Pédophilie : brisons le silence
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Pédophilie : brisons le silence
Trait d’union LE MAGAZINE BIMESTRIEL DU GROUPE FOOD & ALLIED La Petite Fleur a 50 ans No 219 – juin 2015 Édito Sommaire L’actu des entreprises 4 >13 D’un cycle à l’autre… –La Petite Fleur a 50 ans –L’art célébré à la Fête du Pain –FTL mise sur une identité forte –Vive le lait avec Candia –Quand YOP s’associe au tennis –Un camion high-tech pour les poussins –L’art s’expose au Hennessy –Le « helpdesk », une plateforme d’assistance 14 >15 –Jacques Rohan : « Le non-respect des règles de sécurité peut avoir de lourdes conséquences » Rencontre avec 16 >17 –Caroline Rault, 15 ans de passion renouvelée Le tour du métier 18 >19 –Les « Fast Food Operatives » aux premières loges de la fabrication du poulet KFC Actions citoyennes 20 >21 –Tout l’APEIM en émerveillement –Maurilait et Valentina sur un score nul –A Topaza, on se familiarise avec l’élevage de poulets –La blanchisserie prend ses marques Mode Learning 22 –Des sessions d’accompagnement dans une dynamique de confiance –Mieux se connaître pour être bien Art’zimuts23 “ Le nouveau cycle qui s’ouvre fera la part belle à des moments particulièrement forts dans bon nombre de nos entreprises… “ Entretien L ’ activité du mois de juin aura été pour le moins soutenue. La clôture de l’année financière – et la préparation de la suivante – est en effet traditionnellement une période intense. Entre fermeture des comptes, préparations et présentations de budget, juin est donc un mois charnière qui clôt un cycle pour en ouvrir un autre. Ce mois de juin aura été marqué par l’ouverture d’un deuxième Tamam dans le nord de l’île à Pereybère. Géré par l’équipe d’Amigel, comme celui de Beau-Bassin, il permettra de mettre au point les derniers petits détails avant l’ouverture des magasins par les nouveaux franchisés aux quatre coins de l’île. Cette année financière se termine également sur une note festive avec les 50 ans de Yoplait célébrés en grandes pompes à Paris et un peu –50 comédiens sur les planches Eclairage24 –Pédophilie : brisons le silence ! HR Flash On se bouge 25 partout dans le monde. Une belle occasion pour Maurilait de fêter ce partenariat de presque 40 ans avec la Petite Fleur. La marque française s’est faite une place de choix à Maurice et a vécu le développement d’un vrai savoir-faire local avec l’aboutissement de réussites 100% mauriciennes comme Dahi et Perette… Parlant d’anniversaire, le nouveau cycle qui s’ouvre fera la part belle à des moments particulièrement forts dans bon nombre de nos entreprises… Les mois à venir verront le 40e anniversaire de Maurilait mais aussi les 15 ans de Chantefrais, les 20 ans de Circus, les 20 ans du Labourdonnais Waterfront Hotel et les 50 ans d’Avipro avec sa marque phare Chantecler. Et qui dit Avipro, dit également la naissance du Groupe Food & Allied… Chacun a sa manière célèbrera de belles histoires : Maurilait et Avipro avec le lancement et la démocratisation de produits de grande consommation pour tous les Mauriciens ; une gamme de services toujours plus large et une créativité à toute épreuve pour Circus qui a récemment diversifié son portefeuille clients ; Chantefrais avec l’établissement de la toute première franchise mauricienne et son concept ultra-novateur à Maurice. Enfin, au niveau du Groupe, ce sera l’occasion de se remémorer un parcours riche fait de créations, de savoir-faire, de produits innovants et d’équipes renouvelées et toujours plus motivées. Pauline Etienne Cavalot 26 >28 –VTT : une discipline qui gagnerait à être pratiquée –Panagora et LFL dominent le championnat Trait d’Union est une publication du Groupe Food & Allied. La reproduction de tout article ou photo devra avoir été autorisée par le directeur de publication. Time out –Les Moulins de La Concorde : 25 ans et toujours fidèle à son engagement 29 >31 Directeur de Publication Cédric de Spéville Rédaction et Coordination Caroline Fernand Mise en page Fabrice Raffa Responsable de Publication Pauline E. Cavalot A collaboré à ce numéro Carl de Souza Impression Regent Press Ltd Trait d’union Nº219 – juin 2015 3 L’actu des entreprises L’actu des entreprises La Petite Fleur a 50 ans E lle a traversé des générations et n’a perdu aucun de ses pétales. Mieux, en 50 ans, la petite fleur a donné naissance à nombre de produits : YOP, Calin, Perle de lait, Panier de Yoplait… Pour marquer son jubilé, Yoplait France a organisé une semaine de festivités baptisée « Petite Fleur Folies » au cœur de Paris (voir page 6). Un événement de taille auquel Maurilait Production Ltée, représentante de cette marque phare à Maurice depuis 39 ans, a pris part en organisant, en collaboration avec Panagora, une loterie nationale du 1er mai au 30 juin. Avec comme premier prix, un magnifique séjour tous frais payés pour deux personnes à Paris et deuxième prix un voyage pour deux à Paris. Pendant cette période, les consommateurs pouvaient échanger huit opercules spécial 50 ans des yaourts Yoplait (nature, nature sucré, yaourts aux fruits) contre un billet de loterie dans des points de vente spécifiques. « Avec mes parents, nous avons échangé plus de 160 opercules contre plus de 20 billets de loterie ; j’adorerai gagner le séjour à Paris. J’aime beaucoup le yaourt nature sucré ; j’en mange au moins trois par jour », confie Alexis F., 7 ans. Le suspense durera jusqu’à la mi-juillet, date à laquelle seront dévoilés les noms des heureux gagnants de cette loterie nationale. “ Cette aventure a été spéciale ; nous sommes partis de rien et nous avons commencé avec 400 yaourts par jour… Aujourd’hui Maurilait, qui est une entreprise ultra-moderne, a une capacité de production de 200 000 yaourts par jour. Ça donne une idée du chemin parcouru. Michel de Spéville, Chairman de Food & Allied “ ÉVÉNEMENT Un peu d’histoire 1976 1980 Yoplait est fabriqué à Maurice 4 Trait d’union Nº219 – juin 2015 “ Mon souvenir le plus marquant de Yoplait ? Recevoir au nom de Maurilait un trophée, au Symposium International de Yoplait à Lisbonne (Portugal) en 1987, récompensant la 3e plus importante progression de ventes parmi les franchisés. Jean-Jacques Boullé, General Manager de Maurilait “ L’idée d’une production de yaourt à Maurice a germé à La Réunion après la visite de Michel de Spéville dans une laiterie réunionnaise. Yoplait fait son entrée à Maurice en 1973 à la signature du partenariat de franchise avec la marque française. Mais ce n’est que trois ans plus tard que Maurilait se lance dans la production de yaourt. Les premières années sont difficiles car les volumes sont minimes – le yaourt étant alors considéré comme un luxe. Maurilait lance Dahi, le yaourt à boire Il devenait urgent de trouver un produit qui pouvait être fait localement et dont le goût serait apprécié par la population. Pourquoi pas le lait caillé ? D’autant que le produit est en forte demande chez les populations hindoues et musulmanes de l’île. C’est ainsi que Maurilait fait le pari du yaourt à boire et lance le Dahi le 27 février 1980. Rapidement, le produit remporte un vif succès et représente en quelques années près de 40 % de la production de l’entreprise. Consécration : Yoplait accueille Dahi dans sa gamme de produits en 1986. Aujourd’hui, Dahi représente plus de 1 000 tonnes distribués dans l’île sous huit variétés de produits. Trait d’union Nº219 – juin 2015 5 L’actu des entreprises L’actu des entreprises « Petite Fleur Folies » au cœur de Paris RESPECT SOLIDARITE MERITOCRATIE COHESION JUSTICE SOCIALE Respecter l’autre dans sa différence Nous Mauriciens, nous sommes uniques ! Il faut la diversité pour que règne l’harmonie Oser être soi… événement qui s’inscrit parfaitement dans les valeurs portées par Yoplait : plaisir, joie de vivre, authenticité, famille… qui sont les piliers de cette marque cinquantenaire », soulignait Olivier Faujour, président de Yoplait International, sur le site de « Petite Fleur Folies ». Les CEO des 50 franchises Yoplait dans le monde ont été également conviés à assister à l’événement. « Le dîner était exceptionnel. J’ai été très heureux de représenter notre petite fleur mauricienne », confie Cédric de Spéville, CEO du Groupe. HUMILITE Du 18 au 21 juin, la capitale française s’est parée des fleurs et senteurs de « Petite Fleur Folies », événement conçu par Gad Weil – créateur d’art de rue connu pour ses oeuvres végétales spectaculaires – dans le cadre des 50 ans de Yoplait. Près de 600 000 visiteurs ont pu découvrir, au pied de la Tour Eiffel, un jardin extraordinaire composé de 500 000 fleurs et plus de 100 variétés de plantes : marguerites, coquelicots, cosmos, fenouil, lavande, lupin rouge… Et peuplé de huit « Créatiles» métalliques. « Gad Weil a imaginé un Eliminer le “sa mo ban” ENJEUX Pourquoi parler de mauricianisme ? L © Photos : Petite Fleur Folies es débats de la série « Enjeux » ont repris cette année avec comme thème de lancement : le mauricianisme. Qu’est-ce que le mauricianisme ? Pourquoi en parler aujourd’hui ? A l’heure où les flots migratoires et la communication entre les peuples se font