dossier de presse Industries_Mise en page 1

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SOMMAIRE
Sommaire
1
Communiqué de synthèse
2
Révolution industrielle
3
L’industrie en Val-de-Marne
4
L’industrie en Seine-Saint-Denis
5
L’industrie dans les Hauts-de-Seine
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Visuels disponibles
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Fiche technique
8
Le Musée de Nogent-sur-Marne
9
INDUSTRIE EN BANLIEUE PARISIENNE (1840-1980) Architectures - Regards d’artistes - Vues du ciel
Musée de Nogent-sur-Marne / 12 janvier - 9 juin 2013
Contact presse : Juliette Poidatz 01 48 75 51 25 / [email protected]
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INDUSTRIE EN BANLIEUE PARISIENNE (1840-1980)
Architectures – Regards d’artistes – Vues du ciel
Exposition du 12 janvier au 9 juin 2013
«Partout se dressent les hautes cheminées, retentissent les bruits des
machines, se répandent les odeurs parfois odieuses des fabriques de produits
chimiques. Il serait fastidieux d’énumérer toutes les usines nées depuis moins
de cinquante ans sur ce site (…).»
Ce journaliste décrirait-il Manchester ? Non, il s’agit d’Ivry-sur-Seine en 1921.
Dès la seconde moitié du XIXe siècle, nombre d’espaces de banlieue jadis
ruraux se consacrent à l’accueil des industries. Cette transformation est
permise par la révolution des transports et les innovations techniques venues
d’Angleterre. A partir des années 1970, les grandes usines disparaissent suite
à la robotisation des chaînes de montage. Bien souvent, aujourd’hui, des tours
de bureaux remplacent ces anciens bâtiments.
Le Musée de Nogent propose un parcours de découverte de l’architecture des
usines et des paysages industriels autour de Paris au travers de documents
rarement présentés :
- des gravures du XIXe siècle, pétillantes d’enthousiasme, figurent des
établissements qui sont la fierté de l’industrie française.
- des peintures et illustrations représentent les transformations de la banlieue
de Paris à l’époque industrielle.
- Les affiches publicitaires offrent un autre regard, toujours fier et enthousiaste,
sur la production industrielle locale.
- Des photographies panoramiques et aériennes impressionnantes montrent
l’emprise industrielle dans le paysage urbain (industrie automobile et
aéronautique dans l’ouest parisien, industrie photo cinématographique, dans
l’est). L’impression laissée par ces paysages est plus ambiguë, entre
prospérité et étouffement. Les photographies permettent encore d’illustrer la
vie d’une entreprise vers 1900 (parfumerie Piver à Aubervilliers). L’exposition
s’achève par un reportage sur le Val-de-Marne dans les années 1980, qui
permet d’illustrer la désindustrialisation avec notamment des vues»
désertiques » de l’ancienne cristallerie de Choisy-le-Roi.
INDUSTRIE EN BANLIEUE PARISIENNE (1840-1980) Architectures - Regards d’artistes - Vues du ciel
Musée de Nogent-sur-Marne / 12 janvier - 9 juin 2013
Contact presse : Juliette Poidatz 01 48 75 51 25 / [email protected]
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Révolution industrielle
De 1850 à 1940, l’industrialisation transforme la société. La première
révolution industrielle naît en Angleterre vers 1770. L’utilisation de la
machine et de la vapeur permet d’accroître la production et de diminuer les
coûts. Les ateliers disparaissent au profit des usines, des centres urbains
se créent. En outre, la révolution des transports, avec la construction des
réseaux ferrés et les bateaux à vapeur, favorise l'accroissement des
échanges intérieurs et internationaux. 60 ans plus tard, les innovations
anglaises pénètrent en France. Une seconde révolution industrielle (1880
– 1929) utilise de nouvelles sources d’énergie (pétrole, électricité). De
nouveaux secteurs se développent (automobile, chimie). Elle entraîne de
grands changements : la population rurale est attirée par les emplois créés
en ville par l’usine. De nouvelles classes sociales naissent : la bourgeoisie
financière constitue l’élite urbaine, l’ouvrier prend conscience d’appartenir
à une classe. En banlieue parisienne, un conglomérat usines-habitations
détruit le paysage rural d’autrefois. En 1921, à propos d’Ivry-sur-Seine, un
journaliste décrit des paysages dignes de Manchester : « Partout se
dressent les hautes cheminées, retentissent les bruits des machines, se
répandent les odeurs parfois odieuses des fabriques de produits
chimiques. Il serait fastidieux d’énumérer toutes les usines nées depuis
moins de cinquante ans sur ce site, jadis séjour champêtre pour les
Parisiens ».
