Projet de désignation des Zones Vulnérables du bassin Rhin Meuse
Transcription
Projet de désignation des Zones Vulnérables du bassin Rhin Meuse
27 avril 2015 Projet de désignation des Zones Vulnérables du bassin Rhin Meuse au titre de la Directive Nitrates SOMMAIRE Partie 1 : Contexte du projet ...............................................................................................................................2 I. II. III. IV. V. Généralités sur la mise en œuvre de la Directive Nitrates.....................................................................2 Historique de la délimitation des zones vulnérables ..............................................................................2 Le contentieux communautaire actuel ...................................................................................................3 Cadrage réglementaire pour la désignation des nouvelles zones vulnérables ......................................4 Eléments de calendrier ..........................................................................................................................5 Partie 2 : Application des nouveaux textes relatifs à la désignation et à la délimitation des zones vulnérables sur le bassin Rhin-Meuse ...................................................................................................................................6 I. Données traitées ....................................................................................................................................6 II. Critères de dépassement des points et d’étendue du classement ........................................................6 III. Classement au titre de l’efficacité des programmes d’action mis en œuvre dans les zones vulnérables ....................................................................................................................................................10 Partie 3 : Synthèse de la proposition de classement de nouvelles zones vulnérables sur le bassin RhinMeuse ...............................................................................................................................................................11 I. II. III. Zones vulnérables actuelles (2007) .....................................................................................................11 Projet 2015 ...........................................................................................................................................11 Evolution comparée des surfaces en zones vulnérables sur le bassin Rhin-Meuse ...........................12 Partie 4 : ANNEXES .........................................................................................................................................13 ANNEXE 1 – Méthodologie d’identification des compartiments des masses d’eau souterraines du bassin Rhin-Meuse.......................................................................................................................................................14 ANNEXE 2 – Carte du bassin Rhin-Meuse et communes nouvellement proposées au classement en zones vulnérables........................................................................................................................................................16 ANNEXE 3 – Liste des communes nouvellement proposées au classement en zones vulnérables et motif de classement........................................................................................................................................................17 1 / 22 27 avril 2015 Partie 1 : Contexte du projet I. Généralités sur la mise en œuvre de la Directive Nitrates La directive "Nitrates" (directive n°91/676/CEE du 12 décembre 1991) vise à réduire la pollution des eaux provoquée ou induite par les nitrates à partir de sources agricoles et de prévenir toute nouvelle pollution de ce type en recherchant, comme mentionné en son 13ème considérant, une amélioration des eaux. La lutte contre la pollution diffuse par les nitrates est un enjeu important. En effet, les concentrations de nitrates trop importantes dans l'eau la rendent impropre à la consommation humaine d’une part, et peuvent induire des problèmes