Objectif

Transcription

Objectif
La pêche
LES ENJEUX phILoSophIQUES
DISCUSSIoN ET DIFFICULTÉS
Ce texte porte principalement sur les rapports sociaux. D’une
part l’amitié, puisque Renart et Ysengrin se disent « frères » et se
devraient, paraît-il, une entraide mutuelle. aristote tente à ce sujet
de distinguer trois sortes d’amitié : l’amitié qui se fonde sur l’utilité, celle qui se fonde sur le plaisir, et la véritable amitié, qui n’a pas
d’autre objet qu’elle-même. Mais si l’amitié motivée par l’intérêt
est tout à faire courante et quotidienne, comme dans la présente
histoire, l’amitié « vraie » est d’après notre philosophe quasiment inexistante. Position que certains trouveront quelque peu
« cynique », mais peut-être réaliste. Car cette défiance que manifestent l’un pour l’autre les deux compères est bien caractéristique de
cette « insociable sociabilité » des hommes dont nous parle Kant.
Les êtres humains cherchent la compagnie de leurs semblables tout
en protégeant frileusement leur quant-à-soi, tant pour des raisons
d’intérêt personnel que pour protéger soi-même et son image ; ils
entretiennent ainsi des liens dont la vérité est jalousement exclue.
L’autre aspect du fonctionnement social mis en scène est celui
du pouvoir. Pouvoir de la force contre pouvoir de l’intelligence.
Certes, le second est plus séduisant et flatteur que le premier car
nous ne supportons guère l’imposition du brutal et de la contrainte.
Pourtant, à y regarder de plus près, cette complicité attendue et
prévisible du lecteur avec Maître Renart n’est rien d’autre qu’un
souci d’agir à notre guise, dans notre perspective mesquine. Les
deux comparses sont bien inséparables, en leur manque d’altruisme.
On peut renvoyer dos à dos leur goût de l’arbitraire et de la puissance : si l’on peut moquer la bêtise d’Ysengrin, on peut tout autant
critiquer la roublardise de son alter ego.
Le duo de Renart et Ysengrin pose problème au lecteur, de là l’intérêt de l’histoire. a priori on peut s’identifier au renard, surtout
si l’on connaît déjà l’ouvrage : il est rusé, et les tours pendables
qu’il joue nous font rire. Mais si l’on apprécie parfois l’intérêt des
pièges qu’il tend, par exemple pour nourrir sa famille, nécessité qui
les rend moralement excusables, dans cette histoire-ci le rusé peut
paraître carrément et gratuitement méchant. Non seulement il n’a
rien à gagner de cette rouerie, mais de surcroît les conséquences
pourraient en être terribles et le sont, puisque le loup risque sa vie
et perd sa queue. De l’autre côté, si Ysengrin peut nous faire de la
peine, on a du mal à l’aimer car il paraît stupide et surtout égoïste :
une fois qu’il se croit riche, il ne veut pas partager. À moins de penser
que Renart représente une sorte d’incarnation de la justice immanente, et que tel Robin des Bois, sa destinée est de punir les puissants injustes. En même temps, dans cette histoire, c’est Renart qui
est le nanti puisque, contrairement à Ysengrin, son garde-manger
est bien plein. C’est d’ailleurs cette richesse qui lui autorise peutêtre le luxe de jouer de tels tours. autre problème sur lequel on peut
se pencher : « Est-ce bien de jouer des tours ? », et l’on envisagera
l’affaire tour à tour du côté de la victime et du pendard. À moins là
encore d’échapper complètement à la contrainte éthique.
Pour ces raisons, il sera porteur de prendre cette histoire comme
un dilemme moral en demandant aux élèves quel personnage
ils préfèrent, si l’un ou l’autre a raison, ou encore si l’un est meilleur
que l’autre.
activités complémentaires
Est-ce bien de jouer un tour à l’autre :
• pour t’amuser ?
• pour lui donner une leçon ?
• pour le faire rire ?
• pour te venger ?
• pour jouer ?
• pour faire rire les autres ?
• pour passer le temps ?
• pour qu’il se réveille ?
• pour rigoler ?
• pour rien ?
> Concepts :
but, raison, justification.
> Compétences :
analyser, juger, argumenter.
Dans cette histoire, Renart se joue d’Ysengrin. Pour quelle
raison ? Cet acte est-il justifié ou non ? Cela demande d’évaluer
un acte dans son rapport à une finalité. Le problème posé ici est
que cet acte, jouer un tour — banal chez les enfants — relève
aussi d’une certaine gratuité, d’une certaine spontanéité.
Pour éviter les réponses toutes faites, on pourra demander
d’emblée à l’élève — ou à la classe, de répondre systématiquement « oui » puis « non » à la question, de préférence par écrit, en
fournissant un argument à chaque fois. On comparera ensuite
les divers arguments. On pourra aussi demander à chaque
élève de classer ces raisons en ordre de valeur décroissante ou
croissante, en justifiant cet ensemble par un certain nombre
d’arguments.
Certaines justifications sont proches les unes des autres : reste
à l’élève à fournir les distinctions qu’il peut ou croit y voir,
ou déclarer qu’il n’y en a pas.
LE pETIT aTELIEr DE phILo
29
Manuel «
»
pages 20 à 25
LECTURE
Le texte « La pêche » ne présente aucune difficulté
particulière.
Lors de la découverte collective on pourra répondre
à une première question que nous aborderons
fréquemment : dans les textes qui racontent, comment
retrouver facilement les paroles des différents personnages ?
L’exercice sur la respiration de la phrase a pour
objectif de faire prendre conscience que des reprises
de respiration diverses donnent des interprétations
de sens différentes.
La phrase à dire est un peu longue. Les reprises de
respiration sont nécessaires. Les places qui leur seront
attribuées demanderont une analyse quant à l’interprétation ressentie.
CoMprÉhENSIoN DU TEXTE
Question n° 5
Ysengrin veut être le pêcheur. Il a peur que Renart ne lui
donne aucun poisson. Il veut les pêcher lui-même.
Question n° 6
• Renart emmène Ysengrin à la pêche sur un lac gelé.
