Objectif
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Objectif
La pêche LES ENJEUX phILoSophIQUES DISCUSSIoN ET DIFFICULTÉS Ce texte porte principalement sur les rapports sociaux. D’une part l’amitié, puisque Renart et Ysengrin se disent « frères » et se devraient, paraît-il, une entraide mutuelle. aristote tente à ce sujet de distinguer trois sortes d’amitié : l’amitié qui se fonde sur l’utilité, celle qui se fonde sur le plaisir, et la véritable amitié, qui n’a pas d’autre objet qu’elle-même. Mais si l’amitié motivée par l’intérêt est tout à faire courante et quotidienne, comme dans la présente histoire, l’amitié « vraie » est d’après notre philosophe quasiment inexistante. Position que certains trouveront quelque peu « cynique », mais peut-être réaliste. Car cette défiance que manifestent l’un pour l’autre les deux compères est bien caractéristique de cette « insociable sociabilité » des hommes dont nous parle Kant. Les êtres humains cherchent la compagnie de leurs semblables tout en protégeant frileusement leur quant-à-soi, tant pour des raisons d’intérêt personnel que pour protéger soi-même et son image ; ils entretiennent ainsi des liens dont la vérité est jalousement exclue. L’autre aspect du fonctionnement social mis en scène est celui du pouvoir. Pouvoir de la force contre pouvoir de l’intelligence. Certes, le second est plus séduisant et flatteur que le premier car nous ne supportons guère l’imposition du brutal et de la contrainte. Pourtant, à y regarder de plus près, cette complicité attendue et prévisible du lecteur avec Maître Renart n’est rien d’autre qu’un souci d’agir à notre guise, dans notre perspective mesquine. Les deux comparses sont bien inséparables, en leur manque d’altruisme. On peut renvoyer dos à dos leur goût de l’arbitraire et de la puissance : si l’on peut moquer la bêtise d’Ysengrin, on peut tout autant critiquer la roublardise de son alter ego. Le duo de Renart et Ysengrin pose problème au lecteur, de là l’intérêt de l’histoire. a priori on peut s’identifier au renard, surtout si l’on connaît déjà l’ouvrage : il est rusé, et les tours pendables qu’il joue nous font rire. Mais si l’on apprécie parfois l’intérêt des pièges qu’il tend, par exemple pour nourrir sa famille, nécessité qui les rend moralement excusables, dans cette histoire-ci le rusé peut paraître carrément et gratuitement méchant. Non seulement il n’a rien à gagner de cette rouerie, mais de surcroît les conséquences pourraient en être terribles et le sont, puisque le loup risque sa vie et perd sa queue. De l’autre côté, si Ysengrin peut nous faire de la peine, on a du mal à l’aimer car il paraît stupide et surtout égoïste : une fois qu’il se croit riche, il ne veut pas partager. À moins de penser que Renart représente une sorte d’incarnation de la justice immanente, et que tel Robin des Bois, sa destinée est de punir les puissants injustes. En même temps, dans cette histoire, c’est Renart qui est le nanti puisque, contrairement à Ysengrin, son garde-manger est bien plein. C’est d’ailleurs cette richesse qui lui autorise peutêtre le luxe de jouer de tels tours. autre problème sur lequel on peut se pencher : « Est-ce bien de jouer des tours ? », et l’on envisagera l’affaire tour à tour du côté de la victime et du pendard. À moins là encore d’échapper complètement à la contrainte éthique. Pour ces raisons, il sera porteur de prendre cette histoire comme un dilemme moral en demandant aux élèves quel personnage ils préfèrent, si l’un ou l’autre a raison, ou encore si l’un est meilleur que l’autre. activités complémentaires Est-ce bien de jouer un tour à l’autre : • pour t’amuser ? • pour lui donner une leçon ? • pour le faire rire ? • pour te venger ? • pour jouer ? • pour faire rire les autres ? • pour passer le temps ? • pour qu’il se réveille ? • pour rigoler ? • pour rien ? > Concepts : but, raison, justification. > Compétences : analyser, juger, argumenter. Dans cette histoire, Renart se joue d’Ysengrin. Pour quelle raison ? Cet acte est-il justifié ou non ? Cela demande d’évaluer un acte dans son rapport à une finalité. Le problème posé ici est que cet acte, jouer un tour — banal chez les enfants — relève aussi d’une certaine gratuité, d’une certaine spontanéité. Pour éviter les réponses toutes faites, on pourra demander d’emblée à l’élève — ou à la classe, de répondre systématiquement « oui » puis « non » à la question, de préférence par écrit, en fournissant un argument à chaque fois. On comparera ensuite les divers arguments. On pourra aussi demander à chaque élève de classer ces raisons en ordre de valeur décroissante ou croissante, en justifiant cet ensemble par un certain nombre d’arguments. Certaines justifications sont proches les unes des autres : reste à l’élève à fournir les distinctions qu’il peut ou croit y voir, ou déclarer qu’il n’y en a pas. LE pETIT aTELIEr DE phILo 29 Manuel « » pages 20 à 25 LECTURE Le texte « La pêche » ne présente aucune difficulté particulière. Lors de la découverte collective on pourra répondre à une première question que nous aborderons fréquemment : dans les textes qui racontent, comment retrouver facilement les paroles des différents personnages ? L’exercice sur la respiration de la phrase a pour objectif de faire prendre conscience que des reprises de respiration diverses donnent des interprétations de sens différentes. La phrase à dire est un peu longue. Les