Synthèse Table ronde
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Synthèse Table ronde
ENQUETE INCIDENCE DE LA PRATIQUE SPORTIVE EN ZONE LAGUNAIRE Du Languedoc-Roussillon Synthèse des entretiens et tables rondes Narbonne et Vic-La-Gardiole 12 et 13 mai 2014 A. Tables Rondes L’objet de ces tables rondes est de nous permettre le croisement d’expériences locales et de préconisations en matière de limitation de conflits d’usagers et d’impact environnemental des Activités de Pleine Nature (APN). Le public ciblé de ces tables rondes : élus et responsables APN des communes attenantes aux lagunes étudiées ; structures développant des APN recensées autour des lagunes étudiées, têtes de réseau en matière d’APN, environnementalistes locaux. Deux temps forts : Pour l’étang de Bages et Sigean (11) : Le lundi 12 mai 2014 à 14h30 au Comité Régional de Rugby du Languedoc, Avenue Albert MOULY 11100 NARBONNE. 10 personnes présentes Pour les étangs de Thau et d’Ingril (34) : Le mardi 13 mai à 14h30 à l’Hôtel de Ville, Bd des Aresquiers 34110 VIC LA GARDIOLE (salle du Conseil) 25 personnes présentes Les enseignements majeurs : COMMUNICATION Un manque de communication entre les acteurs locaux : communes/clubs d’APN/environnementalistes/ professionnels : Le Ministère des Sports pourrait en être l’instigateur, avec l’appui du réseau fédéral. Il existe cependant des initiatives locales en matière de concertation, par exemple à Mèze où un comité de gestion annuel rassemble le gestionnaire du site, les clubs de Kitesurf, les chasseurs, les pêcheurs et les usagers. CONFLITS Des conflits peu fréquents, plutôt fruit d’actes isolés ; mais qui peuvent être violents (exemple kitesurfeurs/pêcheur sur l’étang d’Ingril). Des conflits « d’usage » que l’on pourrait plutôt qualifier de conflits « de territoire », tant ils sont liés aux difficultés de partage de l’espace (problématique ancestrale). Une solution de structuration et de médiation sur les sites de pratique : le « Beach Marshall », véritable référent de site pour l’information, la sécurité, la médiation entre usagers et pour le respect des règles et de l’environnement. SECURITE Une accidentologie limitée en Kitesurf grâce aux progrès techniques (système de largage plus efficace). 2 ENVIRONNEMENT Un impact relatif des APN sur l’environnement lorsque les activités sont encadrées. Une étude1 récente (2012) conduite par le SIEL, dans le cadre de Natura 2000, n’a pas pu conclure à l’impact du Kitesurf sur les herbiers (Etang d’Ingril). Un phénomène de surfréquentation de certaines zones qui nécessite d’aménager les sites de pratique (parking, panneautage, information…) en concertation avec les environnementalistes (charte de bonne conduite). Des guides fédéraux existent (en projet pour le Kitesurf) pour accompagner les élus locaux dans la démarche de création de sites de pratique (zone dédiée de Kitesurf, circuits balisés de Randonnée Equestre…). Réalisation d’un état de référence des herbiers à phanérogames sur les étangs d’Ingril Sud et des Mouettes 1 3 B. Entretiens individuels Dans le cadre de l’étude, nous avons interrogé des personnes ressources (élus locaux, dirigeants fédéraux, conseillers techniques sportifs en APN, environnementalistes…). Voici les enseignements majeurs de ces interviews. RANDONNEE EQUESTRE Les sports équestres sont majoritairement développés par le secteur marchand avec 80% de structures commerciales. Un secteur porteur en termes d’emploi (l’équitation est considérée comme le 1er employeur sportif national avec 55000 emplois directs ou indirects). Localement, l’approche touristique est peu structurée et peu de produits de tourisme équestre « calibrés » sont recensés. Les nuisances environnementales et conflits d’usage liés à la Randonnée Equestre sont principalement occasionnés par les traversées des marécages et des zones de baignade. L’affiliation à la FFE contraint les centres équestres au respect des règles et chartes existantes (respect de l’environnement, des règles d’hygiène, de circulation, d’encadrement et de sécurité2 des pratiquants et équidés) sous peine de sanctions. KITESURF Une activité peu fédérée, avec seulement 25% de licenciés. La proportion des licenciés débutant est faible et met en exergue un turnover important sur ce niveau de pratique. Le débutant se licencie lors de son apprentissage et bénéficie à cette occasion des conseils fédéraux en matière de sécurité, de respect des règles de navigation et de préservation de l’environnement pour ensuite « voler » de ses propres ailes. Nous pouvons retenir comme point positif qu’il a reçu et entendu les messages fédéraux. Les personnes ayant appris sur un étang y reviennent souvent ensuite pour pratiquer. « Nous retournons là où nous avons appris ». Les licenciés réguliers sont les « aficionados » ; la notion de tribu est ici primordiale ! Le LR compte 70 lieux de pratique, alors que seules 14 zones sont reconnues officiellement (FFVL). Une règlementation spécifique unique car elle a une valeur juridique territoriale (Préfecture Maritime Méditerranée). Elle n’est pas harmonisée avec les autres littoraux français. Une règlementation de navigation difficilement applicable (interdiction de naviguer à plus de 5 nœuds à moins de 300 mètre de la plage) ; qui n’offre que 2 possibilités : accès par des chenaux ou zone exclusive de pratique. 2 Le problème majeur rencontré chez les loueurs d’équidés concerne l’assurance des pratiquants 4