Grand oral pour les cyberclasses

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Grand oral pour les cyberclasses
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Le Soir Mercredi 14 mai 2008
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DU MERCREDI 14 AU SAMEDI 17 MAI 2008
LES ÉMISSAIRES européens
rencontrent les bourgmestres
francophones « rebelles »
et le Flamand Marino Keulen.
I
ls ne pèsent pas bien lourd,
mais leur irruption dans un
paysage politique hérissé de
polémiques Nord-Sud ajoute à la
dramaturgie politico-médiatique ; et ça compte. Sans préjuger
de leurs conclusions (un « avis »)
relatives au refus flamand de
nommer trois bourgmestres de la
périphérie bruxelloise, les émissaires du Congrès des pouvoirs locaux du Conseil de l’Europe irritent au Nord (genre : « Mais de
quoi se mêlent-ils ? ») et ravissent au Sud (en substance :
« L’Europe vient enquêter pour
la cinquième fois, c’est qu’on a raison de se plaindre. »). Pour se forger une opinion, le Français Michel Guégan et le Serbe Dobrica
Milovanovic (le Suédois Anders
Knape, troisième homme, était
absent hier), en mission chez
nous pour 48 heures, récoltent
les arguments de tous les camps.
Que font-ils ici ? Rendez1le face-à-face
vous le plus attendu mardi :
avec les trois bourg-
mestres « rebelles » de la périphérie bruxelloise : François Van
Hoobrouck (Wezembeek), Damien Thiéry (Linkebeek), Arnold
d’Oreye de Lantremange (Craainhem), auxquels la tutelle flamande reproche d’avoir adressé aux
habitants francophones des convocations électorales en français
aux communales d’octobre
2006, ce qui justifie, aux yeux du
ministre flamand de l’Intérieur,
Marino Keulen, l’interdiction de
ceindre l’écharpe mayorale.
Un casse-tête juridique et politique. « Ils connaissent très bien
le dossier, mieux que la plupart
des politiques chez nous », assure
Damien Thiéry à l’issue de l’entrevue avec les émissaires européens, à 19 heures, à Bruxelles.
François Van Hoobrouck acquiesce : « Nous avons été entendus, nous sommes confiants. »
Les trois francophones rivalisent
de bonne foi : « Nous ne sommes
guidés par aucune animosité, aucune volonté de provoquer, seulement par le respect de la loi et de
la démocratie »… Les délégués
français et serbe s’éclipsent sans
rien dévoiler de leurs entretiens.
Michel Guégan lance juste « Un
ministre m’a dit que j’étais comme un journaliste, que je posais
toujours les mêmes questions ! ».
Qui ? « Devinez »… Dans la
journée, les deux avaient été reçus par Charles Picqué, entouré
des chefs de file des commissions
communautaires française et flamande de Bruxelles, Benoît Ce-
« Un ministre m’a dit que
j’étais comme un journaliste,
que je posais toujours les
mêmes questions » Michel Guégan
rexhe et Guy Vanhengel, par Patrick Dewael, ministre fédéral de
l’Intérieur, et par l’inflexible Marino Keulen.
Avec lui, ils ont eu « une longue discussion, de près de deux
heures », nous précise-t-on.
« M. Keulen était agacé, par moments, de devoir “se justifier tout
le temps”. » Lui qui ne varie pas :
les bourgmestres ont enfreint la
loi flamande, ils refusent de l’admettre, ils doivent payer.
Que représentent-ils exactement ? La mission d’enquête
du Congrès des pouvoirs locaux
et régionaux du Conseil de l’Europe a un poids symbolique. Très relatif… Le Conseil de l’Europe, qui
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MAROUN LABAKI
Technologies / Les experts wallons cuisinent les soumissionnaires pour leurs webcams
Grand oral pour les cyberclasses
ne heure ! C’est le temps
maximum dont disposeU
ront, ce mercredi, les quatre sou-
missionnaires du projet cyberclasses pour défendre leurs offres
devant le comité d’experts de la
Région wallonne. Systemat, Econocom, Priminfo et Computerland sont en compétition, dans le
cadre d’une procédure négociée,
pour la fourniture des 40.000 ordinateurs impatiemment attendus par les écoles wallonnes. Ce
méga-marché est estimé à 30 millions d’euros.
