La Documentation audiovisuelle La Documentation

Transcription

La Documentation audiovisuelle La Documentation
Journée d’Etude :
Documentation Audiovisuelle
14 juillet 2007 au Campus Numérique Francophone de Cotonou
La Documentation audiovisuelle : pratiques et
opportunités à l’ère du numérique
Contenu
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Participant
Nom : …………………………
Prénom : ……………………...
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Profils et qualifications du documentaliste spécialisé en
audiovisuel ;
Vocabulaire de la sémiologie de l’audiovisuel ;
Typologie des produits audiovisuels ;
Techniques et normes documentaires de description des
documents audiovisuels ;
Elaboration de notices documentaires ;
Techniques d’archivages des documents audiovisuels ; etc.
Cette documentation est une compilation de documents et d’articles titrés de sources diverses.
Juillet 2007, Rufin Mêtogbé HOUNKPE. [email protected]
•
Objectifs de la formation :
o S’initier aux techniques et aux langages spécifiques à la Documentation
Audiovisuelle ;
o Acquérir les techniques et les pratiques d’analyse et d’indexation des
documents audiovisuels ;
o Apprendre à concevoir et à parfaire un format descriptif de produit audiovisuel
et en décliner des notices documentaires.
•
Contenu de la formation :
Profils et qualifications du documentaliste spécialisé en audiovisuel ;
Vocabulaire de la sémiologie de l’audiovisuel ;
Typologie des produits audiovisuels ;
Techniques et normes documentaires de description des documents
audiovisuels ;
o Elaboration de notices documentaires ;
o Techniques d’archivages des documents audiovisuels ; etc.
o
o
o
o
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Résultats attendus :
o Aptitude à décrire et à indexer tous types de documents audiovisuels ;
Programmes de télévision ;
Films d’entreprise ;
Spots publicitaires ;
Courts, moyens et longs métrages ;
Rush ; etc.
o S’informer sur les opportunités actuelles en matière de formation et d’exercice
du métier du Documentaliste Audiovisuel.
•
Public cible :
Tous spécialistes de l’information documentaire ;
I-
Profils et qualifications du documentaliste spécialisé en
audiovisuel
Définition
Le Documentaliste Audiovisuel est un « Documentaliste spécialisé assurant des
tâches de conception ou la responsabilité d’une activité dans un centre de
documentation spécialisé en audiovisuel, une photothèque ou une médiathèque ;
c’est responsable d’un centre de ressources, d’un centre de documentation
audiovisuel, d’une photothèque ».
Travaillant généralement dans un centre de documentation spécialisé en audiovisuel,
le documentaliste audiovisuel traite et met à la disposition des demandeurs les
documents, extraits de documents, copies (ou deuxième génération de documents)
pour satisfaire leurs besoins. Il est plutôt spécialisé dans le traitement des images
animées. Le documentaliste audiovisuel conserve et exploite, le plus souvent, un
fonds important de documents patrimoniaux.
Appellations
Gestionnaire de fonds audiovisuel, photothécaire, sonothécaire, mediathécaire,
discothécaire,
gestionnaire
d’archives
audiovisuelles,
gestionnaire
de
fonds
photographiques, vidéothécaire etc.
Missions
Conçoit, gère, exploite, développe les accès et met en valeur un fonds sonore et/ou
d’images fixes ou animées, d’actualité ou patrimonial. Selon le contexte :
- assure la communication et la diffusion des fonds et oriente la politique d’acquisition
en conséquence ;
- participe aux montages d’exposition, ou prend en charge des fonctions éditoriales
pour les supports de communication interne ou externe, imprimés ou audiovisuels ;
- gère des fonds physiques et/ou numérisés.
Evolution du métier
Aujourd’hui, un documentaliste audiovisuel doit être capable de gérer le passage
d’un fonds manuel en fonds numérique ; ce qui exige des compétences en gestion
de projet et des compétences dans des technologies qui évoluent rapidement. Les
activités changent avec ce passage au numérique et au réseau Internet :
o implication plus forte dans la production et le travail éditorial,
o
responsabilité de l’ergonomie de la diffusion en ligne,
o
participation à la commercialisation et prise en charge de la gestion
des droits.
Activités
•
Conception, mise en place et diffusion de fonds audiovisuels
-
Inventaire des fonds existants ;
-
Analyse des besoins ;
-
Recherche de solutions (logiciels, systèmes de classement et d’indexation, de
conservation, de recherche et de publication sur le web…)
•
Migration des fonds vers le numérique
-
Choix et mise en oeuvre de systèmes de gestion documentaire, de
numérisation, de publication sur web ;
-
Respect des normes et standards, choix des formats techniques, selon les
usages (optimisation des accès en ligne, qualité de la reproduction,
conservation à long terme…) ;
-
Conduite de projet (analyse de besoins, cahier des charges, relations avec les
prestataires, suivi du planning et du budget, recette…) ;
•
Gestion quotidienne des fonds
-
Enrichissement du fonds, recherche, collecte et sélection ;
-
Commandes et suivi de reportages ;
-
Traitement des documents (formats, indexation, légendage, metadonnées…)
•
•
Recherche et fourniture d’images ou de sons aux utilisateurs
-
Recherche dans des fonds internes ou externes ;
-
Sélection et propositions aux utilisateurs internes ou externes
-
Gestion commerciale et des droits liés à l’image.
