sport comme outil d`intégration

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sport comme outil d`intégration
Compte rendu de l’atelier n° 1
Le sport comme outil d’insertion et d’intégration
Présents
Jean-Louis MARJOLLET
US Chasseneuil Foot
Franck JOURDAINE
Comité Départemental de Sport Adapté de la Charente
Marie-Cécile DOHA
Conseil Régional de Poitou-Charentes
Xavier DUPUIS
Pays de Charente-Limousine
René BONNET
CROS Poitou-Charentes
Charly NEBOUT
l’Imprévu Festival
Christel CLAPIES
DDJS de la Charente
Marcelle FOUILLEN
PAIO de Charente-Limousine
Hélène VIRCOULON
Centre Social le Chemin du Hérisson
Julie BLANK
Canoë-kayak Montbron, préparation concours IRTS
Anne –Catherine QUENEHERVE
Charente Loisirs Emploi
Nicole BARILLY
Est Charente Athlétisme Chasseneuil
Thierry BORDAS
CDOS de la Charente - REACTISS
Gérald ERENS
CROS Poitou-Charentes
Mathieu GAGNOT
CROS Poitou-Charentes – REACTISS
Excusés
Elisabeth COHEN
ADAPEI de la Charente
Maud BILLONDEAU
CLI Charente-Limousine
Début de l’atelier à 11h15
PRESENTATION DE L’ATELIER
Mathieu GAGNOT, animateur REACTISS – Réseau des Acteurs de l’Insertion par le Sport
A partir des témoignages de personnes ressources (préalablement contactées ou présentes dans la
salle), nous pourrons mettre en valeur la variété des acteurs du Pays de Charente Limousine
et la diversité des publics concernés par cette thématique transversale de l’insertion par le
sport.
Nous évoquerons les actions existantes, les attentes des acteurs, les possibilités et les freins
à la mise en œuvre des projets mutualisés à l’échelle du Pays.
L‘objectif de cet atelier est double :
• éclaircir les différentes manières dont les acteurs du Pays utilisent ou souhaiteraient
utiliser la pratique sportive pour favoriser l’insertion ou l’intégration des publics
différents ou en difficultés de Charente-Limousine,
• faire ressortir des pistes de travail entre acteurs du Pays, décideurs et autres
partenaires.
L’objectif de cet atelier n’est pas de réfléchir sur la distinction entre Insertion et Intégration par le sport, les
nuances entre ces deux termes constituant à elles seules un sujet de débat.
Par action d’insertion ou d’intégration par le sport nous entendons toute action où la pratique sportive s’inscrit dans
une volonté de valorisation globale de la personne, toute action où le sport est utilisé comme un outil permettant à
des personnes exclues, fragilisées, marginalisées d’atténuer ou de résoudre leurs difficultés afin d’accéder à une
vie sociale et professionnelle en adéquation avec leurs attentes et avec leur environnement.
PRESENTATION DE REACTISS
Gérald ERENS, directeur du CROS – Comité Régional Olympique et Sportif
En 2005 le CROS a réalisé un diagnostic auprès de plus de 100 structures issues de
nombreux champs socioprofessionnels utilisant le sport comme outil (intégration, réadaptation ou
à fins thérapeutiques).
Ce travail a permis de faire un état des lieux et une analyse des besoins auxquels
commence à répondre la Plate Forme REACTISS depuis le début de l’année 2006, en
partenariat avec les CDOS et avec le soutien du Conseil Régional, de l’ETAT, des délégations
régionales de la Caisse d’Epargne et de Gaz de France.
La plate forme REACTISS intervient auprès des porteurs de projets :
•
•
Informer (sur les actions, les dispositifs, les sites de pratique, les acteurs, …)
Accompagner la recherche de financement et le montage de projets (contenu,
mise en forme, évaluation, partenaires, …)
•
Permettre les échanges et la mutualisation de ressources dans les territoires
•
Participer à la formation des intervenants sportifs et éducatifs
Et aux cotés des partenaires :
•
Développer des outils d’observation, de mesure et d’analyse des actions
d’insertion par le sport
•
Accompagner le développement du lien social dans les politiques sportives
territoriales
•
Mobiliser des financements et garantir une bonne utilisation des aides
•
Repérer et soutenir les projets sportifs d’utilité sociale
TEMOIGNAGES
Christel CLAPIES, DDJS de la Charente
A en charge les points suivants :
-
Sport et Santé
-
Sport et Handicap
-
Sport et Femme
-
Sport et Education Insertion
-
Les métiers de l’eau
Marcelle FOUILLEN, directrice de la PAIO de Confolens – Permanence Accueil Information
Orientation
Intervient régulièrement auprès de la DDTEFP et du Conseil Régional pour que ces moyens
d’accès à l’insertion que sont la culture et le sport soient reconnus comme étape de
l’intégration socioprofessionnelle.
