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Gestion Financière Eric MOLAY Université de NiceNice-Sophia Antipolis Institut Universitaire de Technologie NiceNice-Côte d’Azur Objectifs Département Gestion des Entreprises et des Administrations • Calculer le coût net des dettes financières • Analyser le crédit-bail comme une source de financement d’emprunt Gestion Financière Le coût du financement • Estimer le coût des fonds propres : – par actualisation – à partir du MEDAF Eric MOLAY • Calculer le coût moyen pondéré du capital Directeur de la MSTCF – IAE Nice Maître de Conférences et Docteur en Sciences de Gestion Agrégé en Economie et Gestion – DESS Ingénierie Financière – DESCF E. MOLAY Plan du cours Le financement de l'investissement • Les contraintes de financement Le financement d' un investissement est réalisé par – Les contraintes financières – Les autres contraintes 2 – des ressources propres d' origine : • interne (autofinancement), • externe (augmentation de capital) • La sélection des ressources – des dettes financières. – Le coût des dettes financières – Le coût du crédit-bail – Le coût des fonds propres Ces ressources sont rémunérées et nécessitent de calculer leur coût. • Le coût moyen pondéré du capital E. MOLAY DUT GEA FC 3 E. MOLAY 4 1 Gestion Financière Eric MOLAY Le coût moyen pondéré du capital Les contraintes financières Le financement d' un projet est souvent réalisé par combinaison de plusieurs ressources : le coût moyen pondéré du capital permet d' évaluer le coût global du financement. La conception classique du financement de l' entreprise comporte de nombreuses contraintes souvent observées par les apporteurs de capitaux : Dettes financières – – – – Coût Moyen Coût des sources de financement Pondéré du Capital Fonds propres Certaines contraintes limitent le champ des possibilités de financement. (CMPC) 5 E. MOLAY E. MOLAY 6 Autofinancement et capacité de remboursement Autonomie et équilibre financiers L' autonomie financière (Dettes s' exprimer par trois ratios: l' équilibre financier minimum ; l' autonomie financière ; la capacité de remboursement ; l' autofinancement. Capitaux propres) peut L' entreprise doit souvent autofinancer une partie des investissements (souvent 30 % minimum). Le montant de la dette financière ne doit pas représenter plus de 3 ou 4 fois la capacité d' autofinancement (CAF) annuelle moyenne prévue : L' équilibre financier : détermine le choix entre financement par ressources durables et financement à court terme. E. MOLAY DUT GEA FC 7 E. MOLAY 8 2 Gestion Financière Eric MOLAY D'autres contraintes… Le coût des dettes financières Le statut juridique peut restreindre l' accès à certaines ressources de financement Coût d' une dette financière = taux de revient après impôt. => seules les sociétés de capitaux (S.A., S.C.A.) peuvent émettre des obligations. Le taux de revient est le taux qui égalise la somme reçue et la valeur actuelle des paiements. La taille des petites entreprises ne leur permet pas généralement : Le calcul est identique à celui du taux interne de rentabilité. – d' appeler publiquement à l' épargne ; – d' obtenir des conditions très favorables auprès des établissements financiers. 9 E. MOLAY Le coût des emprunts Le coût des emprunts Prise en compte : Exemple : – des éventuels frais (de dossier, d' émission, de service de la dette) ; – de l' économie d'impôt réalisée sur ces charges et les intérêts. Exemple : Une entreprise a contracté un emprunt indivis de 500 000 € remboursable en 4 ans par annuités constantes, au taux d' intérêt de 10 %. Les frais de dossier inscrits en charges la première année s' élèvent à 15 000 €, l' entreprise est bénéficiaire et le taux d' imposition sur les bénéfices est de 33 1/3 %. Quel est le coût de cet emprunt pour l’entreprise ? E. MOLAY DUT GEA FC 11 10 E. MOLAY n 1 2 3 4 Capital restant dû début n 500 000.00 Intérêts