Avec le CCFD Terre Solidaire : Accueillir et soutenir les paysans d

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Avec le CCFD Terre Solidaire : Accueillir et soutenir les paysans d
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Avec le CCFD Terre Solidaire :
Accueillir et soutenir les paysans d’Amazonie
Publiée le : 19/04/2014
Daniel Sanchez-Galarza, 29 ans, marié, deux enfants,
technicien agricole de son état, de nationalité bolivienne,
a été accueilli en Ariège, du 26 au 29 mars dernier.
En Bolivie, Daniel est responsable de projet pour le
CIPCA (Centre d’enquête et de promotion des paysans).
Ce projet, soutenu par le CCFD Terre Solidaire, a pour
objectif de soutenir des politiques publiques favorables
à la population rurale de la région Amazonie des
départements de Pando, Beni et Santa-Cruz et Pan Amazonie au Pérou et Brésil.
Au cours de son séjour, Daniel Sanchez-Galarza s’est initié à la thématique du
développement rural ;
il a échangé des connaissances et rencontré divers acteurs de la société civile.
Il a pu témoigner de l’économie paysanne en Bolivie et du modèle de
développement en Amazonie bolivienne.
Le journal du partenaire bolivien, pendant sa visite en Ariège (26 au 29 mars 2014),
a été rédigé par celles et ceux qui l’ont accueilli.
Artigat et à Rimont (26 mars) :
À Artigat, nous avons été très aimablement
reçus par Jo Ballade. Il a présenté la Kassine et
ses accessoires produits par Prommata
(Promotion du Machinisme Moderne Agricole
à Traction Animale). Une découverte pour
tous : Ce matériel original, comportant de
nombreuses « astuces », est particulièrement
bien adapté à une agriculture paysanne aussi
bien en France (maraichage, viticulture) qu'en
Afrique (déjà utilisé au Burkina Faso, à Madagascar, au Mali…) Respect du sol,
adaptation à l'animal (âne, cheval…) indépendance des utilisateurs (les réparations et
même la fabrication peuvent être assurées dans un atelier simple). Dans toutes ses
explications, nous avons senti la passion qui anime Jo Ballade dans son activité de
formateur à l'utilisation de l'outil et à la conduite de l'attelage (il est aussi formateur
de formateurs).
L’après-midi, dans l'ancienne gare de Rimont, nous sont présentés les divers postes
qui assurent la fabrication de la Kassine, de ses accessoires ainsi que d'autres matériels
adaptés à la traction animale.
Daniel Sanchez-Galarza a été vivement intéressé par ces présentations. Peut-être
l'espoir de nouveaux contacts pour l'association ariégeoise Prommata…
Hervé Ruquet (Lézat-sur-Lèze).
Foix (26 mars) :
Le partenaire du CCFD Terre Solidaire a été
accueilli, en soirée, à Foix, salle SainteGeneviève, en présence d'une quarantaine de
personnes.
Daniel Sanchez-Galarza donne de son
investissement une très belle image. Il
explique qu'en étant issu d'un milieu pauvre,
fils de petit producteur, ses parents ne
pouvaient pas financer des études de
médecine, ce dont il rêvait. Il a donc opté pour une formation qui lui permettrait
d'aider et de soigner les populations d'une autre manière, à savoir mieux se nourrir et
mieux vivre dans un environnement préservé des désastres écologiques et d'une
surexploitation des richesses de la forêt.
En privilégiant le développement d'une agriculture familiale et durable, par le moyen
d'ateliers de formation, les paysans sont initiés à un système d'exploitation agroforestière complexe qui respecte le milieu, régénère les terres épuisées par de
mauvaises pratiques et permet aux agriculteurs d'atteindre une auto suffisance
alimentaire.
Nous ne pouvons que nous mobiliser pour que les actions de Daniel et autres
partenaires du CCFD Terre Solidaire puissent apporter leurs fruits et faire la "Terre
Solidaire".
Colette Franco, pour le groupe de Foix.
Pamiers : Visite au Lycée Agricole (27 mars) :
Le partenaire du CCFD Terre Solidaire était reçu à Pamiers au lycée agricole, dans la
matinée. Un professeur de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) a accepté de
préparer cette rencontre avec une classe de seconde où les élèves sont sensibilisés aux
problèmes du développement durable et d'actions qui peuvent être menées ici et
ailleurs dans ce sens.
Cette démarche s'inscrit dans les programmes d'enseignement qui ont intégré
l'éducation à la citoyenneté, l'étude des écosystèmes, le respect de la nature et les
comportements qui vont avec pour mieux vivre ensemble.
Un groupe d’adultes, en stage au lycée, ce jour-là, a souhaité se joindre à nous. Ces
personnes, représentant onze pays différents, travaillent en international sur le sujet
du développement durable. L'intervention de Daniel a donc réuni plusieurs
générations qui ont découvert ensemble ce qui peut être mis en œuvre dans une
région bien éloignée de l'Ariège. L'échange a été riche, illustré par de superbes photos
et les explications claires de Daniel.
Merci à Daniel, à son interprète, Anne, aux professeurs accompagnateurs. Dans le
respect de la laïcité en établissement public, le CCFD Terre Solidaire poursuit son
engagement dans le monde.
Colette Franco et Jacques Lacroix.
Canté : Accueil à la ferme de la Fustière (26 mars).
Muriel et Emmanuel Chemineau ont accueilli Daniel Sanchez-Galarza dans leur
ferme, à la Fustière (Canté).
