Lettre d`information n°7 Avril 2007 - AGEVILLAGE
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Lettre d`information n°7 Avril 2007 - AGEVILLAGE
Association Francilienne pour la Bientraitance des Aînés et/ou Handicapés • www.afbah.org • [email protected] Lettre d’information n°7 Avril 2007 Le mot du président Sommaire Le mot du président : p.1 Actualité de l’AFBAH : p.1 Il est des périodes où tout s’accélère, tout se complique et parfois tout s’éclaire. En ces derniers jours d’avril bien des choses se passent qui montrent combien la lutte contre la maltraitance s’engage sur la voie d’une organisation plus structurée. Il y a une quinzaine d’années, il nous fallait convaincre que cette maltraitance Statistiques sur la maltraitance contre laquelle nous luttons existait bien et qu’il fallait y porter attention. en Ile de France: p.2 Aujourd’hui, pour l’essentiel, le problème est bien moins de convaincre que d’orColloque : le Plaisir : p.3 ganiser et de faire en sorte que chacun à sa place, selon notre slogan, « ne passe Décès de René Leboucher : p.3 pas sans voir, ne voit pas sans réagir et ne devienne pas lui-même maltraitant par inadvertance ». Nous avons enregistré avec une très grande satisfaction que notre Ministre Philippe Bas jette les bases d’une véritable politique nationale de promotion de la bientraitance et ouvre un certain nombre pistes pour qu’au plan national soient repris et étendus les objectifs que nous nous étions donnés en Ile de France, un dispositif cohérent de dépistage, prise en charge et prévention de la maltraitance. Nous nous félicitons également que notre association soit maintenant officiellement représentée au Comité national de vigilance, instance privilégiée au sein de laquelle il nous sera possible d’apporter les données recueillies depuis l’ouverture de notre centre d’écoute le 21 janvier 2004. Bien d’autres choses sont actuellement à l’étude et feront l’objet de notre prochain courrier. Je ne voulais pas cependant tarder à vous donner ces quelques informations, à vous demander de réserver dès maintenant votre journée du 16 octobre prochain et à vous faire part de la peine que nous avons ressentie au décès de René Leboucher. Docteur Bernard Duportet Président Actualité de l’association L’AFBAH est désormais partenaire L’association, qui était présente au officiel de l’INAVEM. Salon des Seniors en mars dernier, Toute l’équipe remercie l’INAVEM sera également présente au salon pour son accueil chaleureux au sein Geront’Expo du 22 au 24 mai. de son réseau. Activité 2006 : Statistiques sur la maltraitance en Ile de France Le logiciel de suivi des appels permet des statistiques précises sur la nature des appels et des situations décrites depuis l’ouverture de la plate-forme téléphonique. Les chiffres présentés ici sont repris dans le rapport d’activité de l’association, consultable dans son intégralité sur : http://www.afbah.org/ra2006.pdf. 6771 appels depuis l’ouverture en 2004 (+ 60% d’appels entre 2005 à 2006) 25 % proviennent de professionnels 18 % proviennent de départements extérieurs à l’Ile de France (30% en 2006) 20 % des appels concernent directement des situations de maltraitance. Sur ces situations de maltraitance, 27 % ont lieu hors l’Ile de France 10% des appels sont anonymes Près de 85% des situations de maltraitance ont lieu à domicile 3 maltraitances essentielles à domicile : psychologique, physique, financière 3 maltraitances essentielles en institution : négligence passive, maltraitance médicale, maltraitance physique Evolution du nombre d’appels La victime 2004 : 2489 2005 : 1650 2006 : 2632 Les statistiques confirment les faits reconnus : les victimes restent en grande majorité des femmes de 80 à 90 ans (mais il faut prendre le contexte de la longévité). Origine géographique Le maltraitant Qui appelle ? En 2005, 11 % des appels provenaient d’une personne âgée ellemême. En 2006, ce chiffre est monté à 26 %. Si ce chiffre se confirme dans les années à venir, nous pourrons alors peut-être y voir une prise de conscience majeure. L’association Alma Paris bascule sa ligne vers la plate-forme en dehors de ses horaires d’ouverture : Plus de personnes sont donc écoutées dès leur premier appel et les statistiques sont plus précises . Type d’appels Liés à une maltraitance : 42 % Témoignages anonymes : 20 % Information et orientation : 38 % Si les appels relèvent rarement d’une situation d’urgence, ils font tous état d’une situation délicate. Les simples demandes d’informations concernent des situations complexes comme le choix d’une maison de retraite ou des questions juridiques. Quels lent ? professionnels appel- Services sociaux : 68 % Services d’aide à domicile : 17 % Services médicaux/paramédicaux : 11 % Protection juridique : 3 % Bénévoles : 1 % Les professionnels appartiennent pour l’essentiel aux services sociaux en contact avec la victime : assistante sociale, service d’aide à domicile, infirmières... Ils dénoncent rarement des collègues ou d’autres professionnels. Quels particuliers appellent ? 