La construction neuve - Communauté de Communes Bretagne
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La construction neuve - Communauté de Communes Bretagne
La construction neuve La Bretagne Romantique n’échappe pas au contexte de crise immobilière. En 2009 et 2010, la construction neuve sur l’aire urbaine rennaise connaît un repli après des années fastes. Les livraisons de logements chutent, notamment dans le périurbain. Cependant, les mises en chantier repartent à la hausse en 2010, mais sur des volumes encore timides, loin de ceux observés dans le milieu des années 2000. Alors que les autorisations redémarrent dans l’agglomération, le repli continue dans les couronnes. En Bretagne Romantique, elles se stabilisent au niveau assez bas qu’elles avaient eu en 2009. Ce sont les mises en chantier, qui sur ce territoire, accusent un important repli en 2010. Dans ce contexte, les objectifs quantitatifs du PLH semblent impossible à tenir. La diversification de l’offre est également mise à mal avec le resserrement du marché sur l’individuel pur. Sommaire Æ Les autorisations se maintiennent en 2010 Æ Sévère repli des mises en chantier Æ Les objectifs du PLH difficiles à tenir Æ La construction neuve se maintient sur les secteurs ruraux Æ Des particuliers originaires de la Bretagne Romantique JUIN 2011 Les autorisations se maintiennent en 2010 Bretagne Romantique : Logements autorisés par type de construction Indiv pur 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 195 192 227 282 381 314 281 227 170 197 15 Indiv groupé 4 16 34 24 99 37 27 34 37 Collectif 39 23 69 108 105 184 145 125 3 0 Total 238 231 330 414 585 535 453 386 210 212 % coll/total 16% 10% 21% 26% 18% 34% 32% 32% 1% 0% Source : DREAL-Sitadel Les autorisations de 2010 restent sur le niveau de 2009. Elles concernent exclusivement des logements individuels. Après avoir fortement chuté entre 2008 et 2009 (- 45,6 %), les autorisations de construire, en Bretagne Romantique, se maintiennent en 2010. Mais avec 212 logements autorisés seulement, il s’agit d’un faible volume, un des plus faibles enregistrés depuis le début des années 2000. La baisse continue depuis 2005 semble donc stoppée, tout au moins en ce qui concerne les autorisations d’individuels purs (maison que l’on fait construire sur une parcelle préalablement achetée). Ces dernières enregistrent même une augmentation de 16 % en un an, soit + 27 maisons. En revanche le collectif est absent des autorisations cette année. Après avoir atteint 184 unités en 2006, le nombre de logements collectifs s’est réduit progressivement depuis tout en restant sur des volumes assez élevés. Mais en 2009, la baisse a été brutale, contrecoup direct de la crise immobilière. Dans les meilleures années, le collectif représentait un tiers de la construction neuve. L’individuel groupé, en dehors du pic de 2005, se maintient autour d’une trentaine de logements en moyenne par an parmi les autorisations. La baisse de cette année, même si elle est notable, ne permet pas de dire qu’il y a un repli sur ce produit. L’individuel groupé a toujours connu des variations annuelles tout en se maintenant globalement : de 6 % des autorisations de construire à 18 % les meilleures années ; 7 % cette année. La construction neuve en 2010 est exclusivement individuelle. Il est donc tout à fait normal de trouver de grands logements parmi les autorisations. Plus de 8 sur 10 ont au moins 5 pièces. La plupart présente une superficie entre 100 et 150 m². Certains dépassent les 150 m² (un quart des autorisations), plus rares sont ceux à moins de 100 m² (moins de 20 %). La majorité de la construction neuve se fait sur des parcelles de 500 à 1000 m². Elle se fait donc encore peu sur de petites parcelles : 18 % des permis concernent une construction sur une parcelle de moins de 500 m². Les parcelles peuvent être de très grande taille : un quart font plus de 1000 m². Logements autorisés par type dans la Bretagne Romantique 400 350 300 250 200 150 100 50 0 2001 2002 2003 2004 Indiv pur 2005 2006 Indiv groupé 2007 2008 2009 2010 Collectif Source : DREAL-Sitadel Le collectif disparaît de la construction neuve en Bretagne Romantique. L’individuel groupé recule, tandis que l’individuel pur semble repartir à la hausse. AUDIAR / Bretagne Romantique / La construction neuve / Juin 2011 / 2 Les autorisations du début de l’année 2011 ne laissent pas présager d’une dégradation de la construction neuve. 