le classement reflète le contenu de l’armoire à pharmacie des familles: médicaments contre la fièvre et la douleur, antitussifs et préparations contre le rhume, désinfectants… mais aussi somnifères et antidépresseurs. Pour les adultes, la majorité des appels orientés vers l’hôpital font suite à une tentative de suicide. Les médicaments du système nerveux central et les analgésiques regroupent 77% des médicaments en cause. 6.005 appels de médecins Sur les 47.174 appels reçus en 2015 ayant trait à une exposition à un produit, 76,5% proviennent du public et 18,6% de professionnels de la santé. Les médecins ont passé 6.005 coups de fil, les autres prestataires de soins 2.772. Leurs confrères du Centre jouent un rôle de régulation: maintien à domicile des cas bénins, aiguillage du patient vers le médecin de famille lorsqu’une évaluation médicale est nécessaire et adressage à l’hôpital des cas les plus sérieux. En 2015, sur quelques 43.000 demandes, il y a eu près de 29.000 traitements sur lieu de l’incident sans intervention d’un professionnel, 6.700 interventions médicales et 7.500 envois à l’hôpital. Le traitement de la grande majorité des intoxications s’est avéré purement symptomatique (33.288 cas). Un traitement par antidote ou médicament spécifique a été envisagé dans 421 cas. La N-acétylcystéine, utilisée pour prévenir les lésions hépatiques en cas d’intoxication au paracétamol, est l’antidote le plus souvent recommandé (son emploi a été discuté pour 168 appels l’an dernier). Le Centre Antipoisons souligne qu’il s’attache à faciliter l’accès aux antidotes: il conserve un stock d’une douzaine de médicaments rarement utilisés ou difficilement disponibles en urgence à la disposition des médecins hospitaliers (anticorps antidigitaliques, antivenins, chélateurs des métaux… ) et organise, si nécessaire, le transport des produits demandés. Via des synergies avec les pharmacies de 22 hôpitaux répartis dans toute la Belgique, il est tenu informé de l’évolution de leur stock d’antidotes et est donc en mesure d’orienter les médecins vers l’hôpital le plus proche disposant du produit recherché. L’an passé, le Centre a eu connaissance de cinq cas d’intoxication avec issue fatale, dont trois chez l’adulte, constituant tous des suicides. ❚ J.M. Doc to Docs: un coup de pouce si besoin L a cellule alcool met son expertise à la disposition des MG confrontés à des difficultés dans la prise en charge d’un abus d’alcool chez un patient. Il leur suffit de contacter (par mail) l’un de ses référents, les Drs Orban et Dor ([email protected], [email protected]), qui s’efforceront de les éclairer dans les cinq jours ouvrables. La raison d’être première de ce service de conseil entre pairs est d’offrir un appui pour le traitement de patients, mais il n’est pas fermé aux confrères concernés à titre personnel. www.medi-sphere.be «Même s’il ressemble toujours à une grosse gambas, le bébé panda […] semble se porter à merveille.» La Libre Belgique, 5 juin. Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 MS10859F Un certificat à un doigt du lancement 8I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Don de sang des HSH: Dans notre pays, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) sont actuellement exclus de façon permanente des collectes de sang. Désireuse de réexaminer la législation en la matière, Maggie De Block a pris l'avis du Conseil supérieur de la santé (CSS). Une table ronde consacrée à la question a toutefois dévoilé des positions extrêmement divergentes. MS10856F L a chaîne visant à garantir la sécurité maximale des produits sanguins comporte trois maillons: un questionnaire où le candidat donneur décrit son propre profil de risque, des tests de dépistage d’une série de maladies infectieuses à risque de transmission hématogène (VIH, hépatites B et C, syphilis) et des techniques permettant de débarrasser le sang collecté des éventuels pathogènes. Aucune de ces approches n’étant complètement infaillible en elle-même, il est toutefois essentiel qu’elles soient entourées d’un maximum de précautions. Au niveau des tests de dépistage, un problème très concret réside dans la fenêtre diagnostique – le temps écoulé entre la contamination et le moment où l’infection peut être détectée dans le sang. Pour le VIH, cette période est actuellement d’environ 9 jours, avec un certain flottement autour de la moyenne. Il convient également d’être attentif à des pathogènes émergents comme le virus zika. La faillibilité des questionnaires peut découler d’une sous-estimation du risque par le donneur, d’une vision tronquée des comportements à risque de son ou sa partenaire ou encore de réponses d’une véracité contestable. Des recherches menées par la Croix-Rouge ont démontré que, dans l’ensemble, les donneurs tendent à sous-estimer la probabilité que leur sang soit contaminé: un tiers seulement évaluent correctement ce risque. En Belgique, la majorité des dons de sang séropositifs pour le VIH proviennent de sujets masculins, dont 36% affirment avoir été contaminés lors de rapports homosexuels et 27% lors de Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 vers une probable révision des règles Epidémiologie des MST: une évolution inquiétante chez les HSH L rapports hétérosexuels. Dans les autres cas, il n’existe pas de données univoques quant à la source de l’infection. Le CSS estime qu’il y aurait actuellement dans notre pays quelque 4.000 donneurs HSH. La Cour européenne de justice met les points sur les i La législation belge dérive de la directive européenne 2004/33/CE qui stipule que certaines personnes peuvent être exclues de façon permanente des collectes de sang si leur comportement sexuel les expose à un risque important de maladies infectieuses graves transmissibles par voie sanguine. Cette exclusion peut en outre être maintenue pendant une certaine période après l’arrêt du comportement à risque. Le texte européen a toutefois été interprété de façon très différente d’un pays à l’autre. Aux PaysBas, en Grande-Bretagne, en France, en Finlande et en Suède, les donneurs HSH sont acceptés s’ils déclarent ne pas avoir eu de rapports homosexuels au cours des 12 derniers mois – un délai qui dépasse de loin la fenêtre thérapeutique des maladies infectieuses dépistées dans les dons de sang. Quelque peu arbitraire, cette marge doit permettre aux responsables nationaux de changer leur fusil d’épaule si une maladie sexuellement transmissible jusqu’ici inconnue devait faire son apparition. En Espagne et en Italie, les donneurs HSH sont simplement soumis à une évaluation individuelle du risque, à l’instar de la population hétérosexuelle: si une personne estime et déclare avoir eu des comportements sexuels à risque, elle sera exclue pendant 12 mois. A la suite d’une plainte, la Cour européenne de justice a rendu en 2015 un arrêt concernant la politique en matière de dons de sang HSH. Elle estime que c’est aux Etats membres de décider sur la base de données épidémiologiques locales récentes si le recours aux donneurs HSH comporte un risque accru de récolter du sang contaminé, tout en précisant qu’ils doivent aussi réfléchir à des mesures moins radicales telles que le délai d’attente qui existe déjà à certains endroits. Une exclusion à titre permanent ne se justifie en effet que si aucune autre piste n’est envisageable. Les recommandations du CSS Sur la base de cet arrêt et du débat sociétal houleux qui entoure cette problématique, la ministre De Block a sollicité l’avis du Conseil supérieur de la santé (CSS). Celui-ci s’est intéressé surtout au VIH parce que ce virus se transmet essentiellement par voie sexuelle dans la population générale. D’autres infections graves à transmission hématogène telles que l’hépatite B se propagent en effet aussi très fréquemment par d’autres voies, ce qui complique l’interprétation des chiffres dans le contexte qui nous intéresse ici. Pour son avis, le CSS s’est appuyé sur les données collectées par l’Institut scientifique de santé publique. Le Dr Roland Hübner tient toutefois à préciser que les conclusions ne sont que provisoires, le texte devant encore être approuvé par le Collège. e Dr André Sasse (Institut scientifique de santé publique) évoque l’évolution pour le moins préoccupante de l’épidémiologie du VIH dans la population générale et HSH. Le nombre annuel de nouveaux diagnostics a en effet sensiblement augmenté en Belgique ces 15 dernières années, passant de 700 en 1997 à 1.200 en 2012 (+77%). Une légère baisse a été enregistrée plus récemment, avec un peu plus d’un millier de cas en 2014, mais il est impossible de prédire à l’heure actuelle si cette tendance va se maintenir. Notre pays affichait par ailleurs en 2014 un taux d’incidence parmi les plus élevés d’Europe, bien supérieur à celui observé en France, aux Pays-Bas ou en Allemagne. En 2014, les rapports hétérosexuels étaient responsables de 50% des nouveaux cas, les rapports homosexuels de 46%; si l’on part de l’hypothèse que les HSH représentent 3% de la population totale, l’incidence dans ce groupe est donc environ 63 fois plus élevée que chez les hétérosexuels. «Partout en Europe occidentale, les HSH sont touchés de façon disproportionnée par le VIH», confirme le professeur Marie Laga (Institut de médecine tropicale, Anvers). L’infection voit en outre son incidence augmenter de façon préoccupante, à l’instar d’autres MST comme la syphilis et la gonorrhée. Pour cette dernière, il n’existe toutefois aucune preuve convaincante d’une transmission hématogène. ❚ www.medi-sphere.be I9 à son insu dans pas moins d’un quart des couples (hétéro sexuels et homosexuels). L’impact de cette infidélité sur le risque de contamination par le VIH est toutefois beaucoup plus important dans la population HSH, la prévalence de l’infection étant déjà, à la base, plus élevée dans ce groupe de personnes. En 2015, la Cour européenne de justice a estimé que c’est aux Etats membres de décider sur la base de données épidémiologiques locales récentes si le recours aux donneurs HSH comporte un risque accru de récolter du sang contaminé. La ministre sait ce qu’elle veut! Nonobstant le caractère encore provisoire de l’avis du CSS, Maggie De Block sait parfaitement dans quel sens elle veut évoluer. Tout en soulignant son souci de la sécurité des patients à qui seront administrés les produits sanguins, la ministre estime que «sur la base des données récoltées par le CSS et de l’expérience de nos voisins européens, nous devons oser envisager de ne plus exclure définitivement des dons de sang l’ensemble de la population HSH. Lorsque ces hommes n’ont plus eu de rapports homosexuels pendant une période déterminée, ils devraient pouvoir participer aux collectes». Elle en appelle par ailleurs au sens des responsabilités des candidats donneurs et propose d’introduire des mesures de sécurité supplémentaires telles qu’un questionnaire (encore) plus poussé. Les réponses devraient toutefois, dans ce cas, être récoltées par du personnel compétent. ❚ Dr Michèle Langendries INFORMATIONS ESSENTIELLES DU RCP Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les Prix public professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration des effets indésirables. 1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Trulicity 0,75 mg, solution injectable en stylo pré-rempli. Trulicity 1,5 mg, solution injectable en stylo pré-rempli. 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Trulicity 0,75 mg, solution injectable Chaque stylo 4 x 1,5 mg/0,5 ml 111,88 € pré-rempli contient 0,75 mg de dulaglutide* dans 0,5 ml de solution. Trulicity 1,5 mg, solution injectable Chaque stylo pré-rempli contient 1,5 mg de dulaglutide* dans 0,5 ml de solution. *Produit sur cellules CHO par la technique d’ADN recombinant. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Solution injectable (injection). Solution limpide, incolore. 4. 4 x 0,75 mg/0,5 ml 111,88 € DONNÉES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Trulicity est indiqué chez l’adulte atteint de diabète de type 2 pour améliorer le contrôle de la glycémie en : Monothérapie Lorsque le régime alimentaire et l’exercice physique ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie chez les patients qui ne peuvent recevoir un traitement par metformine du fait d’une intolérance ou de contre-indications. Association En association avec d’autres hypoglycémiants, y compris l’insuline, lorsque ces derniers, associés à un régime alimentaire et à une activité physique, ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie (voir rubrique 5.1 pour plus d’informations sur les différentes associations). 4.2 Posologie et mode d’administration Posologie En monothérapie La dose recommandée est de 0,75 mg une fois par semaine. En association La dose recommandée est de 1,5 mg une fois par semaine. Pour les populations potentiellement vulnérables, tels que les patients de 75 ans et plus, la dose de 0,75 mg une fois par semaine peut être envisagée comme dose initiale. Lorsque Trulicity est ajouté à un traitement en cours par metformine et/ou pioglitazone, la dose de metformine et/ou de pioglitazone peut être conservée. Lorsqu’il est ajouté à un traitement en cours par sulfamide hypoglycémiant ou insuline prandiale, une diminution de la dose de sulfamide hypoglycémiant ou d’insuline peut être envisagée afin de réduire le risque d’hypoglycémie (voir rubriques 4.4 et 4.8). L’utilisation de Trulicity ne nécessite pas d’auto-surveillance de la glycémie. Une auto-surveillance peut être nécessaire pour ajuster la dose de sulfamide hypoglycémiant ou d’insuline prandiale. Patients âgés Aucun ajustement de la dose n’est requis en fonction de l’âge (voir rubrique 5.2). En revanche, l’expérience thérapeutique chez les patients de 75 ans et plus étant très limitée (voir rubrique 5.1), la dose de 0,75 mg une fois par semaine peut être envisagée comme dose initiale chez ces patients. Insuffisants rénaux Aucun ajustement de la dose n’est requis chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère à modérée. L’expérience chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (eGFR [par CKD-EPI] < 30 ml/min/1,73 m2 ) ou une insuffisance rénale terminale étant très limitée, Trulicity n’est pas recommandé chez ces patients (voir rubrique 5.2). Insuffisants hépatiques Aucun ajustement de la dose n’est requis chez les patients atteints d’insuffisance hépatique. Population pédiatrique La sécurité et l’efficacité du dulaglutide chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration Trulicity doit être administré par injection sous-cutanée dans l’abdomen, la cuisse ou le haut du bras. Il ne doit pas être administré par injection intraveineuse ou intramusculaire. La dose peut être administrée à toute heure de la journée, au moment ou en dehors des repas. En cas d’oubli, la dose doit être administrée le plus rapidement possible si le délai avant la date de la prochaine dose est d’au moins 3 jours (72 heures). Si la dose suivante est prévue dans moins de 3 jours (72 heures), la dose omise ne doit pas être administrée et la dose suivante doit être administrée selon le calendrier prévu. Dans tous les cas, les patients peuvent reprendre le rythme hebdomadaire d’administration. Le jour de la semaine prévu pour l’injection peut être éventuellement modifié, dans la mesure où la dernière dose a été administrée au moins 3 jours (72 heures) avant. 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. 4.8 Effets indésirables Résumé du profil de sécurité Dans les études de phases II et III réalisées, 4 006 patients ont été exposés au dulaglutide seul ou en association avec d’autres agents hypoglycémiants. Les effets indésirables les plus souvent rapportés dans les essais cliniques ont été de nature gastro-intestinale, incluant nausées, vomissements et diarrhées. En général, ces effets ont été d’intensité légère à modérée et de nature transitoire. Liste tabulée des effets indésirables Les effets indésirables suivants ont été identifiés à partir des évaluations pendant toute la durée des études cliniques de phase II et de phase III. Ils sont listés dans le Tableau 1 selon la terminologie MedDRA par classe de système d’organe et par ordre décroissant de fréquence (très fréquent : ≥ 1/10 ; fréquent : ≥ 1/100 , < 1/10 ; peu fréquent : ≥ 1/1 000 , < 1/100 ; rare : ≥ 1/10 000 , < 1/1 000 ; très rare : < 1/10 000 et fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de fréquence. Diabète de type 2 dulaglutide en injection hebdomadaire dulaglutide en injection hebdomadaire L’évaluation du risque de dons de sang contaminés est compliquée par le caractère incertain de certaines données épidémiologiques. «On pense par exemple que les HSH représentent 3% de la population belge, mais ce n’est qu’une estimation», illustre le Dr Hübner. Or inutile de préciser combien les notions de prévalence et d’incidence sont importantes dans le calcul du risque… La prévalence du VIH dans la population HSH s’élève à 6% au moins, soit 67 fois plus que dans la population masculine hétérosexuelle. Par ailleurs, si l’incidence annuelle des nouveaux cas chez les hétérosexuels n’a jamais dépassé 7 pour 100.000, on enregistre ces dernières années des chiffres de 300 à 400 pour 100.000 chez les HSH – et la recherche a révélé que, dans la majorité des cas, l’infection était contractée lors de rapports avec le partenaire principal. L’expérience d’autres pays démontre que l’application d’un délai d’attente de six mois ou plus ne diminue pas le risque de façon démontrable. L’introduction d’un tel système à l’échelon national doit néanmoins se faire avec une certaine prudence, car ses résultats dépendent de la prise en compte des critères d’admissibilité par les donneurs potentiels et de la disponibilité de tests de dépistage à l’efficacité optimale. Le CSS n’est par contre pas favorable à une évaluation individuelle des risques, l’Espagne et l’Italie ayant tout de même enregistré une augmentation du nombre de dons de sang contaminés par le VIH. Soulignons par ailleurs que le délai d’attente s’applique également aux personnes qui n’ont qu’un seul partenaire, l’un des conjoints étant trompé www.medi-sphere.be 2 petits clics… un grand déclic ! Un agoniste du récepteur du GLP-1 à 1 injection hebdomadaire (1) Un stylo prêt à l’emploi sans reconstitution (2) Diminution significative de l’HbA1c (1) x ON orau I T P E O tiques R È I REM iabé UNE P ux antid hec a après éc 100% remboursé en trithérapie § AU e V E amm U NO la g ns da e d Tableau 1 : Fréquence des effets indésirables du dulaglutide Classe de système d’organe Très fréquent Fréquent Troubles du métabolisme et de la nutrition Hypoglycémie* (en cas d’utilisation concomitante avec de l’insuline prandiale, de la metformine† ou de la metformine plus glimépiride) Nausée, diarrhée, vomissement†, douleur abdominale† Hypoglycémie* (en monothérapie ou en association avec metformine plus pioglitazone) Affections gastro-intestinales Peu fréquent Pancréatite aiguë Diminution de l’appétit, dyspepsie, constipation, flatulence, distension abdominale, reflux gastro-œsophagien, éructation Troubles généraux et anomalies au site d’administration Fatigue Investigations Tachycardie sinusale, bloc auriculo-ventriculaire (BAV) de 1er degré Rare Réactions au site d’injection * Hypoglycémie symptomatique documentée et glycémie ≤ 3,9 mmol/l † Dose de 1,5 mg de dulaglutide uniquement. Avec le dulaglutide 0,75 mg, la fréquence des effets indésirables correspond à celle du groupe de fréquence immédiatement inférieur. Description de certains effets indésirables Hypoglycémie Lorsque les doses de dulaglutide de 0,75 mg et de 1,5 mg ont été utilisées en monothérapie ou en association avec de la metformine seule ou de la metformine et de la pioglitazone, les incidences d’hypoglycémie symptomatique documentée ont été de 5,9 % et 10,9 % ; les taux étaient de 0,14 à 0,62 événement/patient/an et aucun épisode d’hypoglycémie sévère n’a été rapporté. Les incidences d’hypoglycémie symptomatique documentée avec le dulaglutide aux doses respectives de 0,75 mg et de 1,5 mg, utilisée en association avec un sulfamide hypoglycémiant (plus metformine) ont été de 39,0 % et de 40,3 % ; les taux ont été de 1,67 et 1,67 événement/patient/an. L’incidence des épisodes d’hypoglycémie sévère a été de 0 et de 0,7 % et les taux de 0,00 et de 0,01 événement/patient/an. Les incidences ont été de 85,3 % et de 80,0 % avec le dulaglutide utilisé en association avec de l’insuline prandiale aux doses respectives de 0,75 mg et de 1,5 mg ; les taux ont été de 35,66 et 31,06 événements/patient/an. L’incidence des événements d’hypoglycémie sévère a été de 2,4 et de 3,4 % et les taux de 0,05 et de 0,06 événement/patient/an. Effets indésirables gastro-intestinaux Les effets indésirables gastro-intestinaux cumulés sur une période jusqu’à 104 semaines avec une dose de dulaglutide de 0,75 mg et 1,5 mg, respectivement, incluaient nausées (12,9 % et 21,2 %), diarrhées (10,7 % et 13,7 %) et vomissements (6,9 % et 11,5 %). Ces effets ont été généralement d’intensité légère à modérée et principalement observés au cours des 2 premières semaines de traitement ; ils ont rapidement diminué au cours des 4 semaines suivantes, période après laquelle le taux est resté relativement stable. Lors des études de pharmacologie clinique réalisées chez des patients atteints de diabète de type 2 pendant une durée maximale de 6 semaines, la majorité des effets indésirables gastro-intestinaux ont été observés au cours des 2 à 3 premiers jours après la dose initiale et ont diminué avec les doses suivantes. Pancréatite aiguë L’incidence des pancréatites aiguës dans les études cliniques de phases II et III a été de 0,07 % pour le dulaglutide versus 0,14 % pour le placebo et 0,19 % pour les comparateurs avec ou sans autre traitement antidiabétique concomitant de fond. Enzymes pancréatiques Le dulaglutide est associé à des augmentations moyennes des enzymes pancréatiques par rapport à la valeur à l’inclusion (lipase et/ou amylase pancréatique) de 11 à 21 % (voir rubrique 4.4). En l’absence d’autres signes et symptômes de pancréatite aiguë, des élévations des enzymes pancréatiques seules ne sont pas prédictives d’une pancréatite aiguë. Augmentation de la fréquence cardiaque De légères augmentations de la fréquence cardiaque de 2 à 4 battements par minute (bpm) en moyenne et une incidence de 1,3 % et de 1,4 % de tachycardie sinusale, avec une augmentation concomitante ≥ 15 bpm par rapport à la valeur à l’inclusion, ont été observées avec le dulaglutide respectivement à la dose de 0,75 mg et de 1,5 mg. Bloc auriculo-ventriculaire de premier degré/allongement de l’intervalle PR De légères augmentations de l’intervalle PR de 2 à 3 msec en moyenne par rapport à la valeur à l’inclusion et une incidence de 1,5 % et de 2,4 % des blocs auriculo-ventriculaire de premier degré ont été observées avec le dulaglutide respectivement à la dose de 0,75 mg et de 1,5 mg. Immunogénicité Lors des études cliniques, le traitement par dulaglutide a été associé à une incidence de 1,6 % d’apparition d’anticorps anti-médicament dulaglutide, ce qui indique que les modifications structurelles des portions GLP-1 et IgG4 modifiées de la molécule dulaglutide, ainsi que la forte homologie avec le GLP-1 et l’IgG4 natifs, minimisent le risque de réponse immunitaire contre le dulaglutide. Les patients développant des anticorps anti-médicament dulaglutide présentaient généralement des titres faibles ; et bien que le nombre de patients développant des anticorps anti-médicament dulaglutide ait été limité, l’examen des données de phase III ne montre pas d’impact avéré des anticorps anti-médicament dulaglutide sur les changements de l’HbA1c. Hypersensibilité Lors des études cliniques de phases II et III, des événements d’hypersensibilité systémique (par ex., urticaire, œdème) ont été signalés chez 0,5 % des patients traités par dulaglutide. Aucun des patients ayant présenté une hypersensibilité systémique n’a développé d’anticorps anti-médicament dulaglutide. Réactions au site d’injection Des réactions au site d’injection ont été signalées chez 1,9 % des patients traités par dulaglutide. Des réactions indésirables au site d’injection à médiation immunitaire potentielle (par ex., éruption cutanée, érythème) ont été signalées chez 0,7 % des patients ; elles ont été généralement d’intensité légère. Arrêt du traitement suite à un effet indésirable Lors des études de 26 semaines, la fréquence des arrêts de traitement suite à des effets indésirables a été de 2,6 % (0,75 mg) et de 6,1 % (1,5 mg) pour le dulaglutide versus 3,7 % pour le placebo. Pendant toute la durée de l’étude (104 semaines maximum), la fréquence des arrêts de traitement suite à des effets indésirables a été de 5,1% (0,75 mg) et de 8,4 % (1,5 mg) pour le dulaglutide. Les effets indésirables les plus fréquents entraînant un arrêt du traitement pour le dulaglutide 0,75 mg et 1,5 mg, respectivement, étaient les nausées (1,0 % ; 1,9 %), les diarrhées (0,5 % ; 0,6 %) et les vomissements (0,4 % ; 0,6 %) ; et ont été généralement rapportés au cours des 4 à 6 premières semaines. