GUIDE POUR LA REDACTION DU MEMOIRE DE FASCIATHERAPIE
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GUIDE POUR LA REDACTION DU MEMOIRE DE FASCIATHERAPIE
Collège Belge de Fasciathérapie Bruxelles FORMATION PROFESSIONNELLE DE FASCIATHERAPIE-SOMATOLOGIE GUIDE POUR LA REDACTION DU MEMOIRE DE FASCIATHERAPIE Corinne Arni Bruxelles Avril 2010 Sommaire Introduction.................................................................................... p. 5 • Qu’est-ce qu’un mémoire ?........................................ p. 5 1. Les objectifs d’un mémoire en fasciathérapie........................ p. 6 • • • • • • Mémoire de recherche qualitative.............................. p. 6 Mémoire ancré dans votre pratique ........................... p. 6 Etude de cas .............................................................. p. 7 Les étapes d’un mémoire : étude de cas ................... p. 7 Récit de formation...................................................... p. 8 Les étapes d’un mémoire : récit de formation............ p. 8 2. Les étapes du mémoire............................................................. p. 9 A. Etude de cas ............................................................................ p. 9 1. La question de départ ............................................................... p. 9 • Choix du fil conducteur .............................................. p. 9 • Les critères d’une bonne question de départ............. p. 10 2. L’exploration ............................................................................. p. 11 • La lecture ................................................................... p. 11 • Les entretiens exploratoires ....................................... p. 13 3. La contextualisation : les pratiques de terrain .......................... p. 13 4. Le cadre théorique.................................................................... p. 14 • Objectifs du cadre théorique ...................................... p. 15 • Travail de lecture du champ théorique....................... p. 15 • Travail d’écriture du cadre théorique ......................... p. 15 5. Les choix méthodologiques ...................................................... p. 16 • Méthodes de recueil de données ............................. p. 16 6. Analyse et interprétation des données ..................................... p. 18 • Analyse qualitative des données.............................. p. 18 • Interprétation des données ...................................... p. 19 2 B. Récit de formation................................................................... p. 21 1. L’écriture du récit de formation : recueil de données................ .p.21 2. La contextualisation ou l’historique........................................... p. 21 3. Le cadre théorique.................................................................... p. 22 4. Choix méthodologiques ............................................................ p. 22 • Méthode de recueil des données .......................... p. 22 5. Analyse et interprétation des données ..................................... p. 23 • Analyse qualitative des données........................... p. 23 • Interprétation des données ................................... p. 23 3. Les parties du mémoire ............................................................ p. 24 1. Les différentes parties du mémoire .......................................... p. 24 • Page de couverture ........................................................ p. 24 • Remerciements............................................................... p. 24 • Table des matières ou sommaire ................................... p. 24 • Introduction et conclusion ............................................... p. 25 • Corps du mémoire .......................................................... p. 25 • Bibliographie ................................................................... p. 25 • Annexes.......................................................................... p. 25 2. Plan d’un mémoire type Etude de cas ...................................... p. 26 • Titre du mémoire............................................................. p. 26 • Question de départ ......................................................... p. 26 • Plan du mémoire et rapide résumé................................. p. 27 3. Plan d’un mémoire type Récit de formation.............................. p. 29 • Titre du mémoire............................................................. p. 29 • Questions de départ........................................................ p. 29 • Plan du mémoire et rapide résumé................................. p. 29 4. Quelques règles de rédaction .................................................. p. 32 1. Rédaction du mémoire .............................................................. p. 32 • Ecriture du mémoire ....................................................... p. 32 • Utilisation des citations ................................................... p. 33 • Présentation du mémoire................................................ p. 34 • Consignes typographiques ............................................. p. 34 • Notes de bas de page..................................................... p. 35 3 2. Consignes bibliographiques....................................................... p. 35 2.1 Références dans le texte ............................................... p. 35 • Un texte précis : une citation directe............................... p. 36 • Une idée inspirée d’une publication................................ p. 37 • Plusieurs citations successives ...................................... p. 37 • Références à un travail de plusieurs auteurs ................. p. 37 • Référence secondaire..................................................... p. 38 2.2 Références bibliographiques ......................................... p. 38 • Livre publié par un seul auteur ....................................... p. 39 • Livre publié par plusieurs auteurs................................... p. 39 • Article de revue ou de périodique ................................... p. 40 • Chapitre d’un ouvrage collectif ou communication lors d’un congrès ........................................................................... p. 41 • Mémoires, thèses, rapports et documents non publiés .. p. 41 • Plusieurs articles/livres du même auteur publiés la même année.............................................................................. p. 42 • Site internet..................................................................... p. 42 • Références particulières ................................................. p. 42 Bibliographie.................................................................................. p. 45 Annexes.......................................................................................... p. 46 • Modèle de première page de mémoire ...................... p. 47 4 INTRODUCTION Ce guide a pour objectif de vous aider dans un travail de réflexion et d’écriture de mémoire autour de votre pratique professionnelle. Le mémoire (20 à 30 pages) vous permet d’obtenir le diplôme de fasciathérapie, il fera l’objet d’une évaluation lors de votre défense au 20e stage de formation. Au cours de la rédaction de votre mémoire, vous serez accompagné par l’un des formateurs du Collège Belge de Fasciathérapie qui ne manquera pas de vous fournir les conseils utiles à la progression de votre recherche. • Qu’est-ce qu’un mémoire ? Un mémoire n’est pas une fin en soi, même s’il vous permet d’obtenir le diplôme de fasciathérapeute, il est un support essentiel de votre processus de formation. Le mémoire est un travail d’écriture particulier qui doit répondre à des normes que nous allons détailler dans ce guide. Il est également un processus réflexif qui suit un cheminement que nous allons également baliser. Ecrire un mémoire, ce n’est ni écrire un roman, ni de la poésie. L’écriture du mémoire est explicite, c'est une littérature d’idées argumentées. Le mémoire a un auteur, avec des savoirs, des compétences précises, qui se pose des questions ou qui est confronté à une problématique, et qui cherche à convaincre par un argumentaire structuré. Le mémoire a également un lecteur, il est un écrit qui peut être communiqué à l’extérieur. Le mémoire est l’occasion de réfléchir sur un thème qui vous attire ou qui vous pose question. C’est également l’occasion de questionner sa pratique, d’oser mettre en place un protocole de recueil de données auprès d’une population et d’en retirer un enseignement. Le mémoire représente l’aspect visible de votre réflexion, il est l’aboutissement de votre processus de construction de savoirs autour d’un thème. 5 1. LES OBJECTIFS D’UN MEMOIRE EN FASCIATHERAPIE L’objectif du mémoire est de voir comment vous tirez de l’expérience de votre pratique professionnelle en fasciathérapie. • Mémoire de recherche qualitative La recherche en sciences humaines peut être qualifiée de quantitative ou de qualitative. Dans une recherche quantitative, une hypothèse est posée et la récolte de nombreuses données, qui sont également traitées de manière quantitative (statistiques), aura pour objectif de vérifier l’hypothèse. Cette démarche quantitative a pour objectif de prouver, de montrer l’efficacité d’un traitement. C’est la recherche la plus courante en médecine, en biologie, en physique et en sociologie. La recherche qualitative est conçue dans une optique compréhensive. Son objectif est de comprendre un phénomène et non de le vérifier. Il peut s’agir de recherches concernant la vie d’individus, les expériences vécues, les comportements, les émotions, les sentiments… Dans une recherche qualitative, la question posée est faite de manière ouverte et la récolte des données donne lieu à une analyse qualitative (sans opération numérique) pour déboucher sur un récit ou une théorie (et non une démonstration). « Les objets ou phénomènes humains appréhendés par les méthodes qualitatives sont (en général) uniques, c'est-à-dire non reproductibles » (Mucchielli, 2004, p. 213), au contraire des méthodes quantitatives qui recherchent la reproductibilité. Votre mémoire de fin d’études se situera donc dans le courant de la recherche qualitative, plus proche de notre sujet d’études. • Mémoire ancré dans votre pratique Nous ne demandons donc pas un mémoire uniquement basé sur une littérature existante mais bien un mémoire qui fait référence à vos connaissances et pratiques dans le champ de la fasciathérapie (votre pratique de cabinet et/ou votre vécu personnel de la formation). Ce type de mémoire est particulier dans le sens où vous êtes fortement impliqué et engagé dans la recherche que vous menez. Mais vous devez également vous ménager une position de recul et une posture intellectuelle de distance critique, indispensable à toute recherche. 