reprises de respiration sont nécessaires. Les places qui leur seront attribuées demanderont une analyse quant à l’interprétation ressentie. CoMprÉhENSIoN DU TEXTE Question n° 5 Ysengrin veut être le pêcheur. Il a peur que Renart ne lui donne aucun poisson. Il veut les pêcher lui-même. Question n° 6 • Renart emmène Ysengrin à la pêche sur un lac gelé. • Il le place auprès d’un trou fait dans la glace. • Il lui demande d’utiliser sa queue dans le trou comme canne à pêche en pensant qu’avec le gel Ysengrin restera prisonnier de la glace. Question n° 7 Ysengrin aurait pu avoir la tête tranchée. Il s’en sort avec « seulement » la queue coupée. • « Mais dans sa précipitation, le malheureux chasseur glisse et son épée, au lieu de fendre la tête d’Ysengrin, lui coupe la queue ! » (l. 90 à 92) Question n° 8 Question n° 1 Les personnages Qui sont-ils ? Que sait-on d’eux ? Renart • C’est lui qui raconte l’histoire. • Il est très malin et organise une farce aux dépens du loup. • À la fin il abandonne Ysengrin sous la menace des chiens. Ysengrin Maître Constant Réponses individuelles. Les justifications données peuvent être prétexte à débat collectif. FoNCTIoNNEMENT DU TEXTE Question n° 1 • C’est un loup. • Il est naïf et la faim lui fait faire n’importe quoi. • Il reste prisonnier de la glace. • Il perd sa queue à la fin de l’histoire. • Il lance ses chiens après Renart et Ysengrin. • Il glisse sur la glace et coupe la queue du loup. Question n° 2 Dans les parties du texte en italique, Renart s’adresse directement au lecteur. Les interventions sont formulées aux termes de questions qui permettent au narrateur d’introduire la suite du récit. texte Quels sont les personnages ? 1 de la ligne 1 (Nous sommes…) à la ligne 18 (… à ma queue.) Renart Ysengrin • Ysengrin rend visite à Renart. • Renart propose une partie de pêche. 2 de la ligne 19 (J’embrasse…) à la ligne 46 (… pour guetter sa pêche.) Renart Ysengrin • La partie de pêche se met en place. 3 de la ligne 49 (Et bien sûr…) à la ligne 63 (… j’arrive.) Renart Ysengrin • Ysengrin pêche en chantant. 4 de la ligne 64 (Pauvre Ysengrin !) à la ligne 81 (… pour eux !) Renart Ysengrin • Ysengrin est pris au piège de la glace. • Les chiens arrivent, Renart s’enfuit. 5 de la ligne 85 (Ysengrin…) à la ligne 99 (… miraculeuse !) Question n° 3 Ysengrin a faim. On lui a volé trois jambons et il n’a plus rien à manger. Question n° 4 Que se passe-t-il ? • Maître Constant coupe Renart la queue de Ysengrin qui Maître Constant s’enfuit. • « En réalité, ami lecteur, j’ai caché une vingtaine d’anguilles dans le puits. » (l. 10 à 11) La pêche Manuel « » pages 20 à 25 Question n° 2 Exercice n° 2 > Objectif : l. 29 Ysengrin. «… aboie Ysengrin… » l. 31 Réponse de Renart. l. 32 Réponse d’Ysengrin. l. 35 Réponse de Renart. l. 39 Réplique qui suit l’intervention de Renart. « Je […] lui donne les derniers conseils. » Réécrire des phrases au passé et au futur. • Hier l’homme est entré dans la cuisine, a ouvert le buffet, a pris le pain et a coupé une tranche épaisse. • Demain, l’homme entrera dans la cuisine, ouvrira le buffet, prendra le pain et coupera une tranche épaisse. Remarque : Les formes verbales ont changé. GRAMMAIRE JE M’ENTraÎNE Le verbe Exercice n° 1 au CE1, les élèves ont appris à reconnaître le groupe verbal comme élément indispensable de la phrase et à nommer le verbe comme étant le mot essentiel. au CE2, on va approfondir cette notion en analysant le fonctionnement du verbe, en essayant de répondre aux questions fondamentales : le verbe, qu’est-ce que c’est ? à quoi ça sert ? Dans cette séance il s’agira essentiellement d’observer et d’analyser le rôle du verbe dans l’expression du passé et du futur par rapport au temps de l’écriture. > Objectif : Différencier noms et verbes ayant des terminaisons identiques. noms verbes clocher – rocher – loisir – fakir – danser – scier – grandir – rugir – rasoir – manoir – ventre – cendre avoir – revoir – prendre – fendre Exercice n° 2 > Objectif : JE DÉCoUVrE Savoir utiliser temps du passé, temps du futur. a pêché quelques anguilles. pêchera • Il les cachera au fond du puits. a cachées • Quand tu sentiras une foule de poissons as senti dans le seau, tire ! • La veille, Renart Exercice n° 1 > Objectif : Ranger les GV : présent – passé – futur. Ysengrin se rend chez Renart pour lui demander de l’aide. La semaine dernière on lui a volé les jambons suspendus aux poutres de sa maison. Renart, lui, a pêché une vingtaine d’anguilles. Il les a cachées dans un puits. Renart a imaginé un plan : il emmènera Ysengrin à la pêche. Il lui proposera de pêcher dans un trou d’eau au milieu du lac gelé. Quand la nuit viendra, l’eau glacera et retiendra la queue du loup prisonnière. Ysengrin sera alors pris au piège. Ce qui se passe au moment où l’on écrit. • se rend chez Renart Ce qui s’est déjà passé. Souligne le (ou les) mot(s) qui annonce(nt) que l’action est déjà passée. • lui a volé les jambons • a pêché une vingtaine d’anguilles • les a cachées dans un puits • a imaginé un plan Ce qui se passera plus tard. Souligne le (ou les) mot(s) qui annonce(nt) que l’action se passera plus tard. • emmènera Ysengrin • lui proposera de pêcher • viendra • glacera • retiendra la queue du loup prisonnière • sera alors pris au piège te dirai quand tu devras te relever. t’ai dit • Quand monsieur Constant a vu Ysengrin verra s’enfuir, il le poursuivra. • Je Exercice n° 3 > Objectif : Savoir repérer dans un récit les événements passés et les événements à venir. Cher Ysengrin, Hier, nous nous sommes quittés précipitamment. Maître Constant a couru après toi et tu as disparu dans la campagne sans un salut. Je t’écris pour t’inviter à manger quelques poissons. Je les prépare à l’instant. Je t’attendrai aux environs de midi. Ton couvert sera mis et je te recevrai à ma table avec grand plaisir. Renart bleu 31 vert Exercice n° 4 > Objectif : Savoir utiliser temps au présent et temps du futur. • La famille arrive, les voisins et les amis suivent à peu de distance. Les enfants vont devant. Le père et la mère ne se pressent pas. • La famille arrivera, les voisins et les amis suivront à peu de distance. Les enfants iront devant. Le père et la mère ne se presseront pas. Remarques : • « est » et « sont » sont deux personnes du verbe être ; • « est » 3e personne du singulier ; • « sont » 3e personne du pluriel. JE M’ENTraÎNE Exercice n° 1 > Objectif : UTILISaTIoN DU FIChIEr ■ La fiche aG3 Les exercices proposés reprennent les objectifs fixés dans la séance : – situer des événements par rapport à un moment précis ; – utiliser les temps du passé et du futur soit en faisant un choix entre deux propositions soit par l’intermédiaire de la réécriture. La fiche pourra être utilisée en autonomie par les élèves qui n’ont pas de difficultés particulières ou avec l’aide de l’accompagnement de l’enseignant pour les élèves qui ont encore quelques connaissances à consolider. ORTHOGRAPHE et – est / son – sont Cette séance s’inscrit dans la suite logique de celle de la page 18. La même démarche pédagogique sera mise en œuvre. Différencier les écritures et – est. • J’attends quelques minutes et je sors. • Le seau est plein, j’arrive ! • Sa queue est prise dans la glace. • Le seau est trop lourd et je ne peux le remonter. • Le loup hurle et s’enfuit dans la forêt. Exercice n° 2 > Objectif : Différencier les écritures son – sont. • Les anguilles sont cachées dans le puits. • Ysengrin n’a pris ni son filet ni son épuisette. • Pendant ce temps son seau et sa queue sont pris dans la glace. • Les cris du loup sont inutiles. Exercice n° 3 > Objectif : Savoir justifier l’orthographe de est – sont. • Le loup est (verbe être) prisonnier et Maître Constant brandit son épée. • Les chiens de Maître Constant ne sont (verbe être) pas loin. • Ysengrin fredonne son refrain. • Renart est (verbe être) malin. JE DÉCoUVrE Exercice n° 1 > Objectif : Repérer les conditions d’utilisation des homophones et – est / son – sont. • Ysengrin est efflanqué et a fort mauvaise mine. • J’embrasse ma petite famille et je quitte Maupertuis. • Mes anguilles sont en lieu sûr et je pars tranquille. • Je place frère loup et son seau au-dessus du trou et je vais me cacher derrière les buissons qui sont tout près. La pêche UTILISaTIoN DU FIChIEr ■ La fiche ao3 prolonge les exercices du manuel. L’exercice n° 1 insiste sur la justification de l’orthographe repérée. avant de débuter la réalisation bien préciser la compréhension de la consigne. Manuel « » pages 20 à 25 VOCABULAIRE Exercice n° 3 > Objectif : Repère l’intrus dans un ordre alphabétique. L’ordre alphabétique • purée • nylon au CE1, les élèves ont déjà manipulé l’ordre alphabétique. Il s’agit dans cette séance de rappeler les critères de rangement et ceci dans une perspective d’utilisation du dictionnaire rapide et efficace. Exercice n° 4 > Objectif : Pratiquer le rangement dans l’ordre alphabétique. • eau – échantillon – élastique – enfer – éprouver – estime • rayon – repas – ride – ronce – rude – sort JE DÉCoUVrE Exercice n° 1 RÉDACTION > Objectif : Pratiquer le rangement dans l’ordre alphabétique. Alain – bébé – calme – dodu – et – fantaisiste Remarque : Les premières lettres en rouge se présentent dans l’ordre alphabétique. Réécrire la fin d’un récit Exercice n° 2 J’ÉCrIS > Objectif : Pratiquer le rangement dans l’ordre alphabétique. Exercice n° 1 pierre – plante – pomme – prénom – puceron La première lettre étant la même, on a rangé la deuxième lettre dans l’ordre alphabétique. B D E a C a D Exercice n° 2 JE M’ENTraÎNE C E B Exercice n° 3 Exercice n° 1 > Objectif : C’est une activité d’écriture longue que nous proposons de mener selon la démarche suivante : 1) Une phase d’écriture qui peut être individuelle ou par groupe de 2 ou 3 élèves. 2) Une phase de validation collective quant aux contenus proposés et en référence aux conseils de la page 25. 3) Une phase de corrections individuelles. 4) Une phase de réécriture. Ranger dans l’ordre alphabétique. bête – corbeau – moineau – ours – poisson – roitelet Exercice n° 2 > Objectif : Repérer, utiliser l’ordre alphabétique dans le dictionnaire. Référence : Larousse Major ----------------- ph ----------------• premier mot : phalange • avant : peut-être • après : phalène 33 Crocodébile LES ENJEUX phILoSophIQUES DISCUSSIoN ET DIFFICULTÉS Pour un enfant, le monde qui nous entoure est difficile à comprendre, surtout en ce qui a trait à l’amour et aux sentiments en général. Comment peut-on accepter de partager l’amour de nos parents, lorsque l’on a été le seul enfant pendant plusieurs années ? C’est suffisamment difficile lorsque l’on est habitué, pour autant que l’on puisse s’habituer à partager l’amour. Ce sentiment touche de trop près à notre être, à notre identité : l’amour des autres nous valorise et nous constitue, on peut même dire qu’il nous