Exercice 1 : Cas Librage
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Exercice 1 : Cas Librage
Exercice 1 : Cas Librage L’entreprise SA librage fabrique et commercialise des imprimantes 3D. L’activité a débuté le 01/01/n-4. Son fondateur a créé cette société suite au dépôt d’un brevet : les machines peuvent réaliser des impressions 3d de différentes textures avec différentes matériaux. Ce brevet, ainsi que le prix abordable des imprimantes, lui ont permis de placer ses produits dans plusieurs chaines de magasins de grandes distributions ainsi que dans des boutiques spécialisées en informatique (fnac®, office dépôt® …). Durant l’exercice n, SA librage a vendu 24.000 unités ; chaque imprimante est vendue 1.500 €. Ses charges se répartissent de la manière suivante : - le brevet, déposé en n-4 pour une valeur de 900.000, est amorti linéairement sur 15 ans. - L’entrepreneur a du faire construire plusieurs machines-outils uniques pour la fabrication des imprimantes. Il estime que ces machines peuvent produire 240.000 unités avant d’être mises au rebus. Ces machines, acquises à la création de la société, ont coûté 96.000.000 €. - L’entreprise emploie 16 personnes en CDI. Leurs salaires, incluant les charges sociales et patronales, s’élèvent à 62.500 €. - Pour chaque machine, l’entreprise passe commande à plusieurs fournisseurs pour les pièces détachées. Ces pièces représentent un coût de 400 €. - La location de l’usine constitue une charge de 50.000 € payée mensuellement. - Concernant les autres factures, l’électricité est un gros poste de dépenses qui représente 2.400.000 € par an. L’expert-comptable estime que chaque imprimante occasionne une facture d’électricité de 100 €. Le gardiennage, les assurances et les autres charges externes (factures de téléphone, honoraires de l’expert-comptable …) coûtent 300.000 € à l’année. - Concernant la distribution, l’entreprise utilise une société de logistique uniquement lorsqu’elle a des besoins de distribution. Cette société facture 90.000 € pour la distribution dans toute la France de 15 palettes d’imprimantes, soit 3.000 unités. Par ailleurs, les distributeurs (fnac, virgin …) prennent une commission fixe de 30 euros sur chaque produit vendu. 1. Calculez le résultat en fonction de la variabilité des charges et le commenter. Résultat annuel n en fonction de la variabilité des charges de l’exercice Quantité Coût uni. Total 1 Chiffre d’affaires 24.000 1.500 36.000.000 Amort. machines 24.000 400 2 - 9.600.000 Composants 24.000 400 - 9 .600.000 Coûts variables Electricité 24 .000 100 - 2.400.000 3 Distribution 24.000 60 - 1.440.000 MCV (Taux de MCV) 24.000 540 12.960.000 (36 %) Amort. Brevet - 60.000 4 Main d’œuvre - 1.000.000 5 Coûts fixes Location usine - 600.000 6 Autres charges externes - 300.000 Résultat 24.000 458,33 11.000.000 1 : 2000 ventes par mois * 12 mois. 2 : 96.000.000 / 240.000 = 300. 3 : 30 (vendeur) + 30 (90.000/3.000) pour le transport. 4 : 900.000 / 15 = 60.000 (amortissement du brevet) 5 : 16 * 62500 = 1.000.000. 6 : 50.000 * 12 = 600.000 Commentaires : Le résultat est positif : c’est un bénéfice. Il est substantiel dans la mesure où il représente 30 % du CA (11.000.000 / 36.000.000). Le résultat est positif dans la mesure où la MCV (12.960.000) couvre largement les coûts fixes (1.960.000). 