l`économie belge
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l`économie belge
MERCREDI 14 octobre 2015 / Edition Namur/Luxembourg / Quotidien / No 239 / 1,50 € (G.-D. L. : 1,60 €) / 02 225 55 55 À 4 ANS, UN ENFANT SUR DEUX A ACCÈS À UNE TABLETTE P. 10 GRAND ENTRETIEN Santiago Calatrava : « L’utopie comme levier de créativité » P. 8 & 9 Vainqueur du groupe B Numéro 1 au ranking Fifa Tête de série à l’Euro 2016 P. 29 à 31 MÉDIAS Playboy se rhabille pour rajeunir son public Carton plein pour les Diables Belgique - Israël : 3-1 P. 25 Les migrants renforcent Charles Michel se projette déjà dans la suédoise 2 l’économie belge a rentrée parlementaire a été l’occasion pour Charles Michel de vanter le travail accompli par la coalition fédérale, un an après son arrivée à la tête du gouvernement. Une prestation évidemment applaudie dans les rangs de la majorité et démontée par l’opposition. Mais il est une chose sur laquelle une majorité des députés s’accordent : le discours de Charles Michel prépare le terrain pour une suédoise 2. Une projection dans l’avenir qui fait déjà polémique. ■ L P. 4 & 5 NOTRE DOSSIER Des économistes de l’UCL ont chiffré l’impact budgétaire de l’immigration. Le bénéfice pour les Finances du Royaume serait de 0,5 % du PIB, soit deux milliards par an. ENSEIGNEMENT P P. 24 eut-on estimer l’impact réel que représentera la vague de demande d’asile actuelle sur l’économie belge ? Des chercheurs de l’UCL ont étudié la question et leurs conclusions sont résolument optimistes. Ils constatent ainsi que les effets des vagues de migration ré- cente sur l’emploi et les salaires sont légèrement positifs. Les économistes néo-louvanistes ont également établi un scénario raisonnable de l’impact de l’immigration sur les finances publiques. Il serait positif et correspondrait à 0,5 % du PIB, soit environ 2 milliards d’euros actuellement. Frédéric Docquier, un des auteurs de la recherche, reconnaît qu’on manque actuellement de données sur les demandeurs d’asile pour affirmer que la vague actuelle aura des effets semblables aux précédentes. Il souligne cependant qu’« on constate aussi que dans des pays comme la Syrie, le niveau de formation a augmenté ces dernières années. Les jeunes qui arrivent ont un meilleur niveau que la moyenne de leur pays, même si ce niveau est inférieur à ce qu’on connaît ici ». L’étude plaide pour accorder rapidement le droit au travail des demandeurs d’asile. ■ P. 2 & 3 NOTRE DOSSIER Mieux former les professeurs aux réalités du métier CINÉMA Ces réalisateurs qu’on censure P. 36 L’ÉDITO Béatrice Delvaux ÉDITORIALISTE EN CHEF DÉTERMINATION, ACTION. ET POUR SUIVRE ? écidé, résolu, solide, contre l’immobilisme » : le Premier ministre, dans son deuxième discours de l’Etat de l’union, a voulu donner le ton et l’allure de son gouvernement. Une équipe D 42 5 413635 004308 qui est là pour durer – plus qu’une législature ? –, qui va de l’avant quels que soient les hurlements de l’opposition, quelles qu’aient été les dissensions internes qui, en fait, pour lui, n’existent pas : « Cette majorité est solide et unie. » La détermination, le volontarisme, la marche en avant têtue qui traversaient tout ce discours, traduisent le mode d’action imprimé par le Premier ministre à son exécutif. Après un an, luimême se montre, dans l’hémicycle, plus ferme et plus affirmatif. Il veut aussi « humaniser » l’image d’un gouvernement souvent présenté comme une machine hautaine, au service de certains intérêts, et a donc hissé, MARCHÉS VIE QUOTIDIENNE RÉGION 19 22 & 23 27 dans son discours, le mot social à la même hauteur que travail, ce qui va en faire hurler plus d’un. Mais dont il espère sans doute que cela « réchauffe » son image au sud du pays. Charles Michel veut aussi « humaniser » l’image du gouvernement Sa conviction est visiblement consolidée par les accords conclus qu’il peut désormais énumérer. C’est sa meilleure parade et la digue sur laquelle l’opposition va tirer dans les prochains jours. « Nous, on n’a pas choisi la facilité, mais on avance et vous verrez, les résultats seront au bout du chemin » : SCIENCES/SANTÉ NÉCROLOGIE PETITES ANNONCES 28 33 33 c’est le message de fond de cette prise de parole qui souligne subliminalement aux détracteurs de tous bords que ce gouvernement, ne leur en déplaise, n’est pas près de tomber. Le Premier s’engage sur les résultats : « jobs, jobs, jobs » et hausse du salaire net. Tout reste à prouver : l’opposition va chercher à démontrer l’effet d’illusion, mais seul l’avenir dira si le gouvernement Michel a vendu, ou pas, du vent et si l’emploi naît d’une baisse des charges sur le travail. Le sort de Charles Michel est pour beaucoup entre les mains des entreprises (et un peu de la conjoncture) dont on verra si elles seront, ou non, « ingrates ». TÉLÉVISION MÉTÉO BANDE DESSINÉE 34 & 35 39 39 Pour le reste, pas d’effet d’annonce ou de perspective sur la suite des événements, le discours du Premier était davantage un catalogue des choses faites qu’une vision profonde et concrète de l’action à venir (le « redesign » des administrations est évoqué, mais non développé) ou du détail des valeurs que la Belgique veut imprimer, notamment dans la crise des réfugiés. Charles Michel n’est pas lyrique, mais pragmatique. En cause notamment : la prudence que nécessite la stabilité de son attelage et qui pourrait expliquer le corset dans lequel il se meut encore mais qui, à la Chambre ce mardi, avait été visiblement desserré d’un cran. JEUX BON À DÉCOUPER PETITE GAZETTE 39 39 40 lesoir.be Notre quiz : le vrai ou faux pour comprendre le tax shift. L’économie belge peutelle absorber la vague migratoire ? On en parle avec Bernard Demonty. PAS ENCORE REÇU VOTRE MAGAZINE PASSION DES MONTRES ? DEMANDEZ LE AUJOURD’HUI À VOTRE LIBRAIRE. Pas besoin. Regardez vite en p.7 1