fait exister. Tant l’amour que l’on a pour eux, qui nous fait à la fois désirer et craindre leurs attentions et leur présence, que celui qu’ils ont pour nous, qui à nos propres yeux et parfois celui de notre entourage nous accorde un véritable statut existentiel. L’amour redoute et désire son objet : il est souvent de nature contradictoire. Éros est fils de pauvreté et d’expédient, racontait Platon. Il a de grosses demandes, ce qui le désespère, mais il est aussi plein de ressources : tout est bon pour agir. ainsi en va-t-il pour Léo, qui ne peut se résoudre à l’idée de partager l’amour parental avec quiconque. Ne suffirait-il donc pas à ses parents ? L’amour est exigeant, il tend à être exclusif. Toute intrusion est donc perçue comme une menace. Or l’amour est étrange parce qu’il ne recule devant rien et détient ses propres ressources. C’est ainsi que Léo s’invente une sombre histoire, où la famille tout entière va expier son « crime » en étant dévorée par un crocodile, alter ego de Léo, double monstrueux issu des couches profondes d’un subconscient agité, tiré de l’abîme de l’être primaire. Désir inavouable de fusion cannibale, mêlé à une envie de violence vengeresse et punitive. Mais, le Léo « humain », super-ego et super-héros, viendra à la rescousse de toute la famille. En tant que sauveur, son identité sera sauvée et rétablie : devenu le grand frère, sorte de père intérimaire, il sera réconcilié avec sa famille, jusqu’au prochain épisode… La dimension psychologique de cette histoire, toute la mécanique imaginative et symbolique mise en route par Léo pour « traiter » sa propre jalousie sera sans doute difficilement perçue par les enfants. Ils seront tour à tour frappés par le manque de réalité de l’histoire, par son côté fantastique et rigolo, ou peut-être traiteront-ils Léo de menteur, mais il n’est pas évident de saisir la sublimation de la pulsion de « meurtre » que le héros ressent envers toute sa famille. Néanmoins, sans prétendre faire un « cours » de psychologie aux enfants, on peut tout de même leur demander pas exemple « Pourquoi Léo s’invente-t-il ce crocodile ? ». Ils devront alors pénétrer la logique interne de la narration à partir des motivations de leur auteur, des origines qui restent à identifier et articuler. Déjà, pour faire émerger le concept de jalousie, s’il ne surgit pas de lui-même, on peut demander « Léo est-il content au début de cette histoire ? ». On peut aussi demander dans la foulée « Léo est-il content à la fin de l’histoire ? », histoire de demander ensuite « Qu’est-ce qui explique le changement d’attitude ? ». Sinon, une fois que le concept de jalousie aura émergé, on peut demander « Est-ce que cela explique l’histoire que Léo raconte ? ». Il s’agira alors de rentrer dans l’imagination d’un enfant jaloux et tenter d’expliquer les diverses péripéties à travers cette hypothèse. Il s’agira ensuite de prendre en charge le changement d’attitude, ce qui risque d’être un peu plus difficile. Mais si l’idée de réconciliation ne doit pas être trop attendue, un élève peut très bien supposer que Léo ne veut plus être jaloux. De toute façon, si aucune explication n’est fournie, on peut rester sur cette impression « d’insaisissable », même si intuitivement l’élève perçoit qu’un tel revirement a du sens. activités complémentaires pourquoi aime-t-on… Comment aime-t-on… > Concepts : • son mari ou sa femme ? • son fiancé ou sa fiancée ? • son copain ou sa copine ? • son frère ou sa sœur ? • les mathématiques ? • le chocolat ? • son voisin ou sa voisine ? • son maître ou sa maîtresse ? • une chanson ? • soi-même ? • son enfant ? • ses parents ? • son pays ? • une idée ? aimer, amour, amitié, raison. > Compétences : analyser, conceptualiser. Léo aime, il est aimé, mais il a des doutes car l’amour est difficile à comprendre. Ceci parce que l’amour prend des formes très différentes, qui semblent n’avoir rien en commun bien que l’on utilise le même terme. Il est donc intéressant de tenter d’analyser quelques spécificités de l’acte d’aimer. Plusieurs « objets d’amour » sont présentés : des êtres, des choses, des abstractions, et pour chacun d’entre eux il s’agit de trouver quelque chose en particulier qui le déterminerait. Pour vérifier la valeur de ce critère, chaque élève à tour de rôle pourra énoncer une de ses idées et voir si ses camarades devinent de quoi il retourne. On pourra critiquer un critère soit parce qu’il est trop large, soit parce qu’il est trop spécifique, ou pas clair. Ou encore chacun répondra par écrit puis échangera sa copie avec un voisin pour une évaluation mutuelle. LE pETIT aTELIEr DE phILo 65 Manuel « » pages 58 à 63 LECTURE Ce texte ne présente aucune difficulté de lecture. CoMprÉhENSIoN DU TEXTE Question n° 6 Au début du récit Léo n’apprécie pas du tout la future arrivée du bébé. Il se dit même au moment où le crocodile s’apprête à dévorer le ventre de sa maman « Bon débarras ! » À la fin il parle au bébé et lui dit que plus tard il faudra se souvenir que c’est lui qui lui a sauvé la vie. Il accepte donc sa présence. Question n° 1 Léo n’est pas content car sa maman attend un bébé et qu’il n’apprécie pas l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur. FoNCTIoNNEMENT DU TEXTE Question n° 1 Question n° 2 C’est pas beau. • « C’est laid, un ventre comme ça ! » (l. 18) C’est sale. • « Alors, ça fait pipi où ? … Ça fait pipi dans le ventre ! » (l. 21 à 23) • « … mais