Le TBI ( Tableau Blanc Interactif) - hist-geo.ac-rouen.fr
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Le TBI ( Tableau Blanc Interactif) : nouvel outil à la disposition des professeurs pour l’enseignement de l’Histoire Géographie Introduction Le tableau blanc, de plus en plus en usage dans nos salles de classe, a introduit une dimension nouvelle à l’indispensable tableau. Il permet la projection d’une image directement sur une surface sur laquelle le professeur ou l’élève peuvent écrire. Le travail du professeur est ainsi plus démonstratif grâce aux feutres effaçables. L’introduction plus récente du couple ordinateur (portable) / vidéoprojecteur a renforcé et prolongé cet usage. Le TBI, comprenez Tableau Blanc Interactif, se situe dans cette évolution multifonctionnelle du tableau de classe, puisqu’il transforme ce tableau en un écran tactile géant (aux dimensions du tableau de la salle de classe). A/ Les différents dispositifs TBI 1) Les dispositifs « tableau » La majorité des TBI se présentent effectivement sous la forme d’un tableau. Ces tableaux sont proposés sur pied, mais une option « fixation murale » est systématiquement proposée. Les technologies de transmission sont diverses, électromagnétique, ultrason ou pression. Le coût moyen des ces appareils est situé entre 1500 et 2200 euros. Ces dispositifs encombrants seront plutôt indiqués si le TBI est dédié à une salle en particulier. Il convient en effet d’éviter des transports trop fréquents qui sont source de dommages potentiels pour le matériel. Excellent comparatif des principaux modèles par Bernard-Yves Cochain du CDDP de la Lozère à l’adresse suivante : http://crdp-montpellier.fr/cd48/tbi/conseils/comparatif_tableaux_interactifs.pdf 2) les systèmes mobiles Un certain nombre de fabricants proposent des dispositifs qui ne sont en fait pas des tableaux mais des systèmes qui transforment un tableau existant en surface interactive. Ces appareils outre le fait qu’ils sont très légers et donc facilement transportables, sont en général moins coûteux. Si on réfléchi à une utilisation nomade d’un TBI, c’est à dire que tout professeur a à sa disposition un système qui fera de son tableau de classe un TBI, cette formule est toute indiquée B/ La mise en œuvre : L’utilisation d’un TBI suppose la présence d’un matériel préalable. Dans tous les cas d’un ordinateur qui sera connecté au système TBI. On recommandera plutôt un ordinateur portable, car plus aisé à déplacer et moins encombrant dans la salle de classe. Dans de très nombreux cas il faut également disposer d’un vidéoprojecteur. Un TBI ne fonctionne donc pas de façon autonome, et il faut prendre en compte cette donnée dans le coût total du matériel si on ne dispose pas déjà de ce matériel préalable. Par ailleurs, les TBI sont dans la plupart des cas accompagnés d’un logiciel dédié qui donne toute sa fonctionnalité au système. Certains constructeurs proposent des logiciels qui ont été pensé spécifiquement pour l’utilisation en classe et qui se montrent probants à la démonstration. Enfin une souris sans fil s’avère un outil précieux car cela permet au professeur de « s’émanciper » du matériel en gardant son autonomie de mouvement dans la classe et offre l’opportunité pédagogique de faire participer les élèves depuis leur place. Ordinateur portable Vidéo-projecteur Souris sans fil C/ Un exemple de matériel : le TBI portatif e-beam En liaison avec la MISSION TICE de l’académie de Rouen, 3 professeurs du Pôle de Compétence TICE histoire Géographie ont testé dans leur classe, pendant une semaine, un TBI portatif de marque e-beam. 1) présentation du matériel : Le matériel se présente sous la forme d’une petite valise souple, peu encombrante et légère (environ 300g ). C’est là un aspect très positif car ce matériel peut être facilement transporté et de ce fait non dédié à une salle. C’est une souplesse d’utilisation fort appréciable pour un établissement scolaire. On peut parler de TBI nomade. L’équipement se compose d’un stylet ( pointeur), du dispositif récepteur, d’un logiciel. De plus la reconnaissance du tableau peut se faire par connexion sans fil (bluetooth). Une clé bluetooth et un logiciel d’installation figurent également dans la mallette. Le dispositif récepteur 2) Mise en oeuvre technique : Evidemment ce matériel suppose un équipement préalable, en l’occurrence un ordinateur (portable de préférence) et un vidéo-projecteur. La mise en place de l’équipement avec la connexion bluetooth (sans fil) s’est avérée infructueuse et semble de toute