• Il le place auprès d’un trou fait dans la glace.
• Il lui demande d’utiliser sa queue dans le trou comme
canne à pêche en pensant qu’avec le gel Ysengrin restera
prisonnier de la glace.
Question n° 7
Ysengrin aurait pu avoir la tête tranchée.
Il s’en sort avec « seulement » la queue coupée.
• « Mais dans sa précipitation, le malheureux chasseur
glisse et son épée, au lieu de fendre la tête d’Ysengrin,
lui coupe la queue ! » (l. 90 à 92)
Question n° 8
Question n° 1
Les personnages
Qui sont-ils ?
Que sait-on d’eux ?
Renart
• C’est lui qui raconte l’histoire.
• Il est très malin et organise une farce aux
dépens du loup.
• À la fin il abandonne Ysengrin sous la menace
des chiens.
Ysengrin
Maître Constant
Réponses individuelles. Les justifications données
peuvent être prétexte à débat collectif.
FoNCTIoNNEMENT DU TEXTE
Question n° 1
• C’est un loup.
• Il est naïf et la faim lui fait faire n’importe quoi.
• Il reste prisonnier de la glace.
• Il perd sa queue à la fin de l’histoire.
• Il lance ses chiens après Renart et Ysengrin.
• Il glisse sur la glace et coupe la queue du loup.
Question n° 2
Dans les parties du texte en italique, Renart s’adresse
directement au lecteur. Les interventions sont formulées
aux termes de questions qui permettent au narrateur
d’introduire la suite du récit.
texte
Quels sont
les personnages ?
1
de la ligne 1
(Nous sommes…)
à la ligne 18
(… à ma queue.)
Renart
Ysengrin
• Ysengrin rend visite
à Renart.
• Renart propose une
partie de pêche.
2
de la ligne 19
(J’embrasse…)
à la ligne 46
(… pour guetter
sa pêche.)
Renart
Ysengrin
• La partie de pêche
se met en place.
3
de la ligne 49
(Et bien sûr…)
à la ligne 63
(… j’arrive.)
Renart
Ysengrin
• Ysengrin pêche en
chantant.
4
de la ligne 64
(Pauvre Ysengrin !)
à la ligne 81
(… pour eux !)
Renart
Ysengrin
• Ysengrin est pris au piège
de la glace.
• Les chiens arrivent,
Renart s’enfuit.
5
de la ligne 85
(Ysengrin…)
à la ligne 99
(… miraculeuse !)
Question n° 3
Ysengrin a faim. On lui a volé trois jambons et il n’a plus
rien à manger.
Question n° 4
Que se
passe-t-il ?
• Maître Constant coupe
Renart
la queue de Ysengrin qui
Maître Constant
s’enfuit.
• « En réalité, ami lecteur, j’ai caché une vingtaine
d’anguilles dans le puits. » (l. 10 à 11)
La pêche
Manuel «
»
pages 20 à 25
Question n° 2
Exercice n° 2
> Objectif :
l. 29  Ysengrin. «… aboie Ysengrin… »
l. 31  Réponse de Renart.
l. 32  Réponse d’Ysengrin.
l. 35  Réponse de Renart.
l. 39  Réplique qui suit l’intervention de Renart.
« Je […] lui donne les derniers conseils. »
Réécrire des phrases au passé et au futur.
• Hier l’homme est entré dans la cuisine, a ouvert le
buffet, a pris le pain et a coupé une tranche épaisse.
• Demain, l’homme entrera dans la cuisine, ouvrira le
buffet, prendra le pain et coupera une tranche épaisse.
Remarque :
Les formes verbales ont changé.
GRAMMAIRE
JE M’ENTraÎNE
Le verbe
Exercice n° 1
au CE1, les élèves ont appris à reconnaître le groupe
verbal comme élément indispensable de la phrase
et à nommer le verbe comme étant le mot essentiel.
au CE2, on va approfondir cette notion en analysant
le fonctionnement du verbe, en essayant de répondre
aux questions fondamentales : le verbe, qu’est-ce que
c’est ? à quoi ça sert ?
Dans cette séance il s’agira essentiellement d’observer
et d’analyser le rôle du verbe dans l’expression du
passé et du futur par rapport au temps de l’écriture.
> Objectif :
Différencier noms et verbes ayant des terminaisons
identiques.
noms
verbes
clocher – rocher – loisir – fakir – danser – scier – grandir – rugir –
rasoir – manoir – ventre – cendre avoir – revoir – prendre – fendre
Exercice n° 2
> Objectif :
JE DÉCoUVrE
Savoir utiliser temps du passé, temps du futur.
a pêché quelques anguilles.
pêchera
• Il les cachera au fond du puits.
a cachées
• Quand tu sentiras une foule de poissons
as senti
dans le seau, tire !
• La veille, Renart
Exercice n° 1
> Objectif :
Ranger les GV : présent – passé – futur.
Ysengrin se rend chez Renart pour lui demander de l’aide.
La semaine dernière on lui a volé les jambons suspendus
aux poutres de sa maison.
Renart, lui, a pêché une vingtaine d’anguilles.
Il les a cachées dans un puits.
Renart a imaginé un plan : il emmènera Ysengrin à la
pêche. Il lui proposera de pêcher dans un trou d’eau au
milieu du lac gelé. Quand la nuit viendra, l’eau glacera
et retiendra la queue du loup prisonnière. Ysengrin sera
alors pris au piège.
Ce qui se passe au moment
où l’on écrit.
• se rend chez Renart
Ce qui s’est déjà passé.
Souligne le (ou les) mot(s)
qui annonce(nt) que l’action
est déjà passée.
• lui a volé les jambons
• a pêché une vingtaine d’anguilles
• les a cachées dans un puits
• a imaginé un plan
Ce qui se passera plus tard.
Souligne le (ou les) mot(s)
qui annonce(nt) que l’action
se passera plus tard.
• emmènera Ysengrin
• lui proposera de pêcher
• viendra
• glacera
• retiendra la queue du loup prisonnière
• sera alors pris au piège
te dirai quand tu devras te relever.
t’ai dit
• Quand monsieur Constant a vu Ysengrin
verra
s’enfuir, il le poursuivra.
