infections genitales chez l`homme, ecoulement uretral
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infections genitales chez l`homme, ecoulement uretral
INFECTIONS GENITALES CHEZ L’HOMME, ECOULEMENT URETRAL ITEM 89 - Diagnostiquer une infection génitale de l’homme. - Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient. Zéros - Diagnostic différentiel : torsion testiculaire - Signe de Prehn + - Bloc épididymotesticulaire ORCHI-EPIDIDYMITE 1. Introduction : - Définitions Physiopathologie Epidémiologie - Recherche prostatite associée : TR - ECBU 1ier et 2nd jet + prélèvement urétral Agents pathogènes - IST - Complications : abcès, ischémie testiculaire, infertilité - C3G IM + doxycyline 10j 2. Clinique : Interrogatoire - Antalgiques + suspensoir Diagnostics différentiels : - Torsion testiculaire Examen physique - Torsion annexes - Cancer du testicule subaigu - Traumatisme Paraclinique - Hernie étranglée - Tuberculose Formes rares : - Tuberculose : tête et queue de l’épididyme - Bilharziose : hématurie - Oreillons : atteinte bilatérale, parotidite - Médicaments : amiodarone 3. - Antécédents urologique, manœuvre urologique récente, - Ecoulement urétral, sexualité à risque… Général - Début rapide mais non brutal - Syndrome infectieux : fièvre, frisson - Bourse inflammatoire : Peau scrotale œdémateuse, luisante, chaude, tendue, Lame d’hydrocèle Signes - Douleurs scrotales avec irradiation inguinale locaux - Douleurs soulagées par la suspension des bourses signe de Prehn - Epididyme augmenté de volume, très douloureux - Comblement sillon inter épididymo-testiculaire - Funiculite (douleurs du cordon) Etiologie - Recherche urétrite : écoulement, méat œdémateux - Recherche prostatite : toucher rectal Biologie - Syndrome inflammatoire biologique - Bilan IST - ECBU avec recueil ≠ 1er et 2nd jet Bactériologie - Prélèvement urétral - Hémocultures aéro-anaérobies - +/- BK, brucella, virus ourlien Imagerie - Echo-doppler scrotale si doute ou complication Complications : Court terme Long terme 4. Orchite : infection du parenchyme testiculaire généralement virale Epididymite : inflammation de l’épididyme le plus souvent par voie rétrograde Orchi-épididymite : extension d’une épididymite au testicule Voie canalaire : la plus fréquente : urinaire (obstacle) et vénérienne (IST) Voie hématogène - Germe sexuel, oreillon Sujet jeune - IST, association prostatite ou urétrite Sujet âgé - Secondaire à une pathologie du bas appareil urinaire - Germes urinaires, BK, brucella - Chlamydiae Germes sexuels - Gonocoque - E. coli chez homosexuel - E. Coli Germes urinaires - BGN - BK, brucella Autres - Virus ourlien - Iatrogène - Abcès épididyme ou testicule Récidive précoce Chronicité Hypofertilité voire stérilité secondaire Traitement : IST Entérobactérie Mesures associées Complications - Anti-chlamydia : Azithromycine dose unique Anti-gonocoque : C3G IM dose unique C3G ou fluoroquinolones 3 semaines Repos au lit Suspensoir Antalgiques Dépistage et traitement des partenaires Abcédation : drainage chirurgical Chronicisation : orchi-épididymectomie Traitement 3 semaines si prostatite PROSTATITE - Jeune : IST - Gonocoque et Chlamydiae - > 50 ans, stagnation urine sus-prostatique : E. coli, entérocoques 1. Introduction : Définition Physiopathologie Pathogènes 2. Diagnostic : - Prostatite chronique : - ECBU après manœuvre de Stamey (massage prostatique) Anamnèse - Recherche d’un facteur favorisant - PSA - Traitement prolongé Clinique Bilan à distance d’une prostatite : - Echographie des voies urinaires : recherche d’un résidu postmictionnel Paraclinique - Dosage du PSA (> 6 mois après la prostatite) - Cytologie urinaire - +/- Uro-TDM - Inflammation de la glande prostatique, affection fréquente de l’adulte - 3 mécanismes : Ascendant : urétrite Hématogène Iatrogène : manœuvres endo-urétrales - E. coli - IST : gonocoque et chlamydiae - Autres : streptocoque, entérocoques, staphylocoque 3. Complications : Aiguës Prostatite chronique 4. Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux Prise de traitement Facteurs de risque d’IST Antécédents urologiques : manœuvre endo-urétrale récente Signes fonctionnels urinaires : Obstructifs : dysurie Irritatifs : pollakyurie, brûlures, urgenturie - Signes fonctionnels digestifs : Douleurs périnéales Syndrome rectal : ténesme, épreintes - Signes généraux : Début brutal, frissons, sueurs Arthralgies et céphalées - Complications : heure de la dernière miction (risque de rétention aiguë d’urine) - Signes généraux : Fièvre > 38,5°C - Signes de gravité : hémodynamique, conscience, respiratoire - Palpation abdominale : douleurs périnéales - Toucher rectal : Prostate harmonieusement augmentée de volume (« succulente ») Très douloureuse - Bandelette urinaire : leucocyturie, nitriturie, hématurie - Complications : Palpation sus-pubienne : globe vésical Palpation des organes génitaux externes : orchi-épididymite Biologie - NFS – CRP : syndrome infectieux biologique - ECBU : Indispensable, réalisé après le toucher rectal Bactériologie - Hémocultures aéro-anaérobies si syndrome infectieux sévère - Echographie des voies urinaires : Voie abdominale Recherche d’obstacle Résidu post-mictionnel Imagerie - Complications : IRM pelvienne ou échographie endorectale - A distance : Echographie réno-vésico-prostatique Recherche d’une cause favorisante Recherche un résidu post-mictionnel - Rétention aiguë d’urine : fréquente Epididymite : association fréquente Abcès prostatique : absence d’amélioration après 48h Septicémie ou choc septique Signes sourds et variables : douleurs mal systématisées Troubles mictionnels : dysurie, pollakiurie Troubles génitaux : érections faibles, éjaculations douloureuses, hémospermie Toucher rectal souvent normal Traitement : Orientation Prostatite aiguë Complications Etiologique - En ambulatoire ou en hospitalisation selon terrain et gravité Antalgiques ; contre-indications des AINS Symptomatique -bloquants : en cas de dysurie Repos et abstinence sexuelle C3G : ceftriaxone IV en 1ière intention Spécifique + aminosides : gentamycine IV si forme compliquée Relais per os : Antibiotique à bonne diffusion prostatique Cotrimoxazole ou fluoroquinolones - Durée : 14 à 21 jours Surveillance - ECBU de contrôle à J2-J3 et à 4-6 semaines - Abcès prostatique : drainage chirurgical (voie endoscopique ou transrectale) - Rétention aiguë d’urine : Contre-indication du sondage urinaire Drainage par cathétérisme sus-pubien en urgence Après bilan de coagulation - Après explorations des voies urinaires - Hyperplasie bénigne de la prostate - Sténose du col vésical ou sténose urétrale URETRITE - IST - Chlamydiae : subaiguë ; PCR sur le 1ier jet d’urines ; grattage urétral - Gonocoque : aigu, prélèvements multiples, diplocoque gram- Traitement double systématique : azithromycine + C3G en dose unique 1. Introduction : Définition Epidémiologie Pathogènes Orientation étiologique - Infection de l’urètre Urgence thérapeutique de par sa contagiosité et ses complications potentielles Infection sexuellement transmissible très fréquente, en recrudescence Gonocoques Chlamydiae trachomatis Mycoplasmes génitaux Trichomonas vaginalis - Incubation courte : de 3 à 10 jours Gonocoque - Ecoulement urétral purulent - Signes fonctionnels urinaires bruyants - Incubation longue : 1 à 6 semaines Chlamydiae - Ecoulement clair voire absent trachomatis - Signes fonctionnels urinaires moins marqués - 50% cas asymptomatiques 2. Diagnostic : - Antécédents personnels médico-chirurgicaux - Prise de traitement - Facteurs de risque d’IST : Sexualité à risque, non protégée Rapport contaminant Anamnèse Homosexualité masculine - Manœuvres endo-urétrales - Ecoulement méatique : Spontané, en dehors des mictions Prédominance matinale Caractéristiques de l’écoulement (clair, purulent…) - Signes fonctionnels : Prurit canalaire Signes fonctionnels urinaires - Général : Apyrexie Signes généraux absents - Examen des organes génitaux externes : Méat collé Examen Ecoulement par pression urétrale physique - Signes d’autres IST : Examen des berges anales Examen de la muqueuse buccale - Signes d’extension : Toucher rectal : prostatite Palpation des bourses : orchi-épididymite - Prélèvement de l’écoulement : Diagnostic Examen direct : gonocoque = diplocoque Gram (-) positif Mise en culture gélose chocolat - PCR Chlamydiae et Mycoplasma sur premier jet d’urine Paraclinique - Sérologies : VIH (avec accord) VHB, VHC Bilan IST TPHA-VDRL - Femme et homosexuel masculin : Prélèvement anal Prélèvement pharyngé 3. Traitement : Orientation Antibiothérapie Mesures associées Surveillance - En ambulatoire le plus souvent - Traitement anti-gonococcique : Ceftriaxone IM 1 injection Spectinomycine IM si allergie aux -lactamines Cefixime per os si refus de l’injection IM - Traitement anti-chlamydiae : Azithromycine 1g per os en dose unique - Abstinence ou préservatifs jusqu’à guérison - Dépistage et traitement des partenaires - Vaccination anti-VHB - Consultation à J3 si échec - Consultation systématique à J7