nutrition parentérale : 2 - pancréatite aiguë
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Fiche Nutrition parentérale : 2 - Pancréatite aiguë NUTRITION PARENTÉRALE : 2 - PANCRÉATITE AIGUË INTRODUCTION PANCRÉATITE AIGUË Aspect clinique Étiologie des pancréatites aiguës Physiopathologie Critères d’évaluation des PA 1. Score de Ranson 2. Score APACHE II 3. Tomodensitométrie Dosage de la CRP PERTURBATIONS MÉTABOLIQUES AU COURS DE LA PANCRÉATITE AIGUË NÉCROTIQUE MISE AU REPOS DU PANCRÉAS Généralités Effet de la nutrition parentérale sur la sécrétion pancréatique Effet de la nutrition entérale sur la sécrétion pancréatique NUTRITION ARTIFICIELLE AU COURS DE LA PANCRÉATITE AIGUË NUTRITION PARENTÉRALE TOTALE AU COURS DE LA PANCRÉATITE AIGUË GRAVE APPORTS NUTRITIONNELS À RÉALISER Cas clinique Introduction L’examen clinique Le bilan biologique Le bilan morphologique Le traitement initial L’évolution Dossier 1999, XX, 3 35 Fiche Nutrition parentérale : 2 - Pancréatite aiguë Fiche Nutrition parentérale : 2 - Pancréatite aiguë Avec la participation de Valérie Papapietro*, Philippe Mauran** et du Comité de Rédaction *Service Pédiatrie - CHU de Nantes, Hôtel Dieu et Hôpital Mère Enfant ** Service Pharmacie Centrale Euromédecine, CHU Montpellier Remerciements : Catherine Buffet (Bicêtre), Odile Corriol (Paris), Phillipe Lévy (Clichy), Claude Ricour (Paris) Résumé Les pancréatites aiguës (PA) correspondent à une inflammation du pancréas, qui peut aller du simple œdème à la nécrose hémorragique. La nécessité d’une nutrition artificielle - entérale ou parentérale totale - résulte de la situation catabolique majeure que constitue la PA nécrosante, compte-tenu du rôle aggravant de l’infection, du recours fréquent à une ou plusieurs interventions chirurgicales et de séjours hospitaliers prolongés. La PA étant caractérisée par la coexistence d'une douleur abdominale intense et d'une hyperamylasémie, le diagnostic de PA ne pose en général pas de problème. La PA biliaire est la plus fréquente des PA sur pancréas sain, les autres causes sont médicamenteuse, infectieuse, traumatique, ou métaboliques (dyslipidémie, hypercalcémie). Quelle que soit l'étiologie de la PA, la principale difficulté est d'apprécier avec précision l'importance de l'atteinte parenchymateuse pancréatique - allant de l’œdème à la nécrose -, car le pronostic des PA œdémateuses est presque toujours favorable, alors que les atteintes nécrotiques peuvent être mortelles. La physiopathologie de la PA demeure incomprise, mais l'hypothèse la plus retenue est celle de l'autodigestion enzymatique. Mais il faut souligner que la trypsine n’est pas la seule enzyme potentiellement en cause dans la physiopathogénie de la PA et que d’autres mécanismes que l’autodigestion enzymatique peuvent être évoqués. De nombreux critères ont été évalués pour déterminer le plus précocement possible la sévérité des PA : le score de Ranson reposant sur l'évaluation de 11 paramètres mesurés, le score Apache II, la tomodensitométrie, le dosage de la CRP. Les perturbations métaboliques observées au cours des PA graves sont comparables à celles de toute agression. Les besoins énergétiques sont d'autant plus élevés que la PA est grave et qu'il existe des complications septiques. La dépense énergétique (DER) au cours de la PA grave est d'environ 140 % de la DER calculée selon l'équation d'Harris et Benedict. À la phase initiale de la PA, il existe fréquemment un iléus réflexe responsable d'une intolérance digestive qui nécessite une aspiration gastrique. Bien qu'il paraisse logique que l'alimentation puisse aggraver l'inflammation en stimulant la sécrétion enzymatique pancréatique (SEP), la mise au repos du pancréas n'a jamais démontré d'autre bénéfice que la diminution de la douleur. La plupart des études sont concordantes pour démontrer que la perfusion intraveineuse de nutriments ne stimule pas la SEP, et cela quel que soit le type