Le Parlement européen des Jeunes du Lycée St Jacques de
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Le Parlement européen des Jeunes du Lycée St Jacques de
Education, jeunesse et sports p. 1 L’Europe en Haute-Loire p. 2/3 l’Etat de l’Union 2016 p. 4 Interview la lettre du Centre d’Information Europe Direct de Haute-Loire n° 27 • Décembre 2016 Le Parlement européen des Jeunes du Lycée St Jacques de Compostelle www.hauteloire.fr Le Parlement européen des jeunes (PEF) France est une association apolitique non partisane et à but lucratif, agréée Jeunesse et Education populaire et Association complémentaire à l’enseignement, qui relaie en France les actions du PEJ. Il joue un rôle majeur dans l’apprentissage des mécanismes démocratiques, notamment européens, et vise à sensibiliser les jeunes de 16 à 25 ans à l’importance d’être un citoyen actif et européen, en favorisant leur participation au débat public européen. La 41e session nationale du PEJ a eu lieu du 18 au 21 novembre au Puy-en-Velay. Cet événement a été organisé par la délégation d’élèves du Lycée St Jacques de Compostelle. Oui, le Puy-en-Velay a une délégation du PEJ - France, et pas des moindres puisqu’elle a été sélectionnée pour participer en mars 2016 à la session internationale de Belfast et Dublin. Venues de toute la France métropolitaine et d’Outre-mer, 10 classes de premières se sont réunies autour du thème « la diversité en héritage » à travers des travaux en commissions thématiques, des conférences et une Assemblée plénière. Un sujet qui rejoint celui qui a été choisi pour faire réfléchir les élèves dans le cadre du dispositif des « projets européens des collèges » porté et animé par le Département : pour 2016-2017, il s’agit de « Face à la crise migratoire, la devise européenne Unie dans la diversité est-elle porteuse de sens et d’espoir pour les jeunes ? Quel monde pour demain ? ». Autant dire que les crises auxquelles nous sommes tous confrontés et leurs conséquences suscitent bien des questions. Alors la diversité : force ou faiblesse ? Chacun est invité à y réfléchir. 1 l’Etat de l’Union 2016 Vers une Europe meilleure, une Europe qui protège, donne les moyens d’agir et défend M. Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne, a prononcé son deuxième discours sur l’état de l’Union devant le Parlement européen, mercredi 14 septembre 2016. Il a pu mettre l’accent sur les principaux défis auxquels l’Europe fait face, et évoquer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des dix priorités de la Commission. Il a aussi exposé les principaux éléments qui guideront l’élaboration du programme de travail de la Commission pour 2017 et au-delà. L’allocution du Président est toujours suivie d’un débat en plénière. Le discours annuel sur l’état de l’Union du Président de la Commission devant le Parlement européen a été établi par le traité de Lisbonne en 2009. Il a été prononcé pour la première fois en septembre 2010. Dans son introduction, Jean-Claude Juncker revient sur des éléments essentiels de la construction européenne : il n’y a « pas assez d’Europe dans cette Union. Et pas assez d’Union dans cette Union ». L’Union européenne traverse une crise profonde, comme elle en a déjà traversées au- UNE EUROPE QUI PRÉSERVE NOTRE MODE DE VIE 2 paravant, et comme elle en traversera probablement d’autres à l’avenir. Mais ce qui est frappant, c’est le manque d’entente entre les états membres d’une part, et la mise en avant récurrente des problèmes nationaux. L’Europe est trop rarement citée par les dirigeants nationaux, ou trop souvent pour en citer les seuls aspects négatifs. Le choix est important : soit nous laissons l’Union européenne se décomposer sous nos yeux, soit nous mettons tout en œuvre pour résoudre les nombreux problèmes non résolus : chômage élevé, inégalités sociales grandissantes, dettes publiques, intégration des réfugiés, ou encore sécurité intérieure et