Prepuce non retractable et phymosis
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Prepuce non retractable et phymosis
7- Severe P et coll. “Early versus standard antiretroviral therapy for HIV-infected adults in Haiti” N Engl J Med 2010 ; 363 (3) : 257-265. 8- Marin B et coll. “Non-AIDS-defining deaths and immunodeficiency in the era of combination antiretroviral therapy” AIDS 2009 ; 23 : 1743-1753. 9- May M et coll. “Impact of late diagnosis and treatment on life expectancy in people with HIV-1 : UK Collaborative HIV Cohort (UK CHIC) Study” BMJ 2011 ; 343 : d6016,11 pages. 10- Sterne J et coll. “Timing of initiation of antiretroviral therapy in AIDS-free HIV-1-infected patients : a collaborative analysis of 18 HIV cohort studies” Lancet 2009 ; 373 : 1352-1363. 11- Cain LE et coll. “When to initiate combined antiretroviral therapy to reduce mortality and AIDSdefining illness in HIV-infected persons in developed countries. 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In : “The Cochrane Library” John Wiley and Sons, Chichester 2012 ; issue 2 : 51 pages. 21- “Strategic timing of antiretroviral treatment (START)”. Site www.clinicaltrials.gov consulté le 22 mars 2012. Prépuces non rétractables Résolution spontanée des adhérences, et souvent des phimosis ©Denkou Images/Photononstop Résumé G Les adhérences préputiales, presque toujours présentes à la naissance, ne sont pas des phimosis. Elles disparaissent en général avant la puberté, sans traitement. G Le phimosis correspond à un orifice préputial étroit empêchant la rétraction du prépuce. Les phimosis ne justifient pas de traitement lorsqu’ils sont asymptomatiques. Seuls les phimosis compliqués ou gênant justifient un traitement. G Quand les phimosis provoquent une gêne, les dermocorticoïdes locaux facilitent le décalottage, au prix d’effets indésirables en général acceptables. Dans de rares cas, un geste chirurgical est justifié. Rev Prescrire 2012 ; 32 (347) : 684-686. C hez les jeunes garçons, il est fréquent que le prépuce ne soit pas rétractable, empêchant ainsi le décalottage du gland. Deux causes sont généralement retrouvées à l’échec de cette manœuvre : des adhérences balanopréputiales ou un phimosis (1,2). Les adhérences balanopréputiales sont souvent appelées à tort “phimosis physiologique”. Il s’agit de fines membranes, quasiment toujours présentes à la naissance (1,2,3). La manœuvre de rétraction douce du prépuce permet d’apercevoir le méat urinaire (1,3,4). Le phimosis correspond à un orifice préputial (alias anneau préputial) trop étroit pour permettre une rétraction du prépuce par un geste sans force (2,4,5). Quelle est l’évolution naturelle des prépuces non rétractables ? Quelle est la balance bénéfices-risques des traitements proposés ? Comment choisir l’un deux ? Un guide de pratique clinique d’urologues européens, et des synthèses cherchant à préciser la balance PAGE 684 • LA REVUE PRESCRIRE SEPTEMBRE 2012/TOME 32 N° 347 Téléchargé sur prescrire.org le 29/07/2014 par PIERRE LE GRAND Copyright(c)Prescrire. Usage personnel exclusivement bénéfices-risques de différentes thérapeutiques apportent des éléments de réponses (2,4,5,6). Globalement, le niveau de preuves des données d’évaluation est faible. Adhérences préputiales : laisser le temps agir Les adhérences préputiales sont très fréquentes à la naissance. Elles disparaissent le plus souvent avec le temps, sans traitement. Leur prévalence est estimée à environ 95 % à la naissance, puis à environ 35 % à l’âge de 10 ans, et environ 3 % vers l’âge de 16 ans à 17 ans (7). Les téguments de l’anneau du prépuce s’assouplissent progressivement chez plus de 80 % des enfants de plus de 5 ans. L’évolution naturelle des adhérences préputiales est leur disparition spontanée. En l’absence de gêne, parents et soignants n’ont pas à vérifier le décalottage (1). Des manœuvres intempestives peuvent conduire à une inflammation chronique ou aiguë de la surface muqueuse du prépuce (balanite), voire à une impossibilité de recalottage du gland (1,8). Les soins et l’hygiène du prépuce n’ont pas donné lieu à des études comparatives qui justifient des soins différents de ceux du reste du corps chez les nourrissons. Mieux vaut utiliser un savon non irritant, et changer les couches de manière à éviter macérations et irritations. La toilette reste inchangée quand l’anneau préputial commence à s’assouplir et qu’une partie du gland devient accessible (4). Pendant la petite enfance, les cellules épithéliales du prépuce desquament et contribuent à former une substance blanche appelée smegma, qui s’accumule entre le gland et le prépuce. Le smegma participe au décollement du prépuce. Aucun argument clinique ne justifie l’évacuation du smegma (4). Reconnaître un vrai phimosis L’incidence des phimosis est considérablement surestimée, car les adhérences balanopréputiales sont souvent confondues avec un anneau préputial étroit (1,2). Les véritables phimosis sont le plus souvent congénitaux, et initialement au moins, asymptomatiques (1,3). La plupart disparaissent spontanément. La prévalence des phimosis congénitaux asymptomatiques est estimée à environ 10 % à l’âge de 3 ans, et à environ 1 % après l’âge de 16 ans (7,9). Certains phimosis, chez les enfants et les adultes, ont une cause autre que congénitale, notamment : des microtraumatismes répétés (par des manœuvres de décalottage), des inflammations et infections du gland (balanites), ou des lichens scléroatrophiques à l’origine d’un anneau préputial fibreux et cicatriciel (a)(2). Parfois les phimosis deviennent gênants et les érections douloureuses. Ils s’accompagnent parfois d’infections du gland ou du prépuce (constituant une balanoposthite) ou d’infections urinaires récidivantes. Lorsque, exceptionnellement, l’anneau étroit du prépuce reste bloqué à la base du gland (on parle de paraphimosis), ce qui empêche de recouvrir le gland avec le prépuce, le recalottage doit être réalisé en urgence (8). Phimosis symptomatique : dermocorticoïdes Chez les enfants, la prise en charge des vrais phimosis est médicale. En plus des soins d’hygiène du prépuce, tractions douces et dermocorticoïdes peuvent aider au décalottage. Dans une étude, 90 garçons gênés par un phimosis symptomatique ont été formés à la traction douce du prépuce et ont été invités à réaliser cette manœuvre pendant 1 minute 4 fois par jour. 60 de ces garçons ont vu le phimosis disparaître après 1 à 3 mois (4). Constatant que des phénomènes inflammatoires durables participent à rendre l’anneau préputial fibreux, l’application d’un dermocorticoïde a été proposée pour faciliter le décalottage du gland en cas de phimosis gênant ou persistant (10). Une synthèse méthodique a recensé sept essais cliniques randomisés dermocorticoïdes versus placebo, chez 714 enfants âgés de 1 an à 12 ans, atteints d’un phimosis plus ou moins serré symptomatique ou non (10). L’application a été biquotidienne dans six des sept essais et la durée moyenne d’application des dermocorticoïdes a été de 4 à 8 semaines. Des manœuvres de décalottage non forcées étaient recommandées. Les corticoïdes testés ont été la bétaméthasone, le clobétasol, l’hydrocortisone, la mométasone, la triamcinolone. Au terme des essais, le décalottage complet du gland a été plus fréquent chez les enfants traités par dermocorticoïdes, de manière statistiquement significative dans six des sept essais : décalottage complet chez 54 % à 95 % des enfants, versus 6 % à 52 % dans les groupes placebo, sans effet nettement différent selon le corticoïde utilisé. Dans ces essais, des effets indésirables des dermocorticoïdes ont été rarement rapportés : un cas d’eczéma et un cas de télangiectasies (10). Cependant, d’autres données permettent de constater que l’application des dermocorticoïdes pendant plusieurs semaines expose notamment à des infections bactériennes ou fongiques (11). Chirurgie des phimosis : quelques rares indications Différents traitements