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INFO S P M T ASBL Service de Prévention et de Médecine du Travail des Communautés française et germanophone de Belgique Editorial Evolution des outils informatiques Le SPMT investit dans l’amélioration et le développement des outils informatiques qui doivent permettre aux employeurs affiliés d’accéder rapidement et aisément aux données relatives aux missions de prévention effectuées pour eux par le SPMT. s o m m a i r e L’Extranet, mis gratuitement à la disposition des affiliés qui en font la demande, permet de consulter à tout moment l’état d’avancement des plans de surveillance de la santé ainsi que des autres missions réalisées dans le cadre de la prévention. : Editorial 1 : Monoxyde de Carbone : l’ennemi invisible 2 : Procédure pour obtention et remboursement des lunettes pour travail sur écran d’ordinateur : Nouvelle formation : formation de base pour conseiller en prévention (niveau 3) : 14 octobre 2010 : 4e journée interréseau pour les personnes de confiance 2 Cette nouvelle méthode de travail et de communication des informations administratives accélère le traitement des dossiers et réduit les risques d’erreur. Parallèlement, un dossier médical électronique moderne, basé sur les nouvelles techniques nomades, logicielles et matérielles (tablette électronique) sera mis en service en janvier 2011. Les développements sont réalisés par le SPMT en collaboration avec des sous-traitants spécialisés dans cette technique moderne. 4 4 : Coordonnées Il permet également à l’employeur d’agir directement sur les données, par exemple en réservant et complétant des séances de visite médicale ou en corrigeant les données relatives à son personnel dans la base de données des travailleurs soumis à la surveillance de santé. 4 Le dossier électronique autorisera plus de souplesse pour l’organisation des consultations dans les centres périphériques du SPMT, dès lors que les équipes médicales disposeront à tout moment de l’ensemble des dossiers de l’entreprise. Les efforts entrepris par le SPMT visent à améliorer la qualité de notre service ainsi que la souplesse et la réactivité pour l’organisation des différentes missions. Nous remercions les affiliés qui nous font confiance et qui nous aident à mettre au point les outils du futur. Au nom du Conseil d’Administration et de l’ensemble du personnel, je vous adresse mes meilleurs vœux pour l’année 2011. > Docteur Jean Mardaga Directeur Général n°12 2ème semestre - 2010 1 SPMT ASBL Monoxyde de Carbone : l’ennemi invisible Dès que le chauffage est allumé pour raison climatique, le monoxyde de carbone fait parler de lui. Les accidents relayés par la presse concernent la plupart du temps la sphère domestique. Mais qu’en est-il au point de vue professionnel ? Le monoxyde de carbone ou oxyde de carbone (CO) est un produit extrêmement inflammable (F+) qui peut se dégager dans de nombreuses opérations industrielles ou domestiques. Il est utilisé comme agent réducteur en métallurgie et pour la synthèse de nombreux composés dans l’industrie chimique. Il est aussi utilisé comme combustible et il est un des polluants principaux des grandes villes. Son danger provient en grande partie de ses propriétés physiques : dans les conditions ordinaires de température et de pression, il se présente comme un gaz incolore, inodore et de même densité que l’air (0.968 pour air=1). Il peut former des mélanges explosifs avec l’air dans les limites de 12.5 à 74% en volume. carboxyhémoglobine dans le sang, l’inconscience et la mort sont fortement à craindre. L’exposition prolongée à de faibles concentrations de CO pourrait avoir des effets cardiovasculaires. Ceci n’est pas exclu mais n’est pas encore prouvé. Le CO passant la barrière placentaire, le fœtus est fortement sensible à l’hypoxie. Ceci explique la contre –indication formelle d’exposition professionnelle de la femme enceinte et allaitante aux activités dégageant ou utilisant du CO. La prévention en milieu industriel s’articule autour de différents axes : • Prévention technique : stocker l’oxyde de carbone à l’air libre ou dans un local très bien ventilé, à l’abri de l’humidité et de toute source