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Chirurgie de la luxation de la glande lacrymale superficielle de la membrane nictitante chez le chien : nouvelle technique microchirurgicale P. LAZARD Docteur vétérinaire, 80 rue Péreire, 78100 Saint-Germain-en-Laye, France E-Mail : [email protected] RÉSUMÉ SUMMARY L’auteur présente une nouvelle méthode microchirurgicale de traitement de la luxation de la glande lacrymale superficielle de la membrane nictitante chez le chien. Cette technique innove dans la mesure où elle restitue sa forme initiale au cartilage de la membrane nictitante déformé par la luxation et permet la remise en place de la glande tout en respectant la mobilité et les fonctions de cette structure anatomique. Quinze chiens (27 glandes lacrymales) d’un âge au plus égal à un an ont été opérés. Le suivi post-opératoire a montré une réussite dans 26 cas (96 %). Une seule récidive a été observée et traitée avec succès par la même technique. Il n’a pas été constaté de trouble de la production des larmes sur une période de suivi s’étalant au plus sur cinq ans pour les premiers cas opérés. Surgery of prolapse of the superficial gland of the third eyelid in dog : a new microsurgical technique. By P. LAZARD. MOTS-CLÉS : glande lacrymale superficielle - membrane nictitante - microchirurgie oculaire - sécheresse oculaire - chien. KEY-WORDS : third eyelid gland - third eyelid - ocular microsurgery - keratoconjunctivitis sicca - dog. Introduction une relative mobilité [2, 7, 9, 11, 14, 15]. Seule son expansion bulbaire est étroitement fixée au cartilage, à quelques millimètres de la barre horizontale du cartilage [10, 14]. Les fonctions de la membrane nictitante sont essentielles à l’homéostasie de la surface oculaire. Sa grande mobilité assure une protection efficace contre les rayonnements lumineux, les traumatismes, l’agression par les poussières et les micro-organismes [3, 9, 13, 15, 16], et ses éléments lymphoïdes participent aux défenses immunitaires de l’œil par le système C.A.L.T. (conjonctiva associated lymphoid tissu) [1, 3, 7] . Les techniques chirurgicales visant à remettre en place la glande lacrymale luxée se doivent de préserver la sécrétion de cette glande et de maintenir la mobilité de la membrane nictitante. Les différentes techniques qui ont été proposées jusqu’à ce jour incluent l’exérèse de la partie saillante de la glande [9, 10, 16], la technique microchirurgicale visant à fixer la glande luxée à la sclère en profondeur, la technique de la poche permettant l’enfouissement de celle-ci dans un repli conjonctival et la technique de fixation au périoste de l’arcade zygomatique [8, 9, 10, 16, 17, 18]. La luxation de la glande superficielle de la membrane nictitante est une affection courante chez le chien. Elle se produit généralement chez de jeunes chiens, âgés de moins d’un an et survient préférentiellement dans les races suivantes : le Beagle, les Cockers anglais et américains, le Boston Terrier, le Basset Hound, les Bouledogues anglais et français, le Lhassa Apso, le Pékinois, le Shih Tzu, le Shar-Pei, le ChowChow, le Matin de Naples, le Dogue de Bordeaux, l’Epagneul Breton, le Caniche, le Boxer, le Braque de Weimar, le Dogue allemand, le Saint Bernard et le Teckel [3, 4, 8, 9, 10, 16, 18]. Cette glande, responsable d’environ 30 % de la sécrétion lacrymale aqueuse [3, 7, 10, 18], est intégrée à la membrane nictitante où elle est localisée le long de la partie verticale du cartilage. La plus grande partie de cette glande est située en profondeur au contact de la face palpébrale de la membrane nictitante et autour du pied du cartilage. La glande est unie aux structures orbitaires voisines ainsi qu’à la partie verticale du pied du cartilage par du tissu conjonctif lâche lui permettant Revue Méd. Vét., 2004, 155, 2, 82-86 A new microsurgical method for the treatment of the prolapsed third eyelid gland in the dog is presented. This innovative method is designed both to replace the gland in its normal position and restore the initial shape of the distorted cartilage of the nictitating membrane. Fifteen young dogs (27 glands) have been successfully operated (96 % success). Only one case had to be reoperated with the same technique because of recurrence. During the follow-up period up to five years for the first patients, no tear deficiency was observed in any of these dogs. CHIRURGIE DE LA LUXATION DE LA GLANDE LACRYMALE SUPERFICIELLE Pour la technique de fixation à la sclère et celle de la poche, le pourcentage d’échecs et de complications a été estimé respectivement à 59 % et 6 %.