Abbayes et collèges, mille ans d`histoire La promenade vise à
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Abbayes et collèges, mille ans d`histoire La promenade vise à
Abbayes et collèges, mille ans d’histoire La promenade vise à retrouver les premiers centres d’enseignement qui ont donné naissance, dès le MoyenAge, au Quartier Latin. Rue de la Bûcherie, ancien port de la Seine où étaient livrés les bûches, bois de chauffage et de construction des maisons. N°13-15 : ancienne École de Médecine de Paris Square Viviani : carrefour de voies romaines . C’est sur la montagne Ste Geneviève que s’installent les romains, face aux gaulois retranchés dans l’île de la cité. Lutèce comptait 6000 hab au 3e s. La ville romaine comprend des thermes, un théâtre à la place de la fontaine St Michel, un forum rue Soufflot, des arènes rue Monge. Eglise St Julien des pauvres Une première basilique date de l’an 507, dédiée soit à Saint Julien de Brioude, Saint Julien le Confesseur ou Saint Julien l’Hospitalier. Les pèlerins et voyageurs logent dans les maisons voisines. En 886, les Normands détruisent la basilique. Les ruines sont données aux moines de Longpont sur Orge vers 1125 qui construisent alors l’église que nous voyons d’aujourd’hui, où ils établissent un prieuré. Le prieuré accueillait l’Université de Paris, les cours se tenaient surtout dans la rue (Dante, Pétrarque, Rabelais). Du XIIIe au XVIe s’y tiennent les élections et les assemblées de l’université de Paris, ainsi que des corporations de couvreurs, maçons, marchands et fondeurs. Au 17e s. le prieuré est supprimé. Cédé à l’HôtelDieu, puis à la révolution, il devient magasin à sel puis de laine. Au 19e s. c’est une église grecque catholique melkite. Rue du Fouarre (vieux mot pour fourrage) rappelant que les étudiants s’asseyaient sur les bottes de paille pour écouter les cours [Dante Alighieri habitait rue du Fouarre (1300) et priait à St Julien]. Rue Galande ouverte en 1202, s’y trouvait un clos de vigne, propriété de la famille de Garlande. Rue Monge (Gaspar, 1746-1818) mathématicien français, l'un des fondateurs de l’école Polytechnique. Rue Saint Victor sur le bras de la Bièvre, conduisait au Collège des Bons-Enfants-Saint-Victor fondé début XIII s., le nom est en lien avec l'abbaye située hors les murs. Rue de Poissy, parce que les meilleurs veaux vendus dans la halle toute proche provenaient de Poissy. N° 24, le collège des Bernardins, collège cistercien fondé en 1248 par Étienne de Lexington et destiné à l'enseignement théologique, fut supprimé en 1790 laissant place à la caserne des Bernardins et à la prison des Bernardins. Restauré et rouvert en 2008. En face, le collège du Cardinal Lemoine fondé en 1302 pour 100 étudiants. En réalité, faute d’argent pour financer des bourses, il n’en vint que 6. Rue des Ecoles, 1852, N°2, emplacement de l'ancienne porte Saint-Victor de l’enceinte de Philippe Auguste. Rue des Carmes ouverte en 1250, n°17 : ancienne chapelle du collège des Irlandais construite à l’emplacement du collège des Lombards, aujourd’hui église Saint Ephrem de rite syrien-catholique. Rue de Lanneau, (pédagogue) date de 1185, maisons anciennes. Rue d’Ecosse en souvenir des écoliers écossais qui habitaient le quartier. Impasse Chartrière 5 collèges dont le collège Coqueret disparu en 1643, où ont étudié Ronsard et Du Bellay. Rue Valette (1180) maisons anciennes, n°4 le Collège Saint Barbe qui a eu comme élève Ignace de Loyola et François-Xavier, fondateurs des Jésuites, peut-être aussi Calvin. Place Sainte Geneviève commencée en 1770 sur le cimetière de l’église du même nom. La bibliothèque Ste Geneviève architecture métallique, milieu du XIXe (Labrouste), remplace le collège de Montaigu fondé en 1314 par l’archevêque de Rouen qui était célèbre pour la qualité de son enseignement, la rigueur de ses mœurs et sa saleté ! L’abbaye Ste Geneviève fut fondée en 505 par Clovis et sa femme Clotilde. Dans l’église, Ste Geneviève venait prier chaque jour et a été enterrée en 512. Délabrée par les invasions vikings, elle est reconstruite par Etienne de Tournay au début du 12e s sous l’ordre de Cluny. Joute oratoire de Pierre Abélard en 1110 dans le cloître. Attirant une foule de laïcs, étudiants et