Valorisation des fonds
Selon le contexte :
-
participation aux actions de communication de l’entreprise ;
-
élaboration de produits commerciaux.
Par exemple : portails mettant en ligne des photos, création de dossiers thématiques,
publication d’une newsletter, organisation d’exposition, supports de communication
interne et externe…
Compétences
-
Elaborer et appliquer les critères de sélection, d’acquisition, de conservation
propres aux collections et fonds audiovisuels ;
-
Sélectionner les formats et standards qui permettent de conserver et diffuser
un fonds audiovisuel ;
-
Concevoir des produits et services spécifiques pour valoriser les collections
audiovisuelles : banques d’images, dossiers thématiques, organiser des
expositions ;
-
Conduire une négociation ;
-
Appliquer les dispositions légales, réglementaires et contractuelles du droit
d’auteur et du droit de l’image ;
-
Identifier et décrire le contenu d’une ressource audiovisuelle pour en faciliter la
recherche ;
-
Déterminer et mettre en oeuvre des techniques de prévention, préservation
conservation des documents, organiser leur numérisation ;
-
Diffuser ou promouvoir un produit ou un service auprès de clients internes ou
externes ;
Une bonne culture générale et audiovisuelle serait un grand atout.
Outils
-
Logiciels de gestion des fonds documentaires spécialisés images ;
-
Logiciels de retouche graphique ;
-
Plans de classement et thesaurus ;
-
Catalogues et répertoires de fonds d’images ;
-
Outils de publication sur le Web et de gestion de contenus ;
-
Logiciels bureautiques.
Aptitudes
Mémoire visuelle, créativité et sens de l’esthétique, sens relationnel, réactivité, sens
de la communication, anticipation et force de proposition.
Environnement de travail
-
En entreprise : travaille pour les Directions de la communication, marketing ou
presse, avec une dimension patrimoniale et/ou d’actualité ;
-
Dans les Instituts de recherche : collabore avec les chercheurs et participe à
l’édition et à la vulgarisation scientifiques ;
-
En agences photos (agences de presse, d’illustration ou de photographes) :
constitue les fonds, optimise la diffusion et la recherche, commercialise ;
-
En musées et bibliothèques : gère les fonds audiovisuels, les videothèques,
participe à la production éditoriale, assure la communication et la valorisation
culturelle et commerciale.
II-
Vocabulaire de la sémiologie de l’audiovisuel
A. ANALYSE DE L'IMAGE :
Qu'est-ce qu'un plan?
On nomme plan la portion de film comprise entre deux collures (joint entre deux
bandes effectué par collage) - Un film comporte en moyenne 5 à 600 plans. La durée
moyenne d’un plan est de dix secondes. Le jeu sur la durée du plan participe du
rythme de la narration.
1. Les valeurs de plans
Depuis la naissance du cinématographe les opérateurs, appelés aujourd’hui
réalisateurs, ont cumulés une foule de renseignements sur l’échelle et la lisibilité des
différents plans tournés ainsi que leur impact sur le spectateur.
Les valeurs de cadre (ou échelle des plans) servent à caractériser la portion
d'espace réel "contenu" dans le cadre de la caméra
Six (06) valeurs principales sont à utiliser au cinéma ; transgresser ces valeurs ne
peut-être qu’un parti pris du réalisateur.
La nomenclature des valeurs de plan - obtenues par la position de la caméra par
rapport à l'objet filmé et par les objectifs utilisés - s'établit comme suit (du plus large
au plus serré) :
1 plan
moyen/plan pied
De nos jours, plusieurs autres plans ont fait leur apparition dans l’audiovisuel. Ces
plans se regroupent dans deux catégories qui se complètent. Il s’agit des Plans par
rapport au décor et des Plans par rapport au sujet.
Les plans par rapport au décor :
•
Plan général : situe la totalité d'un décor vaste, d'un espace important, dans
lequel les personnages ne sont pas perceptibles(voir par exemple les plans
d'ouverture de nombreux westerns) ;
•
Plan d'ensemble : comme précédemment, de façon plus précise, mais les
individus sont perceptibles, voire identifiables ;
•
Plan de demi-ensemble: réduction du décor, individus en groupe. Ce type de
plan situe les personnages dans leur décor.
Les plans par rapport au sujet :
•
Plan moyen : personnage en pied. Son rôle est multiple dans la mesure où,
selon le contexte, son effet varie : introduction d’un personnage, menace,
humour, détente…
•
Plan italien: personnage coupé au niveau de la cheville ou du mollet.
•
Plan américain: personnage coupé à mi-cuisse (mise en valeur des colts dans le
western). Très utilisé, par exemple, pour organiser une conversation entre 2
personnages.
Plan Américain
•
Plan rapproché: trois valeurs: ceinture, poitrine, épaules. Les plans rapprochés
entraînent une appréhension plus intime du personnage (situation morale,
psychologique, intentions, caractère).
•
Gros plan: isolement d'un objet, d'un visage. Il supprime les distances, favorise
le rejet ou l’identification, trahit les émotions et les sentiments.
•
Très gros plan (ou insert): il focalise, comme une loupe, l’attention sur un objet,
un geste, un détail qui occupe soudain tout l’écran.