d’ignition, interdire de fumer, contrôler l’état des récipients, empêcher l’accumulation d’électricité statique, utiliser du matériel électrique étanche et prévoir les moyens d’extinction ainsi que les protections respiratoires adéquats. • Prévention lors des manipulations : entreposer dans les locaux les quantités nécessaires à une journée de travail sans plus, travailler sous hotte aspirante ou en vase clos si cela s’y prête. A défaut, ventiler fortement les locaux et/ou prévoir des masques respiratoires autonomes. Installer des systèmes de détection industriels avec alarme automatique conformes aux directives européennes. N’utiliser que des équipements conformes et vérifiés régulièrement, en particulier au niveau de l’étanchéité et des sources électriques. • Prévention par la formation : prévenir les opérateurs des risques du CO, leur donner les consignes de travail et les mesures à prendre en cas d’urgence. • Organisation des premiers soins : prévoir le matériel nécessaire d’assistance respiratoire en cas de manipulation industrielle de CO et les systèmes d’évacuation par les services d’urgence. Des valeurs limites d’exposition professionnelle dans l’air des locaux de travail ont été établies dans différents pays. En Belgique, • La TLV-TWA (Threshold Limit Value - Time Weighted Average) représente la concentration moyenne considérée comme inoffensive pour un travailleur qui y est exposé 40 heures par semaine. Elle est de 25 ppm. • La TLV-C (Threshold Limit Value - Ceiling) représente la valeur plafond qui ne peut jamais être dépassée. Dans le cas du CO, la TLV-C est de 200 ppm. • La TLV-IDHL (Threshold Limit Value -Immediately dangerous for life and health). Il s’agit d’une concentration à laquelle on ne peut être soumis plus d’un quart d’heure sans risques majeurs pour la santé. Elle est de 1500 ppm dans le cas du CO. La mesure du CO dans l’air ambiant est réalisée soit à l’aide de détecteurs portatifs à lecture directe, soit à l’aide d’appareils à réponse instantanée équipés de tubes réactifs colorimétriques. Le CO est absorbé au niveau pulmonaire et éliminé essentiellement par cette même voie. Le CO va se fixer sur l’hémoglobine qui a deux cent fois plus d’affinité pour ce gaz que pour l’oxygène. Il traverse les barrières méningées et placentaires. Le temps de ½ vie (T½) du CO est de 3 à 5 h pour un adulte en bonne santé. L’administration d’oxygène au masque raccourcit la T½ à 30 - 40 minutes et le traitement par oxygène hyperbare la réduit à 15 - 20 minutes. La prévention dans les autres secteurs d’activité consistera à vérifier et entretenir les systèmes de chauffage au gaz, charbon, bois et mazout ainsi que les installations électriques et à veiller à un renouvellement de l’air des locaux où le gaz pourrait s’accumuler, même et surtout lorsque le chauffage fonctionne. Les consignes d’évacuation doivent être connues, les moyens d’extinctions présents et adaptés. En cas d’exposition professionnelle, les dosages, en fin de poste, de la carboxyhémoglobine (HbCO) ou de l’oxyde de carbone dans l’air expiré peuvent être envisagés. Les premiers signes cardiovasculaires apparaissent à partir de 20% de taux de carboxyhémoglobine. Au-delà de 50% de Docteur Florence Laigle, Directeur scientifique Procédure pour obtention et remboursement des lunettes pour travail sur écran d’ordinateur 1. Sources légales La source légale qui justifie le remboursement demandé trouve son origine dans une Directive européenne du 29 mai 1990 (90/270/ CEE) relative au travail sur écran de visualisation. Cette Directive a été transposée dans le droit belge par un arrêté royal du 27 août 2 1993, lui-même repris dans le nouveau Code du Bien-Etre au travail. L’article 7, 2° de l’arrêté royal du 27 août 1993 prévoit explicitement que si les résultats ophtalmologiques le rendent nécessaire et si un dispositif de correction normale ne permet pas l’exécution du travail sur écran, le travailleur doit bénéficier d’un dispositif de correction spécial exclusivement en rapport avec le travail concerné. Ce dispositif spécial est à la charge financière de l’employeur. n°12 - 2ème semestre 2010 2. Champs d’application des dispositions de l’Arrêté