• Je
Exercice n° 3
> Objectif :
Savoir repérer dans un récit les événements passés
et les événements à venir.
Cher Ysengrin,
Hier, nous nous sommes quittés précipitamment.
Maître Constant a couru après toi et tu as disparu
dans la campagne sans un salut.
Je t’écris pour t’inviter à manger quelques poissons.
Je les prépare à l’instant.
Je t’attendrai aux environs de midi. Ton couvert sera mis
et je te recevrai à ma table avec grand plaisir.
Renart
 bleu
31
 vert
Exercice n° 4
> Objectif :
Savoir utiliser temps au présent et temps du futur.
• La famille arrive, les voisins et les amis suivent à peu
de distance. Les enfants vont devant. Le père et la mère
ne se pressent pas.
• La famille arrivera, les voisins et les amis suivront à peu
de distance. Les enfants iront devant. Le père et la mère
ne se presseront pas.
Remarques :
• « est » et « sont » sont deux personnes du verbe être ;
• « est » 3e personne du singulier ;
• « sont » 3e personne du pluriel.
JE M’ENTraÎNE
Exercice n° 1
> Objectif :
UTILISaTIoN DU FIChIEr
■ La fiche aG3
Les exercices proposés reprennent les objectifs fixés
dans la séance :
– situer des événements par rapport à un moment
précis ;
– utiliser les temps du passé et du futur soit en faisant
un choix entre deux propositions soit par l’intermédiaire de la réécriture.
La fiche pourra être utilisée en autonomie par les
élèves qui n’ont pas de difficultés particulières ou avec
l’aide de l’accompagnement de l’enseignant pour
les élèves qui ont encore quelques connaissances
à consolider.
ORTHOGRAPHE
et – est / son – sont
Cette séance s’inscrit dans la suite logique de celle de
la page 18.
La même démarche pédagogique sera mise en œuvre.
Différencier les écritures et – est.
• J’attends quelques minutes et je sors.
• Le seau est plein, j’arrive !
• Sa queue est prise dans la glace.
• Le seau est trop lourd et je ne peux le remonter.
• Le loup hurle et s’enfuit dans la forêt.
Exercice n° 2
> Objectif :
Différencier les écritures son – sont.
• Les anguilles sont cachées dans le puits.
• Ysengrin n’a pris ni son filet ni son épuisette.
• Pendant ce temps son seau et sa queue sont pris
dans la glace.
• Les cris du loup sont inutiles.
Exercice n° 3
> Objectif :
Savoir justifier l’orthographe de est – sont.
• Le loup est (verbe être) prisonnier et Maître Constant
brandit son épée.
• Les chiens de Maître Constant ne sont (verbe être)
pas loin.
• Ysengrin fredonne son refrain.
• Renart est (verbe être) malin.
JE DÉCoUVrE
Exercice n° 1
> Objectif :
Repérer les conditions d’utilisation des homophones
et – est / son – sont.
• Ysengrin est efflanqué et a fort
mauvaise mine.
• J’embrasse ma petite famille et je
quitte Maupertuis.
• Mes anguilles sont en lieu sûr et je pars
tranquille.
• Je place frère loup et son seau au-dessus du trou et je
vais me cacher derrière les buissons qui sont tout près.
La pêche
UTILISaTIoN DU FIChIEr
■ La fiche ao3 prolonge les exercices du manuel.
L’exercice n° 1 insiste sur la justification de l’orthographe repérée.
avant de débuter la réalisation bien préciser
la compréhension de la consigne.
Manuel «
»
pages 20 à 25
VOCABULAIRE
Exercice n° 3
> Objectif :
Repère l’intrus dans un ordre alphabétique.
L’ordre alphabétique
• purée
• nylon
au CE1, les élèves ont déjà manipulé l’ordre alphabétique. Il s’agit dans cette séance de rappeler les
critères de rangement et ceci dans une perspective
d’utilisation du dictionnaire rapide et efficace.
Exercice n° 4
> Objectif :
Pratiquer le rangement dans l’ordre alphabétique.
• eau – échantillon – élastique – enfer – éprouver –
estime
• rayon – repas – ride – ronce – rude – sort
JE DÉCoUVrE
Exercice n° 1
RÉDACTION
> Objectif :
Pratiquer le rangement dans l’ordre alphabétique.
Alain – bébé – calme – dodu – et – fantaisiste
Remarque :
Les premières lettres en rouge se présentent dans l’ordre
alphabétique.
Réécrire la fin d’un récit
Exercice n° 2
J’ÉCrIS
> Objectif :
Pratiquer le rangement dans l’ordre alphabétique.
Exercice n° 1
pierre – plante – pomme – prénom – puceron
La première lettre étant la même, on a rangé la deuxième
lettre dans l’ordre alphabétique.
B
D
E
a
C
a
D
Exercice n° 2
JE M’ENTraÎNE
C
E
B
Exercice n° 3
Exercice n° 1
> Objectif :
C’est une activité d’écriture longue que nous proposons de mener selon la démarche suivante :
1) Une phase d’écriture qui peut être individuelle
ou par groupe de 2 ou 3 élèves.
2) Une phase de validation collective quant aux
contenus proposés et en référence aux conseils
de la page 25.
3) Une phase de corrections individuelles.
4) Une phase de réécriture.
Ranger dans l’ordre alphabétique.
bête – corbeau – moineau – ours – poisson – roitelet
Exercice n° 2
> Objectif :
Repérer, utiliser l’ordre alphabétique dans le dictionnaire.
Référence : Larousse Major
----------------- ph ----------------• premier mot : phalange
• avant : peut-être
• après : phalène
33
Crocodébile
LES ENJEUX phILoSophIQUES
DISCUSSIoN ET DIFFICULTÉS
Pour un enfant, le monde qui nous entoure est difficile à comprendre,
surtout en ce qui a trait à l’amour et aux sentiments en général.