de nutriments. L'effet de la nutrition entérale sur la SEP est beaucoup plus complexe et controversé que celui de la nutrition parentérale. En fait, il y a beaucoup d’arguments démontrant que la nutrition entérale en site jéjunal ne modifie pas plus la sécrétion pancréatique que la nutrition parentérale. Le bénéfice d'une intervention nutritionnelle au cours de la PA n'a jamais été démontré formellement. Toutefois, la nécessité du recours à une assistance nutritionnelle artificielle semble évidente. Les malades ayant une PA bénigne ne justifient pas de support nutritionnel. Pour ceux ayant une PA grave, la durée du jeûne, la probabilité de développer des complications, et l'importance du stress métabolique justifient l'instauration d'une nutrition artificielle, une fois la période d'instabilité hémodynamique passée. La question du type de nutrition artificielle à utiliser, entérale ou parentérale, reste posée. Un algorithme global pour la prise en charge nutritionnelle des PA est rapporté, ainsi que la nature des apports nutritionnels à réaliser. Enfin, est rapporté un exemple de recours à la nutrition artificielle au cours de la PA où l’efficacité de la nutrition entérale n’a pas nécessité l’emploi d’une nutrition parentérale totale. Mots clés : Nutrition entérale, Nutrition parentérale, Pancreatite aiguë, Trypsine. Dossier 1999, XX, 3 36 Fiche Nutrition parentérale : 2 - Pancréatite aiguë INTRODUCTION Des facteurs déclenchants, comme l'hyperpression dans le canal de Wirsung ou l'ischémie de la glande pancréatique, sont susceptibles d'induire l'activation d'une enzyme protéolytique, la trypsine, contenue dans les cellules pancréatiques. Il existe des inhibiteurs naturels de la trypsine active qui jouent un rôle protecteur important. Lorsque les possibilités de ces inhibiteurs sont dépassées, la trypsine active l'ensemble des proenzymes pancréatiques, qui vont être à l'origine des phénomènes de nécrose cellulaire et des troubles circulatoires généraux. Il faut souligner que la trypsine n’est pas la seule enzyme potentiellement en cause dans la physiopathogénie de la PA et que d’autres mécanismes que l’autodigestion enzymatique peuvent être évoqués. L'atteinte inflammatoire peut survenir sur un pancréas sain ou sur un pancréas qui est déjà le siège d’une atteinte chronique, le plus souvent au cours de la pancréatite chronique calcifiante alcoolique. Les pancréatites aiguës (PA) correspondent à une inflammation du pancréas, qui peut aller du simple œdème à la nécrose hémorragique. La nécessité d’une nutrition artificielle - entérale ou parentérale totale - résulte de la situation catabolique majeure que constitue la PA nécrosante, compte-tenu du rôle aggravant de l’infection, du recours fréquent à une ou plusieurs interventions chirurgicales et de séjours hospitaliers prolongés. La question du type de nutrition artificielle à utiliser, entérale ou parentérale, reste posée (5). PANCRÉATITE AIGUË Aspect clinique Critères d’évaluation des PA Le PA est caractérisée par la coexistence d'une douleur abdominale intense et d'une hyperamylasémie. De nombreux critères ont été évalués pour déterminer le plus précocement possible la sévérité des PA. La PA biliaire est la plus fréquente des PA sur pancréas sain, les autres causes sont médicamenteuse, infectieuse, traumatique, ou métaboliques (dyslipidémie, hypercalcémie). 1. Score de Ranson Le score de Ranson (6) est le plus utilisé. Il nécessite l'évaluation de 11 paramètres mesurés : - à l'admission : âge, leucocytose, LDH, ASAT, glycémie, Étiologie des pancréatites aiguës - et à la 48ème heure : PaO2, calcémie, urée, pH, 3ème secteur, hématocrite. Quelle que soit l'étiologie de la PA, la principale difficulté est d'apprécier avec précision l'importance de l'atteinte parenchymateuse pancréatique - allant de l’œdème à la nécrose -, car le pronostic des PA œdémateuses est presque toujours favorable, alors que les atteintes nécrotiques peuvent être mortelles. La PA est jugée sévère lorsque 3 critères de gravité ou plus sont présents. La mortalité croit avec le score pour atteindre 100 % lorsqu'il dépasse 7. Le score de Ranson permet de classer plus de 90 % des PA. Environ 80 % des PA sont de type oedémateux. Leur évolution, sous traitement antalgique, est le plus souvent rapidement favorable permettant la reprise de l'alimentation orale au bout de quelques jours. 