Il semblerait qu’une troisième révolution industrielle se soit produite à partir
des années 1970. Les grandes usines disparaissent suite à la robotisation
des chaines de montage. La révolution des moyens de communications
change le processus de production et le recours à la sous-traitance est
largement utilisé. Les entreprises se spécialisent, les employés deviennent
polyvalents.
INDUSTRIE EN BANLIEUE PARISIENNE (1840-1980) Architectures - Regards d’artistes - Vues du ciel
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L’industrie en Val-de-Marne
Avant 1840, de nombreuses activités sont installées sur les cours d’eau : la
Marne actionne les moulins, l’industrie du cuir se développe sur la Bièvre.
Les richesses naturelles du sous-sol (le sable, le plâtre, la pierre de taille)
alimentent tuileries ou faïenceries. Le Second Empire marque l’essor du
capitalisme industriel. La topographie val-de-marnaise ne facilite pas
l’installation des grandes usines car il existe peu de plaines et les risques
d’inondations dus à la Seine et à la Marne sont importants. Mais un bon
réseau de transports favorise l’industrialisation du département : voies
navigables équipées de barrages, desserte ferroviaire (lignes ParisOrléans, Paris-Lyon, Sceaux et Vincennes). De grandes entreprises
s’installent à partir de 1860 : Faïencerie Boulenger (Choisy), Orgues
Alexandre (Ivry), industrie chimique Poulenc (Ivry, puis Vitry). Mais
l’industrialisation est inégale, se concentrant surtout sur la rive gauche de
la Seine et du Paris-Orléans.
Après 1918, la croissance industrielle est moins importante : moins de
créations d’entreprises, déclin d’industries traditionnelles tel le
blanchissement du linge. Mais de nouveaux secteurs de pointe s’affirment
comme
la
chimie,
l’automobile,
la
métallurgie,
l’industrie
cinématographique (fusion Kodak-Pathé à Vincennes) ou l’aéronautique à
Orly. A la création du Département, la carte industrielle de l’immédiat aprèsguerre est peu modifiée et les industries restent concentrées dans les villes
proches de Paris et à l’ouest de la Seine. La vague de désindustrialisation
des années 1970 confirme la vocation résidentielle du département avec le
renforcement du tertiaire et la réduction des implantations industrielles au
profit de la grande couronne et de la province.
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L’industrie en Seine-Saint-Denis
Sous Napoléon III, les industries polluantes sont délogées de Paris.
Beaucoup échouent dans l’actuel nord-est de la Seine-Saint-Denis car il est
facile d’établir des « infrastructures » dans cette grande plaine.
L’industrialisation de la Seine-Saint-Denis est favorisée par le prix du
terrain. La marchandise est transportée par les canaux de l’Ourcq et de
Saint-Denis, le réseau ferré de La Plaine-Saint-Denis (qui amène les trains
des grands réseaux dans les usines), les lignes ferroviaires du Nord et de
l’Est. Ces dispositifs permettent la présence de toutes les activités :
l’industrie chimique (Saint-Gobain à Aubervilliers), la métallurgie (Citroën à
Saint-Ouen), la mécanique (Mécano à La Courneuve, Les Grands Moulins
de Pantin). La fonction de stockage apparaît (Magasins généraux de la
Plaine Saint-Denis, qui mettent en relation canal et chemin de fer, docks de
Saint-Ouen). Jusqu’en 1970, La Plaine-Saint-Denis est la plus grande zone
industrielle de France, voire d’Europe. Parallèlement, le développement
aéroportuaire (Le Bourget, Roissy) amène l’implantation de nouvelles
zones industrielles. Du coup, une impulsion est donnée au secteur de la
logistique : Garonor totalise 350 000 mètres carrés de bureaux, entrepôts
et quais de messagerie.