Comment peut-on accepter de partager l’amour de nos parents,
lorsque l’on a été le seul enfant pendant plusieurs années ? C’est
suffisamment difficile lorsque l’on est habitué, pour autant que l’on
puisse s’habituer à partager l’amour. Ce sentiment touche de trop
près à notre être, à notre identité : l’amour des autres nous valorise
et nous constitue, on peut même dire qu’il nous fait exister. Tant
l’amour que l’on a pour eux, qui nous fait à la fois désirer et craindre
leurs attentions et leur présence, que celui qu’ils ont pour nous,
qui à nos propres yeux et parfois celui de notre entourage nous
accorde un véritable statut existentiel.
L’amour redoute et désire son objet : il est souvent de nature
contradictoire. Éros est fils de pauvreté et d’expédient, racontait
Platon. Il a de grosses demandes, ce qui le désespère, mais il est
aussi plein de ressources : tout est bon pour agir. ainsi en va-t-il
pour Léo, qui ne peut se résoudre à l’idée de partager l’amour
parental avec quiconque. Ne suffirait-il donc pas à ses parents ?
L’amour est exigeant, il tend à être exclusif. Toute intrusion est donc
perçue comme une menace. Or l’amour est étrange parce qu’il ne
recule devant rien et détient ses propres ressources. C’est ainsi
que Léo s’invente une sombre histoire, où la famille tout entière va
expier son « crime » en étant dévorée par un crocodile, alter ego de
Léo, double monstrueux issu des couches profondes d’un subconscient agité, tiré de l’abîme de l’être primaire. Désir inavouable de
fusion cannibale, mêlé à une envie de violence vengeresse et punitive. Mais, le Léo « humain », super-ego et super-héros, viendra à la
rescousse de toute la famille. En tant que sauveur, son identité sera
sauvée et rétablie : devenu le grand frère, sorte de père intérimaire,
il sera réconcilié avec sa famille, jusqu’au prochain épisode…
La dimension psychologique de cette histoire, toute la mécanique
imaginative et symbolique mise en route par Léo pour « traiter » sa
propre jalousie sera sans doute difficilement perçue par les enfants.
Ils seront tour à tour frappés par le manque de réalité de l’histoire,
par son côté fantastique et rigolo, ou peut-être traiteront-ils Léo
de menteur, mais il n’est pas évident de saisir la sublimation de la
pulsion de « meurtre » que le héros ressent envers toute sa famille.
Néanmoins, sans prétendre faire un « cours » de psychologie aux
enfants, on peut tout de même leur demander pas exemple « Pourquoi Léo s’invente-t-il ce crocodile ? ». Ils devront alors pénétrer
la logique interne de la narration à partir des motivations de leur
auteur, des origines qui restent à identifier et articuler. Déjà, pour
faire émerger le concept de jalousie, s’il ne surgit pas de lui-même,
on peut demander « Léo est-il content au début de cette histoire ? ».
On peut aussi demander dans la foulée « Léo est-il content à la fin
de l’histoire ? », histoire de demander ensuite « Qu’est-ce qui
explique le changement d’attitude ? ». Sinon, une fois que le
concept de jalousie aura émergé, on peut demander « Est-ce que
cela explique l’histoire que Léo raconte ? ». Il s’agira alors de rentrer
dans l’imagination d’un enfant jaloux et tenter d’expliquer les
diverses péripéties à travers cette hypothèse. Il s’agira ensuite de
prendre en charge le changement d’attitude, ce qui risque d’être
un peu plus difficile. Mais si l’idée de réconciliation ne doit pas être
trop attendue, un élève peut très bien supposer que Léo ne veut
plus être jaloux. De toute façon, si aucune explication n’est fournie,
on peut rester sur cette impression « d’insaisissable », même
si intuitivement l’élève perçoit qu’un tel revirement a du sens.
activités complémentaires
pourquoi aime-t-on…
Comment aime-t-on…
> Concepts :
• son mari ou sa femme ?
• son fiancé ou sa fiancée ?
• son copain ou sa copine ?
• son frère ou sa sœur ?
• les mathématiques ?
• le chocolat ?
• son voisin ou sa voisine ?
• son maître ou sa maîtresse ?
• une chanson ?
• soi-même ?
• son enfant ?
• ses parents ?
• son pays ?
• une idée ?
aimer, amour, amitié, raison.
> Compétences :
analyser, conceptualiser.
Léo aime, il est aimé, mais il a des doutes car l’amour est difficile à comprendre. Ceci parce que l’amour prend des formes très
différentes, qui semblent n’avoir rien en commun bien que l’on
utilise le même terme. Il est donc intéressant de tenter d’analyser quelques spécificités de l’acte d’aimer.
Plusieurs « objets d’amour » sont présentés : des êtres, des choses,
des abstractions, et pour chacun d’entre eux il s’agit de trouver
quelque chose en particulier qui le déterminerait. Pour vérifier la valeur de ce critère, chaque élève à tour de rôle pourra
énoncer une de ses idées et voir si ses camarades devinent de
quoi il retourne. On pourra critiquer un critère soit parce qu’il
est trop large, soit parce qu’il est trop spécifique, ou pas clair.
Ou encore chacun répondra par écrit puis échangera sa copie
avec un voisin pour une évaluation mutuelle.
LE pETIT aTELIEr DE phILo
65
Manuel «
»
pages 58 à 63
LECTURE
Ce texte ne présente aucune difficulté de lecture.
CoMprÉhENSIoN DU TEXTE
Question n° 6
Au début du récit Léo n’apprécie pas du tout la future
arrivée du bébé. Il se dit même au moment où le crocodile s’apprête à dévorer le ventre de sa maman « Bon
débarras ! »
À la fin il parle au bébé et lui dit que plus tard il faudra se
souvenir que c’est lui qui lui a sauvé la vie. Il accepte donc
sa présence.
Question n° 1
Léo n’est pas content car sa maman attend un bébé et
qu’il n’apprécie pas l’arrivée d’un petit frère ou d’une
petite sœur.
FoNCTIoNNEMENT DU TEXTE
Question n° 1
Question n° 2
C’est pas beau.
• « C’est laid, un ventre comme ça ! » (l. 18)
C’est sale.