2. Score APACHE II Le score APACHE est un score multifactorielle permettant d’apprécier l’état d’un malade entrant en réanimation. Les PA nécrotiques sont caractérisées par des signes de défaillance viscérale et des lésions de nécrose. Leur évolution est plus longue avec de nombreuses complications et un taux de mortalité plus élevé (27 % versus 3 %) (1). 3. Tomodensitométrie Le scanner permet d'évaluer l'étendue des lésions de nécrose. et d’apprécier la gravité de la PA. La classification tomodensitométrique de Balthazar (8) est corrélée au score de Ranson. Le diagnostic de PA ne pose en général pas de problème. Physiopathologie Dosage de la CRP La physiopathologie de la PA demeure incomprise, mais l'hypothèse la plus retenue est celle de l'autodigestion enzymatique. Dossier 1999, XX, 3 La CRP ou C Reactive Protein ou Protéine C Réactive est actuellement un des marqueurs isolés les plus sensibles et les plus spécifiques pour prédire la gravité de la PA. 37 Fiche Nutrition parentérale : 2 - Pancréatite aiguë PERTURBATIONS MÉTABOLIQUES AU COURS En fait, il y a beaucoup d’arguments démontrant que la NE en site jéjunal ne modifie pas plus la sécrétion pancréatique que la NPT. DE LA PANCRÉATITE AIGUË NÉCROTIQUE Les perturbations métaboliques observées au cours des PA graves sont comparables à celles de toute agression. NUTRITION ARTIFICIELLE Les besoins énergétiques sont d'autant plus élevés que la PA est grave et qu'il existe des complications septiques. AU COURS DE LA PANCRÉATITE AIGUË La dépense énergétique (DER) au cours de la PA grave est d'environ 140 % de la DER calculée selon l'équation d'Harris et Benedict (2). Le bénéfice d'une intervention nutritionnelle au cours de la PA n'a jamais été démontré formellement. Toutefois, de nombreux travaux, certes non randomisés, ont fortement suggéré l’intérêt d’une NPT précoce dans les PA graves entraînant une positivation du bilan azoté. MISE AU REPOS DU PANCRÉAS En fait, même si le bénéfice d’une nutrition artificielle au cours des PA graves n’a pas été démontré rigoureusement, la nécessité du recours à une assistance nutritionnelle artificielle semble évidente. Généralités À la phase initiale de la PA, il existe fréquemment un iléus réflexe responsable d'une intolérance digestive qui nécessite une aspiration gastrique. Au décours de cet iléus, la reprise trop précoce de l'alimentation orale est souvent responsable d'une récidive des douleurs et d'une augmentation de l'amylasémie. Dans la littérature, une seule étude prospective randomisée a comparé laNPT précoce à un traitement conventionnel par aspiration gastrique, antalgiques et hydratation intraveineuse (9). Cette étude ancienne a montré que le groupe de patients recevant la NPT avait une durée d'hospitalisation plus longue et plus de complications septiques, mais qu'il n'y avait pas d'effet de la NPT sur l'évolution de la PA. Cependant, au vu du faible taux de mortalité, il s'agissait de PA peu sévères. Bien qu'il paraisse logique que l'alimentation puisse aggraver l'inflammation en stimulant la sécrétion enzymatique pancréatique (SEP), la mise au repos du pancréas n'a jamais démontré d'autre bénéfice que la diminution de la douleur (4, 7). Les malades ayant une PA bénigne ne justifient pas de support nutritionnel. Effet de la nutrition parentérale sur la sécrétion pancréatique Pour les malades ayant une PA grave, la durée du jeûne, la probabilité de développer des complications, et l'importance du stress