Rponse au Docteur Guy Breton

Transcription

Rponse au Docteur Guy Breton
Volume de la consommation normalisée de services médicaux :
Information supplémentaire sur les ratios médecins/population
Ratios bruts et ratios pondérés
Les ratios bruts médecins/population posent des problèmes multiples et importants à la
fois au numérateur (le nombre de médecins) et au dénominateur (la population). Les
problèmes que pose cette mesure sont les suivants :
•
Les ressources médicales d’une région ne desservent pas uniquement la
population de cette région : d’une part, un certain nombre de médecins se
déplacent pour offrir des services en dehors de leur principale région de pratique
et, d’autre part, la population d’une région peut se déplacer vers une autre pour
recevoir des services.
•
La disponibilité globale des médecins d’une région à offrir des activités cliniques
peut varier en fonction de leurs caractéristiques personnelles (les médecins de
certaines régions sont plus âgés) et des charges non cliniques qu’ils doivent
assumer (comme l’enseignement et la recherche).
•
Les populations ne sont pas toutes comparables : les caractéristiques sociales et
démographiques conditionnent l’état de santé des populations et doivent ainsi être
prises en considération lorsque l’on compare leur utilisation des ressources
médicales.
L’interprétation des ratios médecins/population entraîne la confusion puisque leur
signification peut varier d’une région à l’autre. Dans certaines régions, un ratio faible
peut signifier qu’effectivement l’accès aux services médicaux est inférieur à la moyenne.
Dans d’autres régions, un ratio faible s’accompagne d’un accès aux services qui peut être
supérieur à la moyenne parce qu’une part importante de la consommation de la
population se fait dans une région limitrophe.
Pour dresser un portrait plus fidèle de la situation relative de chaque région à cet égard,
voici la mesure proposée :
•
Le nombre de médecins est exprimé en « équivalents temps plein cliniques ».
Cette mesure permet de tenir compte du fait que pour des raisons multiples les
médecins de territoires différents n’ont pas nécessairement la même productivité
clinique.
•
Le nombre de médecins ETP cliniques est rapporté non pas aux médecins qui
pratiquent dans la région, mais à l’ensemble des médecins qui ont desservi la
population de la région. Il exprime la consommation totale de la population de la
région, que cette consommation se fasse à l’intérieur ou à l’extérieur de la région.
•
La population de chaque région est pondérée en fonction de ses caractéristiques
démographiques et socio-économiques.
On a ainsi au numérateur le nombre de médecins ETP cliniques qui correspond à
l’ensemble des services consommés par la population d’une région et au dénominateur la
population pondérée de la région en fonction de ses caractéristiques socio-économiques.
Rédaction :
Jacques Piché
Direction de la main-d’œuvre médicale
Août 2006