Ouest. Ces entreprises qui gagnent grâce à l`innovation RH

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Ouest. Ces entreprises qui gagnent grâce à l`innovation RH
Le
journal des
entreprises
dossier spécial
Ouest. Ces entreprises qui gagnent
grâce à l’innovation RH
Quatre DRH ou responsables des
ressources humaines ont été récompensés
le 26 mai dernier lors de la remise du Prix
RH grand Ouest 2016 organisé par
Michael Page et l’ANDRH, en partenariat
avec le Journal des entreprises. Un prix
qui vise à valoriser les innovations
managériales.
l
«
La fonction RH agissait encore dans
l’ombre il y a
quelques années et
portait largement sur l’administration du personnel. Aujourd’hui, les choses ont changé.
Sa mission est complètement
différente. La fonction RH participe pleinement à la compétitivité et à la performance des
entreprises ». De cette évolution de la fonction RH décrite
par Florent Gillet, Partner au
cabinet Michael Page grand
Ouest, est né en 2012 le Prix
RH grand Ouest, à l’initiative du
cabinet de conseil en recrutement Michael Page et de l’Association nationale des directeurs
des ressources humaines
(ANDRH). Objectif, mettre en
valeur les entreprises qui
placent l’innovation RH au
cœur de leur stratégie, avec de
vrais résultats à la clé. Créé
dans l’Ouest de la France, ce
Prix RH a prouvé sa pertinence
en étant aujourd’hui décliné en
Rhône-Alpes-Auvergne et dans
le grand Est.
Mettre en avant
la fonction RH
Parrainée par le champion
olympique de ski, conférencier
et chef d’entreprises Edgar
Grospiron, la quatrième édition
de ce Prix RH grand Ouest qui
s’est tenue le 26 mai dernier
dans l’amphithéâtre de l’école
supérieure de commerce
Audencia a récompensé quatre
entreprises de l’Ouest de la
France, et ce dans plusieurs
catégories (Prix Groupe pour
les entreprises de plus de 250
salariés, Prix PME pour les
sociétés de 50 à 250 collaborateurs, Prix spécial du Jury et le
Prix coup de cœur du Parrain).
Les innovations managériales
présentées par la douzaine de
candidats étaient particulière-
Comment ont été
sélectionnés les lauréats ?
Aux côtés des organisateurs et des partenaires, les représentants des quatre vainqueurs 2016 du Prix des ressources humaines grand Ouest : Mediaveille
(prix PME), Eram (prix groupe), Invivo (prix du jury) et IMA Technologies (prix du parrain de la soirée, le champion olympique Edgar Grospiron.
ment variées, du recrutement,
au bien-être au travail en passant par la formation ou l’engagement sociétal des entreprises.
Le Prix PME est revenu à
l’agence rennaise de conseil en
stratégie digitale Mediaveille
qui a totalement revu son processus de recrutement pour
recruter désormais sans CV.
Dans la catégorie Groupe, le
Choletais Eram est récompensé pour la création de son
Ecole de la chaussure qui lui
permet de maintenir, et même
de relancer, son outil industriel
dans le Maine-et-Loire. Le prix
Spécial Jury revient au Breton
InVivo NSA pour sa stratégie de
développement à l’international via le recours à des VIE
(Volontaires Internationaux en
Entreprise) savamment encadrés, le Prix Spécial Parrain
étant lui décerné à IMA Technologies pour son plan d’action
visant à valoriser auprès de
ses collaborateurs le métier de
centre d’appel.
Créer de la valeur ajoutée
Autant de distinctions qui
rejaillissent sur les entreprises
lauréates. « Pour les entreprises et leurs services RH,
c’est d’abord l’occasion ici de
mettre en avant leur fonction
et leurs équipes. C’est aussi un
excellent moyen de montrer
que la fonction RH est également créatrice de valeur ajoutée pour l’entreprise et son
développement. Et puis, une
récompense comme celle-ci,
c’est une bonne vitrine pour
fidéliser ses collaborateurs et
recruter », note Stéphane
Bruel, coprésident de l’ANDRH
44.
Cette soirée aura également
permis aux DRH et professionnels du management du Grand
Ouest présents d’échanger sur
leurs expériences respectives
et de se « benchmarker ».