• « Alors, ça fait pipi où ? … Ça fait pipi dans le ventre ! »
(l. 21 à 23)
• « … mais c’est dégoûtant ! » (l. 26)
• « Les femmes enceintes ont faim à n’importe quelle
heure. » (l. 39 et 40)
À cause du gros ventre plus de câlins.
• « … son gros ventre anti-câlins » (l. 42 et 43)
B
D
H
A
F
C
E
G
ordre du texte
Question n° 2
activité de production individuelle.
Question n° 3
Le paragraphe cité peut porter le titre :
Léo assomme le crocodile.
Question n° 3
Quelques exemples :
• Un crocodile dans la cuisine.
• Un crocodile qui avale la maman puis le papa.
• Un jeune enfant qui fait tournoyer un crocodile gigantesque en le tenant par la queue.
• Les parents qui sont sains et saufs dans le ventre du
crocodile que Léo ouvre avec une paire de ciseaux.
Question n° 4
Léo ouvre le ventre du crocodile avec des ciseaux.
On retrouve ce même procédé dans le conte « le Petit
Chaperon rouge » dans lequel un chasseur récupère la
petite fille et sa grand-mère en ouvrant le ventre du loup.
Question n° 5
Cette question peut faire l’objet d’un débat. faire
justifier les propositions avec des éléments du texte.
Crocodébile
Manuel «
»
pages 58 à 63
GRAMMAIRE
JE M’ENTraÎNE
Exercice n° 1 :
Le singulier, le pluriel dans le GN
> Objectif :
Repérer les marques de nombre dans le GN.
Cette deuxième séance met l’accent sur les marques
qui traduisent la notion de nombre :
– l’importance et le rôle essentiel des déterminants ;
– la marque de fin de mots (« s » ou « x ») tout en
faisant apparaître que leur présence n’est pas nécessairement la marque du pluriel. Ceci a déjà été abordé
sous l’angle orthographique dans la séance 7.
En mangeant des petits gâteaux , les locataires
et les policiers boivent le café .
En regardant Vassilis j’ai l’impression que des poils
poussent dans ses oreilles . Moi, le petit chien , je pousse
de petits aboiements pour dire la même chose.
JE DÉCoUVrE
Vassilis passe derrière le canapé et attrape une boîte .
Il sort un instrument avec des cordes et des dessins
Exercice n° 1
> Objectif :
incrustés sur le bois .
Repérer les marques du nombre dans le GN.
groupe
nominal
singulier
le garçon
ses parents
 vert
déterminant
lettre finale
du nom
X
le
n
X
ses
s
la
e
la viande
pluriel
X
la cervelle
X
la
e
la chasse
X
la
e
les combats
X
les
s
ses journées
X
ses
s
les bois
X
les
s
plusieurs heures
X
plusieurs
s
les anciens
X
les
s
l’adolescent
X
l’
t
sa poitrine
X
sa
e
les yeux
X
les
x
les esprits
X
les
s
sa
e
sa bouche
X
 rouge
Exercice n° 2
> Objectif :
Mettre en relation déterminant et nom.
• Les parents de Léo sont contents.
pluriel
• Un gros ventre déforme, pense Léo.
singulier
• Le père de Léo fredonne un air sans paroles.
singulier
• Réfléchissez quelques secondes.
pluriel
• Les femmes enceintes ne doivent pas s’énerver.
pluriel
• Les crocodiles ne vivent pas dans cette région.
pluriel
singulier
Exercice n° 3
> Objectif :
Exercice n° 2
Savoir repérer dans une phrase les marques du nombre.
> Objectif :
• Nous avons assisté à un spectacle magnifique.
• Tout au long de la pièce, de superbes comédiens nous
ont amusés.
• Sur la grande scène du théâtre, les acteurs pouvaient
librement circuler.
• En permanence, le jeu des lumières tamisées créait
un climat d’angoisse.
• Tout cela nous a permis de passer une soirée bien
agréable.
Différencier les rôles de la lettre « s » à la fin des mots.
La lettre « s » marque
le pluriel.
La lettre « s » fait partie
de l’orthographe habituelle
du mot.
• les fruits
• les branches
• des récoltes
• des champignons
• de moutons
• le bois
• du bras
• le mois
• sous
• pas
67
JE M’ENTraÎNE
• Surtout que nous avons eu la chance de dîner
avec d’autres spectateurs avec qui nous avons pu
partager nos émotions.
Exercice n° 1
UTILISaTIoN DU FIChIEr
■ La fiche aG9
La fiche propose des exercices qui mettent l’accent
sur la reconnaissance des marques du pluriel.
avec certains élèves on pourra débuter la séance par
une lecture collective des phrases proposées.
■ La fiche MG5
Cette fiche reprend l’exercice n° 2 de la page 61 du
manuel et propose une démarche pas à pas permettant aux élèves :
– d’associer le déterminant et le nom dans l’écriture
du singulier et du pluriel ;
– de centrer leur attention sur l’écriture des fins de
mots où se situe la majorité des difficultés orthographiques.
ORTHOGRAPHE
> Objectif :
Mettre en relation déterminant et GN.
• Et l’animal rouvre ses énormes mâchoires.
• Il saute par-dessus le crocodile et l’empoigne par
la queue.
• Il rassemble ses forces et le fait tournoyer au-dessus
de sa tête.
• La gueule du monstre cogne les murs.
Exercice n° 2
> Objectif :
Mettre en relation déterminant et GN.
quelle mouche a piqué les parents
quelles
parent
des
enfants
sage.
de Léo ? Pourtant, c’est
un enfant
Et sa mère qui se met la mains dans le dos
les
un
ventre
pour se faire
plus gros.
des ventres
Et réfléchissez une secondes !
deux
Mais
Les accords dans le GN
UTILISaTIoN DU FIChIEr
Cette séance prolonge le travail effectué précédemment concernant le nombre dans le GN.
On poursuit les objectifs orthographiques consistant
à repérer les changements qui apparaissent lors du
passage au pluriel et l’importance du rôle du déterminant dans les différentes écritures.
JE DÉCoUVrE
■ La fiche ao9
La fiche propose des exercices s’articulant autour
des objectifs suivants :
– repérer les marques du pluriel ;
– différencier les rôles de la lettre « s » à la fin des mots
(rappels des séances précédentes) ;
– mettre en relation déterminants et GN.
avec certains élèves on pourra débuter la séance par
une découverte collective des phrases proposées.