La désindustrialisation du département provoque une crise de l’emploi. La
construction des tours de bureaux à Saint-Denis, Montreuil, Bobigny ne
suffit pas à l’enrayer. Les fermetures d'usines amènent le développement
des friches industrielles. Mais la Seine-Saint-Denis connaîtra une mutation
économique, favorisée par la moindre cherté du foncier et de l'immobilier
par rapport à Paris. Le principal établissement productif du département en
terme d'emplois était l'usine Peugeot-Citroen d’Aulnay-sous-Bois, mais il
est actuellement menacé. Le deuxième établissement appartient au
secteur tertiaire, BNP-Paribas, installé depuis 2009 dans les anciens
Grands Moulins de Pantin (3 200 employés). Le troisième est la compagnie
d'assurances Generali installée depuis 2003 à Saint-Denis (3 000 emplois).
Pour satisfaire aux besoins en main d’œuvre, de nombreux migrants se
sont rendus en Seine-Saint-Denis : Alsaciens, Lorrains, Belges, Espagnols,
Italiens, Russes, Polonais puis les migrants maghrébins, africains,
asiatiques. La Seine-Saint-Denis hérite donc d’une histoire ouvrière. Dans
les années 60, les ouvriers représentent jusqu’à 80% de la population
active de Saint-Denis et d’Aubervilliers.
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L’industrie dans les Hauts-de-Seine
Le chemin de fer suscite l’implantation d’entreprises dans le nord du
département et le long de la Seine. Le sud reste plus agricole. Issy-lesMoulineaux est la commune la plus industrialisée (Manufacture des tabacs,
Brasserie des Moulineaux, fabrique d’eau de Javel, fabrique de munitions
Gévelot). L’industrie de la parfumerie connaît un grand essor, notamment à
Suresnes, Levallois, Bois-Colombes et Courbevoie où Guerlain s’installe
en 1894. A Courbevoie, l’industrie est principalement alimentaire
(chocolaterie Banania). Les Hauts-de-Seine sont le berceau de la
bicyclette, de la voiture et de l’avion. A Levallois-Perret, les usines de
Clément Bayard (fabricant de bicyclettes, puis de motocyclettes,
automobiles et dirigeables d’avions) occupent 10 hectares en 1902. Le
développement de l’automobile s’explique par le fait que de riches sportifs
habitant la banlieue ouest y créent des ateliers à côté des fabriques de
bicyclettes, qui leur fournissent pièces et main-d’œuvre. La première
automobile naît à Puteaux (Dion et Bouton imaginent en 1883 d’équiper
d’un moteur à vapeur des tricycles). L’exemple est suivi, les fabriques
d’automobiles se multiplient. Louis Renault fonde sa Société à Billancourt
en 1899. Jusqu’en 1914, elle emploie plus de 10 000 ouvriers. Les
nombreux constructeurs (Unic, Berliet, Hispano-Suiza…) ne livrent que
moteur et châssis. D’où la prolifération des carrossiers qui habillaient les
véhicules (Levallois en compte 70).
Une grande partie du patrimoine industriel des Hauts-de-Seine a disparu.
Ainsi, à Meudon, l’usine Gaupillat (fabrique de cartouches et grenades)
était un exemple de construction métallique de la fin du XIXe siècle.
Démolie en 2011, elle constituait le dernier bâtiment industriel du Val-deSeine, face à l’Ile Seguin. Avant sa destruction, l’association La Fabrique
se demandait : « Depuis la démolition de l’île Seguin, comment feront les
générations franciliennes futures si elles veulent voir ou savoir ce qu’étaient
une usine, un shed, une structure métallique, une cheminée ? L’usine
Gaupillat est le dernier vestige. Il n’y en a plus d’autres. Alors on peut
toujours se poser la question de savoir si le bâtiment est beau ou non. Le
problème est que c’est le dernier... ». De même, élus et associations
s’interrogent sur l’avenir des Papeteries de la Seine à Nanterre, fermées en
2011, qui comporte sur un site de 17 hectares, situés en bord de Seine, une
usine en état de marche et des bâtiments abandonnés.