[10, 18]. La suppression d’une partie de la glande évite toute récidive, mais diminue notablement la sécrétion de larmes. Cette diminution est retrouvée à un moindre degré avec les techniques de remise en place de la glande lacrymale superficielle [4, 10]. La fixation de la glande au périoste donne des résultats esthétiques et fonctionnels décevants (rupture de l’adhérence, forte inflammation, perte de mobilité de la membrane nictitante) [10]. Ces limites nous ont conduit à proposer une nouvelle technique qui tiendrait compte de l’environnement anatomique de la glande et viserait à diminuer les risques de récidive. La technique microchirurgicale ainsi élaborée permet de traiter la luxation de la glande lacrymale tout en corrigeant la déformation du cartilage de la membrane nictitante qui résulte de cette luxation. Matériel et méthodes Quinze chiens (27 glandes lacrymales) ont été opérés en utilisant cette technique entre 1998 et 2001, et le suivi postchirurgical a été effectué jusqu’au début de l’année 2003. Les caractéristiques de cet échantillon sont résumées dans le tableau I. L’induction anesthésique a été réalisée par injection intramusculaire de 40 µg/kg de médétomidine (Domitor®, Pfizer Santé Animale) et de 5 mg/kg de kétamine (Imalgène®, Merial SAS). Après intubation trachéale, l’anesthésie a été maintenue par inhalation d’halothane (Halothane Vétérinaire Belamont®) véhiculé dans un mélange gazeux à partie égale de protoxyde d’azote et d’oxygène. Toutes les interventions ont été effectuées sous microscope opératoire. La tête du chien était positionnée sur un coussin à dépression. L’exposition de la zone opératoire était obtenue par deux fils de traction de polyglactine 910 (Vicryl® 4/0, Ethicon SAS, 83 1 rue C. Desmoulins 92787 Issy les Moulineaux, France) placés aux extrémités de la barre horizontale du cartilage de la membrane nictitante. Après éversion de la membrane nictitante, sa face bulbaire était placée parallèlement à l’objectif du microscope. Un troisième fil de traction (Vicryl® 6/0), passé dans le stroma cornéen proche du limbe en regard de la membrane nictitante, était utilisé pour mettre le globe oculaire en rotation latérale. La dissection de la partie verticale du cartilage débutait par l’incision de la conjonctive en regard de la glande lacrymale luxée et était poursuivie en direction de la barre horizontale du cartilage jusqu’à la limite rostrale de la glande. Dans la zone proche de la barre horizontale, une dissection mousse aux ciseaux de Castroviejo était effectuée pour libérer les adhérences très étroites entre la conjonctive et le tissu glandulaire d’une part et entre ce dernier et le cartilage d’autre part. Cette dissection permettait d’accéder à la partie verticale du cartilage de la membrane nictitante. La glande était sectionnée sur 2 ou 3 mm, parallèlement à l’axe du cartilage, afin de la libérer et de poursuivre la dissection en direction de l’extrémité du cartilage (figure 1). La séparation de la glande du cartilage sous-jacent devenait alors de plus en plus aisée, les adhérences étant plus faibles. Les hémorragies étaient peu importantes et facilement contrôlables. Au terme de cette première phase opératoire, la partie verticale du T du cartilage apparaissait disséquée en totalité et la glande lacrymale était divisée et rejetée de chaque côté du cartilage. L’inspection du cartilage permettait d’apprécier sa forme et de détecter les éventuels plis anormaux associés à la luxation de la glande (figure 2). La suture de chaque versant