extérieure. Voilà 5 défis majeurs à relever. Par ailleurs, nous devons nous poser la question de la place de l’Europe sur la scène internationale. Concrètement, ce que propose le Président Juncker, c’est un programme positif d’actions européennes, à réaliser dans les douze prochains mois, pour une Europe meilleure. La paix depuis 70 ans dans l’UE contre 40 conflits armés actifs, 170 000 morts par an dans le reste du monde. ---L’UE c’est la lutte contre les discriminations, contre le racisme, la défense de la vie humaine, la libre circulation des travailleurs, etc. ---Etre européen c’est être ouvert et faire du commerce avec ses voisins, dans le cadre du plus grand bloc commercial au monde. ---Etre Européen c’est avoir des règles équitables entre tous. ---L’Europe et l’euro nous ont protégés de la crise financière. En 2009 les déficits publics de la zone Euro étaient à 6,3 % ; aujourd’hui ils sont en dessous de 2%. UNE EUROPE QUI DONNE LES MOYENS D’AGIR Développer le numérique, permettre un égal accès aux nouvelles technologies, au haut débit, créer 1,3 million d’emplois dans les 10 prochaines années. ---Doubler la capacité financière du Plan d’investissement pour l’Europe : de 315 milliards € à 600 milliards €. ---Lutter contre l’immigration avec un plan ambitieux pour l’Afrique et les pays du voisinage pour y créer de la croissance et des emplois. ---Investir sur la jeunesse : « je n’accepterai jamais que l’Europe soit le continent du chômage des jeunes,… que la génération Y devienne plus pauvre que celle de ses parents ». ---La solidarité est un acte volontaire qui doit venir du cœur. Elle ne peut pas être imposée. ---Quand des collines brûlaient au Portugal, ce sont des avions italiens qui ont éteint les flammes ; quand les inondations ont privé d’électricité des millions de personnes en Roumanie ce sont des générateurs suédois qui ont rétablit la lumière. ---Créer un corps européen de solidarité pour lequel les jeunes pourront proposer leur aide. UNE EUROPE QUI PREND SES RESPONSABILITÉS Les institutions européennes, mais également les EM*, doivent assumer cette responsabilité d’une Europe forte. ---L’Europe ne peut se construire qu’avec les EM*, pas contre eux. ---La Commission doit donc être plus politique, et moins technocrate. UNE EUROPE QUI DÉFEND Nous devons assurer notre sécurité tout en conservant une société démocratique, plurielle, ouverte et tolérante. ---Une agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes a été créée pour permettre une meilleure collaboration entre l’UE et les EM*. ---Renforcer Europol pour améliorer l’échange de renseignements entre nos différentes agences nationales et lui donner un meilleur accès aux bases de données nationales. ---Développer une stratégie pour la Syrie. ---Une politique de défense unifiée, pour être plus efficace, avec des ressources militaires communes, qui appartiendraient pour partie à l’UE, et qui agiraient en complémentarité avec l’OTAN. * EM : Etat Membre 3 ED43 : ce thème de « la diversité en héritage » est très général. Comment l’avez-vous abordé concrètement ? Ce thème est en effet général, il s’est décliné tout au long de la session par ses actions. On le retrouve ainsi dans chaque commission de travail en une problématique précise. « La diversité en héritage » est un thème d’actualité qui soulève de nombreux axes de réflexion. Nous avons aussi souhaité apporter une attention particulière sur l’aspect environnemental en organisant cette session dans une optique éco-responsable. Cette vision était par conséquent en total adéquation avec notre thème. Amina, (Arménie) Mon pays est à la frontière entre l’UE et l’Asie. Ma culture est donc un mélange des valeurs et traditions européennes et asiatiques. C’est pourquoi nous pensons qu’il est bon d’avoir des relations avec l’UE, nous pouvons nous comprendre et nous avons des valeurs à partager. Grâce à la mise en œuvre de la politique de voisinage