c’est dégoûtant ! » (l. 26) • « Les femmes enceintes ont faim à n’importe quelle heure. » (l. 39 et 40) À cause du gros ventre plus de câlins. • « … son gros ventre anti-câlins » (l. 42 et 43) B D H A F C E G ordre du texte Question n° 2 activité de production individuelle. Question n° 3 Le paragraphe cité peut porter le titre : Léo assomme le crocodile. Question n° 3 Quelques exemples : • Un crocodile dans la cuisine. • Un crocodile qui avale la maman puis le papa. • Un jeune enfant qui fait tournoyer un crocodile gigantesque en le tenant par la queue. • Les parents qui sont sains et saufs dans le ventre du crocodile que Léo ouvre avec une paire de ciseaux. Question n° 4 Léo ouvre le ventre du crocodile avec des ciseaux. On retrouve ce même procédé dans le conte « le Petit Chaperon rouge » dans lequel un chasseur récupère la petite fille et sa grand-mère en ouvrant le ventre du loup. Question n° 5 Cette question peut faire l’objet d’un débat. faire justifier les propositions avec des éléments du texte. Crocodébile Manuel « » pages 58 à 63 GRAMMAIRE JE M’ENTraÎNE Exercice n° 1 : Le singulier, le pluriel dans le GN > Objectif : Repérer les marques de nombre dans le GN. Cette deuxième séance met l’accent sur les marques qui traduisent la notion de nombre : – l’importance et le rôle essentiel des déterminants ; – la marque de fin de mots (« s » ou « x ») tout en faisant apparaître que leur présence n’est pas nécessairement la marque du pluriel. Ceci a déjà été abordé sous l’angle orthographique dans la séance 7. En mangeant des petits gâteaux , les locataires et les policiers boivent le café . En regardant Vassilis j’ai l’impression que des poils poussent dans ses oreilles . Moi, le petit chien , je pousse de petits aboiements pour dire la même chose. JE DÉCoUVrE Vassilis passe derrière le canapé et attrape une boîte . Il sort un instrument avec des cordes et des dessins Exercice n° 1 > Objectif : incrustés sur le bois . Repérer les marques du nombre dans le GN. groupe nominal singulier le garçon ses parents vert déterminant lettre finale du nom X le n X ses s la e la viande pluriel X la cervelle X la e la chasse X la e les combats X les s ses journées X ses s les bois X les s plusieurs heures X plusieurs s les anciens X les s l’adolescent X l’ t sa poitrine X sa e les yeux X les x les esprits X les s sa e sa bouche X rouge Exercice n° 2 > Objectif : Mettre en relation déterminant et nom. • Les parents de Léo sont contents. pluriel • Un gros ventre déforme, pense Léo. singulier • Le père de Léo fredonne un air sans paroles. singulier • Réfléchissez quelques secondes. pluriel • Les femmes enceintes ne doivent pas s’énerver. pluriel • Les crocodiles ne vivent pas dans cette région. pluriel singulier Exercice n° 3 > Objectif : Exercice n° 2 Savoir repérer dans une phrase les marques du nombre. > Objectif : • Nous avons assisté à un spectacle magnifique. • Tout au long de la pièce, de superbes comédiens nous ont amusés. • Sur la grande scène du théâtre, les acteurs pouvaient librement circuler. • En permanence, le jeu des lumières tamisées créait un climat d’angoisse. • Tout cela nous a permis de passer une soirée bien agréable. Différencier les rôles de la lettre « s » à la fin des mots. La lettre « s » marque le pluriel. La lettre « s » fait partie de l’orthographe habituelle du mot. • les fruits • les branches • des récoltes • des champignons • de moutons • le bois • du bras • le mois • sous • pas 67 JE M’ENTraÎNE • Surtout que nous avons eu la chance de dîner avec d’autres spectateurs avec qui nous avons pu partager nos émotions. Exercice n° 1 UTILISaTIoN DU FIChIEr ■ La fiche aG9 La fiche propose des exercices qui mettent l’accent sur la reconnaissance des marques du pluriel. avec certains élèves on pourra débuter la séance par une lecture collective des phrases proposées. ■ La fiche MG5 Cette fiche reprend l’exercice n° 2 de la page 61 du manuel et propose une démarche pas à pas permettant aux élèves : – d’associer le déterminant et le nom dans l’écriture du singulier et du pluriel ; – de centrer leur attention sur l’écriture des fins de mots où se situe la majorité des difficultés orthographiques. ORTHOGRAPHE > Objectif : Mettre en relation déterminant et GN. • Et l’animal rouvre ses énormes mâchoires. • Il saute par-dessus le crocodile et l’empoigne par la queue. • Il rassemble ses forces et le fait tournoyer au-dessus de sa tête. • La gueule du monstre cogne les murs. Exercice n° 2 > Objectif : Mettre en relation déterminant et GN. quelle mouche a piqué les parents quelles parent des enfants sage. de Léo ? Pourtant, c’est un enfant Et sa mère qui se met la mains dans le dos les un ventre pour se faire plus gros. des ventres Et réfléchissez une secondes ! deux Mais Les accords dans le GN UTILISaTIoN DU FIChIEr Cette séance prolonge le travail effectué précédemment concernant le nombre dans le GN. On poursuit les objectifs orthographiques consistant à repérer les changements qui apparaissent lors du passage au pluriel et l’importance du rôle du déterminant dans les différentes écritures. JE DÉCoUVrE ■ La fiche ao9 La fiche propose des exercices s’articulant autour des objectifs suivants : – repérer les marques du pluriel ; – différencier les rôles de la lettre « s » à la fin des mots (rappels des séances précédentes) ; – mettre en relation déterminants et GN. avec certains élèves on pourra débuter la