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté en Belgique via l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé, Division Vigilance, Eurostation II, Place Victor Horta 40/40, B- 1060 Bruxelles (site web : www.afmps.be ; adresse e-mail : [email protected]), ou, au Luxembourg, via la Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, Villa Louvigny, Allée Marconi, L- 2120 Luxembourg (http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html). 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Eli Lilly Nederland B.V., Grootslag 1-5, NL-3991 RA Houten, Pays-Bas. 8. NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ EU/1/14/956/001 EU/1/14/956/002 EU/1/14/956/003 EU/1/14/956/006 EU/1/14/956/007 EU/1/14/956/008 9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de première autorisation : 21 novembre 2014 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : sep 2015 STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu 1. Trulicity®. Résumé des Caractéristiques du Produit. Septembre 2015 2. Trulicity®. Instructions pour l’utilisation. Septembre 2015 § metformine + sulfonylurées ou metformine + thiazolidinedione TRUL 5411 Annonces_NOTICE_FR.indd 1 ELB/DUA/Jan/2016/0016 – January 2016 1/03/16 11:58 Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 10 I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE Un bon tiers des hôpitaux souhaitent réduire leur voilure Le Spécialiste et HealthCare Executive (des publications du même éditeur que Medi-Sphere) ont voulu savoir ce que les hôpitaux généraux ont fait concrètement ces dernières années et comptent faire à l’avenir. Trois questions – apparemment – simples ont été posées aux directeurs généraux et médicaux des hôpitaux généraux: combien de lits avait votre institution en 2005 et en 2015, et en aura, selon vos estimations, en 2025? 31 hôpitaux généraux [24 NL et 7 Fr] – soit un tiers des hôpitaux généraux du pays – ont répondu à l'enquête. MS10863AF Mouvement à la hausse… L’objectif de l’enquête menée par nos confrères est de montrer l’évolution du nombre de lits sur une ligne du temps allant de 2005 à 2025 en passant par 2015. Les résultats révèlent qu’entre 2005 et 2015, 1 institution sur 2 a conservé le même nombre de lits (Figure 1), 3 institutions sur 10 ont augmenté le nombre Figure 1: Evolution du nombre de lits entre 2005 et 2015 Identique Augmentation Diminution 32% 19% 49% de leurs lits et 2 institutions sur 10 l’ont réduit. Pour certaines institutions, l’évolution du nombre de lits est spectaculaire. Ainsi, l’hôpital n°2 a, au gré des alliances, «acquis» 392 lits en 10 ans. L’institution n°28 en a supprimé 101. … et puis à la baisse Lorsque les directions hospitalières se projettent en 2025, 37% d’entre elles prévoient une baisse du nombre de lits et 19% une augmentation (Figure en couverture). Un peu moins de 1 hôpital sur 2 estime que, dans 9 ans, il aura toujours le même nombre de lits. ❚ Vincent Claes Pourquoi supprime-t-on des lits? Qu’est-ce qui pousse les hôpitaux à faire évoluer à la hausse ou à la baisse le nombre de leurs lits? L’enquête avance quelques explications. L MS10863BF es motifs principaux avancés par les directeurs généraux et médicaux pour justifier une augmentation du nombre de lits sont (par ordre décroissant): l’augmentation de l’activité justifiée (celle qui correspond à une véritable activité), la fusion avec un ou plusieurs hôpitaux, le contexte économique, le contexte politique (uniquement cité par les hôpitaux flamands)… On retrouve aussi d’autres raisons: la création de nouvelles activités médicales, de nouveaux besoins de prise en charge en gériatrie, la collaboration transmurale et interhospitalière, l’incertitude sur l’avenir du secteur hospitalier, l’évolution démographique, l’augmentation de l’activité en hospitalisation de jour… Quant à la réduction du nombre de lits (Figure 2), les hôpitaux la justifient par une diminution de l’activité, le contexte politique, les fusions hospitalières, le contexte économique… Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 Photographie globale Figure 2: Motifs principaux avancés par les hôpitaux pour justifier une diminution du nombre de lits. Diminution de votre activité justifiée NL FR 29,27% 36,36% Contexte politique NL FR 34,15% Fusion avec un ou plusieurs hôpitaux NL FR Contexte économique économie d’échelle NL FR Autres NL FR 0 L’ 18,18% 24,39% 9,09% 14,63% 18,18% 51,22% 72,73% 20 Du côté francophone, le contexte économique semble avoir plus de poids qu’en Flandre, où les institutions sont plus sensibles à l’effet des fusions. D’autres raisons sont également avancées: un nombre de lits agréés historiquement trop élevé par rapport aux besoins réels, l’incertitude quant à l’avenir du secteur hospitalier, la hausse de l’activité transmurale et de l’hospitalisation de jour, le raccourcissement des durées d’hospitalisation grâce aux progrès médicaux (diagnostics et traitements plus rapides) et au virage ambulatoire… 40 60 80 100 Le Spécialiste et HealthCare Executive ont publié les résultats de cette enquête pour faire avancer le débat. Celui-ci, dont la question de l’hospitalocentrisme de notre système de santé, refait d’ailleurs régulièrement surface (1). ❚ V.C. intention de cette enquête n’étant pas de pointer du doigt certaines stratégies hospitalières mais de livrer une photographie globale, il a été décidé de ne pas publier les noms des hôpitaux qui ont participé à l’enquête. Vous trouverez dans HealthCare Executive n°87 (www.healthcare-executive.be) le tableau complet des résultats anonymisés et de nombreux commentaires. Les hôpitaux francophones ont été moins nombreux à répondre que les flamands. Deux hypothèses expliquent cette plus faible participation: une certaine réticence à partager ces informations et le fait que, le côté francophone du pays comptant moins d’hôpitaux de petite taille, les directeurs de ces institutions sont moins intéressés par la problématique du nombre de lits. En outre, seules les données complètes transmises par les hôpitaux pour les 3 mesures (2005, 2015 et 2025) ont été prises en compte. www.medi-sphere.be Azilect ® est de retour chez Teva Catégorie Bf Prix public Intervention patient VIPO Intervention patient Actif 28 x 1 mg 98,34 € 7,80 € 11,80 € 112 x 1 mg 294,95 € 9,70 € 14,70 € Digne de votre confiance dans la maladie de Parkinson Maintenant disponible en grand conditionnement Azilect® 69% 112 comprimés moins cher DENOMINATION DU MÉDICAMENT : AZILECT 1 mg, comprimés. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque comprimé contient 1 mg de rasagiline (sous forme de mésilate). Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. DONNEES CLINIQUES : Indications thérapeutiques : AZILECT est indiqué dans le traitement de la maladie de Parkinson idiopathique en monothérapie (sans la lévodopa) ou en association (avec la lévodopa) chez les patients présentant des fluctuations motrices de fin de dose. Posologie et mode d’administration : Posologie : La rasagiline est administrée par voie orale, à la dose de 1 mg par jour en une prise, avec ou sans lévodopa. Le médicament peut être pris pendant ou en dehors des repas. Sujets âgés : aucun ajustement de la posologie n’est nécessaire chez le sujet âgé. Population pédiatrique : L’utilisation d’AZILECT chez l’enfant et l’adolescent n’est pas recommandée compte tenu de l’absence de données concernant la sécurité d’emploi et l’efficacité. Patients présentant une insuffisance hépatique : la rasagiline est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3). Son utilisation doit être évitée chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée. Le traitement par la rasagiline doit être instauré avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère. Chez les patients dont l’insuffisance hépatique évolue d’un stade léger vers un stade modéré, le traitement par rasagiline doit être interrompu (voir rubrique 4.4). Patients présentant une insuffisance rénale : aucun ajustement de la posologie n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale. Contreindications : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients (voir rubrique 6.1). En association à d’autres inhibiteurs de la monoamine oxydase (MAO) (y compris les produits médicamenteux et à base de substances naturelles délivrés sans prescription, comme le millepertuis) ou à la péthidine (voir rubrique 4.5). Un intervalle libre d’au moins 14 jours doit être respecté entre l’interruption de la rasagiline et le début d’un traitement par les inhibiteurs de la MAO ou la péthidine. La rasagiline est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Effets indésirables : Au cours du développement clinique de la rasagiline, au total 1 361 patients ont été traités par la rasagiline soit 3 076,4 patient-année. Au cours des études en double aveugle contrôlées versus placebo, 529 patients ont été traités par la rasagiline à la dose de 1 mg par jour (soit 212 patient-année), et 539 patients ont reçu le placebo (soit 213 patient-année). Monothérapie : La liste ci-dessous comprend les effets indésirables qui ont été notifiés avec une incidence plus élevée chez les patients recevant 1 mg/jour de rasagiline au cours des études contrôlées versus placebo (groupe traité par la rasagiline n = 149, groupe recevant le placebo n = 151). Les effets indésirables observés avec une différence supérieure d’au moins 2 % par rapport au placebo figurent en italique. Entre parenthèses est indiquée l’incidence des effets indésirables (en pourcentage de patients) respectivement avec la rasagiline versus le placebo. Les effets indésirables sont classés en fonction de leur fréquence en appliquant les conventions suivantes : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000). Infections et infestations : Fréquent : syndrome grippal (4,7% vs 0,7%). Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) : Fréquent : carcinome cutané (1,3 % vs 0,7 %). Affections hématologiques et du système lymphatique : Fréquent : leucopénie (1,3 % vs 0 %). Affections du système immunitaire : Fréquent : réaction allergique (1,3 % vs 0,7 %). Troubles du métabolisme et de la nutrition : Peu fréquent : diminution de l’appétit (0,7% vs 0%). Affections psychiatriques : Fréquent : dépression (5,4 % vs 2 %), hallucinations (1,3 % vs 0,7 %). Affections du système nerveux : Très fréquent : céphalées (14,1 % vs 11,9 %) ; Peu fréquent : accident vasculaire cérébral (0,7 % vs 0 %). Affections oculaires : Fréquent : conjonctivite (2,7 % vs 0,7 %). Affections de l’oreille et du labyrinthe : Fréquent : vertiges (2,7 % vs 1,3 %). Affections cardiaques : Fréquent : angine de poitrine (1,3 % vs 0 %) ; Peu fréquent : infarctus du myocarde (0,7 % vs 0 %). Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Fréquent : rhinite (3,4 % vs 0,7 %). Affections gastro-intestinales : Fréquent : flatulences (1,3% vs 0%). Affections de la peau et du tissu souscutané : Fréquent : dermatite (2,0 % vs 0 %) ; Peu fréquent : éruption cutanée vésiculobulleuse (0,7 % vs 0 %). Affections musculo-squelettiques et systémiques : Fréquent : douleur musculo-squelettique (6,7% vs 2,6%), douleur de la nuque (2,7 % vs 0 %), arthrite (1,3 % vs 0,7 %). Affections du rein et des voies urinaires : Fréquent : miction impérieuse (1,3 % vs 0,7 %). Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent : fièvre (2,7 % vs 1,3 %), malaise (2% vs 0%). En association : La liste ci-dessous comprend les effets indésirables qui ont été notifiés avec une incidence plus élevée chez les patients recevant 1 mg/jour de rasagiline au cours des études contrôlées versus placebo (groupe traité par la rasagiline n = 380, groupe recevant le placebo n = 388). Entre parenthèses est indiquée l’incidence des effets indésirables (en pourcentage de patients) respectivement avec la rasagiline et le placebo. * Les effets indésirables observés avec une différence supérieure d’au moins 2 % versus le placebo figurent en italique. Les effets indésirables sont classés en fonction de leur fréquence en appliquant les conventions suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000). Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) : Peu fréquent : mélanome cutané (0,5 % vs 0,3 %). Troubles du métabolisme et de la nutrition : Fréquent : diminution de l’appétit (2,4% vs 0,8%). Affections psychiatriques : Fréquent : hallucinations (2,9 % vs 2,1 %), rêves anormaux (2,1 % vs 0,8 %) ; Peu fréquent : confusion (0,8 % vs 0,5 %). Affections du système nerveux : Très fréquent : dyskinésie (10,5 % vs 6,2 %) ; Fréquent : dystonie (2,4 % vs 0,8 %), syndrome du canal carpien (1,3% vs 0%), troubles de l’équilibre (1,6% vs 0,3%) ; Peu fréquent : accident vasculaire cérébral (0,5 % vs 0,3 %). Affections cardiaques : Peu fréquent : angine de poitrine (0,5 % vs 0 %). Affections vasculaires : Fréquent : hypotension orthostatique (3,9 % vs 0,8 %). Affections gastro-intestinales : Fréquent : douleur abdominale (4,2 % vs 1,3 %), constipation (4,2 % vs 2,1 %), nausées et vomissements (8,4 % vs 6,2 %), sécheresse de la bouche (3,4 % vs 1,8 %). Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Fréquent : éruption cutanée (1,1 % vs 0,3 %). Affections musculo-squelettiques et systémiques : Fréquent : arthralgie (2,4 % vs 2,1 %), douleur de la nuque (1,3 % vs 0,5 %). Investigations : Fréquent : perte de poids (4,5 % vs 1,5 %). Lésions, intoxications et complications liées aux procédures : Fréquent : chutes (4,7% vs 3,4%). La maladie de Parkinson est associée à des symptômes à type d’hallucinations et de confusion. Au cours du suivi de pharmacovigilance après commercialisation, ces symptômes ont également été observés chez des patients souffrant de maladie de Parkinson traités par la rasagiline. Des effets indésirables graves connus ont été rapportés lors de l’administration concomitante d’ISRS, d’IRSNA, d’antidépresseurs tricycliques ou tétracycliques avec des inhibiteurs de la MAO. Depuis sa commercialisation, des cas de syndrome sérotoninergique associés à de l’agitation, des confusions, de la rigidité, de la fièvre et des myoclonies ont été notifiés chez des patients traités par antidépresseurs/IRSNA en association avec la rasagiline. Lors des essais cliniques de la rasagiline l’utilisation concomitante de fluoxétine ou de fluvoxamine et de rasagiline n’était pas autorisée, mais les antidépresseurs suivants étaient autorisés aux posologies recommandées : amitriptyline ≤ 50 mg/jour, trazodone ≤ 100 mg/jour, citalopram ≤ 20mg/jour, sertraline ≤ 100 mg/ jour, et paroxétine ≤ 30 mg/jour. Aucun cas de syndrome sérotoninergique n’a été notifié au cours du développement clinique de la rasagiline dans lequel 115 et 141 patients ont été exposés respectivement, de façon concomitante à la rasagiline et aux tricycliques ou à la pour votre patient rasagiline et aux ISRS/IRSNA. Depuis sa commercialisation, des cas d’élévation de la pression artérielle ont été rapportés chez les patients traités par rasagiline, dont de rares cas de crises hypertensives associées à l’ingestion d’une quantité inconnue d’aliments riches en tyramine. Des cas d’interactions médicamenteuses ont été rapportés lors de l’administration concomitante de médicaments sympathomimétiques et d’inhibiteurs de la MAO. Depuis sa commercialisation, un cas d’élévation de la pression artérielle a été rapporté chez un patient traité par le vasoconstricteur ophtalmique hydrochlorhydrate de tétryzoline avec de la rasagiline. Troubles du contrôle des pulsions : Des symptômes tels que : jeu pathologique (compulsion au jeu), augmentation de la libido, hypersexualité, dépenses ou achats compulsifs, hyperphagie boulimique et compulsions alimentaires peuvent survenir chez les patients traités par des agonistes dopaminergiques et/ou d’autres traitements dopaminergiques. Des troubles similaires incluant des troubles compulsifs, des pensées obsessionnelles et un comportement impulsif, ont été rapportés après la commercialisation de la rasagiline (voir rubrique 4.4.). TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : Teva B.V., Swensweg 5, 2031 GA Haarlem, Pays-Bas. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : EU/1/04/304/001-006. MODE DE DÉLIVRANCE : Médicament soumis à prescription médicale. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : 02/2016. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne du médicament http://www.ema.europa.eu/. * sur base du ticket modérateur par journée de traitement 1. W. H. Oertel et al,European Handbook of Neurological Management: Volume 1, 2nd Edition, 2011 1e traitement adjuvant à la lévodopa en cas de fluctuations motrices 1 BE/AZT/16/0001(1)-TevaPharma-Avril2016 TEV 0228 DEF 317x250 FR 01.indd 1 www.medi-sphere.be 13/04/16 12:14 Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 12 I ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE ❚ SENEFFE ■ Des médecins se mobilisent contre un projet de décharge 400.000 tonnes A Seneffe, la société Van Gansewinkel prévoit de construire et exploiter une décharge. Un projet qui, outre la population locale, inquiète plusieurs médecins locaux. Selon eux, certaines zones d’ombre persistent et ils craignent notamment une augmentation de la pollution de l’air. Le traitement de certains déchets pourrait aussi avoir des conséquences sur la santé des riverains. Ils ont décidé de se mobiliser et ont déposé un dossier comprenant remarques et questions auprès des autorités compétentes. La nature de certains déchets traités figure parmi les points d’interrogation. de déchets traitées par an dans une décharge étendue sur dix hectares et située à à peine 150 mètres d’habitations; la population de Seneffe dit non. Et les citoyens lambdas ne sont pas les seuls à nourrir des inquiétudes, des médecins des alentours ont aussi exprimé leurs craintes. Ils estiment que les informations relatives au projet ne ce sont pas assez précises. C’est notamment le cas en ce qui concerne l’émission de particules fines. «Le dossier de présentation fourni s’avère très complexe à décoder. Et il ne comporte pas d’informations concernant les particules les plus fines, susceptibles de se loger dans les alvéoles pulmonaires. Il n’y a pas de modélisation pour les PM 2,5 (diamètre inférieur à 2,5 microns)», regrette Françoise Baillien, médecin généraliste à Manage, une commune voisine. Pour les PM 10, les normes européennes de 40 microgrammes par mètre cube sont respectées, mais les recommandations de l’OMS, qui fixe le seuil à 30 µg/m³, n’ont pas été suivies. «Le dossier comporte des clauses de confidentialité et nous n’avons donc pas accès à toutes les données nécessaires pour dissiper les incertitudes», surenchérit la dermatologue Kristel Mestdagh, qui exerce, elle aussi, à Manage. «Pour en revenir aux particules fines, il ne faut pas seulement compter celles produites par la décharge, mais aussi celles émises par les camions et les péniches.» Quels risques? MS10862F La nature de certains déchets traités figure parmi les points d’interrogations. «Nous savons qu’il s’agit de déchets industriels de la construction», précise le Dr Mestdagh. La présence de métaux lourds, d’amiante et d’hydrocarbures est notamment évoquée. Ce qui n’est évidemment pas sans risque pour la population. «Les retombées d’une exposition à l’amiante pourraient apparaître dans plusieurs décennies», commente le Dr Baillien. Avec l’émergence possible de cancers du poumon, de cas d’asbestose et de mésothéliome. Les hydrocarbures sont également susceptibles de provoquer l’apparition de cancers pulmonaires, au même titre que des cancers de la peau. Les métaux lourds s’avèrent quant à eux neurotoxiques et peuvent favoriser le développement de la maladie d’Alzheimer, entre autres. Les particules fines peuvent donner naissance à des infections respirations chroniques ou aigües. Les patients qui souffrent déjà de telles