6 Le mémoire est également un espace de recherche, un lieu où vous pouvez explorer de manière rigoureuse une question émergeant de votre pratique. Nous entendons par chercheur, « celui qui, tout au long de sa vie, entretient avec le monde, ou une fraction du monde, la relation qu’il avait avec lui pendant son enfance. C’est celui qui se place, de manière renouvelée, dans des situations de perturbations où l’imprévu, l’imprévisible requiert tout un travail d’adaptation. » (Guigue-Durning, 1995, p. 49) Au sein de ce courant de recherche qualitative, plusieurs types de mémoires sont possibles. Nous vous conseillons deux types de mémoire : soit une étude de cas (accompagnement de la grossesse, spondylarthrite, myopathie…), soit un récit personnel de votre parcours de formation autour d’un thème (réflexion sur votre parcours). • Etude de cas L’objectif de ce type de mémoire est de faire une analyse de votre pratique autour d’un thème, comme par exemple l’accompagnement de la grossesse ou l’évolution de l’estime de soi. Cette analyse suit une trame où, après une présentation de votre motivation à traiter ce thème et l’élaboration du cadre théorique, les données recueillies dans votre pratique seront analysées en fonction du cadre théorique choisi. • Les étapes d’un mémoire : étude de cas Un mémoire est un support écrit qui crée des interactions entre les pratiques et les connaissances et qui comporte différentes parties : une question issue de son expérience, un cadre théorique, des données issues du terrain qui servent à l’analyse et une analyse des données en se référant au cadre théorique. 1. Question de départ 2. Exploration : lectures / entretiens exploratoires 3. Contextualisation 4. Cadre théorique 5. Choix méthodologiques : questions de recherche, méthode de recueil et d’analyse des données 6. Recueil de données 7. Analyse des informations et discussion des résultats 8. Conclusions Ce schéma distingue de manière précises les étapes les unes des autres, mais en réalité, ces différentes étapes sont en interaction permanente. 7 • Récit de formation L’objectif d’un récit de formation est de faire un bilan des savoirs et des compétences acquis à partir d’une reconstitution d’un parcours de formation autour d’un thème. L’objectif d’un tel mémoire est de donner un sens et une cohérence à sa formation en l’inscrivant dans un parcours professionnel plus large, et de faire émerger des perspectives et des compréhensions nouvelles. Dans ce type de mémoire, il s’agit de parler de votre expérience en décrivant les étapes formatrices et transformatrices de votre processus de formation (exemples : rencontre avec la lenteur, le mouvement interne…). Vous dévoilez votre cheminement lors de votre formation, en partant de vos attentes, vos questionnements, votre motivation pour ensuite décrire votre vécu de la formation en relation avec un thème, une découverte. Dans l’analyse de ce type de mémoire, vous faites le bilan des compétences acquises, des changements obtenus dans un domaine précis : votre profession, votre vie personnelle… • Les étapes d’un mémoire : récit de formation 1. 2. 3. 4. Ecriture du récit de formation : recueil de données Contextualisation ou l’historique Cadre théorique Choix méthodologiques : méthode de recueil et d’analyse des données 5. Analyse des données 6. Conclusions 8 2. ETAPES DU MEMOIRE A. ETUDE DE CAS 1. LA QUESTION DE DEPART Au départ d’un travail de mémoire, on sait vaguement que l’on veut étudier tel ou tel aspect de son travail, mais on ne sait pas comment on va aborder le sujet. Nous allons vous présenter les différentes étapes traditionnellement décrites dans toute recherche en sciences sociales. Avant de se lancer dans l’écriture du mémoire, une phase préparatoire est indispensable. Il ne faut pas hésiter à y consacrer du temps, car elle va ensuite constituer le fil conducteur de votre mémoire. Il est important d’avoir une trame définie qui va vous permettre de rester rivé à votre objectif, de faire le tri des informations importantes et de conduire votre mémoire. • Choix du fil conducteur La première difficulté est de traduire son centre d’intérêt en un projet de mémoire cohérent. Souvent, le souci de trop bien faire et de formuler d’emblée un projet de recherche trop parfait, ce qui va vous bloquer. « Une recherche est par définition quelque chose qui se cherche. Elle est un cheminement vers une meilleure connaissance et elle doit être acceptée comme tel, avec tout ce que cela implique d’hésitations, d’errements et d’incertitude. » (Quivy & Van Campenhoudt, 1995, p. 21) Le premier objectif est de choisir rapidement un premier fil conducteur aussi clair que possible et commencer à se structurer. Une bonne manière de s’y prendre est de formuler son projet de mémoire sous la forme d’une question de départ. Cette question qui tente d’exprimer tout ce que vous cherchez à savoir, à élucider et à mieux comprendre, doit être formulée de manière simple et claire. Exemples de questions dans le champ de la fasciathérapie et de la somato-psychopédagogie : - Quel est l’impact du toucher de relation en fasciathérapie sur la qualité de vie du patient atteint d’un cancer ? - En quoi et comment le rapport à un éprouvé corporel peut-il être source de motivation ? 9 - Que peut-on dire des dimensions soignantes et formatives de l’expérience vécue par des patients en somato-psychopédagogie ? - Quelle est l’expérience de transformation vécue au contact du corps sensible telle que l’expérimentent des personnes ayant une pratique approfondie de la somato-psychopédagogie ? • Les critères d’une bonne question de départ La question de départ va également permettre de prendre de la distance par rapport à son objet de mémoire et par rapport à ses préjugés, idées préconçues. Une bonne recherche est celle dont on ne connaît pas le résultat ! Une bonne question de départ doit pouvoir être traitée. Ce qui veut dire que l’on doit pouvoir travailler efficacement à partir d’elle. Une bonne question de départ doit être claire, faisable et pertinente. Qualités de clarté de la question de départ Les qualités de clarté sont la précision et la concision de la formulation. Il faut d’abord définir clairement les termes que l’on va utiliser dans la question, puis trouver une formulation limpide de la question elle-même. Les qualités de faisabilité Est-ce que cette question est réalisable ? Pour que la question puisse être traitée, elle doit être réaliste, c'est-à-dire en rapport avec les ressources personnelles, matérielles et techniques et vos disponibilités de temps. Les qualités de pertinence Les qualités de pertinence concernent la manière dont est formulée la question de départ : est-elle descriptive, explicative, normative, prédictive…. ? Exemple de question : La manière dont la fiscalité est organisée dans notre pays est-elle socialement juste ? Cette question n’a pas pour but d’analyser le fonctionnement du système fiscal mais bien de juger sur le plan moral ce qui constitue une démarche différente. Attention à bien faire la différence entre analyse et jugement de valeur. « …une bonne question de départ n’aura pas de connotation morale. Elle cherchera non à juger mais bien à comprendre. » (Quivy & Van Campenhoudt, 1995, p. 31) Exemple de question : Les patrons exploitent-ils les travailleurs ? Ce n’est pas une question mais bien une affirmation déguisée en question. 10 Pour formuler sa question de départ, une réflexion sur ses motivations et ses intentions est doit être incluse. Votre objectif est-il un objectif de connaissance ou de démonstration ? « Une bonne question de départ sera donc une ‘vraie question’ ou encore une question ‘ouverte’, ce qui signifie que plusieurs réponses différentes doivent pouvoir être envisagées a priori et que l’on n’est pas habité de la certitude d’une réponse toute faite. » (Quivy & Van Campenhoudt, 1995, p. 31) D’autre part, une bonne question de départ : - aborde l’étude de ce qui existe ou a existé et non celle de ce qui n’existe pas encore, - vise à mieux comprendre les phénomènes étudiés et pas seulement à les décrire. La question de départ va ainsi définir : - ce que vous allez explorer : pathologie / rapport à soi ? - qui vous allez interroger ? - sur quelle base théorique ? 