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VISUELS DISPONIBLES
Levallois-Perret :
construction de l’usine Clément Bayard (1897)
Mention obligatoire : Arch. Dép. 92, 29 fi 2
Ivry-sur-Seine : vue générale des forges (1881)
Gravure de Victor Rose, extraite de L’Univers illustré
Mention obligatoire : Coll. Musée de Nogent-sur-Marne
Issy-les-Moulineaux : usine Gévelot (v. 1900)
Mention obligatoire : Arch. Dép. 92, 9 fi ism 2
Issy-les-Moulineaux : Brasserie des Moulineaux
Mention obligatoire : Arch. Dép. 92, 9 fi ism 76
Joinville-le-Pont : usine Pathé (v. 1900)
Mention obligatoire : Coll. Musée de Nogent-sur-Marne
Boulogne-Billancourt : les usines Renault
Mention obligatoire : Arch. Dép. 92,
coll. Henrard, 20 fi 1 Boulogne 54
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FICHE TECHNIQUE
INDUSTRIE EN BANLIEUE PARISIENNE (1840-1980)
Architectures – Regards d’artistes – Vues du ciel
Exposition du 12 janvier au 9 juin 2013
Commissariat d’exposition
François Scaglia
Documents présentés
Affiches publicitaires
Gravures
Peintures
Photographies
Cartes postales
Projecteur et caméra fabriqués dans l’usine Pathé de Joinville-le-Pont
Soit 80 documents
Coordonnées
36, boulevard Gallieni - 94130 Nogent-sur-Marne
Tél. 01 48 75 51 25
www.musee-nogentsurmarne.fr
[email protected]
Jours et horaires d’ouverture
mardi, mercredi, jeudi, dimanche de 14h à 18h
samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h
sauf jours fériés.
Entrée libre
Accès
- RER A Station Nogent puis bus 113 arrêt Paul Bert ou 120, arrêt
marché
- RER E Station Nogent/Le Perreux
- Métro Château de Vincennes puis bus 114, arrêt marché
- Autouroute A4 sortie Nogent, suivre Nogent centre
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Musée de Nogent-sur-Marne / 12 janvier - 9 juin 2013
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Le Musée municipal de Nogent-sur-Marne
Les collections permanentes sont consacrées à l’histoire des boucles
de la Marne. Peuplé au XVIIIe siècle de cultivateurs et de vignerons,
le territoire abrite aussi des maisons de campagne de nobles et
bourgeois parisiens. Dans la 2e partie du XIXe siècle, l’arrivée
du chemin de fer favorise l’émergence des guinguettes sur les bords
de Marne. Canotage, baignades et chansons populaires font de Nogent
et des environs un lieu emblématique de la naissance des loisirs de masse.
En barque sur la Marne
A. Hervier de Romande, vers 1890
Deux expositions temporaires par an sont consacrées, pour l’une,
à des thématiques liées à la Marne et, pour l’autre, à des thèmes
régionaux. Les dernières en date sont :
Cavanna raconte Cavanna (2008)
Du train au RER (2009)
Mairies, des maisons peu communes (2010)
La Marne entre en Seine : histoire de la confluence (2010)
Halles, étals et bazars : 150 ans de commerce en Ile-de-France (2011)
Guinguettes, histoire et renouveau (2011)
Bonnot et compagnie, la bande tragique (2012)
Le musée accueille les scolaires dans le cadre de visites sur l’histoire
des bords de Marne et d’ateliers dont l’animation est confiée à une
artiste nogentaise.
INDUSTRIE EN BANLIEUE PARISIENNE (1840-1980) Architectures - Regards d’artistes - Vues du ciel
Musée de Nogent-sur-Marne / 12 janvier - 9 juin 2013
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