plus intenses, où la mixité et les échanges culturels entraînent des remises en cause permanentes, les populations ne s’identifient plus à des cultures qu’on croyait autrefois immuables. Elles sont aujourd’hui en quête de réponses qui vont au-delà des races et des religions. Qu’est-ce qui fait de nous des Mauriciens ? Une table-ronde composée de Shenaz Patel, journaliste romancière, et de David Constantin, cinéaste auteur de Lonbraz kann sur les écrans récemment, engage la discussion avec Carl de Souza et une quarantaine de personnes de Food & Allied. Carl de Souza souligne que l’Histoire mauricienne se construit avec des composantes « venues d’ailleurs » qui ont coexisté durant la colonisation et se sont développé des cuirasses de tolérance, moyens de survie dans une réalité îlienne restreinte. Le terme, surgi des feed-back en préparation au débat, est contesté par Shenaz Patel. La journaliste romancière, qui n’hésite pas à s’engager sur des enjeux politiques et sociétaux, rappelle la composante négative de la « tolérance » pour laquelle on suggérera, plus tard dans le débat, l’alternative de « compréhension » voire, comme l’a dit une des participantes, d’une réelle intention de connaître l’autre dans sa différence. Différence, qui en général tue, d’après David Constantin. Ce silence qui Shenaz Patel dédicaçant des exemplaires en français et en créole de sa BD «Paul et Virginie». 6 Trait d’union Nº219 – juin 2015 semble faire partie de notre culture. Shenaz Patel évoque le rapport de forces, exacerbé lors de chaque élection, le jeu de pouvoirs prévalant avec le communalisme comme levier. Elle décrit l’action qui a eu raison de la déclaration obligatoire de l’identité ethnique des candidats. Cette identité comme nous le rappelle, Gérard Boullé, qui peut devenir éminemment mauricienne lors d’événements forts comme les Jeux des îles, par exemple. La difficulté de la population à se « brasser » entre les différentes strates économiques est soulignée. De même que l’apparente contradiction entre l’enrichissement dû aux différences entre les cultures et les conflits engendrés par ces mêmes différences. Ce qui vaut, non seulement au niveau des communautés, mais aussi à celui des relations individuelles. Comment se prémunir des blessures du passé, de virus presque présents dans la population et qui n’attendent que le moment propice pour se manifester ? L’importance de l’Histoire est soulignée, avec ses points de vue arbitraires, ses imperfections, voire ses blessures. Mais la connaissance de l’Histoire et la recherche de la vérité demeurent incontournables et les Mauriciens doivent pouvoir assumer leur passé pour faire face à l’avenir. Trait d’union Nº219 – juin 2015 7 L’actu des entreprises L’actu des entreprises LES MOULINS DE LA CONCORDE L’art célébré à la Fête du Pain « Le pain, tout un art ». Jamais thème n’aura été plus approprié pour cette édition 2015 de la Fête du Pain. Véritable clin d’œil à la qualification de la sélection mauricienne pour la Coupe du Monde de la Boulangerie 2016, il illustre bien le travail d’artiste auquel se sont livrés les boulangers mauriciens lors de la récente Coupe Louis Lesaffre à Istanbul. Outre les stands habituels auprès desquels les visiteurs du Caudan Waterfront pouvaient s’approvisionner en pains, pâtisseries et viennoiseries, et l’exposition des pièces artistiques des 14 hôtels en compétition autour de la « Célébration des fêtes traditionnelles à Maurice », deux échoppes ont particulièrement attiré la grosse foule. Celle de l’équipe mauricienne qui a fait goûter au public les produits présentés à Istanbul et reproduit sur place la pièce artistique qui lui a valu les honneurs; et le stand tenu par l’Association of Les participants au concours des pièces artistiques Lancement d’ARTKoostik à Cité Ste Catherine en présence de lors de la remise des prix qui s’est tenue au Hennessy Park Hotel. participant au Duke of Edinburgh’s Award. jeunes slovènes Mauritian Manufacturers (AMM) qui a proposé des « petits-déjeuners Made in Moris », le pain étant l’aliment le plus répandu pour ce repas. Comme de coutume, la Fête du Pain s’est étendue aux concours ouverts aux professionnels, aux activités et autres animations organisés dans les municipalités, Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC), ainsi que dans une centaine d’écoles. Elle a été célébrée à Rodrigues du 28 au 30 mai dans le cadre du Salon de la Créativité organisé par les Autorités Régionales. Cette manifestation a pris la forme d’un festival de ventes de pains et de produits préparés à base de farine, traditionnels ou novateurs. Les Moulins de la Concorde a également apporté son soutien au Forum des Métiers qui s’est tenu fin mai à Mayotte, au cours duquel a été désigné le meilleur pain de Mayotte. Le gagnant sera reçu en formation à LMLC au mois de juillet. La pièce gagnante réalisée par Vicky Gangoorsidar et Ezekiole René du Sofitel Imperial Resort & Spa. Le pain, source de partage au LCQB Cette année, pour changer de sa visite au Caudan dans le cadre de la Fête du Pain, le département Food Studies du Convent de Lorette de Quatre Bornes a organisé un atelier culinaire, auquel ont participé les élèves des Form IV à VI. « La Fête du Pain est pour nous synonyme de partage et nous avons voulu redonner le sens de cette valeur aux élèves », souligne Urmila Ramsamy, enseignante en Food Studies. Anna A. et Hemakshsi P., élèves de Form VI, étaient ravies 8 Trait d’union Nº219 – juin 2015 de vivre un tel événement dans leur collège. « Ça a été une nouvelle occasion de travailler en équipe et de gérer ensemble la préparation et la cuisson de nos “buns” ; nous étions fières ensuite de pouvoir les partager avec nos amies. » Trait d’union Nº219 – juin 2015 9 L’actu des entreprises L’actu des entreprises PARTENARIAT PANAGORA-FMT Quand YOP s’associe au tennis LOGISTIQUE FTL mise sur une identité forte Un partenaire de confiance pour des services logistiques innovants. C’est ainsi que FTL a choisi de se positionner visà-vis de sa clientèle. Forte de son expertise dans le domaine et de sa volonté de répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante, l’entreprise a repensé sa vision et sa mission pour qu’elles cadrent davantage à l’évolution du marché. Lors d’un team-building, les 30 et 31 mars, une trentaine d’employés, tous départements et niveaux hiérarchiques confondus, ont échangé leurs idées et points de vue dans le cadre inspirant du Domaine de l’Arbre du Voyageur, guidés par Benoît Maingard de Maingard Associates. En ont résulté une vision et une mission fortes, tournées vers l’avenir : un service encore plus performant à Maurice et dans les filiales pour amener ce qui se fait de mieux dans le monde à la clientèle. « Ces moments interactifs nous ont permis également de définir des valeurs qui nous fédèrent le plus – passion, engagement et éthique – et que nous avons symbolisées par un totem », souligne Belinda Rault, HR Manager. Une vision, une mission et des valeurs qui défilent, depuis, en boucle sur l’économiseur d’écran de chaque employé et qui ont été explicitées lors d’une formation en Customer Care sur le développement d’une culture de service clientèle exceptionnel chez FTL, assurée par Claire Burckel-Gabriel (Individual Teams & Enterprises Psychology Ltd) en collaboration avec Newskills. « C’est la première fois que je vis ce genre de session ; nous avons travaillé ensemble dans une bonne entente, avec beaucoup de partage, souligne Jenita Dussoye, Accounts Clerk. Nous avons tous pris conscience de l’importance de la mission et de la vision de FTL, et maintenant il nous reste à les faire vivre avec enthousiasme. Notre défi sera que nos clients les ressentent à travers notre service ! » JOURNÉE MONDIALE DU LAIT Vive le lait avec Candia Candia a célébré la journée mondiale du lait le 1er juin dernier. La marque de lait française s’est associée à cet événement international, auquel participent les pays du monde entier depuis 2001 – date à laquelle cette journée a été lancée par la Food and Agriculture Organization, dans le but de vanter les bienfaits du lait, ses richesses naturelles et sa valeur nutritive mais aussi son poids économique pour les filières de l’alimentation et de l’agriculture. Chaque pays organise des manifestations 10 Trait d’union Nº219 – juin 2015 à destination du public et des professionnels, allant des expositions sur les produits laitiers à des portes ouvertes dans les laiteries… A Maurice, Maurilait Production Ltée, représentante de la marque, a sponsorisé, avec le soutien de Panagora, plusieurs émissions sur Radio One, du 25 mai au 1er juin, et organisé une grande campagne publicitaire auprès des radios et principaux quotidiens et hebdomadaires de l’île. Les gagnants et finalistes de l’édition 2015 du YOP Tennis Open au Rose-Hill Club. Le YOP Tennis Open est devenu en cinq ans un événement incontournable du calendrier tennistique mauricien. Organisé par la Fédération mauricienne de tennis, en collaboration avec Panagora, le tournoi a réuni, le 10 avril dernier au Rose-Hill Club, près de 200 