2. LES ANGLES DE PRISE DE VUE
•
Angle "neutre" ou horizontal : la caméra est généralement placé à hauteur
d'œil, parallèle au sol.
•
Plongée : la caméra enregistre l'image du haut vers le bas. Elle permet de
décrire de vastes décors et de donner une idée des mouvements et des
déplacements des personnages (ou autres sujets). Elle a souvent une valeur
psychologique : les personnages vus en plongée paraissent toujours plus ou
moins écrasés, dominés ; cet angle de prise de vue suggère donc une infériorité.
•
Contre-plongée : vision inverse de la précédente, la caméra est placée en
contrebas de l'objet filmé. Elle possède une valeur psychologique inverse de la
plongée : impression de supériorité, arrogance, puissance ou mépris.
3. LES MOUVEMENTS DE CAMERA
•
Plan fixe: absence de mouvement.
•
Panoramique: gauche-droite, haut-bas et leurs inverses. Rotation de la caméra
sur l'un de ses deux axes. Il est descriptif s’il balaye le décor où va se dérouler
l’action. Il est d’accompagnement s’il suit le déplacement des personnages et
s’arrête avec eux. Un panoramique filé est utilisé pour joindre deux portions
d’espace, mais dont la vitesse empêche la perception de l’espace intermédiaire.
•
Travelling: horizontal: avant, arrière, latéral; vertical: haut-bas; bas-haut. La
caméra se déplace en suivant un axe optique constant (caméra placée sur des
rails par exemple) - A ne pas confondre avec le travelling optique (zoom) qui
utilise un objectif à focale variable.
4. LA PROFONDEUR DE CHAMP:
C'est la zone de netteté en deçà et au-delà du personnage.
5. LE MONTAGE ET LE RACCORD DES PLANS:
Le montage, au sens strict, est l'organisation des plans du film dans certaines
conditions d'ordre et de durée.
Une histoire peut être racontée selon différents types de montage :
- Le montage chronologique, qui s’attache au déroulement chronologique de l’action.
- Le montage par retour en arrière (analepse ou flash-back), où l’action est coupée
de retours sur des actions antérieures.
- Le montage parallèle, qui juxtapose des actions éloignées dans le temps ou
l’espace, mais qui peuvent entretenir entre elles un rapport métaphorique.
- Le montage alterné, qui juxtapose des actions simultanées.
Le montage des plans :
•
Cut : il n'y a aucun effet visuel de raccord entre les deux plans.
•
Effet de cache ou d'iris: la fin du plan A est souligné par une masse noire qui
vient peu à peu recouvrir l'écran, ne laissant qu'un élément circulaire qui diminue
( = fermeture à l'iris) ou une portion de plus en plus étroite de l'écran ( = fermeture
au cache: cache gauche-droite, droite-gauche; haut-bas, ou partant du centre).
•
Fondu au noir (ou au blanc): bref instant où l'écran se noircit (ou blanchit)
progressivement , mais sans l'effet d'insistance du cache ou de l'iris.
•
Fondu enchaîné: la première image du plan B prend peu à peu la place de la
dernière du plan A, en semblant se confondre un instant.
Le raccord des plans :
•
Raccord regard: dans le plan A, un personnage regarde un objet ou une
personne, hors-champ; dans le plan B, on montre l'objet de ce regard.
•
Raccord mouvement: un mouvement commencé dans le plan A continue dans
le plan B.
•
Raccord dans l'axe: deux moment successifs d'un même évènement sont traités
en deux plans, mais l'échelle a changé dans le plan B.
•
Le champ contre/champ:
Le champ: c'est la portion d'espace contenue à l'intérieur du cadre de l'image.
Le hors-champ: il est lié au champ. C'est l'ensemble des éléments (personnage,
décor...) qui, n'étant pas inclus dans le champ, lui sont néanmoins rattachés de façon
imaginaire, pour le spectateur, par un moyen quelconque.
Deux plans peuvent renvoyer l'un à l'autre, par exemple dans le cas des dialogues,
ou les séquences de duel dans les westerns, par l'opposition champ contrechamp.
Dans le plan A, on voit le personnage 1; puis le personnage qui lui fait face dans le
plan B (la caméra a opéré un retournement à 180 degrés).
•
Autres éléments de raccord : l'impression de continuité logique entre deux
plans peut être assurée par la bande son (musique, voix, bruit)
6. LE POINT DE VUE:
Qui voit?
- un narrateur omniscient.
- un personnage (occularisation interne).
Les Formats vidéo
Le format vidéo indique le type de fichier vidéo qu'un appareil peut lire (appelé
également codec vidéo).
DV-PAL
(…)
MPEG1 - Ce format très pratique est généralement utilisé par les appareils photo
numériques et les caméscopes bon marché pour enregistrer de courts vidéo clips. Il
s'agit également du format de compression utilisé pour créer des CD vidéo. En
raison de sa facilité de transfert, il est généralement employé pour publier des clips
sur Internet ou dans des messages électroniques.
MPEG2
Format de compression vidéo utilisé pour les films DVD du commerce, les DVD
enregistrés et la télévision numérique par satellite pour offrir des images haute
qualité. Le format MPEG2 est également utilisé par les caméscopes équipés d'un
disque
dur
TiVo.