64 logements ont été autorisés au 1er trimestre dans la Bretagne Romantique, ce qui représente une situation nettement plus encourageante que celle un an auparavant (41 logements autorisés début 2010). 2010 avait cependant terminé sur des niveaux d’autorisation deux fois plus élevés qu’au début de l’année. 2011 semble donc prolonger ces bons niveaux, au moins sur le premier trimestre. Si les logements autorisés se maintiennent au niveau de ce début d’année, 2011 marquerait plutôt une reprise de la construction neuve. Cela reste à confirmer. Par ailleurs, on peut relever une reprise des autorisations en collectif, qui reste, là encore, à confirmer. Parmi les 64 logements autorisés au premier trimestre 2011, 13 seraient des collectifs. Sévère repli des mises en chantier Bretagne Romantique : Logements commencés par type de construction Indiv pur Indiv groupé 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 211 177 261 284 368 259 218 175 147 8 17 23 18 31 29 22 50 7 Collectif 51 43 55 124 112 126 60 39 0 Total 270 237 339 426 511 414 300 264 154 % coll/total 19% 18% 16% 29% 22% 30% 20% 15% 0% Source : DREAL-Sitadel En 2010, les mises en chantier atteignent leur plus bas niveau de la décennie. Si les autorisations marquent en 2010 une stagnation, les mises en chantier en revanche accusent un important recul. Certes, la baisse du nombre de logements commencés est engagée depuis 2007, mais elle est très forte en 2010 : - 42 %, soit - 110 logements. En deux ans, les mises en chantier ont été divisées par 2. La construction neuve d’aujourd’hui ne produit plus qu’un tiers environ du volume des meilleurs années. Les mises en chantier de 2010 sont à leur plus bas niveau de la décennie avec 154 logements. Il s’agit de la conséquence directe du recul des autorisations de construire depuis 2005, et notamment de l’an passé (- 45 %). Tous les produits sont affectés par ce repli sévère. Aucun logement collectif n’est mis en chantier cette année, corrélativement au niveau quasi nul d’autorisations de ces deux dernières années. Cependant, les volumes, même en baisse, étaient encore élevés jusqu’en 2008. Certains programmes autorisés n’ont sans doute toujours pas été mis en chantier. L’individuel groupé retrouve son très faible volume du début des années 2000. Pourtant, durant les premières années de la crise immobilière, ce produit avait réussi à se maintenir sur le marché, notamment en raison de la production de locatif social. Le faible niveau de 2010 interroge un peu, mais il intervient après une année 2009 exceptionnelle, compensant un peu ce repli. Ce dernier est certainement lié au faible niveau d’autorisations enregistré en 2010. On peut penser que certains programmes autorisés ont été mis en chantier durant la même année 2010. Quant à l’individuel pur, sa baisse engagée depuis 2007 se poursuit. Très forte la première année (- 30 %), la baisse est depuis régulière, autour de - 16 %. Elle ne devrait cependant pas durer compte-tenu de la reprise des autorisations en 2010. Pour autant, les mises en chantier d’individuels purs à venir ne devraient pas être sur des volumes très élevés, en tous les cas, bien loin de ceux enregistrés au milieu des années 2000. Si la tendance enregistrée au 1er trimestre se poursuit, on peut s’attendre, pour 2011, à un maintien de l’activité de la construction. 56 logements ont été mis en chantier début 2011, c’est deux fois plus qu’un an auparavant, mais un peu moins que le dernier trimestre 2010. 