participants dans diverses catégories ; il comprenait également une mini compétition à l’intention des joueurs en herbe, leur permettant de fouler pour la première fois la terre battue du club. « La marque YOP est fortement associée au sport à Maurice et nous sommes convaincus que la pratique d’un sport contribue tant au bien-être physique que mental de tout un chacun. C’est la raison pour laquelle nous encourageons la pratique d’activités sportives, déclare Annabelle Fanchette, Brand Manager. Chaque année, nous nous associons à un certain nombre d’événements dans le domaine sportif (le Curepipe Starlight pour le football, le Keep Fit with Yoplait Programme, entre autres). » Ce tournoi avait également ceci de particulier : il est le premier sur terre battue de la saison et il applique un système de « Back Draw » à chaque épreuve individuelle, donnant ainsi la chance au perdant de continuer à jouer pour le plaisir même s’il a été disqualifié. Au niveau des résultats, c’est sans surprise que les deux favoris du tournoi, Jacob Rasolondrozana et Shannon Wong Hon Chan, ont été sacrés à l’issue des finales du simple messieurs et du simple dames disputées sur les courts Sybile Hugnin Du Mée et Pierre Bonieux. tweets... Des produits encore mieux conservés. Maurilait Production Ltée a mis en opération un nouveau groupe froid négatif, qui alimente sa chambre froide négative, son tunnel de surgélation de bacs de crème glacée et la machine à fabriquer les bâtonnets glacés. Ce groupe froid négatif fonctionne au NH3 (de l’ammoniac qui est un fluide naturel) à une température de -25°C, permettant ainsi une surgélation plus efficace des produits pour une meilleure conservation. La nouvelle installation, de standard Unilever, a également l’avantage d’augmenter la capacité de fabrication (production simultanée de bacs et de sucettes). Elle a nécessité un investissement de Rs 25 millions. Tamam s’ouvre à Pereybère. Une deuxième enseigne Tamam s’est installée depuis juin dans le bâtiment commercial « Max Plaza Building », vis-à-vis de la plage publique de Pereybère. Les consommateurs du nord de l’île peuvent y découvrir un assortiment de pains, de viennoiseries pur beurre, et de pâtisseries (incluant la spécialité de la maison, des cookies aux pépites de chocolat). Au menu, des sandwichs également. Ouvert tous les jours de 6 heures à 19 heures. Trait d’union Nº219 – juin 2015 11 L’actu des entreprises L’actu des entreprises COUVOIR DE PROVIDENCE NEW EDGE SOLUTIONS Un camion high-tech pour les poussins Le « helpdesk », une plateforme d’assistance Il est le premier transporteur de poussins du genre à Maurice. Bientôt sur les routes, il effectuera le transport et la livraison de près de 68 000 poussins du Couvoir de Providence. De fabrication européenne et de haute technologie, ce camion dispose d’une caisse longue de 7 mètres, lui permettant d’accommoder Mot de passe oublié, mail verrouillé, problèmes en tous genres à traiter… Et voilà le « helpdesk » de New Edge Solutions à la rescousse. Derrière ce service : un visage. Celui de Venilla Sevanandee. Son rôle : prêter assistance aux entreprises, à la fois du Groupe et externes, qui sont confrontées à des problèmes informatiques. Le principe du « helpdesk » est simple en soi bien qu’il se structure selon un schéma défini : le client appelle sur un numéro dédié pour faire part de son problème informatique, après quoi Venilla entre les informations relatives au sujet dans une application spécifique, le CRM (Customer Relation Management System), à l’intention d’un consultant en mesure de le régler. Avec le temps, cette plateforme est appelée à se développer davantage pour devenir le centre de convergence du Groupe pour la gestion et le traitement des problèmes informatiques quels que soient leur nature et leur degré de complexité. Déjà Venilla professionnalise le service, intervenant en amont en fonction de la particularité du problème. « Je me familiarise le plus possible avec les différentes applications pour être capable de résoudre directement certains problèmes et réduire ainsi le deux fois plus de poussins que le précédent transporteur. De plus, il est équipé de gaines d’air avec filtres anti-microbiens et d’un système de ventilation fonctionnant en surpression, prévenant ainsi des variations brusques de température, ce qui assure aux poussins un environnement confortable et une oxygénation optimale. Le caisson est pourvu INDIGO HOTELS L’art s’expose au Hennessy Fidèle à son esprit artistique, le Hennessy Park Hotel accueille régulièrement les expositions de jeunes talents. Récemment Baba Gaïa, aux origines mauricienne et réunionnaise, a exposé une sélection d’œuvres au feutre et au marqueur, intitulée « De l’eau su feuille songe », qui oscillent entre l’abstrait et le figuratif. En début d’année, un jeune autre talent, Shain Ramjam, a dévoilé son univers autour de la mode, de l’art et de la musique, à travers des peintures – principalement des portraits féminins – audacieusement « fashion ». d’une alimentation autonome qui permet de garder les poussins dans de bonnes conditions même en cas de panne du camion. « Grâce à ce transporteur, nous pouvons optimiser nos opérations, car il a des avantages multiples : un gain de temps plus une consommation de carburant moindre, d’autant qu’il est équipé d’un système de ralentisseur de nouvelle génération assurant une conduite responsable et économique, explique Bernard Larue, Hatchery Manager. Cet investissement s’inscrit dans une amélioration continue des moyens utilisés pour assurer au poussin le meilleur démarrage, depuis la mise en incubation de l’oeuf. » Avec un tel camion, le Couvoir est sur la voie de la modernisation de ses opérations. temps d’attente des clients. Car nous voulons offrir un service qui soit de plus en plus performant. » Entre autres fonctions, Venilla gère également le « helpdesk » de Panagora, mis en place en 2013, en étroite collaboration avec les IT Administrators de l’entreprise, et dresse un rapport des opérations effectuées qu’elle communique régulièrement à la clientèle. tweets... 12 Trait d’union Nº219 – juin 2015 Photo non contractuelle. Jusqu’à épuisement du stock. les consommateurs peuvent trouver sur les rayons des supermarchés la Roquette – jeunes pousses (au goût poivré) de la marque Bonduelle. Fraîche et pleine de vitamines, cette variété de salade de forme dentelée ajoute un brin d’originalité aux plats. Déjà lavée et essorée, elle a également une bonne tenue en sac. Au vu de l’excellent retour de la clientèle, deux produits suivront rapidement : la Salade du Jour et la Salade du Jour (jeunes pousses), des mélanges qui varieront selon les saisons et les récoltes. CIRCUS Des salades « gourmets » avec Bonduelle. Depuis quelque temps déjà, Du nouveau à KFC. Le Mini Crunch était à peine lancé – le 16 mai dernier – qu’il faisait déjà le buzz. Ce mini burger au tout petit prix, Rs 69, au vrai filet de poulet est autant apprécié que le Zinger ou le Rounder. Trait d’union Nº219 – juin 2015 13 Entretien Entretien « Le non-respect des règles de sécurité peut avoir de lourdes conséquences » Une mauvaise posture, un casque antibruit non porté, une manipulation dangereuse sans précautions prises… et vous êtes sûr d’être fermement rappelé à l’ordre par Jacques Rohan, le monsieur « Health & Safety » du Groupe. Sa mission première : veiller à ce que les règles de sécurité soient appliquées et respectées sur tous les sites, pour éviter que ne se produisent des accidents. Le sujet est d’autant plus d’actualité que la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail a été célébrée récemment. Le Health & Safety, est-ce surtout pour les usines et les environnements exposés ? Avant toute chose, il faut savoir que le Health & Safety comporte un volet légal avec des lois pointues applicables selon les activités pratiquées. Par conséquent, toute entreprise est 14 Trait d’union Nº219 – juin 2015 gestion de la santé et de la sécurité au travail est une profession à part entière et a une importance capitale au sein du management d’une entreprise au même titre que la comptabilité, les finances, les ressources humaines ou encore la production… De manière générale, le H&S englobe des risques physiques, mécaniques, chimiques, biologiques, ergonomiques, présents partout où travaille l’humain. Ce n’est donc pas qu’une affaire d’usines ou autres environnements exposés, car les risques sont aussi présents dans les bureaux, même si c’est dans une moindre mesure. Et il ne faut surtout pas minimiser les risques psychosociaux – stress, fatigue, conflits… difficiles à déceler et pouvant aller jusqu’au burn-out – qui ont un impact certain sur la performance au travail. Quand on parle de Health & Safety, on pense que c’est l’affaire du personnel opérationnel. Mais le management est tout aussi concerné, car il est tenu de s’assurer que les opérateurs appliquent consciencieusement les mesures préconisées et que la sécurité va de pair avec la production. tenue d’observer ces lois, en fonction bien évidemment de son activité ; ceci dit, on ne met pas en