Rembours.t du capital Annuités Eco. IS / intérêts 16 666.67 13 075.49 9 125.19 4 779.86 Flux réels 141 068.74 144 659.92 148 610.21 152 955.54 Somme effectivement à la disposition de l' entreprise : 500 000 - 15 000 + 15 000 x 331/3 % = 490 000 € Taux de revient (coût de l' emprunt après impôt) : TR => 141 068,74(1 + TR)-1 + … + 152 955,54 (1 + TR)-4 = 490 000 TR = 7,55 %. E. MOLAY 12 3 Gestion Financière Eric MOLAY Le coût du créditcrédit-bail Le coût du créditcrédit-bail La séparabilité des flux d' investissement et de financement n’est pas respectée. Société de crédit-bail Financement L' immobilisation est mise à disposition de l’entreprise sans mouvements de trésorerie liés à son acquisition : – encaissement du financement (capital emprunté) ; – paiement de l' immobilisation. E. MOLAY Règlement Loyers Fournisseur d'immobilis. Entreprise Livraison du bien 13 E. MOLAY 14 Les avantages du créditcrédit-bail Le coût du créditcrédit-bail Le crédit bail permet de financer intégralement des biens (pas d' autofinancement). Pour rétablir la séparabilité des décisions et permettre une comparaison avec d' autres sources de financement, le crédit-bail est analysé comme une acquisition d'immobilisation associée à un emprunt en faisant apparaître : Les loyers sont fiscalement déductibles. Le crédit-bail est plus souple, plus rapide à obtenir que les emprunts à moyen terme. E. MOLAY DUT GEA FC Vente du bien 15 – les économies d' impôt sur les loyers ; – les pertes d' économie d' impôt sur les amortissements par rapport à un financement par emprunt ; – l’éventuel versement d' une valeur résiduelle à l' échéance : l' option d' achat. E. MOLAY 16 4 Gestion Financière Eric MOLAY Le coût du créditcrédit-bail Le coût du créditcrédit-bail Exemple : Exemple : – Une entreprise achète par crédit-bail, un matériel d' une valeur de 400 000 € amortissable sur 5 ans. – Le contrat porte sur 5 ans avec 5 loyers de 100 000 € payables à terme échu. – Un dépôt de garantie de 25 000 € est versé à la signature du contrat. – L' option d' achat égale au dépôt de garantie est levée. entreprise est – Le taux d' impôt est de 331/3 % et l' bénéficiaire. Flux de financement Financement Dépôt de garantie 0 1 2 3 4 - 25 000 5 25 000 -25 000 Option de rachat -100 000 Loyers -100 000 -100 000 -100 000 -100 000 Economie d'impôt / loyer Perte d'éco. impôt / amort. Flux de financement Quel est le coût de ce financement par crédit-bail ? E. MOLAY 17 Le coût des fonds propres La rémunération des fonds propres (coût d' opportunité des capitaux propres) prend en compte : – le "coût du temps", coût de renonciation à l' utilisation immédiate des liquidités, matérialisé par un taux de placement sans risque ; – le risque économique lié à l’investissement dans une entreprise déterminée. Cette rémunération des fonds propres est versée aux actionnaires de deux façons : – sous forme de dividendes ; – sous forme d' augmentation de la valeur des actions (plus value en capital). E. MOLAY DUT GEA FC 19 18 E. MOLAY L'évaluation fondée sur les dividendes constants L' entreprise s' engage à rémunérer ses actionnaires sous forme de dividendes : En supposant la stabilité dans le temps des dividendes, la valeur de l' entreprise V0 s' exprime par : V0 = n i =1 D(1 + t ) + Vn (1 + t ) −n E. MOLAY −n 20 5 Gestion Financière Eric MOLAY L'évaluation fondée sur les dividendes constants L'évaluation fondée sur les dividendes croissants Lorsque n tend vers l’infini, (1+t)-n tend 0 D et Vn = 0 donc : V0 = En supposant une croissance régulière du dividende au taux g (g < t), t On en déduit le taux de rentabilité exigé par les actionnaires et donc le coût des fonds propres : D t= V0 . la valeur de l' entreprise V0 s' exprime par : Exemple : Le cours en bourse moyen de la dernière année d' une société est de 55 €, le dernier dividende versé était de 3 €. Le taux de rentabilité attendu pas les actionnaires