3 / AUDIAR / Bretagne Romantique / La construction neuve / Juin 2011 Les objectifs du PLH difficiles à tenir Même si pour 2011, la tendance n’indique pas une dégradation de la construction neuve, la Bretagne Romantique ne devrait pas pour autant atteindre les objectifs quantitatifs de son PLH établis à 294 logements par an. L’année 2010 ne tient déjà pas ces engagements. Par ailleurs, l’absence de diversité dans la construction neuve cette année met à mal les objectifs qualitatifs du PLH. En termes de diversité, on peut toutefois relever que parmi les logements individuels autorisés en 2010, certains sont destinés à la location. Ils relèvent du parc locatif social, et du parc locatif privé1 Même si les logements destinés à la location représentent moins de 10 % des autorisations de cette année, cela constitue une forme de diversité de l’offre. L’individuel groupé ou la construction libre sur petite parcelle est également une forme de diversité. Le PLH a été réalisé au moment où les marchés immobiliers étaient euphoriques quel que soit le territoire. Mais la crise de 2008 a frappé plus durement les territoires périurbains, qui mettront certainement plus de temps à retrouver une construction dynamique et diversifiée. Les objectifs du PLH vont devoir être confrontés à ce nouveau contexte. Ce qui est sûr toutefois, c’est que la demande est toujours là, que les besoins en logements sont croissants, pour faire face au vieillissement de la population, au desserrement des ménages (séparation et divorce, départ des enfants du foyer parental), bref à l’augmentation générale des petits ménages, mais également à la diversité des profils des familles, et à la complexité des parcours résidentiels. Logements commencés par type dans la Bretagne Romantique 400 350 300 250 200 150 100 50 0 2002 2003 2004 2005 Indiv pur 2006 2007 2008 Indiv groupé 2009 2010 Collectif Source : DREAL-Sitadel Un repli sévère des mises en chantier La construction neuve se maintient sur les secteurs ruraux Les secteurs ruraux semblent nettement moins affectés par le repli de la construction neuve. En effet, les logements autorisés ont augmenté entre 2009 et 2010, et les logements commencés se maintiennent en nombre. La construction neuve, qui s’est nettement resserrée sur l’individuel, profite à ces territoires. En effet, ils proposent encore des terrains à construire, bien souvent hors opérations. L’observation détaillée des permis de construire met en évidence qu’un grand nombre d’entre eux porte sur des projets de construction hors lotissement. Les opérations (lotissement ou ZAC) développées sur les communes de plus grandes tailles sont plus soumises aux aléas du marché. La construction sur ces 2 secteurs représente 28 % de l’ensemble de la construction de la Bretagne Romantique, soit 9 points de plus que l’an passé. Le secteur mixte reste le secteur où la construction neuve est la plus dynamique : 59 % des logements autorisés de la Bretagne Romantique le sont sur ce secteur, et notamment sur les communes situées le long de la RN 137. Logements autorisés et commencés en 2010 sur la Objectif PLH moy annuel 2010-2015 1 Combourg 44 Secteur mixte 171 Sect rural en développement secteur rural en dvpt modéré Total EPCI 294 Bretagne Romantique par secteur PLH autorisés commencés Combourg 27 19 Secteur mixte 125 93 41 Secteur rural en développement 29 23 38 secteur rural en dvpt modéré 31 19 Total EPCI 212 154 Source : Programme d'actions 2010-2015 Source : DREAL-Sitadel du PLH de la Bretagne Romantique La construction neuve sur les secteurs ruraux est plus dynamique qu’à Combourg. Dans le cas des permis de construire autorisés cette année, il s’agit de particuliers qui font construire une maison qu’ils destinent à la location et non à leur occupation personnelle. 