place des mesures pour se conformer uniquement à la loi mais surtout parce qu’on a à cœur la santé et la sécurité des employés au travail. C’est le rôle premier de l’employeur. D’ailleurs, la Quelles sont les règles de santé et de sécurité, sur lesquelles les équipes H&S de Food & Allied sont le plus à cheval ? Nous ne sommes pas à cheval sur une règle en particulier mais bien sur toutes – de la plus basique comme porter “ avec ceux qui travaillent dans des environnements exposés, pour les amener peu à peu à prendre conscience des dangers inhérents à leur métier et des précautions qu’ils doivent prendre, même si elles sont contraignantes. Cela implique un gros travail de sensibilisation sur le terrain, de surveillance et de suivi réguliers de l’application des règles de sécurité, de formations en continu… Certes, c’est le travail du H&S Officer, mais personne n’est autant responsable de sa santé et de sa sécurité au travail que soi. Si un employé constate que sa sécurité est compromise, il est de Le management est tenu de s’assurer que les opérateurs appliquent consciencieusement les mesures préconisées et que la sécurité va de pair avec la production… La grosse difficulté de notre mission, c’est de sensibiliser les employés aux risques existants sur leur lieu de travail et auxquels ils sont confrontés en permanence. Une règle non respectée ou ignorée par l’employé peut avoir de lourdes conséquences sur sa santé et sa sécurité ou encore sur l’entreprise elle-même. Exemples : un manutentionnaire qui ne respecte pas les règles élémentaires de sécurité peut se blesser et se retrouver dans l’incapacité de retravailler ; un soudeur qui manipule son chalumeau dans un environnement inapproprié peut provoquer un incendie, voire une explosion dans le pire des scénarii… Compte tenu de ces dangers latents dans nos entreprises – de par la nature même de leur activité – le Health & Safety requiert une supervision permanente, avec des personnes dédiées uniquement à ce service. Justement, comment sensibiliser les employés ? Tout est une question de relations construites au fil du temps, surtout “ Jacques Rohan, Group Safety and Health Coordinator un casque à la plus fondamentale, comme s’arrêter de travailler en cas de danger avéré. Par danger, on comprend tout ce qui peut nuire à la santé et à la sécurité des salariés. Notre rôle est de les identifier, d’évaluer les risques qu’ils représentent et de les contrôler pour les ramener à un niveau acceptable. En fait, tout accident est prévisible, justement à cause de la présence de dangers dont les risques ne sont pas contrôlés. Personne ne vient au travail pour se blesser et si un accident survient cela veut dire qu’il y a eu une faille dans le système et qu’il faut y remédier. son devoir de prévenir son employeur. C’est en se conformant aux règles de sécurité qu’on limite les accidents. Avez-vous déjà été confronté à des situations dramatiques ? Ça ne faisait pas longtemps que j’étais en poste quand j’ai été témoin d’un accident grave qui s’est produit dans une des entreprises du Groupe. Un opérateur, en voulant intervenir sur un convoyeur en marche, s’est retrouvé avec une jambe déchiquetée par l’engrenage. Un accident dramatique qui m’a marqué, et auquel je fais référence à chaque formation en Health & Safety pour faire comprendre au personnel qu’un accident du travail peut survenir à n’importe quel moment et qu’il peut avoir des conséquences tragiques. pare d’année en année et qu’on analyse les tendances, on peut déterminer la progression de l’entreprise. Ces mêmes indices permettent également à une entreprise locale de se comparer à une entreprise internationale (qui pratique la même activité) pour mesurer sa performance. Par ailleurs, les risques identifiés et solutionnés rapidement démontrent tout autant la volonté de l’entreprise d’atteindre le « zéro accident ». Quelles sont les dernières mesures de sécurité que vous avez mises en place dans le Groupe ? Nous disposons d’un manuel de procédures propre au Groupe, comprenant des mesures qui ont été définies depuis 1999, et que nous remettons à jour en fonction de nos besoins. Il est important que les entreprises s’approprient ce manuel et l’adaptent à leurs besoins. A terme, nous aimerions qu’elles soient plus autonomes et se donnent les moyens pour implémenter leur propre système de H&S (avec un H&S à temps plein) en ligne avec la démarche du Groupe. Cinq Health & Safety Officers travaillent déjà à plein temps pour leur entreprise. Deux compagnies sont, par ailleurs, certifiées OHSAS 18001, démontrant qu’elles ont en place un système de gestion du H&S et que le management s’est engagé dans cette démarche sur le long terme. Racontez-nous une journée type d’un « Health & Safety Officer »… Elle est loin d’être de tout repos (sourire)! Ma journée se partage entre mes visites sur le terrain – m’entretenir avec les équipes, m’enquérir de ce qui est nouveau au niveau des opérations… – et le travail administratif : compilation des statistiques, rédaction de rapports, gestion des équipements Comment mesure-t-on la de protection, suivi des actions avec le progression d’une entreprise management… Il y a aussi le comité de en termes de sécurité ? H&S auquel j’assiste tous les deux mois, On se base sur des indices internatioles formations que j’assure régulièrenaux qui tiennent compte du nombre ment aux employés, la prévention à d’employés, d’heures de travail, d’arrêts de faire… C’est un travail soutenu avec travail et d’accidents ; quand on les com- une supervision quasi permanente. Trait d’union Nº219 – juin 2015 15 Rencontre avec Rencontre avec Caroline Rault, 15 ans de passion renouvelée Scientifique de formation et ayant fait carrière dans la production, Caroline Rault, « Deputy General Manager » de Maurilait Production Ltée, s’est découvert peu à peu une passion pour le développement de l’humain. Une dimension importante, selon elle, à la bonne santé de l’entreprise. P « lus le temps passe, plus le développement de la personne devient ma passion. Ce qui me rend heureuse aujourd’hui, ce n’est plus autant la filière scientifique et technique dans laquelle j’ai étudié, que de participer au développement des équipes », souligne Caroline Rault, Deputy General Manager de Maurilait Production Ltée. Cette scientifique de formation confie que son style de management a évolué avec le temps, plus axée sur l’humain même si les process demeurent toujours aussi importants à ses yeux. Une transition qui s’est opérée au fil des postes que la Deputy General 16 Trait d’union Nº219 – juin 2015 Manager a occupés à New Maurifoods Ltd d’abord, puis à Maurilait. L’aventure mauricienne – tant professionnelle que personnelle – de Caroline commence par un stage à la distillerie de Médine. La jeune frenchie, née en région parisienne et d’ascendance bretonne et normande, est alors en école d’ingénieur agroalimentaire à Nantes. « Avec un profil de biochimiste, j’étais attirée par tout ce qui touchait aux arômes, voire aux parfums, d’où le choix d’un stage, qui devait se faire à l’étranger, sur le développement des arômes des rhums », explique-t-elle. Rarement stage ne fut aussi marquant ! Car sur place Caroline fait la rencontre de Jean-François, son futur mari. Elle revient à Maurice un an plus tard pour son stage de fin d’études, cette fois à la Laiterie de Curepipe. Pour la petite histoire, elle avait aussi fait une demande de stage à Maurilait qui n’avait pas abouti ! C’est une Caroline diplômée et fraîchement mariée qui se pose pour de bon dans l’île en décembre 1999. Avec quelques connaissances du tissu professionnel mauricien, qu’elle a pu cerner pendant ses séjours. A peine arrivée, la jeune femme sollicite un poste à Food & Allied, « un groupe où j’ai vraiment eu envie de travailler pour avoir entendu parler de son histoire, de ses valeurs et de son management moderne avec l’importance accordée à la dimension humaine ». Sa première expérience comme Production Officer à New Maurifoods Ltd lui laisse d’ailleurs de bons “ et les achats ; quelque temps plus tard, elle est bombardée Factory MES BUZZ Manager, avec des responsabilités Votre meilleur plan écolo… plus étendues, englobant la La mise en pratique du tri des déproduction, la maintenance, chets domestiques pour donner la coordination de la supply l’exemple et sensibiliser mes enfants. chain et le Health & Safety pour lequel une ressource Le parfum qui sied le plus à est engagée à plein temps. Sa votre personnalité… carrière au sein de la compagnie « Pleasures » de Estée Lauder. arrive à une période charnière Votre geste beauté du matin… quand elle se retrouve, en 2013, à la Un verre d’eau fraîche, de l’eau direction adjointe. Une nomination fraîche sur le visage, une crème qu’elle a accueillie comme « une chance, hydratante et… un pinceau une opportunité et un challenge ». correcteur de défauts ! L’année prochaine, toute l’équipe fêtera les 40 ans de Maurilait. L’occasion de Des attitudes ou sujets mesurer le chemin parcouru mais qui vous fâchent… surtout de continuer à construire L’injustice, le