MPEG4
(Le plus récent et le plus souple des codecs MPEG, de plus en plus employé pour la
diffusion et le téléchargement de contenu Web).
JPEG
(Joint Photographic Experts Group) - Codec utilisé pour le stockage des images
numériques couleur, généralement employé pour les images diffusées sur le Web.
Le format JPEG prend en compte l'incapacité de l'oeil humain à discerner les
changements de couleurs rapides et supprime des parties de données du fichier
image d'origine. Le fichier est ainsi beaucoup moins volumineux et plus facile à
transférer avec une très faible perte de qualité d'image visible à l'oeil nu.
Les Normes TV
Dans cette section seront présentées brièvement les normes vidéos les plus
courantes ainsi que leur format usuel.
A/ Le codage RGB (Red/Green/Blue) - RVB (Rouge/Vert/Bleu) : Énormément
d´appareils qui vont générer des images codent les informations de ces dernières
avec ces trois couleurs de base. Disposer d´un branchement reliant directement ces
3 couleurs primaires à un écran permet d´obtenir la meilleure qualité d´image
possible.
Connexions dérivées du RGB :
- BNC : Comme son nom le laisse supposer, les prises utilisées sont les mêmes que
celles utilisées dans les réseaux BNC, à savoir donc du RG58. Par défaut le BNC
utilise 3 fils, un par couleur de base. Ensuite il existe des versions 4 et 5 fils. On
retrouve usuellement ce format sur les moniteurs haut de gamme.
La version 4 fils (RGBS) comporte un fil de synchronisation composite (S pour
Composite Sync) qui comprend les informations de synchronisation horizontales et
verticales.
La version 5 fils (RGB/HV) : dans ce cas les synchros horizontales et verticales sont
séparées. C´est désormais la configuration BNC la plus utilisée.
Les prises à
Un
câble
l´arrière d´un
BNC 5 fils
moniteur
- SUB-D 15 ou HD15 : La prise VGA classique. Parmi les 15 broches se trouvent
donc 3 dédiées aux 3 couleurs primaires. Tous les écrans (CRT ou LCD) pour PC en
sont pourvus mais également certains périphériques vidéos (comme les vidéo
projecteurs).
B/ Le codage Component (également appelé Y/Pb/Pr, Y/Cb/Cr, ou encore Y/U/V) :
Il a été crée en parallèle au RGB pour des raisons pratique : il utilise une bande
passante plus faible (moins d´informations à transférer) et est moins sensible aux
brouillages. Le signal Y contient les informations noir et blanc de l´image. Les
signaux Pb et Pr les différences de couleurs. La qualité d´image obtenue à partir du
Component est au même niveau que le RGB, c´est à dire parfaite. Ce format a été
popularisé avec l´avènement du DVD.
- Câblage component : Trois fiches au format RCA, une pour chaque partie du signal
( Y, Pb et Pr donc). Inexistant dans le monde informatique, on le retrouve sur les
vidéo projecteurs, et le matériel hi fi - vidéo haut de gamme en europe. Outre
atlantique, ce format est nettement plus répandu (du fait de la quasi inexistence du
RGB), et on le retrouve très souvent sur les lecteurs DVD de salon. Attention les
câbles component ont souvent comme couleur rouge, vert et bleu, mais cela n´a
aucun rapport direct avec le RGB, les deux normes n´étant pas compatibles. Il est
cependant possible de convertir le RGB en Component et vice-versa à l´aide de
(coûteux) convertisseurs.
- Le S-Video (également appelé S-VHS, mais cette dénomination n´est pas correcte,
c´est une fausse référence au VHS et S-VHS des magnétoscopes) : le câblage
component n´étant pas des plus répandus sur les périphériques "grand public", il
existe une première version dérivée, le S-Video. Dans cette configuration, les
signaux Pb et Pr (codant les couleurs) sont réunis en un seul fil appelé
"chrominance" (C). Le Y se voit baptisé Luminance mais sinon ne subit aucun
changement. Ce mélange de signaux résulte en une légère perte de qualité (les
couleurs peuvent baver), mais cela reste très proche du Component. La prise SVideo classique est le format le plus courant dans le monde informatique et la quasi
totalité des cartes graphiques disposant d´une entrée/sortie TV utilise ce brochage
(ou un équivalent compatible).
- Composite : Dérivé direct du S-Video (et donc du component), dans ce format
l´ensemble des données circule sur un seul fil. C´est économique, mais il en résulte
une perte sensible de la qualité de l´image (les couleurs bavent beaucoup). Tout
comme le S-Video, il est extrêmement répandu. Le brochage classique est le RCA.
C/ La prise SCART (ou prise péritel) : cas un peu particulier. Conçu en France
(SCART : Syndicat des Constructeurs d´Appareils Radiorécepteurs et Téléviseurs),
ce connecteur présente l´avantage de pouvoir faire transiter différents types de
signaux et ce dans les deux sens. Le RGB, le composite et le S-Video peuvent ainsi
cohabiter sur une seule prise. Très répandu en Europe pour tout ce qui est téléviseur
et appareils vidéo de salon, il est cependant extrêmement rare sur PC.