d'eutrophisation d'autre part. La question de la qualité de l'eau pour la consommation humaine concerne les eaux superficielles et les eaux souterraines. Dans le bassin Rhin-Meuse, les eaux souterraines sont particulièrement sollicitées pour la production d'eau potable. Les eaux superficielles sont moins sollicitées pour cet usage dans la partie française du bassin versant Rhin-Meuse. Mais elles le sont beaucoup plus dans les pays qui se situent à l'aval du bassin versant des deux fleuves. L'eutrophisation est la prolifération de végétaux liée à l'excès de nutriments (azote, phosphore). Elle est observable, et c'est en pratique surtout le cas, dans les eaux littorales (notamment phénomène des « algues vertes ») du fait des apports par les fleuves au niveau des estuaires en particulier, mais aussi dans les eaux de surfaces continentales. La directive « nitrates » impose aux États Membres de désigner comme vulnérables toutes les zones connues sur leur territoire qui alimentent les eaux atteintes par la pollution par les nitrates d’origine agricole et celles qui sont susceptibles de l’être ou qui ont tendance à l’eutrophisation du fait des apports de nutriments d’origine agricole. Cette délimitation doit être revue au moins tous les 4 ans. Sur ces zones vulnérables, des programmes d’actions sont rendus obligatoires. Ces programmes d’actions comportent les actions et mesures nécessaires à une bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une gestion adaptée des terres agricoles, afin de limiter les fuites de nitrates vers les eaux, conformément aux obligations de moyens et d’objectifs fixés par la directive. II. Historique de la délimitation des zones vulnérables La directive nitrates laisse le choix entre classer en zone vulnérable la totalité du territoire national ou désigner en zone vulnérable les parties de territoire national alimentant les eaux atteintes (ou susceptibles de l'être) par la pollution par les nitrates d'origine agricole. Un certain nombre d’États membres ont classés en totalité leur territoire en zone vulnérable. 2 / 22 27 avril 2015 C'est notamment le cas des pays qui sont également gestionnaires d'une partie des bassins des fleuves Rhin et Meuse. Ainsi, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg, les Flandres en Belgique sont entièrement en zone vulnérable. La plus grande partie de la Wallonie est également maintenant en zone vulnérable. Il convient en effet d’avoir à l’esprit la problématique de l’eutrophisation marine en mer du Nord, qui est l’un des aspects préoccupant qui motive la signature en 1988 de la convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord Est, dite convention OSPAR, et la vigilance particulière convenue entre les États signataires sur les pollutions ponctuelles et diffuses sur les bassins versants concernés. La France a fait le choix de désigner en zone vulnérable des parties de son territoire. Au niveau national, la première délimitation en 1994 concernait 13 000 communes. Cette délimitation a été considérée par la Commission Européenne comme insuffisante. L'arrêt de la CJCE du 27 juin 2002 reproche à la France d'avoir utilisé une méthode non conforme à la directive nitrates pour identifier les eaux touchées par l'eutrophisation. L'état d'eutrophisation de la Manche et de la mer du Nord a ainsi conduit lors des 2ème et 3ème désignations réalisées en 2001 et 2003, à classer en zone vulnérable la quasi-totalité des bassins versant de la Seine et du bassin Artois-Picardie. A l'issue de la 4ème délimitation, en 2007, plus de 18 400 communes sont ainsi classées en zone vulnérable. La dernière révision des zones vulnérables pour le bassin Rhin Meuse a été finalisée en 2012. L’arrêté de délimitation des zones vulnérables a été pris le 20 décembre 2012 (arrêté SGAR n°2012-538). Suite à un recours contentieux, cet arrêté a été annulé sur décision du tribunal administratif de Strasbourg 1. La délimitation en vigueur dans le bassin Rhin Meuse est donc celle arrêtée en 2007. Elle est définie par l’arrêté SGAR n°2007-272 du 23 juillet 2007 portant délimitation des zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d'origine agricoles sur le bassin Rhin-Meuse, et