séance par une découverte collective des phrases proposées. Exercice n° 1 > Objectif : Repérer les changements dans le GN lors du passage du singulier au pluriel. texte 1 • un petit crocodile ridicule échappé d’un livre • un crocodile énorme, gigantesque Crocodébile texte 2 • des petits crocodiles ridicules, échappés de livres • des crocodiles énormes, gigantesques Manuel « » pages 58 à 63 VOCABULAIRE RÉDACTION La famille de mots Réécrire un texte en changeant de narrateur JE DÉCoUVrE J’ÉCrIS L’exercice propose la réécriture d’un petit texte connu des élèves. Il s’agit de changer de narrateur et de faire raconter la partie du récit proposée par le crocodile. On pourra faire précéder l’exercice d’un travail oral afin de faire apparaître que le crocodile ne sait pas ou ne dit pas tout et en particulier ce que dit ou pense Léo. Exercice n° 1 > Objectif : Faire apparaître les notions de famille de mots et de radical. mot mot qui a servi à former le 1er mot : le radical autre mot formé à partir du radical tristesse triste tristement s’endormir dormir le dormeur remonter monter démonter dépayser pays dépaysement emprisonné prison un prisonnier tournoyer tour détourner ■ La fiche r9 Il s’agit ici de proposer aux élèves de faire un résumé de l’histoire lue, résumé à présenter sous forme de lettre. Le travail pourra être exécuté par équipes de 2. Les différentes étapes proposées dans la fiche sont à commenter collectivement. Les élèves seront invités à utiliser un tableau de conjugaison pour l’utilisation du passé composé qui va s’imposer. JE M’ENTraÎNE Exercice n° 1 > Objectif : Trouver et utiliser des mots d’une même famille. activité de production individuelle. Valider collectivement quelques propositions. Exercice n° 2 > Objectif : Repérer le radical d’un mot. • gigantesque géant • incroyable croire • empoigne poing • dégoûtant goût 69 Les sentiments, c’est quoi ? LES ENJEUX phILoSophIQUES DISCUSSIoN ET DIFFICULTÉS Parmi les divers obstacles de l’amour, deux nous semblent récurrents. Le premier porte sur l’exigence de pureté que pose en soi l’amour. Lévinas exprime cette demande en affirmant que « l’autre doit passer avant moi ». Or on observera que concrètement ce n’est pas souvent le cas. On attend beaucoup de l’autre : on s’intéresse aux devoirs de l’être aimé fréquemment plus qu’aux nôtres. Nous nous sentons si facilement floué, frustré ou trahi. Nous nous défions en quelque sorte de l’être aimé : nous devons en permanence nous en défendre et négocier avec lui. Nous connaissons de grandes attentes, ne serait-ce qu’en cultivant le principe de réciprocité, comme si la relation amoureuse, passionnelle ou familiale, était une bonne affaire, un investissement rentable, une opération équitable, comme s’il relevait d’une justice comptable. L’amour est théoriquement un don, mais nous avons en tête surtout le don de l’autre. Nous espérons beaucoup de l’autre, même lorsque nous lui donnons. On pourra critiquer cette vision idéale de l’amour comme quasi surhumaine, nous ne sommes pas quotidiennement disposés à être généreux. L’ivresse du renoncement est un plaisir rare. Mais quoi qu’il en soit de la réalité amoureuse, elle mêle souvent l’idéal à des considérations plus triviales, d’où l’inéluctable conflit. De plus nous pardonnons plus difficilement l’imperfection de ceux dont nous dépendons. Sans doute parce que face à eux nous nous sentons vulnérable et fragile. L’autre raison de conflit porte sur les différences individuelles. Il ne nous est guère possible d’être à l’unisson avec quiconque, comme le souligne cyniquement Schopenhauer. Trop de choses risquent de nous séparer : notre sensibilité, nos désirs, notre manière d’être, nos inquiétudes, etc. De surcroît nous choisissons souvent l’être aimé parce qu’il est différent de nous et nous complète. Et dans un cadre familial, imposé par le hasard des choses, nous tendrons à cultiver nos différences par crainte de ne pas exister. L’avantage de ce texte pour engager une discussion philosophique est que bon nombre de questions sont déjà rédigées. On peut dès lors inviter les élèves à y répondre par oral ou par écrit, en insistant sur le fait qu’ils doivent, bien entendu, produire des réponses argumentées, non pas un simple « oui » ou « non ». Il pourra d’ailleurs être intéressant d’examiner collectivement les différentes réponses, pour vérifier qu’elles répondent bien à la question posée, qu’elles sont justifiées, que la justification corresponde bien à la réponse et que l’ensemble soit explicite et clair. ainsi les élèves seront encouragés à pratiquer une analyse critique des réponses de leurs camarades. Une exigence supplémentaire serait d’obliger chacun à répondre systématiquement « oui » et ensuite « non », ou fournir deux réponses différentes à une question, avec un argument pour chaque réponse. Une telle consigne oblige l’élève à problématiser d’emblée, en envisageant la nature limitée de toute réponse. En une étape subséquente, on pourra demander de produire de nouvelles hypothèses de réponse à la question générale, autres que les cinq déjà fournies. Il faudra ensuite produire des sousquestions afin de problématiser ces hypothèses. En travaillant ainsi, l’élève produit lui-même un texte équivalent à celui proposé. Bien entendu, la classe pourra évaluer les propositions et même choisir collectivement celles qui seront retenues. Un critère important supplémentaire sera