Les normes TV
Il existe différentes normes d´affichage des images. Cela varie d´un pays à l´autre. Il
existe trois grandes normes :
-
SECAM (abréviation de SEquentiel Couleur Avec Mémoire) Utilisé en France
et certains pays d'Europe. Le standard Secam offre 625 lignes, donc une
bonne qualité d'image et des couleurs stables.
- PAL
(Phase Alternation Lines). C´est la norme la plus répandue dans le monde.
Toutes les cartes graphiques avec sortie TV sont compatibles avec le PAL. )
Choisi par une majorité de pays qui utilisent le 50Hz. Ce standard offre 625
lignes, donc une bonne qualité d'image et de couleur
- NTSC
(National Television Standard Committee) : Elaboré aux États-Unis, il est surtout
employé en Amérique du nord, dans une partie de l´Amérique du sud et en Asie. Ce
standard offre 525 lignes mais un effet réduit de scintillement car il fonctionne avec
un rafraichissement d'image à 60Hz.
Également toutes les cartes reconnaissent cette norme.
Liste des pays utilisant le standard SECAM
Liste des pays utilisant le standard PAL
Liste des pays utilisant le standard NTSC
B. ANALYSE DE LA BANDE SON
La bande sonore du film est composite: dialogues, bruit, musique. Elle est en fait
chargée d'une partie de la narration.
•
Les bruits : on nomme bruit tout ce qui n'est pas produit par une voix humaine.
Les bruits peuvent être simplement à effet de réel, ou chargés de signification.
•
Les voix:
-
Voix in: l'émission provient de l'écran (on voit celui qui parle) ;
-
Voix hors-champ: on ne voit pas celui qui parle (mais l'émission prend sens par
rapport aux plans antérieurs ou postérieurs (cf champ contre-champ).
-
Voix off: toute voix non diégétique, c'est à dire non située dans le cadre et le
temps de l'action narrée (ex: narrateur extérieur).
•
La musique:
-
Diégétique: la musique est dite diégétique lorsqu'elle appartient au cadre et au
temps de l'action narrée ( un personnage du film écoute la radio par exemple)
-
Extra-diégétique: c'est la musique de fosse des premiers temps du cinéma, celle
qui accompagne le film.
Elle peut être redondante, lorsqu'elle dit la même chose que l'image (une musique
triste sur une scène de rupture par exemple) ou de contrepoint, lorsqu'elle se
démarque de l'image (une musique gaie sur des images tragiques par exemple).
La musique participe de la narration et de la ponctuation du film : un thème musical
particulier peut être associé à tel ou tel personnage, ou à telle ou telle situation...
III-
Typologie des supports Audiovisuels
Son, image et multimédia peuvent exister dans des formats analogiques ou
numériques et sur une série de supports très variés. Cette liste n’est pas exhaustive
et pourra être complétée à mesure que la technologie se développe, mais elle
comprend :
•
Supports mécaniques
- cylindre enregistrable (1886- années 1950) : format analogique pour le son ;
- cylindre (1902- 1929) : format analogique pour le son ;
- disque 78 Tours (1887- 1960) : format analogique pour le son ;
- disque à gravure directe (1930-…) : format analogique pour le son ;
-
disque microsillons (1948-…) : format analogique pour le son ;
•
Bandes magnétiques
- bande en bobine libre, substrat acétate de cellulose (1935- 1960) : format
analogique pour le son (Fe2O3 pigment magnétique) ;
- bande en bobine libre, substrat PVC (1944- 1960) : format analogique pour le
son (Fe2O3 pigment magnétique) ;
- bande en bobine libre, cassette audio IEC I, bande vidéo 2 pouces (1959- …),
substrat polyester : format analogique pour le son et la vidéo (Fe2O3 pigment
magnétique) ;
- cassette audio IEC II, DCC, bande vidéo 1 pouce, VCR, VHS, U-matic,
Betamax, V2000, Betacam, D1 (1969-…) : format analogique et numérique pour
le son et la vidéo (CrO3 pigment magnétique) ;
-
•
cassette audio IEC IV, R-DAT, Video8/HI8, Betacam SP, MII, tous des formats
numériques pour la vidéo à l’exception de D(1979- …) : format analogique et
numérique pour le son et la vidéo (métal évaporé pour pigment magnétique) ;
Disques magnétiques
- Timex Magnetic Disk Recorder (1954) ;
-
numérique pour les données (oxyde métalique pigment magnétique) ;
•
Supports photochimiques :
Formats de film:
- 35 mm (1894-...; format standard depuis 1909)
- formats dérivés
28 mm (1912-...)
16 mm (1923-...)
9,5 mm (1922-...)
Super 8 (1965-...)
Nitrate: de1895 à 1952
Acétate ou « film safety »: 1920’s -...
Polyester 1970’s -...
Supports optiques
- LV Laser Vision (1982-…) : format analogique pour la vidéo et l’image fixe
- CD (1981-…) : numérique (à l’exception du CD-V : vidéo analogique) format pour
tous
médias
- CD inscriptible (1992- …) : format numérique pour tous médias
- MD MiniDisc (1992- …) : format numérique pour le son
- MD MiniDisc inscriptible (1992- …) : format numérique pour le son
- CD réinscriptible (1996…) : format numérique pour tous médias
- DVD (1997-…) : format numérique pour tous médias
- DVD inscriptible( 1997- …) : format numérique pour tous médias
- DVD réinscriptible (1998- …) : format numérique pour tous médias
IV-
Catalogage et description bibliographique
Les documents audiovisuels ont des caractéristiques qui nécessitent des
pratiques spécifiques de catalogage. D’importants efforts ont été faits dans ce
domaine par des organismes tels que l’IFLA, la FIAF, IASA et d’autres dans le but
d’établir des règles internationales de catalogage.