pathologies sont évidement Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 exposés à des risques de détérioration de leur état de santé. Quant à l’éolienne qui trône à proximité du site envisagé pour héberger la déchetterie, elle n’est pas de nature à rassurer: «Elle jouera un rôle dans la propagation [des polluants]». Pas plus que la solution proposée par la firme à l’origine du projet pour lutter contre la dispersion, dans l’air, des poussières toxiques. «De l’eau sera pulvérisée sur les déchets à raison de trois plages de 15 minutes les jours ouvrables et lorsqu’il ne pleut pas.» Quid en éventuelles périodes de vacances et quid de l’évacuation de ces eaux? Une pollution du Canal du Centre est elle aussi redoutée. «C’est effectivement notre crainte. Nous ne disposons pas de toutes les garanties souhaitées et nous nous posons certaines questions», commente Françoise Baillien. «Feluy et Arquennes sont des zones de cultures. Un rejet vers celles-ci n’est pas non plus à exclure.» L’annulation n’est pas l’objectif La mobilisation des médecins n’a pas pour objectif principal de faire capoter le projet. Ils espèrent simplement l’établissement de précisions et d’aménagements. «Je pense que cela va être accepté et que la décharge verra le jour. Ce qui importe, c’est de sensibiliser, d’avertir des risques potentiels et d’obtenir certaines conditions [à l’exploitation de la décharge]. A cet égard, j’ai davantage agi comme citoyenne, comme mère de famille plutôt que comme médecin», confie Kristel Mestdagh. «Le but, ce n’est pas de dire non juste par principe, mais de démonter scientifiquement certains arguments avancés. Pour y parvenir, je me suis entretenue avec de nombreux ingénieurs et j’ai pu m’apercevoir que le dossier de présentation n’était pas clair du tout pour les non-initiés.» Le Dr Baillien abonde dans le sens de sa consœur et ne préconise pas une annulation pure et simple. «N’est-il pas possible, par exemple, de choisir une zone moins peuplée pour ériger la décharge?» Un dossier confectionné par les différents médecins mobilisés a été rentré auprès des autorités communales et de la Région wallonne. Une réponse de cette dernière est attendue au début du mois de septembre. L’enquête publique s’est pour sa part clôturée le 2 juin dernier. Affaire à suivre, donc… ❚ Anthony Marcou www.medi-sphere.be I 13 Le glyphosate: 3 pas en avant, 2 en arrière (ou l’inverse?) Ah, les herbicides et autres pesticides… On a parfois l’impression qu’ils font autant couler d’encre que les agriculteurs et les jardiniers du dimanche n’en déversent sur le sol. A tort, ou à raison? Le glyphosate est depuis plusieurs années en tête de liste des produits les plus suspectés de nuire à la santé. Experts, contre-experts, lobbyistes, mouvements citoyens, médias grand public, tous les ingrédients sont là pour en faire un enjeu de société particulièrement embarrassant pour les décideurs politiques. Et la «vérité» médico-scientifique, dans tout ça? L’échéance approche, l’Union tergiverse Le nouveau buzz autour du glyphosate vient du fait que son homologation devait arriver à son terme ce 30 juin; il devenait donc urgent de prendre position pour cet herbicide qui est le plus répandu au monde. Et avec un tel flou, le principe de précaution est brandi: dans le doute, pas question de renouveler cette homologation – ce qui pourrait se faire, en principe, pour 30 années supplémentaires. Le 19 mai, la Commission européenne a décidé d’ajourner le vote, faute d’une majorité qualifiée parmi les Etats membres, l’Italie et la France s’étant opposées à un renouvellement de 9 ans. Plusieurs études complémentaires ont été demandées, dont celle de l’Agence européenne des produits chimiques. Ses résultats sont attendus pour la fin 2017 et la Commission devait finalement décider, début juin, de prolonger en conséquence l’homologation pendant un an et demi. Sauf qu’un Etat (Malte en l’occurrence) s’y est opposé, et la règle de l’unanimité a donc bloqué toute décision. Aux dernières nouvelles, un nouveau vote devrait intervenir le 20 juin. Gare aux coformulants MS10872F E n perpétuel point de mire, le célèbre Roundup® de la société Monsanto, un des ennemis jurés des organisations écologistes, par ailleurs attaquée sur la problématique des OGM. Il faut cependant savoir que le brevet du glyphosate est tombé depuis l’an 2000 et qu’il rentre ainsi dans la composition d’autres herbicides mis sur le marché – autrement dit, comme en nutrition, pensez à (faire) lire l’étiquetage du produit convoité au magasin du coin. La toxicité de cet herbicide total a principalement été évoquée au début de notre siècle. Les accusations se sont renforcées en mars 2015, lorsqu’il a été classé comme agent cancérigène probable par le Centre international de recherche sur le cancer, qui fait partie de l’OMS. Par contre, en mai www.medi-sphere.be Finalement, toxique ou pas, le glyphosate? Il est bien difficile de se faire une opinion claire à l’heure actuelle, chacun revendiquant l’exactitude de ses études. Il ne serait pas mutagène ni toxique pour la reproduction, mais comment le prouver chez l’homme alors que la pollution globale est telle qu’il est bien difficile, aujourd’hui, d’affirmer Il est bien difficile clairement quel produit de se faire une opinion est responsable de quoi claire à l’heure actuelle, à l’échelle d’une popuchacun revendiquant lation. Des effets hépatotoxiques ont en tout l’exactitude de ses cas été observés après études. ingestion de doses éle2016, l’Autorité vées, mais cela n’a rien de européenne de très original ni de décisif. sécurité des aliments Par contre, une possible irrita(EFSA) affirme peu probable tion de la peau, des yeux et des que ce produit soit cancérigène muqueuses est bien documentée. par voie alimentaire. Cependant, Elle ne semble pas directement liée au les associations citoyennes sont glyphosate mais au surfactant qu’il est nombreuses à contester les procédures nécessaire d’y ajouter pour qu’il puisse de l’EFSA. Elles évoquent un manque bien pénétrer dans les plantes à détruire. de transparence quant à l’identité des La position de la Belgique s’est d’ailleurs experts impliqués et sur les études de durcie à cet égard, d’après le ministre base qui ont été utilisées pour élaborer Willy Borsu qui répondait à une quessa positon. Comme si cela ne suffisait tion parlementaire, «nous avons durci la pas, une deuxième étude de l’OMS, position antérieure, non pas dans le promenée en partenariat avec la FAO, cessus actuel, mais la position belge qui existait précédemment, singulièrement l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, a classé en ce qui concerne l’association avec les coformulants puisque nous avons explile produit en «probablement pas cancérogène». Un beau désaccord entre citement demandé que, concernant la tallowamine notamment, il soit interdit experts, donc. de pouvoir utiliser le glyphosate associé à un certain nombre de coformulants. Il semble en effet que ce soit dans cette association que résident les plus grands dangers potentiels ou éventuels». ❚ Dr Claude Leroy Dans l’air aussi C aractéristique-clé d’un produit chimique, outre sa toxicité: sa biodégradabilité. Et celle du glyphosate fait l’objet, une fois encore, d’affirmations très divergentes: selon les sources, sa demi-vie dans un sol vivant (donc, pas celui qui se trouve sous un trottoir pavé, par exemple) serait de 3-4 semaines pour les uns, mais jusqu’à une centaine de jours pour les autres. Mais une autre forme de «dégradabilité» menace le glyphosate: à l’instar des antibiotiques, par exemple, il doit affronter des résistances, notamment chez le liseron des champs. Peut-on, au moins, évaluer le taux local de glyphosate présent dans le sol? Pas vraiment: la mesure est compliquée car il est absorbé par les particules du sol et il est difficile de l’en extraire sans le dénaturer. A en croire une étude allemande réalisée en 2001, il s’y trouverait cependant en grandes quantités, les poussières et aérosols provenant de l’érosion et du travail du sol représentant une source significative de glyphosate dans l’air. Dos au vent et les enfants à l’intérieur S i vous utilisez ce produit (ou un autre herbicide) dans votre jardin, prenez au moins les précautions les plus élémentaires, comme le port d’un masque et de gants. Pensez surtout à le répandre dos au vent, pour que sa pulvérisation ne vous atteigne pas (le danger est moins important avec un arrosoir classique). Il faut également demander aux enfants de rester à l’intérieur car leur peau est plus perméable au produit que celle des adultes. Medi-sphere 521 ❚ 16 juin 2016 REALISÉ AVEC LE SOUTIEN DE GILEAD SCIENCES ELIMINATION DE L’HÉPATITE C EN EUROPE Stratégies pour que l’avancée thérapeutique que constituent les AAD ne demeure pas une simple victoire scientifique! Autrefois considérée comme une épidémie silencieuse, l’hépatite C sort enfin de son mutisme. Après plus de 25 années de recherches, scientifiques et pharmacologues ont développé des traitements simples, de courte durée, mieux tolérés et efficaces puisqu'ils permettent d'obtenir, dans la plupart des cas, une réponse virologique soutenue (RVS12) chez plus de 90% des patients traités: les antiviraux à action directe (AAD). Historique, cette avancée thérapeutique majeure ouvre, pour la première fois, la perspective tangible d’éradiquer le virus de l’hépatite C à l’horizon 2030. Mais les obstacles sont nombreux! situations qui exigent le recours à la transplantion hépatique (dont, pour rappel, l’hépatite C est un des principaux pourvoyeurs). Cette transplantation n’est pas toujours possible, en heure et en temps, compte tenu du manque endémique de donneurs compatibles. Enfin, conséquence de ces deux évolutions, 3,2% des patients infectés meurent de l’hépatite C. Mais, l’hépatite C est une maladie qui affecte bien plus que le corps. On oublie trop souvent son impact mental (stress, dépression, suicide), sociétal (stigmatisation, discrimination, isolement) et sur la qualité de vie (limitation des activités professionnelles, de loisirs, de sports ainsi que des relations familiales, amicales et amoureuses). P Le défi de l’élimination de l’hépatite C our que cet espoir ne demeure pas lettre morte, pour que cette avancée thérapeutique majeure ne se résume pas, in fine, à une simple victoire scientifique, il est urgent de définir des stratégies à long terme, réalistes et performantes, en matière de santé publique. Et de stratégies, il en fût beaucoup question lors du dernier congrès de l’ILC (International Liver Conference) de Barcelone, preuve que l’hépatite C n’est déjà plus vraiment une priorité scientifique. Elle s’est muée en une priorité politique qui, en Belgique, concerne près de 70.000 personnes. JSC142F - 000/BE/16-5/NPM/1484 Hépatite C: la cascade mortelle Avant d’aborder la question des stratégies de santé publique, c’est à dire comment éliminer durablement le virus de l’hépatite C, il est capital de comprendre pourquoi cette élimination est prioritaire. Tout simplement parce que le virus de l’hépatite C’est un virus oncogène, un virus qui tue et, qui plus est, en silence. Après un stade aigu qui paradoxalement est, en majorité, peu ou pas symptomatique, l’hépatite C devient chronique chez 85% des patients alors que tel n’est le cas que pour 5% des patients atteints du virus de l’hépatite B. Après une période de 20 ou 30 ans de silence mais pas d’inactivité virale, environ 30% des patients développent une cirrhose, une étape qui coïncide, en général, avec le moment où l’infection est dépistée. Mais la cascade pathologique ne s’arrête pas là car la cirrhose peut se décompenser (6%) ou encore faire le lit d’un cancer hépatocellulaire (4%), deux Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 A présent que l’on dispose d’un arsenal thérapeutique permettant de guérir les patients atteints d’hépatite C et, se faisant, d’éradiquer la maladie en éliminant le risque de transmission, l’OMS a proposé un plan de bataille, The Global Hepatitis Strategy 2016-2021, dont les objectifs sont de réduire de 90% les nouveaux cas d’hépatite C chronique et de 65% la mortalité associée au virus de l’hépatite C. Cette stratégie ambitieuse constitue cependant un véritable défi pour la majorité des responsables nationaux de la santé car elle implique que 90% des patients infectés soient diagnostiqués et que 90% d’entre eux soient pris en charge, suivis et traités. Un challenge colossal quand on examine les chiffres européens fournis, pour 2016, par l’observatoire Polaris, référence dans l’évaluation de l’évolution de l’épidémie d’hépatite C dans le monde. Selon Polaris, seuls 33% des patients vivant dans les 26 pays de l’Union européenne (Chypre et Bulgarie ne sont pas pris en compte) sont diagnostiqués et à peine 3,7% sont traités. Si on examine à présent les chiffres propres à la Belgique fournis par Polaris, on constate que, si près de 45% des patients sont diagnostiqués, ce qui est mieux que la moyenne européenne, seuls 2% sont traités. On est donc bien loin, en Europe comme en Belgique, des objectifs du plan de l’OMS, qui prévoit 90% de patients diagnostiqués et 81% sous traitement. Il est grand temps de mettre en place des stratégies de santé publique pour rattraper ce retard, ce qui implique de prendre en compte et de solutionner un certain nombre d’obstacles. L’ignorance, le frein au dépistage L’un des principaux obstacles qu’il faudra surmonter est l’indifférence – ou plus exactement l’ignorance – du grand public concernant l’hépatite C, car elle impacte gravement sur le rendement du dépistage de la maladie. Contrairement au VIH, au cancer, au diabète, au cholestérol ou aux maladies cardiovasculaires, autant de maladies dont le grand public a peur, auxquelles il a été sensibilisé, depuis longtemps, par des campagnes d’information répétées et pour lesquelles il cherche naturellement conseil et réassurance auprès de son médecin, l’hépatite C demeure une grande énigme, comme en attestent les résultats du baromètre sur l’hépatite C réalisé en 2015 auprès de 1.000 Belges. On y découvre que 54% ne connaissent pas les voies de transmission du virus, 64% ne savent pas comment éviter la contamination, et pire, 45% sont convaincus qu’il n’existe pas de traitements pour guérir l’infection et 75% pensent qu’il existe un vaccin, confondant hépatite A-B et C. D’autres obstacles au dépistage existent, tels la peur de la stigmatisation comme pour le VIH, l’absence prolongée de symptômes, l’accès simple aux tests de dépistage. Dépister plus, dépister mieux Quelles solutions dès lors apporter pour améliorer le dépistage? Il faudrait mettre sur pied des campagnes nationales de sensibilisation (symptômes, risques à long terme, comportements à risque, existence des traitements, méthodes d’évitement, etc.), mobiliser les médias, organiser des journées de dépistage gratuit comme cela se fait pour le mélanome. Ensuite, il faudrait envisager un dépistage systématique des groupes les plus à risque: personnes nées entre 1950 et 1979 (les baby-boomers), les usagers de drogues sous forme injectable (un groupe hautement à risque de transmission de l’infection), les travailleurs du sexe ou les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples, les travailleurs de la santé, les prisonniers, les adeptes du piercing et des tatouages et, enfin, les nouveaux migrants. L’idéal serait que, chaque fois qu’un médecin – surtout les généralistes car ils sont en première ligne pour le dépistage – se trouve face à un patient potentiellement à risque, il demande un test hépatite C (ARN viral et pas seulement les anticorps). www.medi-sphere.be Genotype Viremic HCV infections (Belgium 2015-2035) (Belgium 2015-2035) 75k 50k 25k 0k 2015 2020 Base 2025 Base 2015 2030 2035 WHO Recommendations Source Polaris Cette initiative devrait devenir automatique, comme demander un glycémie, un profil lipidique ou des enzymes hépatiques chez des patients bons vivants. Un traitement pour tous: l’exemple portugais L’autre grand obstacle, d’essence principalement financière, est l’accès et surtout l’éligibilité aux AAD. Idéalement, et par simple respect des droits les plus élémentaires de la personne, tout patient dépisté porteur du virus de l’hépatite C, quel que que soit son degré de fibrose, devrait pouvoir être traité dès l’instant où existe un traitement qui guérit. C’est le cas au Portugal, un pays pourtant miné économiquement par la crise financière de 2008, où le poids des médias, des associations de patients et surtout la persévérance et les dossiers chiffrés bien argumentés des hépatologues ont eu gain de cause auprès des autorités. Un an après la mise en application de la loi, le Pr Rui Marinho Tato, la cheville ouvrière du projet, a annoncé que 7.011 patients ont été placés sous traitement et que 2.138 d’entre eux ont déjà terminé leur cure, avec un taux de 96% de patients atteignant une RVS12. Les choses ont été vite au Portugal, un peu trop vite peut-être car, pour continuer à traiter à ce rythme, un plan de santé publique doit être mis en place afin de booster le dépistage, notamment parmi la population des usagers de drogue injectable, un problème endémique dans ce pays où ils représentent près de 1% de la population. Son confrère de l’Université de Dundee, le Pr John Dillon a déclaré que «bien que ne disposant pas des atouts économiques d’autres pays européens, le Portugal s’est engagé dans une politique du traitement pour tous et, au vu de ces premiers résultats, c’est un succès. Il n’y a donc pas d’excuse, pour des pays économiquement plus favorisés, de ne pas suivre cet exemple». Et en Belgique? Actuellement, la Belgique suit une politique de priorisation en matière de prise en charge des patients hépatite C. Sur près de 70.000 patients infectés que compte notre pays, 1.500 ont été traités en 2015 par AAD, tous aux stades F3-F4 de fibrose. Si la Belgique veut parvenir en 2030 aux objectifs fixés par le plan de l’OMS, le Belgian Working Group for HCV recommande une intensification rapide tant du dépistage que du traitement des patients infectés et, surtout, un ac- www.medi-sphere.be cès sans restriction aux AAD. Ainsi, le taux de patients dépistés doit augmenter de 10% par an dès 2016 pour parvenir à un niveau de diagnostic de 3.030 patients par an dès 2018. De plus, il faudra augmenter le nombre de patients traités annuellement, de 1.350 pour le moment à 4.060 début 2018. Enfin, concernant l’accès au traitement, celui-ci devrait être étendu aux patients F2 dès 2017 et à tous les patients porteurs du virus de l’hépatite C sans distinction aucune du stade de fibrose dès 2018. Si cette stratégie est suivie scrupuleusement, Dépistage de l’hépatite C Dans les groupes à risque suivants, il est indiqué de réaliser au moins une fois un dosage des anticorps anti-VHC 2,3,4: •génération du babyboom (1950-1975); • transfusion sanguine ou intervention chirurgicale majeure avant le 1er juillet 1990 en Belgique; •patients sous dialyse; •consommateurs de drogues par voie intra veineuse ou intranasale; •enfants de mères positives au VHC; • partenaires sexuels et cohabitants d’une personne positive au VHC; •personnes ayant des tatouages ou un piercing, ou qui ont subi des séances d’acupuncture au cours desquelles on n’a pas utilisé de matériel à usage unique ou de matériel personnel; •personnes ayant reçu des soins médicaux dans un pays à haute prévalence de VHC (Asie du SudEst, Moyen-Orient, Afrique, Amérique du Sud); • personnes présentant une augmentation inexpliquée du taux de transaminases; •patients séropositifs pour le VIH ou le VHB; •personnes présentant une asthénie inexpliquée; • personnes présentant des antécédents de jaunisse inexpliquée; •détenus et ex-détenus. Le dépistage des groupes à risque peut sauver des vies. Références : 1. STÄRKEL P., VANDIJCK D., LALEMAN W., VAN DAMME P., MORENO C., BLACH S., RAZAVI H., VAN VLIERBERGHE H. The Disease Burden of Hepatitis C in Belgium: An update of a realistic disease control strategy. Acta Gastroenterol Belg., 2015, Jun;78:228-32 2. GERKENS S., MARTIN N., THIRY N., HULSTAERT F. [Hepatitis C : Screening and Prevention] HEPATITIS C : SCREENING EN PREVENTIE. Belgian Health Care Knowledge Center (KCE), 2012. 3. VAN DAMME P., LALEMAN W., STÄRKEL P., VAN VLIERBERGHE H., VANDIJCK D.,HINDMAN S.J. , RAZAVI H., MORENO C. Hepatitis C Epidemiology in Belgium . Acta Gastroenterol Belg., 2014, Jun;77:277-9. 4. Guidelines for the Screening, Care and Treatment of Persons with Hepatitis C Infection. Geneva: World Health Organization; 2014 Apr, available on : http://www.who.int/hiv/pub/hepatitis/hepatitis-c-guidelines/en/ 1a 3 1b 4 5 1 (Other) 6 2 Source Polaris on peut espérer réduire les cas virémiques de 66.200 actuellement à 6.800 en 2030. Le nombre de décès d’origine hépatique ne serait plus, alors, que de 175. Deux autres priorités doivent retenir l’attention de nos responsables de la santé. Premièrement, l’amélioration de la rétention des patients diagnostiqués afin qu’ils soient traités au plus vite et jusqu’à terme, ce qui actuellement est loin d’être le cas. Deuxièmement, il est indispensable de mettre sur pied un registre de l’hépatite C afin de récolter un maximum de données épidémiologiques et ainsi évaluer, dans le temps, l’impact du modèle choisi sur la morbidité et la mortalité hépatique et extra-hépatique, sur les avancées du dépistage, sur l’éradication ainsi que sur la survenue de nouveaux cas afin d’adapter le modèle pour parvenir au résultat escompté. Seul, on ne peut changer le monde! Évoquée au décours d’une séance plénière du congrès de Barcelone, une réflexion du rédacteur en chef de la revue The Lancet, Richard Horton, sur la lutte contre les maladies chroniques, révèle une clé importante du succès pour parvenir à éradiquer le virus de l’hépatite C: l’engagement de la société civile aux côtés de la communauté scientifique pour éveiller l’attention des autorités de la santé sur le besoin urgent de passer enfin à l’action. «La communauté médicale dispose du potentiel scientifique, thérapeutique et humain pour lutter contre nombre de maladies. Elle en a aussi la volonté. Mais, pour mettre ses idées en pratique et les traduire en stratégies de santé publique, elle a besoin du soutien indéfectible de la société civile. D’autre part, la société civile attend de la communauté médicale qu’elle lui procure des bases scientifiques solides pour soutenir son action et justifier son plaidoyer. Pareille collaboration a déjà porté ses fruits dans la lutte contre le VIH. L’élimination des maladies chroniques est un droit humain élémentaire. Faisons, de ce constat, notre cri de guerre!». Au Portugal, c’est cet engagement, cette cohésion qui a permis l’accès au traitement pour tous. Un exemple à suivre car 2025, 2030, c’est bientôt et il reste tant à accomplir! Références 1. Conférence «A hepatitis free Europe, is it achievable?», ICL 2016, Barcelone, 13/04/2016. 