métabolique justifient l'instauration d'une nutrition artificielle, une fois la période d'instabilité hémodynamique passée. La plupart des études sont concordantes pour démontrer que la perfusion intraveineuse de nutriments ne stimule pas la SEP, et cela quel que soit le type de nutriments. Une seule étude prospective, randomisée, contrôlée a comparé NPT et NE au cours de la PA grave (3). Effet de la nutrition entérale sur la sécrétion pancréatique La NE a été bien tolérée sans effet délétère sur l'évolution de la PA. De plus, il existe moins de complications infectieuses et métaboliques (hyperglycémie) dans le groupe de patients recevant la NE, et le coût de la NE est moindre. L'effet de la nutrition entérale (NE) sur la SEP est beaucoup plus complexe et controversé que celui de la nutrition parentérale totale (NPT). Selon le niveau d'infusion des nutriments dans le tube digestif, la SEP est plus ou moins stimulée. Il semble que lorsque la sonde de gavage est placée dans le jéjunum, au delà de l'angle de Treitz, il existe une stimulation peu importante de la SEP, sans conséquence clinique, et qui n'empêche pas la résolution du processus inflammatoire. Dossier 1999, XX, 3 Un algorithme global pour la prise en charge nutritionnelle des PA peut être proposé (Figue 1). 38 Fiche Nutrition parentérale : 2 - Pancréatite aiguë NUTRITION PARENTÉRALE TOTALE AU - Besoins glucidiques : 60 à 70 % Insulinothérapie si intolérance glucidique (glycémie > 11 mmol/1) COURS DE LA PANCRÉATITE AIGUË GRAVE Cf Figure 1 - Besoins lipidiques : 3 0 à 40 % Contre-indication si dyslipidémie primitive ou secondaire Pas d'intérêt démontré des TCM APPORTS NUTRITIONNELS À RÉALISER - Besoins azotés : 0,2 à 0,4 g d'N/kg/j soit 1,2 à 2,5 g de protéines/kg/j (pas d'intérêt démontré des AA branchés) - Besoins énergétiques : 30 à 50 kcal/kg/j Évaluation de la sévérité de la pancréatite aiguë Pancréatite aiguë bénigne Pancréatite aiguë sévère Score de Ranson < 3 Pas de défaillance viscérale Pas de nécrose Score de Ranson > 3 Défaillance viscérale Nécrose complications Traitement conventionnel Intervention nutritionnelle Hydratation intraveineuse Antalgiques Inefficacité (intolérance, aggravation) Nutrition parentérale Nutrition entérale Guérison de la pancréatite aiguë (PA) Reprise de l’alimentation orale Figure 1 : Nutrition artificielle au cours de pancréatite aiguë (5) Dossier 1999, XX, 3 39 Fiche Nutrition parentérale : 2 - Pancréatite aiguë RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES L’examen clinique - Patient hyperalgique, agité. 1 - Corfield AP. Prediction of severity in acute pancreatitis : prospective comparison of three pronostic indices. Lancet 1985 ; 2 : 403-7. - Signes d’imprégnation alcoolique, signes de déshydratation. - Mauvais état général avec signes de dénutrition : poids = 57 kg, taille = 1,78 m, BMI = 15,4. 2 - Dickerson RN. Resting energy expenditure in patients with acute pancreatitis. Crit Care Med 1991 ;19 : 484-90. 3 - Kalfarentzos F. Enteral nutrition is superior to parenteral nutrition in severe acute pancreatitis : results of randomized prospective trial. Br J Surg 1997 ; 84 : 1665-9. - Fièvre à 39 °C. - Polypnée (FR = 40/mn), condensation de la base pulmonaire gauche. 4 - Kirby DF. The value of intensive nutritional support in pancreatitis. JPEN 1985 ; 9 :353-7. - Sensibilité abdominale diffuse avec défense épigastrique. 5 - McClave S.A. Clinical nutrition in pancreatitis. Dig Dis SC 1997 ; 42 : 2035 - 44. Le bilan biologique 6 - Ranson JHC. Pronostic signs and the role of operative managment in acute pancreatitis. Surg Gynecol Obstet 1974 ; 139 : 69-81. - NFS : GB = 25000/mm3 dont 18000 PNN, Hb = 9,8 g/dl, VGM = 108 fl, plaquettes = 550000/mm3. 7 - Ranson JHC. Acute pancreatitis : pathogenesis, outcome and treatment. Clin Gastroenterol 1984 ;13 : 843-63. 