Chaque pratique de catalogage et de description bibliographique devrait s’appuyer
sur un choix de normes partagées et reconnues. Le travail d’indexation matière
complexe de ces documents devrait également essayer de favoriser l’adoption de
règles communes.
En règle générale ces ressources documentaires devraient être intégrées au
catalogue général de la bibliothèque afin de fournir le maximum d’informations à
l’usager. Néanmoins, des points d’accès additionnels et différenciés aux documents
audiovisuels et multimédias
devraient être pris en considération. Les entrées du catalogue devraient comprendre
des données techniques et les informations sur le statut légal définissant l’usage des
documents.
Dans certains cas, il est alors possible d’améliorer l’accès des usagers en fournissant
un catalogue supplémentaire et distinct des collections audiovisuelles.
Règles de catalogage :
La description bibliographique est à la fois un produit et une opération.
•
•
•
En tant que produit, on l’appelle aussi « notice bibliographique » ou « référence
bibliographique » et elle constitue l’identification du document dont elle donne
principalement :
o les titre(s) et auteur(s)
o les informations relatives à la publication, à la production, à la distribution
…
o la description matérielle et technique,
o les informations techniques à la collection,
o le numéro normalisé et le prix (pour les documents édités).
En tant qu’opération, on l’appelle aussi « catalogage ».
La description bibliographique est effectué après les opérations d’enregistrement.
Elle comprend les étapes suivantes :
o prise de connaissance du document,
o identification des données nécessaires à l’élaboration de la notice,
o transcription de ces données selon les règles indiquée par la norme ou le
format adopté,
o vérification de l’exactitude de la description et de sa conformité aux
normes.
La norme française de catalogage des documents sonores et audiovisuels
conformes à l’ISBD-NBM : Description bibliographique Internationale Normalisée des
Documents Audiovisuels est, la norme expérimentale Z44-065.
La liste suivante de règles internationales et nationales de catalogage peut être utile :
Anglo-American Cataloguing Rules. Prepared under the direction of the Joint
Steering Committee for Revision of AACR, a committee of the American Library
Association … [et al]. 2nd ed., 2002 revision. Ottawa: Canadian Library Association,
2002. (loose-leaf) (Copublished by the Chartered Institute of Library and Information
Professionals and the
American Library Association).
Association Française de Normalisation. Normes de catalogage. Domaine 164 :
Documentation
http://planete.afnor.fr/v3/espace_normalisation/programmesnormalisation/22-164.htm
.
Association for Recorded Sound Collections. Associated Audio Archives. Rules for
Archival Cataloging of Sound Recordings. Rev. [US]: ARSC, 1995. x, 60 p.
Deutsches Bibliotheksinstitut. Regeln für die alphabetische Katalogisierung von
Nichtbuchmaterialien [RAK-AV]. Berlin : DBI. - Losebl.-Ausg. Später u.d.T.
Die Deutsche Bibliothek. Regeln für die alphabetische Katalogisierung in
wissenschaftlichen
Bibliotheken
[RAK-WB].
Berlin:
DDB,
2002
http://www.ddb.de/professionell/pdf/rak_4_erg.pdf.
Rules for Bibliographic Description [Russian Cataloguing Rules, RCR]. Moscow,
1986 Dirección General del Libro, Archivos y Bibliotecas. REGLAS de Catalogación,
1.a ed., 2.a reimpresión con correcciones Madrid: 1988.
Fédération Internationale des Archives du Film (FIAF). The FIAF Cataloguing Rules
for Film Archives. Compiled and edited by Harriet W. Harrison for the FIAF
Cataloguing Commission. München: K.G. Saur, 1991. xvi, 239 p.
V-
Archivage et rangement en magasin
Les missions des différents types de bibliothèques sont très variées dans ce domaine
(de la bibliothèque nationale, qui conserve pour l’éternité, à la petite bibliothèque qui
est seulement responsable d’assurer les conditions de son service à l’usager). Les
approches de l’archivage et du rangement en magasin dans le présent texte sont
donc seulement d’ordre général.
Pour conserver l’information placée sous sa responsabilité, la bibliothèque doit
s’assurer de
l’intégrité physique et chimique des documents originaux. Dans ce but, lors d’une
reproduction, d’une numérisation ou d’un transfert, les signaux peuvent être
récupérés dans une qualité et selon une norme identiques voire supérieures à celles
de l’enregistrement original.
Les conditions de rangement en magasin pour les supports audiovisuels requièrent
une attention particulière. La saleté, la poussière, l’air pollué ou des températures et
une humidité excessives et variables peuvent provoquer des dégâts.