2. Symposium de l’Observatoire Polaris, ICL 2016, Barcelone, 13/04/2016. 3. Acta Gastro-Enterologica Belgica Vol LXXIX , accepted for publication on 05/05/2016. 4. Mei-Hsuan Lee et al, World J Gastroenterol 2014 Jul 28; 20(28): 9270–80. 5. WHO, global health sector strategies, Viral hepatitis 2016–21 (endorsed on May 28, 2016). Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 16 I ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE ❚ NUTRITION ■ Non merci, pas de sucre! Plus de sucre, plus de graisse On mange toujours trop de sucre, il se cache partout et en particulier dans les boissons sucrées, de plus en plus variées et aux emballages chamarrés. Dans la lutte contre l’obésité et les maladies non transmissibles, cet apport inutile de calories vides devrait être réduit au strict minimum. I MS10633F l y a un an, l’OMS (1) tirait la sonnette d’alarme en éditant de nouvelles recommandations incitant à ramener l’apport en sucres libres, ou ajoutés, à moins de 10% de la ration énergétique totale chez l’adulte et l’enfant, voire à moins de 5%, soit environ 25g (6 cuillers à café) par jour. Cet appel s’inscrit dans la stratégie de l’Organisation pour diminuer drastiquement le poids des maladies non transmissibles à l’horizon 2020. «Il faut agir pour combattre les ventes sans cesse croissantes de boissons sucrées dans le monde», ont encore plaidé récemment deux chercheurs, Barry Popkin et Corinna Hawkes, dans le Lancet (2): l’Amérique du nord et latine, l’Asie australe et l’Europe de l’ouest sont les régions où l’on consomme le plus ce type de breuvages. Dans cette lutte, deux forces se font face: alors que l’on soupçonne de plus Une nouvelle étude s’ajoute à celles qui viennent apporter de l’eau au moulin de l’OMS. Elle s’est intéressée à l’effet d’une consommation de boissons sucrées au long cours. Réalisée dans le cadre de la Framingham Heart Study, elle montre que chez les adultes d’âge moyen, plus on consomme de boissons sucrées (sodas caféinés ou non, gazeux ou non, jus de fruit et limonades), plus la graisse viscérale s’accumule. L’équipe de Caroline Fox (Framingham Heart Study, National Heart, Lung and Blood Institute, Framingham, USA) (4) a mesuré, par tomographie, la quantité (volume, cm3) et la qualité (atténuation, unité Hounsfield) du tissu adipeux viscéral (TAV) chez 1.003 participants (âge moyen 45 ans, 45% de femmes) appartenant à la troisième génération de la cohorte Framingham, enrôlés en 2001. Deux examens ont été réalisés à 6 années d’intervalle. A l’entrée, la consommation en boissons sucrées et en sodas light a été évaluée par un questionnaire de fréquence alimentaire. Ainsi, les sujets ont été répartis en 4 groupes: non-buveurs, buveurs occasionnels (boisson sucrée 1x/mois à <1/semaine), Un étude réalisée dans le cadre de la Framingham Heart Study montre que chez les adultes d’âge moyen, plus on consomme de boissons sucrées, plus la graisse viscérale s’accumule. en plus la consommation excessive de sucre d’être liée aux maladies cardiovasculaires, au diabète voire au cancer, l’industrie sucrière est accusée de désinformation. Un peu à l’instar de l’industrie du tabac, elle aurait financé des scientifiques pour semer le doute sur les méfaits du sucre sur la santé (3). ❚ RECOMMANDATIONS EN MÉDECINE DU SPORT (5/15) ■ Chapitre 5: Quelles règles en cas de cardiopathie congénitale valvulaire (sténose pulmonaire, sténose aortique, coarctation aortique)? MS10749F L’American College of Cardiology et l’American Heart Association ont récemment actualisé leur Scientific Statement sur la participation à une compétition sportive des athlètes qui présentent une cardiopathie. Ils ont publié à cet égard un document en 15 chapitres que l’on peut retrouver sur la toile (1). Deuxième volet résumé des principales recommandations aux athlètes avec cardiopathie congénitale (sténose pulmonaire, sténose aortique, coarctation aortique) souhaitant faire de la compétition. Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 Sténose pulmonaire • Les athlètes avec sténose pulmonaire légère et fonction ventriculaire droite normale peuvent participer à toutes les compétitions sportives. Mais une ré évaluation annuelle est indispensable (classe I, niveau de preuve B). Les athlètes opérés ou ayant bénéficié • d’une valvuloplastie par ballonnet avec un résultat satisfaisant (gradient de pression <40 mmHg mesuré par Doppler, peuvent participer à toutes les compétitions (classe I, niveau B de preuve). • Les athlètes avec sténose modérée à sévère ne peuvent participer à des compétitions que pour les sports de classe IA et IB (classe IIb, niveau B de preuve). • Les athlètes avec insuffisance pulmonaire sévère marquée par un élargissement du ventricule droit ne peuvent participer à des compétitions que pour les sports de classe IA et IB (classe IIb, niveau B de preuve). Sténose aortique • Les athlètes avec sténose aortique légère peuvent participer à toutes les compétitions sportives (classe I, niveau B de preuve). • En cas de sténose sévère, seuls les sports de calsse IA sont autorisés (classe I, niveau B de preuve). • En cas de sténose modérée, l’autorisation peut être étendu aux sports de Classes IB et IIA (classe IIb, niveau B de preuve). • Après dilatation par ballonnet avec persistance d’une sténose, la participation à un sport est autorisée en fonction de la sévérité de l’atteinte comme indiqué ci-dessus (classe IIb, Niveau B de preuve). • Les athlètes avec insuffisance valvulaire aortique significative (modérée ou sévère) ne peuvent participer à une compétition qu’à condition de respecter les mêmes règles que la recommandation précédente. Coarctation aortique • L’athlète qui présente une coarctation aortique sans dilatation significative de l’aorte et dont le test à l’effort est normal et un gradient de pression systolique <20mmHg entre les membres supérieurs et inférieurs peut participer à toutes les compétitions sportives si la pression systolique de pic n’excède le 95e percentile de la valeur prédite à l’effort (classe I, niveau C de preuve). • Lorsque le gradient de pression est >20mmHg ou en cas d’hypertension induite par l’effort (>95e percentile de la pression prédite) ou avec dilatation significative de l’aorte descendante, seuls les sports de faible intensité (classe IA) sont autorisés (classe IIb, niveau C de preuve). • Après au moins 3 mois de récupération après chirurgie ou ballonnet ou stent, les compétitions sportives sont autorisées à l’exception de celles qui imposent un effort de haute intensité statique (classes IIIA, IIIB et IIIC) à condition que: www.medi-sphere.be I 17 Que faire? Comme le suggèrent Barry Popkin et Corinna Hawkes (2), les initiatives telles que la taxation de ces boissons sucrées, la réduction de leur accessibilité à l’école, la restriction des publicités et du marketing pour les aliments sucrés visant les enfants, les campagnes de prévention tout public, la simplification de l’étiquetage (codes visuels...), etc. vont dans la bonne direction. L’année dernière, une étude conduite par Dariush Mozafarian (5) concernant le contrôle du poids à long terme, confir- forte 1 par jour contre l’insuffisance des veines • En cas de dilatation aortique significative ou d’anévrysme ne nécessitant pas de réparation chirurgicale, seuls les sports de faible intensité (IA et IB) sont autorisés (classe IIb, niveau C de preuve). ❚ 2016/23 – MEDI – PUBL. Made 5/16. Dr Dominique-Jean Bouilliez www.medi-sphere.be Martine Versonne Références 1. OMS 4 mars 2015 2. Lancet Diabetes & Endocrinology 2016;4(2):174-86 3. PLoS Med 2015;12(3):e1001798 4. Circulation 2016;133:370-7 5. Am J Clin Nutr 8 avril 2015 6. WHO Technical Report series 916 Prix public 30 Tabs Prix public 60 Tabs mediaven 1)le test à l’effort soit normal sans dilatation de l’aorte descendante, 2)il n’y ait pas d’anévrysme sur le site de l’intervention et 3)il n’y ait pas de maladie valvulaire aortique concomitante. 1. http://www.acc.org/latest-in-cardiology/ten-pointsto-remember/2015/10/30/23/13/eligibility-anddisqualification-recommendations-for-competitive- mait qu’il ne sert à rien de compter les calories mais qu’il vaut mieux privilégier les aliments riches en protéines comme les poissons, les noix et le yaourt, et éviter les céréales raffinées, les amidons et... les sucres. Dès 2003, l’OMS (6) a reconnu l’habitude de consommer des boissons sucrées comme étant un facteur probable de l’épidémie mondiale d’obésité. Les calories apportées par ces aliments sont en effet superflues et elles devraient donc être consommées occasionnellement et en quantités modérées. ❚ € 24,82 € 39,95 1. DENOMINATIONS DES MEDICAMENTS: MEDIAVEN 10 mg comprimés. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés pelliculés (Naftazone). 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Substance active: MEDIAVEN 10 mg: un comprimé contient 10 mg de naftazone. MEDIAVEN FORTE 30 mg: un comprimé pelliculé contient 30 mg de naftazone. Pour les excipients, cfr section 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE: MEDIAVEN 10 mg: comprimés. MEDIAVEN FORTE 30 mg: comprimés pelliculés. 4. DONNEES CLINIQUES. 4.1 Indications thérapeutiques: Proposé dans le traitement de l’insuffisance veineuse des membres inférieurs. 4.2 Posologie et mode d’administration: - 1 comprimé de MEDIAVEN 10 mg, 3 fois par jour. - ou 1 comprimé de MEDIAVEN FORTE 30 mg, en milieu de journée. Pendant un mois ou plus, à prendre au cours des repas. 4.3 Contre-indications: Hypersensibilité à la naftazone ou à l’un des excipients. Pendant les trois premiers mois de la grossesse. Pendant l’allaitement. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi. Une prudence de principe s’impose en présence d’une insuffisance hépatique ou rénale grave et pendant les trois premiers mois de la grossesse. Le traitement par phlébotropes ne doit pas être poursuivi pendant plus de * trois mois sans ré-évaluation de la symptomatologie. 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions: Il n’y a pas, à ce jour, d’interaction connue entre le MEDIAVEN et d’autres médicaments. 4.6 Grossesse et Allaitement: Grossesse: L’expérience clinique acquise à ce jour ne montre aucun effet malformatif ou foetotoxique. Toutefois, le suivi de grossesses exposées à la naftazone est insuffisant pour exclure tout risque. En conséquence, l’utilisation de la naftazone ne sera envisagée au cours de la grossesse que si elle s’avère indispensable. Par principe, elle sera évitée pendant les trois premiers mois de la grossesse. Lactation: le passage de la naftazone dans le lait maternel n’étant pas connu, son administration sera évitée pendant l’allaitement. 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines: Sans effet. 4.8 Effets indésirables: - Des manifestations d’hypersensibilité, sous forme de prurit ou d’éruption cutanée, peuvent survenir. - Des troubles digestifs bénins et fugaces ont été rarement signalés. - Les urines peuvent se colorer légèrement en orange rouge. 4.9 Surdosage: La naftazone est pratiquement dénuée d’effets toxiques chez l’animal et aucune complication particulière ne doit être crainte lors d’un surdosage. 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES: 5.1 Propriétés pharmacodynamiques: Classe pharmacothérapeutique: Classe des protecteurs vasculaires - agents stabilisateurs des capillaires. Code ATC: C05C. MEDIAVEN augmente le tonus veineux. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques: La naftazone est rapidement résorbée, au niveau de l’estomac. Elle n’est pas liée aux protéines plasmatiques. Elle est rapidement éliminée par voie urinaire (84 % de la dose en 24 heures, avec une demi vie d’élimination de l’ordre de 1,5 heures) sous forme de métabolites sulfo- et glucuronoconjugués inactifs, mais elle se distribue également dans un compartiment profond. Les administrations sous forme de 3 x 10 mg et sous forme de 1 x 30 mg sont bioéquivalentes. 5.3 Données de sécurité précliniques: Données non fournies. 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES: 6.1 Liste des excipients. MEDIAVEN 10 mg comprimés: Hydrogénophosphate de calcium anhydre – Cellulose microcristalline - Amidon de maïs prégélatinisé -Talc - Carboxyméthylamidon sodique– Stéarate de magnésium - Silice colloïdale anhydre. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés pelliculés: Hydrogénophosphate de calcium anhydre – Cellulose microcristalline - Amidon de maïs prégélatinisé -Talc - Carboxyméthylamidon sodique– Stéarate de magnésium - Silice colloïdale anhydre – Enrobage: Hypromellose – Macrogol 6000. 6.2 Incompatibilités: données non fournies. 6.3 Durée de conservation: MEDIAVEN 10 mg comprimés: 4 ans. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés 3 ans. 6.4 Précautions particulières de conservation: MEDIAVEN 10 mg: Conserver entre 15° et 25°C. MEDIAVEN FORTE 30 mg: Pas de précautions particulières de conservation. 6.5 Nature et contenu de l’emballage: MEDIAVEN 10 mg: 30 et 100 comprimés. MEDIAVEN FORTE 30 mg: 30 et 60 comprimés pelliculés. 6.6 Instructions pour l’utilisation, la manipulation et l’élimination: Aucune exigence particulière. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: Will Pharma, av. Monplaisir 33, 1030 Bruxelles. Renseignements - Correspondance: rue du Manil 80, 1301 Wavre. 8. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: MEDIAVEN 10 mg comprimés: BE127653. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés pelliculés: BE235776. 9. STATUT LEGAL DE DELIVRANCE: Libre. 10. DATE DE PREMIERE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE l’AUTORISATION: A. Date de première autorisation: MEDIAVEN 10 mg comprimés: 10/07/1984. MEDIAVEN FORTE 30 mg comprimés pelliculés: 27/02/2006. B. Date de renouvellement de l’autorisation: 27/02/2006. 11. DATE DE DERNIERE MISE A JOUR/APPROBATION DE LA NOTICE: A. Date de dernière mise à jour du résumé des caractéristiques du produit: 10/2010. B. Date de l’approbation du résumé des caractéristiques du produit: 11/2013 ® 30mg buveurs fréquents (1/sem à 1/jour) et ceux qui en boivent au moins une quotidiennement. Au cours de la période de suivi de 6 ans, indépendamment de l’âge, du sexe, de l’activité physique, du BMI et d’autres facteurs, le volume de graisse viscérale a augmenté de 658 cm3 chez les non-buveurs, de 649 cm3 chez les buveurs occasionnels, de 707 cm3 chez les buveurs fréquents et de 852 cm3 chez les buveurs quotidiens. Par contre, le changement dans la qualité du tissu adipeux viscéral n’était pas significatif après ajustement pour l’augmentation du volume de celui-ci. Les chercheurs se sont intéressés à la fois à la consommation de boissons sucrées et de sodas light, mais ils n’ont pas observé cette association avec les boissons light. Le mécanisme biologique n’est pas tout à fait connu, mais les chercheurs estiment que le sucre ajouté peut contribuer à l’insulinorésistance et, par là, au risque de diabète de type 2 et d’affections cardiovasculaires. Or, les boissons sucrées font partie des principaux pourvoyeurs de sucre ajouté dans l’alimentation actuelle. «Pour les professionnels, notre étude ajoute un élément de preuve à la masse croissante des recherches suggérant que les boissons sucrées peuvent être délétères pour la santé», conclut Caroline Cox qui explique vouloir attirer l’attention des consommateurs sur la quantité de boissons sucrées qu’ils ingurgitent et sur les recommandations diététiques actuelles suggérant d’en limiter la consommation. effet rapide * Thebault JJ (1979) Clinical Pharmacology Report. Effects of Naftazone doses upon venous compliance and capillary resistance. Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 Prix public à partir du 01/03/2016 ch Pa rm i s les moin Af/B 19,33€ 20,82€ 50,09€ D Af/B Af/B 150 mg 14 cpr 56 cpr 200 cpr 32,12€ 32,52€ 86,74€ D Af/B Af/B 300 mg 14 cpr 56 cpr 200 cpr 45,37€ 46,57€ 125,37€ D Af/B Af/B EA D M I N I ST R A TI rsé Rembou en B 1 è re L I G N ON grand conditionnement LYRICA® 75mg x 200 Plus avantageux pour votre patient ! 16,11€ 14 cpr 56 cpr 200 cpr UN NOUVEAU ers BO 100 cpr 75 mg AU C FIL TRE PRO O V R U O NP 25 mg E * Remboursé en B, en chapitre I, sans restrictions, sans formalités administratives. Le traitement de l’épilepsie reste en chapitre IV, Af à 100% remboursé. Pour des informations sur la sécurité de notre produit, veuillez consulter la notice ci-jointe. 1.DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT. Lyrica 25mg, 75mg, 150mg ou 300mg gélules. 2.COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE. Chaque gélule con�ent respec�vement 25mg, 75mg, 150mg ou 300mg de prégabaline. Excipient(s) à effet notoire: Chaque gélule con�ent également respec�vement 35mg, 8,25 mg, 16,50 mg ou 33 mg de lactose monohydraté. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE. Gélule de 25mg: blanche et orange, portant en noir les men�ons « Pzer » sur la par�e supérieure et « PGN 25 » sur la par�e inférieure. Gélule de 75mg : blanche et orange, portant en noir les men�ons « Pzer » sur la par�e supérieure et « PGN 75 » sur la par�e inférieure. Gélule de 150mg : Blanche, portant en noir les men�ons « Pzer » sur la par�e supérieure et « PGN 150 » sur la par�e inférieure. Gélule de 300mg : blanche et orange, portant en noir les men�ons « Pzer » sur la par�e supérieure et « PGN 300 » sur la par�e inférieure. 4.1 Indica�ons thérapeu�ques. Douleurs neuropathiques. Lyrica est indiqué dans le traitement des douleurs neuropathiques périphériques et centrales chez l’adulte. Épilepsie.Lyrica est indiqué chez l’adulte en associa�on dans le traitement des crises épilep�ques par�elles avec ou sans généralisa�on secondaire. Trouble Anxieux Généralisé. Lyrica est indiqué dans le traitement du Trouble Anxieux Généralisé (TAG) chez l’adulte. 4.2 Posologie et mode d’administra�on. Posologie. La posologie varie de 150 à 600 mg par jour, en deux ou en trois prises. Douleurs neuropathiques. Le traitement par prégabaline peut être instauré à la dose de 150 mg par jour administrée en deux ou en trois prises. En fonc�on de la réponse et de la tolérance du pa�ent, la dose peut être augmentée à 300 mg par jour après un intervalle de 3 à 7 jours, et peut si nécessaire être augmentée à la dose maximale de 600 mg par jour après un intervalle supplémentaire de 7 jours. Épilepsie. Le traitement par prégabaline peut être instauré à la dose de 150 mg par jour administrée en deux ou en trois prises. En fonc�on de la réponse et de la tolérance du pa�ent, la dose peut être augmentée à 300 mg par jour après 1 semaine. La dose maximale de 600 mg par jour peut être a�einte après un délai supplémentaire d’une semaine. Trouble Anxieux Généralisé. La posologie varie de 150 à 600 mg par jour, en deux ou en trois prises. La nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée régulièrement. Le traitement par prégabaline peut être instauré à la dose de 150 mg par jour. En fonc�on de la réponse et de la tolérance du pa�ent, la dose peut être augmentée à 300 mg par jour après 1 semaine. Après un délai supplémentaire d’une semaine, la dose peut être augmentée à 450 mg par jour. La dose maximale de 600 mg par jour peut être a�einte après un délai supplémentaire d’une semaine. Interrup�on du traitement par la prégabaline. Conformément aux pra�ques cliniques actuelles, si le traitement par la prégabaline doit être interrompu, il est recommandé de le faire progressivement sur une période minimale d’1 semaine quelle que soit l’indica�on (voir rubriques 4.4. et 4.8). Pa�ents insuffisants rénaux. La prégabaline est éliminée de la circula�on générale principalement par voie rénale sous forme inchangée. La clairance de la prégabaline étant directement propor�onnelle à la clairance de la créa�nine (voir rubrique 5.2), chez les pa�ents présentant une insuffisance rénale une réduc�on de la dose devra être établie individuellement en tenant compte de la clairance de la créa�nine (CLcr), comme indiqué dans le Tableau 1, calculée selon la formule suivante : CL cr(ml/min) = [1.23 x[140-âge(années)] x poids (kg)/créan�ne sérique (μmol/l)] (x 0.85 pour les femmes). La prégabaline est éliminée efficacement du plasma par hémodialyse (50% du médicament en 4 heures). Pour les pa�ents hémodialysés, la dose journalière de prégabaline doit être adaptée en tenant compte de la fonc�on rénale. En plus de la dose journalière, une dose supplémentaire doit être administrée immédiatement après chaque hémodialyse de 4 heures (voir Tableau 1). Tableau 1. Adapta�on de la dose de prégabaline selon la fonc�on rénale Clairance de la créa�nine (CLcr) (ml/min) ≥ 60 ≥ 30 – < 60 ≥ 15 – < 30 < 15 Dose journalière totale de prégabaline * Dose ini�ale (mg/jour) Dose maximale (mg/jour) 150 600 75 300 25 – 50 150 25 75 Dose supplémentaire après hémodialyse (mg) 25 100 Schéma posologique BID ou TID BID ou TID Une fois par jour ou BID Une fois par jour Dose unique+ TID = trois doses séparées, BID = deux doses séparées, * La dose journalière totale (mg/jour) doit être divisée par le nombre de prises indiqué pour obtenir le nombre de mg par prise. + La dose supplémentaire est une dose complémentaire administrée en une seule prise. Pa�ents insuffisants hépa�ques. Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez les pa�ents insuffisants hépa�ques (voir rubrique 5.2). Popula�on pédiatrique. La sécurité d’emploi et l’efficacité de Lyrica chez les enfants de moins de 12 ans et chez les adolescents (12-17 ans) n’ont pas été démontrées. Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 4.8, 5.1 et 5.2, mais aucune recommanda�on posologique ne peut être établie. Sujet âgé (de plus de 65 ans). En raison d’une diminu�on de la fonc�on rénale, une réduc�on de la dose de prégabaline peut être nécessaire chez les pa�ents âgés (voir u�lisa�on chez les insuffisants rénaux). Mode d’administra�on. Lyrica peut être pris au moment ou en dehors des repas. Lyrica est administré uniquement par voie orale. 4.3 Contre-indica�ons. Hypersensibilité au principe ac�f ou à l’un des excipients men�onnés à la rubrique 6.1. 