conjonctival bordant la glande lacrymale aux bords libérés du cartilage était réalisée à l’aide de points séparés effectués au fil résorbable (Vicryl® 8/0). Cette suture avait pour objectifs de redonner de la rigidité au cartilage, ainsi qu’une forme et une courbure compatibles avec la convexité de la cornée. De plus, cette double rangée TABLEAU I. — Caractéristiques des animaux de l’étude - (M : mâle, F : femelle). Revue Méd. Vét., 2004, 155, 2, 82-86 84 LAZARD (P.) de sutures servait à empêcher une nouvelle éversion de la partie profonde de la glande lacrymale (figure 3). Dans le cas contraire, la pose d’une ou deux sutures résorbables au Vicryl® 6/0 placées parallèlement à la partie horizontale du cartilage et nouées sur la face palpébrale de la membrane nictitante recréait la concavité souhaitée. Un ou deux points en U transfixiant la zone cartilagineuse plissée pouvaient aussi être utilisés, afin de la rigidifier et d’empêcher toute récidive. (figures 4 et 5). Lorsque la partie principale de la glande lacrymale apparaissait très volumineuse, elle était fixée par un point simple (Vicryl® 8/0) au tissu conjonctif lâche le plus profondément accessible de la périorbite, le long du globe oculaire. Après retrait des fils de traction, l’inspection des attaches de la membrane nictitante aux tissus avoisinants permettait à l’opérateur de détecter, principalement dans les cas de luxation ancienne, une laxité anormale empêchant une congruence parfaite entre cette dernière et le globe oculaire (figure 6). La résection de deux triangles conjonctivaux à base externe pris dans l’épaisseur des tissus à chaque extrémité de la partie horizontale du cartilage remettait sous tension le bord libre, après suture à points simples (Vicryl®8/0) des lèvres des plaies ainsi créées (figures 7 et 8). Une collerette de protection était mise en place pendant 15 jours. Un traitement local et général associant antibiotique et antiinflammatoire était prescrit pendant 8 jours. Chaque chien a été revu au quinzième jour après l’opération puis chaque mois pendant deux mois puis une fois par an jusqu’au début de l’année 2003. Le test de Schirmer 1 a été pratiqué le jour de la consultation, quinze jours après l’intervention, et au cours des visites effectuées ultérieurement. Il a été réalisé par le même opérateur utilisant des bandelettes avec un indicateur coloré (Schirmer tear test®), Schering-Plough Animal Health) placées pendant une minute dans le canthus interne en regard du point lacrymal inférieur [6, 12]. Résultats Un œdème de la membrane nictitante est apparu dans les heures qui ont suivi l’intervention, et il a été plus marqué chez les chiens de grande race et chez les Shar-Pei. Dans le post-opératoire immédiat, l’œil était partiellement masqué par la procidence de la membrane nictitante due à la remise en tension de ses attaches aux tissus voisins. Ce symptôme a disparu progressivement à partir du dixième jour. L’inflammation locale a persisté deux semaines en moyenne. Douze chiens opérés en 1998 et 1999 ont fait l’objet d’un suivi d’au moins trois ans. Trois autres sujets opérés au cours des deux années suivantes ont été suivis jusqu’au début de l’année 2003. Un Matin de Naples a été perdu de vue un mois après l’intervention. Quatorze patients ont été traités avec succès (94 %). Seule une chienne Shar Pei, âgée de 6 mois et opérée d’une procidence bilatérale a présenté une récidive unilatérale deux mois plus tard. La remise en tension des structures de liaison de la membrane nictitante aux tissus voisins a été suffisante pour y remédier. Elle n’avait pas été effectuée lors de la première intervention. Tous les sujets examinés présentant une procidence datant de 8 jours au plus, avaient un test de Schirmer supérieur à 20 mm avant l’intervention. Par contre ceux dont l’affection datait de plus de trois semaines, présentaient un test de Schirmer compris entre 16 et 20 mm. La chienne Shar Pei opérée 3 mois après l’apparition d’une luxation bilatérale des glandes lacrymales accessoires avait un test de Schirmer mesuré