2. L’EXPLORATION L’exploration théorique va se faire sur la base de la question de départ qui constitue le fil conducteur de votre travail. Comment explorer les théories existantes et le terrain pratique pour obtenir des informations utiles à votre sujet ? L’exploration comprend essentiellement des lectures et des entretiens exploratoires dans l’objectif d’appréhender l’objet d’étude et de trouver des pistes de réflexion éclairantes. Cette partie exploratrice ne fera pas partie de votre mémoire sous cette forme. Elle fait partie du processus de réflexion que vous pouvez dévoiler dans l’introduction, par exemple. • La lecture Un premier objectif des lectures est de dépasser son vécu et son interprétation des phénomènes que vous voulez étudier. Elargir ses connaissances sur le sujet traité y contribue. Il y a peu de chance que le sujet que vous allez traiter n’ait jamais été abordé par quelqu'un, au moins en partie. Votre question de départ émerge de votre pratique et des connaissances que vous avez du sujet. Dans la partie 11 théorique de votre mémoire, vous ferez référence à des recherches existantes et à un courant de pensée. Pour « fournir une honnête étude sur une question particulaire, il reste indispensable de prendre connaissance d’un minimum de travaux de références sur le même thème » (Quivy & Van Campenhoudt, 1995, p. 43). Concrètement, il s’agit de sélectionner quelques lectures et d’en retirer le maximum. Le choix et l’organisation des lectures Dans un premier temps, on part de la question de départ et on sélectionne des textes courts : articles, synthèses de mémoire… Choisir des textes qui ouvrent une réflexion sur le sujet, si possible des textes qui présentent des approches diversifiées du phénomène étudié. L’objectif de ses lectures est de susciter une réflexion : n’oubliez donc pas de prendre des notes de vos lectures, de consacrer des plages de temps à la réflexion personnelle et n’hésitez pas à en discuter avec des personnes qui peuvent vous aider à progresser. Où trouver ces textes ? Dès que le genre de textes recherchés est clairement défini, voici quelques idées pour trouver des textes : - demander conseil à des spécialistes qui connaissent bien ce domaine de recherche, - articles de revues, dossiers de synthèse et interviews de spécialistes dans des revues à caractère scientifique que l’on trouve dans les kiosques à journaux, - revues spécialisées dans votre champ de recherche - bibliothèques scientifiques - se référer à la bibliographie se trouvant à la fin des articles ou des livres que vous lisez, - internet : attention à bien vérifier la source et à ne pas abuser d’internet ! Consultez de préférence des moteurs de recherche spécifique à la documentation, comme Google Scholar (http://scholar.google.be). Pour la littérature fascia, vous pouvez vous référer aux livres édités par la société Point d’Appui, aux supports de cours, aux mémoires de recherche se trouvant sur le site du CERAP (www.cerap.org) et les articles professionnels sur la fasciathérapie (www.ankf.fr). Vous trouverez également sur le site français des mémoires d’étudiants : http://www.pointdappui.fr/etudiants.html - identifiant : memoires-MDB - mot de passe : modifiability. Comment lire ? Le principal objectif de vos premières lectures est de retirer des idées pour votre propre travail. Cela implique d’être capable de faire apparaître les 12 principales idées du texte, de les comprendre en profondeur et de les articuler entre elles de manière cohérente. Vous trouverez dans le livre de Quivy & Van Campenhoudt (1995), Manuel de recherche en sciences sociales, une méthode de lecture (p. 50 à 62). Les lectures aident à faire le point sur les connaissances concernant le problème de départ. • Les entretiens exploratoires Les entretiens exploratoires contribuent à découvrir les aspects du phénomène étudié auxquels le mémorant n’a pas pensé, et à compléter les pistes de travail mises à jour par les lectures. Ces entretiens visant à ouvrir des pistes de réflexion se feront dans un esprit de découverte, sans poser de questions précises dans un but d’élargir le problème. Pour mener à bien ces entretiens, l’interviewer va fixer le but, le thème de l’entretien en relation avec sa question de départ. Puis, il laissera l’interviewé dérouler son vécu, sa pensée, en posant le moins de question possible (non-directivité de Carl Rogers). Il est indispensable d’enregistrer les entretiens, afin de pouvoir travailler sur le témoignage. L’autorisation préalable de l’interviewé est évidemment indispensable. Les entretiens exploratoires ont pour fonction d’ouvrir des pistes de réflexion, d’élargir le choix des lectures, de prendre conscience de dimensions non soupçonnées du problème. Pour cela, les entretiens seront écoutés et réécoutés, les pistes à explorer notées et les divergences de points de vue réfléchies. C’est par un aller-retour entre les lectures et les entretiens que vont se construire les questions de recherche et le choix du cadre théorique. 3. LA CONTEXTUALISATION : LES PRATIQUES DE TERRAIN Dans votre mémoire, vous allez interroger des personnes dans un lieu déterminé (votre cabinet, un hôpital, etc.). Ce cadre d’activité professionnel, qui situe l’interviewer et les interviewés, sera le terrain de votre recherche qu’il conviendra de décrire. 13 Dans cette partie devront figurer les éléments suivants : la sphère d’activité : aire géographique, culturelle, juridique… l’organisation où évolue l’acteur : hôpital, centre de soins, cabinet…. les pratiques utilisées dans ce champ, la population concernée par l’organisation et les pratiques (collègues, patients, médecins…). Pour arriver à une telle description, vous pouvez utiliser la méthode du zoom où vous partez du contexte général pour en arriver à votre pratique individuelle (exemple : hôpital / service / vos patients / patients sujets d’étude). L’objectif de la description du champ est de créer une base solide pour la recherche et de créer une première prise de recul par rapport à son environnement professionnel quotidien. 4. LE CADRE THEORIQUE Le cadre théorique va s’inscrire dans un contexte plus large qui est un champ disciplinaire (thérapies manuelles, psychologie, anthroposophie, sociologie….) que vous allez explorer. Le cadre théorique a pour fonction de vous faciliter la vie : il permet d’ouvrir des pistes nouvelles et d’introduire dans la réflexion des concepts originaux. « Le cadre théorique peut être défini comme un courant de pensée scientifiquement établi, progressivement construit à travers de nombreuses observations et recherches, consolidé par de nombreux chercheurs à travers le monde et reconnu comme valide par la communauté scientifique. » (Albarello, 2004, p. 56) Le choix du cadre théorique se fait en fonction de la question de départ. Certains cadres sont mieux adaptés que d’autres à un objectif de recherche. Pour étudier l’impact du toucher de relation utilisé en fasciathérapie sur des patients en fin de vie, la fasciathérapie fera partie du cadre théorique, tout comme un courant sur le toucher dans l’accompagnement des personnes en fin de vie. Un choix devra être fait au sein de chaque champ théorique. Dans l’exemple précédent, c’est bien le toucher de relation en fasciathérapie qui sera étudié et non toute la fasciathérapie, tout comme il s’agit bien de l’accompagnement manuel des personnes en fin de vie et non de l’accompagnement en général. Dans le cadre théorique, une articulation entre les différentes parties de la question de départ doit être effectuée. Au sein des théories existantes, c’est 14 à vous de faire des liens entre une pathologie et un type de toucher par exemple, de mettre en relief les aspects de la fasciathérapie pouvant éclairer votre mémoire, d’articuler les concepts qui sont utiles au déploiement de votre fil conducteur. • Objectifs du cadre théorique Ce cadre théorique, qui est la partie théorique de votre mémoire, va mobiliser les concepts utiles : à la compréhension de votre problématique : permet de dérouler votre problématique, de l’expliquer, à une personnalisation de ce champ : se situer dans ce champ. Il ne s’agit pas de faire un résumé ou une synthèse de vos lectures, mais bien d’extraire de vos lectures les concepts et idées qui vont venir nourrir votre mémoire. Il s’agit donc bien de construire votre propre cadre théorique, à l’analyse des données et à leur interprétation. • Travail de lecture du champ théorique Il nécessite d’effectuer une lecture de la littérature du champ dans lequel vous désirez inscrire votre mémoire, après avoir effectué un tri. Pour ne pas se perdre, revenir régulièrement à sa question de recherche. Noter sur une fiche de lecture : - résumé du contexte, - idées qui vous intéressent en notant quelques citations, - faire des premiers liens spontanés avec votre questionnement : pour pouvoir mieux les identifier comme étant une production de votre part et non des idées décrites par l’auteur, vous pouvez les noter dans une couleur différente. • Travail d’écriture du cadre théorique Le cadre théorique n’est pas une synthèse d’un livre, mais une articulation de référents théoriques autour d’une question de recherche. Le travail demandé est de rechercher dans une théorie existante les éléments qui viennent alimenter votre questionnement, l’élargir, le cibler, le questionner. Votre écriture reflète l’état de votre réflexion sur un sujet, réflexion que vous avez mené en vous référant à des auteurs connus dans le domaine que vous traitez. Dans cette analyse, vous allez vous appuyer sur certains auteurs (en les citant) et éventuellement en critiquer d’autres. (Voir également chapitre 4) 15 5. LES CHOIX METHODOLOGIQUES Ce chapitre est consacré aux choix méthodologiques de l’étudiant, c'està-dire aux stratégies utilisées au sein du mémoire : • le type de recherche (qualitatif / quantitatif / compréhensif….) • la question de recherche • la population interrogée : comment s’est effectué le choix des personnes interrogées ? sur quels critères ? • la stratégie de recueil des données : observation, questionnaire, entretien, analyse de documents… • la stratégie d’analyse et d’interprétation des données • Méthodes de recueil des données L’objectif du mémoire de fin d’études en fasciathérapie est d’articuler le champ théorique enseigné à une observation empirique, c'est-à-dire à des données récoltées sur le terrain de la pratique. Dans le cadre d’une recherche qualitative, plusieurs procédures de recueil peuvent être utilisées. Nous allons développer les plus courantes : l’entretien, le questionnaire et l’observation. La récolte des données par entretien L’entretien de recherche est utilisé lorsque l’objectif du mémoire est de questionner des comportements, des expériences vécues et des représentations mentales (Albarello, 2003). Ce qui intéresse le chercheur, c’est ce que pense la personne interrogée et comment elle fait l’expérience de tel aspect soulevé. Il permet de recueillir des représentations et non des faits. L’entretien est en général individuel et suit un guide d’entretien préétabli par le chercheur. L’entretien peut être directif (questions précises non modifiables), semi-directif (questions constituées de thèmes à aborder) ou non directif (le chercheur présente un champ de réflexion et s’insère ensuite dans la logique exprimée par la personne interrogée). Un guide d’entretien établit au préalable, et éventuellement testé sur une personne qui ne sera pas interrogée par la suite, est nécessaire. C’est sur la base de ce guide que les interviews seront effectués. Tous les entretiens seront enregistrés et intégralement retranscrits pour être ensuite analysés. Ils doivent figurer en annexe du mémoire. 