de ne pas répéter ou paraphraser des idées déjà présentes. Plus difficile, on pourra proposer de produire un travail de synthèse, en demandant quels sont les problèmes principaux que pose la question titre au travers du texte. On devrait retrouver principalement des problèmes d’ordre éthique et des problèmes d’ordre pratique, que l’on tentera de classifier au fur et à mesure de leur apparition. activités complémentaires Choisis dans cette liste les trois raisons les plus justifiées ou les plus excusables de se disputer ainsi que les trois qui le sont le moins, en fournissant un argument à chaque fois. se disputer… > Concepts : raisons, légitime, injustifiable. > Compétences : • pour se défendre. • pour obtenir quelque chose. • par jalousie. • par colère. • pour embêter quelqu’un. • pour défendre la vérité. • pour avoir raison. • parce qu’on n’aime pas quelqu’un. • parce qu’on est de mauvaise humeur. • pour protéger un ami. • parce qu’on n’avait pas d’argument. • par peur. • par nervosité. • pour effrayer quelqu’un. • pour provoquer une bagarre. • parce qu’on déteste l’injustice. argumenter, juger, problématiser. On se dispute pour de nombreuses raisons, plus ou moins acceptables ou légitimes. Ce sont ces raisons et le contexte qui donneront sens ou non à la dispute, qui la qualifieront. Au-delà d’une généralité morale qui condamnerait sans équivoque la dispute, il s’agit de la problématiser, de lui accorder diverses significations. Différentes raisons ou explications sont données pour rendre compte d’une dispute. Il s’agit d’analyser ces diverses propositions d’explication, pour les évaluer et poser un jugement quant à la justification de la dispute en son rapport à une idée ou une autre. Les trois idées les plus acceptables et les trois moins acceptables sont demandées, qu’il faudra comparer. Selon le temps imparti, on en demandera moins, l’important étant surtout l’argumentation fournie. LE pETIT aTELIEr DE phILo 125 Manuel « » pages 126 à 131 LECTURE CoMprÉhENSIoN DU TEXTE Question n° 1 Question n° 2 cause : • Je me dispute avec ceux que j’aime parce que je suis en colère. oui, mais : • Si on est en colère, il vaut mieux s’isoler. C’est peut-être toi seul qui te mets en colère et pas les autres. • La dispute n’arrête pas souvent la colère. Je me dispute parce que : – les autres m’embêtent et je me défends ; – je suis en colère ; – ça fait du bien ; – pour régler des problèmes avec les autres. GRAMMAIRE La phrase négative Question n° 2 activité individuelle. Lors de la présentation des différentes propositions organiser un débat collectif. Question n° 3 • Les disputes les plus excessives se déroulent entre personnes qui s’aiment. vrai • Si tu te disputes avec tes proches, c’est que tu les vois souvent. vrai • Tu es très content lorsque tes proches sont absents. faux • Une des causes essentielles des disputes est la colère. vrai • Les disputes prouvent que les gens ne s’aiment pas. faux • Une dispute arrive souvent parce que l’on accepte mal que les autres ne pensent pas comme nous. vrai FoNCTIoNNEMENT DU TEXTE Question n° 1 question : • Pourquoi te disputes-tu avec ceux que tu aimes ? raison : • Parce que je suis en colère. arguments qu’on oppose : • Si on se dispute la colère peut ne pas disparaître. • Tu te mets en colère peut-être à cause de toi-même. • Quand on est en colère, il vaut peut-être mieux s’isoler. L’objectif essentiel de cette séance est de définir la phrase négative par son aspect formel c’est-à-dire la présence d’adverbes de négation que nous retiendrons comme seuls indices de la forme négative. On insistera aussi sur le fait qu’aucun type de phrase n’exclut la forme négative. JE DÉCoUVrE Exercice n° 1 > Objectif : Repérer les phrases négatives et les adverbes de négation. phrases affirmatives • Pourquoi te disputes-tu avec ceux que tu aimes ? • Parce que je suis en colère. • Parce que je suis méchant. • Ça fait du bien. • Pourquoi ne te disputes-tu pas avec ceux que tu aimes ? • Parce que je ne suis pas en colère. • Parce que je ne suis pas méchant. • Ça ne fait jamais de bien. Exercice n° 2 > Objectif : Repérer la négation dans différents types de phrases. • Ne circulez pas sur ce chemin. • Les disputes ne nient pas l’amour. • Il vaut mieux discuter calmement des problèmes. • Les autres n’ont-ils pas raison ? • Elle n’est vraiment pas méchante ! bleu Les sentiments, c’est quoi ? phrases négatives vert noir Manuel « » pages 126 à 131 JE M’ENTraÎNE Exercice n° 1 > Objectif : Repérer les phrases négatives ainsi que les aspects formels de la négation. • Les vélos n’ont pas le droit de circuler. • Le méchant n’aime pas. • Cela ne vous effraie-t-il pas ? • Quelle ne fut pas ma surprise ! • Ne portez rien. • Vous ne pouvez pas me fâcher. • Les disputes n’apaisent pas la colère. • Ne m’embête pas ! • Tu ne m’embêteras plus ? • Ne faites plus attention à lui. UTILISaTIoN DU FIChIEr. ■ La fiche aG16 Cette fiche poursuit les mêmes objectifs que ceux poursuivis dans les exercices du manuel : – repérer les phrases à la forme négative et les éléments (adverbes) de la négation ; – passer de la forme affirmative à la forme négative et réciproquement. Exercice n° 2 > Objectif : Écrire des phrases à la forme négative. ORTHOGRAPHE • Je ne suis pas en colère. • Tu n’es pas méchant ? • Tu ne te disputes pas avec eux. • Les causes de conflit ne manquent pas. • Qu’elle n’est pas belle cette journée ! • Ne