4.8 Effets indésirables. Le programme d’évalua�on clinique de la prégabaline a été mené chez plus de 8900 pa�ents exposés à la prégabaline, plus de 5600 d’entre eux l’ayant été dans le cadre d’essais en double aveugle contrôlés contre placebo. Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés ont été les étourdissements et la somnolence. Ces effets indésirables étaient généralement d’intensité légère à modérée. Dans toutes les études contrôlées, les interrup�ons de traitement liées aux effets indésirables ont été de 12% pour les pa�ents recevant la prégabaline et de 5% pour ceux recevant le placebo. Les effets indésirables les plus fréquents ayant entraîné l’arrêt du traitement par la prégabaline ont été les étourdissements et la somnolence. Le tableau 2 ci-dessous énumère, par type et par fréquence, tous les effets indésirables survenus à une incidence supérieure à celle du placebo et chez plus d’un pa�ent (très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être es�mée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante. Les effets indésirables cités peuvent aussi être associés à la maladie sous-jacente et/ou aux médicaments concomitants. Dans le traitement des douleurs neuropathiques centrales dues à une lésion de la moelle épinière, l’incidence des effets indésirables en général, des effets indésirables touchant le SNC et la somnolence en par�culier, a été accru (voir rubrique 4.4). Les effets supplémentaires rapportés après commercialisa�on gurent dans la liste ci-dessous en italique. Tableau 2. Effets indésirables de la prégabaline. Infec�ons et infesta�ons. Fréquent : nasopharyngite. Affec�ons hématologiques et du système lympha�que. Peu fréquent : neutropénie. Affec�ons du système immunitaire. Peu fréquent: Hypersensibilité. Rare: Œdème de Quincke, réac�on allergique. Troubles du métabolisme et de la nutri�on. Fréquent: augmenta�on de l’appé�t. Peu fréquent : Anorexie, hypoglycémie. Affec�ons psychiatriques. Fréquent: humeur euphorique, confusion, irritabilité, désorienta�on, insomnie, diminu�on de la libido. Peu fréquent: hallucina�ons, crises de panique, nervosité, agita�on, dépression, humeur dépressive, exalta�on, agression, humeur changeante, dépersonnalisa�on, manque du mot, rêves anormaux, augmenta�on de la libido, anorgasmie, apathie. Rare: désinhibi�on. Affec�ons du système nerveux. Très fréquent: Etourdissements, somnolence, céphalées. Fréquent: Ataxie, troubles de la coordina�on, tremblements, dysarthrie, amnésie, troubles de la mémoire, troubles de l’a�en�on, paresthésies, hypoesthesie, séda�on, troubles de l’équilibre, léthargie. Peu fréquent: Syncope, stupeur, myoclonie, perte de connaissance, hyperac�vité psychomotrice, dyskinésie, ver�ges de posi�on, tremblement inten�onnel, nystagmus, trouble cogni�f, altéra�on de la fonc�on mentale, trouble du langage, hyporéexie, hyperesthésie, sensa�on de brûlure, agueusie, malaise. Rare: Convulsions, parosmie, hypokinésie, dysgraphie. Affec�ons oculaires. Fréquent: Vision trouble, diplopie. Peu fréquent : Perte de la vision périhérique, troubles visuels, gonement des yeux, anomalies du champ visuel, diminu�on de l’acuité visuelle, douleur oculaire, fa�gue visuelle, photopsie, sécheresse oculaire, larmoiement, irrita�on des yeux. Rare: Perte de la vue, kéra�te, oscillopsie, altéra�on de la vision stéréoscopique, mydriase, strabisme, halo visuel. Affec�ons de l’oreille et du labyrinthe. Fréquent: Ver�ges. Peu fréquent : Hyperacousie. Affec�ons cardiaques. Peu fréquent: Tachycardie, bloc auriculo-ventriculaire du premier degré, bradycardie sinusale, insuffisance cardiaque conges�ve. Rare: Allongement de l’intervalle QT, tachycardie sinusale, arythmie sinusale. Affec�ons vasculaires. Peu fréquent : Hypotension, hypertension, bouffées de chaleur, bouffées vasomotrices, sensa�on de froid aux extrémités. Affec�ons respiratoires, thoraciques et médias�nales. Peu fréquent: Dyspnée, épistaxis, toux, conges�on nasale, rhinite, ronement, sécheresse nasale. Rare: Œdème pulmonaire, sensa�on de constric�on du pharynx. Affec�ons gastro-intes�nales. Fréquent: Vomissements, nausées, cons�pa�on, diarrhée, atulences, distension abdominale, bouche sèche. Peu fréquent : Reux gastro-œsophagien, sialorrhée, hypoesthésie orale. Rare: Ascite, pancréa�te, gonement de la langue, dysphagie. Affec�ons de la peau et du �ssu sous-cutané. Peu fréquent: Erup�on papuleuse, ur�caire, hyperhidrose, prurit. Rare: Syndrome de Stevens-Johnson, sueurs froides. Affec�ons musculo-squele�ques et systémiques. Fréquent: Crampes musculaires, arthralgie, dorsalgie, douleur des membres, spasmes cervicaux. Peu fréquent: Gonements ar�culaires, myalgie, contrac�ons musculaires, douleurs cervicales, rigidité musculaire. Rare: Rhabdomyolyse. Affec�ons du rein et des voies urinaires. Peu fréquent : Incon�nence urinaire, dysurie. Rare: Insuffisance rénale, oligurie, réten�on urinaire. Affec�ons des organes de reproduc�on et du sein. Fréquent: Troubles de l’érec�on. Peu fréquent: Dysfonc�on sexuelle, retard de l’éjacula�on, dysménorrhée, douleur mammaire. Rare: Aménorrhée, écoulement mammaire, hypertrophie mammaire, gynécomas�e. Troubles généraux et anomalies au site d’administra�on. Fréquent: Œdème périphérique, œdème, troubles de la marche, chutes, sensa�on d’ébriété, sensa�ons anormales, fa�gue. Peu fréquent: Œdème généralisé, œdème de la face, oppression thoracique, douleur, èvre, soif, frissons, asthénie. Inves�ga�ons. Fréquent: Prise de poids. Peu fréquent: Augmenta�on de la créa�ne phosphokinase sanguine, augmenta�on de l’alanine aminotransférase, augmenta�on de l’aspartate aminotransférase, augmenta�on de la glycémie, diminu�on de la numéra�on des plaque�es, augmenta�on de la créa�ninémie, diminu�on de la kaliémie, perte de poids. Rare: Diminu�on de la numéra�on des globules blancs. Après interrup�on d’un traitement à court ou long terme par la prégabaline, des symptômes de sevrage ont été observés chez certains pa�ents. Les réac�ons suivantes ont été rapportées : insomnie, céphalées, nausées, anxiété, diarrhée, syndrome grippal, convulsions, nervosité, dépression, douleurs, hyperhidrose, et étourdissements, suggérant une dépendance physique. Le pa�ent doit en être informé en début de traitement. Concernant l’interrup�on d’un traitement prolongé par la prégabaline, des données suggèrent que l’incidence et la sévérité des symptômes de sevrage peuvent être dose-dépendantes. Popula�on pédiatrique. Le prol de sécurité d’emploi de la prégabaline observé dans deux études pédiatriques (étude de pharmacociné�que et de tolérance, n = 65 ; étude de suivi de la sécurité d’emploi en ouvert pendant 1 an, n = 54) était similaire à celui observé dans les études menées chez l’adulte (voir rubriques 4.2, 5.1 et 5.2). Déclara�on des effets indésirables suspectés. La déclara�on des effets indésirables suspectés après autorisa�on du médicament est importante. Elle permet une surveillance con�nue du rapport bénéce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système na�onal de déclara�on – voir Annexe V.7.TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ. Pzer Limited, Ramsgate Road, Sandwich Kent, CT13 9NJ, Royaume-Uni. 8.NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ. EU/1/04/279/011-013, EU/1/04/279/027, EU/1/04/279/030, EU/1/04/279/038, EU/1/04/279/045 9.DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION. Date de première autorisa�on : 06 juillet 2004. Date de dernier renouvellement: 06 juillet 2009. 10.DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE : 11/2015. Médicament sur prescrip�on. Des informa�ons détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments h�p://www.ema.europa.eu/. Parmi les “Moins Chers”. Toutes les raisons de rester fidèle à l’original�! Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 www.medi-sphere.be 160138-février 2016 Il y a parfois de bonnes raisons pour ne pas changer. CO M M U N I Q U É D E P F I Z E R TRAITEMENT DE LA DOULEUR NEUROPATHIQUE LA PRÉGABALINE (LYRICA®) PEUT ÊTRE UTILISÉE EN PREMIÈRE INTENTION Selon les experts internationaux, la prégabaline (Lyrica®) figure parmi les options de premier choix dans le traitement de la douleur neuropathique (1-4). Comme nous le mentionnons dans la quatrième vidéo de notre série (voir vidéo 4), le respect de ses modalités d’utilisation permet d’en optimiser l’efficacité et la tolérance. Nos vidéos précédentes vous ont proposé des témoignages de patients (voir vidéo 1). L’écoute de leurs plaintes et les termes utilisés pour les décrire nous ont fait comprendre l’importance de l’anamnèse dans la démarche clinique, démarche qui peut être poursuivie par le recours à des questionnaires simples et à quelques tests cliniques révélateurs (voir vidéo 2). Une fois venue l’étape du traitement, plusieurs options peuvent être envisagées (voir vidéo 3) (1-4). La prégabaline (Lyrica®) figure parmi les outils de premier choix. Tableau 1: Comme l’explique Gérard Delacroix dans les vidéos consacrées à l’approche diagnostique et thérapeutique de la douleur neuropathique, la titration de la prégabaline en optimise l’efficacité et la tolérance. Titration 75mg 1x le soir Augmenter lentement le dosage jusqu’à la dose maximale par jour UNE ACTION CENTRALE «L’effet bénéfique de la prégabaline s’explique par son action sur les phénomènes de sensibilisation et d’intensification centrales», précise Gérard Delacroix, médecin généraliste à Bois-de-Villers (province de Namur) (voir vidéo 4). La sensibilisation est caractérisée par une augmentation de la sensibilité des neurones du système nerveux central qui a pour conséquence d’accroître la réaction à un stimulus douloureux. L’intensification fait suite à une stimulation répétée des neurones: la douleur est perçue comme étant plus intense et plus étendue (5, 6). Les mécanismes de sensibilisation et d’intensification centrales sont prépondérants dans la pathogénie de la douleur neuropathique et sont contrecarrés par la prégabaline (1, 2, 5, 6). Ajoutons que l’effet de la prégabaline se manifeste non seulement sur les douleurs neuropathiques (7) mais également sur l’anxiété et les troubles du sommeil qui y sont fréquemment associés (8, 10). MS10440F 160515-May 2016 LA TITRATION, GAGE D’EFFICACITÉ ET DE TOLÉRANCE La titration de la prégabaline permet d’optimiser son effet antalgique tout en limitant le risque d’effets indésirables (6). Il est recommandé d’instaurer le traitement à une dose de 75mg le soir, puis d’augmenter progressivement jusqu’à une dose maximale de 600mg/j (Tableau 1). Les effets indésirables de la prégabaline mènent rarement à un arrêt de traitement (10). Somnolence, vertiges et œdème périphérique MS10440F.indd 41 www.medi-sphere.be sont possibles et il est utile d’en avertir les patients afin de préserver l’observance thérapeutique (5, 7, 9). Si nécessaire, la combinaison avec un autre antalgique peut être envisagée dès lors que le risque d’interactions est restreint (7, 10). La clairance de la prégabaline est réduite en cas d’insuffisance rénale de sorte qu’une réduction de dose est alors à envisager. Lyrica® 25mg est disponible à cette fin. Références 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Dose maximale par jour Dose de départ Moulin DE et al. Pharmacological management of chronic neuropathic pain – Consensus statement and guidelines from the Canadian Pain Society. Pain Res Manage 2007;12(1):13-21. Dworkin RH et al. Recommendations for the pharmacological management of neuropathic pain: an overview and literature update. Mayo Clin Proc 2010;85(3):S3-S14. Attal N et al. EFNS guidelines on the pharmacological treatment of neuropathic pain: 2010 revision. European Journal of Neurology 2010;17:1113-23. De Jong L et al. NHG-Standaard pijn. 2015; via www.nhg.org. Vranken J.H. FTO: De medicamenteuze behandeling van neuropatische pijn. FTO- Online 2009 Baron R, Binder A, Wasner G. Neuropathic pain: diagnosis, pathophysiological mechanisms and treatment. Lancet Neurol 2010;9:807-19. 600mg par jour (300mg 2x par jour) Pour consulter l’ensemble des vidéos consacrées à l’approche diagnostique et thérapeutique de la douleur neuropathique, il vous suffit de suivre les liens suivants: Lien vers vidéo patients 1/4: http://www.medi-sphere.be/fr/page/ ils-pourraient-etre-vos-patients?token= BqlmsJ8aUPQinPkFdFriTnBOxEfwDK Lien vers vidéo 2/4 Dr Delacroix: http://www.medi-sphere.be/fr/page/le-drdelacroix-nous-parle-de-lapproche-diagnostique? token=SUwFF1qGTGt0bXBYJkoBOGmLWx5N6p Lien vers vidéo 3/4 Dr Delacroix: http://www.medi-sphere.be/fr/page/ le-dr-delacroix-nous-eclaire-sur-le-traitementde-la-douleur-neuropathique?token= fR134DPJi0NqpErwYFPw6Q9NAMiRzO Lien vers vidéo 4/4 Dr Delacroix: http://www.medi-sphere.be/fr/page/le-drdelacroix-nous-parle-de-lefficacite-et-de-latolerance-de-la-pregabaline?token=TqHpX1xneh b0jpfbMRYUKS4NRoYUeg RCP LYRICA® Nicholson B, Sunil V. Comorbidities in chronic neuropathic pain. Pain Medicine 2004;5(1):S9-S27. Tölle et al. Pregabalin in Neuropathic Pain Related to DPN, Cancer and Back Pain: analysis of 6 weeks observational study. The Open Pain Journals 2012;5:1-11. 10. Freynhagen et al (2013). A Comprehensive Drug Safety Evalution of Pregabalin in Peripheral Neuropathic Pain. Pain Pract 2013 Nov 27.doi:10.111/papr.12146). Pour commander un carnet de posologie individualisée à vos patients, visitez le eShop sur PfizerPRO: https://www.pfizerpro.be/eshop/catalog/ doctorinfo/363 13/06/16 16:30 Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 20 I ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE Mon patient est anormalement fatigué et a des ganglions… Les généralistes voient de plus en plus de patients se plaignant d’une fatigue intense et persistante. Si ces plaintes sont associées à l’existence d’adénopathies, un bilan complémentaire peut s’avérer important. Bien que les adénopathies soient le plus souvent inoffensives, elles peuvent être le signe d’une affection maligne. Lors de son exposé*, Daan Dierickx a traité de l’étiologie et du diagnostic – en l’occurrence, comment faire la distinction entre une adénopathie banale et préoccupante. Banal ou malin? L’identification de la cause d’une adénopathie peut être un véritable défi. Les généralistes doivent en effet déterminer quels patients doivent être adressés à un spécialiste, et avec quel degré d’urgence. Une anamnèse approfondie et un examen clinique poussé sont essentiels pour évaluer le risque qu’un ganglion soit malin. L es ganglions lymphatiques sont des organes lymphoïdes périphériques (constitués de cellules immunitaires) qui assurent la filtration de la lymphe acheminée par les vaisseaux lymphatiques. Ils peuvent être subdivisés en ganglions périphériques et centraux (abdomen-cage thoracique). Seuls les ganglions périphériques sont palpables en cas de gonflement. De manière générale, un ganglion lymphatique inférieur à 1 cm (inguinal < 1,5 cm) est considéré comme normal. Chez les adolescents, ce chiffre peut même être plus élevé. Les adénopathies constituent un problème fréquent qui peut survenir à tout âge. Outre des causes infectieuses, une adénopathie peut être due à une affection maligne. Toutefois, des ganglions palpables ne sont pas nécessairement pathologiques. Les enfants et les adolescents ont souvent des ganglions palpables qui n’ont aucune signification. Une étude indique que, chez deux tiers des patients, les adénopathies sont dues à une cause non spécifique ou à une infection des voies respiratoires hautes. La difficulté consiste à identifier à temps les patients souffrant d’une affection sousjacente sévère. MS10608F Causes La plupart du temps, les ganglions s’hypertrophient en réponse à des infections dans le territoire drainé. Lorsque des cellules B naïves (issues de la moelle osseuse), aidées par les lymphocytes T, entrent en contact avec des antigènes, ceci entraîne la prolifération de cellules B dans le ganglion. Les cellules B activées sont transformées en plasmocytes qui fabriquent les anticorps. Outre les plasmocytes, les cellules B mémoire peuvent également quitter les ganglions. Environ une semaine après l’infection, le ganglion est fortement augmenté de volume, avant de décroître progressivement par après (2-4 semaines). Outre des infections, d’autres pathologies peuvent également être à l’origine d’adénopathies, par exemple: 1. Prolifération de lymphocytes polyclonaux: cause infectieuse (p. ex. mononucléose, cytomégalovirus (CMV)). Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 Figure 1. Ganglions lymphatiques de la tête et du cou, et territoires drainés. Bazemore AW et al. Am Fam Physician. 2002 Dec 1;66(11):2103-2111. http://www.aafp.org/afp/2002/1201/p2103.html 2. Prolifération de lymphocytes monoclonaux: affection maligne (p. ex. lymphome hodgkinien (LH), lymphome non hodgkinien (LNH), leucémie lymphoïde). 3. Infiltration par des cellules inflammatoires non lymphoïdes: lymphadénite, thésaurismoses. 4. Processus médiés par les cytokines: maladies systémiques (p. ex. lupus érythémateux disséminé (LED)). 5. Infiltration par des cellules malignes non lymphoïdes: néoplasmes (p. ex. carcinomes). Une étude à grande échelle conduite dans des cabinets de médecine générale a indiqué que seul 1,1% de tous les patients présentant des adénopathies initialement inexpliquées souffrait d’une affection maligne. «Ce message est important: des ganglions gonflés ne sont pas tous malins», explique Daan Dierickx. Dans 75% des cas, il s’agit d’une adénopathie locale, dont 55% sont cervicales. Dans un quart des cas, il s’agit d’adénopathies généralisées (≥ 2 territoires ganglionnaires atteints). Dans ce contexte, il est toujours important de recueillir des informations au sujet des facteurs auxquels le patient a pu être exposé. Il faut penser aux contacts avec des animaux (maladie des griffes du chat, toxoplasmose), aux voyages, aux comportements à risque (sexe, drogues)... Parfois, il existe de nets signes d’infection localisés dont la cause peut être rapidement identifiée. En outre, il faut analyser les symptômes constitutionnels (fatigue, malaise, fièvre) et la prise de médicaments (hypersensibilité). Plus le patient est âgé, plus il y a de risques que le ganglion soit pathologique. A propos des lymphomes, il faut bien garder en tête qu’il n’y a pas de relation claire avec l’âge. Pratiquement tous les enfants ont des adénopathies cervicales, inguinales et axillaires palpables, le plus souvent d’origine infectieuse. La durée est un autre facteur important. En effet, le risque de malignité est faible si un ganglion est présent depuis moins de 2-4 semaines ou, à l’inverse, depuis plus d’un an, sans augmenter de volume. Attention toutefois: les LH de bas grade, les LNH et une leucémie lymphoïde chronique (LLC) évoluent souvent lentement. En cas d’adénopathies localisées, l’endroit où se trouve l’adénopathie peut offrir des pistes pour le diagnostic: -C ervicale: ici, il s’agit le plus souvent d’une infection (p. ex. pharyngite, abcès dentaire, infection par le virus Epstein-Barr (EBV), CMV, toxoplasme). Par ailleurs, chez les personnes qui consomment beaucoup d’alcool ou de tabac, les tumeurs crânio-cervicales sont fréquentes. Il faut rester attentif à un LNH et à un LH chez les personnes plus jeunes, et à une LLC chez les patients âgés (figure 1). -S us-claviculaire: le risque de malignité est très élevé (34-50%): un bilan est toujours nécessaire. Des adénopathies du côté gauche sont associées à des néoplasmes abdominaux, tandis que du côté droit, les ganglions sont souvent liés à des tumeurs du médiastin, des poumons et de l’œsophage. xillaire: la plupart du temps, il s’agit -A d’infections du bras par des staphylocoques et des streptocoques, et de la «maladie des griffes du chat». Il faut bien inspecter le bras à la recherche de petites plaies, tout en gardant à l’esprit la possibilité d’un carcinome mammaire ou d’un lymphome. - Epitrochléaire: des ganglions localisés du côté médial du bras, juste au-dessus du coude, sont toujours pathologiques. Normalement, on ne palpe pas de ganglions à cet endroit. Des causes infectieuses diverses sont possibles (infection de la main et de l’avant-bras, mononucléose, infection par le VIH). En revanche, il est important d’envisager la possibilité d’une affection maligne (lymphome/LLC, mélanome), raison pour laquelle il est nécessaire d’adresser ces patients à un spécialiste. - Inguinale: les ganglions inguinaux sont fréquents chez les adultes en bonne santé, mais il faut également penser aux IST (syphilis, herpès génital, lymphogranulome vénérien) et aux néoplasmes de la région anogénitale. S’il y a des adénopathies généralisées, de nombreuses affections peuvent en être responsables: il peut s’agir d’affections hématologiques malignes (LNH, LH, LLC, leucémie lymphoïde aiguë), de maladies infectieuses (EBV, CMV, toxoplasme, VIH, tuberculose, histoplasmose, brucellose, coccidiomycose), mais aussi de LED, d’arthrite rhumatoïde (AR) ou de sarcoïdose. Il faut également songer à certains médicaments. Il est toutefois important de ne pas perdre de vue que les patients immunodéprimés sont plus sensibles aux ganglions généralisés. www.medi-sphere.be I 21 La consistance, la sensibilité et la mobilité du ganglion peuvent également donner des informations. Des ganglions douloureux sont le plus souvent réactionnels, tandis que les ganglions malins sont généralement indolores, durs et fixés. Des ganglions mous et mobiles sont le plus souvent bénins. En outre, la taille du ganglion est également importante, mais on ne sait toutefois pas clairement quelles sont les limites supérieures et inférieures à prendre en considération pour différencier les affections bénignes d’affections malignes. Chez des patients jeunes (9-25 ans), on peut pratiquer une biopsie si le ganglion est >2cm, si la RX thoracique est anormale ou s’il y a des symptômes ORL persistants. Une échographie peut essentiellement être utile pour déterminer les dimensions du ganglion, mais elle ne permet toutefois pas de tirer des conclusions en termes de malignité. Conclusion En cas d’adénopathies, il est important d’évaluer s’il s’agit d’un ganglion loca- lisé ou, au contraire, d’adénopathies généralisées. La localisation fournit d’importantes pistes étiologiques. Il faut également toujours rechercher des symptômes généraux et les antécédents du patient, tels qu’expositions diverses, voyages, comportements à risque et prise de médicaments. En cas de suspicion d’infection, on peut se permettre d’attendre 3-4 semaines avant de procéder à une réévaluation. Ceci peut également être une option s’il n’y a pas de signes d’alarme cliniques ou biochimiques. Si le ganglion persiste après cette période d’observation, il faut pratiquer des examens complémentaires et/ou adresser le patient à un spécialiste. ❚ Lieven De Norre, * D ’après un exposé du Pr Daan Dierickx (Hématologie, UZ Leuven – Lentesymposium Huisartsen Noordrand (HARNO), Vilvoorde, 30 avril 2016). Urgence Ce sont essentiellement les symptômes associés qui déterminent quels patients doivent être réorientés (rapidement). Il faut toujours rechercher d’éventuels symptômes généraux (fatigue, malaise, fièvre) ainsi que les symptômes B (fièvre, sueurs nocturnes, perte de poids). Par ailleurs, il existe quelques symptômes associés auxquels il faut assurément prêter attention. Une dyspnée sévère (surtout chez des sujets jeunes) peut par exemple indiquer une masse médiastinale chez des patients présentant des adénopathies. Des veines très dilatées ou un visage très rouge peuvent également en être indicatifs. Ceci peut en effet provoquer un syndrome de la veine cave supérieure. Il s’agit de signaux d’alarme qui imposent d’envoyer sans délai le patient aux urgences. Les patients présentant des symptômes associés à des tumeurs à croissance rapide doivent également être réorientés au plus vite. Certaines tumeurs se développent en effet si rapidement qu’elles libèrent tout aussi rapidement des produits de dégradation, à l’origine d’une surcharge rénale (tumor lysis syndrome). Ceci se traduit par une élévation des LDH, de l’acide urique, de la kaliémie et de la phosphatémie. Chez un patient porteur d’adénopathies suspectes, qui n’urine plus depuis un certain temps et présente une distension abdominale, on peut penser à un syndrome de lyse tumorale. Des symptômes tels qu’arthralgies, faiblesse musculaire ou éruption cutanée sont également importants dans le cadre de maladies auto-immunes. En ce qui concerne les adénopathies généralisées, il faut également être attentif aux symptômes B. Une formule sanguine anormale, la présence de ganglions sus-claviculaires et une RX thoracique anormale nécessitent toujours une réorientation rapide du patient. 