mensonge, l’avenir de l’entreprise. Le marché s’étant le racisme, l’extrémisme. complexifié, Maurilait se retrouve avec encore plus de challenges, notamment la croissance de la consommation ouvert et imprévisible », affirme Caroline. Son style managérial va dans ce sens : elle encourage ses équipes à participer au fonctionnement de l’entreprise et à s’améliorer de manière continue ; ellemême se met au service de la direction, des employés (qu’elle considère des produits laitiers, en collaboration comme ses collaborateurs et clients étroite avec Panagora pour être internes) et des consommateurs. « Je alignés sur les stratégies et constants suis convaincue que le management dans les réalisations ; la compétitivité participatif, l’amélioration continue et en qualité, coût et efficience de la la notion de service ne peuvent que fabrication des produits et enfin le générer du succès et de la satisfaction développement dans la région. tant collective que personnelle. » « Aujourd’hui Maurilait est une entreprise Aussi, les activités ne manquent qui se porte bien, et ma mission est de pas dans l’entreprise : sport, théâtre préserver cette bonne santé dans un (Mau’théâtre), musique (Collectif environnement de plus en plus exigeant, Culturel Maurilait), CSR (APEIM, AILES…) qui permettent aux employés de se retrouver dans un autre cadre. Par ailleurs, cette mordue de lecture – avec un penchant pour les biographies et livres sur le développement personnel – est épanouie dans son pays d’adoption ; même si elle est toujours heureuse de rentrer en France et de retrouver sa famille, ses amis d’enfance et ses racines. « J’ai une qualité de vie inestimable à Maurice ; le week-end, nous faisons, entre autres, du body board en famille. » C’est certain, Caroline navigue à la perfection en milieu mauricien. “ Caroline Rault et son équipe, de g. à dr. : Patrick Peroomal, Jean-Marie Froget, Mélanie Rose, Pascal Collard, Olivier Zuël et Christian Maudave. souvenirs ; aujourd’hui encore elle revoit avec plaisir les équipes opérationnelles desquelles elle était très proche. L’usine se modernisant et passant à un échelon supérieur avec l’ouverture de la section PEV (produits élaborés de volaille), Caroline se voit propulsée Production Manager du pôle « Canning». Un an et demi plus tard, c’est une nouvelle opportunité qui se présente: Production Manager à Maurilait. Sans hésitation, Caroline fait le saut, motivée par le « terreau magnifique que sont les produits laitiers en termes de process, et l’occasion de travailler avec des franchises de renom et des marques connues depuis mon enfance ». Des huit années « gratifiantes » qu’elle passe dans ce poste, elle retient les réalisations auxquelles elle a participé, en ligne avec l’évolution de l’entreprise. Sans compter sur le plan perso, l’arrivée de son premier enfant, Quentin, en 2003. Aujourd’hui Maurilait est une entreprise qui se porte bien et ma mission est de préserver cette bonne santé... Abonnée aux challenges, Caroline s’engage, en 2008, avec son mari dans un MBA. « Pendant plus d’un an et demi, nous avons dû jongler entre nos boulots respectifs, nos études et un enfant en bas âge, mais c’était enrichissant de le faire ensemble. Et j’ai fait ma soutenance alors que j’étais enceinte de six mois (rires). » Professionnellement, elle franchit une autre étape : les opérations où elle cumule à la fois la production Caroline et Jean-François avec leurs deux enfants, Maëlle et Quentin, en vacances à Rodrigues. Trait d’union Nº219 – juin 2015 17 Le tour du métier Le tour du métier PICK’N’EAT LTD Les « Fast Food Operatives » aux premières loges de la fabrication du poulet KFC A chaque poste de fabrication du poulet KFC se trouve un « Fast Food Operative ». Ce métier se décline en une chaîne de process conformes à des règles d’hygiène alimentaires strictes, que chacun se doit de maîtriser afin d’assurer des produits de qualité aux consommateurs. • Il faudra attendre au minimum deux heures au frais avant l’opération « Breading », où les morceaux de poulet sont mélangés à la farine. Les différentes étapes de préparation doivent être effectuées dans des délais bien précis afin de respecter les procédures de la franchise ; la préparation des produits se fait conformément à la démarche HACCP (analyse des dangers et maîtrise des points critiques). 1 • Le resto de KFC de Phoenix est à peine ouvert que déjà un client se pointe. Dans les cuisines, les Fast Food Operatives (FFO) s’activent aux divers postes de fabrication des Wings, pièces OR et Crispy, Rounders et autres produits pour qu’ils soient prêts à la consommation. La première opération consiste à transférer, la veille, le poulet congelé à -18°C dans la chambre froide négative à la chambre froide positive (0-5°C). Le lendemain, un des FFO vérifie que les morceaux de poulet ont été bien nettoyés et débarrassés de toute matière grasse superflue – opération qu’on appelle « Breaking » dans le jargon KFC. Car seuls les meilleurs morceaux de poulet sont sélectionnés. Puis, nouveau passage dans la chambre froide positive en attendant d’être marinés. • Le temps de cuisson varie en fonction du type de produit. Par exemple, les pièces de poulet – placées sur une plaque – sont cuites pendant 15 minutes 30 précises dans une friteuse. Egouttage : 15 secondes. Le degré d’oxydation de l’huile est régulièrement vérifié, car au-delà du seuil autorisé l’huile doit être changée. 3 2 • Les morceaux de poulets, une fois cuits, sont transférés dans des armoires chaudes (warmers) pendant cinq minutes avant d’être utilisés par un FFO pour la préparation des Zingers, Rounders et Mini Crunch, très prisés depuis leur lancement en mai dernier. 4 • On ne saura rien de la fameuse recette du Colonel Sanders – celle qui donne un goût et un arôme uniques aux poulets KFC. On verra juste le FFO mélanger le contenu des sachets de marinade dans de l’eau froide avant de le verser sur des morceaux de poulet disposés dans un « mélangeur ». Quinze minutes plus tard les poulets marinés sont remis au frais. 5 Plus d’infos 6 18 Trait d’union Nº219 – juin 2015 • Le dernier poste de la chaîne des FFO est bien évidemment la caisse. Le caissier, souvent épaulé par le « packer », représente pour le client l’interface principale de la marque. Il se doit de le servir avec le sourire, en respectant la procédure des « 7 steps », 7 étapes effectuées dans l’ordre à partir de la prise de commande jusqu’au paiement en passant par la livraison des produits. A eux seuls, les Fast Food Operatives du KFC de Phoenix constituent une équipe importante : 27 employés travaillant dans un resto où le taux de fréquentation est élevé. Deux managers et deux team-leaders complètent l’équipe. « KFC, enn gran fami, confie Berty Zoïle, FFO depuis 14 ans dans la compagnie. Mo kontan vinn travay dan restoran Phoenix, parski lambians top. Mo bann koleg, se mo bann kamarad. » Comme ils changent souvent de postes de travail, les FFO doivent maîtriser toutes les procédures en place. Chaque trimestre, ils suivent un cours de remise à niveau sur les normes d’hygiène alimentaire et règles d’hygiène personnelle à respecter : port de gants, port de charlotte sous la casquette, ongles propres et coupés courts… Objectif : rigoureusement préserver les standards de qualité qui font la renommée de l’enseigne du Colonel Sanders. Trait d’union Nº219 – juin 2015 19 Actions citoyennes Actions citoyennes SPECTACLE Tout l’APEIM en émerveillement MADAGASCAR A Topaza, on se familiarise avec l’élevage de poulets La traditionnelle fête de la musique, organisée conjointement par Maurilait et l’APEIM, a pris une nouvelle tournure cette année. Après le déjeuner habituel, les managers de Maurilait ont été invités à visiter les ateliers de l’APEIM, notamment celui de la blanchisserie que l’entreprise parraine depuis un an déjà et Avec le temps, les entreprises du Groupe à Madagascar (LFL, Avitech, Farmshop, FTL) se sont intégrées dans le tissu social malgache jusqu’à participer activement aux actions caritatives. Depuis peu, elles apportent leur soutien au Centre de sauvegarde de l’enfant, Topaza, situé au cœur de la ville d’Antananarivo, dans un projet de construction d’un poulailler. Elles interviendront en fonction de leur activité ; Avitech fournira, par qui connaît un franc succès. Le concert assuré par le Collectif Culturel Maurilait était agrémenté d’un spectacle de magie, qui a fait le bonheur des jeunes des différents ateliers de l’APEIM, tous réunis pour l’occasion. Emerveillement et tonnerre d’applaudissements étaient au rendez-vous. La blanchisserie prend ses marques Maurilait et Valentina sur un score nul Un joueur de Valentina remettant la coupe à l’entraîneur de l’équipe de Maurilait. 