façon délicate pour un novice en informatique et ce malgré une aide en ligne à l’installation. http://www.tableau-blanc-interactif.com/support/configuration-Whiteboard-BT.html Ce problème était peut être lié au matériel informatique utilisé qui ne permettait pas de profiter de cette connexion sans fil. C’est donc avec une connexion filaire, très facile à mettre en place, elle, que s’est prolongée l’expérimentation. L’installation du logiciel dédié n’a posé aucun problème. Plusieurs modes de fixation du récepteur sont proposés (ventouses, système magnétique). La reconnaissance du stylet et son positionnement sur le tableau supposent, au début de chaque utilisation, un calibrage. Celui-ci ne pose aucun problème. Dès lors le stylet est reconnu et agit sur le tableau comme sur une palette graphique. Le stylet est associé à un logiciel qui fourni un certain nombre d’outils ( écriture avec le stylet, couleurs, formes, flèches, surligneur, gomme, …) disponibles sous la forme d’une palette des outils. Le calibrage du dispositif récepteur doit être effectué après chaque remise en route du système si le vidéoprojecteur ou le TBI ont été déplacés, ce qui peut être évité dans une salle équipée d’un vidéoprojecteur au plafond. La palette des outils est disponible au tableau a) Branchement et utilisation « avec fil » 1) On relie le diffuseur à son unité centrale par le câble métallique dont la gaine est transparente. La broche usb de ce câble doit être branchée dans une prise usb du tableau arrière de votre unité centrale ou ordinateur portable (à programmer au moment de l’installation du logiciel bluetooth). 2) On pose le diffuseur sur un angle supérieur de son tableau blanc de classe (cela tient tout seul, c’est aimanté). 3) On allume le vidéoprojecteur et l’on projette son image en visant très précisément l’angle du diffuseur avec le « coin » supérieur de son image projetée. (TRES IMPORTANT) 4) On démarre ensuite l’ordinateur. 5) Le « bureau »est projeté sur votre tableau blanc. Avec la souris on clique alors sur l’icône du raccourci d’e.beam. Elle ressemble à cela : 6) Le logiciel qui dirige tout cela vous propose un message en anglais qui dit (à peu près) : Do you want to calibrate your white board E.beam now yes ? Vous répondez « yes » . 7) Et là …il apparaît une cible comme celle là : 8 cibles noires et une rouge. Avec le stylo e.beam vous cliquez directement sur votre tableau de classe, pile sur la première cible rouge ; une des autres cibles noires devient rouge, vous refaites le même geste avec le stylo et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les cibles aient été calibrées . (VOTRE VIDEO PROJECTEUR NE DOIT PLUS BOUGER [sinon il faut tout re-calibrer]) 8) C’est en ordre de marche. Il est apparu un « outil multi-fonctions circulaire sur votre bureau. Votre tableau est devenu écran géant d’ordinateur et votre main, par le biais du stylo e.beam est devenue « souris » indépendante…. 2 / BRANCHEMENT SANS FIL (« BLUE TOOTH ») L’émetteur bluetooth (cela ressemble à une clé usb) se branche à l’arrière de l’unité centrale. Le diffuseur se branche sur le secteur (220 v) au moyen d’un adaptateur dans lequel on branche la broche usb du câble métallique(gaine transparente) du diffuseur. 1) On allume d’abord le vidéo projecteur, puis on démarre l’ordinateur, 2) Sur le bureau on clique d’abord sur l’icône du raccourci « favori bluetooth » c’est un logo comme cela : 3) Il s’ouvre une fenêtre : 4) Faire clic droit sur cette icône Il s’ouvre une autre fenêtre Connecter Statut Supprimer Renommer propriétés on clique sur Il s’ouvre une fenêtre fugace de connexion 5) puis une fenêtre fixe comme cela : 6) Là vous dites ok 7) On se retrouve sur la fenêtre du n° 3 que vous réduisez avec le signe - en haut à droite 8) On peut alors ouvrir e-beam en cliquant sur son icône sur le bureau :l’icône ressemble vaguement à cela : 9) Le fonctionnement est le même que dans la méthode avec fil (sans bluetooth ) voir le n° 6 de la première partie 10) A la fin de votre travail il est IMPERATIF de déconnecter bluetooth (inverse du n° 3) et de sortir de E.beam « exit » après avoir cliqué sur l’icône bluetooth dans la barre des tâches. Cela permet de ne pas déconfigurer l’installation . *Mais le procédé bluetooth n’est pas toujours « stable » et parfois l’installation est un peu plus complexe (surtout si le système est entièrement démonté [émetteur + ebeam]) L'étape 4 ne se passe pas toujours comme attendu il peut arriver les consignes suivantes Connecter Statut Supprimer Renommer