La mue du complexe primaire de Marly Grand
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La mue du complexe primaire de Marly Grand
10 LA LIBERTÉ CANTON - GRAND FRIBOURG VENDREDI 14 OCTOBRE 2011 La mue du complexe primaire de Marly Grand-Pré est lancée Le jass cartonne chez les seniors FOIRE DE FRIBOURG • Ils étaient 300, hier, à s’affronter à grands coups de pique ou de cœur. ÉCOLES • Le projet gagnant du concours d’architecture a été dévoilé mercredi soir au Conseil général marlinois. Le site sera rénové et agrandi. FRANCIS GRANGET «Deux et deux font quatre.» Pour une école primaire, le nom du projet architectural est plutôt bien choisi. Présenté par le bureau d’architectures fribourgeois Lateltin & Monnerat, ce projet vient de remporter le concours organisé par la commune de Marly pour l’extension et la transformation du complexe scolaire du Grand-Pré. Un chantier que la commune prévoit de mener, par étapes, dans le cadre d’une vaste planification développée en 2010, qui vise à remettre à niveau les deux écoles primaires marlinoises: Grand-Pré et Marly-Cité. Le jass est devenu un véritable phénomène de société dans le canton de Fribourg. Aussi pour les dames. ALAIN WICHT OLIVIER WYSER Deux bâtiments prévus La proclamation des résultats du concours d’architecture, mercredi, en marge du Conseil général de Marly (lire ci-après) n’est donc que le début d’un long processus. «Dans un premier temps, il va nous falloir peaufiner les détails du projet gagnant et en chiffrer précisément les coûts (estimés pour l’heure à près de 9 mio de francs, ndlr)», relève le syndic Jean-Pierre Helbling. Comme son nom l’indique, le projet «Deux et deux font quatre» prévoit la construction de deux nouveaux bâtiments, très lumineux, qui viendront s’ajouter à deux des pavillons existants, dont l’un sera réaffecté à des activités extrascolaires, alors que le troisième (celui du centre qui date de 1970) est voué à la démolition. «Non seulement, les bâtiments actuels sont anciens. Mais ils ne sont plus adaptés aux normes: les salles de classe ne respectent ainsi pas la surface légale de 81 m2», précise l’architecte Jean-François Monnerat. Extension possible Les deux constructions imaginées par Lateltin & Monnerat seront composées d’éléments préfabriqués en béton lisse. Avec Les deux futurs bâtiments de l’école primaire de Grand-Pré encadrent l’un des deux pavillons (sur les trois actuels) qui subsisteront. LATELTIN & MONNERAT DR les deux anciens pavillons, ils encadreront la cour de l’école primaire, qui sera réaménagée. Sur trois niveaux – le troisième niveau du deuxième bâtiment n’est toutefois programmé que dans une deuxième phase –, les deux constructions logeront à terme dix-huit salles de classe, treize salles d’appui, six salles d’activités et divers autres locaux. En sous-sol, ils abriteront en outre des abris de protection civile (400 places). A Marly, le processus de planification scolaire ne s’arrêtera pas là. Après le complexe scolaire de Grand-Pré, qui accueille aussi le cycle d’orientation, c’est le site de Marly-Cité, «vétuste», qui devra être modernisé. I Les dix projets qui ont participé au concours d’architecture sont exposés à l’école du Grand-Pré (pavillon 3), du 17 au 21 et du 24 au 26 octobre, entre 17 et 19 h. www.marly.ch DE GROSSES DÉPENSES EN VUE Si le Conseil général de Marly n’a pas été appelé à voter mercredi soir, il a en revanche été longuement informé sur l’Agglo et sur quelques gros objets qui lui seront soumis dans le cadre du budget 2012. Outre les écoles primaires à rénover et à agrandir, «le projet d’appartements pour seniors au pré Zurthanen et celui, intimement lié, de place de village vont bientôt redémarrer», a d’abord promis le syndic Jean-Pierre Helbling. Du côté des investissements importants à venir, notons entre autres qu’un trottoir sera aménagé pour 170 000 francs, près du giratoire de Marly-Cité, sur un tronçon de 300 m reconnu comme «extrêmement dangereux» par la police. Pour réamé- nager la route de la Gérine, un crédit de 700 000 fr. (répartis sur 2012 et 2013) sera en outre nécessaire, et un autre de 260 000 fr. pour la réfection de la route de la Colline et la mise en séparatif de conduites. Un montant de 260 000 fr. devrait encore être affecté à un cheminement pour piétons et cyclistes entre la Coop et les écoles, un crédit de 200 000 fr. à des travaux à la déchetterie et une enveloppe de 210 000 fr. pour un collecteur dans le secteur route du Centre/route de la Colline. A ce propos, le législatif a été prévenu: «Pour financer la mise en séparatif de toute la commune (25 mio de francs sont prévus sur 25 ans), la taxe de base devra être revue.» FG Normalement, lorsque la Foire de Fribourg ouvre ses portes, à 13 heures, ce n’est pas exactement la cohue. Sauf qu’hier n’était pas un jour comme les autres. Dans le cadre de la journée des aînés, une manche du championnat fribourgeois de jass des seniors se déroulait dans la halle 4, sous l’égide de Pro Senectute. Plus de 300 seniors avaient fait le déplacement, au grand désarroi des retardataires. «C’est vrai, nous avons dû refuser du monde», reconnaît Bernard Pillonel, cheville ouvrière de ce rendez-vous convivial. Entouré de ses bénévoles, celui que l’on surnomme «Papa canari» – tee-shirt jaune et bretelles edelweiss – organise depuis six ans ce championnat fribourgeois. «Nous faisons un match dans chaque district. Puis un à la Foire de Fribourg et enfin une finale