Compte-Rendu

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Compte-Rendu
TROPHEESF3/FRCLASSIC2015
Historic Tour Castellet
Circuit Paul Ricard , 2-3 Mai 2015
Les courses se perdent hors de la piste
Le plateau regroupait FR et F3. Un moment nous avons pensé que des concurrents ne trouveraient pas
de place sur la grille puis finalement, comme souvent, non seulement tous les candidats furent
acceptés mais il restait une place libre.
FRClassic
Essais qualifs / FR
La conquête de la pôle n’a pas laissé un grand suspens car Matthieu Chateaux rentrait aux stands après
4 passages. Il ne repartait que pour des bribes d’essais mais le temps réalisé lui offrait déjà la seconde
position. Lionel Robert dominait donc son monde et s’infiltrait même parmi les plus rapides F3.
Derrière ces deux gaillards mais à plus de 3 secondes, se trouvait un groupe compact et batailleur de
Turbo, avec dans l’ordre Mottez, Lemasson , Darlot, Porte et Boucherie. Le premier en Atmo était
Charles Gerbout mais il ne finissait pas la séance victime d’un bris de porte- moyeu. Il ne pourra pas
prendre le départ.
Sur ce tracé les Atmos ne pouvaient pas s’approcher des Turbos malgré l’acharnement de leurs pilotes.
Bernard de Lastours était stoppé par des problèmes électriques, Hondelatte chauffait, Di Maio devait
s’acclimater aux grandes courbes dont il ne raffole pas.
Course 1/ FR
Robert gagne des places sur des F3 au départ et Chateaux s’arrête après seulement 3 tours. Vous le
comprenez : Lionel fait une course loin devant toutes les autres FR. Il tourne dans les temps De la F3
d’Eric Martin et il se bagarre avec lui jusqu’au damier. Il termine premier des FR mais surtout 6ème au
général. En revanche la bagarre est très très serrée entre les Turbos de Darlot, Mottez, Lemasson et
Boucherie que Auvray sur son Atmo parvient à suivre, ce qui est un exploit. A l’arrivée ils sont
toujours groupés en 3 secondes et peu importe réellement l’ordre tant ils ont pris du plaisir dans cette
joute. Chacun vante les mérites des autres. La seule envie est de remettre çà au plus vite. Un petit ton
en dessous Leininger affronte Rivière avec la même intensité. Oks est plus isolé mais largement
devant les autres Atmos de Machemy et Neymond qui n’a pourtant pas une énorme expérience
(parrain va être fier de toi !)
Caralli sur ses terres, Quéré qui termine enfin une épreuve, Morize qui a largué ses copains habituels,
Di Maio qui domine Logut, Delplanque qui n’en est qu’à la deuxième course de sa vie, suivent dans
cet ordre. Hubert VM, et Porte se sont arrêtés.
Course 2/ FR
Bien sûr Lionel Robert placé en 3ème ligne soit 5 lignes devant la deuxième FR, celle de Darlot, va
faire une course au milieu des F3 sans avoir de relation avec les autres voitures de sa catégorie. Il
défendra chèrement sa position sans parvenir à endiguer les retours de deux ou trois F3. Matthieu
Chateaux placé lui à l’extrémité arrière de la grille veut tout tenter pour remonter le plus de
concurrents qu’il est possible. Il double dès le feu vert et passe déjà 6 voitures avant le premier virage.
Avant la fin du tour 1, le safety car est envoyé en piste car des voitures se sont accrochées au départ et
elles obstruent la ligne droite des stands. Hubert Vallery-Masson qui a vu une auto lui passer sur la
tête ou presque, reste sur le carreau. Au redémarrage, la progression de Matthieu se poursuit. Il passe 5
autres concurrents. Le voilà dans le paquet des FR qui s’entre-déchirent et la tache n’est facile pour
personne. Il va néanmoins doubler un par un, Neymond, Leininger, Boucherie, puis Auvray,
Lemasson, Mottez et à deux tours du but, il saute Darlot. Porte abandonne ce dont profite Gil Oks. Il y
a des mouvements : Machemy remonte, Boucherie régresse. La course raccourcie par le safety-car
s’achève avec le podium suivant : Robert, Chateaux, Darlot. Parc fermé. Vérifs techniques : Lionel
Robert est déclassé – problème de pression de Turbo, probablement due à la membrane de la wastegate qui doit être en abimée. La troisième place retombe dans l’escarcelle de Pierre Lemasson.
L’intérêt du Championnat est relancé d’autant que L. Robert ne va pas courir à Pau. Mais ce sacré
Lionel va se battre pour effacer ces contretemps. Rien n’est encore joué, c’est le début de la saison.
F3Classic
Essais F3
Il va falloir s’habituer aux surprises de taille. Nelson Lukes fait la pôle avec 1,5 sec. d’avance sur
Simon Jackson qui découvre la piste ! L’excellent temps de Nelson est inférieur d’une seconde à celui
de V. Leone en 2013. Lajoux n’est pas loin et le « revenant » Notari au volant de sa RT3
l’accompagne sur la deuxième ligne. Eynard-Machet est rentré aux stands prématurément. Il est
seulement 11ème. Verdict : moteur HS. Une autre course relatée plus loin va commencer. La vieille
Brabham de Caussanel pèche par son châssis qui manque un peu de stabilité dans les grandes courbes.
