Maurizio Cattelan : le maître de la provocation Marchés
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Maurizio Cattelan : le maître de la provocation Marchés
Marchés Immobilier Initiatives Institut Montaigne Billet des gérants Opportunités Un autre Reg’Art L’Objet du mois Maurizio Cattelan : le maître de la provocation Maurizio Cattelan naît en Italie en 1960. Issu d’un milieu populaire, il enchaîne des petits boulots qu’il ne parvient jamais à garder. Au début des années 80, il crée de petits meubles en bois qui le font remarquer par des personnalités du design italien. Il décide d’éditer un catalogue de ses travaux qu’il envoie à mille galeries, efficace opération de marketing qui lui permet d’être repéré et de faire une percée dans le milieu de l’art contemporain. Maurizio Cattelan critique également le marché et ses dérives, même s’il en profite largement. En 1999, mécontent qu’un collectionneur ait revendu une de ses œuvres, il scotche au mur une reproduction de son galeriste milanais pour qu’il se vende lui-même. Puis, il crée à New York la « Wrong Gallery », une galerie fermée en permanence où rien ne se vend. Ultime pied de nez au marché, il annonce son retrait en 2011 lors de la rétrospective que lui consacre le Guggenheim. 2016, l’année du retour ? Depuis le début de l’année, Maurizio Cattelan est présent sur tous les fronts. Alors que sa cote s’est effondrée à partir de son retrait en 2011, sa sculpture représentant Hitler atteint le prix record de 17 millions de dollars chez Christie’s en mai 2016. En septembre, il fait son retour au Guggenheim avec des WC en or massif pour dénoncer les excès du marché. © Maurizio Cattelan, Sans titre, 2003. Photo de Zeno Zotti, Vue de l’exposition Maurizio Cattelan, Not Afraid Of Love à la Monnaie de Paris, du 21 octobre 2016 au 8 janvier 2017 Il évolue alors dans ses pratiques, s’orientant vers la sculpture et la performance mais pose surtout son personnage : il sera l’artiste de la provocation, du détournement et de la surprise. Sa carrière et sa cote s’envolent dans les années 90. Il entre dans les plus grandes collections privées, comme celle de François Pinault et est acheté par de nombreux musées à travers le monde. De Jean-Paul II se faisant écraser par une météorite à Hitler priant à genoux, ses sculptures entretiennent la controverse et la célébrité de l’artiste. Gestion Privée d’AXA France – Novembre 2016 Depuis le 21 octobre, la Monnaie de Paris propose la première rétrospective en France de son travail. L’exposition « Not Afraid Of Love » présente des œuvres aux allures religieuses dont celle du pape Jean Paul II. D’autres chefs d’œuvres sont présents, une sculpture de l’artiste où son buste sort du plancher ou encore des sculptures ne donnant à voir que des draps et leurs plis, suggérant des formes invisibles. © 1er plan : Maurizio Cattelan, La Nona Ora, 1999. Arrière-plan: Maurizio Cattelan, Sans titre, 2007. Photo de Zeno Zotti, Vue de l’exposition Maurizio Cattelan, Not Afraid of Love à la Monnaie de Paris, du 21 octobre 2016 au 8 janvier 2017