Exercice n° 1
> Objectif :
Repérer les changements dans le GN lors du passage
du singulier au pluriel.
texte 1
• un petit crocodile ridicule
échappé d’un livre
• un crocodile énorme,
gigantesque
Crocodébile
texte 2
• des petits crocodiles ridicules,
échappés de livres
• des crocodiles énormes,
gigantesques
Manuel «
»
pages 58 à 63
VOCABULAIRE
RÉDACTION
La famille de mots
Réécrire un texte en changeant de narrateur
JE DÉCoUVrE
J’ÉCrIS
L’exercice propose la réécriture d’un petit texte connu
des élèves. Il s’agit de changer de narrateur et de faire
raconter la partie du récit proposée par le crocodile.
On pourra faire précéder l’exercice d’un travail oral
afin de faire apparaître que le crocodile ne sait pas ou
ne dit pas tout et en particulier ce que dit ou pense
Léo.
Exercice n° 1
> Objectif :
Faire apparaître les notions de famille de mots
et de radical.
mot
mot qui a servi à former
le 1er mot : le radical
autre mot formé à partir
du radical
tristesse
triste
tristement
s’endormir
dormir
le dormeur
remonter
monter
démonter
dépayser
pays
dépaysement
emprisonné
prison
un prisonnier
tournoyer
tour
détourner
■ La fiche r9
Il s’agit ici de proposer aux élèves de faire un résumé
de l’histoire lue, résumé à présenter sous forme de
lettre.
Le travail pourra être exécuté par équipes de 2.
Les différentes étapes proposées dans la fiche sont
à commenter collectivement.
Les élèves seront invités à utiliser un tableau de
conjugaison pour l’utilisation du passé composé
qui va s’imposer.
JE M’ENTraÎNE
Exercice n° 1
> Objectif :
Trouver et utiliser des mots d’une même famille.
activité de production individuelle.
Valider collectivement quelques propositions.
Exercice n° 2
> Objectif :
Repérer le radical d’un mot.
• gigantesque  géant
• incroyable  croire
• empoigne  poing
• dégoûtant  goût
69
Les sentiments, c’est quoi ?
LES ENJEUX phILoSophIQUES
DISCUSSIoN ET DIFFICULTÉS
Parmi les divers obstacles de l’amour, deux nous semblent récurrents. Le premier porte sur l’exigence de pureté que pose en soi
l’amour. Lévinas exprime cette demande en affirmant que « l’autre
doit passer avant moi ». Or on observera que concrètement ce
n’est pas souvent le cas. On attend beaucoup de l’autre : on s’intéresse aux devoirs de l’être aimé fréquemment plus qu’aux nôtres.
Nous nous sentons si facilement floué, frustré ou trahi. Nous nous
défions en quelque sorte de l’être aimé : nous devons en permanence nous en défendre et négocier avec lui. Nous connaissons de
grandes attentes, ne serait-ce qu’en cultivant le principe de réciprocité, comme si la relation amoureuse, passionnelle ou familiale,
était une bonne affaire, un investissement rentable, une opération
équitable, comme s’il relevait d’une justice comptable. L’amour est
théoriquement un don, mais nous avons en tête surtout le don de
l’autre. Nous espérons beaucoup de l’autre, même lorsque nous lui
donnons. On pourra critiquer cette vision idéale de l’amour comme
quasi surhumaine, nous ne sommes pas quotidiennement disposés
à être généreux. L’ivresse du renoncement est un plaisir rare. Mais
quoi qu’il en soit de la réalité amoureuse, elle mêle souvent l’idéal
à des considérations plus triviales, d’où l’inéluctable conflit. De
plus nous pardonnons plus difficilement l’imperfection de ceux
dont nous dépendons. Sans doute parce que face à eux nous nous
sentons vulnérable et fragile.
L’autre raison de conflit porte sur les différences individuelles. Il ne
nous est guère possible d’être à l’unisson avec quiconque, comme
le souligne cyniquement Schopenhauer. Trop de choses risquent
de nous séparer : notre sensibilité, nos désirs, notre manière d’être,
nos inquiétudes, etc. De surcroît nous choisissons souvent l’être
aimé parce qu’il est différent de nous et nous complète. Et dans
un cadre familial, imposé par le hasard des choses, nous tendrons
à cultiver nos différences par crainte de ne pas exister.
L’avantage de ce texte pour engager une discussion philosophique
est que bon nombre de questions sont déjà rédigées. On peut dès
lors inviter les élèves à y répondre par oral ou par écrit, en insistant
sur le fait qu’ils doivent, bien entendu, produire des réponses argumentées, non pas un simple « oui » ou « non ». Il pourra d’ailleurs
être intéressant d’examiner collectivement les différentes réponses,
pour vérifier qu’elles répondent bien à la question posée, qu’elles
sont justifiées, que la justification corresponde bien à la réponse
et que l’ensemble soit explicite et clair. ainsi les élèves seront
encouragés à pratiquer une analyse critique des réponses de leurs
camarades. Une exigence supplémentaire serait d’obliger chacun
à répondre systématiquement « oui » et ensuite « non », ou fournir
deux réponses différentes à une question, avec un argument pour
chaque réponse. Une telle consigne oblige l’élève à problématiser
d’emblée, en envisageant la nature limitée de toute réponse.
En une étape subséquente, on pourra demander de produire de
nouvelles hypothèses de réponse à la question générale, autres
que les cinq déjà fournies. Il faudra ensuite produire des sousquestions afin de problématiser ces hypothèses. En travaillant ainsi,
l’élève produit lui-même un texte équivalent à celui proposé. Bien
entendu, la classe pourra évaluer les propositions et même choisir
collectivement celles qui seront retenues. Un critère important
supplémentaire sera de ne pas répéter ou paraphraser des idées
déjà présentes.