propriétés en cliquant ici sur connecter le programme vous propose alors plusieurs fenêtres successives - la première est surgit alors de la barre de tâches inférieure la petite fenêtre suivante mais si vous n’avez pas le temps de réagir apparaît alors la fenêtre suivante : et de la barre de tâches inférieure la petite fenêtre suivante : Si vous avez enfin le temps de cliquer sur une de ces 2 petites fenêtres venues du bas de l’écran vous obtiendrez la fenêtre suivante : qui parfois vous sera proposée 2 fois à peu près sous la même forme un peu comme quand on vous demande de confirmer une modification de code secret.. Le code constructeur proposé est 1234 Enfin vous verrez apparaître cette dernière fenêtre. A partir de là on se retrouve dans le numéro 3 de l'installation avec fil. (vous évitez toutes ces manipulations si vous branchez directement E beam dans votre unité centrale) 3) Impressions après plusieurs heures : Pour les élèves Indéniablement cet outil renforce une pédagogie dans laquelle l’élève est acteur. Le désir de vouloir se rendre au tableau s’est beaucoup manifesté chez les élèves. (Mais cet attrait de la nouveauté technologie est-il durable dans le temps ? seule une expérimentation sur la durée permettrait d’y répondre). Un élève réfractaire à manifesté le désir de se rendre au tableau. L’aspect ludique fonctionne à plein et les élèves ont adoré faire tourner le monde avec un doigt avec Google Earth par exemple. Que l’utilisation d’un TBI fixe l’attention des élèves est une certitude. Cette attention est-elle concentrée sur les savoirs ou sur le maniement de l’outil ? Nous manquons de recul pour répondre également à cette question. L’admiration des élèves pour le TBI confine parfois à la naïveté comme lors de la première utilisation par le professeur du stylet sur le tableau pour écrire. Les enfants ont manifesté des murmures d’admiration, jusqu'à ce que le professeur fasse remarquer que l’on peut faire la même chose et pour beaucoup moins cher avec un feutre à tableau. Pour les professeurs Le TBI n’est pas l’outil miracle qui résout par sa seule utilisation toutes les difficultés d’apprentissage des élèves. Mais il permet d’ouvrir de nouvelles « pistes » pédagogiques. D’un point de vue matériel, pour que l’utilisation du TBI soit fluide, il vaut mieux qu’il soit installé dans une salle dédiée mise à la disposition des professeurs. Cette logistique permet d’éviter les « temps morts » consécutifs aux soucis techniques et les pertes de temps liées à la mise en service. Cette salle devra être équipée d’une connexion Internet haut débit. En effet, cette disposition matérielle démultiplie l’utilisation de ce matériel. Et (re)donne une plus grande spontanéïté à l’intervention du professeur dans la mesure ou il peut ainsi disposer instantanément de ressources pédagogiques susceptibles de répondre aux interrogations et questionnements des élèves.(Attention, cela peut également être source de dérive). La période de test de ce matériel fut trop courte pour expérimenter toutes les utilisations possibles ( textes, schémas heuristiques, …) La possibilité d’enregistrer le travail effectué par un élève sur le tableau est également un élément intéressant pour la démarche pédagogique, car ce travail peut être réutilisé pour comparaison par exemple. La possibilité d’imprimer le travail paraît lui de l’ordre de la virtualité. 4) Trois exemples d’utilisation pédagogique Utilisation en 6ème - Lecture de paysage : Une métropole d'Amérique du nord, Los Angeles Objectif : Permettre aux élèves de distinguer les différents types d'espace visibles sur une image en vue oblique, réaliser un schéma de ce paysage, puis un schéma type. Support : Une photo scannée en couleur. Déroulement : Dans un premier temps, les élèves ont travaillé à partir d'une photo scannée dans leur manuel, projetée sur l'écran. Plusieurs élèves sont venus au tableau pour essayer de distinguer les différents espaces visibles en traçant des zones de couleur : le CBD, les banlieues mixtes, les banlieues « vertes » et les montagnes. Leurs différents tracés ont été conservés (enregistrés) puis présentés ensemble grâce à la fonction du logiciel. Cela a donné lieu à des discussions entre les élèves, et ils ont redessiné un « schéma idéal » sur lequel le professeur et la classe sont tombés d'accord. Ce schéma a ensuite été imprimé et chaque élève en a reçu un exemplaire à coller dans son cahier. Puisque l'impression se faisait en noir et blanc, il a également fallu réfléchir à la façon de représenter