Ces moyens pourraient être utilisés pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi mais
également pour les jeunes diplômés.
Comment le sport ou le club pourrait-il les aider à rebondir sur leurs potentialités ?
Comment pouvons-nous être promoteurs de choses nouvelles et être reconnus comme
tels ?
Les jeunes suivis par la PAIO sont peu intégrés dans le tissu associatif en général et le
milieu sportif en particulier et ils ne bénéficient pas des échanges, et de la reconnaissance
que peut apporter l’association ou le club.
L’accès à la culture et au sport est un axe de progrès de la PAIO et de la future Mission
Locale Nord Charente (regroupement des PAIO de Confolens et Ruffec).
Charly NEBOUT, coordonateur de L’Imprévu Festival, membre du conseil de développement
Rappelle que les termes « insertion » et « intégration » ne signifient pas la même chose et
nous invite à ne pas tomber dans les pièges du voyeurisme et de la sensiblerie face au
handicap.
Malgré l’exemple (parmi d’autres) de l’intégration de 3 joueurs au sein du club de foot local, le
sport n’est pas le vecteur d’intégration le plus mis en avant avec les salariés évoluant dans
un domaine normatif.
Il faudrait peut-être
professionnalisation.
mettre
plus
de
moyens
en
termes
de
formation
et
de
Le CAT Eurydice – Centre d’Aide par le Théâtre – est un modèle intéressant où l’utilisation
du théâtre, activité support, est « institutionnalisée » et « professionnalisée ».
Jean-Louis MARGELLET, US Chasseneuil Foot
Exprime les difficultés de fonctionnement de son club par la saturation des dirigeants qui ne
peuvent pas mobiliser toujours plus de leur temps et se sentent peu soutenus et reconnus
(par les parents, les partenaires, …).
Situation paradoxale de sentiment d’exclusion et d’impuissance partagée par les dirigeants
du club.
René BONNET, président du CROS
C’est la question de l’insertion des bénévoles associatifs, de leur engagement et de la
continuité de leur action qui est posée.
Quelle reconnaissance de l’utilité sociale, de l’utilité publique de leur action ?
Quelles retombées en termes de moyens pour l’association ?
C’est pourtant bien au sein d’un club que l’on peut faire émerger l’engagement bénévole et
citoyen, « susciter la vocation », « donner du sens », contrairement à d’autres
environnements ayant plutôt tendance à développer la consommation d’activité.
Xavier DUPUIS, coordinateur Pays de Charente-Limousine
Le pays n’est pas financeur du fonctionnement d’une association, il soutient des actions.
Mais comment financer les actions d’une association quand celle-ci a déjà des difficultés à
financer son fonctionnement ?
Le prochain contrat de Pays sera mené sur 7 ans (2007 – 2013).
Est-ce que les associations se projettent aussi loin dans le temps ?
Les idées ne manquent pas mais il faut se projeter.
La pratique sportive est un support important pour le développement du lien social (valeurs,
respect, rigueur, travail, …).
Les techniciens du Syndicat de Pays souhaiteraient entamer une réflexion globale sur la
culture et le sport (animation, projet structurant).
Marie-Cécile DOHA, service des sports du Conseil Régional
La politique sportive régionale se construit autour de 5 axes dont celui de « faire du sport
un espace privilégié d’intégration et de mixité ». Il existe ainsi un dispositif d’aide à
l’acquisition de matériel spécifique favorisant l’accès à la pratique sportive des personnes en
situation de handicap. Qui plus est, un dispositif a récemment été voté afin de prendre en
compte les actions menées par des structures dans le cadre de l’insertion.
Ce dispositif sera à mettre en lien avec le travail réalisé par REACTISS, partenaire de la
Région, notamment dans l’accompagnement des porteurs de projet pour la mise en œuvre
de leurs actions.