Tous l’affirment, malgré un
taux de chômage record en
France, « la guerre des
talents » existe plus que
jamais.
Dans ce contexte, les entreprises se doivent d’innover en
matière
de
ressources
humaines pour bien recruter et
fidéliser leurs collaborateurs,
condition sine qua non pour
leur développement.
C’est quoi la motivation
d’un champion olympique ?
Parrain du prix RH grand Ouest, le champion olympique de ski Edgar Grospiron
revient sur un sujet central dans les entreprises : la motivation.
l
Comme chaque année, les lauréats de la quatrième édition
du prix RH grand Ouest ont eu
à franchir un solide parcours
de sélection. Il leur a fallu dans
un premier temps remplir un
dossier de candidature expliquant leur projet. Réservé aux
entreprises de plus de 50 salariés ayant leur siège social
dans les Pays de la Loire, en
Bretagne, en Basse-Normandie ou en Poitou-Charentes, le
prix valorise les projets RH
ayant un rôle stratégique pour
une entreprise et met l’accent
sur les initiatives innovantes et
performantes.
Des douze candidatures reçues
cette année, huit ont été sélectionnées pour un second
round. Les DRH ou responsable RH ont alors présenté en
avril leurs initiatives devant un
jury composé d’une vingtaine
de personnes. Ce jury (en photo) est constitué de représentants des deux organisateurs,
Michael Page et l’association
ANDRH, des partenaires du
prix*, ainsi que d’étudiants de
la major RH de l’école de management nantaise Audencia.
Suite à cette soutenance,
quatre lauréats ont été sélectionnés.
* Les partenaires sont : Audencia, Cadremploi, Chesneau,
Edenred, Fidal, Havas Voyages,
Le Figaro, Horoquartz, Kiplin,
Le Journal des entreprises,
Leyton et One 4 You
On ne naît pas champion, on le
devient. Quand il s’est retrouvé
en haut de sa première piste
de ski de bosses, Edgar Grospiron ne faisait pas le malin. Il
avait douze ans. Et avait devant
lui une pente de 300 mètres de
long présentant 28 degrés de
verticalité. Un mur d’un millier
de bosses. Son entraîneur le
dévalera en une trentaine de
secondes. Edgar Grospiron
s’explosera au cinquième
virage et mettra plus de huit
minutes pour arriver en bas.
Humilié. Quinze ans plus tard,
le skieur terminera sa carrière
sur cette même piste en glanant un nouveau titre de champion du monde. Entre-temps, il
aura tout gagné en matière de
ski acrobatique, notamment
une médaille d’or aux JO de
1992. Alors comment en
quelques années l’ado pas du
tout à l’aise sur les bosses est
devenu le meilleur du monde
dans ce domaine ? C’est
Le mental du champion ? « C’est une question d’état d’esprit », répond
Edgar Grospiron.
d’abord une affaire de mental
et de motivation, répond Edgar
Grospiron. Le mental du champion ? « C’est une question
d’état d’esprit. Plutôt que de
voir les problèmes, les obs-
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
tacles et ses peurs, il faut se
focaliser sur les solutions ».
Plus que la peur du mur de
neige, l’ado Grospiron reste ainsi époustouflé par son entraîneur qui dévale la pente tel un
magicien. Cet état d’esprit a
besoin d’un carburant, la motivation, « une énergie qui se
créé, qui se cultive, se transmet. C’est une énergie qui se
joue dans le regard, dans la
relation. Je n’avais pas forcément d’appétit pour les bosses.
Aller se fracasser le squelette,
cela n’a rien de motivant ».
Alors qu’est ce qui a motivé le
champion ? « Le ski me permettait d’avoir une relation positive
avec des gens importants à
mes yeux ». À commencer par
ses parents. « Quand ils me
voyaient les skis au pied, ils
avaient une lueur de fierté. Ce
n’était pas du tout la même
chose avec mon bulletin scolaire ! », relate Edgar Grospiron. Cette motivation le boostera naturellement durant ses
premières années. Après, une
fois parvenu au sommet de son
art, il lui faudra faire plus attention à ce que la flamme
demeure vive.