MON LIVRE VITROLLES ITW DE MARC PINCI

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MON LIVRE VITROLLES ITW DE MARC PINCI
INTERVIEW DE MARC PINCI
(15 février 2012)
Elu municipal sur la liste du PCF de 1983 à 1989. Président du groupe PCF
durant 2 ans. . Travaille dans une entreprise de constructions nautiques
marseillaise à Vitrolles. Secrétaire du comité d'entreprise et membre de
l'union locale CGT de Vitrolles. À été membre du comité de soutien à la liste
de Pierre Scelles en 1983 (Maire de Vitrolles de 1977 à 1983, apparenté PCF).
De 1983 à 1989 a été conseiller municipal, délégué aux affaires économiques
puis à l'information.
En 1989 présent sur la liste du PCF il démissionne en 1991 du conseil
municipal car il a changé de travail, il est employé d'une imprimerie. Il doit
se reconvertir dans cette nouvelle activité. Poursuit ses activités syndicales à
l'union locale CGT de Vitrolles puis à la fédération du livre CGT comme
délégué d'entreprise. Il participera à la réorganisation de la fédération
régionale du livre CGT jusqu'en 1995.
Il a constaté depuis 1983, date de la perte de la mairie par le PC à Vitrolles
les tensions entre le PCF et le PS. Il est gêné par le sectarisme de certains
dirigeants du PCF à Vitrolles. Pour la préparation des municipales de 1995
alors que Mégret, numéro deux du Front National est très présent dans la
ville, la section PCF est favorable à une liste autonome au premier tour.
Certains espèrent que le mécontentement qui monte contre Jean-Jacques
Anglade aboutira à ce que la liste PCF devance celle de Jean-Jacques
Anglade. Je ne suis pas d'accord avec cette position car je me demande si,
face à l'extrême droite, il ne faut pas faire l’union dès le premier tour.
Comme syndicaliste je rencontre beaucoup de gens qui ont la même
position que moi. Je prends contact avec Robert Bret, secrétaire fédéral du
PCF des Bouches du Rhône, il me dit que ce serait une erreur politique de
ne pas faire l’union dès le 1er tour .
JL ARCHEVEQUE m’apprend que la liste conduite par Jean Jacques
Anglade sera ouverte et qu'il serait bon que j'en sois. Il me fait observer que
l'extrême droite progresse à l'intérieur des services municipaux. Anglade
me sollicite directement et je lui demande un temps de réflexion car je suis
toujours membre du PCF. À la section PCF de Vitrolles je constate un
durcissement : les dépenses de la mairie pour le Stadium provoquent un
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mécontentement dans la population et la section PCF pense qu'il est temps
de se débarrasser de Jean-Jacques Anglade.
Lors des rencontres PS PCF à Vitrolles Mégret passe au second plan. J'en
informe la fédération du livre CGT qui s'investit sur le plan syndical pas des
tracts anti FN.
Lors de la dernière rencontre PS-PCF, le désaccord et complet : le PCF
demande que la politique de prestige cesse et un certain nombre de postes
d'adjoints. Robert Bret après ce désaccord informe la section qu’un accord
départemental PS PC dans toutes les municipalités. Je me décide pour faire
partie de la liste conduite par Jean Jacques Anglade à la condition d'avoir
ma liberté de pensée, de parole et d'actes. Je rencontre Anglade et je le lui
dis. Il appelle Robert Bret devant moi et lui confirme m’avoir sollicité . Il me
passe le téléphone avec Robert Bret en direct : je lui dis que je vais y aller.
Il me répond « vas- y ». Je lui dis que je vais ma faire exclure. Il me répond
« je sais ». Anglade me propose un poste un poste d'adjoint au personnel
municipal pour remettre de l'ordre et il ajoute que je ferai partie du premier
cercle des adjoints qui prennent les décisions importantes à Vitrolles. Je lui
répète ma volonté de liberté totale et Anglade confirme son accord avec cette
position. Dans l'après-midi même qui suit cet entretien j'en informe l'union
locale CGT de Vitrolles la fédération du livre CGT à Paris. Réponse de mon
syndicat : « nous on te protège ». Ensuite je rappelle Jean-Jacques Anglade
pour lui donner mon accord. Il me fait part de la tenue d'une réunion de
tous les candidats de sa liste et du responsable de la section PS Claude
Castex.. Lorsque j'arrive à cette réunion c'est un moment pénible pour moi :
j'ai été membre actif du PCF de 1976 à 1995 et je suis en train de le quitter.