16 La récolte des données par questionnaire Le questionnaire permet de récolter des faits et des représentations. Le questionnaire est habituellement utilisé dans une recherche quantitative qui tente de répondre à une ou plusieurs hypothèses. Toutefois, dans le cadre d’une recherche qualitative, un questionnaire comprenant des questions ouvertes peut être utilisé, c'est-à-dire un questionnaire qui laisse le choix du contenu et de la forme des réponses. Tous les questionnaires doivent être récoltés pour être ensuite analysés. Ils doivent figurer en annexe du mémoire. La récolte des données par observation L’observation permet de récolter des faits : par exemple une amplitude articulaire, les orientations explorées, les déplacements dans l’espace, la direction du regard, les gestes, les grimaces, etc. L’observation nécessite l’établissement d’un guide d’observation. L’observation peut porter sur des mouvements, un discours (influence du discours du formateur sur l’étudiant), des faits… La situation d’observation peut être créée (cours de mouvement) ou naturelle. Toutes les observations doivent être retranscrites sur un logiciel de traitement de texte (Word, par exemple) pour être ensuite analysés. Ils figureront en annexe du mémoire. La récolte des données par prise de notes du chercheur La prise de notes est effectuée par le thérapeute, lors de chaque séance de soins. Cette prise de notes comprend : une description du soin apporté une description des effets perçus du soin : augmentation d’une amplitude articulaire, diminution de tensions, etc. une transcription du vécu du patient : entre les séances, lors de la séance et de suite après la séance Toutes ces notes seront retranscrites sur un logiciel de traitement de texte pour être ensuite analysés. Ils figureront en annexe du mémoire. 17 6. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES Une fois les données récoltées et retranscrites, il s’agit de construire une méthode d’analyse et d’interprétation des données afin de comprendre le matériau en relation avec sa question de recherche. • Analyse qualitative des données Analyse d’études de cas : entretiens et questionnaires Le traitement des données récoltées lors des entretiens ou des questionnaires se fait en deux temps : le premier temps consiste à effectuer une analyse de chaque cas, puis dans un deuxième temps, à effectuer une synthèse de tous les cas autour des thèmes portés par la question de recherche et développés dans le mémoire. Analyse de chaque cas Avant d’effectuer une analyse, un résumé des séances effectuées avec cette personne peut être effectué en mentionnant : • son histoire autour du thème du mémoire, • le déroulement des séances en indiquant les grandes lignes : fasciathérapie – thérapie gestuelle – perceptions du patient… L’analyse individuelle se fait autour des questions et sous-questions mentionnées dans le mémoire. Il s’agit dans cette partie d’extraire des informations récoltées celles qui sont utiles au développement de votre recherche. Analyse transversale L’analyse transversale consiste à regrouper les réponses des personnes interrogées autour des questions. L’objectif est de voir, par rapport aux thèmes abordés, les réponses offertes par chacun. Analyse d’études de cas : observation et prise de notes Le traitement des données récoltées lors des observations et des prises de note se fait en deux temps : le premier temps consiste à effectuer une analyse de chaque cas, puis dans un deuxième temps, à effectuer une synthèse de tous les cas autour des thèmes portés par la question de recherche et développés dans le mémoire. 18 Analyse de chaque cas Avant d’effectuer une analyse, un résumé des séances effectuées avec cette personne peut être effectué en mentionnant : • son histoire autour du thème du mémoire, • le déroulement des séances en indiquant les grandes lignes : fasciathérapie – thérapie gestuelle • les vécus et perceptions du patient montrant l’évolution du traitement. Analyse des données par catégorisation L’analyse des données récoltées s’effectue en définissant des catégories, c'est-à-dire en regroupant les données par thèmes. Ces catégories sont issues du cadre théorique de référence, de la question de recherche et des données recueillies. Les catégories correspondent donc aux principaux thèmes abordés dans votre mémoire. Exemple : Question de recherche = quels processus perceptifs l’étudiant met-il en œuvre en situation d’apprentissage du toucher ? Les catégories choisies : autrui – soi – corps – toucher – formation au toucher. Les catégories sont définies avant l’analyse des données et permettent de trier les données et de les classer. Elles peuvent également surgir en cours d’analyse des données, quand des informations imprévues surgissent des données. La première étape consiste donc à lire le matériau pour s’immerger dans la richesse des données. Lors d’une seconde lecture, les phrases ou unités de sens appartenant aux catégories prédéfinies sont sélectionnés. Il s’agit donc de trier les informations utiles au mémoire en laissant de côté toutes celles qui n’entrent pas dans une catégorie définie. La seconde étape consiste à classer les unités de sens sélectionnées au sein de chaque catégorie, ce qui permet une lecture par catégorie, pour chaque cas étudié. • Interprétation des données Dans cette ultime phase, l’objectif est de mettre en relation la question de recherche avec le matériau récolté et analysé. Cette discussion des données empiriques, tout en restant fidèle à la parole des interviewés, s’effectue sous le regard du cadre théorique en tentant d’apporter des réponses individuelles aux questions posées. Dans un deuxième temps, une interprétation transversale des données, c'est-à-dire une réponse collective aux questions de recherche, peut être effectuée. Son objectif est de proposer une discussion en sortant de l’interprétation singulière. 19 Cette interprétation transversale permet de souligner les similitudes et les individualités des données, de voir se profiler une première généralisation. 20 B. RECIT DE FORMATION 1. L’ECRITURE DU RECIT DE FORMATION : RECUEIL DE DONNEES Ce genre de mémoire nécessite au préalable l’écriture d’un journal de bord ou récit de formation, au cours de votre formation. Cette écriture peut être motivée par une rencontre inédite, un thème propre à votre existence, ou au contraire, un thème peut émerger de votre écriture. Cette première écriture se fait à la première personne et a pour objectif de décrire au plus près son expérience. Il ne s’agit pas d’interpréter son vécu. Dans ce récit, vous pouvez utiliser les questions suivantes pour vous aider : - Quels sont les temps forts de votre formation ? - Quel est le sens que je donne à ces vécus ? - Quelles sont les difficultés traversées ? Ce récit de formation constitue votre recueil de données. Les particularités de ce genre de mémoire sont de n’interroger que son expérience, et de commencer par le recueil de son vécu. 2. LA CONTEXTUALISATION OU L’HISTORIQUE Cette partie de contextualisation va constituer la 1ère partie du mémoire. C’est dans cette partie que vous allez décrire : - votre parcours professionnel : décrire les étapes importantes en y incluant les questions de l’époque (ce qui vous motive dans le champ de la santé et du médical….) et vos motivations à suivre la formation de fasciathérapie, - vos motivations liées au thème du mémoire, - les questions qui vous traversent et qui amènent à ce mémoire. 21 3. LE CADRE THEORIQUE Dans ce type de mémoire, vous allez privilégier le cadre théorique de la fasciathérapie, celui qui fait également l’objet du recueil de données. Voir plus haut pour les indications concernant le cadre théorique. 4. CHOIX METHODOLOGIQUES Ce chapitre est consacré aux choix méthodologiques de l’étudiant, c'està-dire aux stratégies utilisées au sein du mémoire : • le type de recherche (qualitatif / quantitatif / compréhensif….) • la question de recherche • la population interrogée : comment s’est effectué le choix des personnes interrogées ? sur quels critères ? • la stratégie de recueil des données : observation, questionnaire, entretien, analyse de documents… • la stratégie d’analyse et d’interprétation des données • Méthode de recueil des données L’objectif du mémoire de fin d’études en fasciathérapie est d’articuler le champ théorique enseigné à une observation empirique, c'est-à-dire à des données récoltées sur le terrain de la pratique. Dans le cadre d’un récit de formation, votre analyse porte sur les données récoltées au sein de votre journal de formation. Le journal de formation Le journal de formation doit être retranscrit sur un logiciel de traitement de texte (Word, par exemple) pour être ensuite analysé. Il doit figurer en annexe du mémoire. 22 5. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES • Analyse qualitative des données par catégorisation L’analyse des données récoltées s’effectue en définissant des catégories, c'est-à-dire en regroupant les données par thèmes. Ces catégories sont issues du cadre théorique de référence, de la question de recherche et des données recueillies. Les catégories correspondent donc aux principaux thèmes abordés dans votre mémoire. Exemple : Question de recherche = quels processus perceptifs l’étudiant met-il en œuvre en situation d’apprentissage du toucher ? Les catégories choisies : autrui – soi – corps – toucher – formation au toucher. Les catégories sont définies avant l’analyse des données et permettent de trier les données et de les classer. Elles peuvent également surgir en cours d’analyse des données, quand des informations imprévues surgissent des données. La première étape consiste donc à lire le matériau pour s’immerger dans la richesse des données. Lors d’une seconde lecture, les phrases ou unités de sens appartenant aux catégories prédéfinies sont sélectionnés. Il s’agit donc de trier les informations utiles au mémoire en laissant de côté toutes celles qui n’entrent pas dans une catégorie définie. La seconde étape consiste à classer les unités de sens sélectionnées au sein de chaque catégorie, ce qui permet une lecture par catégorie, pour chaque cas étudié. • Interprétation des données Dans cette ultime phase, l’objectif est de mettre en relation la question de recherche avec le matériau récolté et analysé. Cette discussion des données empiriques, tout en restant fidèle à la parole des interviewés, s’effectue sous le regard du cadre théorique en tentant d’apporter des réponses individuelles aux questions posées. Dans un deuxième temps, une interprétation transversale des données, c'est-à-dire une réponse collective aux questions de recherche, peut être effectuée. Son objectif est de proposer une discussion en sortant de l’interprétation singulière. Cette interprétation transversale permet de souligner les similitudes et les individualités des données, de voir se profiler une première généralisation. 23 3. LES PARTIES DU MEMOIRE 1. LES DIFFERENTES PARTIES DU MEMOIRE La présentation d’un mémoire présente des règles incontournables tant au déroulement des chapitres, des parties indispensables et sur les règles d’écriture, ceci afin d’en faciliter la lecture. Tout mémoire comporte les parties suivantes : • Page de couverture Sur cette page doivent être mentionnés (voir exemple en annexe) : • le nom de l’institut pour lequel le mémoire est fait : Collège Belge de Fasciathérapie • le type de mémoire : Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de fasciathérapie somatologie • titre et sous-titre du mémoire • nom de l’étudiant : Présenté par ….. • nom du promoteur : Sous la direction de ... • lieu (Bruxelles) et date de défense du mémoire (mois et année) • Remerciements Souvent, dans les mémoires, une page est consacrée à remercier toutes les personnes qui ont participé et qui ont apporté une aide au mémoire. • Table des matières ou sommaire La table des matières reprend tous les titres et sous-titres du mémoires, avec le numéro de la page correspondant. Elle doit être présentée de façon à faire apparaître clairement la structure hiérarchique du travail. Elle se trouve en début de mémoire (sommaire) ou en fin de mémoire (table des matières). 24 • Introduction et conclusion En plus d’un chapitre Introduction se trouvant en début de mémoire et d’un chapitre Conclusion se trouvant en fin de mémoire, chaque partie de votre mémoire doit être introduite et conclue. Ces parties introductives et conclusives font lieu d’une écriture plus tardive lors de la relecture, quand le mémoire est déjà écrit. Ils nous donnent en fait la trame du mémoire, et le lecteur doit pouvoir tout de suite comprendre ses grandes lignes. Ce sont des moments où vous prenez le lecteur par la main et vous le guidez dans le mouvement de pensée que vous avez adopté. C’est le lieu où vous pouvez mettre en valeur des idées directrices ou le fil conducteur de votre mémoire. L’introduction est une sorte de carte routière indiquant au lecteur le problème abordé et l’itinéraire choisi. Une bonne introduction attire l’attention du lecteur, expose le sujet en montrant son importance et son originalité, et annonce les différentes parties, sans dévoiler vos « scoops » : « Introduire, c’est mettre en place, mettre en perspective, je dirais même ‘mettre en scène’ la question principale qui va être traitée (dans la thèse, dans la partie, dans le chapitre) : évoquer le cadre dans lequel elle se situe, préciser comment à vos yeux le problème se pose, formuler la question, et annoncer comment vous allez l’aborder et la traiter. » (Beaud, 2003, p. 119) La conclusion joue deux rôles : elle permet de dresser le bilan de son travail de recherches et d’ouvrir sur d’autres questions en rapport avec le sujet. « Et conclure, c’est tout naturellement dégager les éléments de réponse qui ont pu être établis (dans la thèse, dans la partie, dans le chapitre), les réunir, les synthétiser et suggérer la (les) perspective(s) que ces réponses ouvrent. » (Beaud, 2003, p. 119) L’introduction et la conclusion encadrent le corps du mémoire. Tout en reprenant le thème du mémoire, l’introduction la présente sous une forme de problématique alors que la conclusion en tire des leçons et des perspectives. • Corps du mémoire Le corps du mémoire comprend l’ensemble des éléments nécessaires pour comprendre le cheminement qui a permis de passer des données brutes recueillies sur le terrain aux résultats de la recherche proprement dite. Il comprend donc la contextualisation, le cadre théorique et l’analyse des données. 25 L’écriture de cette partie centrale et principale du mémoire nécessite au préalable la construction d’un plan de rédaction, qui sera toutefois modifié en cours d’écriture. Ce plan doit permettre de rendre compte de toute l’épaisseur du sujet. D’autre part, l’écriture du mémoire doit « couler de source », elle doit refléter une idée directrice (votre question de départ) et suivre un mouvement de pensée. Tout au long de l’écriture, vous serez face à des choix à faire : faut-il ou non traiter de cette question ? Vous raccrochez à votre question de mémoire vous permet de faire ces choix. • Bibliographie La bibliographie se trouve en fin de mémoire. Chaque auteur cité dans le texte doit se retrouver dans la bibliographie. • Annexes Mettre en annexe : - les données brutes recueillies, - autres documents (circulaire, article de loi, etc.) 2. PLAN D’UN MEMOIRE TYPE ETUDE DE CAS • Titre du mémoire La fasciathérapie comme soin de support en oncologie. Etude de faisabilité dans une unité de soins palliatifs Mémoire de diplôme de fasciathérapie de Nathalie Poirier Coutansais Juin 2008 • Question de départ Quel est l’impact du toucher de relation en fasciathérapie sur la qualité de vie du patient atteint d’un cancer ? 26 • Plan du mémoire et rapide résumé Avant propos (2 pages) • Se centrer sur la personne et pas seulement sur la maladie • Le champ particulier des soins palliatifs Dans cette partie, l’auteur fait des considérations générales sur le modèle global de santé revendiqué par la kinésithérapie et elle donne une définition des soins palliatifs. Contextualisation (3 pages) • La main au centre de ma profession • Du toucher curatif au toucher de relation • Toucher la souffrance des patients • La naissance du mémoire • La mise en place de l’étude Cette partie est plus personnelle : elle décrit son approche en mettant l’accent sur le toucher (thème de son mémoire) et sa manière de l’appliquer dans son champ professionnel. Son mémoire s’inscrit au sein d’une étude de faisabilité, clinique et qualitative sur la fasciathérapie pour des patients hospitalisés et en souffrance, dans un centre de soins. Chapitre 1 : Cadre théorique (13 pages) 1. Les soins de support et la transversalité dans les soins palliatifs 2. La souffrance du patient cancéreux ou douleur totale • Les douleurs liées à l’état cancéreux • Les douleurs liées aux soins • Les douleurs métastasiques et le développement tumoral 3. Le toucher de relation : une nécessité dans les soins de support, une spécificité de la fasciathérapie • Généralités • Un toucher centré sur le patient • Un toucher qui touche la souffrance corporelle : qui écoute le corps • Un entretien basé sur le dialogue tissulaire • Un toucher qui favorise et construit une relation empathique 4. Les outils du toucher de relation en fasciathérapie • Le dialogue tissulaire • La réciprocité ou qualité de relation entre le patient et le thérapeute • La verbalisation du vécu • Le point d'appui • La pression de relation Les parties 1 et 2 de ce chapitre fait un état des lieux de la littérature médicale sur les soins palliatifs et la souffrance du patient cancéreux (3 pages). 27 Les parties 3 et 4 fait un état des lieux de la littérature de la fasciathérapie centrée sur son objet d’études, le toucher (10 pages). Chapitre 2 : Cadre pratique présentation de l’étude (11 pages) 1. Généralités • Le nombre de patients et le choix de la population 2. Objectifs • Evaluer la qualité de vie • Questionner la subjectivité • Evaluer un toucher de relation 3. Présentation de la population 4. Méthodologie de recueil des données • Le questionnaire • Cotation des items • Questionnaire 5. Choix des critères • Le sommeil • La réaction en fin de séance • La douleur • L’état de stress • L’état d’humeur • La sensation de chaleur pendant la séance 6. Description des séances 7. Recueil des données Dans ce cadre pratique est une description de la méthodologie utilisée (Choix méthodologiques serait un titre plus approprié). Cette partie, très détaillée, décrit la méthodologie utilisée (le choix des patients, les critères questionnés, la construction du questionnaire, la description des séances). Chapitre 3 : Résultats, synthèse et discussion (33 pages) 1. Résultats • L’état de sommeil • L’état de bien-être en fin de séance • L’état de douleur • L’état de stress • L’état d’humeur • L’état de sensation de chaleur pendant la séance 2. Synthèse et discussion Tout d’abord, l’auteur reprend les critères définis dans le chapitre précédent. Pour chaque critère, elle fait une synthèse de chaque cas étudié 28 par un petit tableau, puis fait un bilan de tous les cas pour le critère étudié. Puis elle fait une synthèse de tous les résultats et les discute. Conclusion (1 page) Références bibliographiques Annexes • Descriptif du protocole • Tableau récapitulatif des résultats • Fiche d’analyse suite à un traitement manuel en fasciathérapie • Fiche information patient 3. PLAN D’UN MEMOIRE TYPE RECIT DE FORMATION • Titre du mémoire Formation en fasciathérapie et processus de transformation de la présence à soi. Analyse d’un parcours singulier Mémoire de diplôme de fasciathérapie de Yan Schielé Juin 2008 • Questions de départ Comment améliorer la présence à soi et le sentiment d’existence ? Quelles ont été pour moi les étapes de cette amélioration ? Quels ont été les obstacles à la présence à soi ? Quels changements cela a-t-il apporté d’un point de vue personnel puis professionnel ? • Plan du mémoire et rapide résumé Introduction (2 pages) L’auteur présente sa motivation et ses questions de départ. Dans cette partie se trouve également la contextualisation. 