avec les pays situés à l’Est de l’Europe (Erasmus +, Parlement européen des jeunes notamment), la population comprend mieux l’UE et ses valeurs. Carolina, 17 ans, (Luxembourg) Etudiante en journalisme L’UE est plutôt bien vue du fait que notre ancien Premier Ministre est l’actuel Président de la Commission européenne. Nous sommes plutôt conservateurs, mais cela ne nous empêche pas d’avoir confiance en l’UE. Giulia, Italie (Florence) Lycéenne et future en étudiante en chimie industrielle Dans cette période de crise, l’UE est vécue différemment selon que l’on est jeune ou plus âgé. Les jeunes aiment l’UE alors que les plus âgés voient cette institution comme la source de leurs problèmes, de la crise économique à la crise migratoire. Sile, Irlande (Cork) Etudiante en Français et Economie L’UE est bien vue en Irlande. Les Irlandais ont reçu beaucoup d’aides de l’UE depuis l’adhésion du pays à l’UE en 1973. Bien que la crise économique frappe durement notre pays, nous gardons en tête que l’UE a eu globalement un impact très positif pour le développement des infrastructures, de l’agriculture ou encore du tourisme. Alors oui, l’Irlande fait vraiment partie de l’UE. Anita, 18 ans, Italie (Toscane) L’UE est assez controversée en Italie. Les jeunes ont plutôt tendance à croire en l’UE et en son avenir. Ils pensent que la coopération entre les états peut aller plus loin. Les plus âgés ont un autre point de vue. Ils ne font pas confiance à l’UE, ils pensent que la coopération va trop loin. Mais en même temps, tout le monde sait que l’UE est essentielle et que l’Italie ne pourrait pas s’en sortir seule. Centre d’Information Europe Direct Haute-Loire Hôtel du Département CS 20310 / 1, place Monseigneur de Galard 43009 Le Puy-en-Velay Cedex Etudiante en relations internationales La Suisse ne fait pas partie de l’UE, ce qui rend sa position assez claire. Il y a beaucoup de partis conservateurs et de régions opposés à l’idée d’être dépendants d’une union telle que l’UE. Les Suisses ressentent de l’empathie à l’égard de l’UE, il existe une forme de cohésion, grâce à tous les accords qui existent entre l’UE et la Suisse. Oleig, (Ukraine) La question de l’intégration de l’Ukraine à l’UE est très discutée. Les jeunes travaillent pour se mettre en adéquation avec les lois et les valeurs de l’UE, pour pouvoir rejoindre l’UE. Une autre partie de la population pense que rejoindre l’UE n’aurait pas une bonne influence sur notre pays et que nous devrions attendre d’être un pays plus stable et plus indépendant sur les plans économique et politique. Malgré tout, la majorité de la population soutient l’adhésion à l’UE. Nikos, 18 ans, (Grèce) Lycéenne Retrouvez les informations sur l’Europe en Haute-Loire sur notre site www.hauteloire.fr 4 Camille, Suisse (Fribourg) Etudiant en relations internationales et européennes Nous nous sentons Européens, nous partageons l’héritage européen ; mais en même temps, nous commençons à nous demander, à cause des différentes crises, si nous voulons vraiment de l’UE dans nos vies. Les gens sont vraiment pro-européens lorsqu’il s’agit de programmes tels qu’Erasmus + ou le PEJ, car cela donne la possibilité d’aller travailler et vivre à l’étranger. En tant que Grecs, nous aimons croire que notre culture est un peu différente. On peut être Grec et Européen en même temps, c’est le sens même de l’UE, de sa diversité. Car finalement, tout ce que tout le monde veut c’est une vie meilleure, vivre libre et en paix. Les articles publiés dans la newsletter du CIED Haute-Loire n’engagent pas la Commission européenne. ISSN : 2262-5615 | Dépôt légal : à parution Crédits photos : Département de la Haute-Loire / conception : Service Communication Département de la Haute-Loire interview Dans le cadre de la 41e session nationale du PEJ France, Europe Direct Haute-Loire est allé à la rencontre de ces jeunes Français et de leurs animateurs venus de différents pays d’Europe.