37 % sont des membres de la famille, et parmi eux, 60 % sont des enfants de la victime. Quand le maltraitant est un homme, il s’agit le plus souvent du fils ou du conjoint. Quand c’est une femme, c’est plus souvent la fille. Dans les deux cas, la cohabitation et la prise en charge au quotidien sont des facteurs de risque aggravants. Pour les situation mettant en cause un professionnel, Ce sont donc les professionnels qui ont une relation régulière avec la personne âgée qui sont cités (24% service médical, 19% service d’aide à domicile, 18 % service social). L’intérêt du logiciel pour un numéro national Ces statistiques donnent une idée de ce que permettrait l’utilisation de ce logiciel au niveau national. Par exemple, dans le cas de l’augmentation des appels provenant de personnes âgées elles-mêmes, les chiffres pourraient être analysés par département ou région et mettre ainsi en avant l’efficacité de certaines actions. Les statistiques pouvant porter sur des périodes variées (de 1 jour à X années), les résultats des actions ponctuelles ou à long terme peuvent être analysées finement. Colloque : Le Plaisir L’AFBAH proposera le 16 octobre sur ce sujet, rarement évoqué mais Plaisir et contraintes : Continuer de prochain une journée au cours de au coeur même de la bientraitance. communiquer du plaisir, avec plaisir, laquelle, avec des professionnels de toutes disciplines, nous allons parler malgré les obstacles intellectuels, Nous aborderons plusieurs thèmes : culturels ou institutionnels. Cet élément essentiel au coeur de la Le droit au plaisir : le plaisir n’est Le programme complet et les moda- vie et des soins. pas un luxe venant après tout le lités d’inscription seront présentés- reste, même, et surtout, en institu- dans notre prochaine lettre d’infor- tion. mation. ensemble du Plaisir Plaisir, désir et soins : comment faire en sorte que l’environnement des personnes âgées comprenne, Plaisir et image de soi : par la per- accepte, sonne, pour la personne et pour les autorise et suscite la conservation du désir (affectif, artistique, sensoriel…) élément essentiel du maintien de la qualité de vie ? Plaisir et résilience : fonction thérapeutique du plaisir, facteur de mo- L’AFBAH propose aux professionnels P la is i autres. tivation et de progrès. r, dés ir et s o in s o b r e Paris , 2007 S alle de la Mutua lité 16 oct une (intense) journée de réflexion Décès de René Leboucher le 24 mars dernier René Leboucher nous était proche Nous avons ressenti la douleur de « René nous a touchés en inventant en raison de son appartenance à no- cette perte dont nous mesurons une alchimie de mouvements et de tre Conseil d’Administration et de sa toute l’injustice. projets réussis, de chaleur envers mission de Président d’Alma Paris. Nul doute que son action aurait été ses proches, de gentillesse et de déterminante au sein d’Alma Paris force de caractère. Il nous appartient Il était particulièrement reconnu comme au sein de l’organisation maintenant de recueillir et de faire pour son désir d’action, son engage- plus vaste qui se met en place en Ile vive les couleurs qu’il a su donner à ment dans cette association, sa vo- de France et sur le reste du terri- sa minute du monde » (Claude Péri- lonté de coopération et du souci qui toire. nel). avant de juger, de sa préférence Nous prenons la liberté de repren- Nous nous associons à la douleur pour la convergence des idées plus dre une intervention lors de ses ob- des siens et de ses amis. que pour l’affirmation des statuts et sèques le 2 avril en l’Eglise Saint des prérogatives. Merry : était le sien d’écouter attentivement Bernard Duportet Président de l’AFBAH Une information à transmettre dans le prochain numéro ? Contactez nous : Afbah Hôpital Paul Brousse 12/14 avenue Paul Vaillant-Couturier 94800 Villejuif www.afbah.org 01 45 59 26 15 [email protected]