par l’arrêté SGAR complémentaire n°2008-251 du 18 juillet 2008 modifiant l'arrêté de 2007. III. Le contentieux communautaire actuel Pour contrôler la bonne exécution des directives communautaires par les États membres, la Commission européenne peut notamment ouvrir des procédures pré contentieuses voire contentieuses à l’encontre des États. En 2011, la Commission Européenne a ouvert un nouveau contentieux à l’encontre de la France sur l’insuffisance des zones vulnérables délimitées en 2007. Par la suite, la France a été assignée devant la Cours de Justice de l’Union Européenne (CJUE) en mai 2012 pour mauvaise application de la directive « nitrates ». Le 13 juin 2013, la France a été condamnée par la CJUE dans le cadre de ce contentieux pour l’insuffisance des zones vulnérables délimitées en 2007 : cela concerne 10 secteurs sur quatre grands bassins versants français, dont deux secteurs sur le bassin Rhin-Meuse. La CJUE a considéré qu’un classement plus étendu aurait été justifié vu la présence avérée ou à haut risque de masses d’eau de surface et souterraines affectées par des teneurs en nitrates excessives ou pouvant provoquer un phénomène d’eutrophisation. 1 cf. annulation de l'arrêté SGAR n°2012-538 du 20 décembre 2012 sur requête de la FNSEA, de la FRSEA Alsace, et la FDSEA du Bas-Rhin. 3 / 22 27 avril 2015 La délimitation des zones vulnérables de 2012 répondait en partie aux défauts de délimitation reconnus dans le cadre du contentieux. Toutefois, au plan national, certaines règles utilisées pour la délimitation de 2012 sont encore critiquées par la Commission Européenne, et pourraient mener à une condamnation avec sanctions financières : • des délimitations trop limitées autour de certains points dont la concentration en nitrates justifie le classement, • l’existence de certains points non classés, mais pourtant dépassant les seuils, • l’insuffisante prise en compte de l’eutrophisation des eaux littorales et marines dans les eaux superficielles, • l’absence de prise en compte de l’eutrophisation des eaux continentales. Faute de procéder à un réexamen de ses zones vulnérables, la France risquerait de faire l’objet de la part de la Commission européenne d’une nouvelle procédure en manquement et de se voir, à terme, condamner une deuxième fois par la CJUE (article 260 du TFUE). Aussi, a-t-il été procédé sur le bassin Rhin-Meuse comme sur les autres bassins à une désignation de nouvelles zones vulnérables, conduite de manière homogène selon des critères nationaux. Ces critères ont été formalisés début 2015 dans un décret et par un arrêté : décret n° 2015-126 du 5 février 2015 relatif à la désignation et à la délimitation des zones vulnérables 2 et arrêté du 5 mars 2015 3 modifiant le code de l’environnement (articles R211-75 à 77 relatifs aux modalités de délimitation des zones vulnérables). Sur le bassin Rhin-Meuse, du fait de l’annulation de l’arrêté de délimitation des zones vulnérables 2012, il est procédé à une désignation de nouvelles zones vulnérables actuelles, en complément de celles délimitées en 2007, dans un calendrier retardé par rapport aux autres bassins. Sur les cinq autres bassins métropolitains du territoire, les arrêtés portant désignation des zones vulnérables sont signés ou en cours de signature. Cette procédure se fait sur la base des articles R211-75 à R211-77 du code de l’environnement, modifiés par le décret n° 2015-126 du 5 février 2015 et l’arrêté du 5 mars 2015 précédemment cités. Ces textes sont en effet applicables à compter du 15 mars 2015. IV. Cadrage réglementaire pour la désignation des nouvelles zones vulnérables Les principes appliqués en 2015 pour le classement de nouvelles zones vulnérables sont définis conformément aux textes nationaux (décret et arrêté cités précédemment). Outre les modalités de calcul de la teneur en nitrates et la valeur seuil de 18 mg/l pour considérer le risque d'eutrophisation des eaux superficielles, y compris continentales, ces nouveaux textes confirment notamment : 2 Décret n° 2015-126 du 5 février 2015 relatif à la désignation et à la délimitation des zones vulnérables en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole. 3 Arrêté du 5 mars 2015 précisant les critères et méthodes d'évaluation de la teneur en nitrates des eaux et de caractérisation de l'enrichissement de l'eau en composés azotés susceptibles de provoquer une eutrophisation et les modalités de désignation et de délimitation des zones vulnérables définies aux articles R.211-75, R.211-76 et R.211-77 du code de l'environnement. 