SEMOLAC
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SEMOLAC
Témoignages de 3 jeunes ayant bénéficié du SEMOLAC Prix de l’apprenti méritant décerné par le Rotary Club de Nyon La Côte - Septembre 2013 - Arlind Shallti 16 ans Mon parcours scolaire s’est interrompu brusquement, avec un renvoi de l’école, en fin de 8ème année. J’avais des problèmes de comportement et un manque de sérieux évident face aux cours. J’avais suivi mes 9 ans d’école obligatoire et quand bien même j’aurais voulu vivre ma dernière année, l’école n’a pas voulu me garder. Je suis sorti avec une simple attestation. Je suis arrivé à Pro-Jet dans une mesure temporaire (BIO) où j’ai poursuivi mes recherches pour une place d’apprentissage dans le domaine de la vente. J’ai effectué des stages de gestionnaire en logistique en articles de sport… mais j’ai manqué de peu la réussite de l’examen probatoire. Aucune place ne m’a donc été proposée. Dans le cadre du secteur secrétariat, j’ai appris à utiliser l’outil informatique et me suis familiarisé avec les programmes WORD et EXCEL. Le Cyber Café pour Seniors m’a obligé à sortir de ma timidité et oser entrer en relation avec des personnes inconnues. La mécanique à PubliBike m’a aussi fait découvrir de nouvelles connaissances techniques qui me seront probablement utiles par la suite… Un dernier stage à La Migros de Gland m’a permis de découvrir la vente dans le secteur alimentaire. Le cadre de travail m’a plu et l’évaluation de mon stage a été positive. Je me suis appliqué dans les tâches qui m’ont été confiées et fait preuve du sérieux qui m’a tant manqué à l’école. Quelle belle surprise d’apprendre qu’on me proposait de me former comme gestionnaire de commerce de détails ! Aujourd’hui, j’entre dans la vie professionnelle avec confiance et avec un rapport au travail très différent. J’ai découvert le plaisir d’apprendre et de travailler. J’ai reçu le coaching dont j’avais besoin et je me sens plus responsable de mon avenir. A moi de le construire avec sérieux et motivation. J’ai finalement évolué dans le bon sens et suis fier de ce changement ! La Migros collabore avec une association de répétiteurs et en finance le coût. Je sais que j’y ferai appel sans hésiter. Plus question de laisser les cours de côté, c’est un passage nécessaire et obligé. Mais maintenant c’est pour moi que j’étudie et pour m’ouvrir un avenir solide. Coralie Esposito 19 ans J’ai été diagnostiquée avec des troubles de dyslexiques et de proprioception (défaillance du système nerveux dans la conscience des impressions). J’ai donc toujours eu de la difficulté dans mes apprentissages scolaires et de fait ai suivi mes cours de 5ème à 8ème année en classe de Développement. Pourtant, grâce à un suivi logopédique régulier, mes progrès ont été constants. A force de volonté et grâce au soutien d’un enseignant qui a cru en moi, j’ai pu rejoindre une volée VSO pour ma 9ème année et obtenu avec fierté mon diplôme ! J’ai poursuivi durant une année des cours à l’OPTI, pour finalement entreprendre un préapprentissage d’assistante socio-éducative au Centre Professionnel du Nord Vaudois. Durant ce temps j’ai suivi avec régularité des cours d’appui en français et entrepris de nombreuses démarches pour trouver une place d’apprentissage, malheureusement sans succès. C’est en juin 2013 que j’ai été orientée au SEMOLAC par la T1, avec la perspective d’explorer d’autres options professionnelles, comme la vente et la restauration. Travailler dans le secteur cuisine avec deux chefs m’a énormément appris. J’ai dû retrousser mes manches et me mettre véritablement en situation de travail. Service aux tables, plonge, dressage des assiettes, contacts avec la clientèle. On m’a confié des responsabilités et j’ai dû faire preuve d’autonomie dans les tâches à accomplir. Il a fallu sortir de ma réserve et prendre confiance en moi. C’est là que j’ai véritablement découvert le sérieux de la vie professionnelle et la rigueur qu’elle exige pour ceux qui s’y engagent. Quelques semaines après mon arrivée, j’ai eu l’occasion de faire un stage en EMS en tant qu’assistante socio-éducative. Ce stage m’a tellement plus ! C’est alors avec beaucoup de motivation que j’ai mené mon entretien d’embauche. J’ai choisi d’annoncer avec franchise mes difficultés d’apprentissage, mais contre lesquelles je m’étais toujours mobilisée pour les atténuer. Cet aveu était important, car je voulais qu’ils sachent qui ils engageaient et pour qu’aucun reproche ne puisse m’être fait par la suite. Mon parcours de vie a touché ma formatrice et un contrat d’engagement m’a alors été proposé ! J’avais finalement réussi à entreprendre la formation dont je rêvais ! Celle-ci se déroulera sur 3 ans et je mets toutes les chances de mon côté : Je suis actuellement une thérapie Tomatis pour traiter ma dyslexie et j’en constate déjà les bénéfices. J’ai acheté un dictionnaire électronique et suis en contact avec un répétiteur qui me donnera les appuis nécessaires pour mes cours professionnels. Avec le recul, je m’aperçois que j’ai dû « faire avec » mes difficultés, mais que demander de l’aide ne me complexe pas. L’important c’est que j’arrive à atteindre mes objectifs et si je dois avoir des appuis pour le faire, c’est OK pour moi ! Diogo Magalhaes 18 ans Mon arrivée en Suisse est le résultat d’un regroupement familial, et le jeune portugais que je suis a ainsi dû apprendre une nouvelle langue. J’ai rencontré des difficultés scolaires en français et en maths et c’est en classe de Développement que j’ai suivi ma scolarité. J’ai toujours voulu travailler dans le domaine de la mécanique et j’ai débuté en 2011 un préapprentissage au COFOP, dans le domaine de la mécanique auto. Ce métier est assez ambitieux au vu de mon niveau scolaire, mais je veux y croire… Commence alors pour moi la recherche d’un patron qui acceptera de me former. Ayant échoué aux examens probatoires, et malgré de nombreuses démarches aucune porte de garage ne s’ouvre à moi ! En 2012, je suis orienté au SEMOLAC et activé dans le secteur mécanique. Je me retrouve dans mon élément ! L’entretien des vélos en libre-service est une nouveauté qui me plaît et je développe de nouvelles compétences techniques à ce niveau-là. Le sérieux et la rigueur de mes chefs d’atelier me fait comprendre ce qu’est un patron et les exigences qu’il impose à son équipe. Si c’est contraignant, c’est aussi très stimulant ! Ici, j’ai appris à communiquer de manière plus directe, à poser ouvertement mes questions, à aller demander du travail une fois le mien terminé… Bref, à sortir de ma timidité pour entrer dans la peau d’un employé. Cette étape a été nécessaire et m’a probablement permis de décrocher ma future place d’apprentissage. J’ai suivi des cours de maths et de français à l’atelier pédagogique pour améliorer mes connaissances, mais cela n’a pas suffi, j’ai dû viser un métier plus accessible et effectuer un stage de carrossier-tôlier. Ce travail m’a plu, le garage aussi... et le patron a décidé de me donner ma chance ! Il a apprécié mon attitude et ma détermination à évoluer dans le monde automobile. Même si j’ai dû renoncer au métier de mécanicien-auto, je sais que cette orientation me plaît. Moi, du moment que je touche une voiture, je suis heureux ! Je vais débuter mes cours en septembre et j’ai les coordonnées pour des cours d’appui. A la moindre difficulté j’irai demander de l’aide : c’est essentiel pour la réussite de mon CFC !