2. Calculez et commentez le seuil de rentabilité (en chiffre d’affaires et en quantité), la marge de sécurité, l’indice de sécurité, le point mort (en supposant que les ventes sont lissées sur l’année) et le levier opérationnel. Seuil de rentabilité (en CA) = Taux de MCV / CF = 1.960.000 / 0,36 = 5.444.444 €. Seuil de rentabilité (en quantité) = CF / MCV (uni) = 1.960.000 / 540 = 3.630 unités. Avec MCV (uni) = 1.500 * 0,36 = 540 Point mort Méthode 1 (cette méthode est utilisable uniquement si l’on suppose que les ventes sont lissées sur l’année) : (SR / CA) * 360 = (5.444.444 / 36.000.000) * 360 = 54,44 jours Le seuil de rentabilité est atteint le 25 février. Méthode 2 : cf. question 3. Marge de sécurité : CA –SR = 36.000.000 – 5.444.444 = 30.555.555 €. Indice (coefficient) de sécurité : (CA-SR) / CA : 36.000.000 / 30.555.555 = 85 %. Levier opérationnel : MCV / résultat = 12.960.000 / 11.000.000 = 1,178 Le risque opérationnel semble faible pour plusieurs raisons. D’abord, le seuil de rentabilité est bas (3.630 unités alors que les ventes s’établissent cette année à 24.000 unités). Par ailleurs, l’entreprise peut perdre jusqu’à 30 millions d’euros de CA (soit 85 % de son CA actuel) avant de faire une perte. Enfin, le levier opérationnel semble faible. Cela s’explique par la faiblesse des coûts fixes. 3. Sachant qu’une majorité des ventes s’effectue avant noël (le tableau ci-dessous résume les ventes mensuelles), déterminez le point mort réel : Répartition des ventes annuelles (en quantité) Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Aout Sept. Oct. Nov. Déc. Vol. 100 300 300 300 100 100 100 100 1000 500 1.100 20.000 Méthode de calcul du seuil de rentabilité lorsque les ventes ne sont pas lissées sur l’année : 1. Déterminer le mois dans lequel les ventes dépassent le SR (en quantité ou en CA). A partir du tableau des ventes cumulées, on observe que le seuil de rentabilité (3.630 imprimantes vendues) est atteint au cours du mois de Novembre. Mois Janv. Fév. 100 300 Vol. Ventes 100 400 Cumu. Tableau de calcul des ventes cumulées sur l’année Mars Avr. Mai Juin Juil. Aout Sept. Oct. 300 700 Nov. Déc. 300 100 100 100 100 1000 500 1100 20.000 1000 1100 1200 1300 1400 2400 2900 4000 24.000 2. On réalise ensuite le calcul suivant : [(SR – Ventes (début de mois)) / Ventes (du mois)] * 30 [(3960 – 2900) / 4.000] * 30 [1060 / 1.100] * 30 0,963 mois * 30 28,89 jours Le seuil de rentabilité est atteint le 29 novembre. Probablement en raison de la période de Noël, la majorité des ventes sont réalisées au cours des mois de Novembre et surtout décembre. Le point mort intervient tard (29 Novembre). Le directeur réfléchit à augmenter ses ventes. Il envisage deux solutions. Pour ces deux solutions, le prix de vente unitaire des commandes supplémentaires serait de 1.000 €. La première est la vente de produits à prix cassés sur différents sites internet (amazone, cdiscount …). Il estime que cette solution permettrait d’augmenter son volume de ventes de 25 %. La structure des coûts ne serait pas modifiée notamment concernant la distribution (coût par machine : 30 €) et la commission des sites de internet (coûts par imprimante : 30 €). La seconde solution est proposée par des enseignes de supermarché asiatique. Les ventes totales de la SA Librage seraient alors multipliées par trois. Ces ventes à l’export nécessitent cependant une augmentation de la cadence de production. Les dirigeants devraient alors recruter des salariés pour faire tourner l’usine de nuit. Cela nécessite l’embauche de 12 salariés complémentaires payés 50.000 € (charges comprises). Enfin, pour décrocher ce marché, l’intermédiaire asiatique demande 100.000 € mensuels (incluant notamment les dessous de tables). La structure des autres coûts n’est pas modifiée. 