4 / 22 27 avril 2015 • le durcissement des critères de classement sur les points à teneur en nitrates dépassant 40 mg/l sans démontrer de tendance à la baisse des concentrations ; • le classement intégral d'une masse d'eau souterraine pour un point dépassant le seuil, avec désignation de l'ensemble des communes dont une partie du territoire est sus-jacent à cette masse d'eau ; néanmoins, sous réserve de démontrer un fonctionnement hydrogéologique justifiant une compartimentation de cette masse d'eau, seules les communes sus-jacentes à ce compartiment sont à désigner en zone vulnérable ; • le classement intégral d'une masse d'eau superficielle pour un point dépassant le seuil, avec désignation des communes intersectant son bassin versant ; néanmoins, telle qu'annoncée par Madame la Ministre de l’Ecologie, et dans un délai maximal d'un an après la désignation des zones vulnérables, une délimitation infracommunale en fonction des limites des bassins versants est possible, s'il y a lieu ; • la possibilité de désigner en zones vulnérables des zones ne répondant pas aux critères précités mais nécessaires afin de garantir l'efficacité de programmes d'actions existants ; • la possibilité de recourir le cas échéant à une procédure d'urgence de révision des zones vulnérables avec des délais de consultation raccourcis. V. Eléments de calendrier La procédure de classement des zones vulnérables conduite sur le bassin Rhin-Meuse est définie conformément à l’article R.211-77 du code de l’environnement. Elle doit aboutir en juillet 2015. Les principales étapes du calendrier de travail sont alors les suivantes : • 24 avril 2015 : présentation du projet aux organisations professionnelles agricoles, et aux représentants : des usagers de l’eau, des communes et de leurs groupements, des personnes publiques et privées qui concourent à la distribution de l’eau, des associations de protection de l’environnement, des associations de consommateurs ; • Mai – juin 2015 : consultation sur une durée de 2 mois des conseils régionaux, des chambres régionales de l’agriculture, de l’agence de l’eau, et de la commission régionale de l’économie agricole et du monde rural ; • Mi-mai – mi-juin : consultation du public ; • 3 juillet 2015 : avis du comité de bassin Rhin Meuse ; • Juillet 2015 : arrêté du préfet coordonnateur de bassin. 5 / 22 27 avril 2015 Partie 2 : Application des nouveaux textes relatifs à la désignation et à la délimitation des zones vulnérables sur le bassin Rhin-Meuse I. Données traitées Les données traitées sont les données acquises à l’occasion de la cinquième campagne de surveillance nitrates effectuée d’octobre 2010 à septembre 2011. Conformément à l’article R.211-76 III., la collecte d’autres données contribuant à identification des eaux atteintes par la pollution ou susceptibles de l’être a pu être utilisée. Dans ce cas, la même période temporelle a été mobilisée (octobre 2010 à septembre 2011). II. Critères de dépassement des points et d’étendue du classement La démarche 2015 pour proposer des zones vulnérables au classement est organisée en deux étapes successives : d’une part déterminer les points en dépassement, situés hors zones vulnérables en vigueur (2007), puis déterminer l’étendue du classement autour de ces points. Cas des eaux souterraines • Critère de dépassement : un classement est requis pour tout point du réseau de surveillance nitrates, réseau complété de points issus d’autres réseaux de surveillance, situés hors zones vulnérables (2007), dont le percentile 90 (P90) des valeurs en nitrates mesurées au point dépasse 40 mg/l et ne montre pas de tendance à la baisse. Les points dont le P90 dépasse 50 mg/l sont d’office retenus. La règle du P90 consiste à prendre en compte la valeur mesurée non dépassée par 90 % des résultats. Lorsque 10 mesures ou moins ont été