1. Aspects théoriques (9 pages) • La présence à soi en S.P.P. • Quelle différence entre présence à soi et sentiment d’existence ? • Le mal être lié au manque de présence à soi 29 • Le processus de transformation • Le mouvement interne et la spirale processuelle du rapport au sensible • La modifiabilité perceptivo-cognitive • Quels sont les « outils » de la personne que développe la S.P.P. o L’attention o La perception o La pensée o La mémoire o L’éprouvé o L’empathie L’auteur a fait le choix de ne prendre que des auteurs du champ de la fasciathérapie et de la s.p.p. Il oriente son cadre théorique autour des questions de départ. 2. Analyse du recueil de données (19 pages) • A la lumière des étapes du processus de transformation • A la lumière de la spirale processuelle du sensible o D’abord le corps objet o Puis progressivement le corps sensible o Qu’apprenons-nous ? • Qu’en est-il des régions du corps perçues ou non au cours du travail de S.P.P. ? o Schéma : les différentes régions du corps citées en fonction du temps o Qu’observons-nous ? o Quelles hypothèses pouvons-nous avancer ? o En résumé • Quels outils internes ont-ils été développés pendant ce travail ? o L’attention o La perception o L’éprouvé o La pensée o La mémoire • Quels sont les obstacles, les mécanismes qui ont empêché la présence à soi avant la rencontre avec le mouvement sensoriel ? o La culpabilité o Peur du bonheur 30 o Le contrôle o La peur du temps qui passe o Le mouvement interne bloqué dans l’axe haut/bas • Quels ont été les éléments facilitateurs que nous pouvons retrouver dans les notes ? o Poser l’attention sur une région du corps o La consigne juste o Le lâcher prise Pour chaque thème, il reprend les passages de son récit de formation qui concernent ce thème qu’il commente. L’objectif de cette partie est de sélectionner les passages qui concernent les thèmes étudiés, de les comparer et voir s’il y a une évolution au fil du temps, puis de donner un sens à l’écriture linéaire du récit de formation. 3. Bilan de l’analyse de pratique (4 pages) • Comment améliorer la présence à soi et le sentiment d’existence ? • Quelles ont été pour moi les étapes de cette amélioration ? • Quels ont été les obstacles à la présence à soi ? • Quels changements cela a apporte-t-il d’un point de vue personnel puis professionnel ? o Les changements d’ordre personnel o Les changements de ma pratique Dans cette partie bilan, l’auteur reprend les questions de départ et y répond. Il propose en réponse à chaque question un petit schéma de synthèse. Conclusion (2 pages) Annexe 1 : Recueil de données : il s’agit de son récit de formation (15 pages) Annexe 2 : Notes de la présentation du certificat Bibliographie 31 4. QUELQUES REGLES DE REDACTION 1. REDACTION DU MEMOIRE • Ecriture du mémoire Un mémoire est un état des lieux d’une réflexion menée pendant plusieurs mois et à plusieurs niveaux (théorique, pratique, méthodologique…). La difficulté réside dans cette construction d’un discours linéaire qui rend compte d’une réalité multiple, complexe et agissant à plusieurs niveaux. Pour que le mémoire soit cohérent, qu’il donne l’impression de « couler de source », ne pas oublier de l’articuler autour de la question de recherche, de l’idée directrice. Le lecteur doit être pris par la main, il doit comprendre le processus de réflexion, le point de départ, la manière de s’articuler avec une pensée étrangère, les réflexions, les questionnements, la conclusion… L’écriture est rarement spontanée, elle demande un effort, d’être relue, corrigée et quelque fois lue par une tierce personne. Un mémoire est structuré, il a un plan visible constitué en chapitres et sous-chapitres. Chapitres Un mémoire est constitué de chapitres qui vont offrir un premier découpage. Chaque chapitre constitue un aspect de votre mémoire. Classiquement, nous retrouvons les chapitres suivants : introduction, contexte, cadre théorique, méthodologie, analyse des données, conclusion. Au sein de chaque chapitre se trouvent des sous-chapitres, des sections, des parties. Ne pas oublier d’introduire et de conclure chaque chapitre, ces parties sont souvent écrites lors de la relecture. Paragraphes Un paragraphe est un ensemble de phrases constituant une cohérence. Au sein d’un paragraphe, un point de vue est développé. Une suite de paragraphes met en lien et articule plusieurs idées et constitue une partie (une section) d’un chapitre. 32 Phrases Phrases courtes qui véhiculent une idée. N’hésitez pas à vous relire en vous posant la question du sens de ce que vous avez écrit et de la compréhension de ce sens. La phrase écrite reflète-t-elle ce que vous vouliez dire ? Est-elle compréhensible à un lecteur que vous ne connaissez pas et qui ne peut pas vous interroger sur son sens ? Les phrases doivent être intégrées au paragraphe, elles ne doivent pas être décousues, elles se suivent de manière logique, avec des transitions explicites. Grammaire et orthographe sont à soigner, ce qui peut nécessiter une relecture par une tierce personne. • Utilisation des citations L’écriture du mémoire doit montrer à tout moment à qui appartient le point de vue mentionné. Si le point de vue appartient à un auteur, il doit être mentionné, si c’est votre point de vue sur la question, votre écriture doit le montrer. Citations d’auteur Les citations permettent de convier différents auteurs à l’intérieur du texte que vous êtes en train d’écrire. Une citation permet de créer une dynamique dans le cadre de votre mouvement de pensée, elle vient confirmer ou bousculer un point de vue. Elle n’est jamais laissée seule sans interaction de l’auteur du mémoire. Les citations ne doivent pas envahir le texte par leur présence, ils demandent une appropriation par l’auteur du mémoire et une intégration au sein du texte. Un texte envahit par des citations trop nombreuses conduit à un effacement de l’auteur. L’auteur doit rester au centre de son texte et des interactions qu’il choisit d’établir avec certaines pensées d’auteurs extérieurs. Il est important de citer des auteurs reconnus qui permettent de situer votre travail au sein d’un courant de pensée existant et des auteurs du terrain qui permettent d’asseoir votre mémoire au sein d’un champ pratique. Citer un auteur, c’est lui donner la parole. La règle est de toujours mentionner l’auteur, soit en reprenant le texte complet (citation directe), soit en résumant de manière personnelle un point de vue (idée inspirée d’une publication). Par souci d’honnêteté, ne pas présenter comme sa propre œuvre un texte rédigé par d’autres. 33 Les citations créent une frontière entre le discours de l’auteur du mémoire et les auteurs qu’il convoque, et permettent de reconnaître les discours qui viennent de l’extérieur. • Présentation du mémoire Le mémoire comprend 20 à 30 pages imprimées en recto seul sur du papier blanc. La présentation du texte doit respecter les règles suivantes : une police courante et lisible (Times New Roman, Arial, Trebuchet MS) avec une taille de 12 pts : cliquez sur l’onglet Format, puis faire le choix en cliquant sur Police ; un retrait positif de 1,25 cm : dans l’onglet Format, cliquez sur Paragraphe, puis sous Retrait faire le choix d’un retrait de première ligne positif ; un interligne « 1,5 ligne » : dans l’onglet Format, cliquez sur Paragraphe, puis sous Espacement faire le choix d’un interligne de 1,5 ligne. N’oubliez pas de paginer (numéroter) votre mémoire, pour faciliter la recherche d’une partie et d’éviter tout accident qui disperserait votre texte ! • Consignes typographiques Il convient d’éviter l’usage intempestif des majuscules. En français, les noms de mois, de jours, comme les titres sociaux − professeur, ministre, président − ou les institutions dans leur désignation factuelle − conseil général, université, rectorat, académie − ne prennent pas de majuscule. Pour les noms d’organismes, de laboratoires, de centres de recherches, etc. ne mettre en capitales que la première lettre : Centre national de la recherche scientifique Institut national de recherche pédagogique On abrège premier(ère), deuxième/seconde, troisième…, de la manière suivante : 1er/1re, 2e/2nd/2de, 3e (et non 1ère, 2ème, 3ème…). Les numéros de siècle sont composés en chiffres romains avec la lettre « e » en exposant : XXe siècle et non 20e siècle. Les décennies sont écrites en toutes lettres : les années quatre-vingt (et non les années 80). Les nombres se composent en toutes lettres sauf dans le cas où l’on énonce des résultats de compte ou de statistiques. Les signes dits « doubles » (c’est-à-dire ; : ! ?) prennent un espace avant et un espace après. Exemple : Il le faisait exprès ; cela m’agaçait profondément ! 