presse_2011_02 (18.37 Ko)
Transcription
presse_2011_02 (18.37 Ko)
1 COMMUNIQUE DE PRESSE N°002/RDC/VSV/CD/2011 ANNIVERSAIRE ASSASSINAT DU PRESIDENT LAURENT-DESIRE KABILA : DIX ANS DE PROCES INACHEVE ET D’ENCHAINEMENT DE LA VERITE A l’occasion de la commémoration du dixième (10ème) anniversaire du douloureux assassinat mardi 16 janvier 2001, à Kinshasa, du président de la République Démocratique du Congo (RDCongo), monsieur Laurent-Désiré Kabila, dans sa résidence officielle au Palais de Marbre, sise avenue Nguma, quartier Ma Campagne, commune de Ngaliema, la Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV) saisit, une fois de plus, l’opportunité lui offerte, ce dimanche 16 janvier 2011 pour réitérer ses vives préoccupations. La VSV souhaite voir le mot d’ordre du gouvernement « Tolérance Zéro » appliqué en faveur de la manifestation de la vérité sur l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila en poursuivant les enquêtes pouvant déboucher sur un procès véritablement juste et équitable où comparaitront les coupables, commanditaires et exécutants. La VSV dénonce la politisation à outrance, non seulement, du procès sur l’assassinat du président Laurent Désiré Kabila, mais aussi, de l’application discriminatoire de la loi d’amnistie n°05/23 promulguée en date du 19 décembre 2005. L’opinion se rappellera que les gouvernements qui se sont succédé depuis l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila n’ont jamais cessé de politiser l’affaire en lieu et place d’une volonté réelle de rechercher et sanctionner les vrais coupables à l’issue d’un procès juste et équitable. Des autorités gouvernementales et autres personnalités influentes du régime mettraient tout en œuvre en vue d’écarter les condamnés dans l’affaire LD Kabila du bénéfice de toutes les lois d’amnistie même lorsque ces derniers réunissent les conditions requises. Cette attitude démontre à suffisance qu’au lieu de privilégier l’intérêt de la Nation qui a droit à la vraie information sur les circonstances et le vrai mobile de l’assassinat de LD Kabila, préfèrent protéger des intérêts égoïstes, partisans et probablement familiaux. A ce jour, des personnalités et personnes vivant dans l’opulence au jour le jour et ayant tiré manifestement profit de l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila sont, curieusement et brusquement, à cette date du 16 janvier, émues de tristesse et compassion apparentes vis-à-vis de la famille de l’illustre disparu, et ce, avant que des discours politiques ne s’y mêlent au grand dam de la mémoire du défunt et de l’histoire politique de la RDCongo. Tout en réitérant sa vive compassion à l’égard de la famille du président assassiné Laurent-Désiré Kabila, la VSV s’interroge jusque quand prendra fin ce folklore politicien, pendant que de nombreuses personnes innocentes sont sacrifiées et continuent, en toute indifférence, de croupir dans de mauvaises conditions à la Prison Centrale de Makala tandis que, d’autres, sur qui pèserait des soupçons graves d’avoir trempé, de près ou de loin, dans cet assassinat, circuleraient librement dans des rues de Kinshasa et d’ailleurs. 2 Il vous souviendra que le verdict, injuste, du 07 janvier 2003, rendu par l’ex Cour d’Ordre Militaire (COM), juridiction d’exception de triste mémoire, n’aurait eu manifestement, entre autres, objectifs la privation aux RDCongolais de leur droit à l’information sur la mort du président Laurent-Désiré Kabila et la réclusion de témoins gênants par la condamnation. Eu égard à ce qui précède, la VSV demande la réouverture du procès sur l’assassinat du président Laurent-Desiré Kabila, et ce, conformément à la conclusion du verdict du 07 janvier 2003. Fait à Kinshasa, le 17 janvier 2011. LA VOIX DES SANS-VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)