réalisées au total lors de la campagne, la teneur en nitrates à retenir est la valeur maximale. La tendance à la baisse est établie par le constat d’une diminution de la valeur du P90 entre les deux dernières campagnes nitrates au moins (comparaison entre 2004/2005 et 2010/2011). En l’absence de tendance établie, l’eau est considérée comme susceptible d’être polluée par les nitrates. • Etendue du classement : le principe réglementaire est celui de proposer au classement la masse d’eau souterraine dans sa globalité sauf si un fonctionnement hydrogéologique différencié au sein de la masse d’eau peut justifier sa compartimentation. Dans ce cas, un zonage partiel de la masse d’eau est possible : seules les communes dont une partie du territoire est sus-jacent au compartiment sont alors à classer. Un travail d’identification de compartiments hydrogéologiques au sein des masses d’eau souterraines a été mené sur le bassin Rhin-Meuse, pour mettre en évidence, le cas échéant, un fonctionnement hydrogéologique différencié au sein des masses d’eau souterraines. La détermination des communes à classer en zone vulnérables est faite à partir des compartiments contenant les points atteints ou susceptibles d’être atteints par la pollution aux nitrates. L’annexe 1 du présent rapport détaille les principes de la méthode mise en œuvre sur le bassin Rhin-Meuse pour identifier, le cas échéant, au sein des masses d’eau souterraines, des compartiments présentant un fonctionnement hydrogéologique différencié. 6 / 22 27 avril 2015 • Classement à la commune : toute commune sus-jacente à la masse d’eau (ou au compartiment de masse d’eau) en dépassement est proposée au classement dans sa totalité. A noter : pour prendre en compte les incertitudes liées aux référentiels cartographiques des communes et des limites de masses d’eau ou compartiments de masses d’eau souterrains ainsi que les micro superficies intersectées, une bande tampon a été prise en compte en deçà des limites de masses d’eau (ou compartiments) intersectées, afin de retirer du projet les communes situées dans « l’épaisseur du trait ». • Liste des points dépassant 50 mg/l ou dépassant 40 mg/l sans tendance à la baisse établie Code INSEE de la commune Commune d’implantation du point de mesure 08033 08252 08389 AUTHE LETANNE SAINT-MARCEL 08439 08450 08463 TANNAY THIS VAUX-EN-DIEULET 08481 54145 VILLERS-SUR-BAR CREVIC 54150 CUSTINES 54155 54190 DEUXVILLE FECOCOURT 54320 LOISY 54383 54449 54472 MONT-SUR-MEURTHE REHAINVILLER SAINT-CLEMENT 54516 55106 THEY-SOUS-VAUDEMONT CHATTANCOURT Code national du point de mesure (code BSS) 01103X0032/SAEP 00885X1008/SAEP 00687X0002/SAEP 00687X0003/SAEP 00684X0031/SAEP2 00876X0034/S2 00688X0004/SAEP 01104X0046/SAEP2 01104X0020/SAEP3 00697X0051/SAEP 02308X0005/FUITE 02308X0062/HY 02308X0061/HY 01945X0095/SCE2 01945X0094/HY 01945X0087/HY 02308X0039/HY 03033X0021/HY 03033X0031/SOURCE 01938X0105/P2 01938X0117/P4 01938X0104/P1 01938X0118/P5 01938X0151/SCE6 01938X0150/SCE4 01938X0113/HY 01938X0147/SCE1 01938X0148/SCE2 01938X0149/SCE3 02684X0003/HY 02684X0018/HY 02692X0015/HY 02692X0027/HY 02692X0014/HY 03034X0008/HY 01357X0080/HY 7 / 22 Teneur en nitrates du point (mg/l) (P90 2010-2011) 42,7 42,3 47,4 50,4 58,6 42,4 44,6 42,1 48,2 44,1 42 43 46,3 49 51,3 53 63,8 41 42,2 40,1 40,2 40,8 48,9 53,3 57,2 60,2 64,3 64,5 68,9 44,9 60,4 95 96,9 106 59,7 47,2 27 avril 2015 55127 55204 COURCELLES-EN-BARROIS GENICOURT-SUR-MEUSE 55276 55329 55530 57153 57287 LANDRECOURT-LEMPIRE MECRIN VALBOIS CORNY-SUR-MOSELLE BASSE-HAM 57683 67484 88084 UCKANGE STUNDWILLER CHAMAGNE 01925X0016/HY 01625X0058/SCE 01625X0067/SCE 01625X0078/SCE 01614X0041/SCE 01926X0001/F 01923X0003 01638X0026/HY 01146X0064/P 01146X0012/P2 01146X0011/P1 01146X0063/P 01381X0048/P1 01991X0079/F 03042X0026/S 44,4 45 50 63,7 46 41 43,1 56,3 42 43 49,2 60 42,2 65,7 41 Classement des eaux superficielles au titre de l’eutrophisation • Critère de dépassement : utilisation d’un seuil unique de concentration en nitrates des eaux superficielles de 18 mg/l en percentile 90 au-delà duquel la masse d’eau est proposée au classement. Les données traitées sont les données acquises à l’occasion de la cinquième campagne de