Question et réponse
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Question et réponse
groupe parletnent^''' gréng Monsieur Laurent Mosar Président de la Chambre des Député-e-s Luxembourg FAMBRE DES DÉPUTÉS Entrée l e : Luxembourg, le 25 septembre 2012 2 5 SE?, 2012 ^^2o Monsieur le Président, Par la présente et conformément au règlement interne de la Chambre des Député-e-s, j'aimerais soumettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale. Un nouveau test de dépistage commercialisé par un laboratoire allemand depuis fin août 2012 en Allemagne, en Autriche, au Liechtenstein et en Suisse, permet de diagnostiquer la trisomie 21 chez le foetus à partir d'une simple prise de sang chez la femme dès sa sixième à septième semaine de grossesse en mesurant l'ADN fœtal présent dans le plasma maternel. Puisque ce test très fiable est basé sur une procédure médicale non invasive, les risques pour la femme et le foetus se trouvent fortement réduits par rapport aux méthodes de diagnostic prénatal actuellement appliquées comme notamment l'amniocentèse ou la biopsie. Dans ce contexte, je souhaite poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale : • Le test en question est-il actuellement autorisé au Luxembourg? • Dans la négative, Monsieur le Ministre de la Santé envisage-t-il à l'autoriser à court ou moyen terme? • Quels seraient, le cas échéant, les critères précis pour son utilisation ainsi que la part de remboursement accordée par la CNS, compte tenu du coût non négligeable de cette nouvelle méthode de dépistage? Je vous prie d'agréer. Monsieur le Président, l'expression de mes salutations respectueuses. Josée Lorsché Députée LE GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Ministère de ia Santé L Luxembourg, le ^un.sa•cauxReUn.^savecleP..lcu|eml - 8 NOV. 2Û12 St-RVICE CENTRAI DELEGISL^U^ rl;,n-ré le: Madame la Ministre aux Relations avec le Parlement Service Central de Législation 43, boulevard F.D. Roosevelt L-2450 LUXEMBOURG 8K0V. 2ÛÎ2 A iraiccr par: t r dpic à: Madame la Ministre, J'ai l'honneur de vous faire parvenir en annexe ma réponse à la question parlementaire no 2320 du 25 septembre 2012 de Madame la députée Josée LORSCHÉ. Veuillez agréer. Madame la Ministre, l'assurance dt ma haute considération. Le Ministre dje la Santé, Le Ministre de la/Sécurité sociale, Mars DI Cl-iAiv.BRc u^£iS DEPUTES I bntrée le: 0 9 NOV. 2012 BMTOLOMEO LE GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Ministère de la Santé t 8 NOV. 2012 Réponse du Ministre de la Santé, Ministre de la Sécurité sociale, à la question parlementaire n° 2320 de Madame la députée Josée LORSCHÉ concernant le test de dépistage prénatal de la trisomie 21 par simple prise de sang. Suivant le règlement grand-ducal du 24 juillet 2001 relatif aux dispositifs médicaux, qui transpose dans le droit national la directive 98/79/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 octobre 1998 relative aux dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, seuls les dispositifs de diagnostic in vitro qui ont obtenu le marquage CE sont autorisés au Luxembourg. Ne disposant pas de ce marquage, le test « PrenaTest™ ». auquel se réfère l'honorable députée, n'est dès lors pas autorisé au Luxembourg. En Allemagne le fabricant ne propose ce test pour l'instant qu'aux femmes enceintes au-delà de la 12*^ semaine de grossesse présentant un risque accru d'anomalies chromosomiques chez l'enfant à naître, cela suite à un dépistage prénatal positif par test combiné au premier trimestre ou à une mesure de clarté nucale épaissie à l'échographie. La méthode non invasive PrenaTest™ permet de déterminer si la quantité de matériel génétique d'origine fœtale dans le sang maternel et dérivée du chromosome 21 est élevée, afin de mettre en évidence une Trisomie 21 (ou syndrome de Down) chez l'enfant à naître. A l'heure actuelle PrenaTest™ n'est toutefois pas encore un examen diagnostique à part entière ; il s'agit plutôt d'un test de dépistage avancé, dont la fiabilité doit encore être étudiée sur un plus grand nombre de patientes. C'est pourquoi la société internationale pour le diagnostic prénatal « International Society for Prénatal Diagnosis » propose qu'un résultat positif avec PrenaTest soit confirmé par une méthode invasive, de type amniocentèse. En effet, ce test ne permet de détecter que les Trisomies 21 classiques avec chromosome 21 surnuméraire, alors que les mosaïques ou autres anomalies chromosomiques à l'origine de la Trisomie 21 ne sont pas identifiables ou seulement partiellement détectables quantitativement. En outre, PrenaTest™ n'est actuellement pas encore adapté aux grossesses multiples, et n'a de surcroît pas été étudié pour les grossesses obtenues par fécondation in vitro. Enfin, ce test ne permet pas non plus de détecter d'autres anomalies chromosomiques ou maladies génétiques. Or, seulement la moitié des anomalies chromosomiques retrouvées par amniocentèse ou biopsie de villosité choriale correspondent à un syndrome de Down. Il est par conséquent impossible de se prononcer sur ces autres cas à l'appui de ce test. A cela s'ajoute qu'il n'y a à l'heure actuelle que très peu de données publiées sur les résultats de ce test. LE GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Ministère de ia Santé La société internationale pour le diagnostic prénatal et l'association professionnelle allemande des médecins pratiquant le diagnostic prénatal (Berufsverhand niedergelassener Prûnatalmediziner) indiquent dans des prises de position récentes que l'utilisation de PrenaTest"""" doit s'inscrire dans un processus de conseil génétique expliquant l'intérêt et les limites du test et sanctionné par un consentement écrit de la patiente. Tant que l'efficacité du PrenaTest"^" ne sera pas prouvée par des résultats complets, il est prématuré d'envisager sa mise sur le marché national. En ce qui concerne la prise en charge des examens de biologie clinique relatifs au dépistage prénatal d'anomalies congénitales, celle-ci est réglée par une convenfion conclue en 2007 entre l'Etat et l'Union des caisses de maladie. Afin que l'examen en question puisse, le cas échéant, être pris en charge, la convention en question devrait toutefois être adaptée.