34 Une précision : l’espace d’avant le signe doit être ce que l’on appelle un espace « insécable », c’est-à-dire qu’il ne peut être séparé dans la mise en page du mot qu’il suit, ce qui évite que le signe se retrouve seul au début d’une ligne. Les ordinateurs récents font cela automatiquement. Les signes dit « simples » (c’est-à-dire . et ,) ne prennent un espace que après. Exemples sur toutes les phrases concernées de ce texte. • Notes de bas de page Les notes de bas de page doivent être aussi courtes que possible et limitées en nombre. Elles servent à fournir des précisions trop lourdes à insérer dans le texte. Elles sont également utilisées pour orienter le lecteur vers des lectures complémentaires ou pour mettre une citation dans sa langue originale. Les notes sont insérées en bas de page, elles sont rédigées en taille dix et sont signées par un ordre numérique croissant tout au long de l’article. Le programme Word gère automatiquement les notes de bas de page : il suffit de cliquer sur Insertion, puis sur Note de bas de page à chaque insertion. Exemple de note de bas de page : « Travailler sur l’humanisation, certes, et, grâce à cette concession, ne pas ‘divorcer’1 d’un directeur de mémoire chevronné et disponible. » (Guigue-Durning, 1995, p. 102) 2. CONSIGNES BIBLIOGRAPHIQUES 2.1 REFERENCES DANS LE TEXTE Dans cette partie, nous allons décrire la procédure à suivre en ce qui concerne les citations qui servent à rapporter textuellement les propos qu’un auteur a émis dans son ouvrage. Les citations sont utilisées pour ne pas déformer la pensée de l’auteur ou pour mettre en avant le caractère important de ses propos. Toute référence doit être retrouvée par le lecteur dans la liste des références bibliographiques en fin de texte, et non en bas de page. 1 Métaphore utilisée à l’occasion, de même que l’on parle du « couple » directeur de mémoireétudiant. 35 • Un texte précis : une citation directe Une phrase ou un paragraphe repris d’un auteur est mentionné entre guillemets français (« … ») dans le texte de l’article. Le point final se met entre les guillemets quand la phrase citée représente une phrase complète : « Le mémoire oblige à recourir à des écrits de toutes sortes, des textes publiés et reconnus aussi bien que des traces de pratiques ordinaires, pour constituer les étapes d’une cheminement argumenté. » (Guigue-Durning, 1995, p. 147) Quand la citation ne représente qu’un fragment de phrase, le point final concerne la phrase entière et se pose donc en dehors des guillemets : La phénoménologie, en se basant sur les théories de la Gestalt, énonce que le simple fait de poser son regard à tel endroit du champ perceptif suscite une transformation radicale de ce dernier : « Le donné sensible, toujours déjà inscrit dans des processus d’organisation, ne cesse donc de se transformer en même temps que des significations en émergent » (Gély, 2005, p. 9). La citation directe est suivie, entre parenthèses, de la mention du nom de l’auteur (sans mention du prénom ou des initiales), de la date de l’édition consultée (ou année de rédaction d’un document) et du numéro de la page : « En me référant à l’expérience acquise au contact de l’entretien tissulaire… » (Bois, 2006, p. 74). L’auteur et l’année de publication peuvent également être mentionné dans le texte, avant la citation. Dans ce cas, seul le numéro de page suit la citation : Danis Bois (2006) dit qu’« en se référant à l’expérience acquise au contact de l’entretien tissulaire… » (p. 74). Une citation courte (d’une longueur inférieure à trois lignes ou 40 mots) est intégrée au paragraphe et mis entre guillemets. Une citation longue (d’une longueur supérieure à trois lignes ou 40 mots) est placée en retrait dans le texte, sans être encadrée par des guillemets : Quand on se penche en avant, naturellement un mouvement de recul du bassin s’effectue : Si l’on observe la forme de ces deux mouvements complémentaires, on voit que l’un est circulaire, et l’autre linéaire : le mouvement qui consiste à se pencher en avant est circulaire, au sens où il dessine un arc de cercle dans l’espace ; et le 36 mouvement du bassin est linéaire, au sens où il dessine une ligne droite d’avant en arrière. (Berger, 2006, p. 69) Omissions et adjonctions dans une citation Toute suppression d’une partie de la phrase ou le rajout d’un mot pour rendre la phrase compréhensible, est mis entre crochets […] : « Si l’on observe la forme de ces deux mouvements complémentaires, on voit que l’un est circulaire, et l’autre linéaire : le mouvement qui consiste à se pencher en avant est circulaire […] ; et le mouvement du bassin est linéaire... » (Berger, 2006, p. 69). • Une idée inspirée d’une publication Une autre manière de présenter ses sources est de donner le nom des auteurs sans les citer expressément. Dans ce cas, la pensée de l’auteur est reformulée en indiquant la source : seule la date de publication est indiquée entre parenthèses. Le contenu de cette section est largement inspiré de l’ouvrage de Bois (2006). • Plusieurs citations successives La première référence est complète, par contre, on ne répète le nom de l’auteur qu’en cas d’ambiguïté possible. L’abréviation Op. cit. (opus citatus : ouvrage cité), précédé du nom de l’auteur et suivie du numéro de la page ou des pages : « L’expérience extra-quotidienne produit des effets qui n’auraient pas existé en dehors des conditions dans lesquelles elle a été faite. » (Berger, Op. cit., p. 140) L’abréviation Ibidem (en italiques) est employée pour éviter la répétition de la référence immédiatement précédente dont seule la pagination changerait éventuellement : « L’expérience extra-quotidienne […] n’est pas non plus accessible par la perception de tous les jours. » (Ibidem, p. 141). • Référence à un travail de plusieurs auteurs S’il y a plusieurs références dans une même parenthèse, elles se rangent par ordre alphabétique et sont séparées par des point-virgules. De nombreuses observations ont montré que…. (Berger, 2006 ; Bois, 2001 ; Humpich, 2005). Quand on se réfère à un article ou à un livre écrit par plusieurs auteurs, tous les noms sont indiqués lors de la première citation. Lors des 37 occurrences suivantes, seul le nom du premier auteur, suivi de et al. est indiqué : L’étude comparative de McWhirter, Wilton, Boyd et Townsend (1990) montre aussi que la nature des interactions entre maître et élèves présentant un retard mental léger ne varie pas en fonction du type de classes (classe d’intégration vs classe spécialisée). Par contre, la fréquence des interactions varie entre classes ordinaires et spécialisées. Lors des situations d’apprentissage, les élèves en classe spécialisée interagissent plus souvent avec l’enseignant que leurs pairs intégrés en classe ordinaire (McWhirter et al.). • Référence secondaire Citation comprenant une référence Lorsque la partie du texte reprise en citation (texte de Allal dans l’exemple) comprend elle-même une citation d’un autre auteur (référence secondaire) (Le Boterf dans l’exemple), elle doit être intégralement retranscrite entre des apostrophes simples ‘…’. Dans ce cas, ce type de référence (Le Boterf) ne figure pas dans la liste des références bibliographiques, seule la référence à l’auteur cité (Allal) doit y figurer : Comme le souligne Allal (2000), « l’idée de Le Boterf (1994) selon laquelle ‘la compétence ne réside pas dans les ressources (connaissances, capacités…) à mobiliser mais dans la mobilisation même de ces ressources’ (p. 17) est reprise par Perrenoud (1997). » (p. 83) Citation à travers un autre auteur Quand on reprend une citation directe (Merleau-Ponty, dans l’exemple) faite par un autre auteur (Danis Bois, dans l’exemple), le nom de l’auteur (Merleau-Ponty) est cité en premier, suivi du nom de l’auteur qui le cite. Les deux références doivent figurer dans la liste des références bibliographiques : Pour les phénoménologues, « je suis mon corps, et réciproquement mon corps est comme un sujet naturel, comme une esquisse provisoire de mon être total. » (Merleau-Ponty, 1965, cité par Bois, 2006, p. 19) 2.2 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Toutes les références mentionnées dans le texte (et seulement celles-ci) apparaissent dans la bibliographie en fin de mémoire. Les références bibliographiques sont présentées en Times New Roman ou autre (dans la même écriture que celle utilisée dans le texte), avec une 38 taille de police de 11 pts, avec un retrait négatif de 1,25 cm, en simple interligne. Chaque référence doit comporter toutes les informations nécessaires au lecteur pour lui permettre d’identifier et de retrouver le travail mentionné. La référence bibliographique doit être transcrite telle qu’elle se présente dans la source. Les références sont listées par ordre alphabétique des noms d’auteurs et selon les schémas généraux indiqués ci-dessous, ponctuation comprise. Les références à différents travaux d’un même auteur sont listées par ordre chronologique croissant de l’année de publication. • Livre publié par un seul auteur Les différents éléments de la référence bibliographique sont séparés comme suit : - Nom, initiales du ou des prénoms (séparer le nom et les initiales par des virgules), Année d’édition (de l’édition consultée), entre parenthèses, suivie d’un point. - Titre complet (dans la langue de la publication, en italique) : soustitre. - Lieu d’édition (dans la langue du document produit), c'est-à-dire la ville et en cas de confusion possible, le pays ou l’état d’appartenance de cette ville, suivi de deux points ( : ) - Maison d’édition. Bois, D. (2006). Le moi renouvelé : introduction à la somatopsychopédagogie. Paris : Ed. Point d’Appui. Dominicé, P. (1990). L’histoire de vie comme processus de formation. Paris : Harmattan. Piaget, J. (1970). Le langage et la pensée chez l’enfant : études sur la logique de l’enfant (9e édition). Neuchâtel : Delachaux et Niestlé (publication originale en 1945). • Livre publié par plusieurs auteurs Les différents éléments de la référence bibliographique sont séparés comme suit : - Nom, initiales du ou des prénoms (séparer le nom et les initiales par des virgules et utiliser un « & » avant le dernier auteur ; ne pas mettre de virgule avant le « & », ni avant la date), Année d’édition (de l’édition consultée), entre parenthèses, suivie d’un point. 