sabotage - CGT Air France

Transcription

sabotage - CGT Air France
N° 55 ‐2012 ‐ Roissy, décembre 2012 CCE :
Ils ont choisi le sabotage !
C
omme nous nous y étions engagés dans notre dernier tract « Le 20 décembre : sauvetage ou ultime sabotage ? », voici le résultat du vote des 15 élus de la session du CCE. Ce vote n’aurait normalement dû être qu’une formalité puisque la session avait déjà voté précédemment le principe de la cession d’une partie du patrimoine. Cette consultation s’est faite dans un contexte de chantage fait à la CGT par un certain nombre de syndicalistes qui souhaitaient nous forcer à aller vers un plan social encore plus dur, alors même que des voix alternatives, moins violentes socialement sont mises en œuvre. Cette stratégie politicienne nauséabonde s’effectue au sacrifice des femmes et des hommes salariés du CCE. Cette façon d’être et d’agir n’honore pas leurs organisations syndicales. Nous ne sommes plus au degré zéro mais bien dans les sous sols du syndicalisme dans ce qu’il peut comporter de pire. Intitulé du vote : Avis de la session sur le complément d’affectation de biens immobiliers à la Fiducie conformément à la décision de la session du 31 juillet 2012 ayant autorisé l’emprunt de 17 millions pour la mise en place du redressement du CCE. Qui ?
Vote
Justifications
CGT (5 voix) POUR Vote en cohérence avec celui de juillet. Suivi des recommandations du mandataire. Vote incontournable pour sauver le CCE et ses salariés. Un équilibre entre les contraintes économiques et l’humain. FO (2 voix) POUR Vote en cohérence avec celui de juillet. Priorité donnée à la préservation de l’outil CCE et de ses salariés. CFDT (2 voix) ABSTENTION* Pression de la part de la CGT avec tract + courrier Secrétaire Général du CCE. Aucune confiance en la CGT. Alliance PN (3 voix) Seul le SNPL s’exprime au nom de l’alliance PN : la CGT fait du terrorisme syndical (sic !). Ce vote ne nous regarde pas ABSTENTION* puisque nous ne versons plus notre part de solidarité au CCE mais nous voterons quand même ! CGC (3 voix) CONTRE Nous voterons contre pour bloquer le CCE. Marre des mensonges du bureau qui est composé, soit de malfrats, soit d’incompétents ! Direction AF Non votant Ne dit rien et ne participe pas au vote malgré la possibilité de le faire. *Soulignons que le vote Abstention est associé au vote Contre. Ainsi ceux qui se sont abstenus savaient pertinemment que leur position générerait la mort du CCE. Encore faut‐il avoir le courage de l’assumer pleinement… Quant à ceux qui votent contre en arguant qu’il y aurait des mensonges ou des magouilles, ils sont dignes des meilleurs tartuffes. En effet, le responsable du suivi de la vente d’une partie du patrimoine, qui a un accès direct aux informations, n’est autre que le secrétaire général de la CGC ! Le problème de fond est que lorsqu’on veut être calife à la place du calife, il faut effectivement des compétences. De ce point de vue, il semblerait que ce soit la grande traversée du désert intellectuel à la CGC… La direction, quant à elle, est complètement absente des débats alors qu’elle devrait être garante du fonctionnement normal du CCE. Passivité ? Nous pensons que la vérité se situe ailleurs. Dans sa volonté de casser les acquis des salariés au profit des plus nantis, sa position est à relier avec la mise en place du plan Transform’2015. Le CE.OA doit plusieurs millions d’euros au CCE ? La direction ne dit rien… Pas un mot pour défendre le CCE, ses salariés ainsi que ceux de l’ASAF. Cela en dit long sur ce qu’il adviendra du reste de la compagnie si nous nous laissons faire. A présent, chacun va devoir assumer son positionnement sans se cacher derrière son petit doigt. Ce qu’il s’est passé lors de la session du 20 décembre génère un formidable gâchis humain. Les règlements de comptes ont pris le pas sur l’intérêt général et sur l’intérêt humain. Ceux qui ont validé le plan Transform’2015 l’ont justifié par un seul et unique argument : la préservation de l’emploi ! Hormis FO, les autres ont démontré que la préservation de l’emploi au CCE n’était pas leur priorité, loin s’en faut. Malgré tout, notre porte sera toujours ouverte pour ceux qui viendraient à faire des propositions dans l’intérêt des salariés Air France, du CCE et de l’ASAF. Si la situation n’évolue pas, la position de la CFDT, de l’alliance PN (aux ordres du SNPL Air France), de la CGC et de la direction va entraîner de fait :  Un arrêt des activités vacances (jeunes et familles) ;  Une cessation de l’allocation dédiée à la petite enfance (crèches, mercredis éducatifs) ;  La mort de l’Amicale Sportive Air France ;  La mise en place de l’inversion des flux dans tous les CE, générant des CE « riches » et des CE « pauvres » (chacun recevra sa subvention de l’entreprise en fonction de sa masse salariale) ;  Plus de patrimoine (centres de vacances, colonies, etc.). Si rien ne bouge, le CCE sera déclaré en cessation de paiement par le
Tribunal de Grande Instance de Bobigny à la fin du mois de janvier 2013.
Ceux qui ont renié leur vote du mois de juillet vont maintenant regarder
partir aux enchères les propriétés du CCE. Quel formidable cadeau aux
investisseurs institutionnels qui vont rafler nos propriétés pour une bouchée
de pain !
Si les choses devaient rester en l’état, la CGT Air France n’aurait d’autre
choix que de convoquer une session extraordinaire du CCE début janvier et
de quitter ses fonctions à la tête de celui-ci.