Ils pratiquent l'agro-écologie pour leur consommation familiale. Emmanuel, aussi
formateur au lycée agricole, a échangé sur des points bien précis qui concernent la
protection de la biodiversité et la mise en culture de terres dites pauvres. Il rappelle
que le premier outil de l'homme ce sont ses mains. Dans un espace de six hectares,
nous découvrons : cultures selon le système agro-forestier, cultures sous serre, des
prairies, un espace boisé, une mare alimentée par l'eau de pluie. Des animaux font
partie du décor et contribuent à cet équilibre que l'agriculteur veut préserver.
Il est possible qu'un partenariat sur la durée puisse voir le jour.
Marie-Thérèse Eychenne.
Rencontre du partenaire du CCFD, à Tarascon.
Une soixantaine de personnes dont cinq enfants
attendent le partenaire.
Nous avons découvert la façon dont son association
travaille avec les paysans boliviens de l'Amazonie. C'est
un travail de longue haleine. Leur faire confiance est un
défi mais les résultats sont positifs. Travailler d'une
certaine façon augmente les rendements, transforme leur vie au quotidien.
Plusieurs questions ont éclairé son intervention : méthodes de travail, acquisition des
terres, scolarisation des enfants après le primaire. L'ouverture des connaissances pour
les jeunes générations ne peut être que bénéfique…
Bravo et merci à l'association qui les épaule et sait leur faire confiance.
Marie-Madeleine Fumoleau.
Pamiers (28 mars) :
Interview du partenaire par Georges Bousquet, Jacques Lacroix et Michel Detraz
Daniel Sanchez-Galarza, technicien agricole de 29 ans, est membre du CIPCA (Centre
de recherche et de promotion des paysans), soutenu par le CCFD Terre Solidaire. Le
projet dont il est responsable concerne la partie amazonienne de la Bolivie, les
départements de Pando et de Béni, et il vise au développement d'une agriculture
familiale durable. Par le moyen d'ateliers de formation, le CIPCA initie les paysans
amazoniens à un système d'exploitation agro-forestière complexe qui, tout à la fois,
respecte le milieu existant, régénère les terres épuisées par de mauvaises pratiques et
permet aux agriculteurs d'atteindre l'autosuffisance alimentaire tout en dégageant
quelques revenus supplémentaires par la transformation des certaines de leurs
productions, en particulier le cacao…
L'élevage vient en complément de la culture. Dans ce but le CIPCA aide les paysans
en leur procurant les bêtes nécessaires à la création d'un petit troupeau. Par exemple,
il confie vingt brebis à un agriculteur mais ce dernier s'engage à en fournir vingt
autres, au bout de deux ans, à un autre agriculteur de façon à multiplier de la sorte
les bienfaits de l'aide solidaire…
Voilà le programme de cette agriculture familiale et durable qui s'oppose aux
dévastations, aux désastres écologiques et humains provoqués par l'exploitation sans
retenue des richesses amazoniennes. On comprend que le CCFD Terre Solidaire
soutienne un tel projet, respectueux de la forêt et au service des hommes qui
l'habitent.
Michel Detraz.
Lavelanet (28 mars) :
Nous avons eu la chance d'accueillir Daniel, le partenaire bolivien.
À Nalzen, nous avions rendez-vous avec Véronique et Claude, éleveurs et apiculteurs
"bio", amis d'Isabelle et de Laurent. Daniel a apprécié les échanges avec Claude sur la
façon de gérer sa ferme et son petit élevage de vaches gasconnes. Mais il était surtout
intéressé par l'apiculture. Véronique possède une quinzaine de ruches et nous révèle
comment, à partir de matériel de récupération, ils fabriquent leurs cadres.
Dans son atelier, elle nous a expliqué de quelle manière elle veillait à ce que les
ruches ne soient pas infestées par la tique, comment elle récolte la cire, la propolis…
et leurs utilités. Elle nous a montré tous ces plateaux qui dans les ruches se
superposent les uns au-dessus des autres. Étonnés de voir une petite plaque couvrant
le trou du plafond des ruches (trou servant à alimenter les abeilles en hiver),
Véronique a précisé que cet "accessoire" permettait aux abeilles de rejoindre plus
facilement la reine. Elle en a offert deux à notre partenaire qui était ravi…
En début de soirée, nous avons regagné la Maison-Paroissiale pour y prendre le repas
dans une ambiance conviviale. Les jeunes de l'aumônerie se sont joints à nous avec
leurs animateurs. Nous avons eu ensuite la conférence de Daniel, qui nous a fait
découvrir le projet dont il est responsable en Bolivie amazonienne. Merci Daniel.
Bernadette Boschetti
et l'équipe locale du CCFD Terre Solidaire de Lavelanet.
Saint-Girons (29 mars)
Le MCR (Mouvement chrétien des retraités)
de Saint-Girons reçoit le partenaire du CCFD
Terre Solidaire.
Pour quelques heures de détente, avant de
repartir pour Paris, le partenaire bolivien,
Daniel, nous a fait la joie de "flâner" au
marché du samedi matin, à Saint-Girons,
selon ses souhaits.
Il faisait beau, le printemps éclatait aux étals de légumes et de fruits, les plants de
fleurs attendaient d'être installés dans les jardins et coloraient les allées. Il y avait
ceux qui se promenaient, le folklore des musiciens de rue et ceux qui se pressaient de
"faire leur marché". Nos visiteurs furent étonnés par tout ce pittoresque. Le marchand
de miel de Castillon parla avec l'ingénieur bolivien, ils échangèrent des informations
sur les abeilles de là-bas et d'ici. Et notre ingénieur repartit avec un pot de miel.
Le repas se déroula autour d'une blanquette de veau, puisque c'est le plat qui vient en
tête, parait-il, de la cuisine familiale française.
Le début de l'après-midi fut occupé par la visite de Saint-Lizier, la cathédrale et son
cloître, puis la vue sur le massif du Valier depuis la terrasse du Palais-des-Évêques.
Catherine Decout.

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