royal a)Poste de travail concerné L’arrêté royal est d’application en ce qui concerne l’écran de visualisation et le poste de travail à écran de visualisation (art. 3). Toutefois, sont exclus (art. 2) : • • • • • • les postes de conduite de véhicules ou de machines ; les systèmes informatiques à bord d’un moyen de transport ; les systèmes informatiques destinés en priorité à l’usage par le public ; les systèmes dits « portables » dès qu’ils ne font pas l’objet d’une utilisation soutenue à un poste de travail ; les machines à calculer, les caisses enregistreuses et tout équipement possédant un petit dispositif de visualisation de données ou de mesures nécessaires à l’utilisation directe de cet équipement ; les machines à écrire de conception classiques dites de « machines à fenêtre ». b)Les travailleurs concernés par l’examen de la vue L’examen de la vue est uniquement obligatoire pour les travailleurs qui utilisent un écran de visualisation « de façon habituelle et pendant une partie non négligeable de leur temps de travail normal » (Art. 7). En pratique, les conditions de travail doivent remplir les critères suivants : • • • • • Le travailleur est dépendant d’un écran de visualisation pour exercer sa tâche. Il n’a pas la liberté de décider si oui ou non il doit utiliser son écran de visualisation pour effectuer sa tâche. Le travailleur doit utiliser quotidiennement l’écran de visualisation soit pour un travail ininterrompu pendant au moins une heure, soit pour un travail fréquemment interrompu avec des courtes pauses. Le travailleur doit travailler au moins 4 heures par jour sur l’écran de visualisation. Il doit y avoir une rapide interaction entre le travailleur et l’écran de visualisation. Il doit être requis de la part du travailleur un degré élevé d’attention et de concentration. Le système visuel sera examiné par le médecin du travail qui rédigera un dossier médical pour tous les travailleurs qui prestent la majeure partie de leur temps devant un écran de visualisation. Cet examen médical interviendra : • à l’engagement du travail ; • tous les 5 ans s’il est âgé de moins de 50 ans ; • tous les 3 ans s’il est âgé de plus de 50 ans. D’autre part, tout travailleur soumis au risque d’écran pourra solliciter spontanément une demande d’examen de la vue au médecin du travail s’il estime rencontrer des problèmes qu’il attribue à son travail sur écran. c)Correction optique au frais de l’employeur Si au cours d’un de ces examens un problème d’accommodation est constaté empêchant le travailleur d’exercer correctement sa tâche sur écran de visualisation, et ce malgré des lunettes de lecture habituelles (pour 30 cm) ou des lunettes normales pour la vision de loin (plus de 2 mètres), l’employeur doit rembourser des lunettes spécifiques (uniquement pour accommodation à 60 cm). Les lunettes habituelles ou lentilles pour la vision de loin ou la lecture ne doivent donc pas être payées par l’employeur, même si le travailleur en vieillissant éprouve des difficultés pour lire. Le médecin du travail effectue un examen de la vision en ciblant trois paramètres : • • la vision de près (± 33 centimètres), la vision intermédiaire (± 60 centimètres), n°12 - 2ème semestre 2010 • la vision de loin. Le médecin du travail fait compléter « le questionnaire préalable au test visuel relatif aux contraintes écran » et réalise un examen de la vue. Si avec le dispositif de correction habituel du travail, la vision est insuffisante et à condition que les verres de correction soient récents (maximum 3 ans), le médecin du travail remet au travailleur une demande pour l’ophtalmologue où il précise les distances clavier et écran et demande si une prescription spécifique est nécessaire. d)Procédure de prescription mise en place par le médecin du travail Dans les conditions énoncées ci-dessus, le médecin du travail adresse le travailleur à un ophtalmologue de son choix. Il remettra au travailleur un document où il est précisé que seuls les verres dégressifs ou verres de type interview seront pris en charge par l’employeur et que donc toute prescription qui corrige la vision de loin et de près ne sera pas prise en charge par l’employeur. d.1) Visite