est : 21 E. MOLAY L'évaluation fondée sur les dividendes croissants n V0 = D(1+t) -1 + D(1+g)(1+t) -2 + … + D(1+g)n-1 (1+t)-n + Vn(1+t) -n n (1 + g) −1 (1 + t) V0 = D g-t E. MOLAY 22 L'évaluation fondée sur les bénéfices Le bénéfice de l' entreprise est constitué : 1+ g Lorsque n tend vers l’infini, 1 + t tend vers 0, D et la valeur de l’entreprise est : V0 = t-g – du dividende versé aux actionnaires ; – de l' autofinancement : Bénéfices = Dividendes + Autofinancement on en déduit le taux de rentabilité requis par les D actionnaires par la formule de Gordon : t = +g V0 – conduit à un dividende faible ; – mais accroît la valeur de l' entreprise. Exemple (suite) : En faisant l’hypothèse d’une croissance annuelle du dividende de 2 %. Le taux de rentabilité attendu pas les actionnaires est : E. MOLAY DUT GEA FC Un autofinancement élevé : 23 La prise en compte du bénéfice global permet de tenir compte du gain en dividende et du gain potentiel en capital. E. MOLAY 24 6 Gestion Financière Eric MOLAY L'évaluation fondée sur les bénéfices Par analogie avec le calcul fondé sur le dividende : t = B V0 Sur les marchés financiers, l' inverse de ce taux est disponible, le Price Earning Ratio : V PER = 0 B Avec des bénéfices croissants au taux g : t = B +g V0 Exemple : Le PER d' une entreprise est de 12, le taux de rentabilité exigé par les actionnaires est : E. MOLAY 25 Le MEDAF (CAPM, Capital Asset Pricing Model) propose une évaluation de la rentabilité d’une action, et donc du coût des fonds propres, qui s’appuie sur la relation entre la rentabilité des titres et leur risque. On démontre que la rentabilité exigée par les actionnaires d’une entreprise i, E(ri), doit être égale : – à la rentabilité de l’actif sans risque, Rf, – augmentée d’une prime de risque égale à β fois la prime de risque du marché, E(Rm) – Rf : E(ri ) = R f + β[E(Rm ) − R f ] E. MOLAY 26 Le MEDAF Exemples d'estimation en France L’actif sans risque correspond à un actif dont la rentabilité est certaine sur la période considérée : bons du Trésor, emprunts d’Etat… Les actions peuvent être classées en plusieurs catégories : La prime de risque du marché est la différence entre la rentabilité des titres du marché et la rentabilité de l’actif sans risque : Rm – Rf. Exemple : Les actions d’une entreprise sont caractérisées par un coefficient bêta de 1,2. La rentabilité du marché est de 7 % ; celle du taux sans risque de 4 %. Le taux de rentabilité attendu par les actionnaires est : Ce taux est le coût des fonds propres. E. MOLAY DUT GEA FC Le Modèle d'Equilibre des Actifs Financiers (MEDAF) 27 – les actions dont la rentabilité varie dans les mêmes proportions que celle du marché : β ≅ 1 ; – les actions dont les variations de rentabilité sont plus importantes que celles du marché : β > 1 ; – les actions dont les variations de rentabilité sont moins importantes que celles du marché : β < 1. Estimations des coefficients α , β et des R² pour une sélection de titres cotés à la bourse de Paris Rentabilité mensuelles (juillet 1989 - juin 1999) Moy. Air France Liquide Alcatel Bénéteau Carrefour L' Oréal LVMH Paribas Peugeot Virbac 0.0006 0.0012 -0.0046 0.0115 0.0139 0.0097 -0.0019 -0.0051 -0.0096 -0.0025 α 0.7692 0.5924 1.4304 1.2188 0.7088 1.1128 1.2247 1.3589 1.1429 0.8859 β 0.1472 0.0193 0.3946 0.1834 0.2330 0.5124 0.4309 0.3136 0.3948 0.2240 R² E. MOLAY 28 7 Gestion Financière Eric MOLAY Le CMPC Pour connaître le coût global d' un financement combinant plusieurs sources, il est nécessaire de calculer le coût moyen de chaque source pondéré par le montant initial du financement : CMPC = ik (K) + id (D) + icb (CB) D + K + CB Exemple : Pour financer ses investissements, une entreprise dispose de : – 1 000 000 euros financés par crédit-bail, coût : 7 % ; – 1 400 000 euros de capitaux propres, coût : 8 % ; – 600 000 euros de dettes financières, coût : 6 %. E. MOLAY DUT GEA FC 29 8