chirurgicaux sont disponibles : la circoncision (alias posthectomie) et la plastie du prépuce (alias posthoplastie). La circoncision consiste en une résection du prépuce. Elle est réalisée sous anesthésie générale associée à une anesthésie locale pour assurer une bonne analgésie après l’intervention (2). Elle expose à des effets indésirables immédiats ou tardifs, notamment : rétentions urinaires transitoires, hémorragies, infections, sténoses du méat urinaire (5). Différentes techniques existent, sans supériorité nette en termes d’efficacité ou de risques. La plastie du prépuce expose à davantage de récidives (9). La fréquence des récidives varie selon les techniques décrites ; de 4 % à 11 % selon les séries (2). Un guide de pratique d’urologues pédiatriques européens a recommandé une circoncision chez les enfants atteints d’un phimosis congénital, notamment quand il existe des a- Dans ce type de lichen du prépuce, l’anneau préputial a un aspect blanc et induré. La peau du prépuce est sèche et épaisse, rugueuse, fissurée. La lésion peut s’étendre au gland, qui prend un aspect blanchâtre, et à l’urètre antérieur (réf. 1 ). LA REVUE PRESCRIRE SEPTEMBRE 2012/TOME 32 N° 347 • PAGE 685 Téléchargé sur prescrire.org le 29/07/2014 par PIERRE LE GRAND Copyright(c)Prescrire. Usage personnel exclusivement balanites récidivantes, ou des infections urinaires hautes, ou quand l’enfant est atteint en plus d’une uropathie malformative (9). Ce guide a recommandé une circoncision, quel que soit l’âge des enfants, en cas de phimosis (congénital ou secondaire) symptomatique ou compliqué (9). D’autres spécialistes ont recommandé de n’envisager aucun traitement (ni médicamenteux, ni chirurgical) avant l’âge de 6 ans, et de ne traiter ensuite que les phimosis symptomatiques (1). Le lichen scléroatrophique du prépuce est une affection invalidante sans traitement médical connu, ce qui justifie un traitement chirurgical. Cette affection est rare avant l’âge de cinq ans. En pratique : ne pas nuire, et tenir compte des choix des enfants et de leurs parents L’évolution naturelle de la plupart des prépuces non rétractables est spontanément favorable, qu’ils soient causés par des adhérences ou des orifices préputiaux étroits. Chez les jeunes garçons, les manœuvres répétées de rétraction intense du prépuce sont inutiles et aggravent parfois la situation. En l’absence de gêne ressentie par l’enfant ou le jeune adolescent, rien ne justifie d’intervenir médicalement ni chirurgicalement. Quelques conseils d’hygiène corporelle habituelle et un apprentissage de mise en tension douce suffisent dans bien des cas à attendre un décalottage spontané. En cas de phimosis congénital symptomatique, un traitement par dermocorticoïde semble rendre service à une majorité des garçons. Il est préférable de les avertir de renforcer leur hygiène corporelle en raison d’un risque d’infection au niveau du prépuce. Mieux vaut réserver la chirurgie aux rares cas de phimosis restant gênants après échec des dermocorticoïdes. DCI (a) France Par ailleurs, en cas de phimosis congénital, si la circoncision est souhaitée pour des raisons personnelles, religieuses notamment, autant la réaliser sans attendre. Synthèse élaborée collectivement par la Rédaction, sans aucun conflit d’intérêts ©Prescrire Recherche documentaire et méthode d’élaboration Nous avons recherché les synthèses méthodiques et les guides de pratique clinique identifiés par le Centre de documentation Prescrire. Par ailleurs, nous avons interrogé, pour la dernière fois le 7 juin 2012, les bases de données BML (1980-2012 semaine 22), Embase (19802012 semaine 22), Infobanque AMC, NGC, Medline (1950-semaine 5 mai 2012), The Cochrane Library (CDSR : 2012, issue 5 ; DARE, HTA, Nhseed : 2012, issue 2), et nous avons consulté les sites internet des organismes suivants : AHRQ, HAS, NICE, NIH, SIGN. Les procédures méthodiques d’élaboration de cette synthèse ont suivi les principes habituels de Prescrire : notamment vérification de la sélection des documents et de leur analyse, relecture externe, contrôles de qualité multiples. 