sors pas de là. • Ne voyez-vous pas ce désastre ? « é » ou « er » Cette séance propose aux élèves de construire des stratégies permettant de différencier la terminaison du participe passé des verbes en « é » de la terminaison de l’infinitif « er ». Exercice n° 3 > Objectif : JE DÉCoUVrE Transformer des phrases de la forme négative à la forme affirmative. • J’en veux plus. • Elle marche beaucoup. • J’y vais pour le week-end. • J’entends la musique. • Je sais. Exercice n° 1 > Objectif : Différencier les terminaisons « é » ou « er » et repérer les éléments qui impliquent chacune d’elles. Exercice n° 4 > Objectif : Écrire des phrases à la forme négative. Exemples : • Il ne faut pas circuler dans ce sens. • Il ne faut pas fumer. mots en er mot(s) qui précède (nt) mots en é mot(s) qui précède (nt) résumer bavarder chahuter oublier acheter de à à ne devais pas d’ soufflé oublié gagné gagné retrouvé passé a a a ai s’est a Remarques : Les mots en « é » sont précédés de a – ai (avoir), s’est (être). Les mots en « er » (infinitifs) sont précédés des petits mots à – d’ ou du verbe devoir. • On ne doit pas tourner à droite. 127 JE M’ENTraÎNE VOCABULAIRE Exercice n° 1 Les contraires > Objectif : Différencier participe passé en « é » et infinitif en « er ». • J’ai dégusté le gâteau que maman a préparé. • Papa a fait réparer la clôture du jardin. • Le chien a trouvé un nouveau maître. • Toute la famille a voulu le caresser. • Il faut prendre la peine d’écouter les bons conseils. • Qui a déchiré les pages du livre ? Exercice n° 2 > Objectif : Différencier participe passé en « é » et infinitif en « er » en mettant en œuvre une stratégie adaptée. • On doit se lever (on doit vendre) tôt pour arriver (pour vendre) à l’heure. • Je vais terminer (je vais vendre) ce livre que j’ai commencé (j’ai vendu) la semaine dernière. • Quel escalier as-tu grimpé (as-tu vendu) ? • Allez-vous accepter (allez-vous vendre) cette proposition ? • J’ai proposé (j’ai vendu) de commencer (j’ai proposé de vendre) à travailler (commencer à vendre). • Je pense aller (je pense vendre) pêcher (aller vendre) le prochain samedi. • J’ai encouragé (j’ai vendu) mes camarades à grimper (j’ai encouragé de vendre) plus rapidement la colline. UTILISaTIoN DU FIChIEr. ■ La fiche ao18 Les deux premiers exercices sont centrés sur la reconnaissance et l’écriture du participe passé en « é » ou de l’infinitif en « er ». L’exercice n° 3 est un exercice de dictée. L’enseignant lit le texte (voir ci-dessous) et les élèves écrivent les mots manquants ou la terminaison des mots suivis de points de suspension. Texte : J’ai glissé la lettre dans une enveloppe. Sur la pointe des pieds, j’ai posé ma lettre sur le gros bol où papa boit son café. J’ai tellement attendu que j’ai passé toute la nuit à jouer avec mon chien. J’ai entendu la porte se fermer. Je me suis précipité dans la cuisine. Papa avait écrit : « C’est oui ! ». J’étais tellement heureux que j’ai réveillé mon chien. Il s’est mis à me mordiller les mains. Je lui ai proposé de me regarder droit dans les yeux. Les sentiments, c’est quoi ? JE DÉCoUVrE Exercice n° 1 > Objectif : Repérer les contraires. texte 1 texte 2 • violentes • exigeant • souvent • pénible • insupportable • calmes • indulgent • rarement • tolérable • supportable Les mots de la colonne « texte 2 » sont les contraires des mots de la colonne « texte 1 ». Le mot supportable : son contraire a été formé en supprimant le préfixe « in ». JE M’ENTraÎNE Exercice n° 1 > Objectif : Écrire des contraires. • se lever se coucher • humide sec • faux exact • Entrez Sortez • arriver partir • juste faux • propre sale • lisible illisible • trouver perdre Exercice n° 2 > Objectif : Utiliser le préfixe « in » – « im » pour écrire le contraire. • pliable – impliable • buvable – imbuvable • mettable – immettable • prenable – imprenable Manuel « » pages 126 à 131 Exercice n° 3 UTILISaTIoN DU FIChIEr > Objectif : ■ La fiche r19 Il s’agit à partir du texte « la répartition de la population sur la Terre » d’observer l’organisation d’un texte documentaire et d’en faire apparaître les caractéristiques. L’activité de production propose d’organiser différentes informations dans des paragraphes distincts de façon à retrouver les caractéristiques du texte documentaire observées précédemment. Utiliser le préfixe « in » – « im ». • impair • impayé • inanimé • invendu • inexact • inutile Valider collectivement quelques constructions de phrases. RÉDACTION Réécrire un texte en « je » J’ÉCrIS L’activité d’écriture est centrée sur la pratique de toutes les formes linguistiques qui renvoient à la notion de personne. Texte 1 : je – j’ – me – m’ – mon – ma – mes Texte 2 : je – j’– mon – mes Les différents exercices proposés concernent l’écriture et la réécriture des textes courts en faisant varier le narrateur. Les exercices n° 1 et 3 proposent la réécriture d’un texte en utilisant successivement la 1re personne puis la 2e personne du singulier. L’exercice n° 2 est une production individuelle inspirée d’un texte donné. L’exercice n° 4 qui peut être réalisé au sein de groupes restreints est une activité d’écriture à partir de quatre vignettes de BD. Les exercices n° 5 et 6 reprennent globalement les mêmes intentions que précédemment. Il est évident que chaque élève n’effectuera pas la totalité du travail proposé. Chaque enseignant adaptera les exercices au groupe d’élèves auquel il s’adresse. 129