surveillance nitrates effectuée d’octobre 2010 à septembre 2011. L’analyse a été conduite sur l’ensemble des stations de mesure du bassin, dans la mesure où la prise en compte du risque d’eutrophisation est un critère nouveau de classement, qui n’avait pas été examiné pour la délimitation des zones vulnérables en 2007. • Étendue du classement : toute masse d’eau dans laquelle est située au moins un point dépassant strictement ce seuil est à considérer comme subissant ou susceptible de subir une eutrophisation des eaux douces superficielles. Le classement de la zone d’alimentation de cette masse d’eau est alors requis. La zone d’alimentation correspond au bassin versant alimentant la masse d’eau. • Toute commune en intersection avec un bassin versant de masse d’eau atteinte ou susceptible d’être atteinte par la pollution est désignée en tant que zone vulnérable. S’il y a lieu et si elle est possible, une délimitation infra-communale de la zone vulnérable est dans ce cas permise. Les limites de bassin versant des masses d’eau superficielles utilisées sont celles établies pour l’état des lieux des masses d’eau des districts Rhin et Meuse réalisé en application de l’article L212-1 du code de l’environnement, et arrêté par le préfet coordonnateur de bassin en décembre 2013. A noter : pour prendre en compte les incertitudes liées aux référentiels cartographiques des communes et des limites de bassins versants, ainsi que les micro superficies intersectées, une bande tampon a été prise en compte en deçà des limites de bassins versants des masses d’eau superficielles concernées afin de retirer du projet les communes situées dans « l’épaisseur du trait ». • Liste des stations de mesure d’eau de surface dont la teneur en nitrates dépasse 18mg/l en P90 8 / 22 27 avril 2015 Code INSEE de Commune d’implantation de la station de mesure la commune Code national Nom de la station de la station de mesure (code SANDRE) Teneur en nitrates de la station (mg/l) (P90 2010-2011) 08312 08357 MURTIN-ET-BOGNY REMILLY-AILLICOURT 02118350 02115000 L'Audry La Meuse 20 19 08389 54082 SAINT-MARCEL BONCOURT 02118450 02085400 Le Thin L'Orne 20 25 54118 CHARENCY-VEZIN 02115750 La Chiers 21 54137 CONS-LA-GRANDVILLE 02115650 La Chiers 20 54182 ESSEY-ET-MAIZERAIS 02077200 Le Rupt de Mad 25 54213 FRIAUVILLE 02085850 Le Longeau 26 54216 FROVILLE 02055500 L'Euron 19 54272 JAILLON 02060700 Le Terrouin 33 54273 54280 JARNY JOEUF 02085700 02088000 L'Yron L'Orne 26 22 54322 54355 LONGUYON MARTINCOURT 02115725 02076180 La Crusnes L'Esche 23 31 54362 MERCY-LE-BAS 02115675 Ruisseau la Pienne 30 54410 ONVILLE 02078000 Le Rupt de Mad 26 54412 OTHE 02115800 L'Othain 29 54581 55222 VILLE-SUR-YRON GUSSAINVILLE 02085675 02085325 L'Yron L'Orne 26 22 55500 SPINCOURT 02115790 L'Othain 29 55545 02111500 Ruisseau la Scance 22 02085600 L'Yron 26 57054 VERDUN VIGNEULLES-LESHATTONCHATEL BAUDRECOURT 02104400 La Nied Francaise 21 57245 57625 GAVISSE SALONNES 02094500 02081300 Le Boler La Petite Seille 23 22 67019 BALDENHEIM 02022800 67055 BOOFZHEIM 02001500 67130 ERSTEIN 02026500 La Blind Ruisseau Muhlbach de Gerstheim La Zembs 67152 GEISPOLSHEIM 02030500 67202 HOCHFELDEN 02043750 67205 67216 HOERDT HUTTENHEIM 02044300 02025700 67223 INNENHEIM 02030310 67286 MEISTRATZHEIM 02030200 L'Ehn Ruisseau le Rohrbach Le Landgraben La Lutter Ruisseau le Rosenmeer L'Ehn 67309 MUNDOLSHEIM 02037400 La Souffel 55 67309 MUNDOLSHEIM 02037500 La Souffel 56 68042 BLOTZHEIM 02001010 25 68066 COLMAR 02022650 68174 LANDSER 02001025 Ruisseau Alte-Bach Ruisseau le Riedbrunnen Ruisseau le Riedgraben 55551 9 / 22 19,8 19,9 26,1 24 63,5 23 21 29,1 22 26 43 27 avril 2015 68309 SIERENTZ 02001020 68332 TAGOLSHEIM 02003200 Ruisseau le Saurentz L'Ill 68377 WITTERSDORF 02003100 Le Thalbach 28 88013 AROFFE 02107600 L'Aroffe 23 III. Classement au titre de l’efficacité des programmes d’action mis en œuvre dans les zones vulnérables Le décret du 5 février 2015 mentionne la possibilité de désigner comme zones vulnérables certaines zones qui, sans répondre aux critères de désignation des zones alimentant les eaux atteintes par la pollution ou susceptibles de l’être, sont considérées comme telles afin de garantir l’efficacité des mesures des programmes d’action pris en application des articles R.211-80 à R.211-84 du code de l’environnement. La commune de MEDONVILLE (88) est seule proposée au classement pour ce motif. 