HECTOR BERLIOZ (1803-1869) Benvenuto Cellini

Transcription

HECTOR BERLIOZ (1803-1869) Benvenuto Cellini
HECTOR BERLIOZ
(1803-1869)
Benvenuto Cellini
Résumé du livret
Opéra en 3 actes de Berlioz; liv. de Wailly et Barbier. Créé à l'Opéra de Paris', 10 septembre 1838
PERSONNAGES
LE CARDINAL SALVIATI (basse); BALDUCCI, trésorier papal (basse); TERESA, sa fille (soprano);
BENVENUTO CELLINI, orfèvre (ténor); ASCANIO, son apprenti (mezzo-soprano) ; FRANCESCO et
BERNARDINO, artisans de l’atelier de Cellini (ténor et basse); FIERAMOSCA, sculpteur au service du
Pape (baryton); POMPEO, spadassin (baryton).
A Rome, en 1532.
L'ouverture, une des plus célèbres de Berlioz, utilise des éléments que l'on retrouve dans
l'opéra.
Acte I. Le carnaval de 1532. Lundi gras. Nous sommes chez le trésorier du pape. Balducci,
qui vient de réprimander sa fille Teresa pour avoir regardé par la fenêtre. Le vieillard est
mécontent car le pape a fait venir à Rome l'orfèvre florentin Cellini.
Sa fille Teresa, par contre, est enchantée car elle a trouvé un billet dans un bouquet qu'un
masque lui a lancé depuis la rue — Cellini sans aucun doute. Elle chante sa joie et son
bonheur dans une délicieuse cavatine, suivie d'un allegro con fuoco. Quelques instants
plus tard, Cellini est près d'elle. Ils chantent ensemble un grand air glorieux, andante (qui
sera utilisé plus tard dans l'ouverture du Carnaval Romain).
Cellini propose à la jeune fille de s'enfuir : au matin, quand tous porteront un masque de
carnaval, il sera coiffé d'une capuche blanche de moine, et son apprenti Ascanio d'une
capuche brune. Ils la rejoindront et ils fuiront ensemble. Mais Fieramosca, le sculpteur
du pape, s'est glissé dans la maison et a entendu leur conversation : c'est le rival de
Cellini en art et en amour. Il surprend le complot et les propos particulièrement
désagréables que les deux amoureux tiennent sur son compte. Balducci revient à l'impro viste. Sa fille est encore debout ? Anxieuse de se justifier, elle dit avoir entendu un
homme entrer dans la maison. Cellini réussit à s'enfuir, mais Fieramosca est découvert.
Avant qu'il ait pu s'expliquer, des voisines, qui étaient entrées par curiosité, le traînent
vers le bain public pour l'y plonger de force.
Acte II. Cellini entouré de ses assistants, est assis dans la cour d'une taverne. Il veut boire
en l'honneur de son amour, malheureusement son hôte ne veut plus lui faire crédit.
Ascanio arrive à temps avec l'argent que lui a remis le trésorier du pape. En échange,
Cellini devra terminer son Persée pour le lendemain matin. Il donne sa parole, bien que
l'avare Balducci, le sachant aux abois, lui ait envoyé fort peu d'argent. Cellini raconte à
Ascanio quels déguisements ils porteront pour le carnaval et son plan de fuite avec
Teresa. Une fois de plus, Fieramosca entend tout. Il engage alors le spadassin Pompeo
pour l'aider à enlever Teresa.
Le décor suivant montre la foule des masques sur la Piazza di Colonna. C'est carnaval, et la
musique traduit brillamment la gaieté de la scène. Balducci et Teresa viennent assister au
spectacle. Cellini et ses amis se sont arrangés pour que l'affreux Midas ait les traits de Balducci
: c'est leur façon de se venger de sa ladrerie. Le trésorier proteste, et Cellini profite de la
confusion pour s'approcher de Teresa, suivi d'Ascanio. Au même moment, deux autres
moines s'avancent, revêtus du même capuchon. Lesquels sont les vrais ? Bientôt, tous
les quatre sont face à face. Un cri retentit, et l'un des moines à capuche brune s'effondre,
mortellement blessé. C'est Pompeo. Un moine à capuche blanche (Cellini) l'a frappé. La
foule se jette sur Cellini au moment où un coup de canon annonce la fin des fêtes de
carnaval. Profitant de l'effet de surprise, Cellini parvient à s'enfuir. L'autre moine à
capuche blanche est saisi à sa place, c'est Fieramosca.
Acte III. Devant la maison de Cellini. Ascanio assure Teresa que son amant est sauf,
d'ailleurs le voici. Teresa et Cellini chantent un duo pendant qu'Ascanio organise leur
fuite : la ligne mélodique est magnifique, et nous avons là l'un des plus beaux pas sages
de la partition.
Balducci et Fieramosca font irruption. Balducci veut forcer sa fille à épouser Fieramosca.
L'arrivée du cardinal Salviati, venu voir le Persée, interrompt la scène. Le pauvre Cellini est
en fâcheuse posture : accusé de meurtre et de tentative d'enlèvement, son Persée
inachevé, et l'argent reçu en paiement entièrement dépensé ! Un terrible châtiment
l'attend et un autre devra finir son oeuvre inachevée.
L'artiste est ivre de rage. Un autre finir son Persée ! Jamais ! Le moulage va être fait tout
de suite. Resté seul, il chante une magnifique aria andante. Puis il entreprend de mouler
la statue. Comme le métal manque, il saisit les autres oeuvres et les jette dans la masse en
fusion. Enfin, il brise le moule. Le Persée apparaît dans toute sa splendeur aux yeux
stupéfaits des spectateurs, superbe justification pour le maître génial.