médicale chez l’ophtalmologue Le travailleur se rend chez un ophtalmologue conventionné de son choix. L’examen demandé a pour objet d’évaluer la nécessité de pourvoir le travailleur d’un dispositif correcteur spécifiquement adapté à son poste de travail sur écran et, dans l’affirmative, d’établir la prescription nécessaire. N.B. : les verres progressifs de type varilux ne sont pas autorisés. La charge des honoraires médicaux est assumée par l’employeur. Suivant les dispositions propres à chacune des entreprises, des conventions pour le remboursement de la visite médicale et des verres correcteurs sont inscrits dans le statut syndical ou dans le règlement d’ordre intérieur. Le travailleur ne présente en aucun cas l’attestation de soins de l’ophtalmologue à son assureur soins de santé mais la remet acquittée à l’employeur qui lui remboursera les frais conformément à la nomenclature INAMI. Pour les entreprises affiliées au SPMT, la procédure prévoit qu’après la visite chez l’ophtalmologue, le travailleur fait parvenir la demande d’avis ophtalmologique et la prescription des verres correcteurs au médecin du travail pour validation. Si le médecin du travail marque son accord, il appose sur le document le cachet pour prescription conforme à l’AR du 27/08/1993 et retourne ce document et la prescription au service du personnel de l’employeur. Le service du personnel remettra la prescription au travailleur pour se rendre chez un opticien. Que ce soit en cas d’accord ou de désaccord, le médecin du travail du SPMT informera par courrier le travailleur en justifiant sa décision. d.2) Appel à un opticien Le travailleur se rend chez l’opticien de son choix muni de la prescription de l’ophtalmologue. Le travailleur demande une facture détaillée à l’opticien. Il en présente la version originale acquittée à l’employeur préalablement au remboursement par celui-ci. L’employeur rembourse un montant forfaitaire, comprenant le coût des verres et éventuellement de la monture. Les lunettes restent la propriété de l’employeur. Le travailleur ne peut les utiliser exclusivement que pour le travail sur écran de visualisation et à son poste de travail chez l’employeur. Docteur Jean-Claude Loneux, Directeur médical 3 SPMT ASBL Nouvelle formation : formation de base pour conseiller en prévention (niveau 3) Le SPMT propose maintenant une formation de base pour les conseillers en prévention. Celle-ci se déroule en 7 jours (+ 1 journée pour l’examen). Le programme est consultable sur le site internet www.spmt.be. Cette formation est agréée par les chèques formations (44 chèques pour la formation complète). Ing. Christine Petit, Directrice de la section Gestion des Risques 14 octobre 2010 : 4e journée inter-réseau pour les personnes de confiance Après une matinée théorique, les participants ont pu appréhender les différentes composantes d’un événement majeur et définir leur implication personnelle au sein de celui-ci. Comme les éditions précédentes, cette journée fut un réel succès. Merci aux organisateurs. Ing. Christine Petit, Directrice de la section Gestion des Risques Contacts SPMT : WWW.SPMT.BE Siège social T 04 344 62 62 F 04 344 62 61 [email protected] Division de Liège Division secteur – Luxembourg privé (anciennement SMIL) T 04 344 62 62 F 04 344 62 88 [email protected] T 04 230 54 54 F 04 221 24 03 [email protected] Division de Namur T 081 73 56 56 F 081 72 87 57 [email protected] Division du Brabant Division de Bruxelles Division du Hainaut T 081 73 56 56 F 081 73 75 02 [email protected] T 02 219 67 76 T 065 39 45 90 F 02 218 70 64 F 065 39 45 91 [email protected] [email protected] Comité de rédaction : Dr Jean Mardaga - Dr Jean-Claude Loneux - Ing. Christine Petit - Dr Florence Laigle - Isabel De Cabo. Le Comité de rédaction veille à la fiabilité des informations publiées, lesquelles ne peuvent toutefois engager sa responsabilité. 4 n°12 - 2ème semestre 2010 Editeur responsable : SPMT - Dr Jean Mardaga • 32-34 Quai Orban, 4020 Liège • T 04 344 62 62 • www.spmt.be Le 14 octobre plus de 50 personnes de confiance se sont réunies afin de réfléchir sur la place des personnes de confiance lors d’incidents critiques dans l’entreprise.