4 / AUDIAR / Bretagne Romantique / La construction neuve / Juin 2011 Cela tient à sa position géographique et à son niveau de desserte privilégié, ainsi qu’à la taille des communes qui le compose. En effet, en dehors de Combourg, les plus importants volumes de logements autorisés sont à Tinténiac (39 logements), Pleugueneuc (22), Saint Domineuc (20) et Saint Pierre de Plesguen (16). C’est également le secteur qui propose un peu de diversité dans la construction neuve, puisque les 15 individuels groupés autorisés cette année en Bretagne Romantique y sont localisés (10 à Pleugueneuc en locatif social, 3 à Tinténiac, et 2 à Dingé). Entre 2009 et 2010, le nombre de logements autorisés dans ce secteur se maintient, mais celui des logements commencés recule fortement (- 45 %, soit - 75 logements). C’est à Combourg que la construction de nouveaux logements marque le plus le pas. Les autorisations et les mises en chantier reculent fortement en un an, respectivement - 41 % et - 61 %, soit - 19 et - 30 logements. La construction à Combourg se situe cette année sur des volumes comparables aux secteurs ruraux, et ne représente plus que 13 % de la construction de la Bretagne Romantique contre 22 % l’an passé. Par ailleurs, en 2009, la commune semblait tenir ses objectifs PLH de 44 logements, ce qui n’est plus le cas cette année, et très certainement l’année prochaine au regard du volume d’autorisations. De façon générale, l’ensemble des secteurs sont en-deçà de leur objectif respectif, et notamment le secteur mixte. Mais on peut relever toutefois que toutes les communes du territoire (à l’exception de 3 cette année) partagent l’effort de construction. Logements autorisés par type en 2010 sur la Bretagne Romantique par secteur PLH Source : DREAL Sitadel L’individuel pur envahit la Bretagne Romantique. 5 / AUDIAR / Bretagne Romantique / La construction neuve / Juin 2011 Des particuliers originaires de la Bretagne Romantique Les permis de construire autorisés en 2010 dans la Bretagne Romantique ont été déposés très majoritairement par des particuliers, ce qui est cohérent comptetenu du resserrement du marché sur la construction individuelle libre. Ces particuliers sont à 52 % déjà habitants de la Bretagne Romantique. La plupart d’entre eux habitent déjà la commune sur laquelle ils vont faire construire (59 %). Parmi les territoires qui voient partir certains de leurs habitants au bénéfice de la Bretagne Romantique, Rennes Métropole arrive en tête : 14 % des particuliers qui se sont vus attribuer un permis de construire sur la Bretagne Romantique arrivent d’une commune de Rennes Métropole. La plupart des autres particuliers arrivent des communautés de communes limitrophes à la Bretagne Romantique, et notamment du Pays de Bécherel, du Val d’Ille et du Pays d’Aubigné (11,5 %), un peu moins du Nord et de l’Est (9 %). 2,5 % des particuliers arrivent de communes voisines côté Côtes d’Armor. 11 particuliers arrivent de Rennes, 4 seulement de Saint Malo. Annexes Logements autorisés en 2010 Total Collectifs Logements commencés en 2010 Individuels Individuels groupés purs Total Collectifs Individuels Individuels groupés purs Combourg 27 0 0 27 19 0 0 Dingé 7 0 2 5 2 0 0 19 2 Hédé-Bazouges 12 0 0 12 12 0 0 12 Meillac 5 0 0 5 7 0 0 7 Pleugueneuc 22 0 10 12 9 0 0 9 Québriac 4 0 0 4 3 0 0 3 Saint-Domineuc 20 0 0 20 21 0 0 21 Saint-Pierre-de-Plesguen Tinténiac 16 39 0 0 0 3 16 36 18 21 0 0 0 3 18 18 Total Secteur mixte 90 125 0 15 110 93 0 3 La Baussaine 3 0 0 3 2 0 0 2 La Chapelle-aux-Filtzméens 2 0 0 2 1 0 0 1 Longaulnay 0 0 0 0 1 0 0 1 Plesder 7 0 0 7 5 0 0 5 Saint-Thual 10 0 0 10 10 0 0 10 Trévérien Trimer 5 2 0 0 0 0 5 2 2 2 0 0 0 0 2 2 23 Total secteur rural en dvpt 29 0 0 29 23 0 0 Bonnemain 11 0 0 11 6 0 0 6 Cuguen 3 0 0 3 1 0 0 1 Lanhélin 8 0 0 8 4 0 0 4 Lanrigan 0 0 0 0 0 0 0 0 Lourmais 0 0 0 0 4 0 4 0 Saint-Léger-des-Prés 2 0 0 2 2 0 0 2 Trémeheuc Tressé 1 6 0 0 0 0 1 6 0 2 0 0 0 0 0 2 Tot sect rural dvpt modéré 31 0 0 31 19 0 4 15 Bretagne Romantique 212 0 15 197 154 0 7 147 AUDIAR / Bretagne Romantique / La construction neuve / Juin 2011 / 6