Plus difficile, on pourra proposer de produire un travail de synthèse,
en demandant quels sont les problèmes principaux que pose la
question titre au travers du texte. On devrait retrouver principalement des problèmes d’ordre éthique et des problèmes d’ordre
pratique, que l’on tentera de classifier au fur et à mesure de leur
apparition.
activités complémentaires
Choisis dans cette liste les trois raisons
les plus justifiées ou les plus excusables
de se disputer ainsi que les trois qui le sont le
moins, en fournissant un argument à chaque fois.
se disputer…
> Concepts :
raisons, légitime, injustifiable.
> Compétences :
• pour se défendre.
• pour obtenir quelque chose.
• par jalousie.
• par colère.
• pour embêter quelqu’un.
• pour défendre la vérité.
• pour avoir raison.
• parce qu’on n’aime pas quelqu’un.
• parce qu’on est de mauvaise humeur.
• pour protéger un ami.
• parce qu’on n’avait pas d’argument.
• par peur.
• par nervosité.
• pour effrayer quelqu’un.
• pour provoquer une bagarre.
• parce qu’on déteste l’injustice.
argumenter, juger, problématiser.
On se dispute pour de nombreuses raisons, plus ou moins
acceptables ou légitimes. Ce sont ces raisons et le contexte qui
donneront sens ou non à la dispute, qui la qualifieront. Au-delà
d’une généralité morale qui condamnerait sans équivoque la
dispute, il s’agit de la problématiser, de lui accorder diverses
significations.
Différentes raisons ou explications sont données pour rendre
compte d’une dispute. Il s’agit d’analyser ces diverses propositions d’explication, pour les évaluer et poser un jugement quant
à la justification de la dispute en son rapport à une idée ou
une autre. Les trois idées les plus acceptables et les trois moins
acceptables sont demandées, qu’il faudra comparer. Selon
le temps imparti, on en demandera moins, l’important étant
surtout l’argumentation fournie.
LE pETIT aTELIEr DE phILo
125
Manuel «
»
pages 126 à 131
LECTURE
CoMprÉhENSIoN DU TEXTE
Question n° 1
Question n° 2
cause :
• Je me dispute avec ceux que j’aime parce que je suis
en colère.
oui, mais :
• Si on est en colère, il vaut mieux s’isoler.
C’est peut-être toi seul qui te mets en colère et pas
les autres.
• La dispute n’arrête pas souvent la colère.
Je me dispute parce que :
– les autres m’embêtent et je me défends ;
– je suis en colère ;
– ça fait du bien ;
– pour régler des problèmes avec les autres.
GRAMMAIRE
La phrase négative
Question n° 2
activité individuelle.
Lors de la présentation des différentes propositions
organiser un débat collectif.
Question n° 3
• Les disputes les plus excessives se déroulent entre
personnes qui s’aiment.  vrai
• Si tu te disputes avec tes proches, c’est que tu les vois
souvent.  vrai
• Tu es très content lorsque tes proches sont absents.
 faux
• Une des causes essentielles des disputes est la colère.
 vrai
• Les disputes prouvent que les gens ne s’aiment pas.
 faux
• Une dispute arrive souvent parce que l’on accepte mal
que les autres ne pensent pas comme nous.  vrai
FoNCTIoNNEMENT DU TEXTE
Question n° 1
question :
• Pourquoi te disputes-tu avec ceux que tu aimes ?
raison :
• Parce que je suis en colère.
arguments qu’on oppose :
• Si on se dispute la colère peut ne pas disparaître.
• Tu te mets en colère peut-être à cause de toi-même.
• Quand on est en colère, il vaut peut-être mieux s’isoler.
L’objectif essentiel de cette séance est de définir la
phrase négative par son aspect formel c’est-à-dire
la présence d’adverbes de négation que nous retiendrons comme seuls indices de la forme négative.
On insistera aussi sur le fait qu’aucun type de phrase
n’exclut la forme négative.
JE DÉCoUVrE
Exercice n° 1
> Objectif :
Repérer les phrases négatives et les adverbes
de négation.
phrases affirmatives
• Pourquoi te disputes-tu
avec ceux que tu aimes ?
• Parce que je suis en colère.
• Parce que je suis méchant.
• Ça fait du bien.
• Pourquoi ne te disputes-tu pas
avec ceux que tu aimes ?
• Parce que je ne suis pas en colère.
• Parce que je ne suis pas méchant.
• Ça ne fait jamais de bien.
Exercice n° 2
> Objectif :
Repérer la négation dans différents types de phrases.
• Ne circulez pas sur ce chemin.
• Les disputes ne nient pas l’amour.
• Il vaut mieux discuter calmement des problèmes.
• Les autres n’ont-ils pas raison ?
• Elle n’est vraiment pas méchante !
 bleu
Les sentiments, c’est quoi ?
phrases négatives
 vert
 noir
Manuel «
»
pages 126 à 131
JE M’ENTraÎNE
Exercice n° 1
> Objectif :
Repérer les phrases négatives ainsi que les aspects
formels de la négation.
• Les vélos n’ont pas le droit
de circuler.
• Le méchant n’aime pas.
• Cela ne vous effraie-t-il pas ?
• Quelle ne fut pas ma surprise !
• Ne portez rien.
• Vous ne pouvez pas me fâcher.
• Les disputes n’apaisent pas la colère.
• Ne m’embête pas !
• Tu ne m’embêteras plus ?
• Ne faites plus attention à lui.
UTILISaTIoN DU FIChIEr.
■ La fiche aG16
Cette fiche poursuit les mêmes objectifs que
ceux poursuivis dans les exercices du manuel :
– repérer les phrases à la forme négative et
les éléments (adverbes) de la négation ;
– passer de la forme affirmative à la forme négative
et réciproquement.
Exercice n° 2
> Objectif :
Écrire des phrases à la forme négative.
ORTHOGRAPHE
• Je ne suis pas en colère.
• Tu n’es pas méchant ?
• Tu ne te disputes pas avec eux.
• Les causes de conflit ne manquent pas.
• Qu’elle n’est pas belle cette journée !
• Ne sors pas de là.
• Ne voyez-vous pas ce désastre ?
« é » ou « er »
Cette séance propose aux élèves de construire des
stratégies permettant de différencier la terminaison
du participe passé des verbes en « é » de la terminaison de l’infinitif « er ».