les différentes zones de façon visible. Puis la légende du schéma a été très rapidement composée par la classe, à l'aide de documents complémentaires. Dans un deuxième temps, sur un fond blanc, les élèves ont élaboré le schéma-type d'une ville nord-américaine. Là aussi, les élèves ont d'abord fait un brouillon à leur place puis sont venus tracer leur schéma sur le tableau interactif. Là encore, discussion, comparaison, et choix d'un schéma commun. Bilan : Le résultat a été très intéressant et obtenu dans un temps record. Dans ce genre de travail, le TBI est un réel « plus ». Tous les élèves ont voulu participer, même les plus timides et les moins sûrs d'eux. Le travail a été réalisé très rapidement et a marqué les élèves qui ont réalisé la même chose sur un autre paysage sans aucun problème. Utilisation en 5ème – Réalisation d'un croquis sur les grands repères de l'Asie Objectif : Faire réaliser par les élèves un croquis simplifié de l'Asie afin de pouvoir mémoriser les contours du continent et les principaux repères à mémoriser, pour être capable de refaire ce croquis de mémoire. Support : Une carte scannée de l'Asie, insérée dans un traitement de texte. Déroulement : Chaque élève reçoit une carte de l'Asie, en noir et blanc et essaie d'en simplifier les formes. Puis les élèves volontaires (ils l'ont tous été !) viennent proposer leur forme. La mise en commun de toutes les formes permet de choisir une forme commune, qui utilise des éléments de diverses propositions d'élèves. Puis on affiche une grille qui permet de « caler » la forme et de mieux la mémoriser. Chaque élève dessine le croquis sur son cahier puis indique dessus les repères attendus. Bilan : Des élèves très motivés. Après vérification lors d'une évaluation, il s'avère qu'un pourcentage très élevé d'élèves ont correctement mémorisé le croquis, même parmi ceux qui ont l'habitude de négliger le travail à la maison. Cela tendrait à indiquer que la mémorisation a été faite en classe et facilitée par l'usage du TBI. Utilisation en classe de seconde : Réalisation de croquis de synthèse sur l’évolution spatio-temporelles des agglomérations Objectif : comprendre les phénomènes d’urbanisation, métropolisation dans le temps. Faire le lien entre carte et réalité physique Supports : images satellitales ( Google Earth) avec ajout de calques de cartes topographiques ajustées à l’image satellitale proposée (Lille, Bordeaux, Rennes) Déroulement : A partir des « couples » image satellitale et calques de carte topographique, les élèves élaborent un schéma des villes proposées en mettant en évidence le centre ville, les formes urbaines, les bâtiments importants, l’extension urbaine constatée. Les élèves ont comparé les schémas pour constater les similitudes et/ou les différences. L’intérêt du TBI a été de conserver les schémas établis par les élèves volontaires qui sont venus au tableau dessiner par dessus les photos/cartes. Un diaporama de 3 schémas réalisés par des élèves est ensuite affiché pour les comparer. Bilan : Les élèves ont apprécié cette manière de présenter les choses, d’aborder le fait urbain et son analyse. Une évaluation a été faite avec une reproduction papier de la carte de Rouen avec une liste de questions pour essayer de retrouver les grands éléments abordés avec le TBI. Les résultats ont été très satisfaisants, mais c’était une bonne seconde. Il est encore trop tôt pour savoir s’il existe un « effet TBI »… Sitographie succincte mais utile Les TBI sur Educnet : http://www2.educnet.education.fr/sections/primaire/usages_primaire/primtice4551/tbi Une page sur le site de l’académie de Rouen qui intéressera les lycées de l’académie qui souhaitent se doter un TBI, car un appel à projet est lancé par la Région Haute Normandie : http://www.ac-rouen.fr/tice/Tableaux-blancs-interactifs Quelques comparatifs sur cette page très complète du CDDP de Lozère ( académie de Montpellier) : http://crdp-montpellier.fr/cd48/tbi/conseils/comparatif_tableaux_interactifs.pdf Un fichier pdf très complet pour comprendre le fonctionnement et quelques utilisations d’un TBI associé à l’application ACTIVstudio. http://www.ac-dijon.fr/tice/tableau/Manuel_Utilisation_TBI.pdf Quelques exemples du primaire : http://www.ia85.ac-nantes.fr/92770843/0/fiche___pagelibre/ Un rapport en pdf par des collègues de mathématiques de l’académie de ClermontFerrand : http://www3.ac-clermont.fr/pedago/maths/pages/TBI/TBI_annee_20052006.pdf#search=%22TBI%20mobiles%22/ Valery ZOUARI Caroline TAMBAREAU Guillaume JACONO Pascal PRIE Claude MARTIN