10 / 22 39 20 27 avril 2015 Partie 3 : Synthèse de la proposition de classement de nouvelles zones vulnérables sur le bassin Rhin-Meuse I. Zones vulnérables actuelles (2007) Suite à la désignation des zones vulnérables de 2007, le bassin Rhin-Meuse compte 1216 communes classées en zone vulnérable se répartissant comme indiqué ci-après. Départements Nombre de communes en zones vulnérables (2007) Ardennes (partie Rhin-Meuse) 10 Haute-Marne (partie Rhin-Meuse) 43 Meurthe-et-Moselle 238 Meuse (partie Rhin-Meuse) 171 Moselle 151 Bas-Rhin 259 Haut-Rhin 303 Vosges 41 Total 1216 II. Projet 2015 La démarche engagée en 2015 suite à l’application des nouveaux textes réglementaires comme précisé ci-dessus conduit au projet de classement complémentaire en zones vulnérables de 287 communes réparties comme suit. Nombre de communes nouvellement proposées au classement Dont communes classées en totalité Dont communes potentiellement concernées par une délimitation partielle Ardennes (partie Rhin-Meuse) 68 39 29 Meurthe-et-Moselle 69 49 20 Meuse (partie Rhin-Meuse) 33 23 10 Moselle 88 42 46 Bas-Rhin 15 6 9 Vosges 14 7 7 Total 287 166 121 Départements 11 / 22 27 avril 2015 La carte des zones vulnérables du bassin Rhin-Meuse (zones vulnérables 2007 et nouvelles communes proposées au classement en 2015) figure en ANNEXE 2 du présent rapport. La liste des communes nouvellement proposées au classement en zones vulnérables est détaillée en ANNEXE 3. Pour chaque commune, est mentionné le motif de classement. III. Evolution comparée des surfaces en zones vulnérables sur le bassin RhinMeuse Bassin Rhin-Meuse ZV 2007 Projet ZV 2015 (ZV 2007 + 2015) Désignation des communes Projet ZV 2015 (ZV 2007 + 2015) Délimitation au bassin versant Nombre de communes 1 216 1 503 1 503 Surface (km²) 11 472 14 356 13 561* * Surface estimée. La surface pourra varier suite à la délimitation infra communale des zones vulnérables, s’il y a lieu et si elle est possible, par l’utilisation des sections cadastrales. Le projet présenté conduit à classer 287 communes supplémentaires en zones vulnérables. La possibilité de délimiter les zones vulnérables aux limites de bassins versants permet toutefois de soustraire de l’ordre de 80 000 ha des zones classées. 12 / 22 27 avril 2015 Partie 4 : ANNEXES ANNEXE 1 – Méthodologie d’identification des compartiments des masses d’eau souterraines du bassin Rhin-Meuse ANNEXE 2 – Carte des zones vulnérables du bassin Rhin-Meuse et communes nouvellement proposées au classement ANNEXE 3 – Liste des communes nouvellement proposées au classement en zones vulnérables et motif de classement 13 / 22 27 avril 2015 ANNEXE 1 – Méthodologie d’identification des compartiments des masses d’eau souterraines du bassin Rhin-Meuse Appliquée dans le cadre de la révision des zones vulnérables Pour délimiter les zones vulnérables, l’arrêté du 5 mars 2015 impose un zonage à la masse d’eau souterraine, sauf si un fonctionnement hydrogéologique différencié peut justifier une compartimentation de cette masse d’eau. Un zonage partiel de la masse d’eau est alors possible : seules les communes dont une partie du territoire est sus-jacent au compartiment sont à classer. Un travail d’identification de compartiments hydrogéologiques au sein des masses d’eau souterraines a été mené sur le bassin Rhin-Meuse, pour mettre en évidence, le cas échéant, un fonctionnement hydrogéologique différencié au sein des masses d’eau souterraines. La détermination des communes à classer en zone vulnérables est faite à partir des compartiments contenant les points atteints ou susceptibles d’être atteints par la pollution aux nitrates. Ce travail d’identification de compartiments hydrogéologiques s’appuie sur un ensemble d’éléments caractérisant les nappes, la plupart présents dans des référentiels : - Les entités hydrogéologiques du référentiel BD-LISA version 0 de septembre 2013 ; - Les limites des bassins versants hydrologiques de BD-BARTHAGE ; - Les cours d’eau de BD-CARTHAGE ; - Les