Chaque soumissionnaire a
fourni aux techniciens de la Région un exemplaire complet de
son équipement informatique,
qui a été soumis à une impitoyable batterie de tests. Demain, les
quatre candidats apporteront
www.lesoir.be
leurs dernières réponses aux
questions techniques de l’administration ainsi que leur ultime
offre financière. Pointilleux, les
experts ont cuisiné les fournisseurs sur les moindres détails de
leur matériel. Certains devront
notamment fournir des précisions byzantines sur les webcams
qui équiperont les ordinateurs.
Veillée d’armes informatique
Nul doute que les candidats
aient peaufiné leurs réponses
avec le plus grand soin : l’an dernier, c’est sur d’aussi infimes détails que le Conseil d’État avait
éliminé tous les candidats lors
d’un premier appel d’offres. Et le
cabinet du ministre wallon de la
Formation, Marc Tarabella (PS),
qui doit désigner le meilleur four-
nisseur au terme de la procédure,
attend du comité d’experts qu’il
bétonne le dossier de manière à
éviter de nouveaux recours.
Il joue gros dans ce dossier.
Dans de nombreuses écoles wallonnes, les derniers ordinateurs
ont été fournis voilà près de dix
ans. Et nombre d’enseignants
commencent à douter que la procédure en cours, lourde et complexe, permette de les remplacer
rapidement. Un contraste avec la
Région flamande, où le gouvernement a choisi de donner un budget aux écoles en leur laissant le
soin de réaliser elles-mêmes leur
appel d’offres et le choix de leur
matériel informatique.
« Il serait dommage de faire
marche arrière, note un proche
du dossier. Le plan wallon d’in-
formatisation des écoles est très
novateur car il prévoit une forte
centralisation des opérations
techniques telle que la gestion des
antivirus ou des logiciels pédagogiques. Cela va alléger le travail
des écoles, surtout celles qui n’ont
pas de personnel spécialisé. »
Mais c’est surtout l’ampleur financière du marché qui inquiète.
Une commande de 30 millions
d’euros dépasse le chiffre d’affaires annuel de certains soumissionnaires. En cas d’échec, la tentation des recours sera énorme.
Même si la perspective d’un nouveau retard dans l’informatisation des écoles à cause des caractéristiques techniques d’une petite webcam semble particulièrement extravagante aux enseignants wallons. ■ ALAIN JENNOTTE
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LE FRANÇAIS Michel Guégan (au centre) et le Serbe Dobrica Milovanovic (à droite), au premier
jour de leur mission en Belgique, ce mardi. © PIERRE-YVES THIENPONT.
regroupe 47 pays et n’a aucun
lien avec l’Union européenne, pèse déjà lui-même très peu dans
les affaires du monde. Créé en
1949, il a pour objectif de « favoriser en Europe un espace démocratique et juridique commun ».
Son « fond de commerce » est
principalement organisé autour
de la Convention européenne des
droits de l’homme. Mais le
Congrès est surtout le lieu de belles paroles, qui doivent faire consensus… En son sein, le Congrès
des pouvoirs locaux et régionaux
est une instance mineure. « Avec
la mission en Belgique, c’est la
première fois qu’elle a une telle visibilité. Mais, politiquement, ce
n’est rien », note un observateur.
Le Congrès rassemble en deux
chambres 636 membres et suppléants, qui disposent d’un mandat électif dans une collectivité locale ou régionale de l’un des
47 pays du Conseil de l’Europe.
Organe purement consultatif,
le Congrès se réunit trois fois par
an. Ses retrouvailles permettent
pour l’essentiel de créer des réseaux de cordialités aux niveaux
local et régional. C’est un agréable petit « à-côté »…
L’année dernière, dans son souci de veiller à la bonne application de la Charte européenne de
l’autonomie locale – son œuvre
de référence –, il avait pris l’initiative d’une autre mission, en Turquie. Il s’agissait de maires kurdes qui avaient été destitués. Cette affaire avait fait l’objet, de la
part du fameux Congrès, d’une
« recommandation » au Comité
des ministres, la plus haute instance du Conseil de l’Europe. On
peut raisonnablement penser
que ce document n’a pas durablement infléchi la politique européenne à l’égard de la Turquie…
Outre la Belgique, la Lettonie fait
en ce moment l’objet d’un intérêt
particulier du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux. Dans
ce pays balte, c’est le sort de la minorité russophone qui fait problème.
Chez nous, après leurs derniers
contacts aujourd’hui, les émissaires européens se consacreront à
la rédaction de leurs conclusions. ■
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