Course 1 F3
On vous donne tout de suite le résultat ? Pour les premiers c’est assez simple : Lukes et Jackson.
Pourtant ce classement ne traduit pas la course qui a eu lieu. Lukes a été constamment premier alors
que Jackson était vite dépassé par Lajoux qui a fait 80% de l’épreuve à cette deuxième position. Tout a
évolué dans les trois dernières boucles. D’abord un chassé-croisé-chassé entre l’Anglais et le
Monégasque, puis Caussanel entre en jeu. Maximum attaques dans le dernier tour, Jackson et
Caussanel passent Lajoux in-extremis et le sorte du podium qui semblait lui être acquis !
Eynard-Machet est 4ème dès le premier tour, seul Caussanel le double. Le trio Arbeit, Martin, Gerbout
ne se quitte pas et accepte la FR de L. Robert parmi eux. Fraisse surveille sans pouvoir vraiment se
mêler à leur lutte. Da Rocha domine son patron qui lui-même est sous la menace de son fiston JB.
A l’arrivée Lukes s’arrete à son stand avant de rejoindre le parc fermé… sanction immediate et
déclassement. Le vainqueur officiel est désormais Jackson et ceux qui suivent gagnent tous une place.
Lajoux est sur le podium. Une victoire perdue bêtement.
Course 2 F3
Lukes part en fond de grille. Bon départ de Jackson et de JP Eynard qui arrivent en tête au premier
virage. Caussanel ne peut tourner, il coupe le pif-paf, en ressort en tête mais reste devant. Très difficile
de rendre sa place lorsqu’on est premier mais c’est « moyen » de doubler ainsi. Bref personne n’a rien
dit… Les yeux des commissaires sont ailleurs car il y a un carton en fin de grille. Le safety-car sort
pour permettre l’évacuation des voitures. Les équipes du circuit interviennent vite mais Hoodless tape
le mur des stands sous les drapeaux. Le plateau repart pour un autre tour de safety pendant que se fait
la deuxième évacuation.
A la relance un train se forme en tête avec Caussanel qui imprime une vive cadence, Eynard-Machet,
Jackson, Lajoux, Gerbout. Un météore arrive du diable : Nelson Lukes remonte. Comme en ski en
slalom, il efface les portes (enfin les voitures) avec une aisance assez déconcertante pour ses
adversaires. L’auto est stable, motrice bien, et pourtant elle n’est pas extraordinairement rapide … Au
tour 4 il gagne 9 places « Facile, il double des FR ! » Au tour 5 il gagne 5 places « Moins facile, il ne
double plus que des F3 ! Au tour 6 , il ne double que 2 F3. «Très difficile car il s’agit de Martin et
Arbeit » Et là je ne sais pas ce qui se passe, Martin et Arbeit le repassent. A peu de chose près le
podium était jouable mais avec des Si… Devant rien n’a changé jusqu’à ce dernier tour ou EynardMachet trouve un trou pour doubler Caussanel et il est imité par Jakson et Lajoux qui sont donc sur le
podium. La régularité de Lajoux qui est toujours là, sera payante pour le championnat.
Houzelot a tenu un rythme élevé, Arbeit en vieux lion est plus que présent, les Hervé David Boys
Gerbout et Martin finissent ensembles, tous ces pilotes vont très vite. Plus loin, les dinosaures font ce
qu’ils peuvent, ils ne sont pas les rois de la savane. Perdu parmi eux, un jeune Chateaux dit JB, fait
semblant de les ménager. En fait tous le savent, il va bientôt les croquer. Dans la nature, les dinausores
finissent par disparaître.
Histoire de moteur.
Nombreux pilotes applaudissaient la victoire de J.P. Eynard-Machet au podium de la course 2 car elle
est très symbolique de l’esprit F3Classic. Jean-Pierre vous le savez prépare lui-même ses moteurs. Pas
toujours de simples révisions, parfois aussi des constructions à partir de blocs Toy de série. L’hiver
ayant été long, cette année il en fit un deuxième, un de secours, et il l’avait apporté au Castellet. On ne
sait jamais. Voyant son ami Noel Delplanque déprimé après la casse du sien dès les essais privés, il
vient spontanément le lui prêter. Mieux il l’aide à l’installer dans la March et à le faire démarrer en fin
de journée. « Je ne sais pas ce qu’il vaut mais au moins tu pourras rouler » Deux heures plus tard son
propre moteur a rendu l’âme. Cette fois c’est Noël qui lui propose de récupérer le moteur. Michel C. ,
Michel G. plein de mains amies se mettent à l’ouvrage, redemontent et remontent le moteur voyageur
dans la Martini de Jean-Pierre. Celui-ci, perfectionniste, en profite pour affiner de nouveaux réglages
et vers 2h du matin, c’est terminé. Sur la ligne de départ la Martini est un peu loin de la tête. La suite
vous la connaissez. Jean-Pierre gagne 6 places dans la course 1 et remporte la victoire de la course 2.
Solidarité, Amitié et un peu de talent ont forgé une belle victoire. Un compte de Noël surement.
Vroom Vroom, Rendez-vous à Pau !