points d’eau de la Banque de Données du Sous-Sol (BSS), notamment les sources ; - Les cartes géologiques au 1/50 000ième ; - Les bassins versants alimentant des pertes karstiques (issus de la base de données IKARE, en cours d’exploitation dans le cadre d’un post-doctorat à l’Université de Lorraine). L’objectif étant d’identifier des compartiments au sein des masses d’eau souterraines, les délimitations ont été systématiquement bornées aux limites des masses d’eau. Pour les masses d’eau souterraines alluviales Dans le cas des masses d’eau souterraines alluviales, du fait de la proximité des eaux de la nappe avec la surface, les écoulements superficiels sont en relation hydrodynamique avec les eaux souterraines. Aussi, les lignes de partage des eaux superficielles, autrement dit les crêtes topographiques, sont assimilables aux lignes de partage des eaux souterraines, aussi appelées crêtes piézométriques. En conséquence, les bassins versant hydrologiques peuvent être assimilés à des bassins versants hydrogéologiques. En outre, le cours d’eau peut jouer le rôle de barrière hydraulique pour les écoulements souterrains, lorsqu’il n’est pas déconnecté de la nappe, qu’il soit drainant ou perdant, et que son lit repose sur le même substratum que la nappe. 14 / 22 27 avril 2015 Pour les masses d’eau souterraines imperméables localement aquifères Pour les masses d’eau imperméables localement aquifère, on distingue globalement trois cas distincts de fonctionnement hydrogéologique : - Les écoulements souterrains sont alimentés par des buttes ou des hauteurs dont les sommets sont aquifères. Généralement, des sources apparaissent alors à l’interface entre ces formations aquifères et le substratum peu perméable. Dans ce cas, l’ensemble de la formation aquifère et, éventuellement, pour prendre en compte les ruissellements, l’ensemble ou les parties du bassin versant hydrographique reposant sur le substratum peu perméable où émergent les sources, constituent un compartiment hydrogéologique indépendant du reste de la masse d’eau. - Les eaux souterraines s’écoulent au sein d’une alternance de formations plus ou moins aquifères au sein de la masse d’eau. Dans ce cas, les écoulements souterrains sont très similaires aux écoulements superficiels et, donc, de même que pour les nappes alluviales peu profondes, on peut assimiler les bassins versants hydrologiques aux bassins versants hydrogéologiques, les limites des bassins versants correspondant alors à des lignes de partage des eaux souterraines. - Les eaux souterraines s’écoulent à l’intérieur d’une formation aquifère clairement identifiée au sein de la masse d’eau. Dans ce cas, la formation aquifère est un compartiment hydrogéologique, en tenant compte éventuellement, lorsque cela est justifié, des limites des bassins versants hydrologiques et des cours d’eau en tant que respectivement ligne de partage des eaux souterraines et barrière hydraulique. Pour les masses d’eau souterraines à dominante sédimentaire calcaire Les aquifères calcaires présentent aussi bien des écoulements souterrains en relation hydrodynamique avec les écoulements superficiels (c’est notamment le cas des nappes dans les zones épikarstiques), que des écoulements liés à la structure lithologique en cas de présence d’une porosité d’interstices, que des écoulements dits karstiques lorsque la dissolution chimique du calcaire a induit la présence de conduits plus au moins importants. Lorsque les plateaux calcaires sont entaillés par des cours d’eau, mettant à l’affleurement des formations peu voire pas aquifères, des lignes de sources peuvent se former, généralement dans une direction suivant le pendage des bancs calcaires. Ces sources, qui drainent les eaux souterraines vers les cours d’eau, représentent les exutoires de bassins hydrogéologiques. 15 / 22 27 avril 2015 ANNEXE 2 – Carte du bassin Rhin-Meuse et communes nouvellement proposées au classement en zones vulnérables 16 / 22 27 avril 2015 ANNEXE 3 – Liste des communes nouvellement proposées au classement en zones vulnérables et motif de classement 17 / 22 27 avril 2015 18 / 22 27 avril 2015 19 / 22 27 avril 2015 20 / 22 27 avril 2015 21 / 22 27 avril 2015 22 / 22