8 - Ranson JHC. Computed tomography and the prescription of pancreatic abcess in acute pancreatitis. Ann Surg 1985 ; 201 : 656-65. - Enzymes pancréatiques : amylasémie x 5N, lipasémie x 10N - Bilan hépatique : Bilirubine N, TGO x 4,5N, TGP x 1,5N, γGT x 12N, PA : N. 9 - Sax HC. Early total parenteral nutrition in acute pancreatitis : Lack of beneficial effects. Am J Surg 1987 ; 153 : 117-24. *** - Ionogramme sanguin : Na = 147 mmol, K = 2,8 mmol, créatinine = 135 µmol, glycémie = 8 mmol/l CAS CLINIQUE Le cas rapporté ci-dessous est un exemple de recours à la nutrition artificielle au cours de la PA où l’efficacité de la nutrition entérale n’a pas nécessité le recours à la nutrition parentérale totale. - CRP = 180 mg/l - BGA : pH =7,38, pO2 = 7 kPa, pCO2 = 2,8 kPa, RA = 18 mmol. Introduction Monsieur B. Georges, âgé de 45 ans, sans antécédent particulier hormis un éthylo-tabagisme, est hospitalisé aux urgences pour des douleurs abdominales aiguës, évoluant depuis 24 heures, épigastriques, avec irradiation dorsales transfixiantes, accompagnées de vomissements. Le bilan morphologique L’interrogatoire retrouve la notion d’une majoration récente et importante de l’intoxication alcoolique. - Radiographie pulmonaire : épanchement pleural gauche de moyenne abondance. - ASP + coupoles : aéroïléie (présence de gaz dans l’iléon) diffuse, pas de pneumopéritoine, calcifications dans l’aire pancréatique. Dossier 1999, XX, 3 40 Fiche Nutrition parentérale : 2 - Pancréatite aiguë L’évolution - Échographie abdominale : non contributive, barrage gazeux digestif. - Sédation initiale des douleurs et de la fièvre, reprise du transit. - Fibroscopie œso-gastro-duodénale : duodénite ulcéreuse. - TDM abdominale (à la 48ème heure) : aspect de pancréatite aiguë sévère (coulées de nécrose para-rénales antérieures droite et gauche, infiltration mésentérique) sur pancréatite chronique calcifiante (calcifications). - Ablation de la sonde d’aspiration gastrique. - Mise en place au 5ème jour d’une sonde naso-jéjunale sous contrôle scopique. - Mise en route d’une nutrition entérale semi-élémentaire (2000 kcal/j) d’abord en continu puis en cyclique nocturne Le traitement initial - Au 10ème jour : réapparition des douleurs abdominales avec fièvre et frissons. - Hydratation, correction des troubles hydroélectrolytiques, prévention du delirium tremens : SG5 % = 4 l/j, Na = 4 g/l, K = 4 g/l, vitamines B1, B6, SÉRESTA® 50 : 4 cps/j. - TDM abdominale de contrôle : pseudo-kyste pancréatique céphalique mesurant 7 cm de diamètre. - Ponction et drainage écho-guidés du pseudo-kyste : liquide purulent, présence d’Escherichia coli résistant à l’AUGMENTIN®. - AZANTAC® = 300 mg/j en IV - Modification de l’antibiothérapie : ROCÉPHINE® = 1 g/j en IV, OFLOCET® 200 = 2 gélules/j - Poursuite du drainage pendant 10 jours, de l’alimentation entérale pendant 4 semaines. - Sonde naso-gastrique en aspiration douce - Traitement antalgique : PRO-DAFALGAN‚ = 2 g x 4 /j en IVL, morphine = _ à 1 A x 3/j en SC - TDM abdominale de contrôle à un mois : évolution favorable. - FRAXIPARINE® = 0,3 ml/j en SC. - À distance de la poussée de pancréatite aiguë : évaluation des fonctions pancréatiques endocrine et exocrine, nécessité sevrage absolu. - AUGMENTIN® = 1 g x 3/j en IV. - Surveillance des glycémies capillaires x 4 /j. - Oxygénothérapie nasale = 6 l/mn. Abstract Parenteral nutrition in acute pancreatitis Acute pancreatitis is a pancreas inflammation with edema and hemorragic necrosis in the severe cases. The physiopathology is not yet very clear. Several criteria are used in the diagnosis of the acute pancreatitis severity (Ranson score, Apache score, tomodensitometry, CRP dosage). A parenteral or an enteral nutrition is generally realised in the severe pancreatitis cases. Its benefit remains not proved. The type of artificial nutrition - enteral or parenteral - is discussed. A clinical case is reported. Key words : acute ancreatitis, enteral nutrition, parenteral nutrition, trypsine. Dossier 1999, XX, 3 41