Jean-Jacques Anglade dit à tout le monde : Marc Pinci n'est pas membre du
PS, il conserve son entière liberté du jugement et de parole, il sera adjoint et
fera partie du cercle qui définit la politique a Vitrolles avec moi. Cette
déclaration jette un froid dans la salle.
À partir de cette date certains du PCF tentent de me déstabiliser : à l'union
locale CGT et une campagne de calomnie commence contre moi dans la
ville : on m'appelle « le traître ». Richard Dubray vient à l'union locale CGT
et m’informe d’une réunion de section PCF qui a décidé de me retirer la
carte du parti. Je lui réponds que c'est une erreur politique mais que je ne
dirai rien sur la place publique. Comme la campagne de calomnies continue
j'en informe la confédération CGT du livre à Paris qui, par divers canaux
demande à la section PCF de Vitrolles de cesser. En effet ça c'est arrêté.
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Élu, j'ai versé mon indemnité d’adjoint à la trésorerie de mon syndicat. Je ne
suis pas allé sur la liste PS pour gagner de l'argent. Je me suis fortement
investi dans l'appareil municipal dès mon élection en 1995 je passais de 10h
à 14h par jour à la mairie .Tous les lundis je reçois les personnels
communaux de 8h à 22h: j'ai un rendez-vous tous les quarts d'heure sur les
problèmes de carrière, de relations avec le chef de service, de conditions de
travail… Il y a en effet dans le personnel municipal un ras-le-bol contre le
maire qui a organisé une réforme du fonctionnement de l'administration
(méthode de management initiée par Nicole Massu Dugard à la demande
du maire). J'essaie de restaurer la confiance je demande au maire de se
séparer des 25 directeurs de services avec 25 voitures de fonction. Anglade
est d'accord. Le climat évolue grâce à la compréhension des syndicalistes
des personnels communaux de la CFDT et de la CGT.
Par ailleurs je dis au maire qu'il faut arrêter de financer l’OM Vitrolles qui
nous coûtait 1 milliard de centimes par an : je suis confronté au barrage
d’Areski qui me soutient comme Anglade que l’OM Vitrolles c'est le
prestige de la ville. Avec Archevêque on voulait utiliser l'argent public qui
servait à l’OM Vitrolles pour restaurer une action dans les quartiers.
Lors d'une réunion de préparation d'un conseil municipal je demande à
Jean Jacques Anglade de retirer le Point 10 qui est une subvention à L’OM
Vitrolles. Je lui dis qu’il n'aura pas la majorité. Jean-Louis Archevêque et
moi lui demandons et il refuse. Lors de la réunion groupe majoritaire du
conseil municipal qui a duré jusqu'à 1h du matin Jean-Jacques fait voter
cette subvention. Il est battu. Le lendemain un vent de folie souffle dans la
mairie. Dans le bureau du maire Jean Claude Tapie est présent et nous traite
d'irresponsables. L'entourage du maire exerce des pressions notamment
Alain Bauer. Le directeur de cabinet du Maire ,Henri Fresnay prend notre
position. Jean-Jacques Anglade nous torpille en intervenant directement
dans les domaines de nos délégations. Je lui dis qu’il ne respecte pas nos
accords. Au conseil municipal suivant ça se passe mal. Jean-Jacques
Anglade est battu : il trouve une parade et informe le conseil municipal qu'il
demandera un complément d'information et remettra cette question de la
subvention à l’OM Vitrolles en débat plus tard.
En 1997 je ne suis pas sur la liste comme Jean-Louis Archevêque, Marc
Grand, Claude Castex, Christiane Souchon (?). Jean-Jacques Anglade
devient aveugle et haineux. En 1997 il y a une liste d'union PS -PCF dès le
premier tour comme je l'avais préconisé en 1995. Je leur ai dit : » vous avez
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mis beaucoup d'énergie à me calomnier et aujourd'hui vous faites de même.
Moi je peux me regarder dans une glace sans me couper. »
Le trésorier de la CGT leur a montré la comptabilité où il est établi que j'ai
régulièrement versé mon indemnité d'adjoint au syndicat. Dans cette affaire,
ma femme m'a beaucoup aidé car elle partageait mes idées pour résister à ce
rouleau compresseur.
J'ai fait cela car j'ai toujours pensé, grâce à ma formation syndicale, que ce
qui est important c'est de construire ce qui peut servir aux autres et que les
injustices ne passent pas.FIN
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