La lettre de la Bibliothèque d`Aigremont n° 16 – Mars 2014

La lettre de la Bibliothèque d’Aigremont
n° 16 – Mars 2014
Rencontre autour d’un livre
Samedi 22 février dernier, 8 amateurs de lecture, Caroline, Catherine, Charly, Christiane, Françoise,
Henri, Jean et Martine se sont réunis ce samedi pour « papoter » autour de leurs lectures des dernières
semaines. Échanges joyeux et bon enfant agrémentés de petits gâteaux secs délicieux.... Vous dire si
l'ambiance était bonne.
Eveline, une habituée qui ne pouvait être là, nous avait communiqué ses lectures et réflexions.
« Immortelle randonnée » de Jean-Christophe Ruffin m’a beaucoup plu et m’a presque
donné, à moi qui ne suis pas croyante mais qui aime les longues
randonnées en montagne, envie de suivre une partie de ce chemin.
« Petits suicides entre amis », un livre écrit par un auteur finlandais, Ato
Paasillinna : Deux hommes, qui ont pour des raisons différentes la ferme
intention de se suicider choisissent par hasard la même grange isolée, l’un
pour se pendre, l’autre pour se tuer par balle. L’un sauve l’autre et c’est le
début d’une aventure rocambolesque au cours de laquelle entre 30 et 40
personnes suicidaires vont se retrouver, retarder de jour en jour la date de
leur suicide collectif et, pour la plupart, reprendre goût à la vie. »
Charly a commencé en partageant son amour pour la BD. Dernière en date et bien d'actualité, puisqu'un film
avec Karin Viard est sorti au début de l’année sur ce scénario, « Lulu, femme nue »
d’Étienne Davodeau aux éditions Futuropolis. Le dessin est épuré, couleurs pastel.
L'histoire se passe en Vendée. Une femme, malheureuse dans son
couple, mère de 3 enfants, décide de tout plaquer et part dans un
road-movie à travers la France. C'est l'occasion pour elle de belles
rencontres qui vont l'aider à se trouver. C'est plein d'humanité, de
silences et de regards. Faite de petits riens, avec « des petites
gens ». Une rencontre avec soi-même ?
Puis Charly enchaîne avec, toujours de Davodeau, « Les mauvaises
gens ».
L'histoire se déroule autour de la guerre de 39/45. C'est une chronique sociale de la vie de
ses parents, catholiques militants. Là encore, humanité et humilité.
Christiane nous présente à son tour, de Pierre Lemaître, « Au revoir là-haut », prix
Goncourt, qui est écrit à la façon d'un polar ; elle le trouve palpitant et nous garantit
quelques nuits blanches. Date anniversaire oblige, c'est autour de 14/18 que se déroule
l'intrigue : deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en
réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Henri a été plutôt déçu par ce
livre : écriture un peu simpliste et trop convenue d'après lui.
Christiane nous conseille également, du même auteur, « Alex », qui décrit la vengeance
originale d'une jeune femme et « Cadre noir », histoire d'un homme en fin de carrière à qui
l'on fait entrevoir un nouveau poste ; mais il doit passer une série de tests particulièrement
troubles et malsains. Ambiance lourde....
Henri nous a présenté « Canada » de Richard Ford. Fresque admirable des USA. Deux parties dans ce roman : la
première se passe aux USA et la seconde au Canada. C'est l'histoire de
jumeaux dont les parents braquent une banque. La famille éclate après
l'arrestation des parents. Les enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes.
Le fils racontera au crépuscule de sa vie, l'histoire familiale.
Qu'est-ce qu'une vie normale. Qu'est-ce que le bonheur ? Méditation
fine, ciselée par Richard Ford.
Puis nous faisons connaissance avec « Pain amer » de Marie-Odile
Ascher ; l'histoire de russes blancs, revenus d'exil et retournés au pays, à
travers le regard d'une jeune-fille, Marina.
Caroline à son tour, nous partage « La chute des géants » de Ken Follett. Fresque grandiose et
historique qui, à travers ses personnages, où mineurs anglais, aristocrates anglais et allemands,
politiques européens vont se croiser, s'aimer, se battre, gagner des combats autour de 14/18 !
Ken Follet sait comme personne mêler la petite histoire à la grande en nous faisant aimer et
redécouvrir cette période si riche de notre histoire.
Martine nous fait découvrir ensuite « La théorie de la vilaine petite fille » d’Hubert Haddad.
L’auteur revisite avec bonheur l’histoire incroyable mais authentique des
sœurs Fox, à l’origine des théories spirites. On s’amuse beaucoup dans ce
roman facétieux qui ressuscite l’Amérique des sectes et des aventuriers.
Martine nous fait part de sa lecture en cours, Le Chardonneret de Donna
Tartt, énorme pavé de 795 pages, l’auteur n’édite que tous les 10 ans ! (Le
Maitre des Illusions en 1993 et Le Petit Copain en 2003)
l’enchevêtrement du bien et du mal, les frontières douloureuses entre la
culpabilité et la responsabilité, les labyrinthes de la mémoire et les
ravages du secret.
Catherine nous apporte trois romans. Le premier de Laurent Schwartz, mathématicien
français qui a reçu la médaille Fields. Son roman autobiographique « Un mathématicien aux
prises avec le siècle », nous plonge dans une écriture élégante et fluide. Avec L. Schwartz,
nous revisitons l'histoire du XXe siècle de façon passionnante. Un régal !
Puis elle nous parle de l'émotion ressentie à la lecture du « 4ème mur », de Sorj Chalandon,
journaliste de guerre et écrivain. Un metteur en scène, mourant, charge son fils spirituel de
réaliser à sa place sa dernière œuvre : Adapter au Liban, en pleine guerre, Antigone
d'Anouilh. Le rêve de cet homme est de monter la pièce à Beyrouth avec
pour acteurs, des amateurs ennemis. Nous sommes en 1982… Livre
remarquable et terrible salué, entre autre, par le prix Goncourt des
Lycéens. Étonnant !
Catherine termine en décrivant l'histoire de la chirurgie française à partir de la généalogie de
chirurgiens du XVIIe au début du XXe siècle écrite par Gilbert Schlogel. De père en fils l'auteur
nous fait vibrer à travers les passions diverses que vivent ces hommes magnifiques; passions
amoureuses mais surtout passions autour de la médecine et de la chirurgie. On en apprend
beaucoup tout en s'attachant à ces personnages imaginaires qui côtoient les grandes figures
historiques de la chirurgie. Ce livre s'appelle « Les princes du sang ».
Jean terminera la rencontre en nous faisant partager « Les héritiers passent à table » de
Marie Fitzgerald. Une vieille dame riche et fantasque meurt. Sa fille est chargée par sa mère
d'inviter chaque héritier à un repas. Dévoilements, humour, tendresse et bons sentiments
jalonnent ce récit. Initiation et prise de conscience de ce qu’est la vie pour chacun d’eux.
Si ce « comité de lecture » vous donne envie de piocher dans ce pêle-mêle d'histoires
et de découvrir, avec plaisir, d'autres auteurs et de nouveaux romans, alors rendezvous pour une nouvelle « rencontre autour d’un livre » ! Venez nous rejoindre !
La Bibliothèque municipale va procéder, dans les prochaines semaines, à l’acquisition de
nouveaux livres, romans, romans policiers, BD pour les adultes et la jeunesse.
Merci de nous faire part de vos souhaits à [email protected]
avec le soutien de :
Bibliothèque d’Aigremont
67 Grande rue à Aigremont
contact : [email protected]
Mars 2014