27,42 mg (30 comp.) : PP 15,20 € STAURODORM ® UN BON HYPNOTIQUE, C’EST CELUI QUE L’ON PEUT STOPPER. STAURODORM® est un hypnotique original grâce à son double mécanisme d’action. Sa composante hypnotique facilite l’endormissement, elle contribue à un sommeil de qualité et réparateur. Sa composante anxiolytique fait les beaux jours des bonnes nuits tout en favorisant un arrêt en douceur ! DENOMINATION DU MEDICAMENT STAURODORM 27,42 mg Comprimés COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Un comprimé contient 27,42 mg de Flurazépam base. Liste des excipients : Lactose monohydrate * ; Cellulose poudre * ; Poly (o-2 hydroxypropyl) cellulose (5,0 - 16,0% hydroxypropoxy groupe) ; Silicium dioxyde colloïdal ; Amidon de maïs ; Glycérol dibéhénate ; Stéarate de magnésium. * Utilisé sous forme de cellactose 80 qui consiste en : 75% lactose monohydrate et 25% cellulose poudre FORME PHARMACEUTIQUE Comprimés sécables à usage oral. DONNEES CLINIQUES - INDICATIONS THERAPEUTIQUES Le Staurodorm est indiqué dans les cas de troubles du sommeil chez des patients présentant en outre des signes d’anxiété. L’emploi de benzodiazépines n’est indiqué que lorsque les troubles sont sévères, handicapants ou s’ils soumettent l’individu à une détresse extrême. Les troubles du sommeil liés à la dépression ne constituent pas une indication des benzodiazépines seules. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Le traitement sera aussi court que possible. La durée totale du traitement ne dépassera généralement pas trois semaines, période de sevrage incluse. Dans le cas où une prolongation de traitement s’avère nécessaire, une réévaluation préalable de l’état du patient s’impose. L’on commencera par une dose faible qui sera progressivement augmentée jusqu’à obtention de l’effet optimal. L’efficacité maximale du Flurazépam est atteinte lors de la 2ème ou 3ème nuit. a. Adultes : dose usuelle : 1/2 comprimé le soir, 15 minutes avant le coucher. Exceptionnellement, et pour des cas rebelles, la dose pourra graduellement être augmentée jusqu’à deux comprimés. - b. Personnes âgées ou en mauvais état général ( p.ex. insuffisants rénaux ou hépatiques) : une dose de 1/2 comprimé sera en général suffisante et constituera de toute manière la posologie initiale. - c. Enfants : Les enfants ont une sensibilité accrue aux effets des benzodiazépines sur le S.N.C. Le non-développement complet du schéma de métabolisation peut empêcher la formation de métabolites non actifs ou la rendre incomplète. Enfants de moins de six ans : l’emploi chez des enfants de moins de six ans est réservé à de rares indications spécifiques, après décision et sous la surveillance d’un spécialiste (neuropédiatre, psychiatre). - d. Remarque : L’interruption de traitement après un usage prolongé se fera de manière progressive. Les effets rebond lors de l’arrêt de la thérapeutique semblent moins fréquents avec les benzodiazépines ayant un long temps de demi-vie qu’avec les benzodiazépines ayant un temps de demi-vie plus court. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité à la substance active ou à un des excipients ou aux résidus. La myasthénie grave, l’hypersensibilité aux benzodiazépines constituent des contre-indications formelles à l’usage du Staurodorm; ainsi qu’en cas d’insuffisance respiratoire grave ou d’apnées du sommeil. Les troubles rénaux et hépatiques imposent la prudence quant à l’emploi de Staurodorm et les paramètres biologiques seront contrôlés. Enfants de moins de six ans : l’emploi chez des enfants de moins de six ans est réservé à de rares indications spécifiques, après décision et sous la surveillance d’un spécialiste (neuropédiatre, psychiatre). EFFETS INDESIRABLES L’administration de benzodiazépines peut masquer une dépression préexistante ainsi que provoquer une amnésie antérograde avec troubles du comportement. Des réactions paradoxales ou psychiatriques telles qu’agitation, irritabilité, agressivité, délire, cauchemars, hallucinations, psychoses ou troubles du comportement ont été rapportées. Elles sont plus fréquentes chez l’enfant et la personne âgée. L’usage de benzodiazépines peut induire une dépendance physique et ou psychique. Une toxicomanie aux benzodiazépines est possible. L’arrêt brusque peut induire un phénomène de rebond. Une agranulocytose peut parfois survenir, elle est réversible. Exceptionnellement des troubles de la personnalité, une dépression ou des symptômes paranoïaques ont été signalés. Dans certains cas, des réactions paradoxales peuvent apparaître avec augmentation de l’anxiété et des insomnies. Au niveau du système nerveux central, les effets indésirables suivants ont été rapportés : une sédation en tant que phénomène de hang-over, de la torpeur, faiblesse musculaire, fatigue, ataxie, diplopie, vertiges, céphalées. Ces phénomènes Examens complémentaires sont plus fréquents au début du traitement et ont tendance à s’estomper progressivement. Des acouphènes peuvent survenir. Des cas d’angor et de palpitations ont été On peut toujours pratiquer des examens de laboratoire si nécessaire (formule complète, frottis de sang périphérique, évaluation des indicateurs inflammatoires de réactivité, sérologie). La nécessité d’une biopsie ne fait pas toujours l’unanimité. A cet égard, il existe différents scores. cas d’obstruction des voies aériennes supérieures. Au niveau gastro-intestinal, des nausées, des vomissements, du pyrosis et rarement une augmentation de l’appétit ou www.medi-sphere.be rapportés. Au niveau respiratoire une augmentation du nombre d’apnées du sommeil, généralement sans signification a été rapportée, il en sera néanmoins tenu compte en une anorexie peuvent survenir. De la diarrhée, une constipation, une sécheresse buccale ou une hypersalivation ont été décrites. Une augmentation transitoire des enzymes hépatiques et de la bilirubine peut survenir. Ces phénomènes imprévisibles sont réversibles. Du prurit, une éruption cutanée, dans certains cas une photosensibilisation peuvent être constatés. Les réactions anaphylactiques sont exceptionnelles. Peuvent également se produire: dysfonctions sexuelles, troubles menstruels et de l’ovulation, troubles de la libido, très rares cas de gynécomastie. Il a été rapporté que le flurazepam a causé dans de rares cas une leucopénie et granulocytopénie ainsi qu’une élévation des sgot/ sgpt, de la bilirubine totale/directe et une élévation des phosphatases alcalines. Ont été également rapportées des sensations de brûlure oculaire, de vision troublée ainsi qu’une difficulté de focalisation. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE MEDA PHARMA s.a., Chaussée de la Hulpe 166 - 1170 Bruxelles NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BE130444 MODE DE DÉLIVRANCE Sur prescription médicale DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 06/2015 - REV.: 15/4/2016 AD-A4.indd 1 15/04/16 11:04 Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 22 I ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE SCIENCE OU FICTION? Le regard amoureux du chien Q uand le chien approche avec un bon regard doux et fidèle, il est impossible de ne pas craquer. Et si c’était simplement une affaire d’hormones? Selon une équipe japonaise, lorsque l’animal et son maître se fixent dans les yeux, tous les deux sécrètent une bouffée d’ocytocine, hormone de l’amour, de la confiance et du plaisir, ce qui renforce leurs liens. Ce même phénomène est connu pour consolider les liens émotionnels entre la mère et son enfant. Pour aller encore plus loin dans ses travaux, le chercheur, Takefumi Kikusui, expert en comportement animalier, a testé cette réaction chez des loups. Il a constaté que, même élevés tout jeunes par les hommes, ils n’ont pas cette réponse hormonale. Cela signifie que les chiens n’en ont pas hérité mais l’on développée au contact des humains lors de la domestication. L’équipe a donc placé des chiens dans une pièce avec leurs maîtres — 30 volontaires, 6 hommes et 24 femmes — ainsi que quelques étrangers, puis ils ont observé pendant 30 minutes tous les contacts entre eux par la parole, le toucher ou le regard. Ils ont ensuite mesuré l’ocytocine dans l’urine des chiens et des propriétaires et ont constaté que le contact visuel entre les deux avait entraîné une nette élévation du taux hormonal cérébral de plus de 30% comparé aux taux des étrangers fixant les chiens. Dans une seconde expérience, les chercheurs ont appliqué de l’ocytocine directement dans les narines de certains chiens et les ont mis dans une pièce avec leur propriétaire et d’autres personnes. Au bout de 30 minutes, ils ont constaté que le taux d’ocytocine avait augmenté chez les propriétaires des chiens traités. De plus, les chiens «enrichis» en ocytocine, surtout les femelles, ont répondu en regardant plus longuement leur maître. Pour Evan MacLean et Brian Haredeux, de l’Université Duke (Caroline du Nord), non concernés par l’expérience, ces résultats pourraient aider à comprendre par quels mécanismes la présence d’un animal de compagnie peut être une excellente initiative pour garder une meilleure santé. Ainsi, l’influence d’une relation avec un chien améliore le bien-être des autistes mais apaise aussi le syndrome post-traumatique, situation où l’on compte d’ailleurs essayer l’ocytocine. Le prochain pas serait de comprendre pourquoi caresser un chat ou l’entendre ronronner, diminue la tension artérielle! ❚ C.M. Nagasawa M et al. Social evolution. Oxytocin-gaze positive loop and the coevolution of human-dog bonds. Science. 2015 Apr 17;348(6232):333-6 La gale aujourd’hui Récemment nous parlions du retour de la gale — pour peu qu’elle s’en soit jamais allée — et insiste sur la bénignité et la nécessité de dédramatiser. Le tout est de la reconnaître et de soigner rapidement cette pathologie particulièrement contagieuse. L a gale affecte environ 300 millions de personnes à travers le monde chaque année et l’OMS l’a listée comme une des principales maladies négligées. En effet, la gale ne fait ni l’objet d’une déclaration systématique, ni d’une surveillance épidémiologique spécifique. Les enfants ne doivent pas être obligatoirement écartés de l’école ni les établissements concernés fermés. Il n’y a pas plus de politique de campagne d’information car toute situation est à traiter au cas par cas. Si la gale progresse aujourd’hui en Wallonie, la même chose s’est déroulée en Flandre fin 2013; les dermatologues parlaient même d’une épidémie. Dans le même temps, une dissémination de gale frappe l’est de la France et plusieurs cas ont été recensés dans une maison de retraite et dans le service de gériatrie de l’hôpital de Montbéliard. On estime le nombre de cas par an à 5.000 rien qu’en Bourgogne. Autant dire qu’elle est plus ou moins endémique, avec une prédilection pour les enfants et les personnes âgées qui vivent en collectivité et un pic au retour des vacances. Les sujets immunodéprimés développent facilement des formes profuses et extrêmement contagieuses. La petite bête qui gratte, qui gratte MS10839F La gale humaine ou scabiose est une maladie parasitaire cutanée très contagieuse, Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 due à un minuscule animal. L’accouplement a lieu à la surface de la peau et la femelle fécondée s’enfouit, puis pond quotidiennement plusieurs œufs qui éclosent en trois à cinq jours, donnant naissance à une larve adulte en un peu moins de 3 semaines. C’est la femelle, qui peut vivre et pondre trois mois, qui est essentiellement pathogène. Cette évolution donne un temps d’incubation de trois semaines. Le sarcopte est un acarien fouisseur, à l’instar de la taupe. Il creuse donc des gale ries dans la partie profonde de la couche kératinisée de l’épiderme, au niveau de la face antérieure des poignets, des espaces interdigitaux, des régions axillaires, de la région ombilicale, de la ceinture, des plis sous-fessiers et des organes génitaux. Les sillons, plus ou moins visibles progressent à raison d’un à trois millimètres par jour. Les sécrétions et les excrétas sont irritants et sensibilisants, à l’origine du prurit marqué, signe essentiel de l’infestation. L’acarien étant prolifique, l’infestation ne s’arrête jamais spontanément, l’homme étant le seul et unique réservoir. Le contact ne doit pas être furtif mais suffisamment appuyé et prolongé, par exemple en cas de promiscuité, de soins de nursing, de jeux physiques ou encore de relation sexuelle. La transmission indirecte de l’agent infectieux est nettement plus rare, sauf en présence d’une forme profuse, beaucoup plus contagieuse: manche longue d’un vêtement, www.medi-sphere.be I 23 drap, couverture, linge de toilette. Hors du corps, les bestioles peuvent vivre 5 à 7 jours s’il fait chaud et humide mais ils meurent au-delà de 55°C. En revanche, les antiseptiques et les désinfectants cutanés, dont les produits hydro-alcooliques pour l’hygiène des mains, n’ont pratiquement aucun effet. et les personnes âgées (mais pas autour de la bouche et des yeux), après un bain savonneux, rincé et bien séché. ❚ Dr Chantal Maton Traiter est obligatoire Immédiatement après un contact manuel contaminant, le rinçage simple des mains et des poignets élimine les sarcoptes. Le lavage à 60°C des éléments textiles contaminés, permet de les tuer, les adjuvants acaricides étant ici inutiles. Il est crucial d’évoquer rapidement la gale devant un prurit insolite aggravé soir et nuit. Il concerne simultanément la personne infestée et toutes celles qui ont eu un contact étroit avec elle. Longtemps réduit aux produits topiques, l’arsenal thérapeutique de la gale est aujourd’hui transformé par le traitement systémique par voie orale, facile et moins irritant et répétitif que le traitement cutané corps entier. Mais il n’est pas disponible en Belgique, ni pour les enfants de moins de 15 kgs. Il peut cependant se commander car faisant partie de spécialités sans équivalent belge. La posologie est de 4 comprimés à 3mg d’ivermectine. Un comprimé par 15 kg de poids à renouveler après une semaine. Le traitement local fait appel à la crème hydrophile à 5% de perméthrine FTM dt 100 g enduite sur toute la peau sèche - en insistant sur les espaces interdigitaux et le périnée sauf la tête, hormis chez les petits enfants Références - Currie BJ Scabies and Global Control of Neglected Tropical Diseases. N Engl J Med. 2015 Dec 10;373(24):2371-2 - Boralevi F. Clinical phenotype of scabies by age. Pediatrics. 2014 Apr;133(4):e910-6 La gale, maladie professionnelle? E n 2012, un pompier tournaisien a attrapé la gale lors d’une intervention auprès d’un personne porteuse de la maladie, mais celle-ci n’a pas été identifiée tout de suite. Il a dès lors contaminé également sa femme et ses deux enfants et a dû faire décontaminer toute sa maison. Il a pourtant reçu un courrier de l’assureur des pompiers lui indiquant que rien ne prouvait 1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT D-vital orange 500 mg/440 UI, granulés effervescents D-vital forte orange 1000 mg/880 UI, granulés effervescents D-vital forte citron 1000 mg/880 UI, granulés effervescents 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque sachet de D-vital orange 500 mg/440 UI, granulés effervescents contient : Carbonate de calcium 1250,0 mg (équivalent à 500,0 mg ou 12,5 mmol de Ca2+) Cholécalciférol = Vitamine D3 440 UI (équivalent à 11 μg de vitamine D3) Excipients : D-vital MS10771F L www.medi-sphere.be : 10,95 e : 18,61 e : 43,06 e : 18,61 e : 43,06 e (< 5 mg), huile de soja, sorbitol (< 10 mg), aspartame et colorant jaune orangé FCF (E110) . Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1 Chaque sachet de D-vital forte 1000 mg/880 UI, granulés effervescent contient : Carbonate de calcium 2500,00 mg (équivalent à 1000,0 mg ou 25 mmol de Ca2+) Cholécalciférol = Vitamine D3 880 UI (équivalent à 22 μg de vitamine D3) Excipients : D-vital forte citron 1000 mg/880 UI, granulés effervescents contient notamment : potassium (163,2 mg), sodium (< 1 mmol), saccharose (< 5 mg), huile de soja, sorbitol (< 10 mg). D-vital forte orange 1000 mg/880 UI, granulés effervescents contient notamment : potassium (163,2 mg), saccharose (< 5 mg), huile de soja, sorbitol (< 10 mg), aspartame et colorant jaune orangé FCF (E 110). Pour la liste complète, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE D-vital orange 500 mg/440 UI, granulés effervescents: Granulés effervescents de couleur blanche, divisés en sachets. D-vital forte orange 1000 mg/880 UI, granulés effervescents: Granulés effervescents de couleur blanche et orange clair, divisés en sachets. D-vital forte citron 1000 mg/880 UI, granulés effervescents: Granulés effervescents de couleur blanche, divisés en sachets. Administration orale. 4. DONNÉES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques D-vital/Dvital forte, granulés effervescents est indiqué pour : - la correction de carences combinées en calcium et en vitamine D chez les personnes âgées. - la complémentation en calcium et en vitamine D comme adjuvant à un traitement spécifique de l’ostéoporose chez des patients qui présentent une carence combinée en vitamine D et en calcium établie ou un risque élevé d’une telle carence. 4.2 Posologie et mode d’administration 1-2 sachet(s) de D-vital orange 500 mg/440 UI, granulés effervescents par jour 1 sachet de D-vital forte orange 1000 mg/880 UI, granulés effervescents par jour. Verser le contenu ajouter une grande quantité d’eau, mélanger et boire immédiatement. Le sachet de D-vital orange, D-vital forte orange, D-vital forte citron, granulés effervescents doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance rénale et il faut contrôler les effets sur l’homéostasie du calcium et du es nouveau-nés sont plus susceptibles de présenter des nodules que les enfants plus âgés et les adultes, particulièrement dans la zone axillaire et le dos. La présence de nodules et l’atteinte de la plante des pieds et du cuir chevelu se voient avant 2 ans. L’implication faciale est trouvée uniquement chez les patients de moins de 15 ans comme la dermatite atopique associée. Par rapport aux adultes, les enfants de 2 à 15 ans sont plus à risque de rechute, avec également atteinte de la plante des pieds et du cuir chevelu. Les lésions des mamelons, par contre, sont plus fréquentes chez les adultes (>15 ans). La recherche des nodules axillaires et de l’implication spécifique du cuir chevelu, du visage, de la plante et du dos du pied doivent donc être systématiquement entreprises quand la gale est suspectée dans la population pédiatrique. ❚ Prix public D-vital orange 500/440 - 30 sachets D-vital Forte orange 1000/880 - 30 sachets D-vital Forte orange 1000/880 - 90 sachets D-vital Forte citron 1000/880 - 30 sachets D-vital Forte citron 1000/880 - 90 sachets orange 500 mg/440 UI, granulés effervescents contient notamment : potassium (81,6 mg), saccharose d’un sachet de D-vital/D-vital forte orange, D-vital forte citron, granulés effervescents dans un verre, La gale selon les âges qu’il avait été contaminé lors de son intervention et que donc la compagnie n’allait pas prendre en charge les frais car, selon elle, on ne peut pas parler d’accident du travail. La Ville de Tournai se range au même avis. Un cas qui n’est pas isolé selon la Fédération royale des corps des sapeurs-pompiers de Belgique, qui ne voit qu’une solution à cette problématique, aller en justice. ❚ phosphate (voir rubriques 4.3 et 4.4). 4.3 Contre-indications • Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 • Hypocalcémie • Hypercalcémie • Hypercalciurie • Immobilisation prolongée associée à une hypercalciurie et/ou une hypercalcémie • Néphrolithiase LE CITRATE MAINTENANT AU CITRON * Voir aussi rubrique 4.8 Effets indésirables D-vital/D-vital forte: Les effets indésirables sont indiqués cidessous par classe de systèmes d’organes et par fréquence, selon la convention suivante : [Très fréquent (>1/10), fréquent (>1/100 à <1/10), peu fréquent (>1/1.000 à <1/100), rare (>1/10 000 à <1/1.000), très rare (<1/10.000)] Troubles du métabolisme et de la nutrition : Peu fréquent : Hypercalcémie et hypercalciurie. Affections gastro-intestinales : Rare : Constipation, flatulences, nausée, douleurs d’estomac et diarrhée. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Rare : Prurit, rash et urticaire. Autres populations particulières : Patients atteints d’insuffisance rénale : risque potentiel d’hyperphosphatémie, de lithiase rénale et de néphrocalcinose. Voir rubrique 4.4. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail: [email protected] 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ WILL-PHARMA, Avenue Monplaisir 33 – 1030 Bruxelles, Belgique 8. NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ D-vital orange 500 mg/440 UI, granulés effervescent: BE184877 D-vital forte orange 1000 mg/880 UI, granulés effervescents: BE184861 D-vital forte citron 1000 mg/880 UI, granulés effervescents: BE474924 10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE – APPROBATION DU TEXTE Approbation : 12/2015 DÉLIVRANCE : Libre * citrate : durant la dissolution des granulés effervescents que contient D-vital® le sel de calcium (carbonate de calcium) est transformé en monocitrate et en dicitrate de calcium. Ces sels sont bien absorbés. 2016/13 - DVIT - PUBL. Made 3/16 Boîte combinée de Alendronate 70 mg comprimés + D-vital® forte 1000 mg/880 UI Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 24 I ACTUALITÉ MÉDICO-SCIENTIFIQUE ❚ BOULE À ZÉRO ■ Rendez-vous chambre 612 de l’hôpital La Gaufre Dans tout projet, il y a un point de départ. Quel est-il en la matière? Serge Ernst: Zidrou et moi nous connaissions depuis longtemps, puis un hasard nous a remis en contact par mail. En tant que scénariste, il a l’habitude de s’attaquer à des récits non conventionnels, et de mon côté, comme le contrat que j’avais sur une autre série (NDLR: Les Zappeurs) se terminait, je planchais sur une idée de longue date sur le malaise des ados, mais que je ne parvenais pas à mettre en scène. C’est alors que Zidrou m’a parlé de Boule à Zéro, un scénario qui traînait depuis un certain temps dans ses tiroirs et qui m’a séduit immédiatement, au point que je me suis attaqué très vite au dessin de quelques planches que j’ai proposées à tous les éditeurs de la place… Le retour a été surprenant: tous ont confirmé que le projet est formidable, mais que jamais ils n’oseront publier une BD sur un tel sujet. Seuls deux éditeurs semblaient prêts à prendre le risque: Bamboo et Dupuis, mais ce dernier sur la pointe des pieds. Olivier Sulpice chez Bamboo, par contre, s’est montré insistant et le tome 1 pouvait naître…, malgré son côté «tabou». «Bonjour, je m’appelle Zita. Mais ici, à l’hôpital La Gaufre, tout le monde m’appelle “Boule à Zéro”. Je souffre d’une espèce de leucémie qui semble trouver mon organisme particulièrement à son goût. A cause de tous les traitements que j’ai subis, je n’ai plus que quelques touffes de poils sur le caillou. Alors, je préfère encore me raser la boule à zéro. D’où mon surnom». Voilà pour le pitch d’un thème rarement traité en bandes dessinées: les enfants malades en hôpital. Ce thème, Zidrou (Benoît Drousie) et Serge Ernst le traitent avec un humour d’une grande subtilité et une grande tendresse. Même si la série évoque les maladies, les opérations, voire même la mort sans chercher à se voiler la face. Par ailleurs, outre les CHU de Toulouse, Lyon et Bordeaux, j’ai pu me rendre dans plusieurs centres oncologiques en Belgique et rencontrer plusieurs enfants malades, ce qui m’a conduit à créer l’association 2000BD. Je suis toujours surpris de voir par ailleurs que ces enfants reçoivent cette BD comme une BD normale. Ce n’est pas «eux», mais c’est une belle histoire dans laquelle ils peuvent se retrouver par endroits. MS10793F Le sujet a cependant demandé que vous modifiiez le style graphique qui avait fait votre succès avec Clin d’œil et Les Zappeurs… Mon style était en effet très rond, très «école belge». Il me fallait donc casser un peu ce style tout en en conservant une petite partie pour effacer la lourdeur du thème. Le dessin est ainsi devenu plus linéaire, plus léger, avec de petites erreurs que j’ai volontairement laissées pour garder le bénéfice de la spontanéité. Les essais présentés ont été très vite approuvés, tant par Olivier Sulpice, l’éditeur, que par Zidrou. Il m’a fallu aussi intégrer l’absence de sourcils de Boule à zéro, car en bande dessinée, les sourcils sont un des artifices que nous utilisons pour faire connaître les émotions de nos personnages. La deuxième étape a été d’adapter les couleurs qui ne pouvaient être aussi «vives» que dans mes bandes dessinées traditionnelles. Le coloriste, Laurent Carpentier, a fait dans ce sens un très gros travail pour éviter les dégradés et appliquer la technique dite des à-plats et en utilisant beaucoup le pastel. Le risque aujourd’hui est cependant que mon naturel revienne au galop, ce qui demande un gros travail de concentration car je veux me mettre au service de l’histoire présentée avec beaucoup d’humanité par Zidrou. J’essaie dans ce sens de privilégier la simplicité en ne mettant pas trop Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 Tous ces éléments (et notamment la calvitie et l’absence de sourcils de Boule à zéro) m’ont servi dans la réalisation du tome 1 de la série, un tome que je lui ai dédié. Je ne cache pas d’ailleurs que j’ai été quelque peu surpris quand elle m’a dit, avec plus de 20 ans de recul, que cette période était presque un bon souvenir pour elle: elle était gâtée, recevait beaucoup de cadeaux, voyait beaucoup de monde, recevait énormément d’affection… Ce qui m’a permis d’affiner mon dessin. A côté de cela, certains éléments plus discrets m’appartiennent, comme la présence de petits monstres (j’adore dessiner des monstres) autour de la tête d’un de mes personnages lorsqu’elle se plaint de maux de tête. Ce qui m’a permis de bien faire ressentir la douleur, d’autant plus facilement que, migraineux moi-même, je sais ce que veut dire «avoir mal à la tête»… Mais ce n’est pas nécessairement naturel de se plonger dans un tel univers en tant que lecteur… de détails ni de décors car c’est un thème qui demande un certain dénuement. Une bande dessinée est la somme de deux compétences, dit volontiers Zidrou. Ce qui signifie aussi que certaines choses vous appartiennent dans cette BD, y compris dans le scénario, comme certains éléments du dessin appartiennent à Zidrou. Qu’est-ce qui vous appartient dans ce scénario? Dès la première lecture du scénario, j’ai revu en écho Marine, la fille d’amis verviétois, qui, il y a une trentaine d’années, souffrait d’un cancer. Elle vit heureusement toujours, et bien. J’allais régulièrement la voir et étais chaque fois traumatisé par le contact de tous ces enfants malades. La pâleur, la fatigue, les stigmates des perfusions et prélèvements sanguins, la tristesse parfois qu’on lisait dans les yeux de ces enfants me touchaient profondément. La maladie de l’enfant est souvent considérée comme un thème tabou. Mais je réponds toujours qu’il faut ouvrir le livre pour l’adopter, car la sensibilité de Zidrou (un ancien instituteur faut-il le rappeler) est telle que l’ambiance n’est jamais lourde et que, finalement, même si certains éléments sont parfois durs en tant que tels (comme la mort d’un enfant dans le tome 4), ils s’intègrent toujours dans la vie. Ce sont toujours de «belles histoires». Enfin, Zidrou essaie à chaque fois d’introduire un thème, comme ici l’accueil des parents comme le dit Zita dans le pitch du tome 5: «Ce qui manque cruellement dans cette clinique, c’est une chambre pour accueillir de temps en temps des parents d’enfants hospitalisés. Faute d’argent, à ce qu’il paraît. Mais vous me connaissez! Quand un problème surgit, je ne suis pas du genre à rester les bras croisés. Pour trouver une solution, je suis prête à me retrousser les manches… et la cervelle. Parole de Zita!» ❚ Dr Dominique-Jean Bouilliez www.medi-sphere.be Communiqué des laboratoires Revogan La lactase, une solution à l’intolérance au lactose L’intolérance primaire acquise au lactose est une affection fréquente, qui concernerait 20% de la population belge. L’intensité des symptômes connaît de larges variations individuelles. L’utilisation de la lactase fungique formulée dans le Lactose-OK est efficace, facilite le suivi du régime et accroît l’autonomie du patient. Une histoire d’enzyme La déficience acquise primaire en lactase est une anomalie biologique intestinale dont l’expression clinique est très variable. Elle constitue un déficit acquis isolé en lactase, en l’absence d’altération structurelle des entérocytes, et elle est la cause la plus fréquente de l’intolérance au lactose. Contrairement à la déficience acquise primaire qui est définitive, la déficience acquise secondaire est réversible et résulte d’une altération de l’épithélium intestinal à la suite de différents facteurs infectieux. Les symptômes de l’intolérance au lactose varient d’un patient à l’autre et dépendent de plusieurs facteurs: degré de sensibilité viscérale, troubles moteurs préexistants, composition du microbiote intestinal, quantité de lactose ingérée et activité individuelle de la lactase. La diarrhée est le symptôme majeur, souvent postprandiale, parfois accompagnée de coliques, de ballonnements, de borborygmes… Attitude pratique Le diagnostic est essentiellement clinique, accompagné par un test d’éviction sur la relation entre l’alimentation et les symptômes. Les explorations complémentaires sont le plus souvent inutiles (test de l’hydrogène, biopsies, étude génétique…). L’enjeu du diagnostic est également nutritionnel, en raison d’une consommation de calcium abaissée dans la population alactasique, avec un risque d’ostéoporose chez les adultes et de troubles de croissance osseuse chez l’enfant. Le traitement repose sur la réduction de l’apport en lactose (préférer les produits laitiers pauvres en lactose comme les fromages à pâte dure ou les produits mieux tolérés comme les yaourts) et l’apport exogène d’une lactase sous forme d’un complément alimentaire. Une exclusion totale n’est généralement pas nécessaire car le déficit est rarement absolu. La lactase, la solution à l’intolérance au lactose LACTOSE-OK: boîtes de 75 gélules – CNK 1624-519 LACTOSE-OK: boîtes de 150 gélules – CNK 2589-513 LACTOSE-OK FORTE INSTANT: boîtes de 30 sticks – CNK 2937-290 L’utilisation d’une lactase fungique exogène (Aspergillus oryzae) permet d’assouplir le régime et autorise la consommation plus libre des préparations commerciales, permettant ainsi un apport en calcium correct, ce qui assurera aussi au patient une plus grande liberté dans le choix des aliments et donc la possibilité de manger à l’extérieur. La quantité de la lactase est calculée par l’unité FCC (Food Chemical Codex), une unité hydrolysant 1 micromole de lactose par minute (à 37°C et au pH 4,5). Ce qui signifie que les 3.300 unités FFC contenues dans une gélule de Lactose-OK sont capables d’hydrolyser 12g de lactose (soit l’équivalent d’un verre de lait). La gélule sera avalée juste avant ou avec des produits contenant du lactose. Le stick de Lactose-OK forte instant contient 6.000 unités FCC de lactase et aide à digérer 22g de lactose (environ équivalent à 2 verres de lait). Le contenu du stick sera déposé immédiatement sur la langue (sans eau) ou mélangé aux aliments contenant du lactose. Ce dosage moyen sera adapté selon le patient et en fonction du contenu en lactose des aliments. L’intolérance au lactose, aussi chez les enfants! Les problèmes de digestion liés au lactose débutent dans la grande majorité des cas pendant l’enfance, entre trois ans et la puberté selon les cas, et se maintient à l’âge adulte. Elle varie néanmoins en fonction de l’origine. Elle est plus fréquente chez les gens d’origine hispanique, asiatique ou afro-américaine. La quantité de lactose consommée influence l’intensité des symptômes. De façon générale, plus la quantité de lactose est élevée, plus les malaises sont importants. La plupart des enfants intolérants au lactose peuvent boire jusqu’à 250ml de lait répartis dans la journée. Le traitement doit être envisagé de la même manière que chez l’adulte: réduction de l’apport en lactose par l’alimentation et prise d’une lactase exogène via le complément nutritionnel Lactose OK. Quand l’intolérance au lactose est diagnostiquée chez un enfant, il est essentiel de prendre la même règle en compte, c’est-à-dire 3.300FCC par 12g de lactose. Il va de soi que la dose de lactase exogène à prendre se fait en fonction de la quantité du lactose ingérée. PS3759F Si l’enfant a du mal à avaler une gélule, celle-ci peut être ouverte et son contenu dissous dans un fond d’eau, de jus ou directement dans l’aliment contenant le lactose. Une fois dissous, il est conseillé de le consommer immédiatement. Ce traitement soulage les symptômes de l’intolérance, en particulier les coliques et la diarrhée, et maintient l’apport en calcium et en vitamines liposolubles indispensables à la croissance de l’enfant. La lactase améliore la digestion du lactose chez les individus ayant des difficultés à le digérer. PS3759F.indd 29 www.medi-sphere.be 9/06/16 11:52 Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 26 I FINANCE L’inflation repart à la hausse: faut-il s’en inquiéter? L’indice des prix à la consommation repart à la hausse en Belgique. Avec 1,50% d’inflation annuelle en avril, notre pays est désormais le champion européen de l’inflation. Si un tel niveau d’augmentation des prix n’a à ce stade rien d’alarmant, il fait toutefois fondre la valeur de votre épargne dont le rendement ne décolle toujours pas. Si vous êtes décidé à défendre votre pouvoir d’achat, c’est peut-être le moment de prendre les devants. Des solutions existent. Les produits structurés indexés sur l’inflation peuvent immuniser une partie de votre épargne contre une future hausse des prix. L a hausse des prix affecte votre pouvoir d’achat. En principe, celle-ci peut toutefois être compensée par les taux d’intérêts sur votre livret d’épargne. Ainsi, si les prix augmentent de 1% sur un an alors que votre livret vous rapporte 1,50%, votre pouvoir d’achat associé à votre réserve d’épargne aura crû de 0,50% sur une année. Voilà pour la théorie. MS10840F Malheureusement, c’est le phénomène inverse qui est en train de frapper la Belgique: alors que la rémunération de l’épargne est au plus bas, l’inflation repart à la hausse. En avril 2016, les prix ont augmenté de 1,50% chez nous par rapport à leur niveau d’avril 2015. Résultat: pour le sixième mois consécutif, la Belgique est l’Etat européen qui connaît la plus forte inflation. En avril, nous étions suivis, de loin, par la Suède (+1,00%) la Lituanie et Malte (+0,80%). La moyenne européenne s’établit pour sa part à 0,2%, bien loin derrière le niveau d’inflation en Belgique. Comment expliquer ce phénomène? L’inflation qui bondit actuellement en Belgique est à imputer en partie aux effets collatéraux du tax shift. Ainsi, le relèvement de la TVA sur l’électricité de 6% à 21%, ainsi que l’augmentation de 11% des coûts de distribution, ont fait bondir son prix de 29% sur le premier trimestre de cette année. D’autres produits tels que l’alcool, le tabac, les limonades et les produits alimentaires préparés ont également vu leur prix grimper en raison de l’augmentation des accises. A l’inverse, les cours du pétrole ont tiré vers le bas les tarifs des carburants, du mazout de chauffage et du gaz. Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 Pas de panique, mais… Faut-il pour autant s’inquiéter outre mesure de ce soubresaut inflationniste en Belgique? En principe, il n’y a aucune raison de céder à la panique. D’une part, un niveau de 1,50% reste inférieur à l’objectif que s’est fixé la Banque centrale européenne (BCE) de maintenir l’inflation dans la zone euro sous la barre des 2%. D’autre part, les salaires des fonctionnaires et des salariés bénéficieront du principe d’indexation automatique afin de compenser l’éventuelle perte de pouvoir d’achat. Notons que cette mesure ne profitera évidemment pas aux indépendants. Par ailleurs, la Belgique a récemment connu des niveaux d’inflation bien plus élevés que le taux actuel. En juin 2008, quelques mois avant l’éclatement de la crise financière, l’inflation atteignait chez nous… 5,90%! Mais le contexte de l’époque était différent. En effet, l’offre bancaire permettait encore de compenser l’inflation, plusieurs établissements proposaient même du 4%+2% sur leurs comptes d’épargne! Aujourd’hui, malheureusement, aucun compte d’épargne traditionnel n’atteint un rendement de 1,50% en Belgique. Selon le comparatif du site indépendant guide-epargne.be, il existe bien une formule qui rapporte 1,60% et une autre 1,50%. Mais il s’agit de plans d’épargne périodiques, dont l’apport est plafonné à 500 euros par mois. Pour les comptes d’épargne classiques, il faudra se contenter d’un rendement bien souvent inférieur à 1%. Autrement dit, compte tenu de l’inflation supérieure aux taux d’intérêt, l’argent qui dort sur un compte d’épargne en ce moment perd chaque jour de sa valeur et érode petit à petit votre pouvoir d’achat. Vaincre l’inflation Comment dès lors inverser la tendance et rendre le sourire à votre épargne? N’y allons pas par quatre chemins: à niveau équivalent de sécurité et de flexibilité, il n’existe aucune alternative plus rentable que le compte d’épargne. Si vous souhaitez dès lors grappiller quelques pourcents de rendement supplémentaires, il faudra concilier. Soit vous acceptez de prendre un peu plus de risques avec une partie de votre argent, soit vous acceptez de l’immobiliser pendant une période plus ou moins longue. D’une part, vous pouvez exposer une partie de votre épargne à un niveau de risque plus élevé afin de viser un potentiel de rendement supérieur et ainsi, peutêtre, reprendre le dessus sur l’inflation. Parmi les différentes solutions qui s’offrent à vous, les fonds de placement et les sicavs semblent les plus flexibles: dès que vous avez besoin de récupérer votre argent, vous revendez vos parts de fonds et votre compte est crédité. Pourtant, la prudence s’impose avec ces produits: leur valorisation dépend des conditions de marché. Or, 2016 marque également le grand retour de la volatilité. L’ampleur des variations de cours augmente. A la hausse, mais aussi à la baisse. En d’autres mots, si le potentiel de rendement est plus élevé sur le long terme, le risque de perdre une partie de votre capital de départ est bien réel. Afin de vous assurer de ne pas prendre de risque inconsidéré, vous veillerez à bien compléter votre profil d’investisseur. Vous saurez ainsi avec plus ou moins de précision quel niveau de risque vous correspond, en fonction de vos objectifs, de votre connaissance des produits financiers, de votre expérience des investissements, de votre horizon de placement, etc. D’autre part, vous pouvez opter pour une autre stratégie, en investissant dans un produit de placement dont le rendement est indexé sur l’inflation. Il s’agit traditionnellement de ce que l’on appelle dans le jargon des «produits structurés», c’està-dire un titre dont le fonctionnement est très similaire à celui d’une obligation. Vous investissez un capital de départ sur une période qui est déterminée à l’avance (par exemple 5 ans). Chaque année, ce produit vous donne droit à un coupon dont le montant dépend d’un scénario détaillé dans le prospectus. A l’échéance, le capital de départ est remboursé si le produit offre ce type de protection. Dans le cas des produits structurés indexés sur l’inflation, vous pourrez ainsi par exemple profiter chaque année d’un coupon qui, quoi qu’il arrive, dépasse le niveau de l’inflation. Dans le contexte actuel d’inflation à 1,50%, un produit qui vous garantit un rendement supérieur de 1% à l’inflation vous offrira donc un coupon brut de 2,50%. Si l’inflation monte à 3% l’an prochain, vous toucherez donc un coupon de brut de 4%, et ainsi de suite. N’oubliez pas que votre rendement brut sera néanmoins amputé du précompte mobilier de 27%. Comme nous venons de le voir, les produits structurés indexés sur l’inflation peuvent immuniser une partie de votre épargne contre une future hausse des prix. Cependant, ils ne présentent pas que des avantages. www.medi-sphere.be I 27 Primo, ils sont moins liquides que des fonds ou des sicavs. Ainsi, si vous optez pour un produit d’une maturité de 5 ans, il faudra partir du principe que votre argent sera immobilisé pendant toute cette période. Il sera toujours possible de le revendre en cours de route sur le marché secondaire. Mais ces produits étant cotés, il n’est pas certain que vous pourrez récupérer votre mise de départ… tout comme il n’est pas certain que vous trouverez un acheteur. Secundo, veillez à vérifier si le produit offre une protection du capital initial (on parle en général de «droit au remboursement à l’échéance»), car ce n’est pas toujours le cas. Tertio, comme tout produit obligataire, le remboursement du capital à l’échéance est garanti par l’émetteur. Or, on ne peut jamais exclure totalement l’hypothèse d’une faillite de l’émetteur, auquel cas vous risquez de perdre tout ou une partie du capital investi. Il faudra dès lors privilégier les émetteurs avec le rating le plus élevé. Rappelons qu’en théorie, le rating décerné par une agence de notation est censé évaluer le risque de défaut d’un émetteur, AAA étant le rating le plus «sûr». Immobiliser votre épargne à moyen terme Si vous pouvez vous passer de votre argent pendant une période de plusieurs années, d’autres solutions moins risquées que les sicavs, les fonds de placement et les produits structurés existent. Mais elles sont également moins rentables. Au niveau des comptes à terme, les rendements nets sont à peine plus élevés que le niveau actuel d’inflation. En bloquant votre argent dans ce type de produit, par exemple sur 5 ans, vous courez le risque de voir d’ici quelques années l’inflation dépasser votre rendement et donc éborgner votre pouvoir d’achat. Le même raisonnement vaut a fortiori pour les bons de caisse, dont le rendement est déjà inférieur à l’inflation. Ces produits ne présentent dès lors que très peu d’attrait pour le moment. Pour les épargnants prudents, qui sont frileux à l’idée de s’exposer aux risques des fonds, des sicavs et des produits structurés, mais qui sont prêts à immobiliser une partie de leur argent sur une période plus longue, les produits d’assurance-épargne de la branche 21 peuvent constituer une option intéressante. Ces solutions ont vraiment de l’intérêt si l’argent reste investi au moins 8 ans et 1 jour, ce qui vous évite du coup le précompte mobilier de 27% sur les intérêts