1- Bréaud J et Guys JM “Décalottage ou circoncision : quelle indication dans le phimosis ?” Arch Pédiatr 2005 ; 12 : 1424-1432. 2- Yutaro H et coll. “Prepuce : phimosis, paraphimosis, and circumcision” Scientific World J 2011 ; 11 : 289-301. 3- Davenport M “Problems with the penis and prepuce” BMJ 1996 ; 312 : 299-301. 4- Wilson JM “Care of the uncircumcised penis” (mise à jour janvier 2012) UpToDate, Waltham 2012 : versions 20.3 : 9 pages. 5- Weiss HA et coll. “Complication of circumcision in male neonates, infants and children : a systematic review” BMC Urol 2010 ; 10 (2) : 13 pages. 6- Steadman B et Ellsworth P “To circ or not to circ : indications, risks, and alternatives to circumcision in the pediatric population with phimosis” Urol News 2006 ; 26 (3) : 181-194. 7- Prescrire Rédaction “Phimosis physiologique” Rev Prescrire 1989 ; 9 (89) : 409. 8- Tews M et Singer JI “Paraphimosis : definition, pathophysiology, and clinical features” (mise à jour janvier 2012) UpToDate, Waltham 2012 ; version 20.3 : 10 pages. 9- Tekgül S et coll. “Phimosis”. In : “Guidelines on paediatric urology” European Society for Paediatric Urology et European Association of Urology, 2010 : 6-8. 10- Vorilhon P et coll. “Évaluation de l’efficacité des dermocorticoïdes pour le traitement du phimosis de l’enfant à travers une analyse de la littérature” Arch Pédiatr 2011 ; 18 : 426-431. 11- Prescrire Rédaction “Profil d’effets indésirables des substances souvent présentes dans les cosmétiques éclaircissants” Rev Prescrire 2011 ; 31 (331) : 352-353. Belgique Suisse bétaméthasone BETNEVAL° ou autre (b) BETNELAN V° ou autre (b) BETNOVATE° ou autre (b) clobétasol DERMOVAL° ou autre (b) DERMOVATE° ou autre DERMOVATE ONGUENT° hydrocortisone HYDROCORTISONE KERAPHARM° ou autre (b) PANNOCORT° ou autre SANADERMIL° ou autre (b) mométasone — ELOCOM° ELOCOM° ou autre triamcinolone — (c) DELPHI° — (c) a- Les noms de spécialités correspondent à celles destinées à l’application locale. b- Spécialités différentes selon les dosages. c- En association seulement. POSOLOGIE Furosémide dans la décompensation aiguë d’insuffisance cardiaque G Dans un essai clinique comparatif mené chez 308 patients insuffisants cardiaques en décompensation aiguë, une dose intraveineuse de furosémide égale à la dose orale quotidienne avant l’épisode aigu a apporté au patient un soulagement très proche de celui obtenu avec de plus fortes doses de furosémide. Augmenter les doses de furosémide n’a pas amélioré le pronostic. C hez les patients en insuffisance cardiaque aiguë, le long recul d’utilisation des diurétiques de l’anse, tels que le furosémide, est en faveur d’une efficacité symptomatique à court terme sur la dyspnée. Mais son mode d’administration repose sur des données de faible niveau de preuves (1,2). Un essai randomisé en double aveugle a comparé divers modes d’administration et de posologies du furosémide. Chez 308 patients insuffisants cardiaques chroniques, hospitalisés pour une décompensation aiguë, ont été comparées, d’une part des injections de furosémide répétées toutes les 12 heures, versus une perfusion continue ; et d’autre part l’administration d’une dose égale à la dose orale quotidienne antérieure (groupe “dose de base”), versus 2,5 fois cette dose (groupe “forte dose”) (3). Les critères de jugement ont été l’évolution symptomatique quantifiée par les patients sur une échelle visuelle analogique, et la créatininémie à 72 heures. Sur ces critères, l’évolution a été similaire, que le furosémide ait été administré en injections répétées ou en perfusion. De même, en termes d’évolution à 72 heures, il n’y a pas eu de différence statistiquement PAGE 686 • LA REVUE PRESCRIRE SEPTEMBRE 2012/TOME 32 N° 347 Téléchargé sur prescrire.org le 29/07/2014 par PIERRE LE GRAND Copyright(c)Prescrire. Usage personnel exclusivement