enseignants, la crypte de l’église de l’abbaye Ste Geneviève étant trop exiguë, le pape autorise la construction d’une église en 1222 consacrée à St Etienne jouxtant l’église Ste Geneviève. L’Eglise de l’abbaye est détruite en 1800 pour percer la rue Clovis en ne laissant que la tour-clocher située dans le lycée Henri IV constitué des anciens bâtiments conventuels du 13e au 17e s. L’église St Etienne du Mont est agrandie au XVe s (abside et clocher), XVIe (nef gothique, chœur gothique flamboyant et jubé, vitraux et statues), début XVIIe (façade fondée par Marguerite de Valois). La châsse de Ste Geneviève d’or et d’argent était objet de procession quand le roi était malade ou en période de pluie ou de sécheresse. La châsse a été fondue en 1793 et les reliques de Ste Geneviève brûlées pendant la commune de Paris. La façade est restaurée au XIXe s. Martyre de St Etienne sur le fronton de la porte. Rue Clovis percée en 1804 au travers de l’abbaye sur l’emplacement de son église. Mur de l’enceinte Philippe-Auguste. Rue Soufflot, architecte du Panthéon, ancien forum romain. La rue Saint-Jacques probablement la rue la plus ancienne de Paris, son tracé est inchangé depuis au moins le 1ersiècle av. J.-C., principal axe nord-sud gallo-romain. La rue a changé de très nombreuses fois de dénomination. Elle porte le nom de rue Saint-Jacques depuis 1806. La rue Saint-Jacques formait l'une des limites du fief du Clos de Garlande. Le Collège de France construit sur les ruines des grands thermes gallo-romains. L’université du Moyen-âge parlait un latin barbare. En 1530 François 1er sous les conseils de Guillaume Budé crée avec 12 lecteurs royaux qui étaient payés et logés, le collège des 3 langues pour enseigner le latin, le grec et l’hébreu. Ce collège est hors de la tutelle de l’Université, les cours sont gratuits et publics. Louis XIII ajoute l’enseignement des mathématiques, médecine, philosophie arabe, syriaque, botanique astronomie et droit. Sous Louis XV littérature française. Reconstruits au XVIIIe et XIXe. La Sorbonne, le pape a donné en 1215 à un chanoine de Paris, Robert de Sorbon, l’autorisation de fonder le collège de Sorbon pour 16 étudiants en théologie, pauvres, logés et nourris. Boulevard Saint-Michel creusé par Hausmann. Rue Monsieur-le-Prince a tout d'abord été un chemin qui longeait l'enceinte de Paris. Dans sa partie entre le boulevard Saint-Michel et la rue de Vaugirard, elle a eu successivement les noms suivants : chemin de Dessus les Fossés (1419) ; puis chemin allant à la Porte Saint-Michel (1510) ; puis rue des Fossés SaintGermain (1559 à 1582) et enfin rue des Fossés Monsieur le Prince, devenue rue de la Liberté pendant la période révolutionnaire de 1793 à 1805 Lycée Louis le Grand à l’emplacement du Collège d’Harcourt, fondé en 1280, par Raoul d’Harcourt, qui exerce ses fonctions religieuse en Normandie. Le collège est ouvert pour des écoliers normands pauvres. Rue Antoine Dubois n°4 et 6 restes du collège des Cordeliers collège des Prémontrés, collège de Bourgogne Hillairet p. 87 et 88 Cours du Commerce Saint André, Café Procope, tour du mur de l’enceinte Philippe-Auguste. Rue Mazarine n°5 à 17 collège des quatre-nations de 1670, construit par Le Vau avec l’argent du cardinal Mazarin mort en 1661, pour 60 boursiers, fils de gentilshommes, des 4 nations : Artois, Piémont, Flandre et Alsace. Passage Dauphine Rue Christine Rue des Grands Augustins, à l’emplacement du couvent du même nom Rue Saint André des Arts, passait devant l’église du même nom, détruite en 1808, N°26 collège d’Autun Rue de l’Eperon, à cause d’une enseigne Rue Suger, autrefois rue du Cimetière Saint-André, n°5 ancien Collège de Boissy fondé en 1358 pour des étudiants qui devaient être de basse extraction et pauvres. Collège : Durant l'Antiquité, le collège désignait une assemblée composée de plusieurs magistrats ou notables, appelés collègues. Au Moyen Âge, il désignait une association, une corporation, une confrérie fonctionnant sur le principe de la collégialité. Les collèges médiévaux de la fin du XIIe siècle au XVe siècle étaient des établissements d'abord consacrés à l'assistance et à l'hébergement des étudiants pauvres. Ils ont par la suite évolué vers une activité d'enseignement.