20 Trait d’union Nº219 – juin 2015 métier. La mission de Topaza consiste en la prise en charge du développement physique, mental et social de l’enfant à partir du moment où ils ont été placés au centre. Il accueille des enfants qui ne peuvent être adoptés – des orphelins de mère, de mère et de père et ceux dont la mère est atteinte de troubles mentaux. Les entreprises du Groupe parrainent également l’éducation de quatre enfants du centre, tout en s’assurant de leur suivi scolaire. APEIM-MAURILAIT PRODUCTION LTÉE MATCH AMICAL Les joueurs de Maurilait Production Ltée et ceux de Valentina (localité qui se trouve dans la zone industrielle de Phoenix) se sont affrontés lors d’un match de foot qui a eu lieu le 5 juin dernier à Trianon. Suite à cette rencontre amicale, qui s’est terminée sur un score de 3-3, Maurilait a effectué une remise de médailles pour d’autres disciplines sportives qu’elle exemple, des poules pondeuses et des poulets de chair et LFL aidera pour leur alimentation. Les techniciens superviseront l’installation du poulailler, assureront le suivi et familiariseront les adolescents pensionnaires avec les rudiments du métier d’éleveur. L’objectif d’un tel projet est non seulement d’apporter un parrainage financier à Topaza mais concrètement d’aider à l’autonomisation des jeunes orphelins et à l’apprentissage d’un parraine également dans le cadre de son programme CSR : tournois de carrom et de dominos, billard et match de foot des moins de 16 ans… Depuis deux ans, Maurilait organise un match de foot amical, qui permet à ses employés de s’impliquer davantage dans ses actions CSR à Valentina. Au nombre de celles-ci figurent aussi des activités ponctuelles : bilan médical, causerie sur l’environnement et bientôt un concours de cuisine… Ça s’active fort du côté de l’APEIM. La blanchisserie, que l’association a mise en place avec le soutien de Maurilait Production Ltée, est aujourd’hui pleinement opérationnelle. Outre le lavage et le repassage de son linge, l’APEIM assure depuis deux mois le blanchissage des pièces de textiles (uniformes, chapeaux, serviettes, torchons) de certains départements de Maurilait, qu’elle récupère les mardis et jeudis auprès de l’entreprise. Préalablement à ce service, l’équipe de Qualité de Maurilait a dispensé une formation en hygiène et sécurité aux éducateurs de l’atelier de blanchisserie, avec mise en place d’un cahier des charges. « Nous sommes très satisfaits de la prestation de la blanchisserie, confirme Stéphanie Heerah, Marketing & Customer Relationship Manager. Nous comptons fixer avec eux des réunions de suivi, et, dans le temps, étendre leur service à nos autres départements. » Trait d’union Nº219 – juin 2015 21 Mode Learning Art’zimuts MADAGASCAR FESTIVAL DE THÉÂTRE Des sessions d’accompagnement dans une dynamique de confiance 50 comédiens sur les planches « A leadership that builds trust. » C’est avec cet objectif en tête que Pierre Desveaux, Group Learning & Development Manager, a mené, en mai dernier, sa mission d’accompagnement des leaders des entreprises du Groupe à Madagascar. A l’agenda de son programme : le développement de leurs compétences pour répondre aux challenges de demain, dans une dimension culturelle, sociale, politique et légale inhérente à Madagascar. Pas de projection, ni de documentation… l’accompagnement de Pierre est sorti des sentiers balisés pour faire la part belle à des discussions animées et ouvertes, où chacun, indépendamment de sa culture et de son éducation, était invité à parler de lui, de sa personnalité et de son vécu, dans une dynamique de confiance et de compréhension de l’autre. En sachant que le leadership commence par la connaissance de soi, de la perception que l’on a du monde, basée de manière inconsciente sur ses valeurs, son environnement et son expérience de vie. Ce n’est qu’en prenant conscience de ce principe que les leaders pourront établir de vraies relations avec autrui, affirme Pierre Desveaux. « Je leur ai apporté le cadre, la discipline et les connaissances techniques, mais c’était à eux d’aller plus loin dans leur réflexion, d’affiner leurs objectifs et de se prendre en mains pour devenir de vrais leaders, de ceux en qui on a confiance, qui donnent envie qu’on les suive et auprès desquels on est assuré de grandir, explique le Group Learning & Development Manager. Au fil des sessions, j’ai été témoin d’une véritable connexion entre les responsables mauriciens et malgaches, malgré leur diversité. Leurs échanges ont été aussi enrichissants pour moi et m’ont permis, entre autres, de mieux comprendre le tissu social et professionnel dans lequel ils évoluent. » « Cette nouvelle approche de leadership m’a permis de bâtir une relation de confiance avec mes collègues. Je garde en tête cette formule de Pierre qui est Confiance = Crédibilité + Fiabilité + Intimité », conclut Bismarck Ranaivosolohery, Responsable Qualité et Process à LFL. « DEVELOPMENT PROGRAM » Mieux se connaître pour être bien Le bien-être et le capital humain, deux notions souvent évoquées en entreprise. Si bien qu’elles sont déclinées dans toutes les méthodes de learning. Le dernier en date proposé et assuré par Newskills débute en juillet et sera axé sur le développement personnel, voire comportemental, pour être bien avec soi et avec les autres. Ce coaching en groupe de 6 à 8 personnes est articulé autour d’un programme pensé par des coachs américains, lequel s’échelonne sur un an, à raison de deux sessions par mois. Il est ouvert aussi bien aux employés du Groupe qu’à des entreprises externes. 22 Trait d’union Nº219 – juin 2015 Toute personne, indépendamment de son niveau hiérarchique, désirant mieux se connaître et apporter des changements significatifs dans sa vie trouvera dans ce programme des outils qui l’aideront à progresser sur le plan personnel, et par ricochet sur le plan professionnel. Chaque participant travaillera à partir d’un livret dans lequel il notera les actions qu’il aura prises après avoir réfléchi aux thèmes abordés lors des sessions. « Ce type de coaching, bien que mené en groupe, requiert beaucoup de travail personnel et comprend des exigences, car il invite à une introspection et à un engagement de sa personne », explique Laurence Ramah qui dirigera le groupe. A la fois personnel et interactif, ce programme sera édifiant à plus d’un titre. LES PRIX CHANTECLER REVIENNENT À… C’est une Tiina Fabre – visiblement ravie de l’expérience vécue – qui a proclamé les prix « Chantecler » décernés aux différentes catégories du premier concours de mini-pièces théâtrales organisé par le département ACS du Groupe. La présidente du jury – assistée par Shenaz Patel, écrivain et journaliste, et Gillian Geneviève, auteur de romans et de pièces de théâtre – s’est dit impressionnée par le niveau des pièces présentées par huit entreprises du Groupe, et par l’originalité de leur mise en scène. Chaque troupe s’est appropriée de contes, fables ou extraits de pièces connues pour offrir des oeuvres inédites au public très réceptif, venu les découvrir le 20 juin dernier au Collège du St Esprit, où les comédiens se produisaient. Ont été mis en scène, entre autres, un surprenant « Tartuffe», un Petit Chaperon Rouge » tout à fait décalé ainsi que l’inévitable « Topaze» imaginé par Pagnol. D’autres auront préféré des créations originales émanant des réalités qui leur sont propres, dont l’actualité du pays. Dévoilant souvent sous forme de blagues de véritables tragédies et une préoccupation pour ce qui fait le quotidien du Mauricien. L’activité théâtrale, relancée cette année dans le Groupe, s’est ouverte sur un concours où non seulement les comédiens, mais aussi les apprentis metteurs en scène, écrivains de dialogues, peintres/décorateurs ont pu exercer leurs talents. Résultat : le jury a été bluffé lors de cette première édition qui se voudrait l’avant-première d’un prix « Chantecler » annuel de théâtre. Meilleure pièce : Tartuffe – Panagora 1er rôle masculin : Neeraj Coothoopermal (Tartuffe) – Panagora 1er rôle féminin : Annabelle Michel (I High Aie) – Avipro Processing 2e rôle masculin : Nathanaël Louis (Le petit chaperon à la Mer Rouge) – Les Moulins de La Concorde 2e rôle féminin : Kelly Provençal (Lérwa Lion) – Livestock Feed Ltd Scénario : Triple Alliances – Hennessy Mise en scène : Lérwa Lion – LFL Décor : Le grand amour de la patronne – Avipro Processing Costume : Topazapping – Maurilait Production Ltée Trait d’union Nº219 – juin 2015 23 Eclairage HR Flash Comme à chaque parution, nous portons un éclairage sur des sujets qui nous interpellent. Face à la montée d’agressions sexuelles sur les enfants, il nous a paru essentiel de sensibiliser tout un chacun à ce fléau qui touche, sans distinction, tous les enfants. Pour nous en parler, Mélanie Vigier de Latour-Bérenger, psychosociologue et directrice de Pédostop, ONG qui lutte contre les abus sexuels sur les enfants. Gina Casset-Gaspard Pédophilie : brisons le silence ! Qu’est-ce qu’un pédophile ? C’est quelqu’un qui est attiré sexuellement envers les enfants ; cela peut être de l’ordre de la pensée ou du passage à l’acte. Celui qui passe à l’acte est un pédocriminel ; son acte est conscient, prémédité et calculé. Un pédophile est un prédateur ; il prend du temps à repérer un enfant, à établir une relation de confiance avec lui pour s’assurer de son emprise sur lui avant de l’agresser. Il repérera de préférence un enfant pré-pubère, fragile et surtout malléable. Toutes les recherches