39 - Titre complet (dans la langue de la publication, en italique) : soustitre. - Lieu d’édition (dans la langue du document produit), c'est-à-dire la ville et en cas de confusion possible, le pays ou l’état d’appartenance de cette ville, suivi de deux points ( : ) - Maison d’édition. Oléron, P., Piaget, J., Inhelder, B. & Greco, P. (1969). Traité de psychologie expérimentale : l’intelligence (2e éd., t. VII). Paris : PUF. Raynal, F. & Rieunier, A. (1997). Pédagogies : dictionnaire des concepts clés. Paris : ESF. Perrenoud, P. et al. (1999). La formation continue des enseignants. Paris : Ed. d’organisation. Si le livre est une collection de textes édités par une ou plusieurs personnes, ces dernières sont considérées comme les auteurs : leurs noms et initiales sont suivis par « (Ed.) » ou « (Eds) » avant l’année : Evensen, D.J. & Hmelo, C.E. (Eds) (2000). Problem-based learning: a research perspective on learning interactions. Mahwah (NJ) : LEA. Margolinas, C. (Ed.) (1995a). Les débats de didactique des mathématiques. Grenoble : La Pensée sauvage. • Article de revue ou de périodique Les différents éléments de la référence bibliographique apparaissent de la manière suivante : - Nom, Initiales du ou des prénoms, Année de publication (entre parenthèses). - Titre complet (dans la langue de la publication, ne pas mettre en italique). - Titre du périodique (en italique), Volume de la publication, Numéro, Pagination précise (pages de début et de fin de l’article, précédés de p. ou pp.). Bourgeois, E. (1991). L’analyse des besoins de formation dans les organisations : un modèle théorique et méthodologique. Mesure et évaluation en éducation, vol. 14, n° 1, p. 17-60. Dutercq, Y. & Lafaye, C. (2003). Engagements et mobilisation autour de l’école : les actions pour le maintien en ZEP d’écoles. Revue française de sociologie, vol. XLIV, n° 3, p. 469-495. 40 • Chapitre d’un ouvrage collectif ou communication lors d’un congrès Les différents éléments de la référence bibliographique apparaissent de la manière suivante : - Nom, Initiales du ou des prénoms, Année de publication (entre parenthèses). - Titre complet (dans la langue de la publication). - Suivi de « in » Auteur(s) de l’ouvrage collectif (mettre en premier les initiales du prénom suivi du nom, sans virgule), Titre de l’ouvrage collectif ou des Actes du Congrès (en italique). - Lieu d’édition (dans la langue du document produit) : Maison d’édition, Pagination précise (pages de début et de fin du chapitre précédés de p. ou pp.) Ouvrage collectif Sulman, L.S. (1986). Paradigms and research programs in the study of teaching : a contempory perspective. In M.C. Wittrock, Handbook of research on teaching. New York: Mamillan, p. 3-36. Congrès Reuter, Y. (1998). L’accès à l’écriture passe-t-il par la lecture ? In Les interactions lecture-écriture : Actes du colloque organisé par l’équipe Théodile-Cret, Université Charles-de-Gaulle, Lille III (2224 novembre 1993) (2e éd.). Berne : Peter Lang, p. 210-216. Montballin, M. (1998). De la paraphrase au commentaire littéraire à l’université. In J. Dolz & J.-C. Meyer (Ed.), Activités métalangagières et enseignement du français : Actes des journées d’étude en didactique du français (Cartigny, 28 février-1 mars 1997). Bern : Lang, p. 237-254. • Mémoires, thèses, rapports et documents non publiés Les différents éléments de la référence bibliographique apparaissent de la manière suivante : - Nom, Initiales du ou des prénoms, Année d’édition (entre parenthèses). - Titre complet (dans la langue de la publication, souligné ou italique). - Lieu d’édition (dans la langue du document produit) : Institution de référence, éventuellement pagination. Si le nom de l’université comprend la ville où elle se trouve, la ville n’est pas répétée. Nasr, E. (1997). Le changement du directeur et son influence à l’école. Louvain-la-Neuve : UCL, Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation, FOPA, mémoire de licence (non publié). 41 Delacretaz, A.-C. (1995). Relation entre les compétences professionnelles et la perception de charge de travail : étude appliquée à la formation dans le domaine de santé. Mémoire de licence en Sciences de l’éducation, Université de Genève. • Plusieurs articles/livres du même auteur publiés la même année Quand un auteur a publié plusieurs livres ou articles la même année, les classer par ordre alphabétique de titres et rajouter des lettres pour les identifier, après la date : Maroy, C. (2002a) (sous la dir. de). L’enseignement secondaire et ses enseignants (Collection Pédagogies en développement). Bruxelles : De Boeck. Maroy, C. (2002b). Quelle autonomie professionnelle des enseignants. Revue International d’Education Sèvres, n° 30, juin 2002, p. 4150. • Site internet Les différents éléments de la référence bibliographique apparaissent de la manière suivante : - Nom, Initiales du ou des prénoms. - Titre complet du document (dans la langue de la publication, en italique). - Suivi de « in » Nom du producteur du site. - Titre du site. - Type de support (« en ligne ») entre parenthèses. - Adresse URL (soulignée) - Date : jour, mois, année de la consultation (entre parenthèses). Caron, R. Comment citer un document électronique ? In Université de Laval. Bibliothèque. Site de la Bibliothèque de l’Université de Laval (en ligne). http://www.bib.ulaval.ca/doelec/citedoce.html (pages consultées le 27 mars 2000). • Références particulières Titre de l’ouvrage Pour le titre, se référer à la page de titre (se trouvant à l’intérieur du livre) et non à la couverture du livre, qui peut être différente. Quand l’ouvrage indique un sous-titre, l’introduire par « : » et débuter le sous-titre par une minuscule : 42 Berger, E. (2006). La somato-psychopédagogie : ou comment se former à l’intelligence du corps. Ivry-sur-Seine : Ed. Point d’Appui. Editeur Pour le nom de l’éditeur commercial, le transcrire soit tel qu’il apparaît dans la source, soit sous forme abrégée, s’il n’entraîne pas d’ambiguïté : - PUF pour Presses Universitaires de France Ed. de l’EHESS pour Editions de l’Ecole des hautes études en sciences sociales Les mentions connexes telles que « et compagnie », « et Cie », « et fils », « Inc. », « Education », « Librairie », « Université », etc. doivent être omises : - J. Vrin et non Librairie philosophique J. Vrin De Boeck et non De Boeck Université Quand les termes « Editions » ou « Editeurs » appartiennent à la dénomination de l’éditeur commercial, ils peuvent être abrégés en « Ed. » et doivent être placés avant le nom de propriété : - Ed. du Seuil et non Le Seuil / Ed. du Pommier et non Le Pommier / Ed. Point d’Appui et non Point d’Appui. Informations importantes Certaines informations sont importantes pour l’identification des travaux et doivent donc figurer dans la référence, entre parenthèses et en style normal, juste après le titre de l’ouvrage : - quand un ouvrage en plusieurs volumes ou tomes est entièrement utilisé, le nombre de volumes est précisé : (Vol. 1-4) ; - quand un ouvrage en plusieurs volumes n’est pas entièrement utilisé, ne mentionner que le(s) volume(s) utilisé(s) : (Vol. 3) ; - l’édition utilisée est précisée lorsque l’ouvrage a été réédité (3e éd.) ou (5e éd. rev. et aug.) ; - l’ouvrage est publié dans une série ou une collection : (Cahiers de la Section des sciences de l’éducation, N° 92), (Que sais-je ? N° 1949) ; - quand l’ouvrage est traduit, mentionner le nom du traducteur : (P. Taminiaux, trad.). Pelgrims, G. (2005). Références bibliographiques : Guide pour les travaux universitaires en Sciences de l’éducation (4e éd., Cahiers de la Section des sciences de l’éducation, Cahier hors série, Mars 2005). Université de Genève. Berger, P. & Luckmann, T. (1986). La construction sociale de la réalité (P. Taminiaux, trad.). Paris : Méridiens Klincksieck. (Original publié en 1968). 43 Informations manquantes Si une information est manquante, utiliser appropriées suivantes : - s.l. signifie « sans lieu d’édition connu », - s.d. signifie « sans date de parution ». les abréviations Quand la mention de l’auteur est absente, commencer la référence avec le titre en italique, suivi de l’année de publication entre parenthèses : Ecrire : un enjeu pour les enseignants. (2006). Paris : Centre de recherche et d’applications pédagogiques. 44 Bibliographie Albarello, L. (2003). Apprendre à chercher : l’acteur social et la recherche scientifique (2e édition). Bruxelles : De Boeck. Albarello, L. (2004). Devenir praticien-chercheur. Bruxelles : De Boeck. Beaud, M. (2003). L’art de la thèse : Comment préparer et rédiger une thèse de doctorat, un mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre travail universitaire (édition mise à jour). Paris : La Découverte. Dépelteau, F. (2005). La démarche d’une recherche en sciences humaines : De la question de départ à la communication des résultats (4e tirage). Les Presses de l’Université Laval. Deslauriers, J.-P. (2005). Comment citer ses sources : guide à l’usage des étudiantes et étudiants en travail social. In Université du Québec en Outaouais (en ligne). http://biblio.uqo.ca/aide-guides/guidesthematiques/documents/citer_sources_travail_social.pdf (pages consultées le 21 novembre 2006). Guige-Durning, M. (1995). Les mémoires en formation : Entre engagement professionnel et construction de savoirs. Paris : L’Harmattan. Mucchielli, A. (2004). Qualitative (méthode). In Mucchielli, A. (sous la direction), Dictionnaire des méthodes qualitatives en sciences humaines et sociales. Paris : Armand Colin, p. 212-214. Pelgrims, G. (2005). Références bibliographiques : Guide pour les travaux universitaires en Sciences de l’éducation (4e éd.) (Cahiers de la Section des sciences de l’éducation, Cahier hors série, Mars 2005). Université de Genève. Quivy, R. & Van Campenhoudt, L. (1995). Manuel de recherche en sciences sociales. Paris : Dunod. Noter les références bibliographiques (s.d.). [Polycopié]. Université Catholique de Louvain : FOPA. Orientation éditoriale et consignes aux auteurs (bibliographie & typographie). In Revue française de pédagogie. Site de l’institut national de recherche pédagogique (INRP) (en ligne). http://www.inrp.fr/publications/rfp/ (pages consultées le 15 mai 2007). Recommandations aux auteurs (s.d.). In Bulletin de psychologie (en ligne). http://www.bulletindepsychologie.net/vente/consignes.php (pages consultées le 21 novembre 2006). 45 Annexes - Modèle de première page de mémoire 46 COLLEGE BELGE DE FASCIATHERAPIE TITRE DU MEMOIRE SOUS-TITRE DU MEMOIRE VOTRE NOM PROMOTEUR NOM DU PROMOTEUR MEMOIRE PRESENTE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE FASCIATHERAPIE WAVRE JUIN 2009 47