Par ailleurs, dans sa logique partenariale « gagnant/gagnant », la Région définit avec les
associations sportives qu’elle soutient, au travers de conventions, des actions à mettre en
œuvre auprès des publics « prioritaires » : lycéens, personnes en situation de handicap,
jeunes des quartiers défavorisés…
Franck JOURDAINE, salarié du Comité Départemental de Sport Adapté de la Charente
L’objectif du Comité Départemental de Sport Adapté est d’ouvrir le secteur scolaire
spécialisé au secteur scolaire ordinaire via l’UNSS par exemple.
Il intervient également auprès des adultes avec les mêmes objectifs.
Nicole BARILLY
Athlète de haut niveau (athlétisme, sprint), anime une activité gymnastique volontaire dans
une petite commune rurale. Cette activité s’adresse essentiellement aux femmes et est
vecteur de lien social.
Evocation de l’enchaînement carrière sportive – carrière professionnelle (comptable).
Anne-Catherine QUENEHERVE, Charente Loisirs Emploi
Ex athlète de haut niveau (athlétisme, marche), présente les aides techniques et administratives
apportées aux associations :
-
Mise à disposition de personnel sportif diplômé et d’animation (éducateurs, surveillant de
baignade,…)
-
Gestion administrative de l’emploi (édition des bulletins de salaires, déclarations auprès des
organismes sociaux)
-
Conseils sur les dispositifs d’aide à l’emploi
-
Service « bourse - emploi » (offres et demandes d’emploi)
Julie BLANK, étudiante
Animatrice canoë-kayak (initiateur), prépare le concours d’entrée à l’Institut Régional du
Travail Social pour travailler comme éducatrice spécialisée auprès de publics sous main de
justice en utilisant le sport comme outil de médiation et de mobilisation.
Hélène VIRCOULON, Centre Social Le Chemin du Hérisson (Roumazières-Loubert)
Accompagnement social global de personnes issues de la communauté des Gens du Voyage
(habitat, insertion sociale et professionnelle, accès aux droits communs).
Un groupe de jeunes est également suivi par la PAIO de Confolens, la plupart sous mesure
« CIVIS renforcé ».
Au niveau sport, quelques sorties à la journée (accrobranche, vélo-rail).
Besoin de travailler avec les clubs pour favoriser l’accès aux activités et l’intégration dans la
vie associative.
CONCLUSION
Le temps prévu pour cet atelier s’est rapidement écoulé et nous sommes d’accord sur la
nécessité de nous revoir, sous l’égide (et à l’initiative ?) du Pays.
Une version de travail du compte rendu d’atelier sera adressée à chaque participant pour
apporter tout complément, toute modification avant diffusion.
Les participants sont également invités à réfléchir aux questions à aborder lors de notre
prochaine rencontre (et à les soumettre ci-dessous).
Fin de l’atelier à 12h30
QUESTIONS
•
Comment faire du sport un outil de développement du lien social partagé entre les
acteurs sportifs et socio-éducatifs ?
•
Comment trouver l’équilibre entre les projets associatifs et la commande publique ? (et
éviter « l’habillage pédagogique, dépasser la prestation sportive, la rencontre amicale ou de bienfaisance)
•
A travers un dispositif comme REACTISS, quel partenaire peut-être le mouvement
sportif pour les acteurs du territoire ?
•
Comment mettre en avant les valeurs éducatives et sociales du sport dans le projet
territorial ?
•
Quelle ressource pourrait-être le Pays pour les acteurs « socio-sportifs » du territoire ?
•
Y a-t-il une personne référente au sein du Pays sur la thématique « Insertion –
Intégration par le Sport » ? (comme c’est déjà le cas sur le plan de la culture)
•
De quelles compétences se dote le Pays en matière de sport et de cohésion sociale ?
(en complément des champs d’actions des communes et communautés de communes = en général organisation de
manifestations d’envergure, construction d’équipements intercommunaux, aide au développement de la vie
associative, ingénierie sportive, entretien d’équipements)
•
De quels indicateurs ou outils dispose le Pays pour apprécier la place du sport sur le
territoire ? (notamment en terme de participation des habitants, d’animation, de lien social, d’éducation,
d’organisation)
•
A l’échelle du territoire, comment les acteurs peuvent-ils s’organiser pour mutualiser,
rationaliser des moyens leur permettant de remplir leur mission sociale à travers le sport ?
•
Comment réengager les moyens matériels et humains des clubs employeurs et des
structures accueillant les publics en difficulté ?

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