effectuées sur les agressions sexuelles contre les enfants démontrent que 90% des agresseurs sexuels sont très proches de la famille. En 2010, l’OMS rapporte qu’un enfant sur 5 est victime d’abus sexuels. Les agressions sexuelles sont partout, dans TOUS les milieux sociaux, sans distinction de couleur, religion ou de catégorie socioprofessionnelle. A quels signes peut-on reconnaître un pédophile ? On ne peut pas savoir qu’une personne est pédophile. Les professionnels ayant travaillé avec des agresseurs sexuels affirment qu’on ne peut parler de profil type. Il y a cependant des caractéristiques communes : ces personnes sont manipulatrices, dépourvues d’empathie, et privilégient avant tout leur plaisir sexuel. Les recherches à ce jour montrent qu’un pédocriminel ne guérit pas – il y a moins récidive s’il y a un temps d’emprisonnement, un suivi thérapeutique et la castration chimique (avec le consentement de l’agresseur). sexuelles commises par des femmes ont lieu pendant les soins donnés aux enfants (le nursing pathologique). Les conséquences sont extrêmement graves sur les plans psychologique, physique, social et sexuel de l’enfant et perdurent à l’âge adulte. Il faut savoir que les enfants ne mentent jamais sur ce genre d’actes sexuels car ils n’ont pas la maturité psychique pour les inventer. Il y a des signes qui ne trompent pas : la masturbation compulsive et publique de l’enfant ; des agressions sexuelles d’autres enfants – le jeu du « ti docteur » est normal seulement à l’âge de 4-5 ans – ; les scènes sexuelles que l’enfant reproduit ; des propos sexualisés inadaptés à son âge… Comment protéger les enfants des pédocriminels ? Souvent on pense qu’on est à l’abri de ce genre de fléau – « pena sa dan nou, dan nou fami » – et on ne se montre pas assez vigilant et méfiant. Et ce, dans tous les milieux sociaux. Aucun enfant n’est à l’abri d’une agression sexuelle, ça peut être un père, un grand-père, un oncle, un ami très proche de la famille. D’où la nécessité de parler très tôt d’éducation sexuelle aux enfants : de mettre des mots sur les parties du corps, dont le sexe. A 4 ans et demi, un enfant a la maturité de comprendre comment on fait des bébés. Puis d’aborder les diverses formes d’agressions sexuelles. On peut déjà dire à un enfant de deux ans que personne n’a le droit de le toucher, que son corps lui appartient. Et que lui aussi ne touche pas au corps, au sexe, aux fesses ou aux seins de l’autre. Et même si cette personne est quelqu’un de proche qu’il aime. Souvent les parents attendent que leurs enfants leur posent des questions sur la sexualité ou les laissent découvrir par euxmêmes, avec le risque qu’ils en développent une perception complètement erronée. Il faut leur parler des bons et des mauvais Ranjit Jeebodh et Luchmineea Chandradev (Vikash) ont été recrutés en tant que Chief Steward et Senior Sous Chef. Jean Philippe Eutrope a été recruté comme Store Clerk depuis juin 2015. LES MOULINS DE LA CONCORDE Que faut-il faire en cas d’abus sexuels sur un enfant ? L’écouter et surtout le croire. Lui dire que ce n’est pas de sa faute ce qui lui arrive, que ce que cette personne a fait n’est pas bien. Il faut envisager très vite un accompagnement psychologique, médical, légal et social. Parallèlement, il est important de signaler l’abus à la Child Development Unit (CDU). Tout acte d’agression sexuelle commis sur mineur est illégal. Selon le Child Protection Act, les enseignants ou « any member of a staff of a school; or medical or paramedical profession » sont tenus de signaler tout abus sexuel – le manquement à cette obligation légale constitue une infraction pénale. Il faut protéger l’enfant de l’agresseur, car tant qu’il sera en contact avec lui, il ne pourra pas se reconstruire et sera en danger. Un parent a la responsabilité de protéger son enfant, et non l’agresseur, même si c’est, dans la grande majorité des cas, quelqu’un qu’il aime. Mathieu Babet, 30 ans, s’est Awad Kaidoo a été embauché comme Business Systems Manager à M & D Corporate Services depuis juin. Il est détenteur d’un Bachelor of Computing de la National University of Singapore. Awad pilote les projets IT du Groupe. Il a auparavant travaillé pour la Singapore Airlines mais aussi à Dubai comme Chef de projet dans le département Flight Operations d’Emirates Airlines. De retour à Maurice, il a travaillé, tour à tour, à Blanche Birger, Rogers et à la BAI. Awad est féru de lecture et pratique le foot, la natation et le tennis. INDIGO HOTELS Christie Thatiah a été embauchée comme HR Assistant depuis mai. secrets, car le pédocriminel insiste sur cette notion de secret : « personne ne va te croire », « si tu parles, je vais aller en prison » ou encore « si tu parles, je vais tuer ta maman »… Un bon secret génère de la joie. Un mauvais secret génère de la peur et rend mal à l’aise. M & D CORPORATE SERVICES NOUVELLES RECRUES AVIPRO PROCESSING www.pedostop.org INDIGO HOTELS joint à l’équipe de Hennessy Park Hotel en tant qu’Assistant Food and Beverage Manager en mai dernier. Il a été auparavant Restaurant Manager dans un hôtel en France, puis Assistant Food and Beverage Manager au St Régis (Maurice). Mathieu compte au nombre de ses hobbies, la lecture, le ciné et la musique; il aime également faire la cuisine. Jean François Ladouce est passé Shop Supervisor chez Tamam depuis avril. Joshua Mounowah a été employé comme Maintenance Officer depuis mars. Westley Sam Tu Co et Josian Marcel ont été recrutés respectivement comme Administrative and Accounts Officer (Amigel) et Shop Supervisor de Tamam. PANAGORA Natacha Samo Nakho est Telesales Agent depuis mai. CIRCUS Cathia Baleige et Michael Chu Yuan ont été embauchés respectivement comme Coordinatrice Projet Digital et Senior Web Developer depuis mars. Fyley Lalanne a été recruté comme Sound Technician depuis juin. Nishtabye Dhondoo a rejoint le Hennessy Park Hotel en tant que Wellness Club and Spa Manager en avril dernier. Elle a étudié à Maurice et en Inde, avant d’être embauchée à Veranda Resorts. Elle a travaillé successivement à Taj Exotica Resorts and Spa pendant quatre ans, à Om Spa Ltd et à l’ITIS (Institute of Therapy and Inner Studies) où elle enseignait le yoga, le tai-chi, le chi-gong… Nishtabye aime la musique, la danse et la plage. PICK’N’EAT LTD Fabrice Raffa a rejoint l’équipe de la Communication (M & D Corporate Services) en tant que Graphic Designer depuis juin. Après des études de graphisme à Charles Telfair Institute, il a travaillé dans plusieurs agences de publicité. Entre autres sports, Fabrice pratique le cyclisme ; il aime tout ce qui touche à la créativité. Contacts – CDU : 113 ; Bureau de l’Ombudsperson for Children 177/454 3010 ; Police : 148 Stéphanie Aliphon a été recrutée comme Security Manager à Pick’N’Eat (KFC) depuis mai dernier. Elle a passé 18 ans au sein de la police, où elle a fait carrière dans différentes unités, notamment à la Brigade des mineurs et à la Major Crime Investigation Team (MCIT). Stéphanie est mariée et a une fille de 14 ans. Elle fait du tae kondo et de la marche. 24 Trait d’union Nº219 – juin 2015 Quels sont les signes qu’un enfant est victime d’abus sexuels ? Il y a diverses formes d’agression sexuelle ; elles vont des attouchements aux viols en passant par le visionnage de films pornos, la masturbation et la fellation forcées, le voyeurisme… La majorité des agressions Trait d’union Nº219 – juin 2015 PICK’N’EAT Patrick Arna et Indradeo Ramchurn ont été employés respectivement comme IT Officer et HR Officer. 25 On se bouge On se bouge VTT PÉTANQUE INTERENTREPRISES Une discipline qui gagnerait à être pratiquée Panagora et LFL dominent le championnat Après deux expériences à Henrietta, l’épreuve de VTT comptant pour la ligue sportive du Groupe a retrouvé les champs de canne d’Albion et la vue splendide sur la mer. Superbe décor pour les 35 vététistes qui étaient prêts à affronter les 18 km d’ornières et de dénivellements pour l’épreuve masculine et les 3 km plus accessibles pour l’épreuve féminine. Ainsi, le département Broiler de la compagnie Avipro relève-t-il le défi saison après saison – un beau défi puisque le VTT est une discipline très appropriée en ce qui concerne les activités corporatives, du Groupe Food & Allied en particulier, amoureux du vélo depuis toujours. Les routes étant devenues de plus en plus encombrées et dangereuses, il restait les pistes des champs de canne et de magnifiques parcours à découvrir. On pourrait pourtant exprimer quelques regrets : pourquoi faut-il attendre la seule épreuve annuelle du calendrier ACS pour enfourcher son vélo ? Et ce, à une époque où des vélos accessibles à toutes les bourses sont disponibles sur le marché ? Pourquoi ne pas faire plus ample usage d’une activité qui peut être pratiquée en solo ou en équipe, en famille ou avec des collègues, et Neuf entreprises du Groupe ont répondu présent à l’invitation d’Avipro Processing Plant, organisateur traditionnel du championnat de pétanque interne qui s’est déroulé au boulodrome du Quorum à Rose-Hill le samedi 6 juin dernier. Réparties en deux poules, elles se sont