L’espérance de vie des CD et des cassettes dépend directement de la température
et de l’humidité à laquelle ils sont stockés. Les supports devraient être rangés
séparément selon leur type chimique (par exemple, les cassettes magnétiques, 78
tours, disques vinyl, disques à gravure directe, disques optiques), dans le but de
fournir une température et une humidité les plus adaptées, aussi bien que pour
faciliter l’extinction des feux en cas d’incendie. D’autre part, les supports
magnétiques comme les cassettes audio et vidéo, devraient être placés à l’écart de
tout champ magnétique.
Les boîtiers de rangement eux-mêmes, varient en taille et en forme selon la diversité
des supports. Cet aspect a ses implications dans l’organisation de l’espace de
stockage et le niveau
d’intégration que l’on peut atteindre par rapport au rangement des documents
imprimés. Cela affecte également les décisions qui conduisent à avoir un rangement
destiné au libre-accès ou à des magasins.
Pour des questions de conservation, aucun marquage sur un support ne doit affecter
l’intégrité
de la ressource. Par exemple, le marquage des CD et des DVD utilisant des encres
ou des adhésifs traditionnels devrait être évité. Deux solutions existent, bien
qu’aucune n’ait à ce jour prouvé son entière fiabilité : l’utilisation d’une encre spéciale
à séchage rapide, ou une
gravure au laser appliquée sur la partie vide située autour du centre du disque.
Le niveau de dégradation des supports originaux devrait être régulièrement surveillé
dans le but de prévenir des pertes irrémédiables. Pour les disques, la vérification est
principalement visuelle, le but étant de détecter les impacts, les moisissures, les
traces d’usure, etc. Pour les
cassettes, il est nécessaire de lire le signal dans le but de détecter les
démagnétisations, les pailles magnétiques, les pleurages, etc. Pour les disques
optiques, un lecteur ne fournit pas d’informations adéquates sur aucune perte
puisqu’il y a un système de sécurité intégré au
moment de la lecture. Ces pertes doivent faire l’objet d’un passage dans un appareil
d’analyse.
Les règles de rangement en magasin de tout support audiovisuel ou multimédia
devraient également prendre en compte les besoins à prévoir en matériel d’analyse
et de lecture pour accéder aux informations qu’il contient.
Toute bibliothèque peut obtenir des conseils de la part d’archives audiovisuelles ou
d’associations comme IASA en ce qui concerne le rangement en magasin. L’IFLA
collabore avec d’autres ONG comme IASA, FIAT, FIAF, ICA et l’UNESCO au sein du
Conseil de Coordination des Associations d’Archives Audiovisuelles (CCAAA). La
Section Audiovisuel et Multimédia représente l’IFLA au CCAAA, au côté du quartier
général.
Le besoin de coopération entre les bibliothèques dans ce domaine très complexe est
évident et devrait être encouragé. Des stratégies nationales sont nécessaires pour
mener à bien ces questions.
VI-
Numérisation et conservation
Les bibliothèques souhaitant prendre en compte la conservation des documents
audiovisuels, doivent rester informées des normes qui se mettent en place. Elles
peuvent prendre exemple sur des institutions reconnues pour leurs pratiques
efficaces et leur longue expérience dans le domaine.
La pérennisation d’un accès à long terme à l’information contenue sur des supports
analogiques, implique souvent la copie de cette information sur un support identique
ou différent. Les conséquences en terme de propriété intellectuelle d’une telle activité
de copie doivent être pleinement considérées. De nos jours, le moyen privilégié pour
la copie d’une telle information est la numérisation.
Afin de justifier les coûts importants d’une telle opération, il est nécessaire d’en
établir clairement la valeur ajoutée pour l’usager, par exemple par une amélioration
de l’analyse du contenu.
Des organismes existent qui sont spécialisés dans la numérisation des documents
vidéo et audio. Avant de numériser, il s’agit de s’assurer que le document n’a pas
déjà fait l’objet d’une telle opération ailleurs. Et que la bibliothèque s’assure
qu’aucune restriction liée à la propriété intellectuelle n’existe. De telles recherches
sont souvent très difficiles et s’avèrent des obstacles incontournables à l’avancée
d’un projet. Les organismes peuvent trouver utile de coopérer au sein de projets de
numérisation partagée afin de minimiser les coûts et de s’assurer que chaque
document n’est numérisé qu’une seule fois.
Le transfert d’un format analogique vers un format numérique peut être difficile
et il est souvent impossible sans une certaine perte de données. Ces
technologies sont cependant susceptibles de s’améliorer dans le futur, en
particulier par la reproduction de caractéristiques d’un support original.
Les transferts de support d’archivage effectués depuis un ancien format vers un
format plus récent, doivent s’effectuer sans altérations ou améliorations subjectives.
D’un autre coté, il est acceptable d’améliorer les exemplaires servant à la
communication et à la diffusion dans le but d’être plus aisément écoutés ou vus par
un public. Dans les deux cas, tous les paramètres et les procédures utilisés doivent
être documentés.
Des métadonnées doivent être intégrées au document, qui doit comprendre toutes
les informations techniques nécessaires : niveau de
compression, taille des fichiers, nombre de pixels, format, etc.
En ce qui concerne la conservation des documents numérisés ou nativement édités
sous forme
numérique, une variété de standards dépendant du matériel, des systèmes
d’exploitation, des supports physiques ou des logiciels d’applications est disponible.