à 15 mm sur chaque oeil lors de la visite pré-opératoire. Les contrôles post-opératoires effectués sur les 15 chiens, ont montré que la sécrétion lacrymale n’était pas modifiée chez les sujets opérés moins de 8 jours après l’apparition de la luxation (16 cas). Par contre, le test de Schirmer est redevenu supérieur à 20 mm en 20 jours chez ceux opérés plus de trois semaines après l’apparition de l’affection (11 cas). Seule la chienne Shar Pei a eu un test de Schirmer qui est resté entre 15 et 17 mm. Discussion La technique proposée permet de réduire la luxation de la glande lacrymale accessoire. Le pourcentage de récidive (4 %) est inférieur à celui décrit dans la littérature [10, 18]. Bien que l’échantillonnage des sujets étudiés comprenne la plupart des races canines citées comme étant prédisposées à cette affection oculaire, nos résultats doivent être relativisés par le faible nombre de patients opérés. Toutefois, une seule récidive a été constatée chez une chienne Shar-Pei qui fut opérée trois mois après l’apparition des symptômes. Cet animal présentait parallèlement, un entropion des paupières supérieures et inférieures compliqué d’ulcération cornéenne. La malposition palpébrale fut traitée en même temps que le repositionnement des glandes lacrymales superficielles. On peut penser que l’énophtalmie réflexe secondaire à l’ulcère cornéen ait contribué à la récidive de la luxation de la glande lacrymale superficielle droite par traction sur le site opératoire. Légendes des figures FIGURE 1. — La dissection de la partie verticale du T du cartilage de la membrane nictitante débute dans la région la plus proche de la partie horizontale, région où les adhérences entre la conjonctive, la glande lacrymale superficielle et le cartilage sont les plus importantes. Noter l’épaisseur de la glande sectionnée par le milieu et la zone du pli du cartilage modifié empêchant toute réduction de la luxation de la glande lacrymale superficielle (mis en évidence par l’extrémité des ciseaux de Castroviéjo à gauche sur la photographie). FIGURE 2. — La dissection est poursuivie jusqu’au pied du cartilage où elle devient plus aisée. FIGURE 3. — Une double rangée de points simples unissant chaque rebord conjonctival aux bords libérés du cartilage est effectuée au fil résorbable Vicryl® 8/0. FIGURE 4. — Un point en U effectué au fil résorbable Vicryl® 6/0 est placé en regard du pli du cartilage modifié permettant de le remettre «en forme». FIGURE 5. — Variante opératoire chez une chienne Shar-Pei : pose d’un point en U au fil résorbable Vicryl® 6/0 au travers de la membrane nictitante pour rectifier une convexité anormale. FIGURE 6. — La membrane nictitante est remise en place après exérèse des fils de traction. La laxité des structures de liaison est appréciée par l’opérateur. FIGURES 7 ET 8. — Les structures d’attache aux tissus avoisinants, distendues, sont remises sous tension par exérèse d’un triangle de tissu conjonctival à chaque extrémité du bord libre de la membrane nictitante. Les sutures effectuées à points simples au fil résorbable Vicryl® 6/0 sont nouées sur sa face palpébrale. Revue Méd. Vét., 2004, 155, 2, 82-86 CHIRURGIE DE LA LUXATION DE LA GLANDE LACRYMALE SUPERFICIELLE 85 FIGURE 1. FIGURE 5. FIGURE 2. FIGURE 6. FIGURE 3. FIGURE 7. FIGURE 4. FIGURE 8. Revue Méd. Vét., 2004, 155, 2, 82-86 86 La relative facilité avec laquelle il est possible de traiter avec succès une luxation récente de la glande lacrymale superficielle par rapport à une plus ancienne [3, 16] peut s’expliquer par l’absence de modification du cartilage de la membrane nictitante, les structures anatomiques retrouvant aisément un positionnement et une congruence parfaite. Lorsque l’intervention a été effectuée plus tardivement, des modifications de forme et/ou des plis du cartilage associés à des rétractions des tissus liant la glande à la conjonctive et à la partie proximale du cartilage de la membrane nictitante ont été observées dans tous les cas. Ces modifications expliqueraient les échecs rapportés avec les techniques chirurgicales