disputées des ligues qualificatives. Dans la poule A, avec 4 victoires à son actif, Panagora a ponté à la première place, se qualifiant pour les demi-finales devant Avipro Farming. L’autre poule a vu émerger LFL, une compagnie qui a toujours fait, à Pailles, la part belle à la pétanque et qui termine sa ligue avec 3 victoires au compteur contre 2 à Avipro Processing. Panagora et LFL ont écrasé leurs demifinales, dominant respectivement le Processing par 13 points à 0 et Avipro-Farming par 13-1. La finale a été plus disputée et l’équipe de LFL s’est inclinée par 7-15 devant Panagora. qui en plus du bol d’air (et du bain de boue !) salutaires offre bien des garanties au niveau des articulations ? Nous ne saurions remercier assez les responsables du Broiler (en particulier Jeetanand Mutthoor, cette année) mais il nous reste à intégrer davantage certaines activités sportives à notre vie. CLASSEMENT FINAL Panagora Livestock Feed Ltd Avipro Processing Avipro Farming Hennessy Park Hotel Les Moulins de la Concorde Ltée Maurilait Production Ltée Labourdonnais Waterfront Hotel New Edge Solutions RÉSULTATS ÉQUIPES Panagora 1e Avipro Processing 2e Avipro Farming 3e Maurilait 4e Les beach-volleyeurs du Groupe font une percée L’équipe de beach-volley du Groupe, composée de David Levantard, Vivian Imbert, Michaël Savriacouty, Vincent Mariejeanne, Kersley Vellin, Joëlle Henrisson et Diana Perrault, s’est classée à la deuxième place au tournoi organisé par la Fédération mauricienne des Sports Corporatifs, le 10 mai dernier à Flic-en-Flac. Battue par la Cargo Handling Corporation (CHC), elle a devancé la MCB(A) au classement. 26 Trait d’union Nº219 – juin 2015 1e 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e L’équipe de foot prête pour les défis L’équipe de football de Food & Allied a bien débuté la Super League 2015 de la Fédération mauricienne des Sports Corporatifs. Son nouvel entraîneur, Alain Jules, ainsi que le manager de l’équipe, Darma Arasan, lui ont donné une nouvelle impulsion après l’expérience très positive de Richard Cadou à la tête de l’escouade en 2014. En cinq rencontres, elle n’a pas connu de défaites et ses scores (3-2 contre Terra, 2-0 contre la MCB, 1-0 contre Médine, 5-1 contre la UBP et 1-1 contre la Mauritius Post) témoignent de sa bonne santé. Gageons que les verts-et-jaunes sauront maintenir ce dynamisme et la fierté de représenter le Groupe. Trait d’union Nº219 – juin 2015 27 On se bouge Time out ILS ONT DIT Jonathan Hervey, Désiré Bonnelam, Jonathan Hervey et Rashid Ruhomally entourent Sergueï Bubka, maître incontesté du saut à la perche. CHAMPIONNATS D’AFRIQUE CADETS Panagora visible avec Bega Panagora a été aux premières loges des 2es championnats d’Afrique Cadets qui se sont déroulés en avril dernier à Maurice. Principal sponsor de cet événement, avec ENL, la compagnie de distribution a mis en avant l’une de ses marques les plus populaires : Bega, que les athlètes masculins ont arborée sur leur maillot. Quelques employés ont pu assister à cette compétition d’envergure qui a vu la victoire de l’Afrique du Sud – Maurice ayant pris la huitième place, avec une médaille d’or, deux d’argent et quatre de bronze. Les sportifs de l’entreprise, Jonathan Hervey, Désiré Bonnelam et Rashid Ruhomally ont rencontré à cette occasion Sergueï Bubka – maître incontesté du saut à la perche, six fois champion du monde, 35 fois recordman du monde – l’invité de marque de ces championnats. Panagora a également fait des heureux, en invitant une vingtaine de jeunes, porteurs de handicap, à assister à quelques disciplines de la compétition. Cinq d’entre eux ont été présélectionnés pour les Jeux des îles qui se tiendront en août à La Réunion. Yasheem S. et Sheena B. ont été impressionnés par le niveau des championnats et rêvent de pouvoir y participer un jour. Coldroom Operator : « Monn fier monn rankontre Sergueï Bubka. Monn apran boukou kitsoz lor li kan li finn retras so parkour. Li enn gran dimoun ek enn lexamp pou suiv. Li finn montre kouma sport kapav motiv dimoun pou al pli lwin dan la vi. » Rashid Ruhomally, Maintenance Technician : « Mo pa ti kone M. Bubka ti ossi importan. Enn bann dimoun inn dir mwa : ‘To kone ki to pou renkontre enn mari gran atlet, enn lezann dan atletism’. Désiré Bonnelam, Cleaner- Garage Operator : « Ce enn lidol pou mwa. En tan ki atlet, ce enn mari loner mo finn rankontre li. Bann atlet morisien bizin fer bokou zefor ek sakrifis pou vinn meyer. Nou finn ena enn lexamp devan nou. » Panagora lance la boule Le bowling a été introduit par Panagora dans le calendrier sportif de Food & Allied à titre d’essai, dans le but de créer de la nouveauté dans les disciplines pratiquées. Onze entreprises ont manifesté leur intérêt pour cette activité qui s’est tenue le 18 avril au Magic Bowling à Beau-Bassin. L’expérience semble concluante aux dires des participants qui se sont affrontés dans une ambiance très conviviale. C’est FTL qui a devancé Panagora au classement final avec 216 points contre 203 points. Le Labourdonnais Waterfront Hotel occupe la troisième place avec 167 points. 28 Trait d’union Nº219 – juin 2015 Les Moulins de La Concorde : 25 ans et toujours fidèle à son engagement Le secret a été gardé jusqu’au bout afin que la surprise soit totale pour les employés. Seul le département RH était dans la confidence pour que les préparatifs soient à la hauteur de l’événement : les 25 ans des Moulins de La Concorde, qui ont été fêtés le 29 mai dernier. Le coup d’envoi des réjouissances, initiées par Gérard Paya de GP Events Ltée, a été donné par le GM, Philippe La Hausse de Lalouvière, qui, en quelques mots, a évoqué la valeur de l’entreprise et la contribution de chaque employé à son évolution. Chacun a été ensuite invité à apposer son empreinte signée sur une fresque, spécialement dessinée par les étudiants du Fashion & Design Institute. Le groupe musical en vogue, Mister Love et System R, a pris le relais pour un mini concert… bien apprécié ! Au programme également : la remise de certificats aux 44 employés qui fêtaient aussi leurs 25 ans de service, le découpage du traditionnel gâteau d’anniversaire et la remise d’un cadeau personnalisé à chacun… Les gagnants : Yoann Sandrazie et Mahdii Jaunoo de FTL. Trait d’union Nº219 – juin 2015 29 Time out Time out Une randonnée familiale pour FTL Les opérateurs de LFL en safari à Casela La première édition du FTL Family Fun Trail s’est tenue le dimanche 24 mai à La Nicolière. Les 200 participants ont pu découvrir deux parcours de 6 et 15 km respectivement, sillonnant les plantations d’ananas, les bois, les champs de canne, et le réservoir de la Nicolière. Bon nombre sont venus avec leurs enfants, qui, pour certains, ont eu leur première expérience du trail. Organisé par CRA Events, avec le concours de FTL, le trail a également vu la participation de quelques employés du Groupe, dont Gérard Boullé, Cédric Lagesse et Véronique Tyack entre autres. Deux habitués de cette compétition se sont adjugé la première place : Azhar Oleemun avec un chrono de 34 minutes 43 secondes sur les 6 km, et Janet Fra, 1h05min sur les 15 km. Près de 80 opérateurs de LFL Pailles, Aqua et Agrobulk ont passé une journée ensemble à Casela le 11 avril dernier. Une journée qui s’est déroulée dans la convivialité, selon Florens Fabre du département de la Réception des matières premières. Elle a débuté par un safari, après quoi les opérateurs ont mis le cap sur la plage de Flic-en-Flac pour un pique-nique sympa. Sanaa et Mahdii à fond sur la santé et la sécurité Quand LFL «scrabble » Le comité d’entreprise de LFL a organisé du 30 mars au 29 avril derniers un tournoi de scrabble. Cette activité, tant attendue par les employés, a réuni une trentaine de participants. Dave Cheekoory de la Maintenance a remporté le tournoi, avec à la deuxième et à la troisième places Sara Furcy, du Purchasing et Michaella Chaperon, de la Comptabilité (photo). 30 Trait d’union Nº219 – juin 2015 Le 29 mai dernier a eu lieu, au Hennessy Park Hotel, la remise de prix du jeu-concours « Etes-vous conscient des dangers liés à la sécurité et à la santé ? ». Parmi les réponses reçues, celles de Sanaa Nubheebucus, Compliance Officer aux Moulins de La Concorde, ont convaincu par leur pertinence et leur justesse. « Comme la qualité est mon bébé, je n’ai eu aucun mal à identifier les non-conformités sur la photo. La santé et sécurité au travail est un sujet important sur lequel il faut être ferme et strict et auquel il faut sensibiliser les employés en permanence. » Mahdii Jaunoo, Indoor Sales Coordinator à FTL, emboîte le pas à Sanaa. « En tant que ‘Chief Fire Warden’, je suis très impliqué dans le Health & Safety. Et je me devais de participer à ce jeu-concours pour exercer mon regard et remettre en question mes compétences. » Sanaa Nubheebucus a remporté le 1er prix, un déjeuner ou dîner à Grain d’Sel au Hennessy et Mahdij Jaunoo, un bon d’achat de Rs 500 à KFC. Trait d’union Nº219 – juin 2015 31 Food & Allied Group Gentilly, Moka Tel. : +230 404 9000 Fax : +230 433 4145 Email : [email protected] Site web : www.food-allied.com