Il existe plusieurs pistes ayant fait l’objet d’expérimentations pour un accès à long
terme :
« la conversion » désigne le transfert d’un document d’un format analogique vers un
format numérique, par exemple la création d’un fichier de texte numérique à partir
d’un document papier en utilisant un scanner, pour d’abord créer une image des
pages puis en appliquant un
logiciel de reconnaissance optique de caractères (optical character recognition)
produire un nouveau fichier numérique.
« le rafraîchissement » désigne la copie d’un document sur un type de support
analogue dans le but de prévenir la destruction du document par la détérioration du
support d’origine. Le document destiné à être copié peut être analogique ou
numérique.
« la migration » a pour but d’étendre la convivialité d’un fichier numérique en
l’enregistrant sous une version plus récente du logiciel utilisé à sa création, ou en le
sauvegardant sous un autre logiciel qui s’avère être plus courant ou plus aisément
compatible avec les standards ouverts.
« l’émulation » est basée sur la conception d’un logiciel capable de simuler une
configuration matérielle et logicielle plus ancienne, dans le but de permettre la
consultation d’un fichier numérique enregistré dans un format antérieur par le biais
de la reproduction du fonctionnement et du traitement original par les machines et les
logiciels d’époque.
VII-
Services aux usagers
Les usagers devraient se voir offrir un niveau de service équivalent pour l’audiovisuel
à celui proposé pour les documents imprimés. L’ensemble du personnel de la
bibliothèque devrait avoir connaissance de la complémentarité de ces collections
dans le but de pouvoir conseiller de manière fiable et complète l’usager.
Dans la plupart des cas, la bibliothèque, particulièrement si elle est de petite taille, ne
dispose pas d’un département spécifique mais seulement d’un espace réduit dédié
aux documents audiovisuels et multimédias.
L’ensemble de la collection d’une bibliothèque peut parfois être organisé de manière
thématique sans distinction de format. Dans ce cas, il est plus courant de mélanger
les livres avec le cinéma, la vidéo et les livres-cassettes qu’avec les documents
musicaux.
Les documents audiovisuels doivent être pris en compte dans l’ensemble des
services de la bibliothèque, à la fois en prêt et comme fonds de référence. Dans le
cas du service de prêt, il est conseillé la mise à disposition d’appareils de lecture,
sous la forme d’ordinateurs ou d’équipements audiovisuels plus traditionnels, afin de
permettre aux usagers de pouvoir consulter les documents avant d’emprunter.
L’utilisation de documents audiovisuels à la bibliothèque tend à créer des nuisances
sonores.
Il s’agit de prendre cet élément en considération au moment de la mise en place de
ce service. Dans le but d’optimiser les ressources et de proposer des collections bien
organisées dans une variété de formats, les bibliothèques devraient adapter leur
offre sur les standards les plus couramment utilisés, particulièrement dans le cadre
du prêt. S’il s’avère que des sources d’information importantes existent seulement
sous des formats rarement présents, alors ces documents devraient faire l’objet
d’une acquisition (en même temps que l’équipement adéquat). Ces ressources
auraient alors un statut de référence ou encore elles pourraient être disponibles par
le biais de la coopération avec d’autres institutions ou bibliothèques.
Une bibliothèque doit, en règle générale, mettre à disposition tout l’équipement
nécessaire à la consultation de l’ensemble des documents audiovisuels qu’elle
propose. En cas de difficulté d’acquisition ou de maintenance d’un tel matériel, il
faudrait envisager la mise en oeuvre de la migration, de la conversion ou de
l’émulation, au minimum pour les documents dotés d’une valeur particulière. L’usager
devrait également pouvoir avoir accès, ne serait-ce que pour un besoin de
consultation sur place, à tout document du fonds pour lequel la bibliothèque n’assure
plus de maintenance de l’appareil de lecture nécessaire.
Une attention particulière devrait être apportée à l’installation d’un système de
sécurité adapté afin de protéger le matériel et les applications informatiques. Il est
conseillé de déterminer un budget spécifique non seulement pour l’achat de
l’équipement, mais aussi pour les coûts d’assurance et de maintenance.
Des outils de recherche spécifiques ainsi que des ouvrages de référence relatifs aux
documents audiovisuels devraient être disponibles. Afin d’en faciliter l’utilisation, la
bibliothèque devrait proposer un guide de présentation de ces collections expliquant
comment utiliser le matériel de lecture. Une formation proposée aux usagers peut
également être d’une grande aide.
Les règlements du prêt entre bibliothèques devraient prendre en compte tous les
types de média sans en exclure aucun sur la base des particularités de son format.
Les services centralisés de tout niveau (local, régional, national et international)
devraient inclure le prêt entre bibliothèques des documents audiovisuels et
multimédias dans leur offre de services.
Avec la prise en compte du prêt entre bibliothèque de ce type de document, il peut
être possible dans certains pays d’établir une structure officielle de prêt selon un
schéma régional ou national. La coopération informelle peut être encouragée en
l’absence de procédures établies de prêt entre bibliothèques.
Il est important de souligner que les documents uniques ou originaux ne devraient
pas faire l’objet de procédures de prêt entre bibliothèques, en raison d’une plus
grande fragilité des documents audiovisuels et multimédias par rapport à l’imprimé.
Une copie pourrait être réalisée (en accord avec la législation du droit de copie dans
l’optique du prêt entre bibliothèques).