perçus. L’assurance-épargne de la branche 21 propose une garantie de capital, couplée à un rendement garanti, éventuellement augmenté d’une participation bénéficiaire. A titre d’exemple, l’offre la plus généreuse sur le marché belge de l’assurance- épargne vous propose actuellement un taux de base garanti de 2%. A ce taux, il conviendra d’ajouter chaque année la possibilité d’une participation bénéficiaire, calculée en fonction des prestations boursières d’un fonds sous-jacent. Ainsi, en 2015, les plus chanceux ont pu profiter d’un rendement cumulé qui atteignait jusque 3%. En 2014, ce rendement avait grimpé jusque 3,40%. Compte tenu du très faible niveau actuel des taux d’intérêt, ces prestations sont tout à fait honorables. L’assurance-épargne de la branche 21 peut donc s’envisager comme un produit plus sûr que les fonds, les sicavs et les produits structurés. Il est également plus rémunérateur que les comptes à terme et les bons de caisse. En revanche, deux facteurs doivent retenir votre attention. D’une part, ce produit n’est avantageux que sur un horizon de placement d’au moins 8 ans et 1 jour. Les retraits anticipatifs sont autorisés, mais fiscalement pénalisés. D’autre part, comme pour tout produit financier, vous étudierez avec beaucoup de soin les frais d’entrée. Une banque n’est pas l’autre et ces frais peuvent varier de 0 à 6% des versements! De quoi sévèrement raboter votre rendement si vous n’y prenez garde! L’inflation n’est pas une fatalité Comme nous venons de le voir, l’inflation peut être combattue à condition de prendre les devants. Différentes solutions existent, présentant chacune ses propres caractéristiques. Comme souvent, l’épargnant qui veut engranger un peu de rendement supplémentaire devra renoncer au couple qui fait le succès du compte épargne: la sécurité associée à la flexibilité. Si votre cœur penche en faveur de la sécurité à tout prix, l’assurance-épargne de la branche 21 mérite à coup sûr d’être envisagée, à condition de prendre conscience qu’il s’agit d’un placement sûr, mais sur le long terme. Si vous vous sentez apte à prendre un peu plus de risque, vous pourrez vous tourner vers des produits plus offensifs, tels les produits structurés et les fonds/ sicavs. Parmi ceux-ci, les produits structurés indexés sur l’inflation prennent tout leur sens dans l’environnement actuel. Mais ils sont peu liquides. A l’inverse, les fonds et sicavs sont plus flexibles. Dans l’absolu, ce sont les produits qui potentiellement peuvent offrir le rendement le plus intéressant. Revers de la médaille: ce sont aussi les plus risqués. Dans toute démarche de redynamisation de votre épargne, votre profil de risque sera un élément central. Prenez le temps de le définir précisément avec votre banquier, afin d’éviter de soumettre votre épargne à des dangers inconsidérés. ❚ Albin Wantier Sommeil de qualité et réveil sans somnolence? Formule complète : 5 extraits de plantes hautement dosés Diminue le temps d’endormissement Réduit les troubles du sommeil Diminue les réveils nocturnes Commandez ici vos échantillons ou surfez sur arkopharma.rmnet-corner.be www.medi-sphere.be Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 28 I GASTRONOMIE Trois restos à ne rater sous aucun prétexte 1. F arci, chaussée de Saint-Job, 666 à 1180 Bruxelles. Tél.: 0477/57.81.00. Ouvert de 11h à 20h, fermé le mardi. Dans une petite épicerie boisée aux contours rassurants — on se croirait chez Harriet Oleson dans La Petite Maison dans la Prairie — et aux étagères chargées de produits artisanaux originaux, Tiffany Coune propose des variations autour des légumes farcis. L’enseigne fait place à un comptoir vert émeraude où l’on vient chercher les préparations du jour. Mais il y a mieux. Il est également possible de découvrir cette nouvelle approche sur place. Attention, les places sont limitées — à peine quatre couverts en cuisine — et il faut accepter la règle du jeu — à savoir, se contenter des trois propositions farcies qui sont au menu ce jour-là et accepter que l’intéressée se partage entre son comptoir et ses fourneaux. D’accord sur le principe? On passe alors un délicieux moment devant un lunch bio et sans gluten. En bonus, une sauce maison et un accompagnement fait de lentilles ou de coquillettes. Les compositions ne manquent pas de créativité. Ainsi d’une excellente betterave cuite fourrée avec de la feta, de la pomme et de la menthe. Une vraie bombe de fraîcheur. Egalement au programme, du fenouil, juste croquant, avec une farce poulet et citron. Sans oublier, les feuilles de chou chinois enrobant une boulette de haché de porc, pas sec pour un sou, et une julienne de légumes. On accompagne le tout d’un bon verre d’Almdudler, le très culte soda autrichien au goût de sureau. 2. Bistro Racine, rue courte de la Station, 2 à 1440 Braine-le-Château. Tél.: 02/366.10.51. www.bistroracine.be. Ouvert de 12h00 à 14h00 et de 19h00 à 21h30, fermé samedi midi, dimanche et lundi. Si vous avez aimé Little Paris à Waterloo, il y a fort à parier que les contours bistronomiques du Bistro Racines à Braine-le-Château vous plaisent également. La trame de ce néo-bistro, où le menu s’affiche en version concentrée au tableau noir, repose sur une cuisine de marché que vient réveiller une inventivité débridée. Deux préparations suffisent à comprendre le propos. Sobrement intitulée «Œuf 63°c, pommes de terre, thé fumé», l’entrée coup de poing dessine le territoire imaginé depuis la cuisine ouverte. Il s’agit d’une géographie du tendre dans laquelle la rondeur d’une purée modèle absorbe celle d’un œuf cuit à la perfection, comme en témoigne la qualité de l’albumine qui protège le jaune. Les brisures de Lapsang souchong viennent achever les contours de sable mouvant de ce véritable piège à papilles. Le plat n’est même pas un cran en dessous. Du merlu de ligne, rentré le jour même, dont la fraîcheur croise des gnocchis de potiron, effet beurré garanti, secoués par un jus brun de tamarin, une note audacieusement exotique et un puissant pesto à l’ail des ours. 3. Sail and Anchor, Guldenvliesstraat, 6 à 2600 Berchem. Tél.: 03/430.40.04. www.sailandanchor.be. Ouvert de 17h à 22h30, le lundi, jeudi, vendredi et samedi; ainsi que le dimanche de 11h30 à 15h. Dans votre esprit, la cuisine britannique rime avec chairs bouillies et sauce à la menthe? Il est grand temps de revoir votre copie. Pour le faire, pas de meilleure adresse que Sail and Anchor, petite cantine anversoise en phase avec le goût du jour. Celle-ci décline une cuisine de pub raffinée — oserait-on le pas très élégant mot «pubonomie»? — franchement enthousiasmante que l’on doit à un couple passé par des enseignes telles que Carcasse ou feu Oud Sluis. Outre des produits d’exception — les saucisses de chez Cannon & Cannon — et une approche nose to tail — qui entend mettre les abats à l’honneur —, la carte fait place à des merveilles comme le Welsh Rarebit — un toast au stilton accompagné de moutarde à la bière —, un fish & chips, ou des préparations plus complexes comme celle qui panache pois chiches, asperges de Malines, crevettes grises et bar de ligne. A ne pas manquer: le Sunday roast , un «rôti» dominical qui varie chaque semaine (angus, poulet, poussin…). Le chiffre: 7 Depuis quelques années, une série de bars à travers le monde, d’Oslo à Tokyo en passant par Londres, se revendiquent de la mouvance Tiki. Tiki? Il s’agit d’une fascination, celle qu’a éprouvée, entre 1920 et 1960, l’Amérique puritaine pour l’imagerie polynésienne: vahinés aux seins nus, dieux farceurs, fantasme d’une harmonie entre l’homme et la nature, soit autant de clichés qui symbolisent l’éden tropical à portée de main. Tout cela a été digéré par un homme — Ernest Raymond Beaumont Gantt, mieux connu sous le nom de Don the Beachcomber ou Don Beach-Comber — et restitué au grand public sous forme de lieux de divertissement. Au programme, des cocktails frais, épicés et souvent articulés autour du rhum — Mai Tai ou Zombie — et un décor exotique. Envie de découvrir cet esprit? A Gand, The Drifter se découvre comme la mecque du genre. L’adresse vaut tant par ses créations que ses grands classiques et son imparable sélection de rhums. MS10837F The Drifter, 47, Oudburg, à 9000 Gand. Tél.: 0474 74 44 26. www.thedrifter.be Ouvert du mardi au samedi, de 18h à 01h. Michel Verlinden Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 © Anaka Place to drink: The Drifter On l’attendait depuis… 2009. 7 années ont donc été nécessaires pour que la Cité du Vin voie le jour. Ce lieu unique entend initier tout un chacun aux vins du monde par le biais d’une approche récréative et sensorielle. Il se distingue par une architecture contemporaine ouverte sur les vignobles bordelais. www.laciteduvin.com Tendance: cali-mex Longtemps, c’est la version la plus triste de la cuisine mexicaine que l’on nous a mise sous la dent. Du tex-mex de bas-étage. Cette situation est en train de changer. En peu de temps, on a vu sortir de terre plusieurs taquerias — Ancho à Waterloo, Charli Salé et Chez Wawa à Bruxelles… — qui promettent de renouveler le genre. Ces adresses sont vitaminées aux bonnes idées. La première de celles-ci consiste à faire découvrir la version «cali-mex» de la chose, soit des plats mexicains revisités par la plaque tournante gastronomique que constitue la Californie. Là-bas, deux écoles existent, celle de Los Angeles et celle de San Francisco. La première se distingue par des burritos plus larges et par l’ajout d’ingrédients tels que le riz. • Ancho, Ancho, chaussée de Bruxelles, 139 à 1410 Waterloo. www.ancho.be. Ouvert du lundi au vendredi, de 11h à 14h30 et de 17h30 à 22h (le samedi de 11h à 22h, et le dimanche de 17h30 à 22h). • Chez Wawa, rue Américaine, 91 à 1050 Bruxelles. Tél.: 02/534.63.30. Ouvert tous les jours de 12h à 22h (23h, le mercredi, vendredi et samedi, ainsi que de 17h à 22h le dimanche). • Charli Salé, rue Sainte-Catherine, 29 à 1000 Bruxelles. Tél.: 02/502.05.15. Ouvert du mardi au samedi de 7h30 à 18h. www.medi-sphere.be AUTO-SPHERE Toy for boy I 29 FORD FOCUS RS Certes, elle passe de cinq à quatre cylindres et de deux à quatre roues motrices mais, au volant, le plaisir est toujours présent. Efficace, charmeuse et pas chère, la Focus RS a tout pour plaire! C e n’est pas un hasard si Ford nous a emmenés sur les jolies routes de la région de Valence en Espagne pour découvrir sa nouvelle Focus RS. Une fois l’aéroport quitté, il ne faut que quelques kilomètres avant de voir s’ouvrir devant nous de jolies routes pratiquement désertes. MS10751F 4 modes de conduite Bien installés dans les baquets signés Recaro, nous passons du mode Normal au Sport lorsque les premiers virages se présentent et là, le charme agit instantanément. La Focus RS se jette dans les courbes avec appétit, l’arrière enroule, l’avant mord la corde et l’efficacité de l’ensemble est hallucinante. Les 350ch annoncés sont bien présents et si le 2.3 4 cylindres EcoBoost chante moins que celui qu’il remplace, la soupape de décharge vous met dans l’ambiance rallye et plus rien ne vous arrête. Enfin si… les freins surchauffés qui demandent grâce après une dizaine de kilomètres en descente. Mais à leur décharge, nous avouerons que la conduite était très sportive. Et les 20l/100km annoncés par l’ordinateur de bord ne nous contrediront pas. www.medi-sphere.be Mode track assumé Le deuxième jour, nous retrouvons la Focus RS sur le circuit de Valence pour y tester les modes Track et Drift. Si le premier nous a totalement séduits lors d’une belle série de tours, le second nous a paru moins essentiel. Certes, il ravira les amateurs du genre mais son côté artificiel est perturbant. Par contre, nous aurions été curieux de voir les chronos signés en piste tellement l’auto est efficace. Elle avale les courbes, elle se joue des vibreurs et seules les attaques de virages serrés trop optimistes induisent logiquement du sous-virage. Contrairement à des quatre roues motrices plus coûteuses, la Ford a opté pour un différentiel unique à l’avant qui confie le travail à des embrayages multidisques accolés aux arbres de roues arrière. Sur la piste, le freinage s’est montré constant mais en faisant une pause dans les stands après trois boucles. Il est égale- ment possible de procéder à des départs arrêtés automatisés mais sachez que l’embrayage y perd probablement en longévité. Habitacle décevant Nous sommes bien conscients qu’à 39.300€ TVAC, la Ford Focus RS ne peut pas tout offrir mais l’habitacle manque cruellement de panache. Certes, des touches bleues sont disséminées çà et là via des surpiqûres autour du volant, peu sportif, et sur les renforts des sièges mais, globalement, cela reste timide. Et ce ne sont pas les trois petits indicateurs (pression de turbo et d’huile et température d’huile) placés sur le dessus du tableau de bord qui modifieront cette perception. Il vous faudra également être attentif à la consommation parce que la Focus RS est davantage Boost qu’Eco. Les propriétaires de pareils bolides le savent mais le réservoir de 51 litres les poussera à fréquenter assidument les stations-services. + fficacité diabolique E Prix cassé Look discret - éservoir trop juste R Intérieur austère Freinage à ménager En conclusion, une dernière réflexion sur la concurrence inexistante à ce prixlà. Pour une même puissance, il faut compter près du double chez les concurrentes allemandes tandis que la seule française de taille, la Renault Mégane RS Trophy, n’est malheureusement plus au catalogue. Et sa puissance n’aurait pas suffi pour suivre la flèche bleue dans les lignes droites… ❚ Texte Benoît Lays – Photos Constructeur Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 30 I PETITES ANNONCES Pascale Van Schel 02/355.01.99 les mardi, jeudi et vendredi. Offre d’emploi Centre de planning familial Rosa Guilmot à Tubize cherche un médecin généraliste ou gynécologue pour une plage interruption de grossesse (IVG) de 3 heures. Travail en équipe et enrichissant. Horaire à convenir. Statut d’indépendant. Expérience dans le domaine de l’IVG demandée. Contact: Cabinet MG de groupe Bruxelles Nord Ouest cherche un(e) généraliste temps plein ou partiel 0475/934642. REJOIGNEZ LE PLUS GRAND RÉSEAU HUMANITAIRE AU MONDE ! Diplômée assistante dentaire et secrétariat médical avec 5 ans d'expérience dans clinique dentaire cherche emploi plein-temps de préférence région bruxelloise. Contact: cath_sch38@ hotmail.com. Cherche technicienne EEG, éventuellement à former. Centre de Médecine Spécialisée de La Hulpe. Tél:0476/54.88.78. Le Service du Sang de la Croix-Rouge de Belgique garantit l’autosuffisance en matière de sang pour la Wallonie et Bruxelles. Il prend en charge toutes les étapes de la transfusion sanguine, depuis le prélèvement, le traitement et le stockage, jusqu’à la distribution aux hôpitaux. Le prélèvement auprès des Donneurs constitue une étape essentielle et de proximité dans ce processus. Nous recherchons actuellement pour les entités couvrant les zones de Bruxelles, Liège, Namur, Luxembourg, Brabant wallon et Hainaut des Médecins (H/F) Vous assurez la sélection médicale des donneurs de sang lors des collectes, Vous assurez la surveillance médicale des collectes. Votre profil : A vendre (fin d’activité): 1 cabine UVA-UVB Combilight Dermat (2000€); Autoclave Melag Euroklav 23 S (750 €); mobilier divers: chariot à pst., table roulante, marche-pied, mobilier de classement et de bureau... à voir, prix à discuter. 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Hebdomadaire • 35 numéros/an Tirage: 13.500 exemplaires Directeur de publication: Vincent Leclercq Rédactrice en chef: Johanne Mathy [email protected] www.medi-sphere.be Rédaction: Claude Leroy • Anthony Marcou • Chantal Maton • Pascal Selleslagh • Michèle Langendries • Dominique-Jean Bouilliez • Albin Wantier • Michel Verlinden • Arnaud Dellicour Assistantes de rédaction: Julie Gueulette • Esther De Groot • [email protected] Sales Manager: Catherine Motte • [email protected] A louer Cote d’Azur - Bormes les Mimosas Cap Benat: villa très confortable comprenant 4 chambres et salles de bain; logement pour 11 personnes. Vue exceptionnelle sur la presqu'ile de Saint Tropez, piscine de 15x7, équipement ménager complet et internet. 04/2634096 - 0475/282890. A louer: Gonfaron, Var -Villa 5 personnes, 2 chambres, et canapé-lit dans le salon - piscine privée- tout confort - Libre mai- juin, 1e quinzaine juillet, 1e quinzaine août, 2e quinzaine septembre. 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Vous aussi souhaitez publier une annonce dans nos prochaines éditions? Envoyez-nous votre petite annonce à l’adresse [email protected] Tous droits réservés, y compris la traduction, même partiellement. Paraît également en néerlandais. L’éditeur ne pourra être tenu pour responsable du contenu des articles signés, qui engagent la responsabilité de leurs auteurs. En raison de l’évolution rapide de la science médicale, l’éditeur recommande une vérification extérieure des attitudes diagnostiques ou thérapeutiques recommandées. Le contenu des lectures rapides n’engage pas la responsabilité des auteurs. Copyright PromoHealth asbl 12, avenue Marie-Antoinette 1410 Waterloo Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 Code CNK: 3214-475 Prix public (TVA incl.): € 7,60 DENOMINATION DU MEDICAMENT : Fusidine Teva 20 mg/g crème. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque gramme de crème contient 20 mg d’acide fusidique. Indications thérapeutiques: Traitement d’infections cutanées primaires et secondaires, sans gravite, superficielles et non extensives, causées par des micro-organismes sensibles à l’acide fusidique, en particulier d’infections provoquées par des staphylocoques (voir section sont classés selon un système organique et sont regroupés par fréquence au 5.1). Les infections cutanées primaires susceptibles de réagir au traitement à sein de chaque organe. Affections du système immunitaire: Rare (≥1/10,000 et l’acide fusidique à usage topique incluent les affections suivantes : impétigo <1/1,000) : Hypersensibilité. Affections oculaires: Rare (≥1/10,000 et <1/1,000): contagieux, folliculite superficielle, sycosis barbae, paronychia et érythrasma. Il Conjonctivite. Affections de la peau et du tissu sous-cutané: Peu fréquent est également utilisé pour le traitement des infections cutanées secondaires tels (≥1/1.000 et <1/100): prurit, dermatite (incl. dermatite de contacte, eczéma), qu’une dermatite atopique infectée, une dermatite de contacte infectée ou des éruption cutanée (*), érythème. (*) Divers types de rash ont été rapportés comme coupures et abrasions érythémateux, infectées. Il y a lieu p u s t u l a i re , Fusidine Teva 20mg/g crème de tenir compte des re c o m m a n d a t i o n s officielles vésiculaire, macopapulaire Générique du Fucidin 2% sur l’utilisation et papulaire. Un général est rash appropriée d’agents aussi antibactériens. Rare: (≥1/10.000 et Posologie et mode <1/1.000): d’administration. oedème, urticaire, Posologie: Adultes et vésicule. Troubles enfants : Lésions non généraux et couvertes : appliquer anomalies au site délicatement trois ou d’administration: quatre fois par jour. Lésions : des moins couvertes applications fréquentes peuvent s’avérer adéquates. Mode d’administration: Usage cutané. Contre-indications: Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Effets indésirables: L’estimation de la survenu. Angio- L’antibiotique topique de premier choix dans le traitement local des infections cutanées*: Peu fréquent: • Avantages par rapport aux antibiotiques systémiques: - Efficacité équivalente.1,2 - Empêche le développement de la résistance aux antibiotiques systémiques.1,2 • Antibiotique à spectre étroit.2 • Moins de risque d’allergie de contact comparé à e.a. bacitracine et neomycine.2 d’administration Conditionnement disponible: tube de 15 g. effets indésirables ( ≥ 1 / 1 . 0 0 0 et <1/100): douleur (incl. au site sensation de brûlure de la peau), irritation au niveau du site d’administration. P o p u l a t i o n pédiatrique: La fréquence, le type et la sévérité des chez les enfants fréquence des effets devraient être indésirables les que est issue de la totalité des données venant Conseillez Fusidine Teva pour la pharmacie de voyage! mêmes chez les adultes. Déclaration des spontanés. Sur base * Infections cutanées: impetigo contagiosa (plaques suintantes, formant des croûtes et enflées au niveau de la peau), folliculite (de la peau ou de la barbe), infection du tissu entourant un ongle d’un doigt ou d’un orteil, infection caractérisée par des plaques cutanées brunes et écailleuses, plus particulièrement dans les plis du corps, dermatites infectées, taches, coupures ou abrasions. de 1 BCFI - article 02 2005, traitement d’impetigo effets indésirables 2 IPSA – Institut pour l’étude continue pour les pharmaciens. suspectés des études cliniques et des rapports l’ensemble des données des études effets indésirables suspectés: La déclaration des après cliniques chez 4724 autorisation du patient ayant reçu la médicament est crème ou l’onguent à l’acide fusidique, la fréquence des effets indésirables est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du de 2,3%. Les effets indésirables au médicament les plus fréquemment signalés médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté sont diverses réactions cutanées tels que prurit et éruptions suivi des réactions en Belgique via l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - sur le site d’application tels que douleur et irritation, qui sont survenues chez Division Vigilance - EUROSTATION II - Place Victor Horta, 40/ 40 - B-1060 Bruxelles moins d’1% des patients. Hypersensibilité et angioedème ont été rapportées. - Site internet: www.afmps.be - e-mail: [email protected]. Les effets indésirables sont énumérés par MeDRA SOC et les effets indésirables TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : Teva Pharma sont énumérés en commençant par les effets les plus fréquemment rapportés. Belgium S.A.-Laarstraat 16-B-2610 Wilrijk. Mode de délivrance: médicament Très fréquent ≥ 1/10. Fréquent ≥1/100 et <1/10. Peu fréquent ≥1/1,000 et non soumis à prescription médicale. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE <1/100. Rare ≥1/10,000 et <1/1,000. Très rare <1/10,000. Les effets secondaires SUR LE MARCHE : BE 465555. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : 10/2014 Medi-Sphere 521 ❚ 16 juin 2016 BE/OTC/0008 (1) – Mai 2016 – Teva Pharma Belgium www.medi-sphere.be