classiques, le cartilage se comportant comme un ressort. Les avantages de cette technique microchirurgicale sont multiples. Elle respecte la mobilité et les fonctions de la membrane nictitante, ce qui n’est pas le cas des techniques les plus usitées actuellement, que ce soit la technique microchirurgicale peu fiable visant à fixer la glande lacrymale superficielle à la sclère [5] ou celle par enfouissement à l’intérieur d’une poche conjonctivale qui entraînent une perte de mobilité partielle [10]. Celle-ci est toutefois moins importante que celle observée après fixation au périoste de l’os zygomatique [8, 9, 10, 17, 18]. Cette nouvelle technique opératoire permet également de préserver la sécrétion de la glande lacrymale superficielle. Il est maintenant bien prouvé que l’exérèse de la glande entraîne très souvent une diminution et une modification de la composition du film lacrymal et de son acidité [13]. La plupart des auteurs s’accordent sur la nécessité de conserver la glande lacrymale superficielle, particulièrement chez les races exposées aux kératites sèches [3, 4, 9, 10, 18]. Malgré la rupture de la barrière hémato-lacrymale lors de la dissection du cartilage, nous n’avons pas observé d’aggravation du test de Schirmer [3, 7]. Il est vrai que les sujets opérés étaient jeunes et suivis au plus jusqu’à l’âge de 5 ans, alors que la sécheresse oculaire n’intervient généralement sur les races à risque qu’entre 5 et 7 ans d’âge [7, 10]. La mesure de la sécrétion lacrymale sur les sujets opérés confirme les travaux de DUGAN et al. [4]. En effet, la luxation de glande lacrymale entraîne une diminution de la sécrétion lacrymale lorsqu’elle persiste plus de 15 jours. Par contre, il nous est apparu qu’elle se normalisait dans les mois qui suivaient l’intervention à l’exception du cas d’une chienne de race Shar-Pei. Bien que certains auteurs suggèrent que l’affection soit héréditaire chez le chien, la majeure partie d’entre eux s’accorde sur une prédisposition raciale [3, 9, 16, 18] liée à la structure histologique des tissus concernés. En effet, dans l’espèce canine, le cartilage de la membrane nictitante est hyalin et le pied est entouré de peu de fibres élastiques. Aucune structure musculaire n’exerce de traction sur la membrane nictitante dont les mouvements sont passifs [5, 9, 11, 14, 18]. DUGAN et al. [4] ont trouvé des modifications cartilagineuses chez un seul des beagles opérés dans leur étude et autopsié 17 mois après la réduction de la luxation. Ils reconnaissent aussi que cette race n’est pas prédisposée naturellement à cette affection. Dans notre étude, il nous est apparu que le cartilage présentait des zones de rigidité déformant sa concavité naturelle dès que la luxation datait de plus de trois mois. Cette modification a paru particulièrement marquée Revue Méd. Vét., 2004, 155, 2, 82-86 LAZARD (P.) chez le Shar-Pei et les races brachycéphales, à l’identique des modifications cartilagineuses observées lors d’éversion ou d’inversion du bord libre de la membrane nictitante [9]. En conclusion, ces résultats doivent être considérés avec précautions car le nombre de cas opérés est peu important. Toutefois, la technique chirurgicale décrite permet d’effectuer un bilan anatomique précis des structures anatomiques concernées et de remédier à leurs défauts, surtout lors de luxation ancienne de la glande lacrymale superficielle. Remerciements Au Professeur A. REGNIER, École Nationale Vétérinaire de Toulouse; Au Professeur P. SIMOENS, Université Vétérinaire de Gent. Au Docteur I. RAYMOND-LETRON, École Nationale Vétérinaire de Toulouse. A la Société Française d’Études et de Recherches en Ophtalmologie Vétérinaire Références 1. — CHABANNE L. : Particularités immunitaires de l’œil. 2èmes journées d’actualité en ophtalmologie vétérinaire. Société Française d’Études et de Recherches en Ophtalmologie Vétérinaire. 1996. Annecy. 2. — CONSTANTINESCU G.M. et McCLURE R.C. : Anatomy of the orbital fasciae and the third eyelid in dogs. Am. J. Vet. 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