4. Calculez le résultat n+1 global de l’entreprise en fonction de la variabilité des charges pour les deux options. Commenter. Solution 1 (ventes internet) : Résultat analytique en fonction de la variabilité des charges (en incluant les ventes sur internet) Ancienne commande Nouvelle cde. Chiffre d’affaires Amt. machines Composants Coûts variables Electricité Distribution MCV (Taux de MCV) Amort. Brevet Main d’œuvre Coûts fixes Location usine Autres CF Résultat Qté P.U. Total 24.000 24.000 24.000 24.000 24.000 1.500 400 400 100 60 540 36.000.000 - 9.600.000 - 9.600.000 - 2.400.000 - 1.440.000 12.960.000 (36%) 24.000 Qté 6.000 6.000 6.000 6.000 6.000 6.000 P.U. 1.000 400 400 100 60 40 Total 6.000.000 2.400.000 2.400.000 600.000 360.000 240.000 (4%) - 60.000 - 1.000.000 - 600.000 - 300.000 11.240.000 1) Le résultat augmente. 2) La marge unitaire de la nouvelle commande est plus basse (4 %) en raison du prix de vente plus faible des produits (1 000 € contre 1 500 pour les anciennes ventes). 3) La marge totale augmente (+240 0000) car, même si les ventes ont une marge unitaire plus faible, les ventes sur internet dégagent une MCV positive (1000 – 400 - 400 -100 - 60 = 40). 4) Sachant qu’il n’y a pas d’augmentation des coûts fixes, l’augmentation du résultat (240.000) est égale à l’augmentation de la MCV liée aux nouvelles commandes. Solution 2 : Export Résultat analytique en fonction de la variabilité des charges (en incluant les ventes en chine) Ancienne commande Nouvelle cde. Qté P.U. Total Qté P.U. Total 48.000 1.000 48.000.000 24.000 1.500 36.000.000 Chiffre d’affaires Amt. machines Composants Coûts var. Electricité Distribution MCV (Taux de MCV) Amort. Brevet Main d’œuvre Coûts Location usine fixes Autres CF Nx CF Résultat 24.000 24.000 24.000 24.000 24.000 400 400 100 60 540 - 9.600.000 - 9.600.000 - 2.400.000 - 1.440.000 12.960.000 (36 %) 48.000 48.000 48.000 48.000 48.000 400 400 100 60 40 19.200.000 19.200.000 4.800.000 2.880.000 1.920.000 (4 %) - 60.000 - 1.000.000 - 600.000 - 600.000 - 300.000 -1.200.000 11.120.000 1) Le résultat augmente (+ 120.000). 2) La marge unitaire de la nouvelle commande est basse (4 %) en raison du prix de vente plus faible des produits (1 000 € contre 1 500 pour les anciennes ventes). 3) La marge totale augmente (+1 920 000). Cependant, les coûts fixes augmentent eux aussi (1 800 000). Cela explique pourquoi le résultat total n’augmente que de 120.000 € (1920 – 1800). Conclusion : La décision d’accepter ou pas cette proposition dépend de la stratégie voulue par les dirigeants de la firme. D’un côté, accepter cette nouvelle commande, permet de multiplier les ventes par 3 (en pénétrant le marché asiatique), et d’augmenter le résultat. Cependant, accepter cette commande implique des risques (risque liés au transport, corruption etc…) ceci, pour un gain marginal (+ 120 000) et augmente les coûts fixes. Dans tous les cas, le résultat assuré par le marché domestique (ancienne commande) peut être le matelas permettant d’amortir les pertes que peuvent engendrées les ventes en Asie. 5. Déterminez le prix de vente minimum pour ces deux solutions et le commenter. 1. Pour la solution internet : 960 € : En effet, il n’y a pas de couts fixes supplémentaires à couvrir. A partir de 961 €, la MCV totale des nouveaux produits augmentent gain. 2. Pour la solution export : Résultat (nvl commande) = 48.000 * Prix - 48.000 * 960 – 1.800.000 0 = 48.000 * Prix - 48.000 * 960 – 1.800.000 Prix = (48.000 * 960 + 1.800.000) / 48.000 = 997,5 € Le résultat marginal pour chaque machine vendue en Asie au prix de 1 000 € est de 2,5€. Or il y a des risques liés au transport, corruption etc… qui peuvent vite anéantir ce gain unitaire. Si les ventes sur internet paraissent un bon relais de croissance des ventes, accepter ou refuser d’entrer sur le marché chinois dépend d’une décision stratégique de la firme sur le long terme.