cantonale», résume Bernard Pillonel. En fouillant dans son ordinateur, l’homme de 73 ans pêche toutes sortes de statistiques sur «son» championnat. Par exemple la proportion hommes-femmes est de 45% contre 55%. «C’est malheureux, mais il y a beaucoup de femmes seules qui jouent au jass», confirme une participante. Autour d’un tapis de cartes: une bande de copines. Jeannette, Marie-Berthe, Denise et Canisia tapent le carton avec un plaisir Ce vendredi > Journée de la réadaptation professionnelle L’office AI contribue au maintien et au retour sur le marché de l’emploi des personnes en situation de handicap, avec des mesures de réadaptation professionnelle adaptées. La Foire de Fribourg est l’occasion de récompenser les plus méritants d’entre eux. A 16 h 30, halle 4C, sur invitation. Crainte de baisse des salaires PHILIPPE CASTELLA PUBLICITÉ Liste 2 Ursula Schneider Schüttel au Conseil National! dans un communiqué, en réaction à la présentation il y a deux semaines du budget de l’Etat de Fribourg pour 2012 (cf. «La Liberté» du 1er octobre). Le syndicat constate que le Conseil d’Etat a prévu d’octroyer une indexation des salaires de 0,5% pour l’an prochain. Or en 2012 entre en vigueur la révision de la loi sur la caisse de prévoyance du personnel de l’Etat. Elle aura pour effet sur le personnel une augmentation de 1% de la cotisation à la caisse. Conclusion tirée par le syndicat: «Si l’indexation n’est que de 0,5%, l’ensemble du personnel se trouvant au sommet de sa classe de salaire – c’est tout de même le cas de près de la moitié du personnel de l’Etat – aura la (très) désagréable surprise de constater sur sa fiche de salaire du mois de janvier 2012… une baisse de son revenu net.» Le SSP s’oppose fermement à ce scénario: «L’indexation doit au moins compenser l’augmentation de la cotisation Et pourquoi le jass marche-t-il si fort à Fribourg? Papa canari ne peut l’expliquer… «En tout cas, nous avons essayé d’exporter ce modèle de championnat en Valais et la mayonnaise n’a pas pris. A Fribourg, l’engouement est incroyable. La première année, 760 personnes ont participé au championnat. Cette année, on en est déjà à 2100 personnes». Pour lui, la compétition est importante, c’est le «piment» du jeu. D’ailleurs les soixante meilleurs joueurs sont propulsés en finale cantonale, le 10 novembre prochain à Neyruz. Mais attention, si compétition il y a, la devise des joueurs de jass fribourgeois – religieusement récitée avant le début des matches – reste bien: «Les ronchonneurs et les ronchonneuses de tout poil n’ont pas leur place ici». I PROGRAMME SYNDICAT DES SERVICES PUBLICS Le Syndicat des services publics (SSP) ne veut ni d’une baisse des salaires pour le personnel de l’Etat, ni d’une division par deux des nouveaux postes dans le secteur hospitalier. Il le fait savoir communicatif. «Nous sommes toutes veuves alors on se fait des soirées chibre entre amies plusieurs fois par semaine. Le championnat fribourgeois, c’est l’occasion de croiser du monde et de se mesurer dans la bonne humeur», explique Denise. Un peu plus loin, Robert, 75 ans, est catégorique: «Le jass, ça conserve et c’est bon pour la tête». Certains viennent même de loin pour participer à la manifestation. «Nous avons des gens de la Chaux-de-Fonds qui font régulièrement le déplacement», affirme fièrement Bernard Pillonel. prévue pour la Caisse de prévoyance de l’Etat. Ce d’autant que les finances publiques de l’Etat de Fribourg sont encore et toujours excellentes.» D’où une revendication formulée par le SSP d’augmentation des salaires, à titre d’indexation, de 1,5%, ce qui permettrait une légère augmentation du pouvoir d’achat pour l’ensemble du personnel. Il faut toutefois préciser que l’indexation de 0,5% qui est inscrite au budget n’est en l’état qu’une projection. «Cela ne préfigure pas de ce qui sera décidé par le Conseil d’Etat au mois de décembre, sur la base de l’indice des prix à la consommation de fin novembre», tempère André Repond, responsable de la planification financière et du contrôle budgétaire à l’administration des finances. Le SSP se dit également «surpris» de voir que la croissance des effectifs dans le secteur hospitalier ne sera que de 28 postes en 2012. Et de rappeler que le Conseil d’Etat s’était engagé fermement l’année dernière à créer 150 nouveaux postes sur trois ans dans ce secteur. L’augmentation est donc de moitié inférieure à ce qui était prévu. Et pourtant, selon le SSP, la création de 50 nouveaux postes par an était déjà largement sous-évaluée. C’est cinq fois plus qu’il en aurait fallu. Le syndicat dit vouloir intervenir auprès des députés du Grand Conseil pour obtenir au moins le maintien des 50 postes initialement prévus. Au-delà du secteur hospitalier, le SSP observe une généralisation du problème du manque de postes à l’Etat, en raison de la forte croissance démographique et des besoins en augmentation. «Il est urgent de trouver des solutions, faute de quoi on assistera à une explosion des situations de surcharge, burn-outs, etc.», écrit-il. Pour le syndicat, l’augmentation de 157 postes au budget 2012 – deux fois moins qu’en 2011 – est «largement insuffisante». I A ne pas manquer > Soirée schlager A 21 h 30 le Duo Alpenpower vous entraînera pour une soirée de fête au cœur de la halle 1. Site internet > foire-de-fribourg.ch PUBLICITÉ Gilberte Demont au Conseil national Liste 5 Garantir la pérennité à notre agriculture www.doudou-murten.ch www.udc-fr.ch