Exercice n° 3
> Objectif :
JE DÉCoUVrE
Transformer des phrases de la forme négative
à la forme affirmative.
• J’en veux plus.
• Elle marche beaucoup.
• J’y vais pour le week-end.
• J’entends la musique.
• Je sais.
Exercice n° 1
> Objectif :
Différencier les terminaisons « é » ou « er » et repérer
les éléments qui impliquent chacune d’elles.
Exercice n° 4
> Objectif :
Écrire des phrases à la forme négative.
Exemples :
• Il ne faut pas circuler
dans ce sens.
• Il ne faut pas fumer.
mots en er
mot(s) qui
précède (nt)
mots en é
mot(s) qui
précède (nt)
résumer
bavarder
chahuter
oublier
acheter
de
à
à
ne devais pas
d’
soufflé
oublié
gagné
gagné
retrouvé
passé
a
a
a
ai
s’est
a
Remarques :
Les mots en « é » sont précédés de a – ai (avoir), s’est
(être).
Les mots en « er » (infinitifs) sont précédés des petits
mots à – d’ ou du verbe devoir.
• On ne doit pas tourner
à droite.
127
JE M’ENTraÎNE
VOCABULAIRE
Exercice n° 1
Les contraires
> Objectif :
Différencier participe passé en « é » et infinitif en « er ».
• J’ai dégusté le gâteau que maman a préparé.
• Papa a fait réparer la clôture du jardin.
• Le chien a trouvé un nouveau maître.
• Toute la famille a voulu le caresser.
• Il faut prendre la peine d’écouter les bons conseils.
• Qui a déchiré les pages du livre ?
Exercice n° 2
> Objectif :
Différencier participe passé en « é » et infinitif en « er »
en mettant en œuvre une stratégie adaptée.
• On doit se lever (on doit vendre) tôt pour arriver
(pour vendre) à l’heure.
• Je vais terminer (je vais vendre) ce livre que j’ai
commencé (j’ai vendu) la semaine dernière.
• Quel escalier as-tu grimpé (as-tu vendu) ?
• Allez-vous accepter (allez-vous vendre) cette proposition ?
• J’ai proposé (j’ai vendu) de commencer (j’ai proposé
de vendre) à travailler (commencer à vendre).
• Je pense aller (je pense vendre) pêcher (aller vendre)
le prochain samedi.
• J’ai encouragé (j’ai vendu) mes camarades à grimper
(j’ai encouragé de vendre) plus rapidement la colline.
UTILISaTIoN DU FIChIEr.
■ La fiche ao18
Les deux premiers exercices sont centrés sur la reconnaissance et l’écriture du participe passé en « é » ou
de l’infinitif en « er ».
L’exercice n° 3 est un exercice de dictée. L’enseignant
lit le texte (voir ci-dessous) et les élèves écrivent les
mots manquants ou la terminaison des mots suivis
de points de suspension.
Texte :
J’ai glissé la lettre dans une enveloppe. Sur la pointe des
pieds, j’ai posé ma lettre sur le gros bol où papa boit son
café. J’ai tellement attendu que j’ai passé toute la nuit
à jouer avec mon chien.
J’ai entendu la porte se fermer. Je me suis précipité dans
la cuisine. Papa avait écrit : « C’est oui ! ». J’étais tellement
heureux que j’ai réveillé mon chien. Il s’est mis à me
mordiller les mains. Je lui ai proposé de me regarder droit
dans les yeux.
Les sentiments, c’est quoi ?
JE DÉCoUVrE
Exercice n° 1
> Objectif :
Repérer les contraires.
texte 1
texte 2
• violentes
• exigeant
• souvent
• pénible
• insupportable
• calmes
• indulgent
• rarement
• tolérable
• supportable
Les mots de la colonne « texte 2 » sont les contraires des
mots de la colonne « texte 1 ».
Le mot supportable : son contraire a été formé en supprimant le préfixe « in ».
JE M’ENTraÎNE
Exercice n° 1
> Objectif :
Écrire des contraires.
• se lever  se coucher
• humide  sec
• faux  exact
• Entrez  Sortez
• arriver  partir
• juste  faux
• propre  sale
• lisible  illisible
• trouver  perdre
Exercice n° 2
> Objectif :
Utiliser le préfixe « in » – « im » pour écrire le contraire.
• pliable – impliable
• buvable – imbuvable
• mettable – immettable
• prenable – imprenable
Manuel «
»
pages 126 à 131
Exercice n° 3
UTILISaTIoN DU FIChIEr
> Objectif :
■ La fiche r19
Il s’agit à partir du texte « la répartition de la population sur la Terre » d’observer l’organisation d’un texte
documentaire et d’en faire apparaître les caractéristiques.
L’activité de production propose d’organiser différentes informations dans des paragraphes distincts de
façon à retrouver les caractéristiques du texte documentaire observées précédemment.
Utiliser le préfixe « in » – « im ».
• impair
• impayé
• inanimé
• invendu
• inexact
• inutile
Valider collectivement quelques constructions
de phrases.
RÉDACTION
Réécrire un texte en « je »
J’ÉCrIS
L’activité d’écriture est centrée sur la pratique
de toutes les formes linguistiques qui renvoient
à la notion de personne.
Texte 1 : je – j’ – me – m’ – mon – ma – mes
Texte 2 : je – j’– mon – mes
Les différents exercices proposés concernent l’écriture
et la réécriture des textes courts en faisant varier le
narrateur.
Les exercices n° 1 et 3 proposent la réécriture d’un
texte en utilisant successivement la 1re personne puis
la 2e personne du singulier.
L’exercice n° 2 est une production individuelle
inspirée d’un texte donné.
L’exercice n° 4 qui peut être réalisé au sein de groupes
restreints est une activité d’écriture à partir de quatre
vignettes de BD.
Les exercices n° 5 et 6 reprennent globalement les
mêmes intentions que précédemment.
Il est évident que chaque élève n’effectuera pas la
totalité du travail proposé. Chaque enseignant adaptera les exercices au groupe d’élèves auquel il
s’adresse.
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